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Le "système jatropha" pour l'écodevellopement au sahel.

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par Abdoul Karim ALPHA GADO
Université SENGHOR d'Alexandrie - Master de développement spécialité gestion de l'environnement 2011
  

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4.2.5 Exemple de réussite de projet jatropha en zone désertique : cas d'un projet égyptien

- Justification et contexte :

Traitant des opportunités du développement de cultures de jatropha curcas au Sahel, il nous est primordial de nous rassurer davantage de la faisabilité de tels projets au vu des particularités climatiques de cette région de l'Afrique. En grande partie le Sahel reste célèbre pour ses grandes chaleurs elles-mêmes conséquences de l'aridité ambiante. Même si notre zone d'étude est à proprement parlé en grande partie `'semi-aride» avec une pluviométrie caractéristique se situant généralement entre 200 et 700 mm de pluie par an, la grande irrégularité de ces dernières (une autre caractéristique fondamentale du Sahel), la prédominance des sécheresses qui en découle et la progression du Sahara sur le Sahel, nous obligent à entrevoir de faire face à quelques milieux totalement arides. On peut même envisager que les zones les plus `'sèches» du Sahel doivent en être les plus prioritaires dans le cadre d'intensifications de cultures de jatropha curcas à des fins énergétiques. Ceci permettrait de dissiper l'inquiétude légitime de compétition d'avec les filières alimentaires sur les terres arables. C'est sürement en visant la mise en valeur des vastes terres incultes, que de nombreux égyptiens, promoteurs de projets agricoles se sont spécifiquement intéressés à développer le pourghère. Quand cette ambition rencontre celles d'investisseurs étrangers assurés de disposer de la totalité des graines produites exportables en direction de leurs pays, les projets jatropha ne peuvent que proliférer. En effet contrairement à tous les pays du Sahel, L'Etat Egyptien subventionne fortement le prix des carburants de base. Ce qui fait qu'actuellement et malgré les difficultés économiques que connait l'Egypte le litre du gasoil coüte 1,10 Livre Egyptienne ce qui fait à peine 100FCFA. Sachant que l'on a besoin d'au moins 4 Kg de graines (autour de 5kg parfois) de jatropha pour produire un litre de biodiesel, on peut rapidement conclure que l'huile de jatropha qui commence à s'imposer sur le marché des hydrocarbures au Mali et au Burkina n'est pas prête d'avoir la même destinée en Egypte.

Par ailleurs, les égyptiens ayant une grande expérience en développement agricole des zones désertiques, de part le grand nombre de savants formés aux Etats-Unis dans ce domaine, la filière jatropha a quand même connu un essor fulgurant en Egypte. Pour preuve le GEXSI dans son étude parue en 2008 sur le sujet faisait cas de plusieurs sites pilotes disséminés un peu partout dans le désert égyptien dont beaucoup étaient sous la direction d'entités gouvernementales. Dans cette lancée, et selon cette même source le gouvernorat de Louxor (haute Egypte) comptait déjà une exploitation de jatropha curcas estimée à près de 140 hectares. C'est justement ce projet que nous choisissons de commenter en vue d'y relever quelques originalités que le Sahel pourrait lui envier.

Selon le SWERI (Soils, Water and Environnement Research Institute ) la République Arabe d'Egypte est à près de 95% désertique d'oü les immenses missions assignées à son ministère de tutelle dit de l'Agriculture et de la Réhabilitation des Terres. Du nombre de ses plusieurs chantiers de récupération des sols, on remarque qu'une place de choix est faite à un projet jatropha qui débutait en 2003. Ce projet réunit en dehors de la structure principale précédemment citée, le ministère d'Etat chargé des affaires environnementales (MSEA), l'équipe de Recherche de l'ARC (Agricultural Research Center) et

de l'aide financière de l'USAID qui est l'organisme d'aide au développement du gouvernement des Etats Unis. Principalement l'idée directrice consistait a choisir un site a Louxor pour y démontrer la faisabilité de la réutilisation des eaux traitées dans l'agriculture. Pour s'y faire les chercheurs avaient souhaité que le choix se porte sur une espèce non comestible reconnue pour ses vertus de reboisement des zones arides. Le site initial fut installé a proximité de la station d'épuration locale. L'eau est pompée directement a partir d'une lagune de l'usine qui traitait les eaux domestiques de la ville. Notons a ce niveau que le contexte de l'agriculture égyptienne est aussi marqué par une inadéquation prononcée entre les planifications de production et la réalité des ressources en eau. En effet il ne faut surtout pas se tromper a réfléchir en surestimant les capacités du Nil a arroser les champs des égyptiens. La vastitude du territoire (997 730 km2), une démographie très soutenue de plus de 80 000 000 millions d'habitants et l'extrême faiblesse des pluies sur l'ensemble du territoire (il ne pleut presque jamais a ASSOUAN, et très peu au Caire par exemple) obligent les décideurs politiques et les promoteurs de projets agricoles a se rabattre sur le fort potentiel des eaux usées domestiques. Après la conjonction des éléments favorables cités et le succès des premiers hectares de jatropha curcas l'idée fut retenue d'y associer un investisseur allemand qui a proposé de préfinancer un lot de 100 hectares avec la garantie de disposer de 60% des récoltes dès la deuxième année.

- Dénomination du projet : LA CULTURE DU JATROPHA A LOUXOR AVEC DES EAUX USEES TRAITEES.

- Responsable du projet : Dr. Imam El Gamassy, Professeur d'agroéconomie Agricultural Research Center (ARC), Cairo, Egypt. .

- Publication de la dernière étude: Septembre 2008.

- Objectif global du projet : Démontrer la Faisabilité de cultures intensives de jatropha curcas en

plein désert par utilisation des eaux usées traitées. - Objectifs spécifiques :

* Procéder a une analyse financière détaillée sur la culture du jatropha comme un projet d'investissement.

*Conclure un partenariat avec un investisseur étranger afin de prendre la relève des financements et de multiplier l'exemple.

- Principales réalisations du projet :

* L'an 2 du projet il a été produit près de 600 kg par hectare ce qui a permis de fournir 60 tonnes pour l'ensemble des 100 hectares.

*L'exploitation passa en 2005 de 100 hectares a 140 hectares et en 2008 c'est près de 400 tonnes qui furent récoltées.

*Mise a vente de 70 tonnes de semences sur le marché locale a raison de 10 Livres Egyptiennes le KG.

* Spécialisation dans la labellisation des semences de qualité.

* Renforcement des capacités de nombreuses structures entrant dans le domaine.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand