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Analyse de la structure financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin

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par Koffi Luc AGBO-DJAGLI
Université d'Abomey Calavi Bénin - Diplôme d'études supérieures spécialisées en finance et contrôle de gestion  2007
  

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1.1. Concept de banque

Le mot banque est apparu dans la langue française au début du quinzième siècle. A cette époque, les banquiers du nord de l'Italie réalisaient leur travail dans les lieux ouverts et s'installaient sur des bancs ; d'où dérive le nom. Le monde contemporain de banque est donc né de la convergence de l'activité de changeur de monnaie développée par les républiques italiennes face à la prolifération des devises ; de l'activité de crédit exercée par la communauté juive et de l'ouverture des sociétés commerciales dépassant les comptoirs.

L'article premier de la loi du 13 juin 1941 dispose : « sont considérés comme banque, les entreprises ou établissements qui font profession habituelle de recevoir sous forme de dépôt ou autrement des fonds qu'ils emploient pour leur propre compte en opération d'escompte, en opération de crédit ou en opération financière.» En d'autres termes, la banque est une entreprise qui gère les dépôts et collecte l'épargne des clients ; accorde des prêts et offre des services financiers.

Selon Paul Soriano (2006), il est devenu difficile de décrire la banque de manière systématique. Non seulement parce qu'elle est hétérogène mais surtout parce qu'elle exerce directement ou par l'intermédiaire de filiales, la plupart des activités des autres, notamment dans le domaine des placements et de l'assurance. Le plus sûr sinon le plus simple est de se référer au Code monétaire et financier (CMF) qui compile les textes législatifs et réglementaires relatifs à l'activité bancaire et financière. Le texte fondateur est la loi bancaire du 24 janvier 1984.

Conformément à l'article 20 de la loi n° 90-018 du 27 juillet 1990, portant réglementation bancaire en République du Bénin (RB), toutes les banques sont des sociétés anonymes perçues comme des promotrices du tissu économique. Elles gèrent et rémunèrent l'épargne des clients, distribuent des crédits aux particuliers et aux entreprises grâce aux dépôts détenus. Elles exercent le métier de « gestion d'actifs », que ce soit pour leur propre compte ou pour celui de leurs clients, et peuvent aussi gérer le patrimoine de leurs clients fortunés. Un autre métier est celui de la « banque de financement et d'investissement » pour le compte de grandes entreprises.

Aujourd'hui, les anciennes classifications de banques ont volé en éclat pour trois raisons principales à savoir : la déréglementation, la concurrence des marchés et l'industrialisation bancaire favorisée par le progrès des technologies de l'information et par la globalisation. Les déréglementations opérées dans la plupart des pays du monde à partir des années 1980 ont brisé les anciens cloisonnements, notamment celui qui séparait le crédit bancaire des marchés. D'où une concurrence pour les banques, à laquelle elles se sont adaptées. L'activité bancaire déréglementée a progressivement adopté une logique industrielle, fondée sur une décomposition rationnelle des « chaînes de valeurs » qui décrivent systématiquement les processus bancaires. Cette déconstruction a touché en priorité les fonctions par nature les plus industrialisables7, avant de s'intéresser progressivement à l'ensemble des produits et services bancaires.

Les banques fournissent maintenant une riche palette de services qui leur procurent une part croissante de leurs revenus. Les services « matériels » (location de coffre-fort, opérations de change manuel...) font place à des services immatériels, que ce soit autour du compte (monétique, tenue de compte, relevés, consultation et transactions à distance...), dans la fonction de conseil et pour toutes sortes d'opérations : recevoir, conserver, déplacer des fonds et des actifs de toute nature. Certaines banques se sont enfin lancées dans les assurances, l'assurance-vie qui peut être assimilée à un instrument d'épargne mais aussi les assurances dommages. Vis-à-vis de la clientèle d'entreprises, les services s'inscrivent dans la fonction d'ingénierie financière.

7 Tous les traitements de masse et l'informatique qui les prend en charge

Pour Olivier Pastré (2008), « A force de déréglementation et de désintermédiation, la banque, en tant qu'acteur économique se distinguant par une activité relativement homogène de collecte de dépôts et d'octroi de crédits, n'est plus. La banque est aujourd'hui fondamentalement hétérogène. Elle se caractérise par la multiplication des inputs, des modes de production, des modes d'organisation juridique de la production, des outputs et des marchés. La banque se doit donc aujourd'hui d'être définie comme une institution articulant divers métiers financiers (dont le métier de banque au sens strict) selon des formes d'organisation de plus en plus différenciées et à destination de marchés de plus en plus segmentés. »

Mais la déconstruction bancaire n'est pas arrivée à son terme. Elle a pour l'instant produit un modèle de référence, la « banque universelle » offrant une gamme exhaustive de services bancaires à toutes les clientèles. A l'heure actuelle dans les pays d'Europe où la consolidation bancaire est la plus avancée, le paysage bancaire national apparaît structuré en oligopole de banques universelles. Engagées dans des processus d'externalisation et de délocalisation, ces banques se procurent certains de leurs produits, soit auprès de filiales spécialisées, soit auprès de fournisseurs extérieurs. C'est le cas pour l'assurance mais aussi pour des métiers plus proches de la banque traditionnelle, tel le crédit à la consommation.

Enfin, la banque est un centre de collecte et d'échanges d'information sur la vie économique et financière, au contact de ses clients épargnants et emprunteurs et des confrères de la place. Elle est un élément clé de l'économie d'un pays et son rôle peut être comparé à celui du coeur dans un corps humain qui propulse le sang oxygéné vers les organes qui en ont besoin. C'est pourquoi elles sont soumises à un contrôle assez strict par les autorités de tutelle, afin de vérifier leur solvabilité par rapport aux risques8 auxquels elles sont exposées et leur capacité de créer la valeur.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard