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Perspectives régionales de création d'un marché financier

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par Emmanuel KABWE TSHIAMALA
Université catholique du Congo - Licencié agrégé en économie et développement 2011
  

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CONCLUSION DU CHAPITRE

Au terme de ce chapitre, nous sommes enclin à relever que le débat reste ouvert et le chemin semble tracé. Il appartient aux politiques d'amener les peuples au bon port de croissance et de développement économiques, sociaux, environnementaux, commerciaux, financiers...

Cela ne peut se faire qu'au travers des cadres institutionnels, réglementaires appropriés et surtout avec des mesures d'accompagnement et de suivi adéquates. L'intégration économique suppose la mise en oeuvre de politiques communes .Celles-ci devraient porter sur un champ sans cesse plus vaste.

CONCLUSION GENERALE

Au-delà du marché financier régional, c'est la question de l'intégration économique, dans le cadre de la SADC, qui est véritablement posée avec acuité dans la présente analyse. Nul n'est besoin de rappeler les différences et les disparités qui caractérisent les pays africains et particulièrement les pays membres de la SADC.

Avec la crise financière internationale (2008), les Etats et les entreprises ont plus que jamais besoin des marchés financiers pour financer leurs activités. La Grèce et l'Irlande (2010) ont eu besoin de plus de cent cinquante milliards d'euros pour se sauver de marasmes économiques. Des crédits consortiaux à l'échelle internationale. Si la Grèce est assurée de rembourser l'emprunt avec un taux de 5,2 %, l'Irlande le fera avec un taux de 6,7 %. L'Entreprise américaine de notations financières, selon Euronews du 14/12/10, a revu non seulement à la baisse la cote de la Belgique pour l'incertitude politique liée à la mise en place d'un gouvernement responsable, mais l'a rendue négative. En outre, le Japon a enregistré le niveau mondial le plus élevé d'introductions boursières au cours de l'année 2010. C'est pour relever l'importance et l'influence des milieux financiers en général, et des marchés financiers en particulier que nous soulignons cette actualité quasi-permanente.

On dénombre actuellement 18 marchés financiers émergents sur le continent africain qui sont dans l'ordre décroissant de leur capitalisation boursière, du montant évalué en bourse chaque jour : Afrique du Sud, Egypte, Maroc, Tunisie, Zimbabwe, Nigeria, Kenya, Ghana, Ile Maurice, Côte d'Ivoire, Botswana, Swaziland, Namibie, Tanzanie, Zambie, Ouganda ,Malawi, Mozambique et Gabon( 2008).43(*)

Le professeur ITIMELONGO44(*), dans ses notes de cours sur les théories approfondies d'économie monétaire, estime que les pays qui réussissent à mobiliser des volumes importants d'épargne publique ou étrangère sont en mesure d'enregistrer des taux de croissance élevés. Mais pour les pays où la mobilisation de l'épargne publique est difficile et où l'épargne étrangère fait défaut ou est refusée, l'adoption d'une politique de renforcement des circuits financiers peut être indispensable à la croissance soutenue des revenus. En effet, l'essor de la part des liquidités dans les pays en voie de développement donne une indication approximative de la capacité du système bancaire à accroître ses prêts à des fins d'investissements. A cet effet, la marque de la stratégie de renforcement des circuits financiers consiste à éviter les taux d'intérêts réels négatifs ; le système financier faible inclut classiquement, d'un côté, des taux d'intérêts réels fortement négatifs.

L'essor du volume réel du système financier augmente la capacité de celui-ci à exercer ses fonctions d'intermédiaire, c'est-à-dire à collecter l'épargne provenant des sources privées diverses et à orienter celle-ci vers l'investissement productif.

Dès lors, pour la majorité des pays en voie de développement, l'essor du volume réel du système financier se reflète avant tout, dans l'accroissement de la part de liquidité dans le PIB. L'accroissement des valeurs mobilières sur le marché financier a une incidence sur celui du PIB. C'est ce que nous avons démontré dans le premier chapitre de ce travail .Une corrélation positive, établie sur le marché financier français, nous a permis de démontrer une causalité entre les valeurs mobilières et le PIB.

La création d'un marché financier régional dans le cadre de la SADC est d'une importance cruciale dans le contexte actuel de la mondialisation, de la mobilité des capitaux et du besoin permanent de financement des entreprises ainsi que de la capitalisation des épargnes publiques et privées. Cependant, compte tenu de la disparité des économies africaines, au sein même de la SADC, ainsi que de l'incapacité des certains Etats à mettre en place des marchés financiers, nous proposons une intégration verticale. Par intégration verticale, nous entendons la création d'un marché financier régional qui aura pour missions de faciliter l'accès aux capitaux étrangers des entreprises nationales et d'accompagner d'autres Etats dans la mise en place de leurs plateformes financières.

Il ne s'agit pas simplement de militer pour cette mise en place, mais au-delà de celle-ci, une préoccupation demeure cependant : quelles sont les conditions qui prévalent à la création, au dynamisme et au développement d'un marché boursier dans un espace régional de la SADC ? Quelles en sont les implications aux triples niveaux économiques, financiers et politiques ? Telle demeure notre préoccupation en tant qu'agent du développement.

L'incidence implique, dans le cadre de l'objet de cette étude, des préalables structurels favorisant la conception, l'émergence, le développement, la croissance d'un marché financier régional. Nous avons mesuré cette incidence aux triples niveaux économico-financier et politiques. Des mesures économiques, financières et politiques doivent être prises pour favoriser le climat des affaires et la fluidité des mouvements des capitaux entre les acteurs économiques sur les espaces nationaux et régionaux. Tel a été l'objet du troisième chapitre.

Nonobstant nos envolées futuristes, point n'est besoin de relever que l'Afrique et tous les autres pays de la SADC sont encore loin de l'harmonisation des politiques communes sur différents secteurs de la vie économique, financière, politique, sociale et agricole. Nous les y encourageons. Cet appel se fait de plus pressant d'autant plus qu'il faut à l'Afrique une certaine dose de réalisme pour emboîter le pas de l'accélération de la croissance économique et du développement social de sa population. Ce fut là encore l'objet du deuxième chapitre.

* 43 MAKUNZA KEKE, E., cours de gestion du portefeuille et des risques, L1, FED, UCC, 2009-2010.

* 44 L2,FED,UCC,2010-2011

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