WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude de la conséquence en français contemporain: Le cas de trois oeuvres d'Emile Zola

( Télécharger le fichier original )
par Lysette Nanda
Université de Yaoundé I - DEA de langue française 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy
1.1.3.1.2. Finir par

Le lexème finir signifie achever, parachever. Mais ce sens ne permet pas à finir d'introduire une conclusion que s'il est corrélé à la préposition par qui introduit la conclusion d'un fait ou d'un évènement. Dans ces exemples :

12a. Elle (la Compagnie) fut si frappée, qu'une fois encore elle sentit le besoin du silence. [...]. D'ailleurs, elle ne soupçonna pas le vrai coupable, elle finissait par croire à une armée de complices, ne pouvant admettre q'une seul homme eût trouvé l'audace et la force d'une telle besogne ; [...]. (Ge, p456) ;

12b. Mais, quand les Grégoire furent descendus, avec les paquets, ils frappèrent vainement, ils finirent par taper à coups de poings dans la porte, sans obtenir davantage de réponse [...]. (Ge, p466) ;

12c. Etienne racontait ses courses inutiles depuis une semaine ; il fallait donc mourir de faim ? bientôt les routes seraient pleines de mendiants. Oui, disait le vieillard, ça finirait pas (sic) mal tourner, car il n'était pas Dieu permis de jeter tant de chrétiens à la rue. (Ge, p10).

Nous n'avons pas trouvé des études sur la locution verbale finir par. Cependant, l'environnement contextuel et l'univers référentiel permettent qu'on puisse tirer de l'étude de cette locution une conséquence. En s'appuyant sur l'énoncé [12a], dans l'univers référentiel, lorsqu'on ne parvient pas à trouver le coupable ou, si l'on a eu à se faire beaucoup d'ennemis, alors en présence d'une difficulté, comme c'est le cas dans cet exemple, il est difficile de penser à un seul individu. C'est pourquoi la Compagnie n'arrive pas à soupçonner le coupable, mais elle pense plutôt à une armée de complices, c'est-à-dire à tous les mineurs qui sont en grève, le raisonnement qu'a fait la compagnie l'a conduit à tirer cette conclusion. Or, si la conclusion d'un fait est perçue comme la décision finale, l'action de conclure apparaît aussi comme une conséquence tirée d'un raisonnement ; il n'y a donc pas de cloison étanche entre la conclusion et la conséquence. C'est en effet parce que la compagnie n'a pas pu trouver le coupable que, malgré elle, elle a conclu que les saboteurs de la fosse devaient être une armée de complices.  En [12b], les Grégoire veulent absolument offrir, par compassion, des cadeaux à la famille Maheud, ils frappent à la porte, mais vainement, c'est la rage de ne pouvoir pas accomplir leur acte qui les amène à taper à coups de poings dans la porte. En revanche, l'énoncé [12c], n'accepte pas la même analyse. De là on se demande si l'adverbe de négation pas, à la place de la préposition par, n'est pas à l'origine de cette inacceptation, et si cette impossibilité d'interpréter l'énoncé n'est pas due à sa structure agrammaticale.

Par l'emploi de finir par, le locuteur amène l'allocutaire à tirer la conclusion qui est prévisible. Pour cela finir par est commutable par alors, pourvu que le verbe (croire) se mette à un temps qui concorde avec le verbe de P1, comme nous le voyons dans [12a'] :

Elle (la Compagnie) fut si frappée, qu'une fois encore elle sentit le besoin du silence. [...]. D'ailleurs, elle ne soupçonna pas le vrai coupable, alors elle crut à une armée de complices, ne pouvant admettre q'une seul homme eût trouvé l'audace et la force d'une telle besogne ; [...].

Par cette occurrence, on note qu'une étude de l'expression de la conséquence impose certaines contraintes par exemple celui du temps. Cette étude promet d'être très intéressante. Notre approche ne nous donnant pas la latitude de nous y attarder nous y reviendrons si l'opportunité nous est donnée dans le cadre d'une autre étude. D'autres verbes entrent dans la construction de la causalité. C'est le cas notamment du verbe entraîner qui signifie mener à terme, provoquer, déclencher, etc. dans l'échantillon [13] :

Tout se tenait, le fléau soufflait de loin, une chute en entraînait une autre, les industries se culbutaient en s'écrasant, [...]. (Ge, p361).

Le sémantisme de ce verbe est assez significatif pour permettre qu'il puisse provoquer la conséquence réelle, également introduite par le groupe prépositionnel jusqu'à + GN.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"