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L'incidence des importations et aides alimentaires sur l'agriculture congolaise

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par jean louis ndonda
Université de Kinshasa - Licence 2009
  

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Section 2. Situation du pays sur le plan de la production agricole

2.1. Analyse des besoins alimentaires

L'analyse de la production agricole en rapport avec la sécurité alimentaire conduit à examiner la capacité du pays à satisfaire ses besoins alimentaires à partir de sa production. Pour ce faire, il est indispensable de

79 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain 2007/2008

connaitre ces besoins avant d'examiner la couverture de ces derniers par la production nationale. En effet, le niveau de consommation d'une population est un facteur important dans l'analyse du bilan alimentaire, car c'est à partir du niveau de consommation que les objectifs de la politique alimentaire peuvent être fixés.

Le tableau ci-après donne les niveaux moyens de consommation de quelques groupes de produits par personne et par an.

Tableau ni : Consommation moyenne par personne et par an (en kg)

Groupes de produits

1970-1980

1981-1990

1991-2000

2001-2010

Céréales-Excl Bière

23.5

35.7

38.7

41.6

Fruit- excl vin

49.7

54.7

58.8

67.4

Lait- excl Beurre

10.3

12.4

9.5

12.5

Légumes

17.5

16.4

16.7

19.8

Poissons et fruits de mer

34.6

29.7

27.8

14.2

Tubercules et Racines

459.6

406.5

360.7

299.5

Viandes et abats

15.1

12.9

10.1

17.3

Sources : nous-mêmes à partir des données de la FAOSTAT

La lecture de ce tableau permet d'avancer que les tubercules et racines (manioc, pomme de terre, patates douce, ignames, etc.) constituent les aliments de base de quasi-totalité des congolais avec des quantités moyennes consommées, par personne et par an, supérieures à 250 kg quelle que soit la décennie considérée. Les tubercules sont suivis des fruits dont les quantités consommées en moyenne par personne au cours d'une année ont évolué de 49.7 kg lors de la première décennie, à 58.8 kg au cours de la décennie 1990 ; ce qui représente une augmentation de 18,7% à travers les trois décennies.

Par ailleurs, ce tableau montre que lors de la décennie 1970, les poissons ont occupé la troisième place dans la consommation des populations. Seulement, à partir de la décennie 1980 jusqu'à nos jours, la consommation de cet aliment a reculé, perdant ainsi leur troisième place dans la consommation au profit des céréales. Cette situation est en partie

attribuable à l'augmentation de la consommation du riz et du pain qui est fabriqué à partir de la farine de blé.

S'agissant des autres groupes de produits (les légumes, les viandes et les produits laitiers), le tableau montre qu'ils sont consommés en faible quantité car le nombre moyen de kilogramme par personne et par année n'atteint pas 20 kg pour l'ensemble des produits et pour les quatre décennies. Cependant, on relève que la consommation de ces trois produits a connu une évolution croissante sur la période de décennie 2000-2007. Ainsi, les kilogrammes de légumes consommés en moyenne par année sont passés de 17.5 dans la première décennie à 19.8 dans la quatrième décennie. Les quantités moyennes de viande et de produits laitiers sont quant à elles passés respectivement de 15.1 et 10.3 kg dans la première décennie à 17.3 et 12.5 kg dans la dernière.

Dans l'ensemble l'augmentation des produits tels que les céréales, les viandes et les produits laitiers dont les évolutions à travers les quatre décennies dépassent 90%, s'expliquent, en partie, par le phénomènes d'exode rurale où tout le monde veut habiter la ville et par le mimétisme de consommation par ceux qui habitent la campagne.

Dans la perspective, si la situation ne change pas, les consommations moyennes par personne et par an des céréales, des légumes, des viandes et abats et du lait vont augmenter. A contrario, les consommations des poissons et fruits de mer ainsi que celles des autres fruits vont décroitre.

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