WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'incidence des importations et aides alimentaires sur l'agriculture congolaise

( Télécharger le fichier original )
par jean louis ndonda
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.4.3. Comment l'aide alimentaire

Cette question fait écho à celle du « pourquoi ? ». Car si la finalité doit être juste, les moyens et les procédures mis en oeuvre pour y parvenir doivent l'être tout autant. Ceci nous amène une nouvelle fois au débat autour de la justice sociale. Même si l'expression d'une justice substantive manifeste la bonne intention de l'aide alimentaire, les pratiques nous montrent la nécessité de procédures équitables, donc d'une justice procédurale. Autrement dit, la

73 CHAMARKH et BALLET, Op.cit

mise en place de cette aide ne doit ni générer d'effets externes négatifs dans les pays aidés, ni être l'instrument d'une domination par les donateurs. Pour cela, il faut commencer par définir les objectifs de l'aide et sa durée. Une évaluation de la situation alimentaire et des besoins d'aide alimentaire est indispensable avant, pendant et après les actions. Souvent les infrastructures et les transports locaux sont mal adaptés pour gérer des flux de produits alimentaires. Il arrive que des milliers de gens meurent de la faim, alors que des milliers de tonnes d'aliments se gâtent au port ou sont vendues sur le marché noir.

Tous ces constats et exigences ont été traduits dans la charte de l'Aide alimentaire par les pays donateurs et bénéficiaires. Mais malgré son existence depuis une vingtaine d'années, elle n'est que peu respectée car non contraignante pour ses signataires. Le défi est de faire respecter la charte pour garantir une sécurité alimentaire durable et établir une volonté politique collégiale, faite de renforcements et de partenariats. Ces initiatives peuvent se traduire par une aide triangulaire où le Programme Alimentaire Mondial, organe des Nations Unies, aurait un rôle majeur à jouer. L'envoi de céréales venues du Nord serait remplacé par une somme d'argent destinée à acheter des céréales produites localement en zone excédentaire, pour les redistribuer aux populations nécessiteuses, tout en veillant à ne pas déstabiliser les marchés locaux et en prenant en compte la capacité d'absorption des individus bénéficiaires. De nombreuses expériences réussies ont existé principalement à l'initiative d'ONG.

Pour clore, la question qui doit être l'aboutissement d'une réflexion éthique portée sur l'aide alimentaire devrait être celle-ci : comment se passer de l'aide alimentaire ? Il s'agit non seulement d'envisager de supprimer l'aspect structurel d'une famine potentielle (politique agricole performante), mais également d'envisager qu'un Etat puisse être en capacité de protéger sa population de la faim suite à une catastrophe naturelle ou non. Il serait tentant de dire que si la réponse était connue alors elle serait déjà en application.

Toutefois, si nous avons correctement répondu avec éthique aux questions précédentes, alors nous ne devons probablement pas être loin de la réponse à cette dernière question. Il semblerait dès lors que la justice sociale n'est pas substantive ou procédurale, mais substantive et procédurale, car l'universalité des droits humains ne peut s'exprimer au détriment de la capacité des peuples à y subvenir par eux-mêmes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite