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Etat des lieux des corridors des zones d'intérêt cynégétiques 1 et 4 périphériques au Parc National de la Benoue (nord, Cameroun)

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par Emmanuel VOUNSERBO
Université de Dschang (Cameroun) - ingénieurs des eaux, forêts et chasses 2011
  

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4.3.4 Interaction Faune- Activités humaines dans les Corridors

Le suivi écologique mené dans les corridors montre qu'il existe une forte corrélation (r= - 0,77) entre la fréquentation des corridors par la faune sauvage et les activités humaines . Cette relation est illustrée par la figure 8.

nombre Espèces animales

nombre de menaces observées

294 296

164 151

69

23

14

14

10

350

300

250

200

150

100

50

0

323

Figure 8: Relation entre la fréquentation des corridors par la faune et les activités humaines

Il ressort de la figure 8 que, lorsque les menaces sont faibles le nombre d'animaux observés est grand dans le corridor. C'est le cas des corridors Cobe Def assa, Eland de Derby et Hippotrague. En ce qui concerne la Galerie forestière et le corridor Buffle, les menaces sont élevées. C'est pourquoi on constate que l'effectif des animaux dans ce corridor est faible par rapport aux autres corridors ; c' est ce qui traduit la forte corrélation négative entre les activités anthropiques et la présence de la faune dans les corridors. Le corridor Hippotrague connaît moins de menaces en 2010 contrairement aux résultats de Siroma (2007) . Ceci se traduit par le délogement des agriculteurs et les patrouilles e ffectuées par les gardes communautaires appuyés par les gardes chasses. Les résultats de la présente étu de corroborent avec celles des précédentes études (Donfack et al., 2000 ; Etoga et Lawan, 2005 ; Bené Bené et Lawan, 2006) qui ont montré que la Galerie forestière est le corridor le plus menacé et le plus pauvre en observations de la faune sauvage.

Ce présent travail donne

une autre vision aux corridors de l'UTO Bénoué que l'on pense es

qu'ils sont seulement de nom. Ccorridors peuvent être sauvés si le Gouvernement et la

population intensifient la lutte anti-braconnage dans la zone et améliore le plan de surveillance du PNB en général et en particulier les corridors de la ZIC 1 et 4.

4.3.5 Perception des corridors par la population des ZIC 1 et 4

La population interrogée était constituée de 17,5% de migrants et 82,5% d'autochto nes. Dans un premier temps, il en ressort que 28,74% de cette population (constitués de15% d'autochtones et 85% de migrants) pratiquent leurs activités dans les corridors. Ce pourcentage obtenu serait dû au fait que certaines personnes avaient peur de se déclarer comme pratiquant d'activités dans les corridors. Ensuite, nous notons que la majorité de la population soit 80% (constitués de 87,5% d'autochtones et 12,5% de migrant s) est informée de l'existence des corridors dans la localité car ces derniers sont matérialisés par les panneaux signalétiques au niveau de la route nationale N°1 (Garoua- Ngaoundéré). De plus une proportion de 53,75% de cette population pense que les corr

idors ont été créés pour servir de passage pour la faune sauvage tandis que 36,25% pensent qu'ils servent à réduire les conflits homme-faune sauvage.

Parmi les personnes interrogées, 49% ont une bonne connaissance

des corridors. Par contre,

10% de cette p

opulation pensent que les corridors ont été installés pour réduire l'espace cultivable et en fin 41% ont un avis mitigé sur les corridors dans la localité. La figure 9 illustre la perception de la population par rapport aux corridors.

41%

10%

49%

Aide beaucoup Aide moyennement N'aide pas

Figure 9: Appréciations des corridors par la population

Les données collectées révèlent que 46,25% de la population pensent que le gouvernement ne les implique pas réellement dans la gestion des ressources naturelles de la localité, car pour ceux-ci, seulement une petite partie de la population jouit de ces biens (président UCVF, président CVF, chefs des villages et leurs familles). Il faudrait donc davantage sensibiliser la population sur les bienfaits de la conservation, revoir également la manière dont les retombés de cette conservation sont distribués entre les villages et enfin impliquer toutes les couches sociales dans la gestion des ressources naturelles de la localité.

En ce qui concerne l'avenir des corridors dans la localité 68,75% de la population (87,27% d'autochtones et 12,73% de migrants) pensent que les corridors ont encore un avenir dans la zone tandis que 23,75% de la population constitués de 5,26% des migrants et 94,73% d'autochtones s'inquiètent de l'avenir des corridors si l'Etat ne fait rien pour sauver ces corridors c'est-à-dire appliquer des mesures drastiques pour un délogement effectif des humains.

Pour une gestion durable des corridors, 37,37% de la population préconisent un appui aux gardes communautaires alors que 40,50% recommandent le renforcement de la surveillance à travers le recrutement des gardes chasses par le l'Etat et des gardes communautaires par les UCVF. L'Etat devra aussi revoir la situation de ces gardes communautaire afin que leur condition soit régularisée. Ceci pourra conduire à une gestion durable et garantir l'avenir de ces corridors.

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