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Utilisation de la télédetection et des SIG dans la gestion durable des aires protégées : cas des forets classees de Dogo-Ketou au Bénin

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par Folohouncho Bibiane ENONZAN
RECTAS Obafemi Awolowo University Campus - Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) 2010
  

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ABSTRACT

The frantic search for fuel wood and its derivatives, the invasion of forests by the people of Hollis and Mahi, the development of char are all factors that contribute to the degradation of classifieds forests Dogo-Kétou.

This study is part of the evaluation of the dynamics of forest land classified Dogo-Kétou in the Republic of Benin to contribute to the recovery of these forests. Remote sensing techniques fused with Digital Terrain Model (DTM), in the Geographic Information Systems (GIS) have been the methodology used. The various processes have achieved the maps of land for forests from 1986 to 2000, the slope map and detect changes from 1986 to 2000. For sustainable management of forests areas favorable for agroforestry and sites that promote the use of improved charcoal kilns (a common phenomenon in these forests) have been proposed. The development and management of protected areas is one way to ensure the conservation of natural resources, it is necessary that the forest resource managers have knowledge of the various possibilities of remote sensing and GIS to identify adequate means for the restoration of forests.

Keywords : Classified forests, sustainable management, protected areas, remote sensing, Geographic Information Systems (GIS)

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE

1.1-Introduction

L'importance des forêts est incontestable dans les pays du monde entier dans la mesure elle intervient comme ressource alimentaire et protectrice, comme habitat, comme
pourvoyeur de papier, de matériaux de construction et de combustion ainsi que des plantes
médicinales. Elle constitue un maillon clé entre l'atmosphère, la géosphère et l'hydrosphère
(CCT, 2008).

Comme la plupart des pays au sud du Sahara, le Bénin s'est doté depuis Août 1938 d'un service des Eaux et Forêts pour gérer au mieux le patrimoine forestier national. Cette administration était régie par un décret du 04 Juillet 1935 fixant le régime forestier de l'Afrique Occidentale Francophone, et de 1935 à 1990, elle a connu plusieurs modifications suivant le contexte politique et socio-économique du pays. C'est ainsi que depuis 1993, le pays dispose d'une politique forestière participative assortie d'un programme d'actions prioritaires de développement du secteur forestier.

L'objectif d'une telle politique, est la conservation, la gestion participative et rationnelle des ressources forestières afin d'assurer la pérennité du patrimoine écologique national. Il s'agit de garantir une production durable des biens et services pour le bénéfice des générations actuelles sans compromettre ceux des générations futures et à travers une responsabilisation accrue de tous les acteurs (populations riveraines et pouvoir public).

Au Bénin, environ 65% du territoire sont couverts par une végétation arbustive et arborée, fortement dégradée. Seulement environ 200.000 ha peuvent être considérés comme formations climaciques sur les 2,7 millions ha (24% de l'ensemble du territoire) que constituent les domaines classés : les forêts classées (1,3 million d'ha), les parcs nationaux (0,777 millions d'ha), les zones cynégétiques, (0,58 millions d'ha) et les périmètres de reboisement (0,042 millions d'ha).

Des superficies considérables de ces zones dites classées sont soumises à une dégradation continue sous les effets conjugués des actions anthropiques et climatiques. Ainsi l'agriculture itinérante, l'élevage extensif caractérisé par la transhumance avec pour corollaire le surpâturage, les feux de brousse et l'exploitation anarchique du bois, dégradent dangereusement les écosystèmes forestiers. Le taux de recul de la couverture forestière est estimé à environ 70.000 ha par an (Etudes FAO Foréts, 2000) et représente l'un des plus forts taux de la région.

Dans le méme temps au niveau du domaine protégé de l'Etat, le ruissellement s'intensifie sur les sols dénudés, l'érosion s'accélère. Les nappes d'eau, les sources et les puits sont de plus en plus mal alimentés et l'envahissement des retenues artificielles et des lacs devient préoccupant. La productivité des terres longtemps, soumise à une exploitation sans restitution de matières organiques diminue pendant que la pression démographique s'accentue.

L'Inspection Forestière (IF), la structure déconcentrée de la Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN), est chargée de la mise en oeuvre des stratégies de contrôle et de gestion durable des forêts, de la faune et autres ressources naturelles inféodées aux forêts, ainsi que la restauration et la conservation des zones dégradées. Cette structure dans le département de l'Ouémé et du Plateau est installée à Porto-Novo et gère un nombre relativement important d'aires protégées. Plusieurs actions sont menées pour protéger et conserver les ressources forestières, cependant, le problème de maîtrise et de contrôle de l'espace forestier et de ses ressources demeure toujours un facteur hypothéquant le processus d'une gestion soutenue du domaine classé. Un bon aménagement de ces aires protégées nécessite assez de moyens que malheureusement, l'Etat n'a pas toujours la possibilité de mettre à la disposition des acteurs d'où leurs prises en compte par des projets et programmes spécifiques.

Par conséquent, la plupart des forêts sur lesquelles aucune information n'est disponible actuellement sont celles qui ne sont pas prises en compte par les projets.

Compte tenu des différentes difficultés observées dans le processus de gestion de ces aires protégées et des avantages qu'offrent les nouvelles technologies spatiales dans ce domaine, nous avons orienté notre recherche sur le thème :» Utilisation de la Télédétection et des SIG dans la gestion durable des aires protégées : cas des forêts classées de Dogo-Kétou au Bénin `'.

Qu'entend-t-on alors par Télédétection et Systèmes d'Information Géographique ?

Quelle est leur contribution dans la gestion durable des forêts classées de Dogo-Kétou ? Ce sont là des questions auxquelles nous essayerons de donner des réponses significatives dans le développement de cette étude.

1.2- Contexte 1.2.1- Historique

Au cours de la période précoloniale, les forêts étaient gérées par les autorités traditionnelles. Certaines ont été par la suite classées par l'Administration Coloniale, souvent sans compensation significative pour les populations. Leurs droits d'usage étaient surtout limités au ramassage du bois mort, à la coupe de paille et à la cueillette des fruits.

Au début de leur classement, ces forêts ont bénéficié des mesures de protection strictes. Mais, du fait de la faiblesse des moyens humains et matériels de l'Administration Forestière, l'accroissement démographique et la pauvreté généralisée des populations à la recherche de meilleures conditions de vie ; les foréts ont été prises d'assaut. Elles sont constamment soumises aux actions anthropiques telles que : les feux de brousse, l'exploitation illégale de bois, la culture itinérante sur brülis, le pâturage, le braconnage, etc., au point où aujourd'hui, elles se trouvent dans un état de dégradation très inquiétant.

L'ampleur du phénomène a entraîné la prise de conscience de l'Etat Béninois qui justifie l'option de la nouvelle politique forestière de gestion durable, mettant l'accent sur la participation des communautés riveraines, seule gage de garantie de la pérennité du patrimoine écologique national et de la satisfaction des besoins en produits et services forestiers des générations présentes et futures.

Cette option est traduite dans les faits par :

· l'élaboration et l'adoption du Plan d'Action Environnemental en juin 1993 ;

· la promulgation de la loi 93-009 portant Régime des Forêts en République du Bénin en juillet 1993 ;

· l'adoption d'une nouvelle politique forestière en novembre 1994 ;

· la prise du décret d'application 96-271 du 2 juillet 1996 de la loi précitée ;

· l'élaboration et la mise en oeuvre de plans d'aménagement participatif des forêts depuis 1996 ;

· l'élaboration et la mise en oeuvre de plans d'aménagement des Aires Protégées depuis 2002 ;

· la promulgation de la Loi 2002/16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune au Bénin.

La première expérience en matière de gestion participative des forêts remonte dans les années
90, avec l'appui du Projet de Gestion des Ressources Naturelles (PGRN). Elle s'est

matérialisée par l'élaboration du tout premier Plan de Gestion Participative des Forêts Classées de Tchaourou et Toui-Kilibo. Le concept a été ensuite développé notamment pour les foréts classées de l'Ouémé Supérieur, de N'Dali, de la Sota, de Goungoun, de Goroubi, de Pénéssoulou et de Bassila. Dans les années 2000 les forêts classées d'Agoua, des Monts Kouffé et de Wari-Maro ont aussi bénéficié de leur plan d'aménagement participatif avec la prise en compte de la dimension décentralisation, devenue effective depuis 2003. Le concept de gestion participative forestière a été aussi introduit dans l'aménagement des plantations domaniales par l'Office National du Bois (ONAB) qui permet aujourd'hui aux Collectivités Territoriales Décentralisées, communautés locales, secteur privé et à l'administration forestière de co-gérer ces plantations à travers l'élaboration et la mise en oeuvre de plans d'aménagement de ces foréts plantées.

Le processus d'aménagement des Forêts Classées Dogo-Kétou a été initié par le VAF/PGRN en 1997 et a permis de conduire des actions test avec les communautés locales jusqu'à la clôture du projet en juin 1999. La limitation des activités au strict minimum dans la période de préparation du PGFTR, c'est-à-dire de 2000 à 2003 correspondant au démarrage effectif de ce programme, explique la trop longue durée de préparation du PAPF FC/DK. A partir de l'année 2003, le PGFTR a pris le relais et appuie depuis lors les communautés villageoises et la commune de Kétou dans l'aménagement de ces foréts.

1.2.2- Cadre juridique et institutionnel de la gestion des ressources forestières 1.2.2.1- Politique forestière nationale

Depuis 1994, le Bénin dispose d'une politique forestière assortie d'un programme d'actions prioritaires de développement du secteur forestier. L'objectif global de la politique forestière nationale est de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations du Bénin en favorisant le développement durable et une gestion rationnelle de ces ressources naturelles.

Les grandes orientations et priorités de cette politique forestière se présentent comme

suit :

· promotion de l'adhésion des populations à la gestion des ressources forestières et au développement des communautés à la base ;

· gestion rationnelle des ressources forestières afin de garantir la pérennité du patrimoine forestier ;

· conservation du patrimoine forestier et protection des ressources fauniques ;

· renforcement du cadre institutionnel et réorganisation du service forestier.

Ces orientations impliquent:

· une intégration des populations dans la gestion des ressources forestières pour la lutte contre la pauvreté, le développement de la foresterie rurale, la création d'activités génératrices de revenus, l'implication de la femme et la promotion de l'agroforesterie ;

· l'élaboration et la mise en oeuvre des plans d'aménagement des foréts pour une exploitation rationnelle des ressources et une meilleure valorisation des produits forestiers ;

· la promotion du secteur privé au développement des ressources forestières ;

· la conservation et la protection des ressources forestières par le maintien d'un taux optimal de couverture forestière permanente, protection et développement des aires protégées, contribution à la mise en oeuvre d'une politique d'aménagement du territoire et de planification de l'espace rural ;

· le renforcement des capacités d'intervention du service forestier pour une meilleure intégration de la politique du développement rural ;

· le respect des textes législatifs du secteur ;

· la mobilisation des moyens financiers nécessaires au développement du secteur forestier, et ;

· la création d'un cadre de concertation intersectoriel, la promotion de la participation des ONG et autres structures d'appui au monde rural.

Les axes stratégiques d'intervention pour le développement du Secteur sont :

· assurer le maintien des diverses fonctions environnementales, économiques et sociales des peuplements forestiers ;

· promouvoir de nouvelles filières de valorisation économique des ressources forestières ;

· rechercher l'efficience dans la gestion du domaine classé de l'Etat ;

· stabiliser la superficie forestière classée par le contrôle de son occupation ;

· élargir la base d'approvisionnement du marché en bois d'oeuvre ;

· assurer un développement durable de la filière bois d'oeuvre ;

· mieux exercer le contrôle sur la gestion des ressources par la responsabilisation des acteurs non gouvernementaux ;

· contribuer à la promotion de la foresterie urbaine pour améliorer l'environnement urbain ;


· renforcer les capacités institutionnelles des différents acteurs non étatiques.

Afin de permettre à l'administration forestière d'assurer au mieux ces nouvelles fonctions, celle-ci a fait l'objet de profondes réformes en vue du renforcement de ses capacités. Au nombre de ces réformes, on peut citer :

· le nouvel ancrage de l'administration forestière au MEPN ;

· le passage de la Direction des Forêts et Ressources Naturelles (DFRN) à la Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN).

1.2.2.2- Mission et structure de la DGFRN

Conformément au Décret n° 2006-460 du 07 septembre 2006 portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature, la Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN) a pour mission d'assurer la gestion durable et rationnelle des ressources naturelles. A ce titre, elle est chargée de :

· l'élaboration des politiques et stratégies de l'Etat en matière de gestion durable des forêts, de la faune et des ressources naturelles ainsi que de la conservation des zones sensibles et de la restauration des sites dégradés ;

· le suivi de la mise en oeuvre de la politique, des stratégies, des plans et de la réglementation en vigueur ;

· la coordination du secteur forestier ;

· la coordination des projets et programmes du secteur forestier ;

· l'élaboration des stratégies et plans de valorisation des ressources naturelles ;

· l'élaboration des stratégies et plans de protection contre toutes les formes de dégradation des écosystèmes forestiers et de leurs ressources naturelles ;

· l'élaboration des instruments de gestion forestière ;

· la promotion de la recherche en vue d'une gestion durable des ressources naturelles ;

· la gestion et le suivi des conventions internationales relatives à la protection des écosystèmes forestiers et des ressources forestières et fauniques ;

· l'animation des points focaux nationaux en matière de gestion des ressources naturelles ;


· l'initiation et la participation à l'élaboration des textes législatifs et règlementaires dans les domaines de compétence du Ministère ;

· la constitution et le suivi du domaine forestier de l'Etat ;

· la mobilisation du financement durable pour le secteur forestier ;

· l'appui aux Directions Départementales de l'Environnement et de la Protection de la Nature (DDEPN) dans la mise en oeuvre de leurs compétences relatives à la protection et à la gestion durable des forêts et ressources naturelles.

Pour accomplir sa mission, la Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN) est organisée au niveau central de la manière suivante :

· une Direction des Politiques, du Suivi et du Contrôle de l'Exploitation Forestière (DPCEF) ;

· une Direction de la Conservation et de la Promotion des Ressources Naturelles (DCPRN) ;

· une Direction des Services de l'Intendance (DSI).

Au niveau départemental, la DGFRN est représentée par des services déconcentrés dénommés Inspections Forestières (I.F) chargées de la mise en oeuvre des politiques et stratégies du sous secteur forestier.

Le cadre institutionnel de cogestion des forêts classées de Dogo-Kétou par l'administration forestière se présente comme suit :

Direction des Politiques, du
Suivi et du Contrôle de
l'Exploitation Forestière
(DPCEF)

Unités
d'Aménagement
(UA)

Cellule Technique
d'Aménagement Forestier
(CTAF)

Direction Générale des Forêts et Ressources Naturelles (DGFRN)

Sections Communales
de l'Environnement et
de la Protection de la

Nature (SCEPN)

Cantonnement
Forestier

Postes
Environnementaux
et Forestiers (PEF)

Direction de la Conservation et
de la Promotion des Ressources
Naturelles (DCPRN)

Inspection Forestière (I.F)

Sections
Communales de
l'Environnement et
de la Protection de
la Nature (SCEPN)

Cantonnement
Forestier

Postes
Environnementaux
et Forestiers (PEF)

Direction des Services de
l'Intendance (DSI)

Figure 1: Cadre institutionnel de cogestion des forêts classées de Dogo-Kétou au niveau de
l'administration forestière

Au niveau des communes et de certains arrondissements et villages, se trouvent les Cantonnements Forestiers, les Sections Communales de l'Environnement et de la Protection de la Nature et les Postes Environnementaux et Forestiers.

Par ailleurs, pour mener à bien certaines actions spécifiques, la Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles s'est dotée d'un certain nombre de projets ou programmes à autonomie de gestion.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams