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Perspectives régionales de création d'un marché financier

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par Emmanuel KABWE TSHIAMALA
Université catholique du Congo - Licencié agrégé en économie et développement 2011
  

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INTRODUCTION GENERALE

I. PROBLEMATIQUE

Au cours de l'année 1999 et jusqu'en octobre 2000, les acteurs des marchés financiers européens ont montré leur incapacité à se mettre d'accord sur une plate-forme boursière commune. Ils annoncèrent dans un ordre dispersé des projets de fusions concurrents, et se livrèrent même à des batailles boursières entre bourses ! Le 20 mars 2000, les bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam annonçaient officiellement leur projet de fusion Euronext. Cinq semaines plus tard, le 3 mai 2000, les membres du London Stock Exchange et la bourse de Francfort révélaient leur prochaine fusion dans une société commune dénommée « iX », marginalisant ainsi la place de Paris et le projet Euronext. Le 28 août 2000, le groupe Suédois OM Gruppen, qui contrôle la bourse de Stockholm, lançait une OPA hostile sur la bourse de Londres, ce qui eut pour conséquence de faire échouer le projet iX.

Néanmoins, et malgré les turbulences, l'an 2000 fera date dans l'histoire de la construction boursière européenne. Le 22 septembre 2000, la fusion annoncée en mars se déroulait comme prévu entre les bourses de paris, Bruxelles et Amsterdam, donnant naissance à Euronext qui est la première fusion réussie de bourses nationales indépendantes.

Le marché des valeurs mobilières ou marché financier est le lieu de rencontre entre une offre et une demande de capitaux à long terme, dont le support est une valeur mobilière : action, obligation ou autre titre financier. Le fait que les droits acquis par les apporteurs de capitaux soient représentés par des valeurs mobilières distingue le marché financier des autres marchés de capitaux. Ce marché est ouvert à toutes les catégories d'agents économiques.

Le marché financier répond à un triple objectif :

Substituer aux contraintes réglementaires une régulation par le marché ;

Créer un marché unifié de capitaux, accessible à tous les agents économiques ;

Moderniser et créer de nouveaux instruments financiers.

- Le marché unifié des capitaux du jour le jour au très long terme s'articule autour des composantes à court et moyen terme : le marché monétaire et long terme, le marché des valeurs mobilières.

- Le marché monétaire est formé d'un marché réservé aux établissements de crédit, le marché interbancaire, et d'un marché ouvert à tous les opérateurs, le marché des titres de créances négociables ;

- Le marché des valeurs mobilières regroupe le marché des actions, des obligations dont l'échéance est généralement supérieure à 7 ans et des nouveaux titres. Les marchés dérivés permettent la gestion des risques de taux, de change et de marché.

Les marchés financiers ont connu une profonde mutation au cours des vingt-cinq dernières années. La déréglementation, l'explosion des innovations techniques et financières, la mondialisation ont radicalement transformé les marchés de capitaux et redistribué les rôles entre les agents économiques.

L'appel aux marchés de capitaux est l'une des alternatives de financement des entreprises. Le moyen de financement privilégié des entreprises est le financement interne, mais l'autofinancement n'est généralement pas suffisant pour couvrir tous les besoins de financement des entreprises.

Pour réaliser leur équilibre financier, les entreprises doivent alors recourir au financement externe : l'endettement bancaire ou le financement par les marchés de capitaux (émission des titres de créances négociables et de valeurs mobilières). De même, l'achat de valeurs mobilières est l'un des placements possibles de l'épargne. L'évolution du taux d'épargne et de la rentabilité comparée des placements alternatifs, tels que l'immobilier, les produits d'assurance, ou l'épargne liquide, influence la demande de titres.

La fonction de financement du marché financier à l'économie peut être appréciée par la comparaison entre les ressources collectées sur le marché, ce qui correspond aux émissions d'actions et d'obligations et autres valeurs mobilières et un indicateur économique global : le produit intérieur brut (PIB) ou la formation brute du capital fixe.

Le ratio d'émissions de valeurs mobilières sur le PIB permet de comparer les ressources collectées sur le marché financier et la production. L'augmentation de ce radio signifie que, pour un montant donné de production, l'émission correspondante de titres s'accroit. Ce ratio est un indicateur du degré de financiarisation de l'économie.

L'évolution de ce ratio traduit un changement structurel dans le comportement financier des agents économiques, le passage d'une économie d'endettement à une économie de marché.

L'Afrique connaît depuis un certain temps des mutations dans les domaines d'intégration économique régionale. Ces organisations régionales influencent et restructurent d'une manière profonde les économies des pays membres. Sur le plan financier, l'Afrique connaît des bourses nationales à caractère international et local. L'Union Economique et Monétaire de l'Ouest Africain (U.E.M.O.A) a mis en place un marché financier régional dénommé : la bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) depuis le 17 décembre 1993. Cette bourse a commencé à fonctionner le 16 septembre 1998, date de sa première séance de cotation. On peut retenir que l'objectif principal de la BRVM reste et demeure la consolidation de l'intégration économique régionale. Elle s'inscrit déjà dans l'histoire des marchés financiers africains comme la première expérience des bourses communes de plusieurs Etats en Afrique.

La SADC ou la Communauté de Développement d'Afrique Australe (ou acronyme de l'Anglais Southern African Development Community) est une organisation qui vise à promouvoir le développement économique de l'Afrique Australe. Elle a succédé le 17 août 1992 à la conférence de coordination pour le développement de l'Afrique Australe, fondée le 1er avril 1980. La SADC est composée de 15 Etats membres actuellement.

Eu égard à ce qui précède, le développement économique d'un ensemble géographique implique, d'une manière non moins importante, la présence d'un marché financier capable de permettre aux agents économiques d'accéder aux capitaux pour financer leurs activités.

La SADC ne dispose pas d'une bourse commune des valeurs mobilières pour ses Etats membres. Il s'agit pour nous ici d'un plaidoyer pour la conception et la mise en place d'une bourse régionale dans le cadre de la SADC, vu son importance dans l'activité économique des Etats et des agents économiques.

Les économies des Etats membres sont inarticulées et déséquilibrées, c'est-à-dire elles ne constituent pas, sur un territoire étendu, un réseau homogène de prix, de flux (en monnaie ou en nature) et d'information. Le minimum vital, pour certains d'entre eux, n'est pas assuré : le coût du statut humain de vie pour tous, les coûts de l'homme, les coûts qui procurent à chacun l'espérance de vie, la santé, l'accès à la connaissance, compatibles avec les conditions concrètes du lieu et de l'époque ne sont pas couverts.

Ces disparités et inarticulations des économies nationales de la SADC nous poussent à nous poser la question sur les alternatives au financement de celles-ci et leur homogénéisation potentielle. Au regard des mérites qui lui sont reconnus, le marché financier s'affiche en alternative possible et réalisable, porteuse des espoirs de développement économique de la sous-région de l'Afrique australe.

D'où la question suivante qui nous semble primordiale et capitale. Quelle serait l'incidence économico-financière et politique de la création d'un marché financier régional dans le cadre de la SADC ? Il s'agit d'ici encore moins des éléments d'appréciations qualitatifs que quantitatifs.

L'incidence implique, dans le cadre de l'objet de cette étude, des préalables structurels favorisant la conception, l'émergence, le développement, la croissance d'un marché financier régional. Quelles en sont les implications au triple niveau économique, financier et politique ? En d'autres termes, quelles sont les conditions qui prévalent à la création, au dynamisme et au développement d'un marché boursier dans un espace régional de la SADC ?

Nous nous ingénions à relever autant que possible les mesures d'accompagnent, de promotion et de développement d'une bourse commune sous-régionale résultante des bourses nationales indépendantes ou génératrices de celles-ci ; soit qu'il s'agira d'une intégration horizontale ou verticale.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault