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Le "système jatropha" pour l'écodevellopement au sahel.

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par Abdoul Karim ALPHA GADO
Université SENGHOR d'Alexandrie - Master de développement spécialité gestion de l'environnement 2011
  

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2.2 Des expériences sahéliennes en développement agricole

Un projet de développement agricole au sahel gagnerait des avantages considérables si en amont de sa mise en oeuvre il s'inspirait d'un condensé d'expériences disponibles à travers une évaluation d'un expert en agriculture sahélienne. C'est dans cet ordre d'idées que le besoin d'exploiter une catégorie d'oeuvre traitant de l'évolution des principales cultures industrielles d'oléagineuses en milieu sahélien nous a paru opportun. Ce sont les filières de l'arachide et celle du coton. Dans ce sens, le livre de Jacques GIRI intitulé le Sahel demain : catastrophe ou renaissance ?, paru aux éditions Karthala en novembre 1983 offre des repères convaincants. Cet agronome de formation et ancien fonctionnaire du ministère français de la coopération à présenter des arguments hautement valables pour des projets de culture de rente. En effet même si le titre annonce un désastre sur le plan environnemental, fruit d'une succession de calamités surtout climatiques, il n'en démontre pas moins un potentiel assez inexploité de ressources surtout en terres agricoles mais aussi en eaux souterraines. Mais cette évidence est tout aussi relative et le spécialiste développe fortement les nuances. En effet l'espace même s'il existe ne revêt plus le même intérêt et n'assure plus la même stabilité. Donc d'une manière générale tout projet agricole devra tenir compte des disparités entre les terroirs. Tant qu'il s'agit de terres marginales, de plateaux érodés, ou de vastes étendues sableuses, le mode d'exploitation extensif peut s'y accommoder avec la seule obligation de prévoir des espèces non appétées c'est à dire qui ne peuvent être broutées (cas de notre jatropha). Par contre il faudrait sur la base de cette expertise fortement déconseiller l'intensification des cultures de Jatropha curcas à visée industrielle dans les zones soudaniennes des pays sahéliens qui doivent surtout être réservées surtout à des productions alimentaires qui elle ne sont pas idoines pour les terres érodées. Notre avis est que ce livre insiste plutôt sur le capital espoir que représentent les paramètres intimes de l'environnement sahélien. Et voilà ce dont justement nous avons besoin ; un cadre à première vue hostile pour toute exploitation agricole mais dont les potentialités ne se révèlent que pour des filières particulières. Ainsi l'obstacle se transforme en atout. Aussi pour nous convaincre de la faisabilité des cultures industrielles dans notre sahel, Jacques GIRI développe l'argument selon lequel le succès des cultures de coton au Mali, au Burkina Faso et au Tchad a pour raison essentielle le fait que cette filière ne posait aucun obstacle aux spéculations alimentaires de base des sahéliens à savoir le Mil, le Sorgho et le Mals. A coté de toutes ces productions une autre a même eu le privilège de s'imposer et de prospérer.

9 Www.eadi.org/gc2005/confweb/papersps/Issa_Martin_Bikienga2.pdf (consulté le 11 avril 2011).

En effet l'autre exemple pris par notre auteur est la production d'arachide qui fut intensifiée par la colonisation pour alimenter les marchés de la métropole en huile de très haute qualité et le cas du plus gros producteur, le Sénégal est assez illustratif. Sa production passera de 266 tonnes de graines exportées en 1841 à 3000 tonnes en 1853 et bien évidement cet essor fulgurant de cette culture va se poursuivre tout au long du 20ème siècle prouvant par là, la capacité de développement en termes de spéculations à fort potentiel industriel. Ces chiffres qui datent du milieu du 19ième siècle ont le mérite de prouver l'existence d'une vieille tradition des cultures de rente au Sahel. Notre expert poursuit en se basant sur ces succès qui ont longtemps fait le bonheur des marchés internationaux que pour les cas d'échecs rencontrés dans la réalisation de l'autosuffisance alimentaire qu'il y' a eu des "réponses inadaptées à un environnement difficile ". Et c'est justement ce point que nous souhaitons corriger.

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