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Production du riz nerica au benin : identification des zones propices par analyse geospatiale

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par Herve AGBODJALOU
UAC/FAST/CIPMA République du BENIN - Professional Master 2 2009
  

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ICMPA - UNESCO Chair

Université d'Abomey-Calavi (UAC), BENIN
Faculté des Sciences et Techniques (FAST)
Chaire Internationale en Physique Mathématique et Applications
(CIPMA - Chaire UNESCO)

P.M.Sc N°01/P.M.Sc/CIPMA/FAST/UAC/2009.

Mémoire de Professional Masters
En
GEOINFORMATION ET SES APPLICATIONS A LA GESTION INTEGREE
DES EAUX ET DES ECOSYSTEMES

THEME :

PRODUCTION DU RIZ NERICA AU BENIN :

IDENTIFICATION DES ZONES PROPICES PAR

ANALYSE GEOSPATIALE

Présenté par

AGBODJALOU Codjo Hervé M.

Superviseurs:

Dr Ir Mouinou A. IGUE Dr Vincent J. MAMA

Chargé de recherches Impact Assessment Officer

au CAMES CORAF/WECARD
Chercheur au LSSEE/CRA-

AGONKANMEY/INRAB

Jury:

President: SOKPON Nestor

Examinateur: DAGBENONBAKIN G Rapporteur: IGUE Mouïnou. A.

Cotonou, République du Bénin, 11 Juillet 2009

Production du riz NERICA au BENIN : identification

des zones propices par analyse géospatiale

Chaire Internationale en Physique Mathématique et Applications
(CIPMA - Chaire UNESCO)

Professional Master of Science (Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées)
Présenté par
AGBODJALOU Codjo Hervé M.
Faculté des Sciences et Techniques (FAST)
Université d'Abomey-Calavi (UAC)
Cotonou, République du Bénin

ICMPA (c) 2009

SOMMAIRE i

DEDICACES i

REMERCIEMENTS ii

LISTE DES SIGLES iv

LISTE DES FIGURES vi

RESUME viii

1. Introduction : 1

1.1 Problématique : 1

1.2 Objectifs de l'étude 3

1.2.1 Objectif global 3

1.2.2 Objectifs spécifiques 3

1.3 Hypothèses : 4

2. Revue de la littérature 4

2.1 Définitions et concepts 4

2.1.1 Les Systèmes d'Information Géographique (SIG) 4

2.1.2 La télédétection 6

2.1.3 La morphologie du riz 6

2.1.4 Les différentes phases de développement de la plante de riz 7

2.1.5 L'écologie du riz 7

2.1.6 Les systèmes de riziculture 8

2.1.7 Le NERICA 11

2.1.8 Le sol 11

2.1.9 La terre 11

2.2 Revue critique 12

3. Présentation du secteur d'étude 16

3.1 Présentation de la Commune de DASSA-ZOUME 18

3.1.1 Milieu physique 18

3.1.2 Relief et différents types de sols 18

3.1.3 Hydrographie 19

3.1.4 Climat 19

3.1.5 Végétation 19

3.1.6 Caractéristiques humaines et socio-économiques 20

3.2 Présentation de la Commune de GLAZOUE 21

3.2.1 Milieu physique 21

3.2.2 Relief et différents types de sols 21

3.2.3 Hydrographie 22

3.2.4 Climat 22

3.2.5 Végétation 23

3.2.6 Caractéristiques humaines et socio-économiques 23

3.3 Raisons du choix de ce secteur d'étude 26

4. Méthodologie 28

4.1 Matériels utilisés 28

4.2 Démarche suivie 28

4.2.1 Elaboration des cartes 31

4.2.2 Choix des critères de sélection des sites de riziculture 33

4.2.3 Exécution des requêtes suivant les critères 34

5. Résultats et discussions 36

5.1 Résultats 36

5.1.1 Présentation des cartes de base 36

5.1.2 Présentation des cartes d'analyse spatiale 45

5.2 Discussion 57

6. Conclusion et recommandations 60

6.1 Conclusion 60

6.2 Recommandations 61

7. Références 62

ANNEXE 67

DEDICACES

Je dédie cette oeuvre à mon feu père Gaston AGBODJALOU, qui de son vivant a toujours suscité en moi l'envie des hautes études et à mes enfants Arnella et Exaucé à qui je souhaite vivement l'envie des Sciences.

REMERCIEMENTS

Avant toute chose, MERCI à Toi Seigneur Tout Puissant, créateur de l'univers et de son contenu pour tes grâces non quantifiables!

En tout premier lieu, je tiens à remercier très sincèrement mes superviseurs de recherches, le Docteur Mouinou Attanda IGUE, Chargé de recherches au CAMES et chercheur à l'INRAB et le Docteur Vincent Joseph MAMA, Spécialiste de Télédétection et Chargé du Suivi des Impacts au CORAF/WECARD pour l'intérêt soutenu qu'ils ont su manifester tout au long de cette étude. Leurs nombreux et éclairants conseils puis leur grande disponibilité ont été d'un appui considérable pour la conduite de mes travaux. Je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance au personnel du Centre National de Télédétection et de la Cartographie Environnementale, qui s'est chargé de l'encadrement des étudiants de ma promotion durant notre stage ; je veux nommer Messieurs ABOU Adam, AKPASSONOU Pascal, HOUETO Félix, LEFFI Latifou, TETE Raphaël et madame Chantal AGBAHUNGBA.

Mes remerciements vont également à l'adresse du Docteur AGBAHUNGBA Georges, Coordonnateur de notre formation et au Professeur Norbert HOUNKONOU, Président de la Chaire Internationale de Physique Mathématique et Applications, pour le soutien moral et les mots d'encouragement qu'il n'a jamais cessé d'adresser à l'endroit de toute la promotion.

Merci à Monsieur Daniel TOSSOU, en service au Millenium Challenge Account (MCA), pour les conseils techniques et le soutien matériel dont j'ai bénéficiés de sa part.

Un merci particulier à Monsieur Patrice ATIOGBE, stagiaire à l'Institut Géographique National dans le service de Cartographie, pour son aide et surtout pour le temps qu'il a su consacrer à certaines orientations techniques dans mes travaux.

J'aimerais souligner l'aide sporadique et le soutien moral régulier apportés par mes amis Zan'n-ké BEHETON et Rodrigue DEGLA. Merci à Madame E. KOUARO SOTI pour le soutien matériel et moral.

Aussi, merci aux collègues de toute ma promotion pour l'assistance mutuelle accordée durant tout notre cursus de formation.

J'adresse un grand merci à ma maman, mes frères et soeur et leurs conjoints pour leurs soutiens de toute nature.

Que le Tout Puissant m'épargne d'être ingrat envers ma chère épouse Eliane CAKPO qui, mieux que quiconque m'a soutenu de diverses manières tout au long de la formation.

Finalement, je remercie le personnel administratif de la CIPMA, tous les autres étudiants de la Chaire, en particulier Monsieur Désiré BUKUELI ainsi que toute personne ayant participé de près ou de loin à l'accomplissement de ce mémoire.

LISTE DES SIGLES

ADRAO : Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest CAADP : Programme détaillé pour le Développement de l'Agriculture en Afrique CBF : Consortium Bas-Fonds

CENATEL: Centre National de Télédétection et de Cartographie Environnemental CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole

CGIAR : Groupe Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale

CORAF/WECARD : Conseil Quest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement

DIARPA: Diagnostic Rapide de Pré Aménagement des bas-fonds

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture GPS : Global Positioning System

IGN : Institut Géographique National

INRAB : Institut National pour la Recherche Agricole au Bénin

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

MAEP : Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et de la Pêche

MNT : Modèle Numérique de Terrain

NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique

NERICA : New Rice for Africa

PDC : Plan de Développement Communal

PIB : Produit Intérieur Brut

RGPH : Recensement Général de la Population Humaine

SGBD : Système de Gestion de Base de Données

SGBF : Système de Gestion des Bas-Fonds

SIG : Système d'information Géographique

SLISYS : Soil and Land Information System (Système d'Information sur les Sols et les Terres dans le Bassin de l'OUEME)

URC : Unité Régionale de Coordination du Consortium Bas-fond WAIVIS: West Africa Inland Valley Information System

LISTE DES FIGURES

FIGURE N°1 : SCHEMA DE SUPERPOSITION DES COUCHES

GEOGRAPHIQUES 5

FIGURE N°2 : PROFIL SIMPLIFIE ET STYLISE D'UN BAS-FOND 9

FIGURE N°3 : PRESENTATION DU SECTEUR D'ETUDE 17

FIGURE N°4 : DIAGRAMME METHODOLOGIQUE 29

FIGURE N°5 : MODELE CARTOGRAPHIQUE DE LA DEMARCHE 30

FIGURE N°6 : OCCUPATION DU SOL EN 2006 37

FIGURE N°7 : PROPORTIONS RELATIVES DES UNITES

D'OCCUPATION DU SOL 38

FIGURE N°8 : TYPES DE SOL DU SECTEUR D'ETUDE 39

FIGURE N°9 : PROPORTIONS RELATIVES DES TYPES DE SOL 40

FIGURE N°10 : HYPSOMETRIE DU SECTEUR D'ETUDE 40

FIGURE N°11 : PROPORTIONS RELATIVES DES CLASSES

D'ALTITUDES 41

FIGURE N°12 : REPARTITION DES STATIONS PLUVIOMETRIQUES

ET DES HAUTEURS MENSUELLES DE PLUIE 42

FIGURE N°13 : REPARTITION DES CHAMPS DE NERICA 43

FIGURE N°14 : DENSITES DE POPULATION HUMAINE 44

FIGURE N°15 : UNITES D'OCCUPATION DE SOL ET ZONES

D'ALTITUDES POUR LE SYSTEME PLUVIAL 45

FIGURE N°16 : ZONES SATISFAISANT AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL

DU SYSTEME PLUVIAL 46

FIGURE N°17 : TYPES DE SOLS ET ZONES DE PLUVIOMETRIE APPROPRIES AU SYSTEME PLUVIAL 47

FIGURE N°18 : ZONES SATISFAISANT AU CRITERE PEDOCLIMATIQUE

DU SYSTEME PLUVIAL 48

FIGURE N°19 : ZONES CONVENABLES A LA RIZICULTURE PLUVIALE 49

FIGURE N°20 : ZONES CONVENABLES AU SYSTEME PLUVIAL ET

ZONES A INFLUENCE HUMAINE SUR LA PRODUCTION 50

FIGURE N°21 : ZONES D'ALTITUDES DE BAS-FOND ET UNITES D'OCCUPATION DE SOL POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND 51

FIGURE N°22: ZONES SATISFAISANT AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL

DU SYSTEME DE BAS-FOND 52

FIGURE N°23: ZONES SATISFAISANT AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL

ET LES SOLS POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND 53

FIGURE N°24 : ZONES CONVENABLES A LA RIZICULTURE

DE BAS-FOND 54

FIGURE N°25: ZONES CONVENABLES AUX SYSTEMES DE RIZICULTURE
PLUVIALE ET DE BAS-FOND 55

FIGURE N°26 : PROPORTIONS RELATIVES DES SUPERFICIES PROPICES AUX SYSTEMES DE RIZICULTURE 56

FIGURE N°27 : CONFRONTATION DES DONNEES TERRAIN AVEC

LES RESULTATS DU CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET DU SOL 56

RESUME

Cette étude vise l'utilisation des propriétés analytiques des SIG pour identifier les zones convenables aux systèmes de riziculture aux fins d'une exploitation optimale de ces ressources. A ce propos, nous avons fait appel au système d'information géographique ArcView GIS 3.3 qui a servi à l'archivage, à la manipulation et à l'analyse des données puis à la présentation des résultats. Un autre outil utilisé dans notre étude est la télédétection, qui a servi dans la collecte des données. La méthodologie adoptée est basée sur l'exploitation des données de base disponibles à partir desquelles sont extraites d'autres couches d'informations. Il s'agit entre autres de la carte d'occupation du sol, de la carte géomorphologique, de la carte des types de sols, de la carte de répartition des hauteurs de pluie et de la carte d'influence humaine. Ces différentes informations ont été superposées et en tenant compte des contraintes liées aux systèmes nous avons pu identifier les zones convenables aux systèmes de riziculture pluviale et de bas-fond.

Les résultats obtenus confirment les possibilités d'application des SIG et de la télédétection pour la sélection des sites appropriés à un usage donné. Les zones identifiées pour les systèmes de riziculture pluviale et de bas-fond s'étendent sur une superficie de 45.941 ha soit 27% de la superficie totale du secteur d'étude. Les résultats montrent que l'environnement du secteur d'étude est propice à l'agriculture et les types de sol sont aussi adaptés aux systèmes de riziculture mais les pluies n'offrent pas toujours des conditions favorables.

Mots-clefs : SIG , Télédétection , Riz , sols convenables , production de riz.

ABSTRACT: Identification of suitable zones for NERICA's systems production by geospatial analysis in BENIN

This study aims at analysing the use of analytical properties of the GIS to identify the suitable zones for the rice growing systems for purposes of an optimal exploitation of these resources. In this connection, we called upon the geographical information system ArcView GIS 3.3 which was used for filing, for handling and for analysis of the data then to the presentation of the results. Another tool used in our study is the Remote Sensing which was useful in the data-gathering. Adopted methodology is based on the exploitation of the available data, from which are extracted other layers information. It acts of land cover map, of geomorphologic map, of soils types map, of rain distribution map and of human influence map. This

information was combined and by taking account of the Rice production constraints, we could identify the suitable zones for the Upland system and the Lowland system.

The results obtained confirm the GIS and Remote Sensing use for selecting suitable sites to a given Use. The area of the identified zones for Upland rainfed system and lowland system is 45.941 ha. This represents 27% of the total area in study. According to the results, the environment is suitable with agriculture and the soils also are suitable for rice growing but these advantages are reduced by the pluviometric conditions.

Keywords: GIS; Remote Sensing; Rice; suitable soils; rice production.

PREMIERE PARTIE

1. Introduction :

Dans de nombreuses régions, les faibles rendements, combinés à une croissance démographique rapide, ont forcé les producteurs à cultiver de nouvelles terres peu adaptées à l'agriculture, occasionnant de ce fait le déboisement et la dégradation des sols (Saidou, 1992). L'un des défis actuels pour un pays qui se veut émergent est de faire recours à l'agriculture de précision afin de réduire les affres de l'insécurité alimentaire actuelle et de satisfaire aux besoins futurs des populations sans causer d'effet négatif sur l'environnement. Les recherches doivent viser les produits agricoles stratégiques et les perspectives d'amélioration du rendement des terres cultivées dans des conditions durables. Le riz est devenu progressivement un met de plus en plus fréquent dans l'habitude alimentaire des populations aussi bien rurales qu'urbaines (Adégbola et al. 2003). Le Nouveau Riz pour l'Afrique (NERICA), qui est une nouvelle variété spécifiquement adaptée aux conditions climatiques africaines, ne donne pourtant pas le même rendement partout. Il faut alors une connaissance préalable sur la qualité des ressources en sols et de leur potentialité avant la mise en valeur optimum de cette culture (Igué, 2001). Des méthodes diverses ont été utilisées jusqu'à ce jour dans l'évaluation des aptitudes et potentialités des terres pour des spéculations données. La télédétection et les Systèmes d'Information Géographique (SIG) font partie des moyens modernes qui contribuent à l'élaboration des produits de qualité grace à leur grande capacité d'acquisition et de traitement des données (Diarra, 1995). C'est pour ces raisons que nous nous proposons d'utiliser ces outils pour identifier les zones propices aux différents systèmes de culture du NERICA afin d'accroître la production rizicole au Bénin.

1.1 Problématique :

Un Sommet extraordinaire s'est tenu du 9 au 10 Février 2004 à Tripoli en Libye et a réuni les experts de l'Union Africaine sur l'agriculture et l'eau. Il ressort de ce Sommet que l'agriculture emploie plus de 60% de la population du continent et constitue la source d'environ 40% des rentrées de devises pour la plupart des pays africains. Elle contribue alors de manière déterminante au PIB (Produit Intérieur Brut) de ces pays. De plus, 75% des pauvres en Afrique travaillent et vivent en zone rurale où l'agriculture est le principal pourvoyeur d'emploi. Bien que l'Afrique recèle d'une grande diversité de cultures vivrières et de rente qui peuvent être mises en valeur pour réaliser l'autosuffisance alimentaire, une augmentation substantielle de la production de seulement quelques-unes de ces cultures

peut contribuer à réduire les pénuries alimentaires. Les experts à ce Sommet ont adopté un certain nombre de critères qui ont conduit au choix des produits agricoles stratégiques dont le riz.

Au Bénin, le riz devient de plus en plus fréquent dans l'habitude alimentaire de la population (Adégbola et al. 2003). C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Etat béninois, dans le but de réduire les problèmes liés à la sécurité alimentaire aujourd'hui, a baissé le prix du riz sur toute l'étendue du territoire béninois. Dans l'hypothèse que cette demande ira en s'accroissant avec l'explosion démographique et l'urbanisation galopante, selon Verlinden et Soulé (2003) les besoins nationaux en riz qui étaient de 93.172 tonnes en 2005, passeront à 110.812 tonnes en 2010 puis à 132.750 tonnes en 2015. Cette forte demande à la consommation du riz appelle une production intensive et efficace qui n'est pas encore réalité ni au Bénin ni en Afrique subsaharienne.

L'identification des mécanismes génétiques puis les connaissances biologiques et physiologiques ont permis de sélectionner une nouvelle variété de riz spécifiquement adaptée aux conditions africaines et de combler le fossé génétique entre les deux espèces asiatique (Oryza sativa) et africaine (Oryza glaberrima). Il a été mis au point en 1994, une variété hybride, améliorée, à cycle court (75-100 jours), à bon rendement, compétitive avec les adventices, résistant à la sécheresse et à la plupart des principaux ravageurs et maladies de riz en Afrique, tolérante à l'acidité des sols et à la toxicité ferreuse (ADRAO, 2002).

A travers la politique de diversification des cultures préconisée par le gouvernement du BENIN, le NERICA occupe une bonne place dans la liste des cultures en vue. On note déjà un engouement des producteurs pour la culture du NERICA et il est aisé de remarquer que le pourcentage des adoptants du NERICA chez les producteurs du riz est évalué à 18% (Adégbola, 2005). « La terre ne ment pas » dit-on souvent mais le constat immédiat est que les résultats agricoles ne reflètent pas, de façon homogène, l'effort fourni par les agriculteurs pendant les périodes culturales. Cette situation est certainement due à des contraintes spécifiques inhérentes au secteur agricole. Il convient donc de rechercher pour ces différents écosystèmes, les prédispositions naturelles qui les caractérisent et font de certains, des sites adaptés à un système de culture plutôt que d'autres. C'est face à cette nécessité que nous nous proposons de rechercher et d'identifier les espaces géographiques propices aux cultures respectives du NERICA des plateaux et celui des bas-fonds.

Différents outils avaient par le passé été utilisés pour réaliser l'évaluation de l'aptitude des terres pour une spéculation. Au nombre de ceux-ci, il convient de citer la méthode subjective, qui requiert de la part de l'évaluateur, l'expérience et la bonne connaissance de la zone puis la méthode objective d'évaluation (Akinocho, 1995). Cette dernière consiste à affecter un indice aux différentes variables du sol selon le degré de leur limitation à la production. Sa réalisation exige plusieurs jours de travail lorsque l'étendue à étudier devient vaste et en fin de compte, revient très chère. Aussi, même si ces divers moyens de travail donnent naissance à des bases de données, ces dernières n'offrent pas souvent une mise à jour rapide et régulière pour une nouvelle étude. La nécessité s'impose donc d'associer les techniques de la télédétection spatiale, un moyen puissant de collecte des données aux Systèmes d'Information Géographique (SIG) qui, exploitent de façon efficiente ces données afin d'aider à la décision. De plus, les SIG permettent l'étude de plusieurs phénomènes, leurs dépendances mutuelles et aussi leurs répartitions spatiale et temporelle.

Les études ont montré que le Département des Collines dispose de plusieurs bas-fonds et que le riz, en exclusivité ou en association est cultivé dans la majorité de ces bas-fonds (Mama et al; 1995). Ceci indique que le riz a été adopté dans cette région par les populations. On assiste de ce fait à un nombre important d'exploitations de NERICA dans les Communes de GLAZOUE et de DASSA. Pour accroître la production du NERICA dans ce secteur d'étude, il s'avère nécessaire de mieux déterminer les zones les plus aptes à la production de cette spéculation.

1.2 Objectifs de l'étude 1.2.1 Objectif global

Il s'agit par cette étude, d'identifier les zones propices à la culture du NERICA afin d'inciter les décideurs à organiser cette filière pour qu'elle bénéficie des mesures d'accompagnement tout comme la filière coton.

1.2.2 Objectifs spécifiques

Comme objectifs spécifiques, l'étude permettra de:

v' Décrire les espaces agricoles des Communes de DASSA-ZOUME et de GLAZOUE à travers des caractéristiques ciblées.

v' Déterminer, conformément aux exigences de la culture du NERICA les zones possédant les meilleurs caractéristiques.

v' Evaluer la superficie disponible et convenable dans le secteur d'étude et par suite d'estimer la production que l'on peut atteindre si cet espace est mis en valeur.

1.3 Hypothèses :

Trois hypothèses sont formulées pour vérifier la réalisation des objectifs sus évoqués.

v' La télédétection et les SIG permettent d'identifier les caractéristiques agro-écologiques de différentes zones et d'en ressortir les similitudes et les dissemblances.

v' Les Communes de DASSA et de GLAZOUE disposent des terres propices aux cultures de NERICA que nous pouvons identifier grâce à la télédétection et aux SIG.

v' La mise en valeur optimale des espaces agricoles de DASSA et de GLAZOUE doit contribuer à assurer la sécurité alimentaire au Bénin.

2. Revue de la littérature 2.1 Définitions et concepts

2.1.1 Les Systèmes d'Information Géographique (SIG)

Selon la Société Française de Photogrammétrie et Télédétection (1989), les Systèmes d'Information Géographique (SIG) permettent, à partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant notamment à la gestion de l'espace. Selon Fischer (1993), un SIG peut être défini comme un système de gestion de base de données conçu pour saisir, stocker, manipuler, analyser et afficher des données à référence spatiale en vue de résoudre des problèmes complexes de gestion et de planification.

Comme tout Système de Gestion de Base de Données (SGBD), un SIG est doté d'un certain nombre de fonctions que Denegre et Salge (1997) expriment simplement par les 5 `A' qui sont :

· l'Acquisition : intégration et échange de données (IMPORT-EXPORT),

· l'Archivage : structuration et stockage de l'information géographique sous forme, numérique,

· l'Abstraction (ou Accès) : modélisation du réel selon une certaine vision du monde,

· l'Analyse : analyse spatiale (calculs liés à la géométrie des objets, croisement de données thématiques...),

· l'Affichage : représentation et mise en forme, notamment sous forme cartographique avec la notion d'ergonomie et de convivialité.

Données spatiales Données alphanumériques structurées

Organisées en couches en base de données

Un tel système devra nécessairement inclure des composantes relatives à ces diverses fonctions. Il s'agit :

· du logiciel (par exemple ArcView GIS 3.3)

· du Hardware

· des données spatiales

· du personnel formé

L'information géographique est alors structurée de la façon suivante (Figure 1):

Figure N°1 : Schéma de superposition des couches géographiques

Source : Cours du Système d'Information Géographique (CIPMA, 2007)

L'information géographique est représentée dans un SIG sous deux modes : le mode vecteur et le mode raster.

Données raster : La réalité est décomposée en une grille régulière et rectangulaire,
organisée en lignes et en colonnes, chaque maille ou cellule de cette grille, appelée pixel

ayant une valeur. Ce type de données est indiqué pour une meilleure interprétation du terrain et utile pour la mise à jour et le positionnement relatif.

Données vecteur : Tout objet ponctuel est représenté par un point, tout objet linéaire par une ligne et tout objet surfacique par un polygone. Des données quantitatives ou qualitatives associées aux données vecteur sont organisées dans un tableau appelé tableau d'attributs. Ce type de données est utile pour les analyses spatiales.

Plusieurs avantages sont liés à l'usage de cet outil ; au nombre de ceux-ci nous pouvons citer :

v' l'archivage et la mise à disposition faciles des informations géographiques qui autrefois étaient représentées le plus souvent sur support papier dont l'archivage et la conservation s'avèrent difficiles. En effet, les SIG mettent ces informations en commun même si elles ont des caractéristiques géographiques différentes,

v' la mise à jour des informations par les SIG est régulière et rapide contrairement à la mise à jour manuelle qui cause une perte considérable de temps, de précision et génère des oublis et des erreurs,

v' le choix des SIG apparaît donc pleinement économique, car ils permettent une meilleure et rapide analyse offrant de différentes solutions en temps réel pour des prises de décisions adéquates.

2.1.2 La télédétection

La télédétection, selon la définition de Larousse (4ème édition, 2002), est la technique d'étude de la surface terrestre par analyse d'images provenant d'avions ou de satellites. Par télédétection, on entend en réalité deux technologies très dissemblables mais complémentaires : la photographie aérienne et l'imagerie satellitaire.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAQ, 1983), la télédétection est la science et l'art d'obtenir des informations à propos d'objets près de ou sur la surface terrestre, avec lesquels nous ne sommes pas en contact direct, tout en utilisant des données captées afin de fournir une information significative.

2.1.3 La morphologie du riz

Le riz (Oryza sp) est une graminée annuelle d'origine tropicale (Assigbé, 1999). C'est une céréale, plante de la famille des Poacées ou Graminées, cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son fruit, ou caryopse, riche en amidon. Il en existe plusieurs espèces dont les plus cultivées sont l'espèce Oryza sativa

d'origine asiatique et l'espèce Oryza glaberrima, ou riz de Casamance d'origine africaine (Tatéoka, 1963 ; cité par Pernes en 1984).

Les milliers de variétés de riz existantes sont parfois classées selon leur degré de précocité et selon la longueur du cycle végétatif. La moyenne est de 160 jours (FAO, 2004). On parle alors de variétés très précoces (75 à 100 jours), précoces, semi précoces, tardives, très tardives (plus de 210 jours).

2.1.4 Les différentes phases de développement de la plante de riz

Le cycle de développement de la plante de riz peut être divisé en trois phases :

· La phase végétative

Elle dure de la germination à l'initiation paniculaire et peut s'étendre sur 60 à 70 jours pour les variétés précoces (120 à 130 jours pour le cycle complet).

· La phase reproductive

Elle commence juste après l'initiation paniculaire et s'achève avec la floraison. Elle dure pratiquement une trentaine de jours et débute très souvent 35 jours avant l'épiaison, période pendant laquelle la plante a les besoins les plus élevés en éléments nutritifs et en eau.

· La phase de maturation

Celle-ci commence par le stade de fécondation et se poursuit avec la maturation des grains. Elle dure entre 30 et 40 jours et se termine lorsque déjà, 80 à 90% des grains de la panicule sont mûres (ADRAO, 1995). La phase de maturité est atteinte en moyenne autour de 100 jours pour les NERICA1 à NERICA18 (ADRAO, 2008).

2.1.5 L'écologie du riz

Le riz est une exception parmi les cultures céréalières, du fait qu'il tolère un large éventail de conditions climatiques, édaphiques et hydrologiques. La plante de riz prospère fort bien aux altitudes moyennes (Dembélé, 1995).

L'écologie du riz peut être résumé d'après le Mémento de l'agronome (2002) et le manuel du formateur en riziculture de l'ADRAO (1995) comme suit :

v' Les besoins en eau sont élevés : en culture sèche, il faut de 160 à 300mm par mois pendant la période végétative, soit 1000 à 1800mm pour la totalité de celle-ci ; le besoin croissant avec l'age des plants. Les fortes pluies sont nuisibles à l'épiaison et en période de moisson.

Il existe une corrélation entre pluie et nature du sol : sur sols limoneux ou argilo-limoneux on peut cultiver le riz avec seulement 800 à 1000mm.

v' Concernant l'hygrométrie, la floraison en exige 70 à 80%. Le vent a une action favorable (accélération de la transpiration) s'il est léger. Les vents forts peuvent entraîner des dégats sur le repiquage et provoquer la verse à maturité et lorsqu'ils sont forts et secs à la maturation, ils provoquent l'échaudage.

v' La température favorable varie tout le long du cycle et ne doit pas atteindre 50°C, température à laquelle la plante meurt. L'optimum tourne à la germination autour de 30- 35°C, au tallage autour de 28-30°C, à la floraison autour de 27-29°C et à la maturation autour de 25°C. En définitive l'optimum le long du cycle est entre 28 et 30°C, le minimum vers 13-14°C et le maximum vers 38-40°C.

v' Le riz est une plante de lumière qui exige une bonne insolation, facteur directement proportionnel au rendement. L'optimum est atteint pour des moyennes de l'ordre de 500calories/cm2/jour.

v' La latitude et l'altitude offrent des possibilités plus étendues.

Le riz est assez plastique en ce qui concerne les sols. Il préfère cependant les sols à texture fine contenant 40% d'argile, peu perméables et dont le pH optimum se situe entre 6 et 7. Les valeurs 5 et 8 sont les valeurs limites de pH pour un sol adapté. Les éléments grossiers sont défavorables à la culture du riz. En culture sèche, comme les autres céréales, il demande un sol riche, meuble, limoneux à limono-argileux. Le riz pluvial se cultive sur les terres fortement en pente des collines, sur les terres de plateau ou à faible pente ou sur terres de bas de pente avec assistance de la nappe phréatique. La monoculture du riz n'est pas rentable.

2.1.6 Les systèmes de riziculture

Le système de production est défini comme étant un ensemble structuré de moyens de production (force de travail, terre, équipement, etc.) combinés entre eux pour assurer une production animale et/ou végétale en vue de satisfaire les objectifs des responsables de l'exploitation (Daane et al. 1992).

Le système de culture est l'un des concepts clés en agronomie. Il est défini selon Adégbidi (1994) par une surface de terrain traitée de manière homogène par des cultures avec leur ordre de succession et par les itinéraires techniques qui leur sont appliqués.

La littérature sur la culture du riz est très variée. Ahoyo (1996) définit trois systèmes de
riziculture au Sud Bénin à savoir : le système de production pluvial, le système de

production irrigué et le système de production de décrue. Selon lui, la différence s'observe essentiellement sur les variétés de riz, les techniques culturales et les modes de production. Selon Raemakers (2001), la classification des systèmes de culture du riz se base sur la topographie et le régime hydrique. La répartition des différents systèmes varie globalement en Afrique et particulièrement en Afrique de l'Ouest (FAO, 2004).

En définitive, le riz est cultivé de diverses manières et les systèmes de rizicultures sont classés différemment. Le système adopté par l'ADRAO (Manuel du formateur en riziculture, édité en 1995) reconnaît trois écologies principales : le plateau/le continuum du bas-fond marécageux, le Sahel et les mangroves à palétuvier. Le continuum est une diversité d'écosystèmes (Figure 2) qui va des zones où le riz dépend strictement de la pluie pour son alimentation, aux pentes où il est assisté par l'eau souterraine et jusqu'aux régions marécageuses où il est submergé. Le continuum contient alors deux types distincts de terre (les plateaux et les bas-fonds marécageux) séparés par un troisième type de transition qui est moins défini (la zone hydromorphe).

Figure N°2 : Profil simplifié et stylisé d'un bas-fond

Source : ADRAO 1995, Manuel du formateur en production rizicole. Page 30

Somme toute, on distingue en Afrique de l'Ouest les cultures pluviales (sans inondation du champ), les cultures inondées (le niveau d'eau n'est pas contrôlé) ou les cultures irriguées (la présence d'eau et son niveau sont contrôlés par le cultivateur).

Le système pluvial et le système des bas-fonds ou inondé ont été pris en compte dans cette étude. Ainsi, d'après ADRAO :

v' Pour le système pluvial, les sols ont un bon drainage et des nappes phréatiques profondes. L'eau de pluie est nécessaire pour assurer la croissance végétative de la plante. Ces sols peuvent avoir différentes textures, structures et propriétés physiques et chimiques. Ils peuvent être profonds (plus de 100 cm), modérément profonds (environ 80 cm) ou peu profonds (40-50 cm).

v' Pour le système des bas-fonds, les sols sont souvent mal drainés et constamment inondés. La texture de ces sols peut être sablonneuse, limoneuse et argileuse selon la topographie et la nature du matériau d'origine. On rencontre ces sols dans les plaines côtières, les vallées des fleuves et des ruisseaux, les bassins creux, les plaines et deltas intérieurs.

Un bas-fond selon la définition de LAROUSSE (4ème édition, 2002), est un terrain souvent marécageux, plus bas que ceux qui l'entourent. Raunet (1985) appelle «bas-fonds» en région intertropicale, les fonds plats ou concaves des vallons, petites vallées et gouttières d'écoulement inondables qui constituent les axes de drainage élémentaires emboîtés dans les épaisses altérations des socles cristallins « pénéplanisés ». Les bas-fonds représentent des « unités de milieu » spécifiques et essentielles au sein des paysages tropicaux. Ce sont les axes de convergence préférentielle des eaux de surface, des écoulements hypodermiques et des nappes phréatiques contenues dans l'épais manteau d'altération et alimentées par les pluies. Contrairement aux vallées alluviales «classiques», les bas-fonds ne sont pas le siège d'une dynamique sédimentologique et hydrologique brutale : par leur densité et leur largeur souvent remarquables, ils représentent cependant une partie importante (les parties amont) des réseaux de drainage. Leurs sols sont engorgés ou submergés pendant une période plus ou moins longue de l'année par une nappe d'eau correspondant à des affleurements de nappe phréatique et à des apports par ruissellement. Cette concentration privilégiée des eaux, mise à la disposition de la riziculture n'est qu'indirectement liée, spatio-temporellement, à la pluviométrie ; en effet, les eaux de pluies subissent, pendant un temps plus ou moins long, un transfert dans les matériaux d'altération situés sous la surface ou un transport latéral,

par les ruissellements de surface; l'inertie de cette dynamique est exploitable par la riziculture puisqu'elle permet d'amortir l'effet négatif de la variabilité et de l'irrégularité des pluies Raunet (1985).

Plateau: c'est l'une des trois formes principales de relief topographique. C'est une aire géographique relativement plane où les cours d'eau sont encaissés contrairement aux plaines. Les interfluves restent relativement plans avec une morphologie peu marquée, à la différence des montagnes. Les limites du plateau sont des zones de changement de relief ou d'altitude, elles peuvent être marquées par des escarpements abrupts ou des pentes. (Encyclopédie Wikipedia ; 2008)

2.1.7 Le NERICA

Le NERICA (New Rice for Africa) est mis au point à l'origine par des chercheurs de l'Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO). Il est issu du croisement de l'ancienne variété africaine (Oriza glaberrima) très résistante et de la variété asiatique (Oriza sativa) à haut rendement. Il allie les caractéristiques de ces deux variétés : la résistance à la sécheresse et aux parasites, des rendements élevés même avec peu d'irrigation ou d'engrais et une teneur en protéines plus élevée que les autres variétés de riz. C'est une variété très précoce.

2.1.8 Le sol

Le sol désigne la formation naturelle superficielle, d'une épaisseur variable résultat de la transformation de la roche mère sous-jacente et sous l'influence de processus divers d'ordre physique, chimique et biologique (Demolon, cité par Soltner, 1990).

Dans le manuel du formateur en production rizicole (ADRAO), le sol peut être décrit comme étant « un corps naturel développé en forme de profil d'un mélange varié de minéraux désagrégés et altérés et de matière organique qui couvre la terre d'une couche fine et fournit lorsqu'il contient les quantités appropriées d'air et d'eau, du support mécanique et un soutien partiel aux plants. » « Pour un agriculteur, le sol n'est que la couche travaillée dans laquelle sont enfouis des amendements et des engrais. Ceci a en effet trait à la couche supérieure du sol. »

2.1.9 La terre

Les caractéristiques des terres sont des propriétés de ces terres, que l'on peut mesurer ou évaluer. L'évaluation de l'aptitude des terres : c'est la quantification du rendement des

terres lorsqu'on les exploite à des fins spécifiques. Elle a pour objet de juger du comportement de la terre lorsqu'elle est utilisée à certaines fins. Elle suppose l'exécution et l'interprétation d'études de base sur le climat, les sols, la végétation, en fonction des exigences de diverses utilisations.

L'évaluation de l'aptitude des terres d'un site est d'estimer son aptitude pour une culture donnée (FAO, 1976 ; Sys, 1993). Elle est effectuée par la comparaison des qualités des terres (climat, sol etc.) avec les besoins des cultures. Plus les terres conviennent aux besoins spécifiques d'une culture, plus elles sont aptes pour cette culture et plus la culture donne le maximum de rendement.

Le rendement : En agriculture, le rendement d'une culture est la quantité de matière végétale produite sur une certaine surface de terrain par cette culture.

2.2 Revue critique

Plusieurs études et recherches réalisées au Bénin et dans la sous région ont porté sur le riz, sur l'évaluation des terres, sur les caractérisations agro-écologiques, sur les bas-fonds et sur la production du riz dans ces écosystèmes. Certaines études ont fait recours aux outils SIG et à la télédétection pour leur réalisation. C'est le cas de la caractérisation semi-détaillée des bas-fond du Département du Zou au Bénin à l'aide du SIG (Mama et al. 1995). La numérisation et la superposition de plusieurs couches d'informations géographiques ont conduit à une zonation du Département en trois unités agro- écologiques.

Dans le même sens, les diverses études de caractérisation agro-écologique multi-échelle du Consortium Bas-fonds ont abouti à l'identification de zones agro-écologiques et des sites-clés de bas-fonds où sont concentrées les activités de recherches du Consortium Bas-fond Bénin. L'approche méthodologique utilisée consistait d'abord à superposer différentes couches d'informations et à créer une base de données qui reprend toutes les variables descriptives relatives à ces couches (CBF, 1995).

Outre ces travaux, on peut citer ceux relatifs aux applications du SIG à la gestion des bas-fonds, (Mama et al. 1998 ; Mama, 1996 ; Mama et al. 1995). Le Système de Gestion des Bas-Fonds (SGBF) conçu par l'équipe de l'UNC BENIN mérite une attention particulière. En effet, les informations issues des travaux de caractérisation ont été structurées dans ce système et peuvent être exploitées au besoin. Dans la même visée, le

Consortium bas-fonds a fait un inventaire des connaissances disponibles sur les bas-fonds de ses pays membres et l'a mis à la disposition des partenaires. Cette base de données WAIVIS (West Africa Inland Valley Information System) est consultable sur l'Internet à l'adresse www.warda.org/waivis/.

Toujours à des fins décisionnelles, Igué (2000) a utilisé une Banque de Données de Sol et de Terrain (BENSOTER) pour des Procédures d'Evaluation des terres au Centre Bénin. Le but de cette étude était de créer pour le Centre Bénin un outil de décision sur les ressources de sol et de modelé accessible aux gestionnaires de ressource, aux personnes définissant la politique, et à la communauté scientifique dans son ensemble pour l'évaluation des potentiels de sol, de la quantification des risques d'érosion, de la vue d'ensemble de la dégradation de sol et des scénarios pour des systèmes alternatifs de culture. L'approche SOTER a été utilisée pour la gestion des données de sol et de modelé. Des échantillons de plus de 380 profils pédologiques ont été analysés et les données de sol et de paysage ont été évaluées pour leur aptitude aux cultures. L'évaluation des terres a été effectuée avec la méthode paramétrique de FAO/ITC-Ghent. Les états de dégradation des ressources en sol ont été étudiés en utilisant les enquêtes de terrain, les images satellites et la base de données SOTER.

Dans une analyse de SIG, l'accès rapide à un grand volume de données est indispensable mais la collecte de ces informations est souvent longue et coûteuse. Pour réduire ces difficultés, une base de données intitulée Système d'Information sur les Sols et les Terres (SLISYS) dans le bassin de l'Ouémé a conçue, sur le climat, les sols et modelés, l'utilisation et l'occupation des terres du bassin versant de l'Ouémé (Igué, 2006). Pour atteindre son objectif, l'auteur a exploité des cartes topographiques, géologiques, pédologiques et des images satellites pour définir les classes d'occupation et d'utilisation des terres. Par ce Système d'Information sur les Sols (SLISYS) dans le bassin de l'Ouémé, Igué et al. (2006) ont réalisé une Estimation régionale de la production agricole et évalué l'impact sur l'environnement. Des estimations à partir du modèle agroécosystème EPIC (Erosion Productivity Impact Calculator) leur ont permis de faire l'estimation des rendements des cultures. Avant de réaliser les simulations, il a fallu subdiviser le bassin de l'Ouémé en unités hydrologiques (Land Use-Soil Association-Climate unit, LUSAC) qui sont quasi-homogènes en fonction de l'occupation des terres, des conditions du sol et climatiques. Cette subdivision a été obtenue à partir de la superposition des cartes administrative, climatique, de l'utilisation des terres et des sols. Le modèle EPIC calcule les

rendements des cultures pour chaque unité LUSAC. Les résultats sont ensuite agrégés par sous bassins ou par Département selon la surface couverte par chaque unité LUSAC. Les résultats sur les rendements actuels des cultures aussi bien que les effets des systèmes de jachère sur la productivité des cultures, la lixiviation et l'érosion sont présentés au niveau départemental.

Les procédures d'analyse spatiale pour choisir un emplacement ou un site donné ont déjà fait l'objet de plusieurs applications des SIG. C'est le cas des travaux de Eastman et al. (1994). Pour choisir l'emplacement d'une usine de fabrication de tapis, il a considéré, entre autres, la pente, l'accès aux lieux de ventes, le potentiel d'approvisionnement en eau, etc.

Chabaane et al. (2002) ont aussi utilisé les SIG et l'analyse multicritère pour choisir un site de décharge des déchets industriels en 2002 à Tunis en Tunisie. La démarche suivie consiste en la conception d'un prototype de base de données à références spatiales sur les industries, sur les zones industrielles du gouvernorat de Sfax ainsi que sur la région ellemême. Elle permet de dégager les informations nécessaires à la gestion des déchets au point de vue quantité et qualité ainsi que la possibilité de sélectionner les sites pouvant abriter une décharge. Une évaluation multicritère selon plusieurs critères géographiques, édaphiques ou autres a permis de dégager les sites aptes à abriter une décharge de déchets industriels. Une classification des sites aptes a été réalisée selon une méthode multicritère.

En définitive, l'utilisation des SIG pour la sélection d'un site a été effective dans plusieurs domaines mais nos recherches documentaires ne nous permettent guère d'affirmer qu'ils ont été utilisés dans le but de l'identification des systèmes de riziculture. Signalons cependant qu'un système expert d'aide à la détermination des aptitudes culturales des sols a été développé en 1986 par Benchimol. Ce système extrait les caractéristiques des sols depuis une base de données à travers une interface et propose une classification du sol. La base de règles est composée de 17 règles implantées sous forme de règles de productions. Ces règles sont entre autres, fonction de : profondeur minimale du sol, texture minimale et maximale (taux de sable, de limon et d'argile), pH maximum et minimum, Taux maximal en calcaire, taux maximal et minimal de salure etc.... Ce système n'a pas été utilisé dans cette étude ; l'analyse a été basée sur des critères déterminants choisis.

DEUXIEME PARTIE

3. Présentation du secteur d'étude

L'étude est faite en Afrique (Figure 3.c), au Bénin (Figure 3.b), sur un territoire du Département des Collines qui est à cheval sur les Communes de DASSA et de GLAZOUE mais qui ne les couvre pas en totalité ni vers le nord, ni vers le sud (Figure 3.a). Ce territoire que nous allons désigner dans la suite par secteur d'étude est compris entre 2.1° et 7.4° Latitude Nord puis entre 1.5° et 6.7° Longitude Est. Les Communes limitrophes sont celles de SAVALOU à l'ouest et de SAVE à l'est. La description du secteur d'étude passe par celle de la Commune de DASSA-ZOUME d'une part et celle de la Commune de GLAZOUE d'autre part.

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FIGURE N°3 : PRESENTATION DU SECTEUR D'ETUDE

3.1 Présentation de la Commune de DASSA-ZOUME 3.1.1 Milieu physique

La Commune de DASSA-ZOUME située au centre du BENIN entre 7°29' et 7°56' latitude Nord puis entre 1°58' et 2°29' longitude Est. Elle est l'une des six Communes du Département des Collines. Avec une superficie de 1711 km2, elle est limitée au Nord par la Commune de GLAZOUE, au Sud par les Communes de ZAGNANADO et de DJIDJA, à l'Est par les Communes de SAVE et de KETOU, à l'Ouest par la Commune de SAVALOU. La ville de DASSA est le chef lieu de la Commune. Cette ville est située à 203 Km de Cotonou, capitale économique du BENIN, à 210 km de PARAKOU, la métropole du Nord BENIN et à 250 Km environ au Sud-est de DJOUGOU (PDC- DASSA, 2003)

3.1.2 Relief et différents types de sols

Le relief de la Commune de DASSA est une pénéplaine résultant de l'érosion du vieux socle de roches du précambrien (gneiss et granite) qui alterne des sommets et des dépressions plus ou moins fortes et allongées. Le point culminant de la chaîne des collines de DASSA se situe à ITAGUI (465 m d'altitude). La Commune présente une géomorphologie particulière qui est liée à la lithologie et l'historique géologique activement (Berding et Van Diepen, 1982, Houndagba, 1984 cités par Igué et Dagbérou, 2007). Le paysage est caractérisé par des pénéplaines surplombées par des inselbergs et des plateaux. Les collines représentent les points les plus hauts du modelé avec une altitude d'environ 390 m. Il a été recensé en 1989 plus de 44 collines, 16 rivières ruisseaux et plans d'eau qui irriguent le secteur et au moins 20 bassins versants. Les pénéplaines correspondent à une vieille surface avec une altitude moyenne d'environ 150 m. La pénéplaine elle-même est composée de deux niveaux : une altitude moyenne (120-200 m) dans la partie Ouest et centrale et une basse altitude (50-120 m).

Il existe plusieurs types de sols dans la Commune de DASSA. Les sols ferrugineux tropicaux lessivés sur le socle cristallin couvrent la majeure partie de la Commune. Par endroits et dans les zones de dépression de la Commune, se trouvent les vertisols et les sols hydromorphes. Les sols sont d'une fertilité moyenne. Ils résultent de la désagrégation des granites, des migmatites, des gneiss et des schistes. Ils sont généralement fertiles et propices à l'agriculture. On dénombre dans la Commune beaucoup de bas-fonds qui sont favorables à la riziculture et au maraîchage (PDC DASSA, 2003).

3.1.3 Hydrographie

Le réseau hydrographique de la Commune de DASSA n'est pas dense. En effet, cette Commune est drainée par : les cours d'eau ci-après : OUEME et ZOU qui marquent la limite naturelle respectivement à l'Est et au Sud de la Commune. On note également de nombreux ruisseaux ou bras de cours d'eau à régime pluviométrique saisonnier. Au nombre de ceux-ci on peut citer l' AGBADO sur la limite Ouest de la Commune et le TEWI qui prend sa source depuis le centre de la Commune et la traverse sur toute sa moitié Sud.

3.1.4 Climat

La Commune de DASSA se trouve dans une zone de transition. Elle est située entre le climat subéquatorial et le climat soudanien humide à saisons contrastées. Ce climat rencontré est de type guinéen avec quatre (4) saisons : deux de pluies d'inégales durées intercalées par deux sèches. Ce régime pluviométrique caractérisé par deux saisons des pluies distinctes semble progressivement disparaître. La saison des pluies tend à devenir unique et est marquée par des irrégularités dans le temps et dans l'espace avec quelques fois des poches de sécheresse ou des excès de pluies agissant sensiblement sur la production. Il pleut en moyenne chaque année 1150 mm en 68 jours dans la Commune de DASSA. Les plus fortes précipitations sont enregistrées entre juillet et septembre.

3.1.5 Végétation

La Commune de DASSA-ZOUME appartient à la zone soudano-guinéenne. Elle recèle encore des formations végétales naturelles intéressantes telles que des formations végétales saxicoles qui continuent de subir tout en résistant tant bien que mal aux assauts incessants des divers facteurs de dégradation : l'extension des champs de cultures, les feux de brousses, le paturage avec l'émondage des arbres pour le fourrage aérien, l'exploitation du bois d'oeuvre, etc. La végétation est une savane arborée arbustive très dégradée. On y rencontre les formations végétales suivantes :

· les forêts classées : la seule de la Commune est la forêt classée de M'BETECOUCOU située aux confins de la Commune.

· les savanes boisées ou arborées sur les flancs et sommets des versants avec des espèces ligneuses comme, Bytyrospermum parkii, Parkia biglobosa, Daniellia oliveri,

Combretum sp, Vitellaria paradoxa, Gardenia ternifolia, Vitex domiana, Isoberlinia doka, Piliotigma thonningii ; Briadelia ferruginea ;

· des strates herbacées comprenant Andropogon gayanus, Panicum maximum, Schizachirium exile, Imperata cylindrica ;

· des reboisements individuels ou collectifs constitués soit de Azadirachta indica (neem) ou de Tectona grandis (teck) autour et dans la Commune, soit de Anacardium occidental (Anacardier) dans les champs et les jachères.

Cette végétation fait l'objet d'une utilisation extensive principalement par les agriculteurs migrants. On y rencontre aussi quelques bribes de forêts sacrées.

3.1.6 Caractéristiques humaines et socio-économiques

Le peuplement de la région actuelle de DASSA-ZOUME a été fait lors de la troisième étape du peuplement Yoruba qui correspond à la pénétration OYO, EGBA et AWORI. Les EGBA ont occupé ADAACHA conquis sur l'ancien domaine du royaume de IFITA qui a connu son déclin entre le XVII et XIX siècle (Boco, 1995).

Aujourd'hui, on remarque la présence des MAHIS installés depuis le IX siècle dans certaines régions de DASSA-ZOUME notamment dans les arrondissements de PAOUIGNAN, SOCLOGBO, GBAFFO et KPINGNI. (Adam et Boco, 2004 ; cités par KOUAZOUNDE, 2006). Cela est dü à la migration des fons d'Abomey vers l'Est (COVE, KETOU) et vers le Nord (SAVALOU, OUESSE) pour donner les MAHIS.

De nos jours les fons migrent du plateau d'Abomey vers les régions de DASSA à la recherche de terres cultivables. La Commune de DASSA est composée majoritairement des ethnies IDAACHA et MAHI auxquelles s'ajoutent les ADJA, les FON, les PEUHL, les YORUBA, les YOM-LOKPA etc. (INSAE, 2002).

Au plan culturel, les religions pratiquées sont : le christianisme (65,2% de la population), les religions traditionnelles (20,5%) et l'islam (5,2%). Ces différents groupes religieux coexistent dans la paix. Certains cultes traditionnels : le ZANGBETO (gardien de la nuit), le ORO (qui lutte contre les sorciers et protège le village), et les divinités telles que le HEBIOSSO (dieu du tonnerre), le SAKPATA (dieu de la variole) etc., sont encore très présents dans les pratiques adoratrices de la Commune, et leur fête annuelle toujours honorée (INSAE, 2002).

La population de la Commune de DASSA est estimée en 1992 à 64.065 habitants et en 2002 à 93.967 habitants soit un taux d'accroissement de 3,9% (RGPH/INSAE, 1992 et

2002). Elle représente 17,5% de la population totale du Département des Collines. La population féminine est de 48.777 (51,91%) et la population masculine de 45.190 (48,09%).

La population de la Commune est largement rurale avec un taux de 75,45%. La densité est de 54,42 habitants/km2. Le taux annuel de croissance de la population est de 3,40%. La population de la tranche d'age de 0 à 14 ans représente 47,8% de la population et celle de la tranche d'age de 15 à 59 ans, 45,4%. Les personnes du troisième âge (plus de 59 ans) représentent 6,6%. Les personnes à charge constituent donc 54,4% de la population. L'espérance de vie à la naissance est de 55 ans.

La zone étudiée est subdivisée en dix (10) arrondissements avec cinquante-trois (53) villages et quinze (15) quartiers de villes.

La population rurale à plus de 75%, en grande majorité compte 42.336 actifs agricoles. Les activités économiques sont principalement l'agriculture, l'élevage, le commerce, le transport et autres. La pêche et l'élevage se révèlent être le groupe des activités secondaires et l'élevage constitue la principale activité des peuhl. On note principalement l'élevage des bovins.

L'agriculture est dominée par les cultures de mais, du mil, du riz, de l'igname, du manioc, de la patate douce, de la tomate, du gombo, du piment, de l'arachide, du niébé, du soja, du voandzou, du coton et de la noix de cajou.

3.2 Présentation de la Commune de GLAZOUE

3.2.1 Milieu physique

La Commune de GLAZOUE est un territoire à caractère rural situé au coeur du Département des Collines à 234 Km de Cotonou, la Capitale économique du BENIN. Elle est comprise entre 7°45' et 8°30' Latitude Nord puis entre 2°05' et 2°25' Longitude Est. L'une des six Communes du Département des Collines, d'une superficie de 1764 km2, elle est limitée au Nord par les Commune de OUESSE et de BASSILA, au Sud par la Commune de DASSA-ZOUME, à l'Est par les Communes de OUESSE et de SAVE et à l'Ouest par les Communes de BANTE et de SAVALOU.

3.2.2 Relief et différents types de sols

La Commune de GLAZOUE bénéficie d'un relief marqué par une vaste pénéplaine qui se repose sur le vieux socle granito-gnessique précambrien. Cette pénéplaine est favorable à l'installation humaine. Elle est dominée par les collines de SOKPONTA,

TANKOSSI, CAMATE, TCHAKALOKE, TCHATCHEGOU, MADEMBE, THIO, OUEDEME, ASSANTE et AKLANKPA. La pénéplaine est inclinée vers le Sud et se trouve à une altitude moyenne de 130 m. Cette pénéplaine représente 80 % de la superficie communale, les collines représentent 1 % de cette superficie alors que les bas-fonds représentent les 14 % (Atlas Monographiques des Communes 2001).

Le sol permet le développement des activités agricoles. Comme dans la Commune de DASSA-ZOUME, Les formations pédologiques dominantes sont les sols ferrugineux tropicaux nuancés quelque peu par des caractéristiques particulières. Ces sols ont des aptitudes culturales reconnues, ce qui explique l'afflux des populations des autres localités vers GLAZOUE.

En dehors des sols ferrugineux tropicaux, on y rencontre aussi les sols hydromorphes des bas-fonds, de profondeurs très faibles dans les localités de HAYA, KPAKPAZA, YAWA, AKLANKPA, ASSANTE, SOWE, GOME, SOKPONTA, OUEDEME, YAGBO, MAGOUMI, HOUALA et OGRIN. Il y existe aussi des sols peu évolués d'érosion qui sont sur les collines. De façon générale les deux premiers présentent une texture satisfaisante pour les cultures de saison sèche.

3.2.3 Hydrographie

Le climat détermine le régime hydrologique des cours d'eau. Comme la Commune de DASSA-ZOUME, celle de GLAZOUE bénéficie d'un réseau hydrographique qui n'est pas bien fourni. Elle est arrosée dans sa partie nord-est et nord-ouest par de petits cours d'eau saisonniers à l'exception du fleuve OUEME qui sert de frontière naturelle entre GLAZOUE, OUESSE et SAVE. Parmi ces cours d'eau saisonniers on a le RIFFO, l'un des affluents du fleuve OUEME, AGBANLIN-DJETTO, TRANTRAN, KLAN, KOTOBO, AHOKAN, DONGA, AGBA-GBAVI, AJOLO et FERMAMANOU. Ils favorisent le développement du maraîchage de contre-saison et les activités de pêche artisanale.

De plus, on rencontre dans quelques villages de la Commune, un certain nombre de bas-fonds érodés souvent fertiles et propices à la culture du riz.

L'hydrographie favorise le développement et la répartition de certaines espèces végétales sur les différents types de sols.

3.2.4 Climat

La Commune de GLAZOUE est arrosée par un total pluviométrique moyen voisin de 1060 mm par an (1978-2007). La pluviométrie maximale a été enregistrée en 2003 et elle

s'élève à 1497 mm tandis que la pluviométrie minimale est de 640 mm et enregistrée en 1983 (Igué, SLISYS 2006). En ce qui concerne les températures, elles varient faiblement au cours d'une journée et d'une année à une autre. La température moyenne varie entre 24 et 29 °C. Les températures minimales annuelles et températures maximales tournent respectivement autour de 22 °C et 33 °C. A l'instar des autres Communes du moyen Bénin, la Commune de GLAZOUE possède un régime pluviométrique à quatre saisons : deux sèches et deux pluvieuses, réparties dans le temps comme à DASSA-ZOUME.

3.2.5 Végétation

La végétation de la Commune de GLAZOUE est de type savane boisée. Elle est constituée des formations naturelles (forêts riveraines, forêts galeries, forêts denses sèches, forêts claires, des savanes boisées arborées et arbustives, savanes saxicoles) et des plantations de Teck. Les forêts riveraines et les galeries forestières le long des cours d'eau subissent de fortes pressions ainsi que les forêts denses et sèches, les forêts claires et les savanes pour des fins agricoles et d'exploitation forestière. On y rencontre parmi les ligneux, les plus fréquents, les espèces suivantes : Anogeissus leiocarpus, Parkia biglobosa, Terminalia africana, Vitellaria paradoxa, et Vitex doniana sont des espèces ligneuses qui intéressent surtout les exploitants forestiers à cause de leur utilisation comme des bois d'oeuvre. Les espèces comme Andropogon gayanus et Imperata cylindrica sont des herbacées les plus répandues dans la zone d'étude.

3.2.6 Caractéristiques humaines et socio-économiques

Les caractéristiques humaines et socio-économiques concernent l'historique du peuplement, l'effectif de la population, sa répartition spatiale, sa structure puis les mouvements de cette population et les activités menées par elle.

Les deux types de migrations ayant conduit au peuplement de la Commune de GLAZOUE sont les suivantes: les migrations anciennes qui désignent celles antérieures à l'ère coloniale. Elles ont permis la mise en place des populations «présumées autochtones» dont l'origine lointaine est difficile à déterminer avec précision, en raison de l'inexistence de documents écrits. Toutefois, l'analyse des coutumes permet de rapprocher ces peuples à d'autres groupes socioculturels vivant sur le territoire national ou au-delà des frontières nationales. Les migrations anciennes concernent deux groupes socioculturels IDAATCHA constituant 59 % de la population et les MAHI 40 %.

En ce qui concerne, le second groupe socioculturel, il ressort que les MAHI, comme la plupart des peuples du bas BENIN, constituent un sous-groupe de l'ethnie FON de source ADJA, originaire de TADO (Djigla, 1995). Quant à la migration récente, elle se traduit par les migrations en provenance de la partie nord et sud du pays. Venant de la partie nord, on peut citer les BETAMMARIBE, les TEMBA (COTOCOLI) et les PEUHL que l'on rencontre dans la Commune de GLAZOUE et surtout concentrés dans les arrondissements de GLAZOUE, OUEDEME et MAGOUMI. Ces derniers auraient quitté leur région au nord du Bénin surtout à cause de leurs sols dégradés qui ne sont plus propices à l'agriculture. Du Sud, viennent les FONS, de DJIDJA, de ABOMEY et de BOHICON qui sont dispersés dans la Commune mais que l'on retrouve surtout dans les arrondissements de ASSANTE et AKLANKPA. Les migrants Adja du Mono se rencontrent à Thio, à GLAZOUE et le long du fleuve OUEME. Selon Djigla (1995), ce mouvement est surtout dû au surpeuplement. Les populations venues du Nord BENIN et du Sud BENIN (FON) arrivent pour s'installer à leur propre compte et/ou pour le salariat agricole. Cette immigration comble le déficit de la main d'oeuvre agricole dans la Commune de GLAZOUE.

Au recensement de mars 1979, la population de la Commune de GLAZOUE était de 37.860 habitants. En février 1992, au deuxième Recensement Général de la population et de l'Habitat (RGPH2) on dénombrait 59.405 âmes dont 28246 hommes pour 31.170 femmes. (INSAE, 1993). Ainsi, de 1979 à 1992, cette population a connu un accroissement moyen de 1.657 habitants par an. Au dernier recensement de février 2002, on enregistrait 90.475 habitants dont 43.558 hommes et 46.917 femmes dans les 48 villages de la Commune. Les femmes représentent environ 52 % de la population de GLAZOUE. Ces femmes jouent un rôle très prépondérant dans les foyers. La population est en majorité jeune. Quant aux ménages, en février 1992, on dénombrait 10.125 ménages dont 8348 ménages agricoles soit un pourcentage de 82,44 %. La taille des ménages est en général de 5,9 enfants par ménages, mais de 6,3 dans les ménages agricoles. En février 2002, ce nombre est de 16.157 ménages dont 12.602 agricoles (INSAE, 2003).

S'agissant de l'ensemble des activités menées par la population susceptibles de leur fournir un revenu, on peut citer l'agriculture, l'élevage, la chasse et la pêche etc. L'agriculture constitue la première forme d'utilisation des terres (Sokpon, 1995). Elle est la principale source de revenu pour la majeure partie de la population. Elle occupe plus de

50 % de la population (INSAE, 2005). En 1992, il a été recensé 34.618 actifs agricoles dont 16.809 hommes et 17.809 femmes. L'agriculture est surtout pratiquée par les autochtones et est qualifiée de subsistance puisque leur production est essentiellement pour leur propre consommation. Les outils aratoires, utilisés demeurent archaïques avec une limitation des méthodes modernes (semences améliorées). Les principales cultures produites sont le maïs, l'arachide, le manioc, l'igname, le soja, le coton et les cultures maraîchères. Les techniques de production pratiquées sont la culture sur brûlis, la rotation, l'assolement, la culture attelée, la culture associée et la jachère.

On note aussi les produits de cueillette et de plantation. Du point de vue occupation du sol, les cultures de coton, de maïs et d'igname sont plus consommatrices d'espace. Notons qu'il existe deux saisons culturales pour le maïs, l'arachide, l'igname et une seule pour le coton, le sorgho et le voandzou.

L'élevage du gros bétail est l'activité principale des Peuhls. Les différentes espèces élevées sont les bovins, les ovins, les caprins et les porcins. Le pâturage naturel est la principale source d'alimentation du bétail. Il est abondant et très apprécié pendant la saison pluvieuse et rare en saison sèche. La volaille et les autres animaux gardés en enclos ou mis au piquet (cas des petits ruminants) se nourrissent des épluchures de manioc ou d'igname, des céréales, du son du maïs, ou de riz ou de la provende achetée ou fabriquée localement.

Le commerce occupe aussi une place non moins importante (45 %) de la population de la Commune de GLAZOUE (INSAE, 2006). Les commerçants vendent les produits agricoles dans neuf (9) marchés pour la plupart après chaque saison culturale. Le gros commerce est surtout pratiqué par les étrangers et quelques rares autochtones.

Le marché de GLAZOUE communément appelé « GBOMINA » est le troisième marché du BENIN après celui de DANTOKPA et celui de MALANVILLE. Il s'anime une fois par semaine (les mercredi). De part sa position géographique et son caractère international, il est un important pôle de mobilisation et de valorisation des produits agricoles (Kotchikpa, 2006). Il est fréquenté par des commerçants venus de toutes les régions du BENIN et même des pays de la sous région tels que le TOGO, le NIGERIA, le NIGER etc. Les divers échanges de produits agricoles qui s'y opèrent traduisent l'importance de l'agriculture dans la vie des populations de cette Commune. L'accès à ce marché constitue donc un atout pour la production agricole

La chasse concerne les petits animaux tels que les rats, les aulacodes, les lapins et quelques autres gibiers (à poils, à plumes, etc.) à cause d'une absence de forêt digne du nom. La pratique utilisée est le feu de brousse et les petits pièges.

Quant à la pêche, bien qu'existent certaines potentialités, la pêche n'est pas développée dans la Commune. Elle se pratique surtout dans l'arrondissement de Thio (Béthel), le long de la rive gauche du fleuve OUEME. A Béthel, les pêcheurs venus des pays étrangers comme le Niger, avec des engins plus performants, sont très actifs. La pêche connaît des problèmes au nombre desquels on peut citer le manque de matériels de travail et de crédits aux pêcheurs.

3.3 Raisons du choix de ce secteur d'étude

Plusieurs raisons ont contribué au choix des Communes de DASSA-ZOUME et de GLAZOUE pour identifier à l'aide de l'outil SIG, les différentes zones et les systèmes de rizicultures qui leur correspondent. Les principales sont les suivantes :

· Le Département des COLLINES dispose de plusieurs bas-fonds. En effet, sur un total de 914 bas-fonds identifiés dans tout le BENIN, Les Départements du ZOU et des COLLINES viennent en tête et en comptent 247 (FAO ; 2005).

· Les études (Mama et al. en 1995) ont montré que le riz, en exclusivité ou en association avec d'autres cultures, est cultivé dans la majorité de ces bas-fonds.

· Ces deux Communes sont classées parmi celles qui donnent les grandes productions du riz au Bénin et qui ont été retenues pour la diffusion du NERICA (MAEP, 2005). Des innovations paysannes ont été développées dans cette même région pour la gestion intégrée des adventices dans les rizicultures (Kouazoundé, 2006).

· Par ailleurs cette même région possède une longue tradition dans l'étuvage du riz et constitue aussi l'une des premières régions d'introduction du dispositif amélioré d'étuvage à travers différentes Organisations Non Gouvernementales (Kotchikpa, 2006).

Tous ces faits constituent déjà des atouts de la région pour un développement de la filière riz. L'identification des zones les plus aptes à cette culture serait un autre atout pour la région.

TROISIEME PARTIE

4. Méthodologie

La démarche méthodologique utilisée dans cette étude se résume en trois phases (Figure 4). Il s'agit successivement de la recherche documentaire, de la collecte de données et de leur exploitation. L'exploitation de ces données a été faite à l'aide des matériels ci-dessous cités.

4.1 Matériels utilisés

Dans cette étude, plusieurs logiciels sont utilisés pour le traitement des données cartographiques, des images satellitaires, des données numériques et pour l'analyse SIG. Il s'agit essentiellement de :

· Le logiciel ERDAS IMAGINE 8.5 utilisé pour la coupure des images satellite LANDSAT suivant les limites du secteur d'étude.

· Le logiciel Excel pour la constitution des tables de données à intégrer dans le SIG.

· Le logiciel ArcView GIS 3.3 pour l'élaboration de la carte d'occupation du sol, pour l'extraction de la carte pédologique, pour la génération des courbes de niveau et du Modèle Numérique de Terrain, pour la conversion des différentes coordonnées géographiques en fichier image et pour l'exécution des différentes fonctions d'analyse spatiale.

· Les logiciels bureautiques Word 2003 et Open Office respectivement pour la rédaction du mémoire et l'établissement des diagrammes.

· L'appareil GPS portatif pour la collecte des coordonnées géographiques des champs de NERICA.

Une description détaillée de l'utilisation de chaque matériel est faite à la rubrique appropriée.

4.2 Démarche suivie

Après la recherche documentaire et la collecte des données nécessaires à l'étude, les activités menées se répartissent suivant les rubriques ci-après (Figure 5) :

· Elaboration des différentes cartes thématiques devant constituer les couches à superposer.

· Choix des critères de sélection conformément aux exigences des systèmes de culture.

· Superposition des couches et exécution des requetes pour l'extraction des zones possédant des caractéristiques homogènes conformément aux exigences.

· Analyse, présentation des résultats et discussion.

FIGURE N°4 : DIAGRAMME METHODOLOGIQUE

PRODUCTION DU RIZ NERICA AU BENIN : IDENTIFICATION DES ZONES PROPICES PAR ANALYSE GEOSPATIALE

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sol

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FIGURE N°5 : MODELE CARTOGRAPHIQUE DE LA DEMARCHE SUIVIE RICA

4.2.1 Elaboration des cartes

Les variables considérées (utilisation du sol, altitude, type de sol, précipitations, densité de population et connaissance de la culture) sont tout d'abord cartographiées. Elles sont ensuite combinées grâce aux fonctions de superposition et de classement du logiciel ArcView GIS 3.3.

? Carte d'occupation du sol

Les données de base ayant servi à l'élaboration de la carte d'occupation du sol sont les images satellitaires LANDSAT fournies par le CENATEL, les coordonnées de points particuliers collectées sur le terrain avec l'appareil GPS pour le géoréférencement. Les deux images LANDSAT (2006 ; Scènes 192-55 et 192-54) ont été utilisées et coupées suivant les coordonnées :

Latitude Nord : 900 km

Latitude Sud : 850 km

Longitude Ouest : 393 km

Longitude Est : 443 km

La coupure d'image et le géoréférencement ont été réalisés avec le logiciel ERDAS IMAGINE 8.5. Le logiciel ArcView 3.3 a été utilisé pour l'interprétation, pour la digitalisation à l'écran et pour l'édition de la carte d'occupation du sol (Figure 6).

? Carte des types de sol :

Grace à l'opération de coupure de la fonction Géotraitement de ArcView 3.3, la carte des sols du secteur d'étude (Figure 8) a été extraite à partir de la carte pédologique de reconnaissance ORSTOM (Source, IMPETUS).

? Carte géomorphologique :

La carte topologique (Feuille de DASSA au 1/200000) de l'Institut Géographique National (IGN) a été utilisée dans le logiciel ArcView 3.3 pour la numérisation des courbes de niveau. La carte des courbes de niveau a été transformée en un Modèle Numérique de Terrain (MNT) qui a servi à son tour à l'élaboration de la carte géomorphologique. Pour ce faire, un profil topographique a été généré pour présenter les différents types de relief de la région. Par la suite, la superposition du MNT avec le réseau hydrographique du secteur d'étude a permis de repérer et de digitaliser les zones de basses et celles de hautes

altitudes. Trois classes d'altitudes ont été identifiées: une classe des fortes altitudes, une classe des altitudes moyennes et une classe des faibles altitudes (Figure 10).

? Carte de répartition des hauteurs pluviométriques :

Les données pluviométriques (Source, SLISYS 2006) des stations pluviométriques de DASSA et de GLAZOUE ont été interpolées grace aux fonctions d'interpolation basées les Polygones de Thiessen dans ArcView GIS 3.3.

L'idée derrière cette méthode simple d'interpolation est que la meilleure information concernant une caractéristique d'un point peut être dérivée du point de données le plus proche. Ainsi, les zones d'influence (polygone de Thiessen) sont délimitées autour de chaque point observé. Chaque point qui tombe dans la zone d'influence d'un point connu prend la même valeur que ce dernier (Burrough, 1986).

Les polygones de Thiessen sont construits de façon que les frontières des polygones soient équidistantes des points voisins et de telle sorte que chaque emplacement dans un polygone soit plus proche du point d'observation qu'il contient que tout autre point. Cette méthode est très souvent utilisée dans l'analyse des données climatiques, telles que les données pluviométriques. Lorsqu'il n'y a pas des observations locales, les données de la station pluviométrique la plus proche sont utilisées. Pour faire ceci, les polygones de THIESSEN sont construits autour de chaque station pluviométrique. La pluviométrie à chaque emplacement du polygone qui entoure une certaine station pluviométrique est considérée comme étant égale à la pluviométrie mesurée au niveau de chaque station. La pluviométrie à chaque polygone peut être calculée comme étant la quantité de pluie enregistrée à la station multipliée par la surface du polygone (Aronoff, 1989).

Cette méthode présente un certain nombre d'inconvénients. L'inconvénient principal est que les polygones de Thiessen ne prennent pas en compte le fait que les points rapprochés les uns des autres sont plus similaires que ceux qui sont éloignés les uns des autres. Si l'ensemble des points d'observation est dispersé et tous les points d'observation sont éloignés les uns des autres, les polygones larges seront construits. En réalité, il est très invraisemblable qu'un emplacement rapproché de la frontière d'un polygone ait la même valeur que le point d'observation lui-même (Aronoff, 1989). Cette tâche a donné lieu à la carte de répartition des stations pluviométriques installées sur le secteur d'étude et de répartition des hauteurs de précipitation (Figure 12).

· Carte de répartition des sites de NERICA :

Les coordonnées des champs de NERICA relevées par le Global Positioning System (GPS) ont été importées dans ArcView GIS 3.3 et converties en fichier de forme pour donner la carte de répartition des champs de NERICA. Un arrondissement dans lequel se trouve au minimum un champ de NERICA est considéré comme arrondissement ayant déjà l'expérience du NERICA (Figure 13).

· Carte de densité des populations :

Les données démographiques (RGPH-3) de l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) ont servi à établir une carte pour indiquer les arrondissements suivant leur densité de population.

Il est judicieux de tenir compte de la ressource humaine disponible étant donné que le secteur d'étude est situé dans une région rurale où la population agricole représente 80% de la population totale (INSAE, 2005). Une forte densité de population indique souvent une abondance de la main d'oeuvre nécessaire pour l'agriculture. Trois classes de répartition ont été retenues (Figure 14) : les zones de fortes densités (187 à 263 hbts/km2) ; les zones de densités moyennes (112 à 187 hbts/km2) et les zones de faibles densités (36 à 112 hbts/km2).

4.2.2 Choix des critères de sélection des sites de riziculture

Les critères suivants ont été pris en compte pour la sélection des écosystèmes adaptés aux systèmes de riziculture :

· Le critère environnemental qui tient compte des deux variables : utilisation du sol et altitude. Il s'agit ici de tenir compte de la situation des champs par rapport aux agglomérations, le relief, la végétation, l'hydrographie, la voierie etc. L'on ne peut installer un champ ni dans les agglomérations ni sur les montagnes ou collines ni dans la forêt ou dans les cours d'eau et encore moins sur les routes.

· Le critère pédoclimatique dont les variables déterminantes sont : les données météorologiques, le type et les caractéristiques physico-chimiques des sols. Seuls le type de sol et la pluviométrie sont pris en compte dans cette étude. A chaque système de culture correspondent des types de sol bien précis et des hauteurs de pluies appropriées.

· Le critère anthropique qui combine les variables telles que la densité de population humaine, la connaissance ou non de la culture et l'accessibilité aux structures agricoles et aux marchés par les producteurs.

4.2.3 Exécution des requêtes suivant les critères

Pour chaque critère identifié, des requêtes liées aux conditions favorables ont été formulées grâce aux fonctions analytiques de ArcView GIS 3.3.

4.2.3.1 Requêtes pour le système de culture pluviale

· Critère environnemental

Les unités d'occupation de sol qui sont favorables à la mise en valeur sont les cultures et jachères, les savanes arborées et arbustives puis les forêts claires et savanes boisées. Quant aux altitudes favorables, il s'agit des altitudes moyennes. Les utilisations du sol favorables sont présentées à la Figure 15.a et les terres d'altitudes favorables sont présentées à la Figure 15.b.

L'intersection des deux cartes précédentes donne les espaces aptes sur le plan environnemental (Figure 16).

· Critère pédoclimatique

Les types de sol en présence sont les sols ferrugineux (tropicaux modaux et lessivés) et les sols ferralitiques (modaux, faiblement désaturés et désaturés).

Seuls les espaces bénéficiant des hauteurs de pluies entre 160 et 300 mm par mois pendant la phase végétative (deux à trois mois) sont reconnus aptes. La période des semis commence habituellement dans le mois de Juin. La période allant de Juin à Septembre a été donc prise en compte pour couvrir la période végétative. Les données exploitées sont celles des huit années allant de 1997 à 2004 (SLISYS, 2006).

Ces différentes requêtes ont donné les résultats représentés respectivement par la carte des sols favorables (Figure 17.a) et celle des zones de précipitations favorables (Figure 17.b).

La carte de la Figure 18 présente le résultat de la combinaison des deux conditions favorables précédentes.

L'intersection de la carte environnementale et de la carte pédoclimatique donne les zones propices au système (Figure 19). Le critère anthropique servira à classer ces zones suivant les niveaux de convenance : hautement, moyennement et faiblement convenable.


· Critère anthropique

Il est sans aucun doute que les ressources humaines interviennent dans la production rizicole comme toute autre production. C'est pour cette raison que, les arrondissements comme ceux de GLAZOUE et de DASSA qui ont de fortes densités de population et dont les producteurs ont déjà l'expérience du NERICA, sont considérés comme ceux qui disposent des meilleurs atouts humains. Les arrondissements qui disposent de fortes densités de population ou ceux dont les agriculteurs ont déjà expérimenté la production du NERICA viennent en deuxième position et les autres sont considérés comme pauvres en atouts humains. On obtient la carte d'influence humaine (Figure 20.b) qui permettra de classifier les zones propices (Figure 20.a) selon qu'elles sont hautement, moyennement ou simplement propices au système de riziculture.

4.2.3.2 Requêtes pour le système de culture des bas-fonds

Par un procédé analogue au précédent et avec les contraintes de sélection cidessous, on obtient les différents résultats présentés par les cartes des Figures 21 - 24.

v' Les sites doivent être dans les zones de faibles altitudes

v' Les unités d'occupation du sol doivent être soit les cultures et jachères soit les savanes arborées et arbustives ou encore les formations marécageuses.

v' Les sols doivent être hydromorphes, alluviaux, colluviaux ou vertiques.

v' Les contraintes anthropiques restent les mêmes que dans le cas du système pluvial. Les Arrondissements ayant une forte densité de producteurs qui ont déjà l'expérience du NERICA sont hautement aptes. Par contre, ceux qui remplissent à peine l'une de ces deux contraintes sont moyennement aptes. Sont faiblement aptes les Arrondissements à faible densité de producteurs et qui n'ont pas encore expérimenté la culture de NERICA.

v' Les données climatiques ne constituent pas des contraintes ici.

5. Résultats et discussions

Les faits qui résultent des travaux de cette recherche sont présentés dans la première partie de cette section. En deuxième partie suivent leur interprétation et l'analyse.

5.1 Résultats

5.1.1 Présentation des cartes de base

 

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FIGURE N°6 : OCCUPATION DU SOL EN 2006

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· Carte d'occupation du sol

De la carte d'occupation du sol, il ressort les champs et jachères occupent 38% de la superficie totale et viennent en deuxième position après les savanes arborées et arbustives qui occupent 52% de cette superficie (Figure 7). Les agglomérations occupent plus de 5% de la superficie d'étude de même que les plantations. Quant aux autres formations naturelles telles que les forêts denses, les forêts galerie, les marécages et les surfaces rocheuses; les superficies respectives occupées n'atteignent guère 1% du total. Ces proportions laissent affirmer que bien que le caractère du secteur d'étude reste à dominance naturelle (plus de 52% de formations naturelles), l'emprise humaine sur le sol pour les activités agricoles est importante (plus de 38% pour les champs et jachères, 5% pour les plantations contre 5% pour les agglomérations). Ces champs et jachères sont répartis sur presque toute l'étendue du territoire d'étude. Ils sont un peu rares vers le nord où les savanes arborées et arbustives deviennent majoritaires.

arécageuse

FIGURE N°7: PROPORTIONS RELATIVES DES UNITES D'OCCUPATION DU SOL (2006)

Champ et Jachère

? Répartition des types de sol :

FIGURE N°8 : TYPES DE SOL DU SECTEUR D'ETUDE

Les sols ferrugineux tropicaux se rencontrent le long du secteur d'étude, allant du sud au nord en passant par le centre. Ensuite viennent les sols hydromorphes qui s'étendent sur 19% de la surface d'étude. Ils se rencontrent dans le secteur d'étude au centre-nord et le long des cours d'eau à l'est et à l'ouest (Figure 8). On y trouve aussi les vertisols modaux, les sols minéraux bruts et les sols bruns eutrophes ferruginisés mais avec de proportions relativement faibles. Les sols de la zone d'étude sont donc à 73% constitués de sols ferrugineux tropicaux qui sont en général favorables au système de riziculture pluviale (Figure 9).

FIGURE N°9 : PROPORTIONS RELATIVES DES TYPES DE SOL (source : IMPETUS)

? Carte géomorphologique :

FIGURE N°10 : HYPSOMETRIE DU SECTEUR D'ETUDE

La Figure 11 montre que les surfaces présentant des altitudes moyennes (144 à 228 mètres) couvrent 62% du secteur d'étude. Les zones d'altitudes moyennes se retrouvent du nord au sud avec une abondance au centre du secteur d'étude. Par contre, celles qui ont des altitudes faibles (60 à 144 mètres) suivent avec 34% et s'étendent le long du fleuve OUEME à l'est et par endroits vers le sud. Les zones de fortes altitudes qui représentent 4% du secteur d'étude sont non propices à la riziculture.

FIGURE N°11 : PROPORTIONS RELATIVES DES CLASSES D'ALTITUDES

? Carte de répartition des hauteurs pluviométriques :

FIGURE N°12: REPARTITION DES STATIONS PLUVIOMETRIQUES ET DES HAUTEURS
MENSUELLES DE PLUIE

A l'exception du nord-est du secteur d'étude, la répartition des pluviomètres couvre la totalité du territoire (Figure 12). Les polygones de THIESSEN obtenus par la fonction d'interpolation sont plus larges vers le nord-est et vers le sud-ouest où les stations sont relativement plus éloignées l'une de l'autre. Les arrondissements les plus arrosés sont ceux de Ouèdèmè, de Dassa, de Kèrè, de Kpingni de trè et de Lèma. Ceux qui reçoivent peu de pluies sont notamment les arrondissements de Glazoué, de Gomé, de Thio et de Soklogbo. Cette situation peut être due au fait que l'absence de grands arbres aux endroits où se pratiquent les cultures entraîne une baisse de la pluviométrie.

? Carte de répartition des sites de NERICA :

FIGURE N°13 : REPARTITION DES CHAMPS DE NERICA

La Figure 13 montre qu'il y a des producteurs qui ont déjà expérimenté le NERICA dans la partie Nord du secteur d'étude. Cette partie se localise dans la Commune de GLAZOUE et principalement aux abords immédiats de l'arrondissement de GLAZOUE dans lequel se trouve le Centre Communal de Promotion Agricole (CeCPA), structure chargée d'approvisionner les producteurs en intrants relatifs à ladite culture. Il existe cependant des producteurs au sud de la Commune de DASSA-ZOUME, qui ont aussi expérimenté cette culture.

? Carte de densité des populations :

FIGURE N°14: DENSITES DE POPULATION HUMAINE

L'observation de la carte de densité des populations humaines (Figure 14) montre que les populations se sont installées autour de la ville de GLAZOUE et de la ville de DASSA mais au fur et à mesure que l'on s'éloigne de ces villes, l'installation humaine se fait de plus en plus rare.

5.1.2 Présentation des cartes d'analyse spatiale

Les opérations de requêtes liées aux critères et de celles de superposition des cartes grâce aux fonctions de géotraitement de ArcView GIS 3.3 donnent les résultats ci-après :

5.1.2.1 Cas du système de riziculture pluviale
· Critère environnemental

FIGURE N°15 : UNITES D'OCCUPATION DE SOL ET ZONES D'ALTITUDES

POUR LE SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE

Les unités d'occupation de sol que l'on peut exploiter pour la culture du riz pluvial sont réparties sur presque tout le territoire du secteur d'étude (Figure 15.a).

Concernant les terres d'altitudes moyennes sur lesquelles se cultive le riz pluvial, elles s'étendent sur la majeure partie centrale du secteur d'étude (Figure 15.b)

Le domaine identifié, qui respecte le critère environnemental (combinant Utilisation du sol et Altitudes) occupe une grande partie du territoire d'étude (Figure 16). Ceci laisse présager que le secteur d'étude est favorable à l'agriculture.

FIGURE N°16 : ZONES SATISFAISANT AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL DU
SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE

FIGURE N°17 : TYPES DE SOLS ET ZONES DE PLUVIOMETRIE

APPROPRIES AU SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE

Dans le secteur d'étude et conformément aux critères sus-retenus, les sols identifiés comme propices à la riziculture pluviale sont les sols ferralitiques et ferrugineux (Figure 17.a). Ces sols avec une proportion de 75% se retrouvent presque partout sur le secteur d'étude à l'exception de quelques poches de sols situées dans les arrondissements de Magoumi, de Ouèdèmè, de Kpakpaza, de Dassa, de Kpingni et aussi vers Akofodjoulè. Ces sols offrent donc une large possibilité de mise en valeur pour la riziculture pluviale.

Quant aux contraintes climatiques (pluviométrie), elles réduisent considérablement la superficie favorable aux critères précédents (Figure 17.b). Les régions qui bénéficient des hauteurs de pluies appropriées au système pluvial se localisent du centre au nord-est dans les arrondissements de Glazoué, de Thio, de Gomé, de Zaffé, de Kpakpaza, de Sokponta. Au sud également, les arrondissements de Gbaffo, de Soklogbo et de Akofodjoulè sont aussi arrosés par des pluies satisfaisantes.

Le domaine qui satisfait aux contraintes pédoclimatiques (combinant les facteurs types de sol et hauteurs de pluie pendant la phase végétative) est présenté à la Figure 18. Cet espace occupe environ 50% de la superficie étudiée.

FIGURE N°18: ZONES SATISFAISANT AU CRITERE PEDOCLIMATIQUE

La Figure 16 présente les zones qui satisfont aux contraintes environnementales et la Figure 18 présente les zones qui satisfont aux contraintes pédoclimatiques. Le résultat de la superposition des deux cartes précédentes est indiqué par la Figure 19 sur laquelle l'on peut distinguer les zones propices identifiées conformément aux critères environnemental et pédoclimatique de la riziculture pluviale. Comme le présente la Figure 19, ces zones propices sont localisées par endroits au nord et vers la partie sud au centre et à l'ouest du secteur d'étude. Par contre, dans la partie centrale du secteur d'étude regroupant les arrondissements de Glazoué, Magoumi, Thio, Zaffé et Gomé puis également au sud-est, allant de Gbaffo jusqu'à Akofodjoulè, les espaces sont identifiés comme non propices au riz pluvial.

FIGURE N°19: ZONES PROPICES A LA RIZICULTURE PLUVIALE

FIGURE N°20: ZONES PROPICES AU SYSTEME PLUVIAL ET ZONES A

INFLUENCE HUMAINE SUR LA PRODUCTION

Les zones à influence humaine sont les parties du secteur d'étude où la densité de population est forte et où les producteurs ont déjà expérimenté la culture de NERICA. L'emplacement des zones à influence humaine (Figure 20.b) est différent de celui des zones propices identifiées (Figure 20.a). Les arrondissements de Magoumi, de Glazoué, de Zaffé et de Sokponta qui sont exclus des zones propices (Figure 20.a), sont par contre les zones à influence humaine Ceci montre que les producteurs se sont installés autour des arrondissements les plus urbanisés tels que Glazoué et Dassa.

5.1.2.2 Cas du système de culture des bas-fonds

FIGURE N°21: ZONES D'ALTITUDES DE BAS-FOND ET UNITES

D'OCCUPATION DE SOL POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND

Les zones d'altitudes faibles, qui sont propices à la riziculture de bas-fonds, longent le fleuve OUEME, se retrouvent aussi par endroits dans les arrondissements de Kpingni, Dassa, Trè et Soklogbo. On retrouve aussi ces zones en longeant la rivière KLOU au sudouest (Figure 21.a).

Les unités d'occupation du sol recherchées ici sont celles du système pluvial auxquelles s'ajoutent les formations marécageuses (Figure 21.b). Comme le présente cette figure, c'est la quasi-totalité du secteur d'étude qui offre des unités d'utilisation du sol propices à la riziculture de bas-fond. Les zones écartées sont celles qui abritent les agglomérations, les voies et les élévations de terrain.

La superposition des deux cartes de la Figure 21 donne les zones aptes suivant le critère environnemental pour le système des bas-fonds (Figure 22). Il s'agit des zones de

faibles altitudes sur lesquelles les activités agricoles sont possibles. Ces zones sont moindres par rapport à leur correspondant du système pluvial et s'étendent à l'ouest du secteur d'étude avec quelques prolongements vers le centre, aux latitudes des arrondissements de Assanté, Sokponta et Gbaffo. Les arrondissements de Dassa et de Kpingni disposent aussi de ces zones propices quant au critère environnemental.

Le deuxième critère pour ce système dépend du facteur pédologique. Les sols hydromorphes, alluviaux, colluviaux ou vertiques caractérisant les bas-fonds sont identifiés par endroit dans les arrondissements de Dassa, de Soklogbo et de Gomé jusqu'à Assanté (Figure 23.b). Ils sont aussi moindres, comparés à ceux du système pluvial.

FIGURE N°22: ZONES PROPICES AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL DU
SYSTEME DE BAS-FOND

FIGURE N°23:ZONES PROPICES AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET LES
SOLS POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND

La superposition des deux cartes de la Figure 23 indique les zones de riziculture de bas-fond (Figure 24). Ce résultat révèle que le système de bas-fond est praticable dans les zones qui longent le fleuve OUEME d'une part et la rivière KLOU d'autre part. Par endroits à Dassa et à Assanté la riziculture de bas-fond est aussi indiquée. La partie centrale du secteur d'étude n'a pas été identifiée comme favorable au système de bas-fond.

FIGURE N°24: ZONES PROPICES A LA RIZICULTURE DE BAS-FOND

FIGURE N°25: ZONES PROPICES AUX SYSTEMES DE RIZICULTURE
PLUVIALE ET DE BAS-FOND

Pour les deux systèmes de riziculture, les zones propices identifiées (Figure 25) résultent de la combinaison des résultats du système pluvial (Figure 19) et ceux du système des bas-fonds (Figure 24)

Les proportions relatives des superficies attribuables aux différents systèmes de culture sont présentées à la Figure 26. Il ressort que 27% de la superficie totale sont propices aux systèmes de riziculture. La superficie totale identifiée dans cette étude pour la riziculture est de 45.941 ha.

FIGURE N°26: GRAPHE DES SUPERFICIES PROPRES AUX SYSTEMES
DE RIZICULTURE

FIGURE N°27: CONFRONTATION DES DONNEES TERRAIN AVEC LES

RESULTATS DU CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET DU SOL

La Figure 27 montre que la grande majorité des sols du secteur d'étude peuvent être exploités pour l'agriculture. Ces sols qui se rencontrent partout sur le territoire d'étude sont aussi en grande majorité propices aux deux systèmes de riziculture. Par ailleurs, les producteurs de cette même partie du territoire béninois ont une longue tradition dans la production rizicole et manifestent déjà un engouement pour la culture de NERICA. Cet engouement est plus prononcé dans la Commune de Glazoué que dans la Commune de Dassa. Les champs de NERICA repérés ne sont pas tous localisés sur les sols identifiés pour le système pluvial quand bien même les NERICA en expérimentation jusqu'à présent sont tous du type pluvial.

5.2 Discussion

L'approche méthodologique qui consiste à superposer plusieurs couches d'informations a déjà été utilisée avec succès dans plusieurs applications des SIG. Avec cette approche, les caractérisations agro-écologiques ont été effectuées et ont conduit à une zonation du Département du Zou en trois unités agro-écologiques (Mama et al. 1995 ; CBF, 1995). L'utilisation des images satellites en association avec la base de données SOTER a permis l'évaluation des terres au Centre Bénin, à des fins décisionnelles pour la gestion des ressources en sol. Les procédures d'analyse spatiale basée sur des critères ont été utilisées pour identifier et choisir l'emplacement d'une usine de fabrication de tapis (Eastman et al. 1994), d'un site de décharge des déchets industriels (Chabaane et al. 2002). La méthodologie adoptée dans la présente étude est identique aux approches cidessus, qui se sont révélées justes et scientifiquement soutenables. En conséquence, les résultats obtenus sont valables et leur fiabilité dépend de la précision des données et informations exploitées. Ainsi, l'utilisation du SIG a permis d'identifier des zones propices aux systèmes de riziculture pluviale et de riziculture de bas-fond.

Deux critères (environnemental et pédoclimatique) sur les trois choisis au départ ont été pris en compte pour aboutir aux résultats ci-dessus indiqués. En effet, le critère anthropique se révèle incompatible avec les deux autres car il donne des zones favorables différentes de celles qui sont favorables aux deux premiers critères. Les populations se sont installées aux environs immédiats des villes où se déroulent les activités commerciales tandis que les zones de culture sont en retrait par rapport à ces lieux d'échanges commerciaux. Il est donc impossible d'hiérarchiser les zones propices identifiées à l'aide du critère anthropique. Les zones identifiées (Figure 19) sont toutes désignées par des zones propices au système de riziculture pluviale. D'une superficie de

166.528 ha que couvre le secteur d'étude, il a été identifié 36.813 ha pour le système pluvial et 9.128 ha pour le système des bas-fonds. La superficie totale identifiée dans cette étude pour la riziculture est alors de 45.941 ha. En supposant que le rendement moyen des NERICA est de 6 t/ha (ADRAO, 2008) et en supposant que les conditions agronomiques sont réalisées et que le suivi est garanti pour effectuer cette culture, la production d'une campagne s'élèverait à 275.646 tonnes.

La consommation du riz par tête et par an est estimée à 6-20kg en zone rurale et à 10-30kg en zone urbaine (Adégbola et al, 2003). La population du Département des Collines est de 535.923 habitants et celle du BENIN est de 6.769.914 habitants (RGPH-3). Cette production assure largement l'autosuffisance alimentaire de notre pays en riz car elle couvre la consommation annuelle de 9.188.200 habitants vivant en zone urbaine.

Notons que les données exploitées dans cette étude sont celles des années passées. Ces données ne traduisent que l'état passé du phénomène concerné. Pour être valables dans une étude actuelle ou une étude de prévision, elles doivent avoir été modélisées pour estimer l'état actuel ou l'état à venir du phénomène. Les zones identifiées et la superficie correspondante auraient certainement changé si les données exploitées ont été modélisées. La preuve en est que les abords immédiats du CeRPA GLAZOUE ont servi à plusieurs reprises aux champs d'expérimentation du NERICA et les rendements ont été satisfaisants (communications orales avec les habitués de la zone). Mais cet endroit est exclu des zones identifiées par les analyses.

Les données exploitées sur les types de sol sont aussi très générales et fournissent moins de précisions sur les informations spatiales et spécifiques liées aux différents types de sol. C'est d'ailleurs pour combler ce déficit d'informations que d'autres recherches plus détaillées ont été effectuées pour conduire à la base de données SOTER (Igué, 2000). Sur les résultats de cette étude, les conséquences de ces manques de précision sont que des sols qui auraient pu être identifiés comme des sols favorables à un système donné ne l'ont pas été et vice versa.

Concernant les images satellites ayant servi à l'établissement de la carte d'occupation du sol, la résolution spatiale (30 m x 30 m) n'a certainement pas permis une observation plus détaillée de la surface terrestre. Des formations marécageuses de petites dimensions auraient échappé à la digitalisation à l'écran et en conséquence, n'ont pas été prises en compte dans les analyses. L'usage des images à grande résolution (2 m x 2 m) telles que les images du satellite QUICK BIRD permettront une assez parfaite précision dans les résultats.

Les courbes de niveau ayant servi à l'établissement de la carte géomorphologique ont été générées avec des intervalles de 20 m à partir de la carte topologique dont l'échelle (1/200000) n'offre pas aussi une excellente précision. Cette distance peut avoir des informations qui n'ont pas été pris en compte aussi dans les analyses. Les courbes de niveau plus serrées que celles exploitées ici donneront aussi des résultats plus précis.

Les données de base de même que celles qui ont été générées ne sont pas d'une excellente précision pour espérer des résultats de précision excellente. Il n'est donc pas possible d'avoir une parfaite coïncidence de ces résultats avec les observations sur le terrain. En effet, malgré que tous les champs de NERICA (13 au total) qui ont été recensés répondent au critère environnemental, deux seulement se situent dans les zones identifiées pour la riziculture. Sept parmi les treize sont installés sur les sols du système pluvial et six sur les sols de bas-fond (Figure 27). En définitive, si certaines zones ont échappé à la sélection à cause de la nature des données liées aux facteurs tels que l'utilisation du sol, le type du sol et l'altitude du sol ; le facteur pluviométrique a réduit considérablement les zones répondant aux trois premiers facteurs. Il suffira donc d'implanter des systèmes d'irrigation pour contourner cette contrainte pluviométrique. Ainsi, l'on pourra exploiter tout le territoire répondant au critère environnemental et pédologique pour la riziculture. Par ailleurs, pour rapprocher la main d'oeuvre des lieux de production, il faudra construire des cités dortoirs près des zones propices identifiées.

6. Conclusion et recommandations 6.1 Conclusion

Le but de cette étude est d'exploiter à l'aide des SIG, les caractéristiques naturelles et humaines des écosystèmes des Communes de DASSA-ZOUME et de GLAZOUE à des fins de mise en valeur optimale du territoire. Grâce aux capacités d'analyse spatiale des SIG, il a été possible d'exploiter les données écologiques traduisant les propriétés intrinsèques du territoire pour cibler les zones propices aux systèmes de riziculture. Il ressort de l'étude que la présence humaine est plus accentuée dans les centres-villes et

dans leurs environnements immédiats. Les espaces aménageables pour les cultures sont bien éloignés des régions de forte concentration humaine. Le critère anthropique n'est donc pas compatible avec le critère écologique, tous deux choisis dans la méthodologie. En effet, à cause de la possibilité de déplacement de l'homme d'un endroit à un autre, le critère anthropique ne doit constituer une contrainte à la mise en valeur des ressources. Pour éviter un déplacement journalier de la main d'oeuvre depuis leur lieu d'habitation au lieu de travail, des cités dortoirs peuvent être construits près des champs de culture.

L'étude révèle que le secteur d'étude dispose des terres réparties sur les deux Communes et leur mise en valeur pour une production rizicole suffira à assurer l'autosuffisance alimentaire en riz de tout le pays. Pour palier aux problèmes de retard ou de précocité ou de manque des pluies, des systèmes d'irrigation doivent être installés pour un contrôle efficace du facteur pluviométrique sur les cultures.

Les résultats permettent de soutenir les objectifs spécifiques définis au début car il a été possible de :

v' Caractériser tout le territoire d'étude suivant les critères prédéfinis,

v' Identifier des zones répondant aux contraintes des systèmes de riziculture,

v' Estimer la production que l'on peut espérer quand ce domaine est mis en valeur dans les conditions requises.

Les limites de l'étude sont de deux ordres : le manque de précision dans les données de base exploitées et la non disponibilité de résultats antérieurs pour servir d'éléments de comparaison. Les forces de la méthodologie adoptée sont aussi de deux ordres :

v' La possibilité d'analyser une grande surface et d'affecter des sols à des systèmes de riziculture en partant des contraintes liées aux facteurs dont dépendent ces systèmes.

v' La mise en place d'une base de données sur les facteurs déterminants précédents et que l'on peut mettre à jour.

6.2 Recommandations

Pour insister sur l'importance des données écologiques dans la gestion intégrée du territoire et de ses ressources, empruntons à GRANT et WILLIAMSON (1999) cette phrase « La disponibilité d'information utile sur le territoire et ses ressources est considérée comme l'un des problèmes clés à résoudre pour gérer efficacement les défis liés au développement durable »

Il est donc impérieux de:

1' mettre en place des banques de données et mettre à jour celles qui existent déjà pour les recherches,

1' constituer des modèles pour estimer l'évolution des divers phénomènes naturels utiles dans les analyses prévisionnelles,

1' former des spécialistes des SIG et de mettre en place des mécanismes et des mesures d'incitation pour faciliter l'usage des SIG aux divers niveaux des processus décisionnels,

1' sensibiliser les décideurs quant aux avantages d'une étude préalable de faisabilité avant la prise de décision concernant une entreprise

1' utiliser des images à grande résolution (2 m x 2 m) telles que les images du satellite QUICK BIRD qui permettront une assez parfaite précision dans les résultats.

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ANNEXE : REQUÊTES ET INTERSECTIONS

REQUÊTE N°2

67

REQUÊTE N°1

Réalisé et soutenu par Hervé AGBODJALOU

REQUÊTE N°3

REQUÊTE N°4

REQUÊTE N°5

69

REQUÊTE N°6

Réalisé et soutenu par Hervé AGBODJALOU

INTERSECTION N°1

INTERSECTION N°2

INTERSECTION N°3

INTERSECTION N°4

71

Réalisé et soutenu par Hervé AGBODJALOU






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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry