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Analyse de la structure financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin

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par Koffi Luc AGBO-DJAGLI
Université d'Abomey Calavi Bénin - Diplôme d'études supérieures spécialisées en finance et contrôle de gestion  2007
  

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1.1. Etat des études antérieures empiriques

Les précédentes études empiriques ont montré qu'il existe de multiples indicateurs pour mesurer la performance. Elles ont recours à une batterie de ratios dont la plupart ne constituent pas des ratios de rentabilité stricto sensu.

Ainsi, Charreaux (2000) utilise des ratios d'activité, des ratios de marge ou de profitabilité, tel que le résultat net / ventes ou de productivité comme ventes / effectif ou résultat net / effectif voire de ratios représentant l'effort d'investissement, l'équilibre financier. Ces derniers sont utilisés à titre complémentaire comme des variables explicatives de l'évolution de la performance.

Par ailleurs Churchill (1979), a proposé dans le cadre de la mesure de la performance, une démarche méthodologique, connue sous le nom de paradigme de Churchill, visant à mobiliser les connaissances concernant la théorie de la mesure ainsi que les techniques appropriées pour améliorer dans une procédure systématique.

Les travaux de Spriggs et de Kumar (1994), proposent des outils de mesure pour évaluer les différentes facettes de la performance identifiée. Leur démarche consiste à la constitution de questionnaire et à l'analyse de données déclaratives recueillies par ce moyen. Les outils proposés visent à mesurer les différentes facettes de la performance difficile à appréhender et non observable au moyen d'un simple questionnaire.

Morin et Al., (1994), retiennent quatre critères de mesure de la performance organisationnelle. Il s'agit de la pérennité représentée par la qualité du produit / service, rentabilité financière et compétitivité ; l'efficience économique mesurée par l'économie des ressources et la productivité ; la valeur des ressources humaines, avec comme indicateur la mobilisation, le développement du personnel, le rendement et le climat social ; et enfin, la légitimité de l'organisation auprès des groupes externes qui se matérialise par la satisfaction des bailleurs de fonds, de la clientèle, des organismes régulateurs et de la communauté.

Les études antérieures mettant en relation les pratiques de GRH et la performance des entreprises ont permis de regrouper les indicateurs de performance selon qu'ils sont internes (performance sociale), intermédiaires (performance organisationnelle) ou externe (performance économique).

Selon Liouville et Bayad (1995), la satisfaction, l'absentéisme et le taux de roulement des employés sont des indicateurs internes retenus pour mesurer la performance sociale. La productivité, la flexibilité, l'innovation et la satisfaction des clients sont des

indicateurs intermédiaires utilisés pour mesurer la performance organisationnelle (Way, 2002). Enfin le taux de rendement de l'actif, le taux de rendement des fonds propres et le prix des actions se rangent parmi les indicateurs externes servant à mesurer la performance économique.

La performance apparaît comme un concept clef dans la littérature managériale et financière. En effet, bien qu'il soit important, peu de recherches bancaires se sont attardées à l'examiner. Selon A. D. Luc et A. B. Karl (2006), il est possible d'apprécier la performance financière des banques à partir du Return On Equity (ROE) et du Return On Assets (ROA), qui sont des indicateurs calculés de manière ex post. La Villarmois (1999), estime que la performance des banques peut être évaluée par le montant du PNB rapporté à leur taille (mesurée par le nombre d'employés ou le nombre de comptes vivants).

D'autres auteurs ont mesuré l'efficience globale des agences bancaires (Schaffnit, Rosen et Paradi, 1997 ; Thenet et Guillouzo 2002). Toutefois, ces derniers ont uniquement considéré les ressources humaines avec un modèle d'efficience dont l'objectif était d'en minimiser le coût. Ils occultaient ainsi une partie des ressources utilisées par les agences bancaires et les frais qui en découlaient (frais financiers, autres frais d'exploitation).

Dans la littérature économique, la performance trouve sa traduction dans l'Economic Value Added (EVA). L'EVA est une mesure de performance créée dans les années 90 par le cabinet Stern & Sterwart qui est directement lié au résultat économique opérationnel. L'EVA est donc la richesse générée par l'entreprise diminuée du coût des ressources financières nécessaires au fonctionnement de l'entreprise. Pour les concepteurs, l'EVA se calcule de la façon suivante : EVA = résultat opérationnel après impôts - coût moyen pondéré du capital10. En France, il est acquis que « l'EVA s'obtient en multipliant le montant de l'actif économique par la différence entre rentabilité économique après impôts et coût moyen pondéré du capital » (Vernimmen, 2002).

Pour P. DANNON (2009), les indicateurs comptables classiques permettent une synthèse efficace de l'activité mais ne représentent qu'une vision restrictive de la performance économique ou financière. La technique d'enveloppement des données

10 Le coût moyen pondéré des ressources de financement est le prix à payer par l'entreprise pour soutenir ses projets d'investissement, dans lequel on doit intégrer le coût des fonds propres (la rémunération des actionnaires) et le coût de l'endettement (la rémunération des banquiers notamment).

appelée DEA (Data Envelopment Analysis) est un précieux outil en complément des indicateurs financiers dont on sait les limites dans l'évaluation de la performance des organisations.

La première application a été réalisée par Sherman et Gold (1985). Ils ont évalué la performance productive des agences bancaires, encore appelée efficience opérationnelle ou efficience technique. Celle-ci a encore été mesurée par Parkan (1987), Oral et Yolalan (1990), Vassiloglou et Giokas (1990), Giokas (1991), Tulkens (1993), Al-Afarajn Alidi et Bu-Bshait (1993) Sherman et Ladino (1995).

La méthode DEA est une technique de programmation linéaire visant à mesurer l'efficience relative des firmes évaluées. Admettant que chaque firme produit des outputs11 à partir des inputs12, cette méthode « consiste à chercher pour chaque producteur s'il existe un autre producteur qui le surclasse: celui-ci est "meilleur" que le producteur initial auquel il est comparé, s'il produit une plus grande quantité d'outputs à quantité d'inputs donnée, ou si, à quantité d'outputs donnée, il utilise une quantité moindre d'inputs. S'il existe, ce `meilleur' producteur se caractérise par des quantités d'inputs et d'outputs solutions du programme linéaire d'optimisation ».

Appréhender la performance en se rapportant aux travaux antérieurs n'est pas une tâche facile. La comparaison directe des études traitant la performance semble être difficile vu que les chercheurs attribuent des contenus différents au concept et utilisent des outils de mesure différents. Face à cette polysémie, nous nous proposons dans la présente étude de fixer les objectifs et hypothèses de recherche ci-après :

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry