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Gestion du patrimoine immobilier OPGI de Khenchela

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par Mouadh Boutrid
Centre Universitaire de Khenchela - Licence en mathématique et informatique 2010
  

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III- Un Concept des Domaines :

III-1- Droit :

Dans la sphère juridique, "l'information" est une construction. "Ouvrir une information", c'est préparer la constitution d'un dossier, entamer un long travail de quête de renseignements, de témoignages, c'est extraire un fait de la masse des événements. D'après une étude menée par Gilbert Varetdans des listes bibliographiques parfois très anciennes, ce sens est encore "très vivant, voire toujours prépondérant" dans la langue espagnole, où il désigne un type de publication particulier, "dossiers reproduisant in extenso des pièces ou documents classés dans un ordre raisonné, et qui viennent à l'appui d'une argumentation auprès d'un tribunal."

On notera que le terme "document" possède lui aussi une origine juridique puisqu'il signifie au départ "écrit qui sert de preuve".

 

Dans le langage de tous les jours, le concept "d'information" est naturellement assimilé à l'information de presse. Pourtant les professionnels de l'information cherchent à se distinguer de cette compréhension trop courante. L'analogie entre l'information" en milieu professionnel et l'information au sens journalistique du terme mérite cependant d'être quelque peu précisée.

 

D'une certaine manière la pratique du journaliste peut apparaître comme archétypique en ce qui concerne la production d'informations. Le journaliste a précisément pour tâche d'extraire des événements qui constituent la réalité quotidienne une cohérence qui, mise en forme et commentée, fournit "l'information".

Il est d'ailleurs à noter que, à ses origines, la presse moderne se concevait quasi

exclusivement comme un organe de formation de l'opinion, alors qu'à partir des années 1860-80, industrialisation aidant, elle se présente avant tout comme un vecteur "d'information", pour un large public, déconnecté des intérêts particuliers.

Au passage se forme ainsi la fiction d'une information neutre, objective, dont le journaliste serait le garant, indépendamment de ses opinions ou de celle de son public, dont la distinction est toujours renouvelée, dans les écoles de journalisme et parfois dans la mise en page des publications, entre le "fait" et le commentaire.

Cette distinction a aussi son pendant sur le plan national. Il est fréquent d'opposer la presse d'information anglo-saxonne à la presse d'opinion française. Il peut sembler paradoxal que toute une frange des métiers du traitement de l'information ne se reconnaisse pas dans la figure du journaliste, alors qu'à bien des égards il peut prétendre constituer un modèle dans la production de l'information.

En effet, il est de l'essence de son métier de traduire en information des événements, d'extraire des faits de la réalité courante et de les porter à la connaissance d'autrui. Il est donc de ce point de vue un fournisseur essentiel de cette matière première qu'est l'information. Cependant cette information doit faire l'objet d'une formalisation adaptée. C'est le rôle du journal par rapport à la dépêche.

Lorsque le professionnel de l'information se situe dans une perspective de collecte, d'harmonisation, d'agencement, de description, de commentaire d'une matière première, il est effectivement en aval des métiers du journalisme proprement dit.

En revanche, il peut être amené lui-même à collecter les faits et les mettre en forme, comme dans le cas de l'activité de veille, et/ou à formaliser des informations. Dans les deux cas, les techniques qu'il emploie sont en grande partie similaires à celles employées par le journaliste (par exemple les techniques de recoupement de la veille, et les techniques rédactionnelles dans le domaine de la diffusion de l'information). En fait, la grande différence entre les deux acteurs est que la sphère du journalisme est parfaitement identifiée, depuis longtemps à travers un produit qui est le média "presse", alors que les produits issus du traitement de l'information sont multiples (journaux d'entreprise, revues de presse, dossiers, synthèses, banques de données, rapports d'étonnement, produits de la veille stratégiques, etc.) et échappent souvent encore à une pure logique de marché.

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