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Production du riz nerica au benin : identification des zones propices par analyse geospatiale

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par Herve AGBODJALOU
UAC/FAST/CIPMA République du BENIN - Professional Master 2 2009
  

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5. Résultats et discussions

Les faits qui résultent des travaux de cette recherche sont présentés dans la première partie de cette section. En deuxième partie suivent leur interprétation et l'analyse.

5.1 Résultats

5.1.1 Présentation des cartes de base

 

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#Y d'occupation du sol en 2006

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Rpalisation: H. AGBODJALOU

 
 

FIGURE N°6 : OCCUPATION DU SOL EN 2006

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· Carte d'occupation du sol

De la carte d'occupation du sol, il ressort les champs et jachères occupent 38% de la superficie totale et viennent en deuxième position après les savanes arborées et arbustives qui occupent 52% de cette superficie (Figure 7). Les agglomérations occupent plus de 5% de la superficie d'étude de même que les plantations. Quant aux autres formations naturelles telles que les forêts denses, les forêts galerie, les marécages et les surfaces rocheuses; les superficies respectives occupées n'atteignent guère 1% du total. Ces proportions laissent affirmer que bien que le caractère du secteur d'étude reste à dominance naturelle (plus de 52% de formations naturelles), l'emprise humaine sur le sol pour les activités agricoles est importante (plus de 38% pour les champs et jachères, 5% pour les plantations contre 5% pour les agglomérations). Ces champs et jachères sont répartis sur presque toute l'étendue du territoire d'étude. Ils sont un peu rares vers le nord où les savanes arborées et arbustives deviennent majoritaires.

arécageuse

FIGURE N°7: PROPORTIONS RELATIVES DES UNITES D'OCCUPATION DU SOL (2006)

Champ et Jachère

? Répartition des types de sol :

FIGURE N°8 : TYPES DE SOL DU SECTEUR D'ETUDE

Les sols ferrugineux tropicaux se rencontrent le long du secteur d'étude, allant du sud au nord en passant par le centre. Ensuite viennent les sols hydromorphes qui s'étendent sur 19% de la surface d'étude. Ils se rencontrent dans le secteur d'étude au centre-nord et le long des cours d'eau à l'est et à l'ouest (Figure 8). On y trouve aussi les vertisols modaux, les sols minéraux bruts et les sols bruns eutrophes ferruginisés mais avec de proportions relativement faibles. Les sols de la zone d'étude sont donc à 73% constitués de sols ferrugineux tropicaux qui sont en général favorables au système de riziculture pluviale (Figure 9).

FIGURE N°9 : PROPORTIONS RELATIVES DES TYPES DE SOL (source : IMPETUS)

? Carte géomorphologique :

FIGURE N°10 : HYPSOMETRIE DU SECTEUR D'ETUDE

La Figure 11 montre que les surfaces présentant des altitudes moyennes (144 à 228 mètres) couvrent 62% du secteur d'étude. Les zones d'altitudes moyennes se retrouvent du nord au sud avec une abondance au centre du secteur d'étude. Par contre, celles qui ont des altitudes faibles (60 à 144 mètres) suivent avec 34% et s'étendent le long du fleuve OUEME à l'est et par endroits vers le sud. Les zones de fortes altitudes qui représentent 4% du secteur d'étude sont non propices à la riziculture.

FIGURE N°11 : PROPORTIONS RELATIVES DES CLASSES D'ALTITUDES

? Carte de répartition des hauteurs pluviométriques :

FIGURE N°12: REPARTITION DES STATIONS PLUVIOMETRIQUES ET DES HAUTEURS
MENSUELLES DE PLUIE

A l'exception du nord-est du secteur d'étude, la répartition des pluviomètres couvre la totalité du territoire (Figure 12). Les polygones de THIESSEN obtenus par la fonction d'interpolation sont plus larges vers le nord-est et vers le sud-ouest où les stations sont relativement plus éloignées l'une de l'autre. Les arrondissements les plus arrosés sont ceux de Ouèdèmè, de Dassa, de Kèrè, de Kpingni de trè et de Lèma. Ceux qui reçoivent peu de pluies sont notamment les arrondissements de Glazoué, de Gomé, de Thio et de Soklogbo. Cette situation peut être due au fait que l'absence de grands arbres aux endroits où se pratiquent les cultures entraîne une baisse de la pluviométrie.

? Carte de répartition des sites de NERICA :

FIGURE N°13 : REPARTITION DES CHAMPS DE NERICA

La Figure 13 montre qu'il y a des producteurs qui ont déjà expérimenté le NERICA dans la partie Nord du secteur d'étude. Cette partie se localise dans la Commune de GLAZOUE et principalement aux abords immédiats de l'arrondissement de GLAZOUE dans lequel se trouve le Centre Communal de Promotion Agricole (CeCPA), structure chargée d'approvisionner les producteurs en intrants relatifs à ladite culture. Il existe cependant des producteurs au sud de la Commune de DASSA-ZOUME, qui ont aussi expérimenté cette culture.

? Carte de densité des populations :

FIGURE N°14: DENSITES DE POPULATION HUMAINE

L'observation de la carte de densité des populations humaines (Figure 14) montre que les populations se sont installées autour de la ville de GLAZOUE et de la ville de DASSA mais au fur et à mesure que l'on s'éloigne de ces villes, l'installation humaine se fait de plus en plus rare.

5.1.2 Présentation des cartes d'analyse spatiale

Les opérations de requêtes liées aux critères et de celles de superposition des cartes grâce aux fonctions de géotraitement de ArcView GIS 3.3 donnent les résultats ci-après :

5.1.2.1 Cas du système de riziculture pluviale
· Critère environnemental

FIGURE N°15 : UNITES D'OCCUPATION DE SOL ET ZONES D'ALTITUDES

POUR LE SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE

Les unités d'occupation de sol que l'on peut exploiter pour la culture du riz pluvial sont réparties sur presque tout le territoire du secteur d'étude (Figure 15.a).

Concernant les terres d'altitudes moyennes sur lesquelles se cultive le riz pluvial, elles s'étendent sur la majeure partie centrale du secteur d'étude (Figure 15.b)

Le domaine identifié, qui respecte le critère environnemental (combinant Utilisation du sol et Altitudes) occupe une grande partie du territoire d'étude (Figure 16). Ceci laisse présager que le secteur d'étude est favorable à l'agriculture.

FIGURE N°16 : ZONES SATISFAISANT AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL DU
SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE

FIGURE N°17 : TYPES DE SOLS ET ZONES DE PLUVIOMETRIE

APPROPRIES AU SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE

Dans le secteur d'étude et conformément aux critères sus-retenus, les sols identifiés comme propices à la riziculture pluviale sont les sols ferralitiques et ferrugineux (Figure 17.a). Ces sols avec une proportion de 75% se retrouvent presque partout sur le secteur d'étude à l'exception de quelques poches de sols situées dans les arrondissements de Magoumi, de Ouèdèmè, de Kpakpaza, de Dassa, de Kpingni et aussi vers Akofodjoulè. Ces sols offrent donc une large possibilité de mise en valeur pour la riziculture pluviale.

Quant aux contraintes climatiques (pluviométrie), elles réduisent considérablement la superficie favorable aux critères précédents (Figure 17.b). Les régions qui bénéficient des hauteurs de pluies appropriées au système pluvial se localisent du centre au nord-est dans les arrondissements de Glazoué, de Thio, de Gomé, de Zaffé, de Kpakpaza, de Sokponta. Au sud également, les arrondissements de Gbaffo, de Soklogbo et de Akofodjoulè sont aussi arrosés par des pluies satisfaisantes.

Le domaine qui satisfait aux contraintes pédoclimatiques (combinant les facteurs types de sol et hauteurs de pluie pendant la phase végétative) est présenté à la Figure 18. Cet espace occupe environ 50% de la superficie étudiée.

FIGURE N°18: ZONES SATISFAISANT AU CRITERE PEDOCLIMATIQUE

La Figure 16 présente les zones qui satisfont aux contraintes environnementales et la Figure 18 présente les zones qui satisfont aux contraintes pédoclimatiques. Le résultat de la superposition des deux cartes précédentes est indiqué par la Figure 19 sur laquelle l'on peut distinguer les zones propices identifiées conformément aux critères environnemental et pédoclimatique de la riziculture pluviale. Comme le présente la Figure 19, ces zones propices sont localisées par endroits au nord et vers la partie sud au centre et à l'ouest du secteur d'étude. Par contre, dans la partie centrale du secteur d'étude regroupant les arrondissements de Glazoué, Magoumi, Thio, Zaffé et Gomé puis également au sud-est, allant de Gbaffo jusqu'à Akofodjoulè, les espaces sont identifiés comme non propices au riz pluvial.

FIGURE N°19: ZONES PROPICES A LA RIZICULTURE PLUVIALE

FIGURE N°20: ZONES PROPICES AU SYSTEME PLUVIAL ET ZONES A

INFLUENCE HUMAINE SUR LA PRODUCTION

Les zones à influence humaine sont les parties du secteur d'étude où la densité de population est forte et où les producteurs ont déjà expérimenté la culture de NERICA. L'emplacement des zones à influence humaine (Figure 20.b) est différent de celui des zones propices identifiées (Figure 20.a). Les arrondissements de Magoumi, de Glazoué, de Zaffé et de Sokponta qui sont exclus des zones propices (Figure 20.a), sont par contre les zones à influence humaine Ceci montre que les producteurs se sont installés autour des arrondissements les plus urbanisés tels que Glazoué et Dassa.

5.1.2.2 Cas du système de culture des bas-fonds

FIGURE N°21: ZONES D'ALTITUDES DE BAS-FOND ET UNITES

D'OCCUPATION DE SOL POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND

Les zones d'altitudes faibles, qui sont propices à la riziculture de bas-fonds, longent le fleuve OUEME, se retrouvent aussi par endroits dans les arrondissements de Kpingni, Dassa, Trè et Soklogbo. On retrouve aussi ces zones en longeant la rivière KLOU au sudouest (Figure 21.a).

Les unités d'occupation du sol recherchées ici sont celles du système pluvial auxquelles s'ajoutent les formations marécageuses (Figure 21.b). Comme le présente cette figure, c'est la quasi-totalité du secteur d'étude qui offre des unités d'utilisation du sol propices à la riziculture de bas-fond. Les zones écartées sont celles qui abritent les agglomérations, les voies et les élévations de terrain.

La superposition des deux cartes de la Figure 21 donne les zones aptes suivant le critère environnemental pour le système des bas-fonds (Figure 22). Il s'agit des zones de

faibles altitudes sur lesquelles les activités agricoles sont possibles. Ces zones sont moindres par rapport à leur correspondant du système pluvial et s'étendent à l'ouest du secteur d'étude avec quelques prolongements vers le centre, aux latitudes des arrondissements de Assanté, Sokponta et Gbaffo. Les arrondissements de Dassa et de Kpingni disposent aussi de ces zones propices quant au critère environnemental.

Le deuxième critère pour ce système dépend du facteur pédologique. Les sols hydromorphes, alluviaux, colluviaux ou vertiques caractérisant les bas-fonds sont identifiés par endroit dans les arrondissements de Dassa, de Soklogbo et de Gomé jusqu'à Assanté (Figure 23.b). Ils sont aussi moindres, comparés à ceux du système pluvial.

FIGURE N°22: ZONES PROPICES AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL DU
SYSTEME DE BAS-FOND

FIGURE N°23:ZONES PROPICES AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET LES
SOLS POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND

La superposition des deux cartes de la Figure 23 indique les zones de riziculture de bas-fond (Figure 24). Ce résultat révèle que le système de bas-fond est praticable dans les zones qui longent le fleuve OUEME d'une part et la rivière KLOU d'autre part. Par endroits à Dassa et à Assanté la riziculture de bas-fond est aussi indiquée. La partie centrale du secteur d'étude n'a pas été identifiée comme favorable au système de bas-fond.

FIGURE N°24: ZONES PROPICES A LA RIZICULTURE DE BAS-FOND

FIGURE N°25: ZONES PROPICES AUX SYSTEMES DE RIZICULTURE
PLUVIALE ET DE BAS-FOND

Pour les deux systèmes de riziculture, les zones propices identifiées (Figure 25) résultent de la combinaison des résultats du système pluvial (Figure 19) et ceux du système des bas-fonds (Figure 24)

Les proportions relatives des superficies attribuables aux différents systèmes de culture sont présentées à la Figure 26. Il ressort que 27% de la superficie totale sont propices aux systèmes de riziculture. La superficie totale identifiée dans cette étude pour la riziculture est de 45.941 ha.

FIGURE N°26: GRAPHE DES SUPERFICIES PROPRES AUX SYSTEMES
DE RIZICULTURE

FIGURE N°27: CONFRONTATION DES DONNEES TERRAIN AVEC LES

RESULTATS DU CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET DU SOL

La Figure 27 montre que la grande majorité des sols du secteur d'étude peuvent être exploités pour l'agriculture. Ces sols qui se rencontrent partout sur le territoire d'étude sont aussi en grande majorité propices aux deux systèmes de riziculture. Par ailleurs, les producteurs de cette même partie du territoire béninois ont une longue tradition dans la production rizicole et manifestent déjà un engouement pour la culture de NERICA. Cet engouement est plus prononcé dans la Commune de Glazoué que dans la Commune de Dassa. Les champs de NERICA repérés ne sont pas tous localisés sur les sols identifiés pour le système pluvial quand bien même les NERICA en expérimentation jusqu'à présent sont tous du type pluvial.

5.2 Discussion

L'approche méthodologique qui consiste à superposer plusieurs couches d'informations a déjà été utilisée avec succès dans plusieurs applications des SIG. Avec cette approche, les caractérisations agro-écologiques ont été effectuées et ont conduit à une zonation du Département du Zou en trois unités agro-écologiques (Mama et al. 1995 ; CBF, 1995). L'utilisation des images satellites en association avec la base de données SOTER a permis l'évaluation des terres au Centre Bénin, à des fins décisionnelles pour la gestion des ressources en sol. Les procédures d'analyse spatiale basée sur des critères ont été utilisées pour identifier et choisir l'emplacement d'une usine de fabrication de tapis (Eastman et al. 1994), d'un site de décharge des déchets industriels (Chabaane et al. 2002). La méthodologie adoptée dans la présente étude est identique aux approches cidessus, qui se sont révélées justes et scientifiquement soutenables. En conséquence, les résultats obtenus sont valables et leur fiabilité dépend de la précision des données et informations exploitées. Ainsi, l'utilisation du SIG a permis d'identifier des zones propices aux systèmes de riziculture pluviale et de riziculture de bas-fond.

Deux critères (environnemental et pédoclimatique) sur les trois choisis au départ ont été pris en compte pour aboutir aux résultats ci-dessus indiqués. En effet, le critère anthropique se révèle incompatible avec les deux autres car il donne des zones favorables différentes de celles qui sont favorables aux deux premiers critères. Les populations se sont installées aux environs immédiats des villes où se déroulent les activités commerciales tandis que les zones de culture sont en retrait par rapport à ces lieux d'échanges commerciaux. Il est donc impossible d'hiérarchiser les zones propices identifiées à l'aide du critère anthropique. Les zones identifiées (Figure 19) sont toutes désignées par des zones propices au système de riziculture pluviale. D'une superficie de

166.528 ha que couvre le secteur d'étude, il a été identifié 36.813 ha pour le système pluvial et 9.128 ha pour le système des bas-fonds. La superficie totale identifiée dans cette étude pour la riziculture est alors de 45.941 ha. En supposant que le rendement moyen des NERICA est de 6 t/ha (ADRAO, 2008) et en supposant que les conditions agronomiques sont réalisées et que le suivi est garanti pour effectuer cette culture, la production d'une campagne s'élèverait à 275.646 tonnes.

La consommation du riz par tête et par an est estimée à 6-20kg en zone rurale et à 10-30kg en zone urbaine (Adégbola et al, 2003). La population du Département des Collines est de 535.923 habitants et celle du BENIN est de 6.769.914 habitants (RGPH-3). Cette production assure largement l'autosuffisance alimentaire de notre pays en riz car elle couvre la consommation annuelle de 9.188.200 habitants vivant en zone urbaine.

Notons que les données exploitées dans cette étude sont celles des années passées. Ces données ne traduisent que l'état passé du phénomène concerné. Pour être valables dans une étude actuelle ou une étude de prévision, elles doivent avoir été modélisées pour estimer l'état actuel ou l'état à venir du phénomène. Les zones identifiées et la superficie correspondante auraient certainement changé si les données exploitées ont été modélisées. La preuve en est que les abords immédiats du CeRPA GLAZOUE ont servi à plusieurs reprises aux champs d'expérimentation du NERICA et les rendements ont été satisfaisants (communications orales avec les habitués de la zone). Mais cet endroit est exclu des zones identifiées par les analyses.

Les données exploitées sur les types de sol sont aussi très générales et fournissent moins de précisions sur les informations spatiales et spécifiques liées aux différents types de sol. C'est d'ailleurs pour combler ce déficit d'informations que d'autres recherches plus détaillées ont été effectuées pour conduire à la base de données SOTER (Igué, 2000). Sur les résultats de cette étude, les conséquences de ces manques de précision sont que des sols qui auraient pu être identifiés comme des sols favorables à un système donné ne l'ont pas été et vice versa.

Concernant les images satellites ayant servi à l'établissement de la carte d'occupation du sol, la résolution spatiale (30 m x 30 m) n'a certainement pas permis une observation plus détaillée de la surface terrestre. Des formations marécageuses de petites dimensions auraient échappé à la digitalisation à l'écran et en conséquence, n'ont pas été prises en compte dans les analyses. L'usage des images à grande résolution (2 m x 2 m) telles que les images du satellite QUICK BIRD permettront une assez parfaite précision dans les résultats.

Les courbes de niveau ayant servi à l'établissement de la carte géomorphologique ont été générées avec des intervalles de 20 m à partir de la carte topologique dont l'échelle (1/200000) n'offre pas aussi une excellente précision. Cette distance peut avoir des informations qui n'ont pas été pris en compte aussi dans les analyses. Les courbes de niveau plus serrées que celles exploitées ici donneront aussi des résultats plus précis.

Les données de base de même que celles qui ont été générées ne sont pas d'une excellente précision pour espérer des résultats de précision excellente. Il n'est donc pas possible d'avoir une parfaite coïncidence de ces résultats avec les observations sur le terrain. En effet, malgré que tous les champs de NERICA (13 au total) qui ont été recensés répondent au critère environnemental, deux seulement se situent dans les zones identifiées pour la riziculture. Sept parmi les treize sont installés sur les sols du système pluvial et six sur les sols de bas-fond (Figure 27). En définitive, si certaines zones ont échappé à la sélection à cause de la nature des données liées aux facteurs tels que l'utilisation du sol, le type du sol et l'altitude du sol ; le facteur pluviométrique a réduit considérablement les zones répondant aux trois premiers facteurs. Il suffira donc d'implanter des systèmes d'irrigation pour contourner cette contrainte pluviométrique. Ainsi, l'on pourra exploiter tout le territoire répondant au critère environnemental et pédologique pour la riziculture. Par ailleurs, pour rapprocher la main d'oeuvre des lieux de production, il faudra construire des cités dortoirs près des zones propices identifiées.

6. Conclusion et recommandations 6.1 Conclusion

Le but de cette étude est d'exploiter à l'aide des SIG, les caractéristiques naturelles et humaines des écosystèmes des Communes de DASSA-ZOUME et de GLAZOUE à des fins de mise en valeur optimale du territoire. Grâce aux capacités d'analyse spatiale des SIG, il a été possible d'exploiter les données écologiques traduisant les propriétés intrinsèques du territoire pour cibler les zones propices aux systèmes de riziculture. Il ressort de l'étude que la présence humaine est plus accentuée dans les centres-villes et

dans leurs environnements immédiats. Les espaces aménageables pour les cultures sont bien éloignés des régions de forte concentration humaine. Le critère anthropique n'est donc pas compatible avec le critère écologique, tous deux choisis dans la méthodologie. En effet, à cause de la possibilité de déplacement de l'homme d'un endroit à un autre, le critère anthropique ne doit constituer une contrainte à la mise en valeur des ressources. Pour éviter un déplacement journalier de la main d'oeuvre depuis leur lieu d'habitation au lieu de travail, des cités dortoirs peuvent être construits près des champs de culture.

L'étude révèle que le secteur d'étude dispose des terres réparties sur les deux Communes et leur mise en valeur pour une production rizicole suffira à assurer l'autosuffisance alimentaire en riz de tout le pays. Pour palier aux problèmes de retard ou de précocité ou de manque des pluies, des systèmes d'irrigation doivent être installés pour un contrôle efficace du facteur pluviométrique sur les cultures.

Les résultats permettent de soutenir les objectifs spécifiques définis au début car il a été possible de :

v' Caractériser tout le territoire d'étude suivant les critères prédéfinis,

v' Identifier des zones répondant aux contraintes des systèmes de riziculture,

v' Estimer la production que l'on peut espérer quand ce domaine est mis en valeur dans les conditions requises.

Les limites de l'étude sont de deux ordres : le manque de précision dans les données de base exploitées et la non disponibilité de résultats antérieurs pour servir d'éléments de comparaison. Les forces de la méthodologie adoptée sont aussi de deux ordres :

v' La possibilité d'analyser une grande surface et d'affecter des sols à des systèmes de riziculture en partant des contraintes liées aux facteurs dont dépendent ces systèmes.

v' La mise en place d'une base de données sur les facteurs déterminants précédents et que l'on peut mettre à jour.

6.2 Recommandations

Pour insister sur l'importance des données écologiques dans la gestion intégrée du territoire et de ses ressources, empruntons à GRANT et WILLIAMSON (1999) cette phrase « La disponibilité d'information utile sur le territoire et ses ressources est considérée comme l'un des problèmes clés à résoudre pour gérer efficacement les défis liés au développement durable »

Il est donc impérieux de:

1' mettre en place des banques de données et mettre à jour celles qui existent déjà pour les recherches,

1' constituer des modèles pour estimer l'évolution des divers phénomènes naturels utiles dans les analyses prévisionnelles,

1' former des spécialistes des SIG et de mettre en place des mécanismes et des mesures d'incitation pour faciliter l'usage des SIG aux divers niveaux des processus décisionnels,

1' sensibiliser les décideurs quant aux avantages d'une étude préalable de faisabilité avant la prise de décision concernant une entreprise

1' utiliser des images à grande résolution (2 m x 2 m) telles que les images du satellite QUICK BIRD qui permettront une assez parfaite précision dans les résultats.

7. Références

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote