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Structure des peuplements de la subéraie tunisienne:situation actuelle et devenir d'un écosystème.

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par Jdaidi Nouri
Faculté des sciences de Tunis - Master  2009
  

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4.2. Dynamique de l'écosystème chêne-liège en Kroumirie

Introduction

La dynamique de peuplements forestiers est liée à l'état pédologique (structure, PH, humidité, nature du sol, etc.), climatiques (température, pluviométrie), orographiques (altitude, pente et exposition), anthropiques (Homme, animaux domestiques et sauvages).

Selon Hasnaoui (2004), les facteurs de perturbations entraînent des modifications profondes du micro - climat au niveau de la trouée (rayonnement important, hygrométrie plus faible, etc.).

Cette nouvelle situation provoque l'installation d'une nouvelle dynamique de végétation.

Le manque de données écologiques pour les périodes 1995 et 2005, ainsi que la grande diversité entre les données dendrométriques actuelles et celles existant dans les deux inventaires, rendent l'établissement d'un modèle d'évolution écologique de l'écosystème de chêne-liège en Kroumirie (évolution de chaque classe de diamètre en fonction des facteurs de perturbations et en fonction du temps) difficile.

Le présent travail nous a permis de dresser l'évolution de la subéraie en Kroumirie durant la période 1983 - 2008, en nous basant sur des données dendrométriques et écologiques.

4.2.1. Dynamique de la subéraie de la Kroumirie en fonction des facteurs du milieu

Dans cette partie, nous avons dressé l'évolution de la densité et de la structure diamétrique de la subéraie en fonction des facteurs du milieu, en utilisant les moyennes de chaque classe de diamètre trouvées à partir des données de Hasnaoui (1992) comme base de référence pour l'état 1983 et de nos données (2008).

Les données des Inventaires ne sont pas prises en considération à cause de l'absence de la classe D1 (régénération) et l'absence des données concernant les facteurs du milieu.

Nous avons déterminé le degré d'évolution (régression ou progression) et le rythme moyen annuel de croissance de chaque classe de diamètres par la méthode des inventaires périodiques.

4.2.1.1. Evolution de la densité et de la structure diamétrique de la subéraie en fonction de l'altitude.

Les résultats des analyses de variance de l'effet de l'altitude sur la densité et la structure diamétrique (1983) sont consignés dans le tableau 24.

Tableau 24 : Résultats de l'analyse de la variance des effets de l'altitude sur la densité et la structure diamétrique (1983)

Classes de diamètre

Fobs

P>F

Sign

D1

5,79

0,001

***

D2

5,08

0,001

***

D3

2,75

0,05

*

D4

0,96

0,48

Ns

D5

0,71

0,54

Ns

Différence significative à : *  0,5% ; ***  0,1%

D'après le tableau 24, il existe un effet très hautement significatif (P<0,001) pour les classes de diamètres (D1 et D2) et un autre significatif (P<0,05) pour les arbres de classes de diamètres D3. Les résultats de variance sont significatifs pour les autres classes D4 et D5.

Pour étudier l'évolution de la densité et la structure diamétrique de la subéraie en fonction des classes d'altitudes, nous avons effectués une étude comparative des moyennes entre les différentes classes de diamètres durant la période 1983 et 2008, les résultats de l'évolution sont rapportés par le tableau 25 et la figure 22.

Tableau 25: Résultats de l'évolution de la densité et de la structure diamétrique

du chêne-liège en fonction de l'altitude durant la période (1983-2008)

 

Classe de diamètre

1983

2008

Différence

Rythme moy / an

N / ha

N / ha

N / ha

N / ha

Basse altitude

D1

453

75

- 378

- 15,75

D2

09

05

- 4

- 0,16

D3

07

03

-4

- 0,16

Moyenne altitude

D1

525

160

- 365

- 15,20

D2

15

13

- 2

- 0,08

D3

16

16

0

0

Haute altitude

D1

650

295

- 355

- 14,79

D2

27

17

- 10

- 0,41

D3

23

21

- 2

- 0,08

La lecture du tableau 25 montre que le stade semis (D1) a subi une régression importante avec les différentes classes d'altitudes, soit 378 individus/ha (basse altitude), 365 individus/ha (moyenne altitude) et 355 individus/ha (haute altitude).

Leur rythme moyen annuel varie de 15,75 individus/ha/an (basse altitude) à 15,20 individus/ha/an (moyenne altitude) et à 14,79 individus/ha/an (haute altitude).

La régression des classes D2 et D3 est très faible par rapport à la classe précédente, leurs rythmes moyens annuels de régressions varient avec les classes d'altitudes (respectivement 0,16 individus/ha/an (D2 et D3) à une basse altitude, 0,08 et 0 individus/ha/an (D2 et D3) à une moyenne altitude et 0,41 et 0,08 individus/ha/an (D2 et D3) à haute altitude).

La figure 22, représentant l'évolution de la densité de chêne-liège en fonction de l'altitude durant la période 1983 à 2008 montre:

- que la classe D1, correspondant aux semis ou régénération du chêne-liège est toujours mieux représentée que les classes D2 et D3, et ce quelles que soient la frange d'altitude et l'année d'observation.

- que l'effectif des semis rencontré en 1983 est, de loin, supérieur à celui comptabilisé en 2008.

- que le passage de la classe D1 à la classe D2 de diamètres est caractérisé par une chute brutale d'effectifs qui s'approchent de zéro et ce quelles que soient la frange d'altitude et l'année d'observation.

- que les effectifs des classes D2 et D3 sont très rapprochés en 1983 et 2008 et à toutes altitudes.

Il ressort de ces constats que la germination et l'installation des semis sont parfaitement possibles quoiqu'avec des effectifs hétérogènes d'une période à une autre et d'une frange d'altitude à une autre, avec un écart maximum entre les semis des stations alticoles (C3) de 1983 et ceux des stations de basses altitudes en 2008 (respectivement 650 individus/ha et 80 individus/ha).

Les classes D2 et D3 sont très peu représentées dénotant de difficultés de croissance rencontrés par les plantes et dont les causes sont multiples (Hasnaoui, 1992 et 1998).

Figure 22: Evolution de la densité et de la structure diamétrique de chêne-liège en fonction de l'altitude (C1, et C3)

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