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Ebanda tono (les peaux tachetées): utilisations et représentations de la faune sauvage (Gabon)

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par Florence Mazzocchetti
Université de Lettres et sciences humaines, Orléans - Master2 2005
  

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I Le Pays Bakota

I.1 Le Milieu Naturel

Le pays Bakota entièrement situé en zone forestière, s'étend de Sibiti (au Congo-Brazzaville) à Mékambo (au Gabon), c'est à dire du 3e degré Sud a 1er degré Nord en latitude ; et de Lalara (sur l'Okano) à Kellé, 11e degré Est au 15e degré Ouest en longitude, soit environ 150 000 km².

Il est constitué par un massif ferrugineux formant un plateau (d'une altitude moyenne de 500 m) qui va de Bélinga sur le fleuve Ivindo jusqu'à Mékambo sur la Djaddié. Il est traversé et bordé tant au nord qu'au sud par des vallées marécageuses : Djaddié et Djouah au nord ; Liboumba et Mouniangui au sud. Les ondulations sont faibles et seul le Mont Mbengwé, dans le massif de Boka-Boka, culmine à 1 070 m.

L'ensemble hydrographique est relié au grand fleuve Ivindo qui se jette dans l'Ogooué en amont de Booué. Les rivières sont nombreuses et se divisent en de multiples bras qui alimentent les vastes zones marécageuses.

Le climat est de type équatorial humide caractérisé par l'alternance entre une saison sèche et une pluvieuse. En général on divise l'année en quatre saisons :

- fin-septembre à mi-décembre : petite saison des pluies

- mi-décembre à mi-février : petite saison sèche : Tchingo (K) ; Ikoka (M) (annoncée par l'arrivée des cigognes).

- mi-février à fin-mai : grande saison des pluies : Ilumbé (K) ; Intubwako (M)

- début juin à mi-septembre : grande saison sèche : Inkola (K) ; Ehéhu (M)

Toutefois, on constate l'existence de micro-climats qui influent sur la vie quotidienne des villageois. Par exemple, pendant la saison sèche, il fait beaucoup plus frais dans le canton de Sassamongo qu'à Makokou, les tornades y sont plus fréquentes et arrivent également plus tôt.

I.2 Population

Les Bakota font partis du groupe linguistique Bantou. Comme je l'ai déjà dit plus haut, la présente enquête ne prend en compte que les sous-groupes (ou tribus) du Nord, les Mahongwé, les Samaye et surtout les Ikota. J'ai laissé délibérément de côté les Saké qui se trouvent principalement entre Ovan et Boué.

Les Mahongwé peuplent actuellement le canton Demi-Pays de Mékambo et le canton de Sassamango à 100 km à l'est de Makokou. Ces deux zones sont séparées par des groupes Ikota. Auparavant, les Mahongwé étaient sur les bords de la Liboumba. A cette époque, il n'y avait pas de discontinuité entre les différents clans.

Les Samaye, eux, peuplent exclusivement l'extrémité Est du canton Bouéni, à mi-chemin entre Okondja et Makokou. C'est un peuple charnière entre les Bakota du Sud et ceux du Nord. Ils sont très liés aux Mahongwé qui prennent souvent femmes chez eux.

Les Ikota, par contre, sont plus éparpillés. On les trouve sur les route de Makokou à Mékambo de part et d'autre du canton Sassamango ; au Nord de Mékambo vers le Djouah ; au début de la route du canton Bouéni (Km 1 à 40) ; près d'Ovan à 100 km à l'Est de Makokou ; près de Lalara à 180 km à l'Ouest de l'Ivindo ; puis dans la région de Lastoursville et sur la piste Lastoursville-Okondja (Perrois, 1968 : 17).

Cette répartition des différentes ethnies Bakota est essentiellement le résultat des migrations précoloniales, causées principalement par les guerres tribales (Perrois, 1970).

Figure 6 : Répartition des ethnies dans la région de Makokou

Source : Joseph Okouyi Okouyi

Bien qu'il s'agisse du groupe dominant dans la région, il est difficile de donner une approximation du nombre de population Bakota. Le Gabon fait un recensement tout les 10 ans, mais sans prendre en compte les catégories socioprofessionnelles ni l'origine ethnique. Les résultats du dernier recensement n'étant toujours pas publiés, je me réfère donc aux estimations faites par Perrois en 1961. Selon lui, à cette époque, on dénombrait 41 671 Bakota restés dans la région sur un total de 48 506 sur l'ensemble du territoire gabonais où l'on recensait une population totale de 456 300 habitants. Aujourd'hui, le Gabon compte plus de

1 140 000 habitants (recensement 1993), on peut donc aisément supposer que la population Bakota dans la région de Makokou s'est considérablement agrandie aussi.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo