WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique du contrôle juridictionnel de la gestion des finances publiques en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Hertince Ntomba
Université de Kinshasa - Licencié 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE III. PROBLEMATIQUE DU CONTROLE JURIDICTIONNEL PAR LA COUR DES COMPTES DE LA R.D.CONGO

En confrontant le rôle et la mission de la Cour des comptes au contrôle effectif de gestion des finances publiques en République Démocratique du Congo, il est remarqué qu'il existe certains facteurs essentiels qui handicapent la Cour des comptes dans l'exercice normal des ses activités.

C'est ainsi que ce chapitre donne le détail sur ces facteurs en adoptant après analyse un ensemble de moyens pour palier à ces problèmes.

A cet effet, ce chapitre a deux sections : Principales caractéristiques du contrôle de la Cour (section1) et l'impact du contrôle bien fait de la Cour (section 2), puis se dégageraient quelques recommandations.

3.1. Principales caractéristiques du contrôle de la Cour des comptes

Ces faiblesses sont de plusieurs titres, à savoir :

3.1.1. Les faiblesses recensées

La faiblesse que connaît le contrôle de la Cour se situe à quatre niveaux d'analyse : sur le plan politique, sur le plan financier, sur le plan des ressources humaines et enfin sur le plan matériel et des structures administratives.

(i) Sur le plan politique et partisan

Au regard de la forte politisation de la gestion des Etats africains, ce niveau démontre le fondement de toutes les vraies difficultés que rencontre la Cour des comptes dans la réalisation de sa mission et dans l'atteinte de ses objectifs.

Dans les circonstances confuses qui ont prévalu dans le pays depuis 1990, marquées essentiellement par des désordres politiques et l'effondrement de l'autorité de l'Etat ; la Cour était dépouillée du nécessaire appui institutionnel à même de garantir l'efficacité de son action.

En RDC, les influences politiques et partisanes pénètrent de plus en plus l'administration ; la gestion des finances publiques se converge plus dans la politique et non plus au strict respect des règles budgétaires et financières.

Par exemple, dans les exercices de 2005 et 2006 tous les projets de loi portant arrêt des comptes et règlement définitif du budget de l'Etat accompagnés des observations de la Cour ont été soumis au vote de l'Assemblée nationale mais, ceux-ci n'ont jamais été examinés, ni même publiés dans le journal officiel.

Même si les fautes de gestion (existence des irrégularités) sont imputées sur un gestionnaire de crédit ou ordonnateur des dépenses ; du fait qu'il est d'un tel ou tel autre parti politique, il peut être occultement exempté de la sanction (traiter l'affaire au parti). Il devient alors difficile à la Cour d'appliquer conformément la loi selon l'ordonnance-loi de n° 87-031 du 22 juillet 1987 relative à la procédure devant la Cour des comptes. Ce genre de situation affaiblit le contrôle de la Cour.

(ii) Sur le plan financier

La Cour des comptes souffre d'une dépendance financière importante. C'est en 1987, après l'ordonnance-loi fixant la composition et le fonctionnement de la cour et une autre succession d'ordonnances -loi que la Cour avait bénéficié d'un soutien financier important de la part des partenaires extérieurs. Cette aide avait permis à l'Institution de s'installer rapidement et de poser sa structure et la formation de son personnel.

Suite à la rupture de coopération internationale qu'a connue le pays vers l'année 1991, la Cour était obligée d'attendre toujours le financement insuffisant de l'Etat.

En décembre 2009, selon le résultat de l'interview faite au près des responsables de la Cour, il était sorti que la Cour bénéficie au près du Ministère des finances d'une somme de deux millions de franc congolais pour son fonctionnement mensuel, somme jugée insuffisante pour la couverture des activités de la Cour.

(iii) Sur le plan des ressources humaines

En se conformant a sa mission, la Cour est obligée d'avoir un nombre important du personnel. Selon son organigramme, la Cour égorge pas plus de 150 personnels, chiffre jugé insuffisant pour la couverture de l'activité dans toute l'étendue nationale.

Cette situation est la résultante des contraintes déjà citées ci-haut (surtout financière) qui, avec tous leurs effets, paralysant la Direction du personnel de la Cour de recruter, d'engager et même de former son personnel.

Sur ce plan, les vraies faiblesses se présentent comme suit :

· L'insuffisance du personnel : incapacité à la cour d'effectuer un contrôle fort à caractère national ; et

· L'absence des formations répétées pour le personnel de la Cour suivant l'évolution technologique de gestion.

(iv) Sur le plan matériel et des structures administratives

Un caractère national ; il existe alors un problème de non existence des structures administratives de la Cour dans toutes les provinces du pays. Différemment aux autres institutions, la Cour ne s'est installée que dans la ville province de Kinshasa. Ce qui ne justifie nullement le caractère exhaustif de contrôle exercé.

Aussi, la Cour n'a pas de matériel adapté à l'évolution technologique de gestion et de comptabilité ; elle réalise ses contrôles manuellement au moment où certaines entités qu'elle contrôle utilisent une gestion informatisée. Cette situation traduit toujours un handicap important pour la bonne exécution du contrôle de la Cour des comptes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery