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Apport du dosage de l'ACE dans le dépistage et la prévention du cancer du colon

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par Fatima Benhamza
Université d'Oran es-senia - DES 2009
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D'ES SENIA - ORAN

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

OPTION : GENETIQUE

Réalisé par

Melle BEBHAMZA Fatima

Soutenue le : 13/06/2009

Devant le jury

Mr BOURAS Djilali. (Maître conférence, université d'Oran) Président

Mr KARKACHI Noureddine. (Maître assistant A, université d'Oran) Examinateur

Mr GHALEK Mohcene. (Maître assistant A, université d'Oran) Encadreur

Mme GHALEK kheira. (Maitre assistant B, université d'Oran) Co-encadreur

En vue de l'obtention du diplôme des études supérieures en biologie

Apport de la biologie moléculaire et le dosage de

l'antigène carcino embryonnaire dans le pronostic et

la prise en charge thérapeutique du cancer du colon.

2008/2009

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SOMMAIRE

Résumée

Introduction

Chapitre I: anatomie, histologie et fonctions du colon

1

1.

 

Anatomie du colon

3

 

1.1.

Le colon ascendant

4

 

1.2.

Le colon transverse

4

 

1.3.

Le colon descendant

4

 

1.4.

Le colon sigmoïde

4

2.

 

Histologie du colon

4

 

2.1.

La muqueuse

4

 

2.2.

La sous muqueuse

5

 

2.3.

La musculeuse

6

 

2.4.

La séreuse

6

3.

 

Fonctions du colon

6

 

3.1.

Absorption et sécrétion

6

 

3.2.

Digestion et absorption des produits non digérés

7

 
 

Chapitre II : anatomie pathologique du colon

 

1.

 

Généralités sur le cancer

9

 

1.1.

Tumeur bénigne

9

 

1.2.

Tumeur maligne

10

2.

 

Cancer colorectal

12

 

2.1.

Anatomie pathologique colorectale

13

 

2.1.1. Pathologies coliques favorisantes

13

 
 

2.1.1.1. L'adénome

13

 
 

2.1.1.2. Rectocolite hémorragique (RCH)

13

 
 

2.1.1.3. Maladie de crohn

14

 
 

2.1.1.4. Anastomatose urtéro sigmoidienne

14

 

2.1.2. Cancer colorectal

14

 
 

2.1.2.1. Les polypes

15

 
 

2.1.2.2. Lésions adénomateuses

17

 
 

2.1.2.3. Les carcinomes

20

 
 

2.1.2.4. Syndromes familiaux

22

 

2.1.3. Différentes parties du cancer du colon

26

 
 

2.1.3.1. Cancers du colon droit

26

 
 

2.1.3.2. Cancers du colon transverse

26

 
 

2.1.3.3. Cancers du colon gauche

27

 

2.1.4. Classification et stadification

27

 

Chapitre III: apport du dosage de l'ACE dans le dépistage du cancer du colon et
interet de la béta caténine dans le dévellopement du cancer du colon
1. Apport du dosage de l'antigène carcinome embryon dans le dépistage du

cancer du colon 31

1.1. Description 31

1.1.1. Structure 31

1.1.2. Gènes 31

1.1.3. Synthèse 32

1.1.4. Récepteurs 32

1.2. Fonctions cellulaires 33

1.3. Techniques de dosages 35

1.4. Demi -vie 35

1.5. Les valeurs de référence 36

1.6. Place du dosage de l'ACE dans la prise en charge des patients atteints du

cancer du colon 36

1.6.1. Dépistage et diagnostic précoce des cancers colorectaux 36

1.6.2. Bilan initial 37

1.6.2.1. Corrélation avec les stades d'extension tumorale 37

1.6.2.2. Pronostic 38

1.6.3. Évaluation de l'efficacité du traitement 40

1.6.3.1. Chirurgie 41

1.6.3.2. Réponse à la chimiothérapie 42

1.6.4. Surveillance des patients traités par chirurgie curative 46

1.6.4.1. ACE indicateur de récidive 47

1.6.4.2. Sensibilité et spécificité de l'ACE pour la détection des récidives 47

1.6.4.3. Intérêt de la surveillance 53

2. Implication de la protéine â caténine-APC dans le développement du cancer

du colon 55

2.1. Gène APC 55

2.1.1. Mutations du gène APC et instabilité chromosomique 56

2.1.2. Le gène APC, un partenaire essentiel de la voie Wnt 57

2.2. Caractérisation d'une voie importante dans la signalisation de la

carcinogénèse colorectale : voie Wnt 58

2.2.1. Signalisation Wnt/ â-caténine 58

2.2.2. La â caténine l'élément clé dans les mécanismes de régulation de la
voie Wnt

2.2.2.1. Structure de la â caténine 60

2.2.2.2. Rôle de la â caténine 61

2.3. La régulation de l'activité de la â caténine 64

2.3.1. Les protéines GSK-3b et Axine 64

2.3.2. La régulation de la GSK-3b 65

2.3.3. 2.3.3. Régulation de la â caténine par APC 66

2.3.4. La fixation de Disheveled au sein du complexe multi protéique 68

2.3.5. Régulation de la 3 â - caténine par Frat-1 69

2.3.6. Autres voies de régulation 69

2.4. Mécanismes de dégradations de la â carénine 69

2.4.1. Le protéasome 69

Conclusion

Références bibliographiques

LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : Anatomie du colon 3

Figure n°2 : Aspect de la muqueuse colique, (Gr X 40) 5

Figure n°3 : Aspect de la muqueuse et de la sous muqueuse, (Gr X 10) 5

Figure n°4 : Tumeur bénigne 10

Figure n°5 : Tumeur maligne 11

Figure n°6 : Cancer du colon 12

Figure n°7 : Aspect microscopique d'un adénome ..13

Figure n°8 : Adénocarcinome liberkühnien bien différencié ..20

Figure n°9 : Adénocarcinome peu différencié ..21

Figure n°10 : Intérêt de la coloscopie dans la PAF ..24

Figure n°11 : Comparaison entre les classifications TNM et Astler Coller ..29

Figure n°12 : Structure du gène APC 55

Figure n°13 : Représentation schématique des différents partenaires de la béta-

caténine 59

Figure n°14 : Structure de la béta-caténine 61

Figure n°15 : Rôle de la béta-caténine 63

Figure n°16 : Régulation de la béta-caténine 65

Figure n°17 : Interaction entre béta-caténine et Apc ..67

Figure n°18 : Dégradation de la béta-caténine par le protéasome 71

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Diagnostic différentiel des tumeurs bénignes et malignes .11

Tableau II : stadification des cancers colorectaux .30

Tableau III : études ayant évalué la corrélation des concentrations sériques de l'ACE avec les stades d'extension des cancers du colon .37

Tableau IV : études ayant évalué la valeur diagnostique de l'ACE en fonction d'une méthode basée sur l'adoption d'une valeur seuil 50

Tableau V : études ayant évalué la valeur diagnostique de l'ACE en fonction d'une méthode basée sur l'adoption dynamique des variations des concentrations sériques .52

Tableau VI : liste de gènes cibles de la béta caténine dans les cancers colorectaux humains ..64

RESUME

L'objectif de ce travail, sur la base d'une revue systématique des données scientifiques de la littérature et de l'accord d'experts, est de :

Décrire les caractéristiques (structure, physiologie, techniques de dosage, valeurs seuils, causes d'élévation) de l'antigéne carcino-embryonnaire, le géne APC et la béta caténine.

Déterminer la place du dosage de l'ACE dans la prise en charge des patients atteints de cancers du côlon, dans le diagnostic précoce, le bilan initial, le diagnostic de métastases, l'évaluation de l'efficacité des traitements et la surveillance.

Déterminer le rôle et l'intérêt du couple béta caténine et APC dans le développement du cancer du colon.

Bien que la classification TNM tende à remplacer progressivement la classification de Dukes, les résultats présentés dans ce travail reproduisent, sauf mention particulière, le type de présentation qui est prédominant dans les publications. Il s'agit de la classification de Dukes en 3 stades d'extension A, B, C, complétée d'un stade D pour désigner, dans un but de simplification, les cancers métastatiques.

Un marqueur n'est jugé utile pour le dépistage que s'il permet de détecter la maladie à un stade curable chez les sujets asymptomatiques.

L'intérêt d'un marqueur pour le diagnostic et l'évaluation de l'efficacité des traitements est fonction des valeurs de sensibilité, de spécificité, des valeurs prédictives négatives et positives. En cas d'intérêt potentiel, ces valeurs sont comparées à celles qui sont habituellement retenues pour les autres techniques diagnostiques, à savoir l'examen clinique et l'imagerie.

Le gène APC (adenomatous polyposis coli) est muté à la fois dans les polyposes adénomateuses familiales coliques (FAP pour familial adenomatous polyposis) et dans les tumeurs colorectales sporadiques. Il avait été précédemment montré que le produit du gène APC interagissait avec la betacaténine qui est un élément clé de la voie de signalisation dite Wnt-1. Cette voie était connue pour partir du facteur de croissance Wnt-1 (produit de l'oncogène Int-1) et aboutir dans le noyau aux facteurs de transcription de la famille Lef/Tcf dont il restait à définir les gènes cibles responsables de la cancérogenèse colique. C'est maintenant chose faite avec l'identification de l'oncogène c-MYC comme l'aboutissement de la voie de signalisation APC/Wnt-1 dans la cancérogenèse colique chez l'homme. En effet, dès lors que certaines conditions favorables sont réunies (présence de facteurs de croissance, par exemple), c-MYC est un déterminant essentiel de la prolifération cellulaire.

Mots clés

APC, béta caténine, ACE, marqueurs tumoraux, cancer du colon, voie

Wnt.

Introduction

Dans les pays développés, les cancers colorectaux sont une cause de mortalité importante. Ils constituent 10 % des décès par cancer, juste après les cancers du poumon et de la prostate chez l'homme, du sein chez la femme. En France, 30 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Leur pronostic est généralement mauvais, du fait d'un diagnostic tardif et de possibilités thérapeutiques, adjuvantes à la chirurgie, restreintes. Le taux de survie après intervention chirurgicale ne dépasse pas 50 % à 5 ans. Le risque de cancer colorectal cumulé au cours de la vie est de 5 %. Il augmente avec l'âge et, comme pour la plupart des cancers à développement tardif, il est faible avant 50 ans. L'âge moyen au diagnostic est de 65 ans (Bedenne et a!, 1992).

La prise en charge biologique des cancers du côlon a fait l'objet de plusieurs textes de recommandations, recommandations de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), de l'Agence nationale d'accréditation et évaluation en santé (ANAES), Références médicales opposables (RMO), Standards, Options et Recommandations (SOR), en dépit desquelles les pratiques restent diverses. Le dosage de l'antigène carcino-embryonnaire (ACE) et, plus récemment, celui du CA 19B9 sont intégrés à des niveaux variables selon les équipes dans le bilan préthérapeutique, l'évaluation de l'efficacité du traitement et le suivi des patients (Kleist et a!, 1996).

Il semble utile de faire le point sur les connaissances actuellement validées dans le domaine des marqueurs tumoraux sériques des cancers du côlon, en limitant l'étude aux adénocarcinomes.

L'analyse génomique, la biologie moléculaire et la biologie cellulaire permettent de comprendre que les marqueurs tumoraux ne sont pas seulement des témoins sériques de la présence du cancer mais qu'ils jouent aussi un rôle actif dans le processus de dissémination métastatique. Ces données ne peuvent, en l'état actuel, être intégrées dans la pratique clinique mais ouvrent de nouvelles perspectives pour l'utilisation des marqueurs tumoraux (Eche et a! ,2001).

La voie de signalisation wnt, initialement impliquée dans le développement embryonnaire, peut également contribuer à la progression tumorale lorsqu'elle est Activée de façon constitutive. La béta-caténine est une protéine qui joue un rôle important dans cette voie de transduction. Dans les processus de développement, les facteurs wnt induisent une accumulation de béta-caténine en inhibant sa dégradation. La béta-caténine s'associe aux facteurs de la famille Tcf/Lef et permet la transcription de gènes cibles (Morin et a!, 1996). Dans les cellules normales et en l'absence de facteurs wnt, la béta-caténine est constitutivement dégradée. Cette dégradation est initiée par un complexe multiprotéique incluant le produit du gène suppresseur de tumeur APC, la kinase GSK3beta, les protéines de la famille axine/conductine et la béta-caténine ( Munemitsu et a!, 1996) . Dans la majorité des cancers colorectaux, des altérations géniques d'APC, de béta-caténine ou de l'axine/conductine conduisent à la production de protéines tronquées qui rendent impossible la dégradation de béta-caténine. Les complexes béta-caténine/Tcf-Lef activent alors de façon constitutive la transcription de gènes dont les produits contribuent à la progression tumorale. Certains de ces gènes ont récemment été identifiés : c-myc, un facteur de transcription oncogénique, la cycline D1, un régulateur important du cycle cellulaire, la matrilysine, qui est impliquée dans l'invasion et la formation de métastases ou encore la gastrine qui stimule la prolifération des cellules tumorales coliques (Rubinfield et a!, 1996).

1. Anatomie du colon

Le colon ou gros intestin est la partie de l'intestin qui s'étend du caecum où se déverse l'intestin grêle et le rectum. Il mesure environ 1,5 mètre avec un diamètre initial de 8cm, diminuant progressivement pour atteindre 3 à 4cm à sa partie terminale. Il forme un cadre entourant l'intestin grêle. Il se compose d'un caecum, cul de sac logé dans la fosse iliaque droite et où s'abouche le jéjuno iléon. Il est prolongé à sa partie inférieure par un diverticule de la grosseur du petit doigt c'est l'appendice. Il commence par la fosse iliaque droite, remontant le long du flanc droit jusqu'au foie, puis se dirigeant transversalement jusqu'à la rate en passant au dessous de l'estomac, puis redescendant le long du flanc gauche jusqu'à la fosse iliaque de ce coté, où il prend le nom de rectum, au niveau de l'articulation sacro iliaque. Il fait deux changements de direction au niveau du foie et de la rate en formant deux angles appelés respectivement angle droit et angle gauche du colon. Il est divisé en trois parties qui sont le colon droit ou ascendant, le colon transverse et le colon gauche ou descendant. (fig1) (Guyton, 1989)

Figure 1: anatomie du colon (Guyton, 1989).

1.1. Le colon ascendant

Partie du colon fixe qui monte du bas vers le haut jusqu'à sous le foie où il se coude pour former l'angle hépatique ou l'angle colique droit.

1.2. Le colon transverse

S'étend horizontalement de droite à gauche jusqu'a l'angle splénique au niveau de la rate. Il est attaché à la paroi postérieure du méso colon transverse qui lui laisse une certaine mobilité.

1.3. Le colon descendant

Descend verticalement depuis l'angle splénique jusqu'à un plan horizontal, fixé arbitrairement, qui correspond à la partie la plus élevée de la crête iliaque.

1.4. Le colon sigmoïde

Commence au niveau de la crête iliaque gauche et aboutit au rectum, formé d'une partie haute appelée l'ampoule rectale et d'une partie basse appelé le canal anal s'ouvrant par un sphincter, l'anus.

2. Histologie du colon

La paroi du gros intestin comprend les quatre caractéristiques du tube digestif, mais ne contient ni valvules conniventes, ni villosités intestinales. (Wheater et at)

2.1. La muqueuse

Lisse, constituée surtout de cellules caliciformes particulièrement abondantes et d'enthérocytes. Les glandes de Lieberkünh sont longues et fréquemment ramifiées

à leurs extrémités profondes. Le chorion, très dense, est infiltré de nombreux nodules lymphoïdes. La musculaire mucosae est mince (fig 2) (1).

Figure 2: Aspect de la muqueuse colique Gr x 40. (1) 2.2. La sous muqueuse

Formée de tissu conjonctif, est parcourue par des vaisseaux sanguins et des éléments de plexus de Meissner (fig 3) (1).

Figure 3: Aspect de la muqueuse et la sous muqueuse. Gr x 10. (1)

2.3. La musculeuse

Est très développée, caractérisée par trois bandelettes qui s'étendent sur toute sa longueur, et qui sont à l'origine des bosselures caractéristiques du gros intestin.

2.4. La séreuse

Péritonéale du colon forme, au niveau de la portion transverse, une partie du péritoine appelée méso colon. Celui-ci contient des éléments vasculaires, lymphatiques et des troncs nerveux. L'artère mésentérique supérieure assure la vascularisation du caecum, du colon droit et l'hémi colon transverse. L'artère mésentérique inférieure effectue la vascularisation de la moitié gauche du colon.

3. Fonctions du colon

Le colon contribue à trois fonctions importantes de l'organisme :

· La concentration des matières fécales par absorption d'eau t d'électrolytes.

· L'entre posage et l'évacuation maîtrisée des selles.

· La digestion et l'absorption des aliments non encore digérés.

3.1. Absorption et sécrétion

Dans des conditions physiologiques normales, environ 1,5Litres de liquide pénètre chaque jour dans le colon, mais seul 100 à 200ml sont excrétés dans les selles. La capacité maximale d'absorption du colon est de 4.5Litres par jour, mais si le débit iléo-caecal excède la capacité d'absorption ou la muqueuse colique sécrète du liquide, cela va causer une diarrhée. La capacité de la muqueuse colique de produire un important gradient osmotique entre l'espace intracellulaire et la lumière intestinale permet une absorption efficace de l'eau (Ballard et a!, 1991). Le gradient osmotique est créé par le transport de sodium effectué par l'ATPase Na+ K+ dépendante

d'énergie de la membrane basolatterale qui pompe le sodium de l'intérieur de la cellule vers l'espace intercellulaire à l'encontre d'un important gradient de concentration ; le sodium présent dans la lumière passe à son tour à travers la membrane apicale de la cellule par des canaux sodique, dans le sens du gradient de concentration créé par la pompe (Madara, pappenheinemer, 1987).

Les jonctions serrées sont très perméable au potassium, contrairement à ce qui en est pour le sodium, ce qui permet au potassium de passer du plasma vers la lumière. Le potassium pompé dans la cellule par l'ATPase Na+, K+ peut aussi être sécrété dans la lumière. Le potassium est normalement dans la lumière à moins que sa concentration intraluminale ne dépasse 15mEq/l (Turner et a!, 1997). d'autres mécanismes de transport semblables à ceux de l'intestin grêle sont aussi observés dans les anthérocytes coliques où ils assurent la neutralité électrique, le PH intracellulaire et la sécrétion. Toute fois, il n'y a pas de co-transport de nutriments dans le colon (Kinugasa et a!, 2000).

La régulation du transport de l'eau et des électrolytes dans le colon fait également intervenir des interactions complexes entre les voies de régulation humorale, paracrine et normale. Il y'a toute fois une différence importante : l'effet de l'aldostérone, qui n'agit pas au niveau de l'intestin grêle ; cette hormone est sécrétée en réponse à une déplétion du sodium total corporel ou à une surcharge potassique, et elle stimule l'absorption du sodium et la sécrétion du potassium dans le colon (Walsh, Hopkins, 2000).

3.2. Digestion et absorption des produits non digérés

On trouve dans la lumière du colon un plus grand nombre de bactéries et plus d'anaérobiques que d'aerobiques que partout ailleurs dans le tractus gastrointestinal. Ces bactéries digèrent un certain nombre de produits alimentaires non digérés qui se trouvent normalement dans les effluents déversés dans le colon, tels les sucres complexes contenus dans les fibres alimentaires. Les sucres complexes sont dégradés par fermentation bactérienne en acides gras à chaînes courtes, en butyrate, en propionate et en acétate (Levin, 1994). Ces acides gras à chaînes courtes constituent des sources nutritives essentielles pour l'épithélium colique et, de plus

peuvent satisfaire jusqu'à 500 calories/jour des besoins alimentaires globaux. Ils sont acheminés par transport passif et actif à l'intérieur des cellules où ils constituent une importante source d'énergie pour la cellule par l'intermédiaire de la voie de â oxydation. L'importance de cette fonction est démontrée par l'effet d'une colostomie qui détourne les matières fécales du colon distal (Hines et a!, 2000).

1. Généralités sur le cancer

Un cancer est une pathologie caractérisée par la présence d'une ou de plusieurs tumeurs malignes formées à partir de la transformation par mutation et/ou instabilité génétique, d'une cellule initialement normale. La transformation cellulaire tumorale se traduit notamment par une perte de contrôle du cycle cellulaire, une insensibilité à l'apoptose, des anomalies de la réparation de l'ADN. Les cancers sont alors classés selon le type de la cellule dans laquelle s'est produite la première transformation ; cette première cellule maligne s'étant ensuite divisée, formant la tumeur primaire constituée de cellules clonales.

Certaines tumeurs primaires peuvent progresser vers un envahissement plus global de l'organisme par échappement de cellules tumorales issues de cette tumeur primaire, on parle alors de métastase.

1.1. Tumeur bénigne

C'est une néoformation tissulaire très proche des tissus normaux par sa structure, à croissance lente, et dont l'évolution spontanée, strictement locale, n'aboutit pas à la mort du sujet, sauf complications mécaniques ou métaboliques. Une tumeur bénigne ne donne jamais de métastase (fig 4), (Mosnier et a!, 2005).

Macroscopiquement, les tumeurs bénignes sont des tumeurs bien limitées, séparées du tissu sain. Elles sont de taille variée. Leur forme varie selon le siége de la tumeur : nodule, polype....

Histologiquement, il s'agit de tumeurs bien différenciées, ressemblant au tissu normal. Les cellules tumorales ressemblent aux cellules normales. Les rapports entre les structures épithéliales et les structures conjonctives sont conservés. Il n'y a pas d'envahissement des tissus sains.

Les tumeurs bénignes ont un développement strictement local. Leur croissance est lente. Elles ne récidivent pas après exérèse complète. Elles ne donnent jamais de métastase. Elles ne donnent pas de complications en dehors de celles prouvant être liées, par exemple, à leur topographie ou à leur volume.

Chaque type de cellule peut donner naissance à une tumeur bénigne. On distingue deux groupes principaux de tumeurs bénignes, les tumeurs bénignes épithéliales et les tumeurs bénignes conjonctives. La tumeur porte le nom du tissu qui lui a donné naissance suivie du suffixe « ome ».

Figure 4 : tumeur bénigne (Mosnier et a!, 2005).

1.2. Tumeur maligne

C'est une prolifération indéfinie d'une lignée cellulaire dont l'évolution spontanée est la mort de l'individu porteur, habituellement liée à l'extension de la tumeur à tout l'organisme (fig5) (Mosnier et a!, 2005).

Macroscopiquement, les tumeurs malignes sont des tumeurs mal limitées, envahissant les tissus adjacents. Elles sont de taille et de forme variées. Leurs contours sont irréguliers. Elles sont souvent remaniées par de la nécrose et des hémorragies.

Histologiquement, il s'agit de tumeurs plus ou moins différenciées par rapport au tissu normal. Les cellules tumorales sont anormales par rapport aux cellules normales. Les rapports entre les structures épithéliales et les structures conjonctives ne sont pas conservés. Il y'a envahissement des tissus voisins.

Les tumeurs malignes envahissent les tissus avoisinants. Leur croissance est rapide. Elles récidivent même après traitement. Elles donnent des métastases, traduction d'une dissémination à distance. Leur pronostic spontané est défavorable.

Figure 5: tumeur maligne (Mosnier et a!, 2005).

Toutes les cellules peuvent proliférer ; et chaque type de cellule peut donner naissance à une tumeur maligne. On distingue deux groupes de tumeurs malignes, les tumeurs malignes épithéliales et les tumeurs malignes conjonctives (Tableau I) (Mosnier et a!, 2005).

Tableau I : diagnostic différentielle tumeurs bénignes/ tumeurs malignes

(Mosnier et a!, 2005).

 

TUMEUR BENIGNE

TUMEUR MALIGNE

Macroscopie

bien circonscrite

mal limitée

Histologie

bien différenciée
cellules ressemblant aux cellules
normales

plus ou moins différenciée
critères cytologiques de malignité

Evolution

croissance lente
pas de récidive
évolution locale
jamais de métastase

croissance rapide
récidives fréquentes

métastases

 

2. Cancer colorectal

Le cancer du colon se développe à partir de la muqueuse du « gros intestin » ou colon. Dans 70% des cas, la tumeur se développe dans le sigmoïde (boucle située dans la fosse iliaque gauche). Les cancers du colon et du rectum étant assez semblables, on les regroupe sous le terme de cancer colorectal (Fig6), (Bonithon et Benhamiche, 1999).

Figure 6: cancer du colon, (Bonithon et Benhamiche, 1999).

2.1. Anatomie pathologique colorectale

2.1.1. Pathologies coliques favorisantes
2.1.1.1. L'adénome

Il peut être considéré comme un état précancéreux. La filiation adénome adénocarcinome est la règle. Dans un premier temps apparaît une dysplasie épithéliale, puis un adénocarcinome intra muqueux qui devient invasif en s'étendant en profondeur (Fig7) (1)

Figure 7: aspect microscopique d'un adénome(1) 2.1.1.2. Rectocolite hémorragique (RCH)

La rectocolite hémorragique (RCH) ou colite ulcéreuse est une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) qui affecte l'extrémité distale du tube digestif, c'est-à-dire le côlon et le rectum (qui est toujours touché). Son étiologie est inconnue, bien qu'une composante génétique soit probable (Ekbon et a!, 1990).

Son diagnostic repose essentiellement sur la coloscopie et un certain nombre d'examens complémentaires.

Au de la de 10 ans d'évolution, le risque d'apparition d'un cancer atteint 12%, et au de la de 30 ans, il atteint 3o%, en cas de pancolite. Les localisations néoplasiques sont souvent multiples (Katzka et a!, 1983).

2.1.1.3. Maladie de crohn

La maladie de Crohn est une affection inflammatoire chronique de cause inconnue qui peut atteindre tous les segments du tube digestif, mais le plus souvent l'iléon, le côlon et l'anus (Gillen et a!, 1994).Les lésions sont habituellement segmentaires, asymétriques, et les localisations séparées par des zones saines. Les localisations iléales, coliques ou iléocoliques et anopérinéales représentent 95 % des cas (Husing et a!, 1198).

Le risque de dégénérescence et accru au-delà de 8 ans d'évolution.

2.1.1.4. Anastomatose urtéro sigmoidienne

La déviation des uretères dans le sigmoïde après cystectomie favorise l'apparition d'un cancer du colon.

2.1.2. Cancer colorectal

Macroscopiquement, le cancer invasif se traduit par

· Une tumeur bourgeonnante faisant saillie dans la lumière colique ;

· Une tumeur végétante ou ulcéro végétante à implantation large ;

· Une tumeur squirreuse plus rare, infiltrante et sténosante, épaississant et rigidifiant le paroi colique.

Microscopiquement, les adénocarcinomes représentent 98% des cancers coliques, leur degré de différenciation est variable. Ils peuvent être

· Bien différenciés (liberkühniens) 70 à 75% des cas, tumeurs de structure glandulaire ;

· Moyennement différenciés 10% des cas de structure glandulaire et massif cellulaire plein ;

· Peu ou indifférenciés 5% des cas avec des rares structures glandulaires ;

· Colloïdes 10 à 15% des cas et ce sont des cellules contenant du mucus ;

· Les sarcomes sont très rares avec un taux de 2%.

Toute cellule, normalement présente dans la paroi colique peut donner naissance à une tumeur bénigne. Les cancers coliques apparaissent de novo sur une muqueuse colique totalement saine sont probablement très rares ; en effet, la plupart d'entre eux 60 à 80% semblent se développer à partir des lésions précancéreuses bénignes (Klatsky et a!, 1988).

2.1.2.1. Les polypes

Le terme polype désigne une entité purement macroscopique, il définit une tumeur saillant sur la muqueuse digestive. Macroscopiquement, les polypes peuvent être sessiles ou pédiculés. Leur surface présente une coloration rouge de tonalité vive ou sombre, d'aspect vernissé. La taille des polypes est très variable, de 1mm à plusieurs centimètres, cependant, on admet que 2/3 des polypes adénomateux mesurent moins de 10mm et 15% sont plus gros que 15mm.

Dans le colon, d'un point de vue histologique, on trouve plusieurs catégories de lésions polypoides dont uniquement les adénomes sont de nature néoplasique. Les autres types de polypes « les polypes juvéniles, les polypes de Peutz-Jeghers de nature hamartomateuse, les polypes hyperplasiques de nature indéterminée » ne sont pas néoplasiques et ne comportent en théorie, pas de malignité. (Olshwang et a!, 1996).

o Les polypes adénomateux néoplasiques

Appelés aussi polyadénomes ou tout simplement adénomes. Ces polypes naissent de l'épithélium glandulaire, les cellules se développent sans restriction est sans se différencier. Ils peuvent être sessiles ou pédiculés, composés d'abord de cellule de type tubulaire ou de types villeux. Au niveau des cryptes, là où se renouvelle l'épithélium, on peut observer des zones de cancers bien différenciés (Olshwang et a!, 1996).

o Les polypes non néoplasiques

o Les polypes hyperplasiques

C'est une lésion presque toujours multiple, sur le plan histologique, elle se présente comme un allongement des cryptes glandulaires, bordées de cellules de hauteur irrégulière, ce qui donne un aspect festonné à la lumière. Les calices sont un peu moins abondants que normalement. Il n'y a aucun aspect proliférant ; la zone fertile est toujours en profondeur. Il faut également noter l'épaississement de la musculaire muqueuse en regard (Zarchy et Ershoff, 1991).

o Les polypes juvéniles

85% de ces polypes surviennent dans le réctosigmoïde, et la fréquence décroît du colon gauche au colon droit. Ce polype est unique dans 76% des cas, sa taille varie de 5 à 30mm. Histologiquement, la majeure partie du polype est faite de formations kystiques bordées par un épithélium, cylindrocubique ou aplati. La lumière peut être remplie de mucus, de mucopus ou de sang. Par ailleurs, on retrouve des glandes kystées, soit mucosécrétantes, soit différenciées mais jamais proliférant, le stroma est très abondant. Le polype juvénile est adénomateux et congestif.

o Les polypes conjonctifs

Ils sont très rares parmi les diverses variétés de polypes. Ce sont de petites lésions mobiles sous la muqueuse et répondant histologiquement à des lipomes, des hémorragies, des lymphangiomes, des neurinomes ou des léiomyomes. Elles sont bénignes, de développement et d'exérèse facile (Cohen ,1993).

o Les polypes inflammatoires

Un grand nombre de lésions inflammatoires localisées peuvent prendre l'aspect d'un polype, bourgeon charnu, pseudo polype. Les polypes inflammatoires sont des îlots résiduels de la muqueuse, parfois associée à du tissu de granulation. Ces lésions s'observent surtout eu cours de la maladie de crohn (Cohen ,1993).

2.1.2.2. Lésions adénomateuse

Le concept accepté presque universellement à l'heure actuelle concernant le développement du cancer du colon/rectum est que la majorité se développe à partir d'un adénome, qui est en fait des tumeurs néoplasiques constituées par une prolifération épithéliale bénigne.

Le développement des carcinomes à partir du colon est connu sous le terme « séquence adénome - carcinome ». Les adénomes se développent à partir des FCA « focus de cryptes aberrantes », plus spécifiquement des FCA présentant une dysplasie.

La distribution des adénomes dans le colon est assez typique. 75% des lésions se trouvent dans le réctosigmoïde. L'incidence des adénomes est fortement liée à l'age ; à 50 ans, 20% des individus auront un adénome du colon alors qu'à 70 ans environ 40% des individus auront un ou plusieurs adénomes.

Dans la majorité des cas les adénomes sont solitaires, dans 20% des cas, ils sont multiples. La multiplicité des adénomes est un facteur de risque supplémentaire pour le développement de nouveaux adénomes et/ou carcinomes métachrones.

La relation est directe entre adénomes et carcinomes, une surveillance des adénomes et d'une importance capitale ; l'ablation de tous les adénomes éliminerait en théorie presque tous les carcinomes.

Histologiquement, l'adénome présente deux zones, l'une de prolifération glandulaire, sous-tendue par la musculaire muqueuse, l'autre qui est l'axe conjonctif et qui se continue avec le conjonctif pédiculaire si l'adénome est pédiculaire et avec la sous muqueuse s'il est sessile.

Les adénomes sont habituellement classés selon leur architecture en (Ainsleigh, 1993) tubulaires, villeux ou tubulovilleux, ce dernier étant une forme mixte. Les adénomes tubulaires et tubulovilleux sont presque toujours pédiculaires ; les adénomes villeux sont presque toujours sessiles avec une base large.

o Les adénomes tubulaires

Cette forme histologique représente 75% des adénomes (slattery, 2000) donc les plus fréquents. Ce type d'adénome comporte une prolifération tubulo-glandulaire avec en stroma conjonctif peu abondant ; il est presque toujours pédiculé.

o L'adénome villeux

L'adénome villeux présente une prolifération végétante digitiforme ; il est constitué par l'excroissance de minces franges bordées de cellules épithéliales disposées sur un stroma conjonctif délicat, l'ensemble réalisant un aspect papillaire, à l'oeil nu comme au microscope.

Les adénomes villeux sont des lésions sessiles plutôt que pédiculées, à base d'implantation large. Il s'agit en règle d'une lésion toujours volumineuse, rarement inférieur à 2cm.

La prolifération de l'adénome villeux se fait à partir de l'épithélium vers la lumière contrairement à celle de l'adénome tubulaire où la prolifération se fait de la surface vers la profondeur.

o l'adénome tubulovilleux

Cette forme histologique représente 20% des adénomes (Slattery, 2000).L'adénome tubulovilleux associe la structure tubulaire et villeuse. Beaucoup d'adénomes tubulaires, évoluant depuis longtemps, acquièrent certains caractères des adénomes villeux, surtout en surface ; tandis que l'aspect général de la lésion ressemble à celui d'un adénome tubulaire pur.

Cytologiquement, les trois types d'adénomes montrent des degrés variables de dysplasie, de la dysplasie légère ç la dysplasie sévère.

Le mot dysplasie indique une combinaison des altérations de la prolifération et de la différenciation cellulaire menant à une atypie des cellules épithéliales (Damhuis et a!, 1996)

L'atypie se manifeste à deux niveaux, au niveau architectural et au niveau de la morphologie des cellules. Sur le plan architectural, l'épithélium dysplasique

montre une diminution de la régularité des glandes s'associant à une stratification des cellules épithéliales. Au niveau de la morphologie des cellules, il existe une irrégularité des noyaux, une activité mitotique élevée, une augmentation du rapport noyau/cytoplasme et une perte de différenciation. En utilisant ces critères, on a classé les adénomes en adénomes de bas degré de dysplasie ou haut degré de dysplasie.

o La dysplasie légère

Dans ce cas, l'évolution vers le cancer est rare ; moins la prolifération est active, moins il y'a des cellules indifférenciées et plus les glandes sont différenciées et mucosécrétantes en profondeur.

o La dysplasie moyenne

Dans ce cas, la prolifération est active, les cellules indifférenciées occuperont de larges zones de l'adénome et les mitoses seront nombreuses, les noyaux sont irrégulièrement répartis dans les cellules et on observe l'aspect de pseudo stratification.

o La dysplasie sévère

Dans ce cas, la prolifération est très active, l'indifférenciation gagne la totalité du polype, et s'accompagne parfois d'aspect villeux en surface et d'anomalies nucléaires, les noyaux sont gros, irréguliers et pléomorphes, l'aspect de pseudo stratification s'accentue avec ébauche de stratification vraie.

A part la morphologie, une différence importante entre les adénomes de haut et de bas degrés de dysplasie est la mutation du gène suppresseur de tumeur P53 (Hohenberger et a!, 1994) Ce gène, dont la protéine est responsable soit d'un blocage du cycle cellulaire lors d'un dommage réparable de l'ADN soit d'apoptose lors d'un dommage irréparable d'ADN. Ce gène n'est presque jamais muté dans les adénomes de bas degrés de dysplasie ; il est muté dans 50% des adénomes de haut degrés de dysplasie et dans environ 70% des carcinomes.

2.1.2.3. Les carcinomes

Les lésions ayant un haut degré de dysplasie et une croissance infiltrante s'appellent des carcinomes. La majorité des carcinomes se développe dans des adénomes.

Macroscopiquement, les lésions peuvent être exophytique avec une tendance à l'obstruction de la lumière, ou endophytique avec plutôt une tendance à l'ulcération et au saignement occulte.

En effet, l'adénocarcinome est le plus fréquent et la plus importantes des tumeurs malignes du gros intestin touchant avec prédilection le colon sigmoïde.

o Les adénocarcinomes liberkühniens

o Les adénocarcinomes bien différenciés

Ces tumeurs ont une structure glandulaire, formées de cellules cylindriques hautes, basophiles, pluristratifiées, avec une sécrétion conservée ou diminuée et un stroma fibro vasculaire en quantité équilibrée avec la prolifération épithéliale (fig 8), (Misky, 1990).

Figure 8 : adénocarcinome liberkühnien bien différencié

o Les adénocarcinomes peu différenciés ou indifférenciés

Ces tumeurs forment des cordons, des travées ou des massifs cellulaires dans les quels on individualise rarement des lumières glandulaires. Un type histologique rare, est celui des carcinomes peu différenciés, à composante neuro endocrine et dont l'aspect microscopique et le comportement évolutif sont proches de ceux des carcinomes à petites cellules des poumons (fig 9), (Misky, 1990).

Figure 9 : adénocarcinome peu différencié o Les adénocarcinomes colloïdes

Représentent 17% des tumeurs ; se caractérisent par de larges plages de mucus parsemées de cellules tumorales indépendantes.

o les adénocarcinomes en bague à chaton

Représentent 4% des cas, les plus rares ; c'est une forme exceptionnelle des adénocarcinomes colloïdes dont le mucus est intracellulaire, ces tumeurs font suspecter un cancer digestif associé (Cohen, 1993).

o Les carcinomes épidermoïdes

Sont très rares ; leur nom signifie que les cellules touchées par ce type de cancer reproduisent une structure semblable à l'épiderme. Ces tumeurs ont parfois

un aspect basaloïde et une double différenciation (association d'un aspect épidermoïde et glandulaire). Le stroma est souvent abondant et inflammatoire (Cohen, 1993).

o Les carcinomes anaplasiques

Sont beaucoup plus rares, ne comportent ni architecture glandulaire ni mucus. o Les adénocarcinomes à cellules claires

L'adénocarcinome à cellule claire est l'une des variantes histologique les plus rares parmi les adénocarcinomes coliques. Le faible nombre de cas rapportés ne permet pas de dégager des particularités différentes de celles des adénocarcinomes coliques classiques. Ils pourraient se développer à partir d'adénomes dont de rares exemples présentant des inflexions à cellules claires ont été décrits. Le contenu de ces vacuoles claires est très variable d'un cas à l'autre ou d'un secteur à l'autre au sein de la même tumeur, les colorations histochimiques peuvent révéler des mucines, du glycogène ou rester négatives. Cette clarification cytoplasmique est parfois observée uniquement dans les métastases alors que la tumeur colique principale en est dépourvue (Diebold et Boyer, 1998) ; elle serait due pour certains à une fonction sécrétoire défectueuse. Le principal problème que pose cette tumeur est son diagnostic différentiel avec la métastase d'un carcinome rénal à cellules claires.

2.1.2.4. Syndromes familiaux

Il y'a plusieurs syndromes familiaux du cancer colorectal pour les quels l'avènement de le génétique moléculaire a été d'une grande importance dans la compréhension de leur pathogenèse. Il s'agit de maladies relativement rares ; responsables de moins de 10% des cas de cancer colorectal. Les syndromes les plus connus sont la polypose familiale et le syndrome de lynch (Atkin et a!, 1992)

o Polypose adénomateuse familiale

La polypose adénomateuse familiale du colon (PAF) est caractérisée par la présence de polypes néoplasiques multiples dans le colon et le rectum mais aussi dans d'autres segments du tractus gastro intestinal. Ces polypes représentent le stade

préliminaire d'une transformation maligne. Le diagnostic généalogique clinique est posé :

· Lorsqu'il existe une polypose floride (plus de 50 florides) ;

· En présence de polypes multiples avec une anamnèse familiale correspondante positive ou ;

· En présence chez la même personne, de polypes multiples avec manifestation extra colique typiques telles qu'ostéomes, tumeurs desmoïdes, lipomes, polypes dans l'estomac ou l'intestin grêle, CHRPE « congénital hypetrophy of retinal pigment epithelium »

Pour environ un tiers des patients PAF, il s'agit du cas d'atteinte inaugurale dans la famille. Pour leurs descendants, le risque d'hériter de la prédisposition nouvellement acquise est de 50%. Le diagnostic précoce de la PAF revêt une importance particulière en raison du risque de transformation maligne. On recommande une colonoscopie annuelle ou semestrielle dés la deuxième décade de la vie à tous les porteurs du gène APC muté (fig10), (Boutron et a!, 1995).

Figure 10:intérêt de la colonoscopie dans la Polypose familiale
(Boutron et al, 1995)

La plupart des sujets atteints de PAF sont porteurs d'une mutation au niveau du segment codant du gène APC. Il existe une corrélation entre le siége de la mutation et l'extension de la maladie. Une polypose familiale atténuée avec transformation cancéreuse tardive est observée chez les patients présentant une mutation à la partie initiale du gène après le codon 1596(Carstensen et al, 1994) et (Fuchs et al, 1994).

Dans cette forme atténuée, on ne trouve qu'entre 20et 100 adénomes colorectaux, une remarquable variation du phénotype de la maladie parmi les membres atteints d'une même famille, ainsi que d'autres lésions, les plus diverses au niveau du tractus gastro intestinal supérieur (Ekbom et al, 1990).

Des variantes du gène APC peuvent être responsables d'adénomes colorectaux multiples sans que le tableau d'une polypose généralisée ne soit réalisé au complet.

Une mutation au niveau du codon 1307 de gène APC où la base thymine est remplacée par l'adénine (Gyde et al,1998) ; la fonction de la protéine APC n'est pas influencée par cette mutation, expliquant l'absence de polypose généralisée. Pourtant les modifications de l'ADN entraînent une instabilité augmentée favorisant la carcinogenèse locale. On postule au niveau du gène APC d'autres mutations qui n'entraînent pas un tableau complet de PAF mais favorisant l'apparition d'adénomes multiples.

o Carcinomes colorectaux héréditaires sans

polypose HNPCC

Le syndrome de « hereditary no polyposis colorectal cancer » a été défini généalogiquement cliniquement selon les fondements appelés critères d'Amsterdam (Jass et al, 2004)

Il s'agissait d'établir une base commune pour les études internationales à la recherche des gènes responsables de ce syndrome. Entre temps, on a découvert cinq gènes du système de réparation « mis mach » (RMM) qui, en cas de mutation de la lignée germinative, favorisent l'apparition d'HNPCC (Lievre et al, 2004) Ils ont pour désignation, hMSH2, hMLH1, hMSH6 ainsi que hPMS1 et hPMS2.

En général, les néoplasies n'apparaissent qu'après la vingtième année chez les personnes atteintes d'HNPCC. Cependant certaines mutations des gènes RMM entraînent une manifestation clinique plus précoce (Tkamya et al, 1985) indiquant alors le début immédiat de la surveillance médicale.

Les adénomes et carcinomes colorectaux qui se développent sur le terrain d'une déficience RMM se signalent par la mise en évidence de ce qu'on appelle l'instabilité microsatellites ADN (IMS) (Morson et Konishi, 1980) On entend par microsatellite ADN divers motifs nucléotidiques séquentiels très courts (séquence de mono, di, tri, nucléotide) qui, bien que répartis à travers tout le génome, apparaissent cependant en nombre défini en un lieu circonscrit d'un chromosome donné. En cas de déficience RMM dans une tumeur, les erreurs de réplication des microsatellites ADN ne sont plus corrigées, provoquant ainsi l'IMS.

On observe cette IMS dans plus de 90% des carcinomes colorectaux et dans environ 60% des adénomes chez les patients atteints d'HNPCC, alors que la proportion n'est que d'environ 6% dans les tumeurs d'apparition sporadique. Les

critères dits de Bethesda ont pou but la standardisation de l'analyse du phénomène IMS dans les carcinomes colorectaux. (Sutherland et Richards, 1994)

Aujourd'hui il est encore difficile d'estimer la proportion de polypes colorectaux cancéreux dus à de nouvelles mutations de la lignée germinale. On doit suspecter une telle origine en cas de tumeurs d'apparition précoce, ou synchrones ou métachrones au niveau du colon ou du rectum, mais également lors de tumeurs sises dans les autres organes concernés en cas d'HNPCC. (Aaltonen et al, 1993)

2.1.3. Différentes parties du cancer du colon 2.1.3.1. Cancers du colon droit

Ils représentent 40% des cancers de colon, on les observe essentiellement chez l'homme de 50 à 60 ans et ils se rangent parmi les tumeurs malignes. Il s'agit d'épithéliomas glandulaires typiques du moins en générale, l'infection est fréquente. Ils siégent de la valvule iléo-caecale au tiers droit du transverse (Puig, 1997).

Ce cancer, qui intéresse la portion du cadre colique dont le calibre est le plus large, est parmi les plus latents, avec un faible risque d'occlusion, et une infection fréquente. Les tumeurs basses caecales sont le plus souvent bourgeonnantes, alors que les tumeurs proches de l'angle droit sont plus volontiers rétractiles et squirreuses (Bonithon, 1999).

2.1.3.2. Cancers du colon transverse

Si leur description macroscopique est comparable à celle des segments coliques adjacents, leur propagation lymphatique est particulière et de mauvais pronostic. L'envahissement ganglionnaire peut se faire vers l'origine des deux axes vasculaires mésentérique supérieur et mésentérique inférieur, et atteint précocement les ganglions rétro pancréatiques, inaccessibles à une exérèse chirurgicale curative (Puig, 1997).

Le cancer du colon transverse se caractérise par le fréquence de la symptomatologie d'emprunt souvent trompeuse, crises coliques, troubles du transit, distension caecale, ballonnements, palpations d'une tumeur épigastrique, ou tout

autre signe pouvant orienter vers une affection gastrique, biliaire ou pancréatique (Bonithon, 1999).

2.1.3.3. Cancers du colon gauche

Ce sont les plus fréquents des cancers coliques, dont ils représentent 60% de l'ensemble, et les 3/4 d'entre eux siègent sur le sigmoïde (Puig, 1997).

Ils sont rapidement sténosants avec symptomatologie occlusive. Très lymphophiles, ils essaiment vers l'origine de l'artère mésentérique inférieure qui doit être liée à sa naissance devant l'aorte, lorsque exérèse chirurgicale se veut curative, permettant un curage ganglionnaire complet de l'axe mésentérique inférieur. Le cancer de l'angle gauche se caractérise par la précocité et la fréquence de la propagation lymphatique rétro pancréatique (Bonithon, 1999).

2.1.4. Classification et stadification

De nombreuses classifications à visée pronostic ont été proposées pour les cancers colorectaux.

o Classification de Dukes (1967)

A : envahissement de la sous muqueuse

B : envahissement de musculaire sans envahissement ganglionnaire

C : métastase ganglionnaire

D : métastase à distance

o Classification d'Astler Coller (1954) A : ne dépasse pas la sous muqueuse

B1 : envahissement de la musculaire N-

B2 : atteinte de la séreuse

C1 : ne dépasse pas la séreuse, envahissement ganglionnaire N+

: dépasse la séreuse, envahissement ganglionnaire N+

o Classification TNM

La classification TNM est un système international, proposé par le chirurgien français Pierre Denoix dans les années 1940B1950, de façon à classer les cancers selon leur extension anatomique (Denoix, 1946).

Les trois lettres symbolisent la propagation de la maladie cancéreuse sur le site de la tumeur primitive (T), dans les ganglions lymphatiques voisins (N pour node en anglais) et à distance pour d'éventuelles métastases (M). Chaque lettre est affectée d'un coefficient. Dans son principe, cette classification considère seulement les données cliniques et ne s'applique qu'à des cancers qui n'ont pas encore été traités. (Fig 11)

T (tumeurs)

Tis intra épithéliale ou chorion

T1 sous muqueuse

T2 musculeuse

T3 à travers les musculaires propria dans la sous séreuse ou dans les tissus péri coliques non péritonéales.

T4 organe ou structure de voisinage et/ou perforation du péritoine viscérale.

N (ganglions)

N0 pas de métastase ganglionnaire

Nx ganglions non évalués ou moins de 8 ganglions examinés N1 à N3 ganglions métastasiques régionaux

N2, N4 ganglions métastasiques régionaux ou plus. M (métastases)

M0 pas de métastase

M1 métastases à distances

Figure 11: comparaison entre les classifications TNM et
Astler Coller.

o Stadification

A partir des données de classification TNM, les cancers du colon sont classés en quatre stades. Les chances de guérison varient considérablement du stade I au stade IV (tableau II) (Oconnell et a!, 2004).

Pour chacun des stades est noté le taux de survie après le traitement.

Tableau II : stadification des cancers colorectaux.

(Oconnell et a!, 2004).

Stade

Classification TNM

Taux de survie

I

T1-T2-N0-M0

93.2%

II A

T3-N0-M0

84.7%

II B

T4-N0-M0

72.2%

III A

T1-T2-N1-M0

83.4%

III B

T3-T4-N1-M0

64.1%

III C

Tous T N2-M0

44.3%

IV

Métastases à distance

8.1%

 

1. Apport du dosage de l'antigène carcinome embryon dans le cancer du colon

Le nom antigène carcino-embryonnaire (ACE) a été donné en 1965 par Gold et Freedman à une protéine normalement exprimée par le tube digestif du foetus durant les six premiers mois de gestation, et retrouvée dans les cancers du pancréas, du foie et du colon (Gold, 1965).

1.1. Description
1.1.1. Structure

L'ACE est une glycoprotéine de poids moléculaire compris entre 180 et 200 KDa, fortement glycosylée. Vingt huit sites de N-glycosylation sur des résidus aspargine sont présents dans le domaine extracellulaire de la molécule.

L'ACE appartient à la super famille des immunoglobulines dont plusieurs membres sont impliqués dans le processus d'adhérence et de reconnaissance intercellulaire.

L'ACE possède un domaine N-terminal de 108 acides aminés, similaire aux domaines variables des immunoglobulines et des domaines An et Bn analogues aux domaines des Ig (Hammarstrom, 1999).

1.1.2. Gènes

Le gène de l'ACE est le CEA-related cell adhesion molecule 5 (CEACAM) (Beauchemin, 1999). L'ACE est le chef de file d'une famille de glycoprotéines qui sont issues, chez l'homme et chez les primates, de la transcription de 29 gènes localisés sur le bras long du chromosome 19 dans la région 19q13.1-19q13.3.

L'analyse nucléotidique permet de diviser des gènes en trois sous groupes. Le sous groupe de l'ACE qui comprend 12 membres, le sous groupes Pregnancy specific glycoprotéins (PSG) qui comprend 11 membres et un troisième sous groupe qui comprend six pseudos gènes.

L'expression des gènes du sous groupe ACE donne des protéines ancrées à la membrane par un lien phosphatidyl inositol (dont la molécule ACE et le non-specific

Gross-reacting antigen « NCA ») et des protéines transmembranaires possédant un domaine cytoplasmique (dont les biliary glycoprtein) (Hammarstrom, 1999).

1.1.3. Synthèse

Chez l'adulte, l'ACE est synthétisé principalement dans certaines portions du tube digestif tel que la langue, l'oesophage distal, l'estomac, l'intestin grêle. Le colon et le rectum où il n'est présent qu'au pole apical des cellules épithéliales.

Chez le foetus, la synthèse est abondante au niveau du duodénum et du colon à partir de la 9éme semaine, à un stade où l'épithélium n'est pas encore stratifié, l'antigène est alors localisé sur toute la surface de la membrane cellulaire, la stratification de l'épithélium coïncidant avec la restriction de l'ACE au domaine apical de la cellule (Létourneau, 1997).

Dans le cancer du colon, le gène ACE est sur exprimé. Le gradient de sécrétion vers le pole apical est perturbé et l'antigène carcino-embryonnaire est distribué sur toute le surface de la cellule et dans l'espace intercellulaire (Benchimol, 1989) ;(Jothy, 1993).

In vitro, l'expression de l'ACE peut être augmentée dans certaines lignées de tumeurs coliques par les cytokines telles que l'interféron gamma (Guadagin, 1990), les « transforming growth factor » béta1 et béta2 (Chakrabarty, 1988) ;(Chakrabarty, 1990), l'interleukine6 (Ullmann, 1992) ou des combinaisons, interféron, gammainterféron, alpha-interleukine 6 (Verhaar, 1999). Une régulation par les cytokines a été également observée in vivo, un traitement par interféron gamma entraine l'augmentation de la concentration sérique de l'ACE chez environ 65% des patients traités (Greiner, 1991).

1.1.4. Récepteurs

Un récepteur spécifique de l'ACE de 80KDa a été décrit au niveau des cellules de Kupffer du foie (gangopadhyay.1996). Dans les lignées cellulaires du cancer du colon ; les galectines ont un rôle dans les interactions cellulaires, l'adhésion à la matrice extracellulaire et l'acquisition de phénotype métastatique.

1.2. Fonctions cellulaires

L'ACE est une molécule dotée de propriétés adhésives, elle est capable d'adhésion homotypique (ACE-ACE) ou hétéro typiques (ACE-BGP), (ACE, NCA) avec d'autres membres de la famille des antigènes carcino-embryonnaires, avec le collagène de type I, ainsi qu'avec certaines souches d'E. Coli. (Thompson, 1991).

Les fonctions physiologiques de l'ACE sont encore à préciser. Il jouerait un

rôle

o Dans la différenciation cellulaire au cours de l'embryogénèse.

o Dans la reconnaissance et la régulation de la flore bactérienne du colon colon normal (Létourneau, 1997).

La participation active de l'ACE dans la cancérogénèse et la dissémination métastatique est actuellement clairement établie. Le dérèglement de l'expression de plusieurs membres de la famille des antigènes carcinoembryonnaires est un évènement précoce dans la cancérogénèse colique. (Johnson, 1991) ; (Nollau, 1997) ; (Thompson, 1997) :

o La BGP et le carcinoembryonic Antigen Familly Member2 (CGM2) qui jouerait un rôle de suppresseur de tumeur sont réprimés. (Neumaier, 1993).

o L'ACE, les NCA 50/90, sont surexprimés, les NCA suivent le même profil d'expression que l'ACE, avec une fréquence et une intensité de surexpression qui sont supérieurs à celles de l'ACE (CHU, 1991).

Il existe une relation entre la production d'ACE par des lignées cellulaires de cancer colique humain et leur potentiel tumorigène et métastatique testé par injection intra splénique de cellule chez la souris nude (Tibbetts, 1993).

Le blocage des molécules d'ACE à l'aide d'un fragment Fab anti ACE diminue l'incidence des métastases (Hashino, 1994). La transfection par l'acide désoxyribonucléique complémentaire (ADNc) d'ACE induit un phénotype métastatique dans les cellules de mélanomes (Grimm, 1995).

Différentes expériences conduisent à formuler des hypothèses sur le rôle joué par l'ACE présent à la surface des cellules tumorales dans le processus d'induction des métastases. Des cellules sont non sécrétrices d'ACE acquièrent la propriété de s'agréger entre elles. In vitro, l'ACE fonctionne comme une molécule d'adhésion intercellulaire (Benchimol, 1989). Il existe une corrélation entre le niveau de

production de l'ACE par les cellules et la quantité d'agrégats formés. In vivo, les grappes cellulaires pourraient, en se bloquant dans la microcirculation, favoriser la survenue de métastases (Hashino, 1994) ; (Thomas, 1995).

In vitro, la fixation de l'ACE sur le récepteur présent à la surface des cellules de Kupffer induit la sécrétion des interleukines alpha I, béta1 et 6 qui activent la production de molécules d'adhésion par les cellules endothéliales (Gangopadhyay, 1996 A). Par ce mécanisme, l'ACE pourrait faciliter la rétention des cellules tumorales au niveau du foie (Gangopadhyay. 1996).

Un modèle expérimental reproduisant l'invasion tumorale montre que l'ACE est capable d'exercer une attraction chimique sur les cellules de cancer colorectal. En outre, l'ACE faciliterait l'adhésion des cellules tumorales aux protéines de la matrice extracellulaire (Kim, 1999).

Bien qu'il ait été montré chez la souris nude que l'apparition de lésions secondaires au niveau du foie après injection intra splénique de cellules de cancer colorectal était facilitée par une administration intraveineuse préalable d'ACE (Hostetter, 1990), des expériences récentes concluent que l'ACE libéré dans la circulation ne participe pas au développement des métastases hépatiques (Lecante, 1999).

L'ACE peut interférer avec l'immunité cellulaire anti tumorale dépendante des lymphokines -activated killer (LAK). Des expériences in vitro montrent que l'expression par les cellules tumorales des molécules d'ACE les protège de la lyse par les cellules LAK (Kammerer, 1994). Cette protection passerait par une interaction avec une molécule présente à la surface des lymphocytes (Kammerer, 1996). L'hyper expression de l'ACE et du NCA est en partie responsable de la résistance aux chimiothérapies. La transfection par l'ADNc d'ACE diminue la sensibilité des cellules à l'adriamycine (Kawaharata, 1997).

Dans les cellules MCF-7 le phénotype multidrug résistant sans hyper expression de la P-glycoprotéine ou de la MPP (multidrug resistance protéin) a pu être rattaché à la protéine P95 qui a été identifiée comme étant la NCA. (Ross, 1997).

1.3. Techniques de dosages

Les méthodes initiales de mesure de la concentration sérique de l'ACE nécessitaient une extraction de l'antigène préalable à son dosage, ce qui rendait la détermination relativement peu précise. D'autre part, les premiers dosages immunologiques étaient basée sur une reconnaissance avec des anticorps polyclonnaux à l'origine de nombreuses réactions croisées avec les membres de la famille ACE, en particulier les NCA. Avant les années 80, les différences de résultats obtenus chez un même patient avec deux types de techniques pouvaient être considérables (Fletcher, 1986).

Actuellement de nombreux anticorps monoclonaux capables de ne pas reconnaître les NCA permettent le dosage de l'ACE sérique par immunométrie (Hammarstrom, 1989).

La présence dans les échantillons sanguins humains d'anticorps anti immunoglobulines (facteurs rhumatoïdes....etc.) est susceptible de produire des interférences sur le dosage, responsable d'une diminution ou d'une augmentation artificielle des concentrations. De multiples améliorations techniques ont té apportées par les fabricants de réactifs afin de minimiser les perturbations dues aux anticorps. Il importe néanmoins que le biologiste ait conscience de la présence possible de ces anticorps dans le sang du patient et que le clinicien avertisse le laboratoire de l'existence de situations favorisants leur survenue (pathologie auto-immune, injection d'anticorps à des fins thérapeutiques...etc.) (Grassi, 1994).

1.4. Demi -vie

Le foie est le site principal de la clairance de l'ACE (anon, 1996). Mesurées chez 295 patients opérés pour un cancer colorectal, les demi-vies ont une distribution autour d'une moyenne géométrique de 2,8 intervalle de confiance 95%, valeurs extrêmes 0,8 à 10 jours. (Carl, 1993). Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus pour d'autres localisations tumorales sécrétant l'ACE. (Verhelset, 1991) ; (Rapellino, 1994) ; (Yohinasu, 1997).

1.5. Les valeurs de référence

De la revue générale réalisée par Fletcher en 1986, il ressort que :

o Les valeurs de référence les plus souvent admises sont 2,5 et 5tg/l, 84 à 87% des personnes normales ont une concentration sérique d'ACE 2,5tg/l et 95 à 98 % ont une concentration sérique d'ACE 5tg/l.

o L'ACE est en moyenne un peu plus élevé chez les hommes et chez les sujets âgés (Fletcher, 1986).

o Chez les fumeurs l'ACE est 1,6 à 1,7 fois plus élevé que chez les non

fumeurs (Shahangian, 1991) ; (Verdi, 1993) ; (Patel, 1995).

1.6. Place du dosage de l'ACE dans la prise en charge des patients atteints du cancer du colon

1.6.1. Dépistage et diagnostic précoce des cancers colorectaux

La recherche bibliographique a permis d'identifier neuf études ayant évalué l'intérêt du dosage de l'ACE pour le dépistage et le diagnostic précoce des cancers colorectaux en termes de sensibilité et de spécificité. Ces neufs études retrouvent des valeurs extrêmes pour la sensibilité de 11 à 40% pour les tumeurs de stades A et B de Dukes. La spécificité est évaluée entre 70 et 97% vis-à-vis des maladies bénignes digestives et non digestives (TAB III), (Carpelamholmstr, 1996, B).

La valeur diagnostique de l'ACE vis-à-vis des cancers colorectaux est faible en raison de son manque de sensibilité pour les stades localisés et de la fréquence des concentrations sériques supérieurs à la valeur de référence lors des maladies bénignes et des autres localisations cancéreuses. En outre, des concentrations sériques normales sont fréquemment associées aux cancers peu différenciés (Goslin, 1981) ; (Quentmeier, 1987).

L'ASCO et l'ANAES ne recommandent pas de doser l'ACE dans du dépistage et du diagnostique précoce des cancers colorectaux (Anon, 1996) ; (Agence nationale.1997).

Même dans des situations de forte prévalence le dosage de l'ACE ne doit pas être prescrit dans un but de diagnostique (Fletcher, 1986) ; (Durand, 1990) (tab II).

Tableau III : études ayant évalué la corrélation des concentrations sériques de
l'ACE avec les stades d'extension des cancers du colon. (Carpelamholmstr, 1996, B)

Références

Marqueur

Seuil

Sensibilité

% (nombre de patients étudiés)

Spécificité %

(nombre de sujets étudiés)

 

Sujets sains

Maladies bénignes

 

Dukes* C et D

 

[KUUSELA1984]

ACE Tg/L

2,5

31% (26)

82% (45)

 

70% (37)

[GUPTA1985]

 

11% (151)

55% (130)

 

97% (341)

[STAAB1985]

 

28% (105)

54% (78)

 

95% (150)

[SZYMENDERA1 985]

 

46% (29)

89% (59)

 
 

[WANG1985]

 

37% (43)

68% (44)

88% (40)

 

[YOSHIKAWA198 5]

 
 
 

90% (40)

78% (54)

[SAFI1987]

 

35% (nd)

68% (nd)

 
 

[GUADAGNI1993 ]

 

24% (90)

58% (110)

 

90% (100)

[VONKLEIST1996 ]

 

29% (48)

52% (71)

96% (45)

 

Valeurs extrêmes

 

11% 940%

52% 989%

88% 996%

70% 997%

 

1.6.2. Bilan initial

1.6.2.1. Corrélation avec les stades d'extension tumorale

Le recherche bibliographique a permis d'identifier huit études ayant évalués la sensibilité de l'ACE en fonction des stades d'extension de Dukes. Certaines études précisent l'amplitude moyenne des concentrations sériques des marqueurs.

Ces études retrouvent des valeurs extrêmes pour la sensibilité de 0 et 33% dans les cancers de stade A, de 12 et 49% dans les cancers de stade B, de 21 et 61% dans les cancers de stade C et de 32 à 86% dans les cancers de stade D.

L'élévation de la concentration sérique de l'ACE au dessus de la valeur de référence est 3 fois sur quatre associées à la présence de métastases viscérales.

L'amplitude moyenne des concentrations observées augmente avec le stade, elle varie de 2,7 à 4,9g/l dans les stades A, de 4,8à 22,9g/l dans les stades B, de 11.8 à 31,4g/l dans les stades C et de 39,3 à 475g/l dans les stades D. les écarts types associés à ces valeurs moyennes sont tels qu'il n'est pas possible de différencier les stades d'extension sur le base de la concentration de l'ACE.

La place à accorder au dosage de l'ACE dans le bilan initial diffère selon les experts et les recommandations

o Pour les experts de la conférence de consensus organisée en 1998 sous l'égide de l'ANAES, les examens biologiques, dont le dosage de l'ACE, ne modifient pas l'attitude thérapeutique. Leurs dosages ne sont pas recommandés (Anon, 1998).

o Pour les experts de l'ASCO, le dosage de l'ACE est recommandé s'il peut aider à établir le stade d'extension ou à prendre la décision opératoire (Anon, 1996).

1.6.2.2. Pronostic

o Données d'ensemble

Les malades ayant une concentration sérique initiale d'ACE supérieure à la valeur de référence ont un pronostic plus péjoratif que ceux ayant une concentration normale.

Le pourcentage de récidives est augmenté et/ou le délai de survenu des ces récidives est plus court. (Goslin, 1980) ; (Steele, 1982) ; (onetto, 1985) ; (Vang, 1994) ; (filella, 1994).

L'étude de Landmark, montre que le risque relatif de décès atteint 5,26 (p0,001) lorsque la concentration sérique d'ACE dépasse 14g/l pour une valeur de référence de 2,2 g/l.

o Données de sous groupe

L'extension tumorale pariétale, l'envahissement ganglionnaire et le nombre de ganglions envahis sont des facteurs pronostiques standards de survie et/ou de récidive (Adenid, 1998)

o Indépendance par rapport à l'extension tumorale pariétale

Une étude multi variée montre qu'à tous les stades de la maladie, chez des patients non métastatiques, la survie actuarielle diminue si la concentration sérique préopératoire de l'ACE est supérieure à la valeur de référence. (Staab, 1981). Mais l'étude de Carpelin Hallström et celle de Chapman sont en contradiction avec la première étude et montrent qu'une concentration initiale d'ACE élevée a une valeur péjorative sur la survie qui est liée au stade d'extension tumorale. (Carpelan Hallström, 1996A) ; (Chapman, 1998)

Dans l'étude de Behbehani, il n'y a pas de différence de survie eu niveau de chaque stade en relation avec la valeur d'ACE sauf dans les stades B1 d'Astler-Coller au moment où la valeur de l'ACE est supérieure à 20 g/l.

De cela on en conclut que l'indépendance de l'ACE par rapport à l'extension tumorale pariétale n'est pas établie.

o Indépendance vis-à-vis l'envahissement ganglionnaire et du nombre de ganglions

o Patients présentant un envahissement ganglionnaire

Une étude du gastrointestinal tumor study group conclut à partir d'une série de 223 patients atteints du cancer du colon, que des concentrations sériques préopératoires d'ACE 5 g/l sont associés à un risque significativement plus élevé de récidives uniquement chez les patients ayant un à quatre ganglions envahis ( Steele, 1981)

Contrairement, une étude de la Mayo Clinic conclut que la valeur pronostique de l4ACE n'est vérifiée que si plus de quatre ganglions sont envahis (Moertel 1986). Cependant un n après, étudient les mêmes patients en analyse multi variée, cette équipe retrouve qu'une concentration sérique préopératoire de l'ACE 10 g/l est un facteur pronostique indépendant (Scott, 1987)

On ne retrouve aucune corrélation entre la concentration sérique préopératoire de l'ACE et le nombre de ganglions envahis dans l'étude publiée par la national Surgical Adjuvant Breasted Bowel Project (NSABP), ceci est en faveur de l'indépendance pronostique de l'ACE (Wolmark, 1984).

Lorsque la concentration sérique de préopératoire de l'ACE est supérieure à la valeur de référence, le pronostique des patients présentant un envahissement

ganglionnaire est plus grave. Il y'a une contradiction entre les résultats prenant en compte le nombre de ganglions envahis.

o Patients sans envahissement ganglionnaire

La recherche bibliographique n'a permis d'identifier que 4 études totalisant 398 patients atteints de cancers de stade B de Dukes dans les quelles la concentration sérique préopératoire de l'ACE n'est pas un facteur pronostique de récidive. (Goslin, 1980) ; (Steele, 1982) ; (Moertel, 1986), (Filella, 1994)

Inversement, c'est sur un ensemble de 1259 patients ayant un cancer colorectal N0, qu'il est démontré que la concentration sérique préopératoire de l'ACE est un facteur pronostique indépendant (Staab, 1981) ; (Wolmark, 1984) ; (Wang, 1994) ; (Landmark, 1995) ; (Harrison, 1997)

o Résultats d'analyses unies variés

Une étude montre que le pronostic d'un cancer du colon du stade B de Dukes associé à une valeur préopératoire de l'ACE élevée est équivalent à celui d'un cancer de stade C associé à une valeur d'ACE normale. (Wang, 1994)

o Résultats d'analyses multi variées

Il a été démontré par deux études qu'une concentration sériques préopératoire de l'ACE 5 g/l est un facteur indépendant de pronostic défavorable sur la survie des patients N0 ayant bénéficié d'une exérèse complète. (Staab, 1981) ; (Harrison, 1997)

De ces études on en conclut que l'ACE est un facteur pronostique indépendant dans les cancers du colon sans envahissement ganglionnaire, mais reste que son indépendance par rapport à l'extension tumorale n'est pas prouvée.

1.6.3. Évaluation de l'efficacité du traitement

Pour pouvoir apprécier sur le plan biologique l'efficacité d'une thérapeutique, il faut impérativement mesurer la concentration sérique du marqueur avant traitement.

1.6.3.1. Chirurgie

o Corrélation avec l'efficacité de la chirurgie

Après exérèse complète de la tumeur primitive, le normalisation du marqueur est en général obtenue en 30 jours mais peut prendre jusqu'à 4 mois. (Mach, 1978) ; (Fletcher, 1986)

La constance, six semaines après traitement chirurgical, de la valeur élevée de l'ACE sérique détermine la présence de reliquats tumoraux (Anon, 1981) ; (Anon, 1996), ceci s'applique aussi bien à la résection de cancer primitif qu'à la résection des métastases. (Mlikacabanne, 1998)

o Valeurs pronostiques sur la survie après résection des

métastases

Plusieurs études rétrospectives ont tenté d'individualiser les facteurs pronostiques sur la survie sans récidive après chirurgie potentiellement curative des métastases hépatiques (Hohenberger, 1994) ; (Scheele, 1995) ; (Nordlinger, 1996) ; (Wang, 1996) ; (bakalabos, 1999) et pulmonaires (Baron, 1996) ; (Girard, 1996)

o Métastases hépatiques

Dans trois études, l'analyse unie variée retient la valeur de l'ACE préopératoire comme facteur de pronostic sur la survie après chirurgie des métastases, mais en analyse multi variée, le caractère indépendant n'est pas démontré. L'étude de Hohenberger montre que le paramètre le plus significatif c'est l'ACE postopératoire. (Hohenberger, 1994). La présence de métastases satellites dans l'étude de Scheele. Dans l'étude d'Adam qui inclut 64 patients soumis à des métatasectomies hépatiques itératives, les facteurs pronostiques les plus puissants sont le caractère curatif de le 2eme hépatectomie et le temps écoulé entre la 1ere et la seconde métatasectomies. (Adam, 1997)

Une autre étude mltivariée sur 54 patients, donne des résultats qui paraissent à première vue incohérents, l'ACE et le sexe sont les seuls variables ayant une valeur pronostique indépendante et à une valeur préopératoire d'ACE 20g/l est associée un taux de survie meilleur qu'a une valeur 20 g/l. (Wang, 1996).

Ces résultats sont dus à une représentation importante des tumeurs non sécrétantes.

Une enquête très importante a été effectuée auprès des membres de l'association française de chirurgie et elle a concerné 1088 patients opérés, et a démontré que la survie après résection des métastases hépatiques est, en analyse mltivariée , affectée de façon indépendante par l'âge, la taille de la plus grande métastase ou par le concentration sérique préopératoire de l'ACE, le stade de la tumeur primaire, la durée de l'intervalle libre, le nombre de nodules hépatiques et les marges de résection. (Nordlinger, 1996)

Une étude rétrospective faite sur 301 patients établit à 30g/l le seuil de discrimination de l'ACE pour l'opérabilité des métastases hépatiques et la survie des patients après chirurgie. (Bakalakos, 1999)

De cela on en conclut que la concentration sérique de l'ACE mesurée avant hépatectomie a une valeur pronostique sur la survie des patients opérés, mais dont le caractère indépendant n'est pas prouvé.

o Métastases pulmonaires

La concentration sérique de l'ACE avant thoracotomie apparaît dans deux études comme un facteur pronostique sur la survie des patients chez les quels les métastases pulmonaires ont été opérées, en analyse uni variées et (Baron, 1996) et multi variées (Girard, 1996).

1.6.3.2. Réponse à la chimiothérapie

Si la concentration sérique du marqueur est initialement élevée, les résultats

des dosages obtenus au cours de la chimiothérapie constituent un index mesurable de la réponse au traitement et de l'évolution de la maladie.

o Corrélation avec la réponse au traitement

Une réponse complète est rarement obtenue avec la chimiothérapie (Adenis, 1998). Cinq études ont évalué la valeur prédictive de l'évolution pré thérapeutique de l'ACE sur une réponse objective évaluée par les examens cliniques et radiologiques. (Kouri, 1992) ; (Ward, 1993) ; (Noda, 1996) ; (Hamm, 1998).

o Diminution des concentrations sériques du

marqueur

La sensibilité de la diminution des concentrations sériques du marqueur pour une réponse partielle a été évaluée dans trois études à 84%, 100% et 54%, avec des spécificités respectives de 77%, 65% et 53% d'où des valeurs prédictives d'une réponse objective de 54%, 67% et 73%. (Kouri, 1992) ; (Ward, 1993) ; (Hamm, 1998). Dans deux études, la décroissance est significative deux mois après le début du traitement (Allemmersh, 1987) ; (Noda, 1996), alors que, dans ce même temps, la réduction du volume tumoral mesurée par scanographie n'est significative que dans 27% des cas. (Noda, 1996).

o Augmentation des concentrations sériques du

marqueur

La valeur prédictive de l'élévation de la concentration sérique de l'ACE sur la progression objective de la maladie est évaluée à 100% dans l'étude de Ward. Ces résultats n'ont pas été retrouvés dans la série de Hamm où la VPP de l'ACE n'est que de 33%. Dans cette série la variabilité des résultats de dosages est très importante (26 % d'un jour à l'autre), ce qui peut expliquer le nombre important de faux positifs observés. (Hamm, 1998).

En début de chimiothérapie, une augmentation paradoxale et transitoire des concentrations sériques du marquer peut être observée, elle traduit le relargage du marqueur dans le sang sous l'effet d'une destruction tumorale importante.

o Discordances

Dans 20% des cas, il existe une discordance entre les données cliniques, radiologiques et les profils d'évolution du marqueur. Techniquement, il faut prendre en considération la différence entre les critères d'évolution biologiques et les critères d'évolution radio cliniques.

De ce point de vue, il s'agit moins de discordance vraie que de complémentarité entre plusieurs paramètres de l'évaluation de l'efficacité du traitement. Ceci démontre la nécessité de critères précis lorsqu'il s'agit d'apprécier

une évolution biologique. Les propositions du working group in tumors markers criteria (Bonfrer, 1990), valables pour l'interprétation de l'évolution de tous les marqueurs {cf. SOR biologie marqueurs tumoraux sériques du cancer du sein (Basuyau, 2000)} sont les suivantes :

o Hors traitement, augmentation régulières sur trois dosages.

o Sous traitement, progression en cas d'augmentation de plus de 25%, rémission partielle en cas de diminution de plus de 50%.

Une diminution des valeurs de l'ACE peut être observée sans réponse tumorale objective. Selon l'hypothèse physiologique la plus probable, l'action des cytotoxiques s'exerçant au sein d'une population cellulaire hétérogène serait plus précoce sur les cellules sécrétrices que sur les cellules n'exprimant pas le marqueur (Kouri, 1992) ; (Ward, 1993). Deux études montrent qu'en cas de non réduction de la taille tumorale, la diminution des concentrations sériques de l'ACE permet d'identifier un groupe de patients dont le pronostic est relativement meilleur. (Allenmersh, 1987) ; (Noda, 1996).

Certaines équipes considèrent la précocité de l'information apportée par le dosage du marqueur tumoral comme une aide potentielle à la conduite thérapeutique. Dans une étude pharmacocinétique de l'administration du 5-FU, il est mis en évidence une relation dose-effet entre le niveau plasmatique de 5-FU, l'existence d'une « réponse biologique » et l'intensité de cette réponse (Maillart, 1992). Dans une étude d'escalade de dose d'un inhibiteur métallo protéinases, il est mis en évidence une relation entre la dose d'inhibiteurs administrés et l'intensité de la réponse biologique. (Primrose, 1999)

Une augmentation progressive des concentrations sériques du marqueur est le signe de résistance au traitement. Malgré la rareté des publications sur ce sujet, il existe un consensus entre les membres de l'ASCO pour affirmer que la valeur prédictive d'une augmentation de l'ACE est suffisamment élevée pour écarter la nécessité d'une confirmation radiologique. (Anon, 1996)

Toujours selon l'ASCO, l'augmentation de la concentration sérique du marqueur observée sur deux prélèvements est une indication suffisante de progression de la maladie et incite à interrompre le traitement même en l'absence de confirmation clinique ou radiologique. (Anon, 1996)

o Valeur pronostique

o Valeur pronostique de décroissance

Plusieurs études effectuées chez des patients traités par chimiothérapie intra hépatique démontrent que la survie est corrélée à l'intensité de la décroissance de l'ACE pendant le traitement et/ou la durée pendant la quelle l'ACE se maintient en dessous des valeurs de références (Allenmersh, 11987) ; (Quentmeier, 1989) ; (Node, 1996) ; (Hamazaki, 1998). Cependant, aucune étude prospective intégrant la décroissance de l'ACE comme paramètre du suivi thérapeutique n'a été relevée dans la littérature.

o Valeur pronostique de l'ACE avant

chimiothérapie

Une étude rétrospective compilant les résultats obtenus par le Hellenic Cooperative Oncology Group lors d'essais comparatifs de protocoles de chimiothérapies à base de 5-FU-acide folinique montre que parmi les paramètres biologiques, les valeurs pré thérapeutiques de la ãGT, de l'albumine et de l'ACE sont, en analyses multi variées, des facteurs indépendants sur la survie (Fountzilas, 1996)

Deux études rapportant les travaux du Royal Marsden Hôpital ont mis en évidence la valeur pronostique de la concentration sérique pré chimiothérapique de l'ACE. (Webb, 1995) ; (Asserdon, 1999).

Une analyse multi variée effectuée en 1995 pour évaluer la valeur pronostique de plusieurs marqueurs tumoraux, montre que l'ACE est un facteur pronostique sur la survie qui est indépendant de l'indice de performance et de la différenciation cellulaire (Webb, 1995). Une étude multiparamétrique parue en 1999, incluant 497 patients dans un essai comparatif de voies d'administration du 5-FU, montre qu'a une concentration sérique initiale d'ACE égale ou supérieure à 5tg/l est associée une probabilité réduite de répondre au traitement, notamment en ce qui concerne les cibles locales ou ganglionnaire où la possibilité de réponse est divisée par 4 en cas d'ACE élevée. Dans cette étude, la concentration sérique de l'ACE mesurée avant chimiothérapie est un facteur pronostique majeur sur la survie globale, comparable à l'indice de performance et à l'administration du 5-FU en boulus. (Asserohn, 1999)

La concentration sérique initiale de l'ACE mesurée avant chimiothérapie est un facteur pronostique indépendant sur la survie des patients, mais si la

concentration d l'ACE augmente en début de la chimiothérapie cela traduit une progression de la maladie.

Enfin le dosage de l'ACE peut être complémentaire de l'imagerie et de l'examen clinique pour apprécier la réponse à la chimiothérapie. Il est particulièrement indiqué qu'en ca de maladie non mesurable.

1.6.4. Surveillance des patients traités par chirurgie

curative

Vingt à trente pour cent des malades ayant bénéficié d'une chirurgie curative récidivent après deux ou trois ans. Le premier site de dissémination par voie hématogène est le foie, dans 40% des cas c'est le seul site atteint, en deuxième position vient le poumon. Les autres organes sont rarement atteints en l'absence d'atteinte hépatique ou pulmonaire. Les récidives ganglionnaires rétro péritonéales sont observées dans 10% des cas. Les récidives anastomotiques sont très rares 6à8% et très souvent associés à une dissémination péritonéale et/ou métastatique. (Cohen, 1993) ; (Niederhunber, 1993) ; (Obrand, 1997)

Moins de 5% des malades sont survivants à 5 ans, en absence d'un traitement spécifique.

Le seul traitement potentiellement curatif est chirurgical :

o Rapporté à l'ensemble des patients atteints de cancer coloréctal, le bénèfice de la résection des métastases est très faible, 1 à 5% d'augmentation de la survie à 5 ans. (Northover, 1985) ; (Cohen, 1993) ; (Wolf, 1997)

o Le bénéfice est significatif eu niveau individuel, 20% des patients atteints de récidive hépatique ou pulmonaire peuvent bénéficier de résections curatives avec une survie à 5 ans estimée entre 23% et 40% (Niederhuber, 1993)

Le recours à la chimiothérapie reste possible, en cas d'impossibilité de résection. Dans l'essai clinique du Nordic Gastrointestinal Tumor Adjuvent Therapy Group, la survie étant d'autant meilleurs que le traitement est précoce, délivré alors que les patients sont encore asymptomatique. (Anon, 1992).

1.6.4.1. ACE indicateur de récidive

Dans plus de 65% des cas, l'augmentation des concentrations sériques de l'ACE est le premier indicateur de récidive ; elle précède l'apparition de signes cliniques ou radiologiques de reprise évolutive avec une avance au diagnostic estimé entre 4 et 12 mois. (Mach, 1978) ; (Tate, 1982) ; (Sugarbaker, 1987) ; (Wanebo, 1989) ; (Mc call, 1994) ; (Wolf, 1997).

1.6.4.2. Sensibilité et spécificité de l'ACE pour la détection des récidives

Une concentration sérique de l'ACE supérieure à la valeur de référence a une valeur prédictive pour la détection des récidives d'environ 80%. Dans le but de réduire le cout de la surveillance, une étude suédoise (Graffner, 1985), a comparé l'efficacité de plusieurs outils diagnostiques pour la détection des récidives des cancers colorectaux. Un suivi clinique traditionnel a été comparé à un suivi clinique traditionnel comportant en plus une surveillance intensive, comprenant les dosages de l'ACE, de la PA, de la GT, de l'hémoglobine, la mesure de la vitesse de sédimentation des érythrocytes et l'électrophorèse des protides.

La valeur prédictive positive de l'ACE est très supérieure à celle des autres tests biologiques (VPP de l'ACE 79,4%, VPP des autres tests biologiques est de 5 ,5% à 13,8%) avec une sensibilité de 89% pour la détection des récidives hépatiques. Par contre, en cas de résultat normal, tous les tests biologiques ont une forte valeur prédictive pour éliminer une atteinte secondaire (les VPN de l'ACE de la PA, de la GT sont respectivement 98,7%, 96%, 87,6%). Les auteurs ont conclus que l'ACE devrait être le seul parametre biologique dans de le suivi des cancers colorectaux. (Graffner, 1985).

La valeur de l'ACE pour la détection des récidives d'un cancer colorectal a été évaluée en fonction :

· Du caractère sécrétant de la tumeur primitive

· Du site de la récidive

· De la méthode d'appréciation des augmentations des concentrations sériques de l'ACE.

o Valeur pronostique en fonction du caractère sécrétant

de la tumeur primitive

Il est très rare que des cancers à concentration initiale d'ACE élevée rechutent sans augmentation du marqueur. La sensibilité du test est supérieure si la tumeur primitive sécrète l'ACE, mais il existe des tumeurs non sécrétantes initialement dont la rechute sera marquée par des valeurs sériques d'ACE supérieurs à la valeur de référence.

Dans une étude, au seuil de 5tg/l, la sensibilité de l'ACE pour le détection des rechutes qui est de 97% ( spécificité 88%) en cas d'ACE préopératoire supérieur à la valeur de référence, n'est plus que de 66% ( spécificité 94%) en cas d'ACE préopératoire inferieur à la valeur de référence. (Wang, 1994).

Dans deux études menées chez des patients ayant une tumeur de stade C de Dukes initialement non sécrétant, la sensibilité d'une valeur sérique de l'ACE supérieure à la valeur de référence pour la détection des récidives est estimée à 36% (spécificité 93%) et 44%. Chez ces patients, l'augmentation de la concentration sérique du marqueur est pratiquement toujours associée à l'apparition de métastases viscérales. (Zeng, 1993) ; (Tobaruela, 1997).

Pour certains auteurs, les tumeurs peu différenciées peuvent être suivies par le dosage de l'ACE si le marqueur est détecté par immunohistochimie dans la tumeur primitive. (Goslin, 1981) ; (Zeng, 1993).

La valeur diagnostique de l'Ace varie en fonction du caractère sécrétant ou non de la tumeur mais un taux initial normal ne doit jamais exclure les marqueurs des paramètres de surveillance.

o Valeur pronostique en fonction du site de récidive

La sensibilité de l'ACE est d'environ 78% à 97% pour la détection des récidives intra hépatiques , de 75% pour les récidives rétro péritonéales, de 45% pour celles qui sont locorégionales et de 42 à 50% pour les métastases pulmonaires (Moertel, 1993) ; (Bergamashi, 1996).La sensibilité de l'ACE diminue en cas de métastases solitaires, dans l'étude de Moertel, elle est de 76% pour les métastases hépatiques solitaires alors que pour les métastases pulmonaires solitaires elle n'est que de 15%.

La valeur diagnostic de l'ACE varie en fonction du site de la récidive. La sensibilité de l'ACE pour la détection des récidives est meilleure lorsque les récidives sont hépatiques que lorsqu'elles atteignent d'autres sites.

o Valeur pronostique en fonction de la méthode

d'appréciation des augmentations de l'ACE

Plusieurs méthodes d'appréciation des augmentations des concentrations sériques de l'ACE ont été décrites. Elles peuvent être réparties en deux groupes, groupe des méthodes comparant le résultat à une valeur seuil et groupe utilisant la cinétique d'évolution des concentrations sériques de l'ACE.

o Méthodes comparant le résultat à une valeur seuil

Selon les pratiques, le seuil retenu pour la surveillance est un seuil individuel ou un seuil fixé pour l'ensemble des patients à partir de la valeur de référence (Tableau IV), (Lucha, 1997).

Tableau IV : études ayant évalué la valeur diagnostique de l'ACE en fonction d'une méthode basée sur l'adoption d'une valeur seuil. (Lucha, 1997)

Références

Effectif
suivi

Nombre
de
récidives

Valeur de
référence(ug.L-

1)

Valeur
Seuil(ug.L-

1)

Sensibilité
%

Spécificité
%

VPP
%

VPN
%

KOCH1982

181

35

5

10

31

96

65

85

LUNDE1982

179

44

3,5

3,5

75

78

46

92

STEELE1982

405

134

nd

2,5

90

31

33

96

242

102

5

68

64

42

84

128

80

10

54

88

62

83

83

56

20

38

93

67

80

SZYMENDERA1982

143

13

3,2

3,2

 
 
 

91

169

15

 

7,5

91

TATE1982

468

83

20

40

65

91

69

90

CARLSSON1983

139

50

3

3

90

66

60

92

 
 
 

7,5

78

91

83

69

GRAFFNER1985

190

47

nd

Valeur de
référence

66

99

79

99

DENSTMAN1986

176

55

3

4

47

81

53

77

nd

nd

(non fumeurs)

5

60

73

50

80

214

76

5

6

62

83

67

80

176

55

(fumeurs)

7,5

55

88

68

81

176

55

 

10

38

93

70

77

176

55

 

20

31

98

85

76

MOERTEL1993

1017

417

5

3

73

62

57

77

 

417

5

59

84

72

75

 

417

10

45

96

89

72

 

417

15

36

99

96

69

MCCALL1994

311

98

5

5

58

93

79

83

WANG1994

272

27

5

5

83

93

66

94

LUCHA1997

280

44

5

5

67

92

71

90

Valeurs extrêmes

 
 
 
 

31-90

31-99

33-96

69-99

NB : nd= non défini

L'interprétation des résultats de dosage de l'ACE en fonction d'un seuil individuel est le fait d'une équipe. Le seuil individuel est déterminé à partir de la ligne de base des concentrations de l'ACE post opératoire. Les augmentations de l'ACE sont interprétées avec un intervalle de confiance analytique de 95%. La valeur prédictive de cette méthode sur la découverte chirurgicale d'une récidive est de 88% dans la population initiale (Martin, 1977), mais le nombre important de faux positifs

dus aux fluctuations individuelles en a limité la diffusion (Rittgers, 1978). La majorité des auteurs utilisent un seuil qui est égal à la valeur de référence ou à un multiple de cette valeur (Koch, 1982) ; (Lunde, 1982) ; (Szymendera, 1982) ; (Tate, 1982) ; (Carlson, 1983) ; (Graffner ; 1985) ; (Moertel, 1993) ; (Mc call, 1994) ; (Wang, 1994) ; (Lucha, 1997).

o Lorsque le seuil est égal à la valeur de référence, la sensibilité pour la détection de récidive varie de 58% pour une spécificité de 93% à 90% pour une spécificité de 66%, la VPP varie de 41% à 79% et la VPN de 75% à 99%.

o Lorsque le seuil est égal au double de la valeur de référence, la sensibilité pour la détection de récidive varie de 31% pour une spécificité de 96% à 78% pour une spécificité de 91%, la VPP varie de 65% à 89% et la VPN de 69% à 90%.

L'analyse des études évaluant la fiabilité du test à plusieurs seuils d'interprétations montrent que l'adoption d'un seuil élevé permet d'améliorer la valeur prédictive du test, mais au prix d'une diminution importante de sa sensibilité (Steele, 1982) ; (Carlsson, 1983) ; (Denstman, 1986) ; (Moertel, 1993).

o Méthodes utilisant une appréciation dynamique des

concentrations sériques de l'ACE

Plusieurs auteurs ont plaidé très tôt pour une appréciation dynamique des variations des concentrations sériques d'ACE, plus sensible que le seuil puisqu'elle permet de constater l'élévation du marqueur même dans la zone des valeurs normales, et plus spécifique puisqu'elle permet d'éliminer les variations transitoires des concentrations sériques du marqueur (Rittgers, 1978) ; (Staab, 1978). (Tableau V), (Mora, 1997).

Tableau V : études ayant évalué la valeur diagnostique de l'ACE en fonction
d'une méthode basée sur l'appréciation dynamique des variations des
concentrations sériques. (Mora, 1997)

Références

Effectif

Nombre
de
récidives

Type de cinétique

Sensibilité
%

Spécificité
%

VPP
%

VPN
%

STEELE1982

456

112

augm de 3% par mois
de log (1+ACE)

63

90

66

88

SZYMENDERA1982

231

75

augm par rapport à
ligne de base
postopératoire (sans
autre précision)

83

99

97

86

BOEY1984

146

51

augm de 5% par mois
de log (1+ ACE)

86

76

66

71

DENSTMAN1986

150

37

augm de 12,6%par
mois de ACE

62

95

79

88

SUGARBAKER1987

66

33

3 valeurs>ligne de base
postopératoire,en
augmentation,au moins
une valeur>1ug.L-1

81

94

93

85

MORA1997

75

18

augm par rapport à
ligne de base
postopératoire (analyse
de variance)

88

96

94

96

NAKAYAMA1997

264

39

pente d'augmentation>0

79

88

54

96

Pour certains auteurs, l'analyse cinétique se résume à la mise en évidence sur plusieurs prélèvements successifs d'une augmentation de la concentration de l'ACE par rapport à la ligne de base postopératoire (Szymendera, 1982) ; (Sugarbaker, 1987) ; (Mora, 1997) ; (Nakayama, 1997).

Pour d'autres, l'analyse se pente intervient après transformation logarithmique log (1+ACE), ce qui met en évidence le caractère exceptionnel de l'augmentation du marqueur (Steele, 1982) ; (Boey, 1984) ; (Denstman, 1986), tab. Les malades qui demeurent en rémission clinique ont une pente d'évolution du marqueur sensiblement nulle.

En cas de récidive, la valeur médiane de l'accroissement mensuel est de 5,8% dans l'étude de Steele et de 20% dans l'étude prospective de Boey. ( 20% de récidive en cas de récidive versus 0,3% en l'absence de récidive, p0,001).

Une étude utilise un modèle mathématique tenant en compte de la croissance exponentielle de la tumeur, de la dilution du marqueur dans le compartiment vasculaire et de la contribution à la production du marqueur par le tissu normal. La sensibilité et la spécificité ne sont pas plus élevées que dans une approche cinétique plus simple (Carl, 1993). L'analyse de pente permet le calcul du temps de doublement du marqueur.

Beaucoup d'autres s'accordent sur le fait que la perte d'accroissement est plus rapide en cas de métastase hépatique qu'en cas de récidive locale et que le temps de doublement pourrait constituer une aide pour la localisation des récidives ( Steele,1982) ; (Boey, 1984) ; (Carl,1993) ; (Umehara, 1993).

Le temps de doublement du marqueur précédant le diagnostic de la rechute est un facteur pronostique sur la survie, une augmentation rapide des concentrations sérique du marqueur ayant une signification péjorative. (Staab, 1985) ; (Koreyema, 1997).

Deux études comparant chez les mêmes patients l'efficacité de la comparaison, des résultats à différents seuils s et de l'analyse dynamique montrent que le meilleur accord entre la précision biologique de la récidive et la réalité est obtenue avec un seuil un peu supérieur à la valeur de référence mais que cet accord est inferieur à celui obtenu avec une analyse dynamique. (Steele, 1982) ;(Denstman, 1986).

En conclusion :

o L'ACE est le premier indicateur de récidive dans 65% des cas.

o L'ACE est le marqueur de choix pour surveiller les patients atteints de cancer colorectal.

o Il est très rare que des cancers à concentration sérique initiale

d'ACE élevée rechutent sans augmentation du marqueur.

o Il n'y a pas de méthodes standard pour apprécier l'augmentation

des concentrations sériques d'ACE dans le cadre de la

surveillance des patents après chirurgie curative.

1.6.4.3. Intérêt de la surveillance

Une surveillance biologique soutenue incluant le dosage de l'ACE permet de prédire la survenue de récidive avec une avance de quelques semaines à quelques

mois sur le diagnostique clinique ou radiologique, cette surveillance permet aussi le diagnostic de récidives à un stade où l'opérabilité est meilleure. Mais il n'existe pas à l'heure actuelle, à l'échelle d'une population de malades des suivis, de bénéfices démontrés, en temps de survie, résultant de cette avance au diagnostic et cette meilleure opérabilité. L'inclusion du dosage de l'ACE dans la surveillance des cancers du colon varie selon les comités d'experts :

o Pas de surveillance se l'ACE en dehors d'essais thérapeutiques

o Surveillance régulière de l'ACE chez les patients en état de supporter une thérapeutique autre que symptomatique.

o En l'absence de consensus, la surveillance régulière des concentrations de l'ACE après chirurgie curative n'est pas recommandable systématiquement.

La place du dosage de l'ACE dans le suivi des patients devra être évaluée à la publication études et au moment où des nouvelles techniques d'imagerie tel que le scanner hélicoïdal et de chirurgie tel le traitement percutané des métastases seront plus largement utilisées et que le traitement systématique du cancer aura gagné en efficacité.

2. Implication de la protéine â caténine-APC dans le développement du cancer du colon

2.1. Gène APC

Localisé sur le bras long du chromosome 5, possédant 15 exons et codant pour une protéine de 311kda, constituée de 2844 acides aminés formant des homodiméres par sa partie aminoterminale. Elle est localisée au pole basolatéral de la cellule épithéliale colique. Son expression est d'autant plus importante que la cellule migre du fond de la crypte vers le sommet de la villosité. Outre la béta caténine, quatre partenaires de la protéine APC sont maintenant connus et forment avec elle des complexes protéiques. Il s'agit de la protéine EB1 de 30kda, dont la fonction est inconnue (Su et a!, 1995), la protéine DLG codée par un gène humain homologue du gène suppresseur de tumeur chez la drosophile « Disk large » (Matsumine et a!, 1996), de la glycogen synthase kinase 3béta (Rubinfield et al, 1996) et des microtubules composants du cytosquelette (Smithe et a!, 1994). Bien que l'interaction de la protéine APC avec EB1 et DLG soit probablement importante dans le processus de transformation maligne (puisque la plupart des altérations du gène APC dans les cellules tumorales coliques conduisent à la synthèse d'une protéine tronquée ne possédant pas ses domaines de liaisons), les avancées récentes sur la compréhension du rôle de la protéine APC sont venues de l'étude de la béta caténine. En effet, son interaction avec cette protéine semble être l'élément qui fait le lien entre deux processus apparemment différents ; l'adhésion et la prolifération cellulaire. (fig 12) (Rubinfield et a!, 1996).

Figure 12: structure du gène APC (Rubinfield et a!, 1996)

2.1.1. Mutations du gène APC et instabilité chromosomique

L'analyse génétique des cancers colorectaux a permis de révéler l'existence de deux formes distinctes. La première retrouvée dans 15% des cancers, est associée à un défaut du système de réparation des mésappariements de l'ADN qui se traduit par une instabilité des microsatellites (Phénotypes MSI+ ou RER+) (Puig et al, 1999). La seconde, de loin la plus fréquente, puisque retrouvée dans 85% des cancers colorectaux, se caractérise par une instabilité chromosomique (Phénotype LOH+). L'origine de cette instabilité chromosomique n'était jusqu'à présent pas clairement identifié, mais deux articles récents montrent que les mutations de la protéine APC pourraient bien en être responsables.

Deux équipes décrivent en effet dans Nature Cellul Biology que des cellules embryonnaires de souris homozygotes pour la mutation Min du gène APC acquièrent, au cours des passages en culture, des anomalies du nombre de chromosomes qui sont liées à un défaut de ségrégation des chromosomes. (Fodde et a!, 2001) ; (Kaplan et a!, 2001).

L'allèle Apc min code pour une protéine tronquée de sa partie carboxyB terminale, qui ne peut alors ni se lier aux microtubules, ni participer à la dégradation de la béta caténine. D'autres mutations, comme la mutation Apc1638T, située dans une région plus distale, n'altèrent pas la fonction de dégradation de la béta caténine, mais provoquent aussi une instabilité chromosomique. Ceci suggère que cette instabilité n'est pas liée à un effet tanscriptionnel induit par le complexe béta caténine/TCF4. (Kaplan et a!, 2001). Les deux groupes observent que la protéine APC native est localisée, pendant la mitose, à l'extrémité positive des microtubules, au niveau des kinétochores. Il s'agit probablement d'un attachement physique de la protéine APC à l'extrémité des microtubules, car leur dépolarisation empêche cette localisation. La protéine mutée Apc min est incapable de se lier correctement aux kinétochores. Il existe alors une désorganisation du fuseau mitotique, de nombreux microtubules ne s'attachent plus aux kinétochores, et on observe parfois des

centrosomes surnuméraires, ces anomalies étant très certainement à l'origine de l'instabilité chromosomique.

L'interaction entre les microtubules et la protéine Apc se ferait par l'intermédiaire de la protéine EB1, dont la localisation normale au niveau des kinétochores disparaît dans les cellules exprimant la protéine Apc mutée. (Fodde et al. 2001). Les deux équipes émettent l'hypothèse d'un rôle de la protéine Apc dans la stabilisation des microtubules et leur attachement aux chromosomes.

En outre, Apc interagit avec d'autres protéines du kinétochore, dont la protéine kinase BUB1qui intervient dans le point de contrôle mitotique. (Kaplan et al, 2001), cependant la signalisation de cette interaction n'est pas connue.

La fonction de la protéine Apc n'est donc pas restreinte à celle de gène suppresseur de tumeur, mais pourrait aussi être essentielle à une ségrégation correcte des chromosomes lors de la mitose. Son altération pourrait aussi rendre compte de l'aneuploïdie observée lors de la transformation maligne des cellules.

2.1.2. Le gène APC, un partenaire essentiel de la voie Wnt

La protéine Apc joue un rôle majeur dans le contrôle de l'activité de la voie de signalisation Wnt. Cette voie aboutit à la formation du complexe de transactivation béta caténine /TCF4, qui active la transcription de nombreux gènes cibles, en particulier l'oncogène C-Myc ou la cycline D1. La protéine Apc favorise la dégradation de la béta caténine au sein d'un complexe contenant aussi l'axine et la glycogène synthase kinase 3béta. La principale conséquence des mutations inactivatrices d'Apc est l'accumulation de la béta caténine dans le cytosol et le noyau et donc l'activation de la voie Wnt. S'il est bien établi qu'Apc a un rôle de gène suppresseur de tumeur, il semble cependant que ce ne soit pas sa seule fonction. En effet la protéine Apc peut se lier par sa partie carboxy-terminale, aux microtubules soit par l'intermédiaire de EB1, une protéine qui est elle-même associée à l'extrémité positive des microtubules, ceci suggérait que Apc puisse jouer un rôle dans l'organisation du cytosquelette ou dans celle du fuseau mitotique. (He et al. 1998).

2.2. Caractérisation d'une voie importante dans la signalisation de la carcinogénèse colorectale : voie Wnt

2.2.1. Signalisation Wnt/ â-caténine

La voie de signalisation Wnt / wingless joue un rôle important au cours du développement embryonnaire en modulant l'expression des signaux intercellulaires qui contrôlent la croissance, la migration, le déterminisme et la polarisation cellulaire. (Bellaiche et perrimon, 1997). Elle a été particulièrement étudiée au cours du développement chez le nématode, la drosophile et les amphibiens, mais ses constituants sont très conservés chez les vertébrés. Dans les tissus adultes, elle participe au contrôle de la prolifération cellulaire. Une activation anormale de cette voie par mutation de l'un ou l'autre de ses composants joue également un rôle important dans un grand nombre de cancers humains. (Romagnolo, 1997). Cette voie est alors appelée souvent voie APC/béta caténine/TCF.

Que ce soit au cours du développement ou de la carcinogenèse, la clé de voûte de cette voie est la béta caténine ; lorsque la voie est inactive, celle-ci est dégradée, lorsque la voie est active, elle est libérée dans le cytoplasme où elle exerce ses fonctions. (Romagnolo, 1997). Dans la position « off », la béta caténine est partie intégrante d'un complexe multiprotéique constitué de l'axine (ou son homologue le conductine), de la protéine phosphatase PP2A, de la glycogen synthase kinase 3béta et d'Apc. Au sein de ce complexe l'interaction entre l'axine et GSK3béta semble favoriser la phosphorylation de la béta caténine et sa dégradation ultérieure par le protéasome. La position « on » est obtenue de manière différente selon qu'il s'agit d'un processus normal du développement ou d'un processus de carcinogenèse. Dans le premier cas, l'activation des récepteurs Frizzled par la fixation de Wnt conduit à la phosphorylation de la protéine Dishevelled qui, par son association à l'axine, empêche la GSK3béta de phosphoryler ses substrats parmi lesquels se trouve le béta caténine, rendant ainsi la liberté à cette dernière. Dans les cancers, indépendamment de toute activation du récepteur Frizzled, c'est l'inactivation ou l'activation de gènes codants pour des protéines impliquées dans le complexe phosphorylant la béta caténine qui bloque la dégradation de béta caténine. Le plus souvent, il s'agit de mutation d'Apc mais il peut aussi s'agir de mutation au niveau de séquences

répétées codantes du gène codant pour l'axine, ou celles activatrices, dans l'exons 3 du gène codant pour la béta caténine au niveau des sites de phosphorylation.

Dans tous les cas, lorsqu'elle n'est pas dégradée, la béta caténine s'accumule dans le cytoplasme, une partie a un rôle dans l'adhérence cellulaire en s'associant avec les E-cadhérines et l'actine du cytosquelette pour former les fonctions gap. Une autre partie de la béta caténine libre est véhiculée dans le noyau où elle s'associe aux facteurs de transcription TCF/LEF, modulant ainsi leur activité et activant l'expression d'un grand nombre de gènes cibles (Fig13) , (Behrens et al, 1996) ; (Korinek et al, 1997).

Figure 13: représentation schématique des différents partenaires

de la béta caténine (Korinek et al, 1997).

2.2.2. La â caténine l'élément clé dans les mécanismes de régulation de la voie Wnt

Il y'a peu de temps encore, on limitait le rôle de la béta caténine et son homologue Armadillo, chez la drosophile, aux processus d'embryogenèse et aux mécanismes cellulaires permettant l'adhésion des cellules entre elles. (Peifer et al, 1997) ; (Resnik et al, 1997). En effet la béta caténine est d'une part, l'un des éléments du signal de transduction qui participe au développement axiale de l'embryon, et d'autre part, l'un des composants des jonctions adherens. (Heasman et al, 1994) ; (Kemler et al, 1993). Plus récemment l'étude de la cancérogenèse colique. En particulier, l'intérêt qui lui a été porté dans la carcinogenèse colique a permis de montrer que la béta caténine semble être un acteur majeur de la transformation maligne d'une cellule épithéliale colique.

En particulier, l'intérêt qui lui a été porté dans la carcinogenèse colorectale a commencé à prendre de l'ampleur lorsqu'elle a été reconnue comme l'un des partenaires cellulaires de la protéine Apc. (Su et al, 1993) ; (Rubinfield et al, 1995).

Les mutations du gène de la béta caténine affectent la région aminoterminale de la protéine la rendant réfractrice à sa régulation par APC.

La béta caténine n'est pas essentiellement dans le colorectal mais aussi dans de nombreux autres cancers. (Piard et al, 2002).

2.2.2.1. Structure de la â caténine

Trois domaines importants ont été identifiés sur la béta caténine

o Le domaine N-terminale, composé de 149 acides aminés, possédant de nombreux sites de phosphorylation par GSK-3b, par la caséine Kinase (CKIa) et un site de fixation (sérine 33/37) à la protéine b-TrCP initiatrice du processus de dégradation par le protéasome.

o Domaine central comprenant 12 ARD (Armadillo Repeat Domain) de 42 acides aminés chacun. Reconnaissant notamment la protéine Apc, l'axine/conductine ou encore les facteurs de transcription de la famille TCF.

o Un domaine C-terminal de 108 acides aminés ayant une fonction, lui permettant de jouer au niveau nucléaire son rôle d'activateur de la transcription (Fig 14.) (Peifer, 1997).

Figure14: structure de la â caténine (Peifer, 1997). 2.2.2.2. Rôle de la â caténine

Dans une cellule normale et en l'absence des facteurs de la famille wnt la concentration de béta caténine est maintenue à un niveau très faible par une dégradation constitutive de la protéine par le protéasome. (Aberle et a!, 1997). Dans les processus de développement, les facteurs de la famille wnt induisent, par l'intermédiaire de leurs récepteurs membranaires Frizzled et l'activation de la protéine cytoplasmique intermédiaire Dishevelled, une déstabilisation de ce complexe en inhibant l'activité de la GSK3béta.

L'élévation du niveau de béta caténine libre cytoplasmique dans les cellules tumorales coliques est suivie de la translocation nucléaire de la protéine. La béta caténine ne possédant pas de séquence de nucléarisation, pourrait être transloquée vers le noyau en s'associant aux facteurs Tcf/Lef via son domaine ARD. (Behrens et al, 1996) ; (huber et a!, 1996). Cette translocation peut cependant être indépendante des facteurs Tcf/Lef. (Fogotto et a!, 1998). Dans le noyau, le complexe béta caténine/Tcf-Lef se lie à des gènes cibles par l'intermédiaire du domaine de liaison à l'ADN des facteurs Tcf/Lef, alors que les domaines d'activations transcriptionnelle sont apportés par la béta caténine. Dans les cellules coliques présentant des mutations d'APC ou de béta caténine, ce complexe active de façon constitutive la

production de gènes dont les produits contribuent à la progression tumorale. (TableauVI)

C-Myc est un facteur de transcription oncogénique dont les gènes cibles produisent des protéines impliquée, notamment dans le régulation du cycle cellulaire et de l'apoptose. Le gène C-Myc a récemment été identifié comme une cible directe du complexe de la béta caténine/Tcf-Lef. (He et a!, 1998). Son promoteur contient des séquences consensus de liaison à l'un des facteurs de la famille Tcf, « cf-4 binding élément ». Il est surexprimé dans les cellules tumorales coliques présentant une mutation d'APC ou de béta caténine. L'activation incontrôlée du complexe transcriptionel béta caténine/Tcf-Lef expliquerait donc la surexpression de C-Myc très fréquemment dans les formes héréditaires ou sporadiques des cancers colorectaux.

La cycline D1, un autre régulateur important du cycle cellulaire, a été identifié comme une cible directe du complexe béta caténine_Tcf. (Shtutman et a!, 1999). Cela expliquerait sa surexpression dans 30% des adénocarcinomes et polypes adénomateux du colon.

La matrilysine est une protéine de la famille des métalloprotéinases. Elle est impliquée dans les processus de dégradation de la matrice extracellulaire nécessaire à l'invasion tumorale et la formation e métastase. Deux sites de liaison à Tcf-4 ont été identifiés sur son promoteur et sa transcription est activée par le complexe béta caténine-Tcf-4 (Crawford et a!, 1999). La matrilysine est surexprimée dans 80% des adénomes et des carcinomes coliques humains résultant de la mutation générale ou somatique d'APC. Son expression est totalement corrélée à celle de la béta caténine dans les tumeurs. Elle est également retrouvée dans les polypes précancéreux, contrairement aux autres métalloprotéinases qui sont exprimées tardivement au cours de la carcinogenèse.

La gastrine, puisant stimulant de la sécrétion acide gastrique, est également un facteur de croissance pour les cellules tumorales coliques. Les produits issus s'une mutation post-traductionnelle incomplète de l'hormone surexprimés dans les cancers du colon, jouent un rôle important dans la prolifération des cellules normales ou tumorales de la muqueuse colique. (Van Solinge et a!, 1993) : (Wang et a!, 1996) ; (Koh et a!, 1999). L'analyse du gène de la gastrine a révélée l'existence de plusieurs

sites de liaisons potentiels du facteur Tcf. (Koh et a!, 2000). Sur des cellules en cultures, l'expression d'une forme constitutivement active de béta caténine augmente l'expression du gène de la gastrine. Inversement, la transfection d'un mutant dominant négatif TCF4 inverse cet effet. L'activation du gène de la gastrine par le complexe béta caténine-tcf4 pourrait donc contribuer à la progression tumorale des cellules coliques.

Il semble claire que la béta caténine puisse être définie comme un oncogène jouant un rôle important dans la progression tumorale colique. Elle est constitutivement activée très précocement au cours de le carcinogenèse par les altérations géniques qui peuvent soit l'affecter directement, soit touché des protéines impliquées dans la régulation de sa dégradation tel que APC, GSK3béta. Son activation constitutive conduit à l'expression dérégulée des gènes cibles impliqués dans des processus cellulaires tel que la prolifération ou l'invasion qui ont un rôle important dans la progression tumorale (Fig 15) (Koh et a!, 2000).

Figure 15: role de la béta caténine (Koh et al, 2000).

TableauVI : liste des gènes cibles de la â caténine dans les cancers du colon humain. (Kolligs et a!, 2002).

Gènes cibles

Direct

Activés sous l'effet de la â
caténine

C_myc

oui

oui

Cyclin D1

oui

oui

Tcf-1

oui

oui

PPAR Delta

oui

oui

c-jun

oui

oui

Fra-1

oui

oui

u-PAR

ND

ND

MMP-7

oui

oui

Axin-2

oui

oui

Nr-CAM

oui

oui

ITF-2

oui

oui

2.3. La régulation de l'activité de la â caténine 2.3.1. Les protéines GSK-3b et Axine

Dans toutes les cellules normales, la sérine/thréonine GSK3b joue un rôle clé dans le processus de dégradation de la béta caténine. En phosphorylant la béta caténine sur plusieurs sites consensus situés dans son domaine aminoterminal, elle permet une reconnaissance de la protéine par des ubiquitines ligases. La béta caténine ubiquitinylée est alors rapidement dégradée par le protéasome. Plusieurs études ont notamment démontré que des délétions de la partie aminoterminale de la béta caténine conduisent à son accumulation dans le cytosol. In vitro, la béta caténine est peu phosphorylée par GSK3b car il n'y a pas d'interaction directe entre ces deux protéines. In vivo, dans le complexe protéique quaternaire : béta caténine, GSK3b et protéine Apc. Elle contribue au rapprochement de la ligase GSK3b et ses substrats et facilite leur phosphorylation. (Ikeda et a!, 1998) ; (Hart et a!, 1998). Dans ce complexe, la phosphorylation de la protéine Apc augmente son association avec la béta caténine et la phosphorylation de cette dernière. (Rubinfield et al, 1996). La phosphorylation de l'axine/conductine par GSK3b augmenterait la stabilité de la protéine.

L'accumulation de la béta caténine dans les tumeurs colorectales résulte essentiellement d'altérations géniques de l'un de ses partenaires, mais cependant aucune mutation au niveau de GSK3b n'a été détectée (fig 16), (Reya, Clevers, 2005).

Figure 16 : Régulation de la â caténine la GSK-3b (Reya, Clevers,

2005).

La GSK-3b est elle aussi sujette à de nombreux mécanismes de régulation. Elle peut être inhibée par phosphorylation en sérine9 (Tsujio et a!, 2000) ; (Grimes et Jope, 2001). De nombreuses kinases ont été décrites pour être responsable de ces modifications comme la p 70S6kinase, p 90rsk (leur effet peut être réversible par la PP2A) (Sutherland et a!, 1993), Akt (Cross et a!, 1995). ILK (Intergin Linked Kinase) (Delcommenne, 1998), des protéines kinases (Cook et a!, 1996) ; (Tsunjio et a!, 2000) et des protéines kinases dépendantes d'AMP cyclique (Protéine Kinase A) (Li et al, 2000). La formation de complexes protéiques, médiées par les protéines associées à la GSK-3b, est également un autre moyen pour la réguler. En effet, rappelons que

l'association de la GSK-3b au sein du complexe APC/Axine/ â caténine est responsable de son activation.

La fixation de Frat-1 sur la GSK-3b, facilitée par la protéine Disheveled, entraine son inhibition et sa séparation de l'axine (Li et a!, 1999) ; (Tsujo et a!, 2000) ; (Grimes et Jope, 2001). Enfin la GSK-3b peut être activée par phosphorylation en tyrosine 216, ce qui augmente son activité enzymatique. Le sort et son équipe ont montré que Fyn pourrait directement phosphoryler la GSK-3b en tyrosine 216 et donc l'activer. (Lesort et a!, 1999).

De plus, une élévation transitoire de la concentration intracellulaire de Ca2+entraîne également l'activation de la GSK-3b (Hartigan et Johnson, 1999).

2.3.2. Régulation de la â caténine par APC

L'Apc se lie à la béta caténine (Rubinfield et a!, 1993) ; (Su et a!, 1993) qui a été originellement associé à la zone d'adhérence des cellules épithéliales. La béta caténine se lie au domaine cytoplasmique des cadhérines et à l'alpha caténine. Elle est reliée au réseau d'actine via l'alpha caténine. L'Apc se lie à la béta caténine par deux régions différentes (fig 17) (Su et a!, 1993). Bien que de nombreux mutants de l'Apc aient perdu au moins l'un des deux sites de fixation, ils gardent la capacité de se lier à la béta caténine.

Figure 17: interaction entre béta caténine et Apc (Su et al, 1993).

L'Apc pourrait jouer un rôle important dans l'adhérence cellulaire par ses capacités de liaison avec la béta et gama caténine (plakoglobine) en modulant l'expression de béta caténine libre et fixée dans la cellule. En effet, certaines lignées de cellule du colon qui expriment l'Apc mutée contient des taux importants de béta caténine. La transfection de ces cellules avec l'Apc sauvage ou avec des fragments contenant la partie centrale des 20 acides aminés réduit significativement la quantité totale de la béta caténine. (Munemitsu et a!, 1995). Une surexpression de l'apc sauvage induit une augmentation du catabolisme de la béta caténine. La région de l'Apc responsable de la régulation de la béta caténine est localisée dans la partie centrale de la molécule, qui est également le domaine phosphorylable par la GSK3b. (Rubinfield et a!, 1996). La forme phosphorylée de l'Apc aurait une affinité plus importante pour la béta caténine que la forme non phosphorylée. L'hypothèse émise est que l'Apc « pressentirait » l'excès de béta caténine intracellulaire. Elle s'associerait alors plus fortement à la GSK3b qui la phosphoryle et à la béta caténine

pour en démarrer la dégradation protéolytique, via la voie ubiquitine-protéasome. (Aberle et al, 1997).

2.3.3. La fixation de Disheveled au sein du complexe multi protéique

Les analyses génétiques de Dsh l'ont défini comme un médiateur positif de la voie Wnt, positionné en aval du récepteur et en amont de la â caténine. (Noordemer et al, 1994). La famille de protéine Dsh ne possède pas de fonction enzymatique connue, mais comporte de nombreux sites d'interaction potentiels avec de nombreuses protéines ; un domaine NT DEP. Il a été décrit chez la drosophile, que l'expression ectopique de Dsh activait la voie Wnt (Yanagawa et al, 1995). Disheveled, a trouvé son homologue chez les mammifères (Dv1), ainsi que sa place au sein de la voie Wnt. En effet, l'interaction de la protéine Wnt avec Frizzled va activer la protéine Disheveled selon des mécanismes encore mal connus. En revanche, il a été montré après activation de la voie Wnt que DvI et l'axine interagissent par leurs domaines DIx respectifs (Kishida et al, 1999). La liaison Dv1 sur l'axine déstructure le complexe de dégradation. Les kinases n'ont donc plus accès à la â caténine qui peut ainsi s'accumuler dans le cytoplasme. (Sub et al, 2001). De plus, il a été démontré que la caséine kinase Ie active ( CKIe) régule positivement la voie de signalisation Wnt en déstabilisant le complexe de dégradation. Elle agit en aval de Dv1 mais en amont de la GSK-3b. (Gao et al, 2002). Une 3eme kinase, Par-1, est également décrite comme régulateur positif de la voie Wnt, notamment en interagissant et en phosphorylant directement Dv1. (Sun et al, 2001). Un autre mécanisme, régulant négativement la voie Wnt via Dv1 a été décrite. En effet la protéine I Dax (Inhibition of Dv1 Axin complex) interagit avec le domaine PDZ de Dv1 et inhibe la formation du complexe Dv1/Axine. (Hino et al, 2001).

De même une nouvelle protéine nommée Axam (A Xin Molecule) entre en compétition avec Dv1 pour se lier à l'axine, sans empêcher GSK-3b, â caténine ou PP2A de s'y lier. Ces deux protéines empêchent ainsi Dv1 d'inhiber la phosphorylation de la â caténine par GSK-3b (Kadoya et al, 2000). Il se pourrait que le signal Wnt lève l'inhibition pour Axam et I Dax de la liaison de Dv1 à Axine (Sun et a/, 2001).

2.3.4. Régulation de la 3 â - caténine par Frat-1

En absence de stimulation de la voie Wnt, l'axine se lie à la GSK-3b, â caténine et APC, permettant ainsi à GSK-3b de phosphoryler la 3 â caténine. Dv1 se fixe au complexe en interagissant avec l'axine, mais ne parait pas jouer un rôle important en absence de signal Wnt. Dv1 se fixe également à un peptide nommé Frat-1 (Frequently Rerrangedin AdvandT Cell Lymphonas I). La voie Wnt mène à la déstabilisation de la GSK-3b de l'axine avec l'aide de Dv1 et Frat-1. Ceci suggère que dv1 serait capable de recruter Frat-1 au niveau du complexe comprenant l'axine. Ainsi, il pourrait agir avec la GSK-3b après stimulation par Wnt. (Li et a!, 1999). La protéine GBP homologue de Frat-1 chez le xénope a été décrite pour etre capable d'inhiber la phosphorylation et la dégradation de la â caténine in vitro (Salic et a!, 2000). Bien que Frat-1 contribue au développement du cancer dans un modèle de souris transgénique, son rôle dans les cancers humains n'est pas bien documenté.

2.3.5. Autres voies de régulation

La compétition entre les différents partenaires de la â caténine participe à sa régulation. Par exemple, la surexpression des cadhérines provoque le recrutement de la majorité de la â caténine au niveau des jonctions adhérentes, ceci réduit sa capacité à se complexer avec les facteurs de transcription Tcf/LEF, et inhibe alors la transcription méfiée par la â caténine. (Orsulic et a!, 1999).

L'effet inverse est obtenu en sur exprimant le facteur Tcf (Simcha et a!, 1998). L'état de cancérisation pourrait donc dépendre du rapport cadhérines/Tcf/LEF.

Les interactions â caténine /cadhérines entrent également en compétition avec le complexe de dégradation (APC, Axine....) protégeant ainsi la â caténine, impliquée dans l'adhésion cellulaire, de la dégradation par le protéasome.

2.4. Mécanismes de dégradations de la â carénine 2.4.1. Le protéasome

Le complexe formé autour de l'axine mène à la dégradation de la â carénine par le protéasome à l'aide de la kinase GSK-3â. En effet, la â caténine posséde une

séquence consensus DSGXXS dont les phosphosérines (S33 et S37) sont reconnues par la â-TrCP. (Kitagawa et a!, 1999). L'ubiquitination des protéines requière l'action conjuguée de trois enzymes qui forment une cascade de réactions de transfert d'ubiquitine ligase : une enzyme d'activation E1, une enzyme de conjugaison E2 et une ubiquitine ligase E3 (Kitagawa et a!, 1999). Directement après avoir été phosphorylée par GSK-3â, la â caténine est prise en charge par â TrCP qui catalyse son ubiquitination. Le protéasome 26S va alors pouvoir la reconnaître et la dégrader. Â-TrCP est lui-même un des gènes cibles de la voie Wnt. Ainsi, plus les gènes cibles de Wnt sont activés, plus il y aura de â-TrCP pour dégrader la â caténine. C'est une boucle de rétrocontrôle négatif.

Des résultats récents montrent que siah-1 (homologue humain du Drosophilia Sevenln Absentia), protéine dont l'expression est sous le contrôle de P53 et qui est impliqué dans l'arrêt du cycle cellulaire, a également la capacité de dégrader la â caténine. Cette dégradation est indépendante de la phosphorylation de la â caténine par GSK-3 â. Elle ne nécessite pas la protéine â-TrCP servant de récepteur à la â caténine phosphorylée et constituant le premier signal pour l'ubiquination et la dégradation de la â caténine (Liu et a!, 2001). Cependant, une autre protéine, Eb1 est utilisée par siah-1 dans le but d'ubiquitiner et de dégrader la â caténine (Fig18) (Matsuzawa et Reed, 2001).

Figure 18 : dégradation de la béta caténine par le protéasome
(Matsuzawa et Reed, 2001).

Conclusion

Conclusion

Une surveillance biologique soutenue incluant le dosage de l'ACE permet de prédire la survenue de récidive avec une avance de quelques semaines à quelques mois sur le diagnostic clinique ou radiologique et permet aussi le diagnostic des récidives à un stade où l'opérabilité est meilleure. Cependant, il n'existe pas à l'heure actuelle, à l'échelle d'une population de malades suivis, de bénéfice démontré, en termes de survie, résultant de cette avance au diagnostic et de cette meilleure opérabilité. L'inclusion du dosage de l'ACE dans la surveillance des cancers du côlon varie selon les comités d'experts. Les options sont les suivantes : pas de surveillance de l'ACE en dehors d'essais thérapeutiques ou surveillance régulière de l'ACE chez les patients en état de supporter une thérapeutique autre que symptomatique. En l'absence de consensus, la surveillance régulière des concentrations sériques de l'ACE après chirurgie à visée curative d'un cancer du côlon n'est pas recommandable de façon systématique. En tout état de cause, elle n'est envisageable que chez les sujets en état de supporter une thérapeutique autre que symptomatique en cas de documentation d'une récidive tumorale. Dans tous les cas, la place du dosage des marqueurs tumoraux dans le suivi des patients traités devra être réévaluée à la publication de nouvelles études randomisées et quand de nouvelles techniques d'imagerie (tomographie à émission de positons utilisant le 18 Fluorodéoxy-glucose, scanner hélicoïdal, etc.) et de chirurgie (traitement percutané des métastases, etc.) seront validées ou plus largement utilisées et que les thérapeutiques systémiques des cancers auront gagné en efficacité.

Il semble clair que la beta-caténine puisse être définie comme un oncogène jouant un rôle important dans la progression tumorale colique. Elle est constitutivement activée très précocement au cours de la carcinogenèse par des altérations géniques qui peuvent soit l'affecter directement, soit toucher des protéines impliquées dans la régulation de sa dégradation, telles que APC ou GSK3beta Son activation constitutive conduit à l'expression dérégulée de gènes cibles impliqués dans des processus cellulaires tels que la prolifération ou l'invasion qui jouent un rôle important dans la progression tumorale.

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