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Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteurs de coton dans la région cotonnière de Kolda

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par Gawane DIOP
Université de Thiès Sénégal - Ingénieur agronome 2012
  

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE

UNIVERSITE DE THIES

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'AGRICULTURE

DEPARTEMENT ECONOMIE ET SOCIOLOGIE RURALES

Mémoire de fin d'études

ETUDE DE L'IMPACT DE L'ENDETTEMENT SUR

LA pERFoRMANcE TEcHNiQuE DEs

GRoupEMENTs DE pRoDucTEuR DE coToN

DANs LA REGioN coToNNikRE DE D oLDA

Présenté et soutenu publiquement par:

N. Gawane DIOP

Pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Agronome
Spécialisation : Economie Rurale
Mai 2012

Devant le jury composé de :

Dr. Saliou NDIAYE, Directeur des Etudes de l'ENSA Thiès Président

Dr. Amadou M. DIOP, Chef du Département Economie et Sociologie Rurales Membre

Dr. Idrissa WADE, Enseignant Chercheur ENSA Thiès Membre

M. Oumar KHOUMA, Adjoint du Directeur de la Production Cotonnière Rapporteur

M. Cheikh NDIAYE, Chef d'agence de la CNCAS de Thiès Membre

TOUTE MA RECONNAISSANCE A L'EGARD D' :

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

DEDICACE

Permettez-moi de dédier ce travail à toutes les personnes qui me sont chères, particulièrement:

- A notre Vénéré Cheikh, feu Serigne Saliou MBACKE, disparu durant les premiers mois de notre séjour à l'ENSA, par votre aide, nous avons suivi la voie du Serviteur du Prophète. Nous ne cesserons point de méditer sur vos enseignements.

- A mon guide spirituel, Serigne Mor Dieubou MBACKE, vous qui m'a mis dans le droit chemin, à savoir l'adoration de DIEU par le suivi des recommandations de Cheikh Ahmadou BAMBA, ce travail vous spécialement dédié.

- A mon père, Feu Mor DIOP, qu'Allah Le Tout Puissant l'accueille au Paradis, en guise de reconnaissance pour l'éducation qu'il m'a donné ;

- A ma mère, Ndagou NIANG, qui m'a éduqué avec tant de tendresse dans la droiture, le respect du prochain, la persévérance, le goût du succès et du travail bien accompli. Il n'y a pas de mots pour vous exprimer toute ma reconnaissance. Vous trouverez à travers ce modeste travail le fruit de tant de sacrifices consentis pour la réussite de vos enfants. Que Dieu Le Tout Puissant vous garde longtemps parmi nous dans la paix, la santé et la prospérité.

- A mes frères et soeurs, particulièrement Sonhébou, Serigne Mbacké, Yacine, Ndeye Fatou, Mame Diarra avec qui j'ai appris la vraie signification de la vie en famille (unité et fraternité). Ce travail vous est dédié pour vous servir d'exemple. Mon souhait est de vous voir mieux faire.

- A toute ma famille, particulièrement à mon oncle paternel, Mbaye KASSE, ma tante, KinéTHIAM, et ma belle soeur, Sylla MBAO DIONGUE, dont le soutien financier, prières et les conseils ne cessent d'illuminer mon chemin.

- A toute la famille DIONGUE de Mbacké, avec à leur tête Ndiaga DIONGUE vous qui m'avez reçu à bras ouverts en me traitant comme un membre de la famille. Je vous en serai toujours reconnaissant pour votre compréhension à mon égard.

- A la mère de Maïmouna SALL, feu Rokhay Daba DIOP, qui nous a quitté dans les derniers jours de cet mémoire de fin d'étude, que Dieu l'accueil dans son paradis ; amine.

-A tous les membres du Dahira Nouroul Mahan hidi (La lumière des Instituts) de l'ENSA. Vous m'avez toujours assisté à travers vos prières. Que Dieu illumine nos coeurs et nous comble de ses bienfaits.

- A tous mes amis d'enfance.

-A tous mes camarades de promotion et à tous les étudiants de l`ENSA.

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la région cotonnière de Kolda

REMERCIEMENTS

Nous rendons grâce à Dieu, de nous avoir accordé force et santé pour accomplir ce travail. Qu'il répande ses bénédictions sur son Prophète Muhamed (Paix et salut sur lui).

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à toutes les personnes qui ont participées de près ou de loin à l'aboutissement de cette étude.

Je ne pourrai manquer de remercier tout particulièrement Dr. Ahmed Tidiane DIALLO, Directeur de l'ENSA, Dr. Saliou NDIAYE, Directeur des études, Dr. Moustapha THIOUNE, Chef du Département Economie et Sociologie Rurales, Dr. Amadou Makhourédia DIOP, enseignant chercheur, Dr. Khady MBAYE, enseignant chercheur, Dr. Idrissa WADE, Enseignant-chercheur et à travers eux l'ensemble du corps professoral et le personnel de l'ENSA. Vos enseignements et vos conseils constituent pour nous un précieux outil pour nos fonctions futures. Veuillez trouver ici l'expression de nos sincères remerciements.

Ce travail est le fruit d'une collaboration entre la SODEFITEX et l'ENSA de Thiès. Je voudrai exprimer ma profonde gratitude à M. Ahmed Bachir DIOP, Directeur général de la SODEFITEX, M. Boubacar KAMISSOKHO, Directeur des Operations Cotonnière (DOC), M. Maniang NIANG, Directeur de la Production Cotonnière(DPC) qui ont bien voulu m'accueillir au sein de leur structure, et à travers eux l'ensemble du personnel de la SODEFITEX.

Ce travail ne pouvant être réalisé sans l'appui de personnes ayant apporté leurs contributions sous différentes formes, je tiens à remercier sincèrement :

M. Oumar KHOUMA, adjoint du chef de département de la production cotonnière, d'avoir assuré mon encadrement, pour son soutien inestimable dans toutes les phases de l'étude. La qualité de votre encadrement à travers vos critiques, conseils et suggestions a donné à ce document toute sa portée scientifique. Et, à travers vous, je remercie Mme. KHOUMA, Mariétou SOW, pour son soutien moral et social durant mon séjour à Tamba et toute la famille Khouma, Serigne Abdoulaye, Thierno Alioune et Babacar ainsi que M. Aliou LY ;

M. Abdourahmane THIAM, responsable Service Intendance Crédit Agricole et Statistique, pour avoir mis à ma disponibilité les bases de données du crédit agricole concernant l'étude mais aussi ses conseils pour une bonne interprétation des résultats ;

M. Hyacinthe GOMIS, Chef d'agence de la Caisse Nationale du Crédit Agricole du Sénégal, pour sa disponibilité, son appui et ses conseils durant l'étude;

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

M. Cheikh NDIAYE, Chef d'agence de la CNCAS de Thiès, d'avoir accepté d'être un membre de mon jury ;

M. Moussa SABALY, Président de la FNPC, qui a facilité les enquêtes dans les groupements et à travers vous les Présidents des Unions secteurs et des comités de gestion des groupements des producteurs de coton de la région;

M. Mame Tassé DABO, responsable régional de la SODEFITEX de Kolda, qui m'a mis dans de très bonne condition pour le bon déroulement de mes enquêtes ainsi que l'obtention des informations relatives à l'étude. A travers vous je remercie Mme. Dabo, Fatou MBAYE ainsi que toute la famille Dabo pour leur soutien et leur appui pour une meilleure condition de l'hébergement dans la région cotonnière;

M. Mamadou SAGNA, expert en statistique agricole, de m'avoir appuyé dans les analyses de classification des types de GPC;

M. Alioune DIOP, M. Malick SADIO, M. Mamadou SANE et M. Macodou Ndiaw NIANE, respectivement, Chefs de Secteur de Kolda, de Dabo, de Médina Yoro Foula et de Bounkiling qui m'ont bien accueilli dans leur secteur et ont facilité mes déplacements durant les enquêtes;

M. Moussa SENGHOR, M. Babayel DIOP, M. Bacary DEME, M. Samba DIALLO, respectivement, le Chauffeur de région de Kolda, du secteur de Kolda, de Médina Yoro Foula, et de Dabo pour leur disponibilité dans les déplacements ainsi l'interprète du questionnaire;

Mes anciens à l'ENSA, particulièrement, M. Gora BEYE, Mme. Fatou Dieng GUEYE, M. Amady DIALLO, Mme Fatou Diack DIAO pour leur appui dans les analyses des résultats ainsi que la rédaction du mémoire;

Pour leurs accompagnements tout au long de la formation à Thiès, je tiens à remercier chaleureusement :

- M. Saer SARR, qui a mis à ma disposition sa machine durant toute la durée de l'étude dans des moments où tout étudiant a besoin de sa machine pour les différents rapports de fin d'année, je t'en serai reconnaissant;

- Mlle Fary Der THIAM, d'avoir facilité l'obtention de ce sujet;

- L'ensemble des étudiants de la 26ème promotion de l'ENSA pour avoir cheminé avec eux

durant ces cinq années dans le respect et soutien mutuel, je vous suis reconnaissant;

Enfin, je ne manquerai de remercier l'ensemble des étudiants avec qui nous avons partagé ces années d'étude à l'ENSA de Thiès.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

RESUME

L'étude porte sur l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton. Elle vise globalement à contribuer à la détermination de l'influence du niveau d'endettement sur la productivité du coton. Les données recueillies auprès des 58 GPC enquêtés furent complétées par des entretiens avec les responsables des zones cotonnières de la SODEFITEX, des institutions de financement et des organisations faîtières de producteurs. Leur analyse révèle que les groupements qui remboursent la totalité de leur dette sont respectivement les performants (21% de l'échantillon) avec un rendement moyen de 1070 kg/ha et les groupements contre performants (8%) avec seulement 538 kg/ha. Les groupements qui remboursent leur crédit à 44% et 71% sont respectivement les groupements en situation critique (26%) avec un rendement de 844 kg/ha et les défaillants (45%) avec un rendement de 424 kg/ha. L'analyse de l'impact du niveau d'endettement sur la productivité a montré que le poids excessif de la dette à l'hectare a impacté sur la baisse des rendements. Cette dette composée de crédit court terme, moyen terme et d'arriéré montre que cette dernière est le principal écueil de bon rendement. Le calcul des différentes charges, sur la base des postes essentiels, a permis de déterminer l'évolution de la dette optimale à l'hectare durant les trois dernières années. L'étude a montré aussi que pour un rendement minimum de rentabilité de 545kg/ha, les GPC pourront supporter une dette optimale à l'hectare de 98 919 FCFA/ha pour couvrir leurs charges. Cependant, cette dette peut varier d'une campagne à l'autre en fonction des variations de la subvention de l'Etat. Ainsi les GPC en situation critique et défaillants peuvent payer un moratoire jusqu'à 16860 FCFA/ha, tout en dégageant des revenus si le rendement est supérieur 545kg/ha.

Mots dles: impact, endettement, performance technique, arriéré à l'hectare, dette à l'hectare.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

SUMMARY

The study relate to the impact of debt on the technical performance of cotton growers group. It's main objective is to contribute to the determination of the dept leverage on cotton productivity. The data collected from 58 GPC is supplemented by interviews with SODEFITEX cotton growing areas managers, financial institutions and producers organization groups. The study show that the group which repay the entire of their dept are the performant one (21% of the sample) with a average yield of 1070 kg/ha, and the none performant group (8% of the sample) with 538 kg/ha. Group which repay their dept at 44% and 71% respectively are in critical situation (28% of the sample) with yield of 844 kg/ha and defaulters groups (45% of the sample) with a yield of 424 kg/ha. The study reveals that excessive dept per hectare has impacted on lower yield. This dept consist of short term credit, medium term and backlog credit; show that it is the main obstacle of the good performance. The calculation of the various charges based on main factors is used to determine the optimal level of credit per hectare over the three past years. The study show also that for minimal yield of 545 kg/ha, the GPC may support an optimal dept per hectare of 98 919 FCFA, to cover their charges. However, this dept can change each year depending on subsidies of the government. Thus, the GPC is in critical situation and defaulters can pay a moratorium until 16 860 FCFA/ha and generate income if the field is higher than 545 kg/ha.

Kay words: impact, debt, technical performance, backlog per hectare

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Table des matières

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

RESUME iv

SUMMARY v

Table des matières vi

LISTE DES SIGLES ET DES ABBREVIATIONS viii

LISTE DES TABLEAUX x

LISTE DES FIGURES x

INTRODUCTION 1

Chapitre I: PRESENTATION DE L'ETUDE 2

1.1. Problématique 2

1.2. Objectifs 3

1.2.1. Objectif global 3

1.2.2. Objectifs spécifiques 3

1.3. Méthodologie 3

1.3.1. Revue bibliographique 3

1.3.2 Définition des concepts économiques 4

1.3.3. Echantillonnage 5

1.3.4. Collecte des données 7

1.3.5. Travail sur le terrain: 8

1.3.6. Traitement et analyse des données 8

1.3.7. Rédaction du rapport 8

1.3.8. Limites méthodologiques 8

Chapitre II : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 10

2.1. Cadrage des concepts de l'étude 10

2.1.1. Méthodologie d'évaluation d'impact 10

2.1.2. Notion de seuil d'endettement 12

2.1.3. Performance technique 12

2.1.4. Définition de la caution solidaire 13

2.2. Cadre institutionnel 14

2.2.1 Présentation de la SODEFITEX 14

2.2.2. Présentation de la FNPC 15

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

2.2.3. L'analyse de la filière coton 16

2.3. Présentation de la zone d'étude 19

2.3.1. Situation géographique 19

2.3.2 Caractéristiques physique et climatique 20

2.3.3. Le milieu humain 23

2.4. Fonctionnement du système de crédit 26

2.4.1. Les différents acteurs du financement de la filière 26

2.4.1.1. La Fédération Nationale des Producteurs de Coton 26

2.4.1.2. La Société de Développement et des Fibres Textiles 26

2.4.1.3. La Caisse Nationale de Crédit Agricole 26

2.4.2. Les problèmes sur le fonctionnement du système de crédit 27

2.4.3. La gestion du crédit 27

2.4.3.1. La demande de crédit 27

2.4.3.2. La garantie du crédit 28

2.4.3.3. Les étapes de la gestion du crédit 29

2.4.4. Les principaux problèmes dans la gestion du crédit 31

Chapitre III: Résultat et discussions 35

3.1. Etude diagnostic du niveau d'endettement et de la performance technique des GPC 35

3.1.1. Les GPC performants 36

3.1.2. Les GPC contre performants 37

3.1.3. Les GPC critiques 38

3.1.4. Les GPC défaillants 39

3.2. L'impact du crédit sur la performance des GPC 39

3.2.1. La corrélation entre dette a l'ha et rendement 39

3.2.2. Rapport entre dette a l'ha et les autres rubriques 41

3.2.3. Corrélation entre les arriérés et les autres rubriques du crédit 43

3.3. Analyse économique et financière de la culture du coton 45

3.3.1. Analyse du compte d'exploitation du crédit 45

3.3.2. Détermination de l'endettement optimum a l'hectare 46

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 52

Recommandations 53

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 55

ANNEXE 57

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

LISTE DES SIGLES ET DES ABBREVIATIONS

AFD: Agence Française de Développement

ANCAR: Agence Nationale du Conseil Agricole et Rural

BAMTAARE: Base d'Appuis aux Méthodes d'Agriculture et autres Activités Rurales et

l'Environnement

BM: Banque Mondiale

CA: Conseil d'Administration

CNCAS: Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal

CNCR: Conseil National de Coopération et de Concertation des Ruraux COM: Cadre des Obligations Mutuelles

DAPS: Direction de l'Analyse, de la Prévision et des Statistiques

DRDR: Direction Régionale de Développement Rural

ENSA: Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture de Thiès

FNPC: Fédération Nationale des Producteurs de Coton

GIE: Groupement d'Intérêt Economique

GPC: Groupement de Producteurs de Coton

NPA: Nouvelle politique Agricole

OP: Organisation Paysanne

PAMAREF: Projet d'Appui à la Modernisation et à l'Amélioration des Revenus des

Exploitations Agricoles

PEPSIGE: Pôle Etude, Perspective, Système d'Information Géographique et Environnement PIB: Produit Intérieur Brut

RNA: Recensement National de l'Agriculture

RPC: Responsable de la Production cotonnière

RTPC: Relais Technique de la Production Cotonnière

SCAI: Service Crédit Agricole et Intendance

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

SICAS: Service Intendance du Crédit Agricole et de la Statistique SODAGRI: Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal SODEFITEX: Société de Développement et des Fibres Textiles

STABEX: Système de Stabilisation des Exportations des Produits Agricoles US-GPC: Union Secteur des Groupements de Production de Coton

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la région cotonnière de Kolda

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Nombre de GPO de la région cotonnière de Kolda selon leur niveau de performance 6

Tableau 2: Réparation de l'échantillon selon les types de GPC après tirage 6

Tableau 3: Répartition de l'échantillon selon les types de GPC et par secteur 7

Tableau 4: Evolution de la moyenne annuelle du prix du coton à New York en US$/kg 17

Tableau 5: Répartition de la production des cultures vivrières en 2009 24

Tableau 6: Répartition de la production des cultures de rentes selon la spéculation 25

Tableau 7: Répartition des GPC selon la typologie 36

Tableau 8: Caractéristique des GPC performants 36

Tableau 9: Caractéristique des GPC contre performants 37

Tableau 10: Caractéristique des GPC critiques 38

Tableau 11: Caractéristique des GPC en situation de défaillance 39

Tableau 12: Coût unitaire de charges 46

Tableau 13: Répartition de la dette en fonction des intrants 47

Tableau 14: Indicateur de performance sur les revenus pour un hectare 47

Tableau 15: Les indicateurs de performance financier en kg 48

Tableau 16: Evolution du poids de la dette à l'hectare en fonction des années 49

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Evolution du cours du coton depuis 2007 en dollars par livres Streling 17

Figure 2: Evolution des prix aux producteurs par qualité de coton 18

Figure 3: Carte de la région cotonnière de Kolda 20

Figure 4: Evolution des impayés non retrouvés 33

Figure 5: Répartition des types de GPC 35

Figure 6: Corrélation entre la dette à l'hectare 2008 et les arriérés de 2008 41

Figure 7: Corrélation entre la dette à l'hectare de 2009 et les arriérés à l'hectare 2009 41

Figure 8: Corrélation entre la dette à l'hectare 2010 et les arriérés à l'hectare de 2010 42

Figure 9: Corrélation entre la dette à l'hectare par rapport aux taux de remboursement de 2010 43

Figure 10: Corrélation entre les arriérés de 2008 et les arriérés de 2009 43

Figure 11: Corrélation entre les arriérés de 2008 et les arriérés de 2010 44

Figure 12: Corrélation entre la dette à l'hectare 2008 et les arriérés à l'hectare 2010 44

Figure 13: Corrélation entre les arriérés à l'hectare de2010 et le taux de remboursement de 2010 45

Figure 14: L'évolution des indicateurs de performance sur la rentabilité en fonction des années 48

Figure 15:Evolution des indicateurs financiers par rapport à la dette à l'hectare 50

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

INTRODUCTION

L'agriculture au Sénégal occupe une place de première importance dans l'économie puisque,
selon les dernières estimations de la Banque Mondiale en 2009, ce secteur représente 16,6%
du Produit Intérieur Brute (PIB) alors qu'elle était de 13% en 2007 (Rapport STABEX, 2011).

Pour accroitre ce taux, l'Etat du Sénégal améliore sa politique de libéralisation du secteur et de diversification des cultures. C'est ainsi que la promotion de la culture du coton au tiers sud du pays a permis la diversification des revenus des petites exploitations familiales. Ainsi, la filière cotonnière a enregistré des performances remarquables sur le plan de la productivité entre 1999 et 2006 avec une augmentation de la production de plus de 34% (Lettre de Dagris, 2007). Ces performances s'expliquent par un environnement technique et financier favorable pour les producteurs et groupements de producteurs.

Cependant, depuis quatre campagnes, le secteur du coton a enregistré des baisses de performances aussi bien sur la production que sur les rendements particulièrement dans la région cotonnière de Kolda. Cette baisse des rendements combinée à la baisse du prix au producteur a entrainé un dysfonctionnement dans le système de crédit. Ceci s'est traduit par une augmentation des impayés des producteurs et groupements de producteurs les conduisant à un surendettement qui impacte sur leurs performances techniques.

C'est dans ce contexte que l'étude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de coton dans la région cotonnière de Kolda a été proposée par la Société de Développement et des Fibres Textiles (SODEFITEX) afin de comprendre les corrélations entre le niveau d'endettement et la performance technique des groupements.

Cette étude s'articule autour de trois chapitres que sont :

> sa présentation globale qui intègre la problématique, les objectifs et la méthodologie adoptée;

> la synthèse bibliographique sur les éléments relatifs à l'étude particulièrement le
système de crédit puis la présentation du cadre institutionnel et de la zone d'étude;

> l'analyse et la discussion des résultats relatifs à l'impact du crédit sur la performance des groupements.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Chapitre I: PRESENTATION DE L'ETUDE

1.1. Problématique

Depuis des années le Sénégal a fait de la diversification des produits agricoles un élément majeur de sa politique agricole visant à augmenter la contribution de ce secteur au PIB. Ainsi le coton n'a pas été laissé en reste.

Aujourd'hui, la filière coton occupe une place stratégique dans l'économie du Sénégal de par sa contribution à la politique de diversification. Elle a pour vocation d'accroître les revenus des producteurs, d'apporter des devises à l'économie nationale, de servir de moteur de développement rural et de contribuer à la croissance économique du Sénégal. La production cotonnière occupe près de 2% du PIB soit 5% du total des exportations (Diallo, 2005). Suite au programme de redressement lancé en 2000, elle a atteint un record absolu de 52.421 tonnes en 2006 alors qu'elle oscillait autour de 35.000 tonnes de 1990 à 2000 (14.616 tonnes en 1999). Cette évolution s'accompagne aussi d'une augmentation des rendements qui passent de 682 kg/ha à 1.198 kg/ha permettant aux producteurs d'améliorer leur revenu.

Cependant la compétition entre les autres cultures de rente telles que l'arachide conjuguée aux effets de la baisse des cours mondiaux du coton et à l'augmentation des coûts des intrants, présente une menace pour le coton sénégalais.

Ainsi, des politiques d'incitation à l'utilisation du crédit furent inspirées par la mise en oeuvre d'un système de subvention par l'Etat qui devrait stimuler la demande de crédit et, par retour, l'utilisation des intrants pour améliorer le niveau de productivité des producteurs.

En effet l'offre de crédit s'est révélé être un moyen stratégique nécessaire pour accroitre la performance technique des producteurs.

Cependant depuis l'externalisation du crédit en 2001, la Fédération Nationale des Producteurs de Coton (FNPC) a en charge le recensement des besoins et la demande de crédit auprès de la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS) alors que la SODEFITEX est devenue le chargé de la distribution des intrants et du matériel agricole aux Groupements des Producteurs de Coton (GPC). Elle assure également l'intermédiation entre ces producteurs et la CNCAS. L'objectif final a été de permettre à la FNPC de pérenniser le système de crédit coton.

Aujourd'hui, force est de constater que malgré cette politique d'externalisation du crédit, les
producteurs se sont retrouvés avec des niveaux d'endettement inquiétants durant les quatre
dernières campagnes. Ainsi face à ce niveau d'endettement important des producteurs de

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

coton consécutif aux performances des précédentes campagnes d'une part, et d'autre part devant l'importance des impayés résultant des dernières campagnes de contreperformance, les groupements de producteurs de coton se retrouvent avec des niveaux d'endettement dépassant le seuil critique. Cette situation aurait un impact très important sur la performance individuelle des producteurs en particulier et des GPC en général et contribuerait de manière significative à la persistance de la baisse des rendements notée depuis quatre campagnes.

C'est pour cette raison que cette étude nous amène à poser les deux questions suivantes.

> Quelles relations existe-t-il entre le niveau d'endettement et la performance technique des groupements?

> Quel est le seuil critique d'endettement d'un groupement?

De ces interrogations découle l'objectif de l'étude.

1.2. Objectifs

1.2.1. Objectif global

L'objectif global de cette étude est de contribuer à la détermination de l'influence du niveau

d'endettement sur la productivité du coton.

1.2.2. Objectifs spécifiques Spécifiquement, il s'agira de :

· faire un diagnostic des GPC pour identifier leur niveau d'endettement et leur performance de production;

· déterminer les niveaux de corrélation entre les rubriques du crédit et le rendement du groupement;

· ressortir, sur la base des postes essentiels, le niveau d'endettement optimal pour assurer une bonne productivité en vue d'améliorer le revenu.

1.3. Méthodologie

1.3.1. Revue bibliographique

Elle s'est déroulée durant toutes les phases de l'étude. Après le choix du thème et le libellé du

sujet, une première partie de recherche s'est effectuée au niveau des bibliothèques de l'ENSA et de la SODEFITEX et sur internet. Il s'agissait pour nous de travailler à mieux nous approprier le sujet, de définir des hypothèses de travail et enfin d'élaborer un questionnaire et des guides d'entretien pour avoir les données relatives à la problématique.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Au fil de l'évolution de l'étude, nous avons également visité d'autres structures pour compléter les informations, à savoir, la Direction Régionale de Développement Rurale (DRDR) de la région de Kolda, la GNGAS, la gouvernance de Kolda, etc.

Par ailleurs beaucoup de personnes ressources ont été mises à contribution au cours de ces recherches. Leurs diverses participations nous ont permis un meilleur ciblage, un perfectionnement et un approfondissement des recherches.

1.3.2 Définition des concepts économiques

v' Charges fixes: On les appelle aussi charges de structures, ce sont les charges qui sont fixes pour un niveau de structure donné quel que soit le niveau d'activité de l'entreprise;

v' Amortissement: G'est la détermination comptable de la perte de valeur certaine et irréversible d'un bien durable au cours d'une période de temps donnée. Il peut être aussi analysé comme l'épargne d'une entreprise pour un éventuel achat de biens d'équipement en remplacement du capital déprécié;

1' Chiffre d'affaires (CA): Le chiffre d'affaires représente le volume total des ventes. C'est un indicateur d'activité d'une entreprise;

v' Valeur ajoutée (VA): La valeur ajoutée est la quantité de richesses créée par l'exploitation. Gette richesse est redistribuée aux agents (exploitant, ouvriers agricoles, institutions bancaires, etc.) et aux facteurs de production;

1' Excèdent brut d'exploitation (EBE): Il est obtenu en retranchant à la valeur ajoutée les charges de personnels. L'excèdent brut d'exploitation est considéré comme le meilleur indicateur de performance économique;

Excèdent brut d'exploitation= Valeur ajoutée - Salaires et charges sociales

1' Résultat Brut d'Exploitation(RBE): Le résultat brut d'exploitation correspond au résultat d'exploitation avant les amortissements et les provisions, augmenté de la part dans le résultat courant des sociétés et des revenus financiers sans les frais financiers;

v' Résultat Net d'Exploitation (RNE): G'est le bénéfice réalisé après défalcation de toutes les charges (variables, fixes et autres charges) ;

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

RNE= Excédent Brut d'Exploitation - Intérét de l'emprunt - Dotation aux amortissements -- impôts et taxes foncières + Subvention

v' Seuil de rentabilité (SDR): Le seuil de rentabilité est le chiffre d'affaire que l'entreprise doit réaliser afin de couvrir la totalité de ses charges et pour lequel, il ne dégage ni bénéfice ni perte;

v' Capacité d'autofinancement (CAF) ou cash-flow: la CAF est un surplus monétaire net global. Elle est obtenue, par simplification en rajoutant aux résultats d'exploitation les charges d'amortissement;

v' Coût de production: Le coût de production est matérialisé par l'ensemble des frais occasionnés par l'exploitation d'une culture;

v' Marge de bénéfice: c'est le bénéfice que peut dégager un producteur pour un kg de coton vendu;

v' Rendement minimum de rentabilité : c'est le niveau du rendement incompressible à partir duquel l'exploitation agricole commence à dégager un bénéfice.

1.3.3. Echantillonnage

Suivant une stratification des GPC selon leur niveau de performance mis en place par la SODEFITEX, un choix raisonné, en fonction des secteurs et du type de GPC, est effectué pour déterminer l'échantillon. Le principe de l'échantillonnage par choix raisonné consiste à rechercher dans la population mère les éléments qui vont constituer l'échantillon, en se basant sur un certain nombre de critères descriptifs, de manière à ce que cet échantillon ait sur ces critères la même structure que cette population mère.

L'unité d'échantillonnage est le groupement de producteurs de coton (GPC). Au démarrage, l'ensemble des groupements de la région cotonnière de Kolda a été répertorié et classé suivant quatre niveaux de performance par rapport à la production et le crédit:

· GPC performants : groupements ayant de bons rendements et n'ayant pas d'impayés vis-à-vis des institutions (SODEFITEX et CNCAS);

· GPC contre performant : groupements ayant des rendements faibles mais n'ayant pas d'impayés vis-à-vis des institutions;

· GPC CRITIQUES: groupements ayant d'assez bons rendements mais ayant des impayés vis-à-vis des institutions.

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la région cotonnière de Kolda


· GPC défaillants: groupements ayant des rendements faibles et des impayés vis-à-vis des institutions.

Selon cette typologie, les GPC de la région de Kolda sont ainsi répartis dans le tableau suivant:

Tableau 1: Nombre de GPC de la région cotonnière de Kolda selon leur niveau de performance

GPC Secteurs

GPC
Performants

GPC Contre
performants

GPC Critiques

GPC en Situation de
Défaillance

Total

Dabo

57

11

66

44

178

Kolda

30

18

27

88

163

MYF

29

17

27

103

176

Bounkiling

1

1

19

38

59

Total

117

47

139

273

576

 

Source : SODEFITEX, 2010

L'échantillon sera représenté par 10% de l'effectif de la population de base soit 58 GPC à tirer sur la base de données de ces derniers. Cet échantillon sera ainsi représenté selon les types de GPC (tableau 2)

Tableau 2: Réparation de l'échantillon selon les types de GPC après tirage

Echantillon

GPC
performants

GPC contre
performants

GPC
critique

GPC
défaillant

Total

Nombre
GPC à tirer

12

5

14

27

58

 

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la région cotonnière de Kolda

Selon la représentativité des différents types dans chaque secteur, l'échantillon à suivre a été ainsi représenté dans le tableau 3 :

Tableau 3: Répartition de l'échantillon selon les types de GPC et par secteur

Type de GPC Secteur

GPC
Performants

GPC Contre
performants

GPC
Critique

GPC
Défaillance

Total

Dabo

n

6

1

7

4

18

Kolda

3

2

3

8

16

MYF
1

3

2

3

10

18

N

Bounkiling

0

0

2

4

6

Total

12

5

15

26

58

 

L'analyse de la représentativité de l'échantillon est présentée en annexe 4

Pour les populations de taille inférieure à 10 000 individus on peut vérifier le degré de représentativité de la taille de l'échantillon qui est donnée par la formule de Ficher suivante:

Nf est la taille désirée de l'échantillon

N est la taille de la population

Avec d le degré de précision voulu. Il mesure les écarts entre les proportions

observées et les proportions réelles. Plus d est faible, plus l'échantillon est représentatif. (Fisher et Al., 1994)

Pour nf=58 et N=576, d=12%. Il y a donc 88% de chance que l'échantillon soit représentatif. 1.3.4. Collecte des données

Conformément à l'application d'une étude d'évaluation d'impact (analyses qualitative et quantitative) deux phases essentielles sont à noter : l'élaboration de l'outil de collecte de données quantitatives ainsi que l'élaboration du questionnaire et du guide d'entretien pour les données qualitatives.

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1.3.4.1 L'élaboration de l'outil de collectes des données statistiques

L'outil de collecte utilisé est constitué par les fiches de recueil des données quantitatives

relatives aux crédits, à la production et les superficies emblavées. Cet outil nous a permis d'avoir toutes les données quantitatives relatives à notre problématique.

1.3.4.2. L'élaboration du questionnaire et des guides d'entretien

Ce deuxième outil utilisé est un questionnaire formel d'enquête et de guides d'entretiens.

Afin qu'il soit en adéquation avec la précision des données quantitatives et le caractère disparate des réponses possibles à la problématique du crédit, l'élaboration s'est faite en deux étapes : le test du questionnaire et la validation définitive de ce dernier.

1.3.5. Travail sur le terrain:

A la suite de la préparation des outils de collecte, les travaux de terrain ont consisté à la

collecte de données, surtout qualitatives, par des enquêtes systématiques et par des entretiens auprès de la FNPC, de la CNCAS, des personnes-ressources, etc. Pour ce faire, un planning des activités a été établi. Deux passages ont été effectués sur le terrain. Le premier consistait à tester notre questionnaire et le second passage marque le démarrage effectif des enquêtes.

1.3.6. Traitement et analyse des données

Les données ont été traitées et analysées grâce au tableur Microsoft Excel, au logiciel de

questionnaire Sphinx et au logiciel statistique SPSS (Statistical Package for Social Sciences) version 16.0.

Ces trois logiciels sont des outils puissants d'analyse statistique et d'élaboration de graphiques d'illustrations.

1.3.7. Rédaction du rapport

Les applications Microsoft Word et Microsoft Excel ont été utilisés. La saisie s'est faite avec

le premier et les graphiques ont été établis à partir du second. La rédaction du rapport s'est faite durant toutes les étapes de l'étude.

1.3.8. Limites méthodologiques

Parmi les contraintes que nous avons rencontrées au cours des enquêtes on peut noter :


· L'obtention de données sur l'ensemble du système d'activité. En général les producteurs cachent le montant de leurs arriérés ainsi que le nombre de personnes détenant des arriérés par crainte d'éventuelles poursuites judiciaires à l'égard des non cotonculteurs possédant des impayés;

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· L'obtention de données chiffrées notamment pour ce qui concerne les données de crédit, les superficies mises en culture et les résultats de la production car les secteurs ne détiennent pas de systèmes d'archivage appropriés pour garder les traces des données des campagnes passées;

· Les données manquantes: elles nous ont posées d'énormes problèmes dans l'analyse de nos résultats. C'est pourquoi nous avons procédé à l'élimination, pour certaines analyses, des GPC qui détiennent des données manquantes;

· Le refus des producteurs à s'exprimer en français ou en wolof pour des raisons culturelles nous a posé des soucis de compréhension des réponses apportées par les producteurs.

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Chapitre II : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

2.1. Cadrage des concepts de l'étude

2.1.1. Méthodologie d'évaluation d'impact

Les méthodes d'évaluation d'impact de l'offre de financement, selon Fall.A.A, ont connu des évolutions diverses. La première période était régie par les méthodes quantitatives scientifiques qui ont été jugées, par la suite, comme des approches lourdes et souvent non opérationnelles. Par la suite, on a assisté à des approches moins lourdes en termes de collecte, mais dites opérationnelles. Néanmoins, chacune de ses approches a des points forts et des points faibles (Fall, 2006).

Par ailleurs, pour l'auteur précédemment cité, plusieurs questions se sont posées sur l'utilité de ces méthodes et leurs portées. En effet, les questions de l'analyse d'impact semblent souvent être complexes car les enjeux et attentes peuvent être différents selon les besoins des clients et des institutions. Il n'existe donc pas d'outil universel, parfaitement harmonisé et utilisable en toute circonstance. Le préalable pour toute étude étant de clarifier les besoins, d'ajuster la démarche en fonction des questions auxquelles l'on souhaite répondre et des moyens disponibles. Deux grandes tendances se dessinent dans les approches sur la mesure d'impact :

· des études qualitatives (appuyées par des données quantitatives) visant à analyser les stratégies et comportements.

· des approches essentiellement quantitatives qui cherchent à prouver l'impact, en particulier en comparant cotonculteurs et non cotonculteurs et en cherchant à identifier les différences significatives entre eux.

Cette revue fait la synthèse des méthodes d'évaluation dites conventionnelle et celles économétriques.

2.1.1.1. Méthodes conventionnelles d'évaluation d'impact

1' L'approche suivi-évaluation: un outil d'aide à la décision est indispensable pour tout système financier à travers un système d'information performant. L'élément central reste la qualité du système comptable, sa fiabilité et sa capacité à sortir rapidement des données. Cette approche permet de suivre l'évolution de l'offre et sa gestion opérationnelle.

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v' La démarche Impact-action: cette démarche encore appelé recherche-action vise à améliorer la qualité des services des institutions de financement et son impact sur la pauvreté. Auparavant les praticiens avaient le sentiment que les méthodes d'évaluation quantitatives et qualitatives étaient favorables pour répondre à leurs propres besoins d'information sur la clientèle mais n'était pas propice pour l'amélioration de la qualité de leur pratique. De ce fait ils leur critiquaient, malgré leur efficacité pour fournir les informations.

2.1.1.2. Méthodes économétriques

Reposant sur les facteurs déterminants d'impact, les méthodes économétriques induisent l'accès de crédit sur la performance technique. Pour le crédit, les facteurs d'impact peuvent être des changements institutionnels, de politiques ou technologiques et les résultats d'impact recherchés portent sur le comportement (adoption de nouvelle technologie, demande d'intrants, offre de produit, etc.), sur la performance technique (utilisation efficiente des intrants) et le profit (amélioration du revenu). (Fall, 2006).

La question fondamentale de notre étude est de savoir quel est l'impact de l'endettement sur la performance technique. Autrement dit, on se propose d'évaluer l'impact de l'endettement sur le rendement et le revenu, étant entendu que la performance technique est fonction de ces deux paramètres. On évalue donc l'impact de l'endettement sur ces différents indicateurs de résultats et tout ceci pour le producteur.

Le premier problème de l'évaluation est lié à la fongibilité du crédit. En effet, la diversité des besoins et activités du producteur et de son ménage par rapport à la disponibilité peu suffisante du crédit, montre toute la complexité apparente de la fongibilité du crédit chez le ménage agricole. Par ce concept on peut confirmer que la consommation du crédit à des fins diverses, à savoir activités productives et de consommation, fait que l'on ne parvient plus à identifier sa destination finale. Par exemple on peut avoir du crédit en engrais, le revendre et utiliser l'argent pour des soins sanitaires. La spéculation n'en étant pas bénéficiaire pour cet engrais, l'impact de ce crédit en engrais serait alors irréaliste sur les résultats de la production. Par conséquent, aborder les questions d'analyse d'impact est relativement complexe pour n'importe quelle méthode. Lapenu (2002, cité par Fall, 2006) dans une synthèse des travaux du réseau CERISE avance que l'impact économique se révèle particulièrement complexe pour ces genres d'étude, car « même si le crédit est affecté à un objet précis, immédiat et concret, son véritable impact peut être induit, immatériel et sans lien avec son affectation directe». En

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outre, les agronomes rappellent que la « plante ne ment pas et elle restitue ce qu'on lui a 11111 ». C'est dire donc qu'il existe une corrélation entre le niveau de consommation d'intrants et des pratiques culturales sur les niveaux de rendement escomptés.

2.1.2. Notion de seuil d'endettement

La détermination du seuil d'endettement consiste à estimer la charge maximale d'endettement que peut supporter l'exploitation tout en continuant d'une part à honorer ses engagements sans liquidation d'actif, ni recours à de nouveaux emprunts et d'autre à faire vivre la famille. Pour cela il faut calculer la partie monétaire du résultat économique de l'exploitation avant toutes charges financières et le revenu disponible pour la famille après paiement de ces charges. De ce fait un endettement peu élevé, inférieur à ce que nous avons appelé seuil d'endettement défini, n'apporte pas, en période d'expansion économique, le volume de capitaux permettant un réel développement (Aubert et al.; 1984). Pour les exploitations qui se situent au-dessus de ce seuil, la probabilité de se développer semble être fonction du taux d'endettement, toutes choses égales par ailleurs. En revanche, à la période de remboursement, les exploitations faiblement endettées sont moins pénalisées que les autres.

2.1.3. Performance technique

Etude de la mesure d'une performance a toujours posé un problème dans le concept de la définition même de performance. Ce concept est couvert de plusieurs facettes. C'est ainsi qu'en économie, quelle que soit l'activité productive que l'on étudie, on raisonne toujours en termes d'objectifs à atteindre. Ces objectifs peuvent être essentiellement privés c'est-à-dire orientés vers la maximisation du profit ou la minimisation des coûts; ou d'ordre plus général à savoir l'optimisation de l'emploi des ressources, le contrôle des prix, la sauvegarde de l'environnement, la qualité des biens produits, etc. (Sewade, 2010). C'est dans cette logique qu'on peut définir que la performance est le degré de réalisation des objectifs que beaucoup d'auteurs lui ont assignés

Toutefois il faut préciser que, du point de vue économique, le critère d'efficacité est un indicateur pour la mesure de performance d'une entité. Cette notion d'efficacité est relative à la production et représente un enjeu considérable pour toute organisation qui se veut performante. Cependant, si l'objectif de production est prioritaire, il ne peut être défini indépendamment des moyens requis pour le réaliser: le critère de l'efficacité, à savoir atteindre un objectif donné en l'occurrence, un niveau élevé de production se double d'un

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critère d'efficience, l'obtenir en minimisant la consommation de moyens de production, c'està-dire l'obtenir au moindre coût ou sans gaspillage des ressources. (Sewade, 2010).

2.1.4. Définition de la caution solidaire

Tantôt parée de toutes les vertus « quand tout va bien » ou tantôt donnée comme source de tous les maux quand « elle ne marche pas », la caution solidaire n'est généralement pas mise en cause en tant qu'outil de garantie, ce sont plutôt les modalités de son utilisation qui semblent poser problème (Creusot, 2002, cité par Khouma, 2009).

Le principe de la caution solidaire veut qu'au sein d'un groupe d'emprunteurs qui se sont choisis librement, tous soient responsables du bon remboursement de l'ensemble du groupe. La caution solidaire s'appuie sur les liens sociaux entre les individus (parenté, voisinage, classe d'age, relations d'alliance, d'association, d'amitié) et repose sur les pratiques ancestrales des valeurs de solidarité (groupes d'entraide, caisses villageoises informelles, tontines, etc.), d'honneur et de respect des engagements. En cas de défaillance d'un membre du groupe, les autres membres s'engagent à sa place afin de permettre la continuité de l'activité de crédit. Ainsi il substitue le principe du «collatéral social» au traditionnel «collatéral matériel» requis habituellement par les institutions financières.

En effet, la distribution du crédit dans l'approche filière repose sur la caution solidaire entre les producteurs d'un même village regroupés au sein d'associations ou groupements villageois.

En zone cotonnière, le principe est le suivant : une relation tripartite est établie entre la banque (CNCAS), le groupement villageois (GPC) et l'organisme collecteur de la production (SODEFITEX). Lors de l'octroi du prêt, les villageois acceptent le principe du retrait, par l'organisme collecteur, de l'intégralité des remboursements sur les recettes globales de la production du groupement villageois et reverse la différence au groupement. Les remboursements sont donc effectués collectivement, à la source, indépendamment du niveau de production et donc des recettes de chaque individu. Ces montants récupérés sont ensuite reversés par l'organisme collecteur au niveau des comptes bancaires des groupements ou unions de groupements concernés.( Khouma,2010).

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2.2. Cadre institutionnel

2.2.1 Présentation de la SODEFITEX

Fondée en 1974, la Société de Développement et des Fibres Textiles (SODEFITEX) a pour

objet:

· Le développement de l'agro-industrie cotonnière par le conseil agricole, la formation des cotonculteurs, la collecte de la production de coton graine, son égrenage et la commercialisation de la fibre et de la graine ;

· La diversification agro-industrielle et l'exécution de marchés de prestations de service d'appui au développement rural, menées indépendamment de l'activité cotonnière par BAMTAARE (« Base d'Appui aux Méthodes et Techniques pour l'Agriculture, les autres Activités Rurales et l'Environnement »). Celle-ci offre ses services à une clientèle variée: Etat, organisations de producteurs, projets de développement et privés.

La SODEFITEX s'est dotée d'un outil industriel composé de cinq usines d'égrenage d'une capacité totale de 65 000 tonnes de coton graine et d'une unité de production de semences délintées. Sa zone d'intervention principale recoupe la zone de cotonculteurs pluviale.

Aujourd'hui, la SODEFITEX est une société privée, dont le capital social de 3 milliards de CFA est ainsi structuré:

· Etat du Sénégal: 46,5%

· Géocoton (ex CFDT): 51%,

· CBAO : 1,25%

· et CNCAS : 1.25%.

La zone d'intervention de la SODEFITEX couvre le Sénégal Oriental, la Casamance Continentale et le Sud Sine Saloum (régions administratives de Tamba, Kédougou, Kolda, Sédhiou et le sud des régions de Fatick et de Kaolack): soit 46 % du territoire national, avec 27 % de la population totale du pays.

Cette zone d'intervention est divisée en quatre régions cotonnières que sont: Vélingara, Kolda, Kédougou et Tambacounda. Chaque région est composée de secteurs et/ou supervisions, soit un nombre total de 15 secteurs ainsi répartis: 03 secteurs et une supervision à Kolda (Dabo, Kolda, MYF et Bounkiling), 02 secteurs et 02 supervisions à Vélingara (Vélingara, linkéring, Kounkané et Pakour), 03 secteurs et 2 supervisions à Tamba (Missirah, koungheul, Koussanar, Dianké Makan, Nioro), 1 secteur et une supervision à Kédougou (Kédougou et Saraya).

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Dans sa structuration, la SODEFITEX compte 07 Directions que sont:

· La Direction des Opérations Cotonnière composée de deux Départements que sont: le Département de la Production Cotonnière qui s'occupe des activités de production de coton et travaillant plus avec l'auxiliaire; le Département industriel qui regroupe l'ensemble des usines que sont: usine Hima Baldé de Kolda, usine Joseph Dione de Tamba, usine Mamadou Lamine Diallo de Kédougou, l'usine de Vélingara et l'usine de Kahone.

· La Direction BAMTAARE qui s'occupe des autres activités de diversification ainsi que l'alphabétisation et la structuration des Organisations de Producteurs;

· La Direction Financière

· La Direction des Ressources Humaines

· La Direction Administrative et Juridique

· La Direction Commerciale

· La Direction de l'Audit, du contrôle de gestion, du Management intégré et des systèmes d'information.

Chacune de ces directions a une tâche bien précise pour la bonne marche de la société mais les deux directions opérationnelles qui sont en lien direct avec les producteurs sont: la Direction des Opérations Cotonnières à travers son Département Production Cotonnière et la Direction BAMTAARE.

2.2.2. Présentation de la FNPC

Premiers partenaires stratégiques de la SODEFITEX, les producteurs de coton sont depuis

1998 organisés en fédération nationale. La FNPC, membre du Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR), est née en juin 1998 au terme d'un long processus entamé consécutivement à la « grève du coton » de 1989/90. Sa mise en place s'est faite à la suite de l'élection démocratique, à bulletin secret, des différents responsables de ses instances: Unions secteur des Groupements de Producteurs de Coton (US-GPC), Unions Régionales des GPC et Fédération Nationale des GPC. Cette dernière est divisée en 16 unions secteurs qui renferment près de 2076 Groupements de Producteurs de Coton (GPC).

Elle a pour vocation le renforcement de la capacité des producteurs à améliorer leur production et à défendre leurs intérêts. Ses groupements ont un statut de GIE (Groupement d'Intérêt Economique) ne réunissant que des producteurs de coton.

La crédibilité de la FNPC s'est renforcée par la prise en charge directe depuis 2002 du financement de la campagne de production cotonnière (crédit intrants et matériel agricole). Depuis 2002, elle négocie directement avec la CNCAS pour un montant annuel

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de près de quatre milliards de FCFA le financement du crédit de campagne et du matériel agricole. Elle siège comme observateur au conseil d'administration de la SODEFITEX. La FNPC a recruté un cadre du développement rural comme directeur exécutif. Elle est dirigée par un conseil d'administration de 15 membres dont une femme cooptée. Elle a déjà procédé à deux renouvellements de ses instances de façon démocratique par vote à bulletins secrets, en 1998 et en 2003. D'ailleurs cette tradition de choix démocratique des dirigeants constitue le caractère distinctif de la FNPC dans le paysage des OP du Sénégal. C'est la seule organisation fédérative de producteurs du pays à avoir des leaders légitimés du niveau du village jusqu'au Bureau Exécutif du Conseil d'Administration par un vote à bulletin secret.

Les 15 présidents d'union constituent le CA national qui élit en son sein le Bureau Exécutif National constitué par le Président National et les présidents des commissions.

Trois représentants de la FNPC participent aux travaux du comité de gestion du Fonds de Soutien qui regroupant les acteurs de la filière en interprofessions vise à assurer le paiement d'un prix plancher garantissant une rémunération minimale du producteur en cas de faiblesse des cours du coton, à concurrence de sa dotation et une distribution de ristourne en cas de résultats positifs de la filière.

Cette dynamique de professionnalisation a déjà eu des impacts très positifs sur la filière, en contribuant à la consolidation du climat de confiance entre les acteurs de la filière cotonnière par le biais d'un dialogue franc et soutenu lors des ateliers de travail. Mais, force est de reconnaître qu'il reste encore beaucoup à faire dans des domaines tels que: le renouvellement périodique des postes de délégués, le renforcement de la capacité de gestion des crédits intrants, la formation des leaders paysans, l'amélioration du système d'information du niveau des producteurs jusqu'à la FNPC faitière, etc.

2.2.3. L'analyse de la filière coton

2.2.3.1. L'évolution de la politique des prix internationaux

Arrivant en 16eme position des produits les plus échangés au Sénégal, le coton a un poids moins important dans l'économie du pays. Néanmoins, le cours moyen annuel en US dollar/ livre du coton a évolué de manière favorable en progression de 217% par rapport à 2007.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
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Figure 1: Evolution du cours du coton depuis 2007 en dollars par livres Streling

Source: PAMAREF 2011

Ce qui veut dire que le coton se négocie sur le marché de New York à 1512,46 F CFA le kilogramme.

Tableau 4: Evolution de la moyenne annuelle du prix du coton à New York en US$/kg

Année

2007

2008

2009

2010

2011

Prix moyenne annuelle

47,89

48,05

75,91

143,85

151,65

 

Source : STABEX, 2011

2.2.3.2. L'évolution de la production et la politique des prix au producteur

De 1985 à 1995 la production cotonnière est passée de 46 913 tonnes à 28 664 tonnes en passant par la production record de 50 578 tonnes en 1991. Pour beaucoup d'auteurs cette évolution de la production est due en grande partie par la politique des prix (prix d'achat du coton graine, prix de cession des intrants).

De 1984 à 1994 le contexte économique a considérablement évolué :

· Une faiblesse des cours mondiaux de la fibre provoquant une baisse de 15% des prix au producteur du coton graine (85FCFA);

· Suppression des subventions sur les intrants, liées à la mise en oeuvre de paquets techniques plus économiques;

· Dévaluation du franc CFA.

En 1994 les cours mondiaux de la fibre se sont relevés tempérés par des fluctuations
importantes du cours du Dollar et une flambée des prix des intrants et du matériel agricole. A
cela s'ajoute le soutien accordé par certains gouvernements à leurs producteurs entraînant des

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fluctuations très importantes des cours de la fibre, accentuées par une hausse de l'Euro. (Anonyme C, 1994, cité par Diallo, 2005).

Aujourd'hui force est de constater que la tendance s'est renversée. Car l'augmentation des cours mondiaux du coton a entrainé une amélioration significative du prix aux producteurs. En effet le prix joue un rôle très important dans le choix des spéculations au sein de l'exploitation agricole et la formation du surplus en agriculture. Il est considéré comme un facteur déterminant dans la décision des paysans et dans l'offre agricole (Dieng, 2003 cité par Diallo, 2005). Il a toujours été au coeur des discordes entre les différents acteurs dans la gestion des filières agricoles en Afrique de l'Ouest.

Au Sénégal le prix payé aux producteurs par la SODEFITEX est fixé au début de chaque campagne par un comité interprofessionnel auquel participent les producteurs. Dans un souci de fidéliser les producteurs, un fonds de soutien, d'un capital de 1 milliard de FCFA, avait été mis en place. Il a pour objet d'atténuer les variations des cours internationaux mais aussi de garantir un prix planché favorable aux producteurs. Ce fonds connait à ces jours un effritement considérable du fait de la longue baisse des cours du coton qu'il a soutenue ces dernières années et ceci avait conduit à la baisse du prix au producteur entre 2006 et 2007.

 
 

600 500 400 300 200 100

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

 
 

3 er choix

100

100

100

100

100

125

125

125

125

125

125

125

 

170

170

170

170

170

160

160

150

150

150

150

170

 

185

185

185

185

185

195

195

180

180

185

185

205

 

Figure 2: Evolution des prix aux producteurs par qualité de coton

Ceci a permis à la SODEFITEX, l'unique acheteur de coton au Sénégal, d'envisager une marge suffisante pour couvrir ses frais d'exploitation et de commercialisation du coton sénégalais.

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2.2.3.3. L'évolution du système de crédit intrants

Au Sénégal, le système de crédit a connu plusieurs évolutions. De 1964 à 1981 les intrants sont cédés «gratuitement1» par la SODEFITEX. A partir de 1981, avec la Nouvelle Politique Agricole(NPA), l'Etat se retire du programme équipement et la SODEFITEX prend le relais en donnant à crédit, aux producteurs, le stock du matériel rétrocédé par le programme. A la fin du stock, la SODEFITEX2 sollicite la CNCAS pour le financement de l'équipement des cotonculteurs. De 1982 à 1996 avec la naissance des Associations de Base des producteurs (ABP), la caution solidaire est instaurée mais le crédit reste garanti par la SODEFITEX auprès de la CNCAS en cas de non remboursement. De 1996 à 1998 la caution solidaire à double détente est instaurée avec d'abord une caution au niveau exploitation puis au niveau GPC. Cependant de 1998 à nos jours la caution solidaire à double détente est abandonnée au profit de la caution niveau groupement, à cause de l'accumulation des impayés qu'elle a occasionnée. C'est ainsi que l'accord cadre 2001-2006 entre l'Etat du Sénégal, la SODEFITEX et la FNPC stipule dans les engagements des producteurs «un retour à la caution solidaire au sens strict en 2000 et le transfert intégral du crédit de campagne au système bancaire et à la FNPC en 2001» (Anonyme, 2001).

2.3. Présentation de la zone d'étude

2.3.1. Situation géographique

Une nouvelle réforme administrative, en date du 10 juillet 2008, divise l'ancienne région de

Kolda en deux entités avec Sédhiou qui devient une région entière. La région de Kolda s'étend, actuellement, sur 13.718 km2 soit 7% du territoire national ; elle est située au sud du pays correspondant aux régions naturelles de la haute et moyenne Casamance et limitée au nord par la Gambie, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau, à l'est par la région de Tambacounda et à l'ouest par la région de Sédhiou.

1 Sur la base d'un financement assuré par un système déguisé de prélèvement a partir du prix aux producteurs sur la production commercialisée (Anonyme, 2006).

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

La région de Kolda est divisée en 3 départements (Kolda, Médina Yoro Foula et Vélingara), 9 communes, 9 arrondissements, 31 communautés rurales et 1.589 villages.

La zone cotonnière touche les départements (Médina Yoro Foula et Kolda) et un département de la région de Sédhiou (Bounkiling).

Figure 3: Carte de la région cotonnière de Kolda

Source : PEPSIGE(SODEFITEX)

2.3.2 Caractéristiques physique et cimatique

2.3.2.1. Caractéristiques géophysiques.

L'analyse de ces aspects du cadre géophysique (relief, climat, ressources en eau, sols,

pluviométrie et végétation) va nous permettre de voir son importance sur les systèmes de

UBrIQUE DE GAM

production.

> Le relief

Les différentes unités de relief rencontrées dans la région de Kolda sont caractérisées par la

ng t

faiblesse des altitudes. On distingue les plaines d'inondation, les terrasses inférieures, les terrasses supérieures, les pentes sableuses, les plateaux et les vallées périphériques.

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Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

> Le climat

Le climat est de type Soudano-Guinéen et présente un régime simple. Il comprend trois saisons:

· une saison des pluies qui s'étend sur 4 mois, de juin à octobre;

· une saison sèche et froide de novembre à février;

· et une saison sèche et chaude allant de mars à mai;

2.3.2.2. Facteurs thermiques et hygrométriques

> Les températures moyennes mensuelles

Les températures atteignent leur maximum entre avril et octobre avec 33 à 40 degrés Celsius. Les températures minimales se situent entre décembre et janvier avec une moyenne de 20,1 degrés Celsius.

> L'humidité relative.

Elle atteint son maximum en août avec 84%. Cette période correspond au maximum de la saison pluvieuse où les précipitations sont importantes ainsi que la très forte nébulosité qui empéche l'infiltration des radiations solaires. Les minima sont enregistrés en janvier avec 31,7%.

> La pluviométrie

La région de Kolda se trouve entre les isohyètes 800 et 1.200 mm. Cependant ces vingt dernières années, la hauteur d'eau tombée oscille entre 700 et 1.100 mm/an. La saison des pluies couvre difficilement quatre mois avec des poches de sécheresse très longues ces cinq (5) dernières années.

2.3.2.3. Les ressources en eau

Le réseau hydrographique, assez dense, est essentiellement composé du fleuve Casamance et de ses affluents, du complexe Kayanga-Anambé et des deux affluents du fleuve Gambie, à savoir le Sofaniama et le Koulountou. L'Anambé, cours d'eau temporaire, arrose la zone de Kounkané dans le département de Vélingara.

Cependant, le Nord-Ouest de la région reste la zone la plus défavorisée en matière de
ressources hydriques souterraines. La nappe semi profonde réside dans les sables du miocène

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la région cotonnière de Kolda

et peut être atteinte entre 50 et 150 mètres de profondeur avec des débits pouvant atteindre 20 à 280 m3/heure.

2.3.2.4. Les Sols

La nature des sols est déterminée par les interactions du relief de la roche mère et par la pluviométrie. Et la majeure partie de l'espace régional est constituée de plateaux de grès issus des formations du secondaire et du tertiaire, chaque niveau de relief correspondant à un type de sol déterminé.

> Les sols de plateaux: C'est dans ces sols que sont développées les cultures traditionnelles de céréales telles que le mil, le maïs et le sorgho. Cependant leur exploitation est de plus en plus difficile du fait de l'apparition de cuirasses favorisée par l'érosion.

> Les sols des pentes sableuses: Avec une fertilité relativement bonne, ces sols permettent à l'image de ceux des plateaux, la culture des céréales.

> Les sols des terrasses supérieures: C'est dans cette unité que sont aménagés la plupart des casiers rizicoles de la SODAGRI. Ce choix pour la riziculture de submersion serait lié au drainage interne plus ou moins lent de ces sols dédoublé d'une fertilité assez bonne.

> Les sols des terrasses inférieures: Ces sols à tendance hydromorphe sont aptes à la riziculture de submersion et abritent également des casiers.

> Les sols des plaines d'inondation et des vallées périphériques: Ces sols bien que difficiles à travailler, présentent une fertilité assez satisfaisante en raison d'une forte teneur en matière organique. Par leurs caractéristiques physiques et chimiques, les sols déterminent la répartition de la végétation.

2. 3.2.5. La végétation

Appartenant au domaine de la forêt sèche du secteur soudano-guinéen, le couvert végétal offre l'aspect d'une savane herbacée comportant des strates arbustives et arborées plus ou moins importantes. Les espèces dominantes sont:

> les Vétivera, Borreria, Panicum dans les plaines d'inondation,

> les Cumbretum, Terminalia, Andropogon, Borreria et Panicum dans les terrasses alluviales.

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la région cotonnière de Kolda

> Les Bombax, Khaya senegalensis, Tamarindus et Pennissetum dans les pentes sableuses.

> les Parkia biglobosa et Cordyla pinnata; etc. dans les zones de plateau.

La région de Kolda renferme 14 forêts classées réparties comme suit:

· 6 forêts classées dans le département de Kolda

· 3 dans le Médina Yoro Foula

· et 5 dans le Vélingara.

Le département de Médina Yoro Foula détient la plus importante superficie de forêts classées de la région avec plus de 174 000 ha sur une superficie de 280 290 ha soit 62% des forêts classées. Le département de Vélingara occupe la deuxième place avec un peu plus de 154 000 ha soit 55% des forêts.

2.3.3. Le milieu humain

2.3.3.1. Démographie du département

> La densité

La population totale de la région de Kolda est estimée, en 2009, à 585 155 habitants soit une densité de 43 habitants/km2. (Gouvernance Kolda, 2011)

> Répartition de la population par âge et par sexe

Dans cette population constituée essentiellement d'agropasteurs, la population féminine représente 50%, les enfants de 0 à 9 ans représentent 30,76%, les hommes 50% (Rapport de la gouvernance de Kolda, 2011).

> Répartition de la population par groupe ethnique

La population de la région est répartie en plusieurs groupes ethniques où dominent les Peuhls (75,13%), les Mandings (7,31%), les Sarakolés (2,33%), les Diolas (1,36%), les Sérères (1,1%). Les autres ethnies sont représentées mais ne dépassent pas 1% (DRDR Kolda).

2.3.3.2. Les caractéristiques socio-économiques

Etant donné que la population de Kolda est fortement rurale avec 79% de population rurale contre 21% dans le milieu urbain, l'agriculture et l'élevage sont les principales activités de production du secteur primaire au niveau de la région

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> L'Agriculture

La présence de la Société de Développement Agricole et Industriel du Bassin de l'Anambé (SODAGRI) pour les cultures Irriguées et celle de la Société de Développement et des Fibres Textiles (SODEFITEX) pour le coton et les céréales et la World Vision pour l'accès à l'eau, la multiplication des semences, la santé, le matériel agricole, viennent conforter l'option de développement basée sur l'agriculture au niveau de la région.

Les tableaux 5 informent sur l'importance des différentes cultures au niveau de la région pour l'année 2009. Ils informent particulièrement sur les superficies par type de culture, les rendements et les productions.

Tableau 5: Répartition de la production des cultures vivrières en 2009

Culture

Superficie (ha)

Rendement (Kg/ha)

Production (T)

 

2008

Variation

Maïs

34 249

2113

72 376

102 252

-29,22%

Mil

33 503

726

24 324

6 632

266,77%

Sorgho

45 171

887

40 073

51 208

-21,80%

Riz

18 911

2 763

52 247

34 543

51,25%

Fonio

562

540

303

1 627

-81,38%

Total

132 396

 

189 324

196262

-3,54%

 

Source : Direction Régionale de Développement Rurale (DRDR) de Kolda

Les cultures céréalières sont très présentes dans la région de Kolda, même si globalement on note une baisse de production par rapport à 2008 de l'ordre de 3,5%, due en partie aux cultures du maïs et du sorgho. Le riz et le mil ont par contre enregistré de fortes progressions en 2009. C'est ainsi qu'on compte une production de 189 324 tonnes de céréales, dont le maïs occupe toujours une place prépondérante avec plus de 72 000 tonnes. Ce qui place la culture du maïs à la tête de la production céréalière de la région. La production de fonio est la plus faible, avec seulement 303 tonnes.

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Le tableau 6 illustre ces résultats :

Tableau 6: Répartition de la production des cultures de rentes selon la spéculation

Culture

Superficie (ha)

Rendement (Kg/ha)

Production (T)

 

2009

Variation

Arachide

67 369

1 112

74 932

137 393

-45,46%

Coton

11 516

968

11 145

23 293

-52,15%

Niébé

1 258

428

539

6 431

-91,62%

Manioc

844

5 749

4 850

27 000

-82,04%

Pastèque

604

10 000

6 042

7 976

-24,25%

Sésame

27

500

14

767

-98,17%

 

Source : DRDR de Kolda

Toutes les cultures de rente en 2009 ont chuté par rapport à 2008. La production d'arachide d'huilerie de la région a été estimée à 74 932 tonnes. La région de Kolda a produit 11.145 tonnes de coton. Cette spéculation a un rendement qui reste encore faible avec seulement 968 tonnes à l'hectare en 2009. Le manioc, le sésame, la pastèque et le niébé sont diversement produits dans la région.

> Elevage

Dans cette région l'élevage est une activité essentielle et occupe une grande partie dans la vie des ménages ruraux. Plusieurs facteurs naturels prédisposent cette zone au développement de l'élevage. Il s'agit de l'importance de la biomasse offerte, du réseau hydrographique et des résidus de récoltes offerts après la saison des pluies que sont la paille de riz, les tiges de mil et de maïs, les fanes d'arachide, etc.

Le système d'élevage est de type traditionnel extensif et fait l'objet de beaucoup de préjugés défavorables en tant que système d'exploitation des terres et est considéré comme étant économiquement inefficace et néfaste pour l'environnement.

Les statistiques actuelles sont insuffisantes pour renseigner les valeurs directes de cet élevage dit traditionnel comprenant la production de lait, de viande et de peaux. Il en est de même des valeurs indirectes de cet élevage qui comprennent l'utilisation durable des terres et la conservation de la biodiversité.

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> L`artisanat

Ce secteur prend de l'essor avec le développement de la menuiserie pour la fabrication des meubles en bois, ce qui se traduit par une surexploitation des ressources forestières. Les activités telles que la menuiserie métallique, la maintenance du matériel agricole, la sculpture et la teinture sont aussi développées.

D'une manière générale la région de Kolda présente des potentialités réelles pour un développement plus conséquent des activités économiques. Cependant l'état actuel des routes et des pistes de production constitue une entrave grave à l'établissement d'une économie d'échelle.

2.4. Fonctionnement du système de crédit

2.4.1. Les différents acteurs du financement de la filière

Trois acteurs sont concernés par ce système de crédit, chacun avec des tâches bien précises.

2.4.1.1. La Fédération Nationale des Producteurs de Coton

La FNPC est le bénéficiaire à travers les cotonculteurs membres. Elle est chargée du niveau local au niveau faîtier, de faire circuler l'information en son sein, de réaliser l'expression annuelle des besoins en facteurs de production (faire les recensements, initier les dossiers de demande de crédit, participer au processus d'appel d'offre et d'attribution), de participer à la gestion des stocks et du crédit au niveau local, d'appliquer la caution solidaire dans ses différents démembrements et en fin de retirer 1F/kg de coton vendu pour garantir le crédit.

2.4.1.2. La Société de Développement et des Fibres Textiles

La SODEFITEX joue le rôle de centrale d'achat des besoins d'intrants et d'équipement de la FNPC en s'assurant de leur qualité et de leur mise en place jusqu'au village. Elle appuie la FNPC dans l'utilisation efficiente des intrants pour la culture du coton et, surtout, dans le fonctionnement de ses structures et la consolidation de son professionnalisme.

2.4.1.3. La Caisse Nationale de Crédit Agricole

La CNCAS est chargée de financer le crédit avec l'aval technique de la SODEFITEX.

En effet le crédit intrants accordé par la CNCAS est porté par les Unions et garanti par la FNPC. L'union le rétrocède aux GPC qui le redistribuent aux cotonculteurs membres. Pour garantir le crédit, la caution solidaire est appliquée au niveau du GPC pour les producteurs.

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L'union dispose d'un fonds de solidarité alimenté par le prélèvement de 1 F CFA par kg de coton commercialisé: C'est le Franc Union. Ce fonds est destiné à garantir le crédit non remboursé de l'Union par défaut des GPC et/ou à constituer un fonds de garantie. Un troisième niveau de garantie est constitué d'un fonds revolving de 300 millions3, puisé dans le Fonds de Soutien à la filière coton, pour prendre en charge le remboursement des stocks non utilisés.

Cette politique de financement de la filière accordait à la FNPC des responsabilités dans les domaines liés au crédit. De ce fait, cette forme de financement induisait des changements d'approche dans différents domaines qui réclament désormais la participation effective des instances de la FNPC, notamment dans l'élaboration du plan de campagne, la gestion des approvisionnements, le suivi des stocks et la gestion du crédit agricole.

2.4.2. Les problèmes sur le fonctionnement du système de crédit

Le principal écueil est l'absence d'un échéancier qui définit les étapes d'un transfert progressif à la FNPC de la gestion du crédit et des stocks.

Le second est la pénurie de ressources de la FNPC pour qu'elle prenne effectivement en charge les tâches liées au transfert de responsabilité: investir dans les infrastructures de stockage, acheter les fournitures et recruter le personnel capable de gérer certaines des opérations techniques. L'absence de ressources humaines qualifiées au niveau de l'union secteur ou de l'union régionale retarde le démarrage de la cogestion des opérations de pilotage des mises en place GPC, de facturation des livraisons aux GPC, de tenue du fichier de crédit Union et de ventilation des remboursements dans les comptes (crédit union, GIE et SODEFITEX).

2.4.3. La gestion du crédit

2.4.3.1. La demande de crédit

Les demandes de crédit des producteurs portent sur les intrants (engrais, herbicides,

pesticides), les semences (graines), le matériel agricole (houes sine, charrettes, semoirs pulvérisateurs).

Ces différents besoins font appel à des fournisseurs divers, donc l'objet du crédit est différent.
Comme la SODEFITEX transforme le coton en fibre, elle dispose des semences de coton de

3 Rapport du crédit agricole et intendance de la SODEFITEX, 2008

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la filière qui est intégré dans le crédit offert par la CNCAS. La SODEFITEX fournit directement les pulvérisateurs et leurs pièces détachées de même que des sacs de récolte. Le montant total de ces besoins est relativement faible, c'est pourquoi la SODEFITEX a décidé d'octroyer elle-même ces crédits à la FNPC. Par ailleurs, intrants et matériels agricoles sont vendus par des fournisseurs extérieurs distincts, et sont donc financés par emprunt auprès de la CNCAS.

C'est la SODEFITEX qui prend en charge la distribution mais les coûts de transports sont supportés par les producteurs. Le prix de facturation à l'Union Secteur des Groupements de Producteurs de Coton (US-GPC) se fait donc sur la base du prix de revient qui cumule le coût unitaire de la facture du fournisseur (prix d'acquisition) et les frais d'approche (manutentions et transport) auxquels la SODEFITEX soustrait les aides et subventions qu'elle consent. Le prix de cession aux producteurs englobe le prix de facturation et les frais financiers inhérents au crédit (intéréts du crédit, frais de tenue de compte, etc....).

En outre, certains de ces besoins concernent les crédits de court terme dit "de campagne", d'autres sont des besoins d'équipement financés par des crédits à moyen terme.

2.4.3.2. La garantie du crédit

Les producteurs n'ont malheureusement pas les moyens de proposer des garanties auprès des établissements de crédit. Pour faire face à ce problème, la SODEFITEX assure le dimensionnement et la gestion du crédit de manière à faire profiter à la FNPC de la confiance que lui accordent les établissements de crédit.

Ainsi, les besoins en financement sont exprimés par les exploitations auprès de leur GPC. La SODEFITEX supervise cette étape et prodigue ses conseils aux GPC. Ensuite, les US-GPC regroupent les demandes des GPC, et les transmettent à la FNPC. Enfin, la FNPC centralise les demandes au niveau national. Les termes du contrat signé avec la CNCAS sont négociés entre la FNPC, la SODEFITEX et la CNCAS.

Pour s'assurer de son remboursement, la SODEFITEX a mis en place un système de caution solidaire. La caution solidaire est la garantie par la solidarité. Les associés engagent leur production pour rembourser solidairement leur dette: chacun paye individuellement sa dette au GPC, tous contribuent pour le membre défaillant. Ainsi, l'union recouvre, sauf cas exceptionnel, l'ensemble des crédits accordés dans son secteur. La caution solidaire s'effectue, dans certains groupements, à double niveau: celui de l'exploitation et celui des

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la région cotonnière de Kolda

GPC. En effet, les membres d'une même exploitation s'acquittent solidairement de leur dette auprès du GPC, et ensuite les exploitations s'acquittent solidairement de leur dette auprès du GPC.

2.4.3.3. Les étapes de la gestion du crédit

2.4.3.3.1. Les intentions de culture

La SODEFITEX et la FNPC élaborent un plan de campagne prévisionnel de la prochaine

campagne, sur la base des projections des différentes unions. Ce plan prévisionnel consensuel sert de base à la négociation avec les institutions de financement comme la CNCAS. Ensuite les GPC recensent les besoins de leurs membres sur la base du principe de la commande ferme: tout article commandé et livré est dû.

2.4.3.3.2 Négociation du financement de la campagne

Après la validation des recensements, la FNPC et la SODEFITEX négocient auprès de la

CNCAS le financement de plan de campagne. Le choix de la banque est fonction des facilités obtenues. Depuis plus de 10 ans c'est la CNCAS qui finance le programme de production cotonnière.

2.4.3.3.3. Les Approvisionnements

La SODEFITEX joue le rôle de centrale d'achat pour la FNPC. A ce titre, elle assume les

opérations de commandes des besoins, de livraison aux unions et d'intermédiation pour le règlement auprès des fournisseurs.

2.4.3.4. La gestion des stocks

C'est l'ensemble des opérations de sauvegarde des stocks et de leurs mouvements. Elle

requiert des infrastructures, des responsables et des procédés.

Le magasinier de la SODEFITEX générale est basé à Dakar. Il reçoit les articles livrés à Dakar où il dispose de magasins de stockage. Il se charge de leur distribution vers les magasins secondaires selon le planning de mise en place Dakar-régions.

Les intendants secteurs de la SODEFITEX résidants dans les chefs-lieux de région qui reçoivent les envois de Dakar dans les magasins des usines. Avec leurs collègues des secteurs auxiliaires, ils procèdent à la mise en place des besoins dans les lieux de dépôts des GPC selon les plannings des secteurs.

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Les gestionnaires des GPC réceptionnent et sécurisent les livraisons venant des régions ou du secteur. Ils assurent la distribution aux cotonculteurs.

Les comptables matières réalisent les inventaires de fin d'exercice. Ils font les rapprochements nécessaires à la sauvegarde des stocks.

2.4.3.5. La gestion des dossiers crédit

2.4.3.5.1 La constitution des dossiers de crédit

Après validation des recensements, le président de l'union prend en charge le crédit de campagne (crédit court terme). Accompagné du chef de secteur de la SODEFITEX, il retire les dossiers de demande de crédit de campagne auprès de la CNCAS, les remplit et les dépose. Le dossier comprend: la synthèse du recensement validé, la composition du bureau et l'expression des besoins.

Le président du GIE fait de même en ce qui concerne le crédit d'équipement. Auparavant aidé par l'équipe du secteur, il aura collecté les acomptes des montants sollicités auprès des agriculteurs concernés. Le dossier est déposé auprès de l'agence régionale de la CNCAS.

Le comité de crédit de la CNCAS statue sur les demandes de crédit des unions et des GIE en se fondant principalement sur le niveau de remboursement de la campagne précédente. En cas de rejet, la CNCAS a le devoir de le signifier aux intéressés. L'acceptation est justifiée par l'émission d'un bon de livraison provisoire.

2.4.3.5.2. Le suivi du crédit

La gestion effective du crédit se fait à deux niveaux: + secteur par les intendants de la SODEFITEX + et GPC par les gestionnaires.

Au niveau secteur, l'intendant récapitule l'ensemble des bons de livraison des GPC dans le bon de livraison à l'union qu'il présente au président de l'union. Signé en quatre exemplaires (union, secteur de la SODEFITEX, comptabilité régionale et direction nationale de la SODEFITEX), la SODEFITEX établit une facture à partir de son ampliation qu'elle présentera à la CNCAS pour le règlement des fournisseurs.

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La SODEFITEX détermine les prix de cession aux producteurs des articles à partir des prix de facturation union auquel elle ajoute les frais financiers relatifs au crédit (taux d'intérêts, durée, frais de dossier et de tenue de comptes).

Au niveau GPC, le comité de gestion distribue les facteurs de production reçus aux cotonculteurs. Le gestionnaire du GPC est le maître d'oeuvre de l'opération. Il enregistre les bénéficiaires dans le cahier de distribution. Cette dernière se fait en général en trois temps: d'abord les semences, fongicides, herbicides, engrais et autres accessoires; ensuite les insecticides de la première fenêtre; enfin les insecticides de la deuxième fenêtre et les pièces détachées.

2.4.3.5.3. Récupération et règlement de la dette

Les producteurs remboursent leurs dettes lors de la commercialisation. Le comité de gestion du GPC est responsable de la récupération des dettes des cotonculteurs. La SODEFITEX collecte les fonds récupérés et les reverse mensuellement dans les comptes des unions et GIE à la CNCAS en se basant sur la rubrique remboursement des fiches d'achats et de paie des GPC.

Il arrive que des intrants n'aient pu être distribués dans le GPC qui les a commandés du fait des désistements des producteurs. Il faut dès lors essayer de les replacer dans un autre GPC demandeur. Si les intrants ne trouvent pas preneur, le GPC doit les prendre en charge et les rembourser, quitte à les redistribuer l'année suivante pour son propre compte. Mais, si la valeur des stocks est trop élevée par rapport aux possibilités du GPC, le comité de gestion a la possibilité de faire une requête à l'union pour que le "franc union" prenne en charge le remboursement. Il arrive d'autre part que les recensements validés soient inférieurs au plan de campagne négocié alors que les commandes sont déjà lancées. Il est, dans ce cas, fait recours au Fonds De Soutien pour financer les stocks résiduels.

En cas de calamités sérieuses (sécheresse, inondations, etc.), la FNPC négocie avec la CNCAS un moratoire sur la dette des producteurs touchés. Elle a dans ce cas la possibilité de constituer une requête de soutien au fonds de calamités de l'Etat.

2.4.4. Les principaux problèmes dans la gestion du crédit

2.4.4.1. La gestion du crédit des non cotonculteurs

Les non cotonculteurs étaient des anciens cotonculteurs qui ont délaissé temporairement la
culture du coton ou qui ont été exclus du GPC pour déficit chronique, mais qui doivent

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encore à leur union, des arriérés ou de l'encours moyen terme de 2ème à 5ème annuité. Leur dette reste exigible tant qu'elle n'est pas soldée. Dès lors, elle doit figurer dans la situation individuelle par GPC et dans la situation récapitulative du secteur ainsi que dans le fichier informatique.

Le constat est qu'en réalité, à cause de cet indicateur, le crédit des non cotonculteurs n'est pas correctement suivi dans certains secteurs: il n'y a pas de liste des GPC avec le montant exigible, ni de liste des individuels débiteurs et leur encours moyen terme est souvent oublié dans les situations du crédit. Or, quand on en perd les traces, le crédit ne sera plus ni réclamé, ni remboursé un jour. Il ne disparaît pas pour autant dans les situations comptables (SODEFITEX ou CNCAS), d'où des écarts inexpliqués. Le taux de remboursement du crédit des non cotonculteurs est un indicateur pertinent de mesure du différentiel d'efforts dans la récupération de la totalité du crédit qu'il est indiqué d'inclure dans la notation des agents chargés de la gestion du crédit. Cela en améliorerait certainement le suivi du crédit des non cotonculteurs.

2.4.4.2. Conséquences des erreurs d'affectation du remboursement

Il existe trois comptes d'affectation des remboursements indépendants les uns des autres sur

la fiche de paye: l'union, le GIE et la SODEFITEX. Une somme affectée par erreur atterrit inévitablement dans le compte qui ne lui était pas destiné. Le montant est automatiquement absorbé par le crédit exigible (encours et arriérés) si la totalité de la dette de ce compte n'est pas soldée. Or, il est difficile de corriger l'erreur sur les comptes CNCAS. Il faut d'abord que le compte récepteur rembourse entièrement son crédit, ce qui est rare puisque la plupart des comptes traînent des ardoises importantes d'arriérés. Il faut ensuite que les gestionnaires du compte acceptent de restituer et d'émettre un ordre de virement. Cette démarche n'aboutit malheureusement pas toujours.

2.4.4.3. Les recensements des besoins

Le constat est qu'ils ne sont pas souvent effectués en assemblée générale. La sélection des

producteurs ne se fait donc pas dans les conditions de rigueur requises. Les problèmes surgissent au moment des distributions: contestations et désistements, étonnements sur des quantités attribués à certaines personnes.

2.4.4.4. L'insécurité des stocks dans les magasins

Une enquête réalisée en 2006 révèle que 53.3% des GPC ne disposent pas de magasin pour

garder les facteurs de production. D'ailleurs, ce qui existe est constitué pour la plupart d'une

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la région cotonnière de Kolda

case, plus ou moins fonctionnelle, souvent prêtée par le président ou un particulier. On enregistre chaque année des cas de vols ou d'incendies. C'est pourquoi, parmi les difficultés qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur fonction, les gestionnaires citent en premier l'insécurité des stocks.

2.4.4.5. Les mauvaises pratiques paysannes

Le détournement des intrants vers les céréales et le trafic des intrants vers la Gambie accompagné de sous dosage des engrais et des insecticides sont autant de pratiques qui engendrent de mauvais rendement dans cette zone. Il ya aussi une absence de rigueur interne dans l'attribution du crédit et dans la gestion des Groupements de Producteurs de Coton. Par conséquent on constate une absence de contraintes dans le remboursement du crédit.

2.4.4.6. La question du non retrouvé

Les non retrouvés sont des montants importants d'arriérés existantes dans les unions secteurs et qui ne sont affectés à aucun GPC. Actuellement la région de Kolda enregistre un montant d'une valeur de 83 191 435 FCFA de non reconnu sur un montant total d'impayé de 213 798 875 FCFA soit un peu plus de 38% constituant actuellement un sérieux problème dans la gestion du crédit en général et des arriérés en particulier.

Montant

100 000 000

40 000 000

90 000 000

80 000 000

70 000 000

60 000 000

50 000 000

30 000 000

20 000 000

10 000 000

-

2008

2009

2010

22 619 9

22 662 8

23 196 7

Dabo

20 707 1

21 610 0

18 914 3

MYF

1 176 38

1 777 65

596 095

Kolda

40 484 2

Bounkili
ng

2 210

-

44 503 4

46 052 6

83 191 4

Total

Figure 4: Evolution des impayés non retrouvés

Cette évolution des arriérés est essentiellement due à:


· Des problèmes de gestion des stocks: La valeur des détériorations, dépréciations, vols dans les magasins, incendies et écarts n'est réclamée à personne alors qu'elle est exigible dans les comptes des unions.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

· Des calamités naturelles qui équivalent au crédit des GPC frappés par des inondations et de déficits pluviométriques. Ces GPC courent derrière des ardoises d'arriérés non encore soldées.

· Des arriérés des producteurs: principalement des non cotonculteurs qui ont abandonnéla culture et ces arriérés restent dans le dos des producteurs membres des groupements concernés;

· Des reliquats d'intrants non encore utilisés: ils figurent dans le crédit CNCAS, mais ne peuvent être payés tant qu'ils ne sont pas distribués.

Ces différents problèmes font que la filière cotonnière traverse une situation extrêmement difficile. La région de Kolda a réalisé, en 2010 un rendement de 680 kg/ha et un taux de remboursement de 65% (anonyme, 2010) avec un poids excessif de la dette à l'hectare.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Chapitre III: Résultat et discussions

3.1. Etude diagnostic du niveau d'endettement et de la performance technique des GPC

Le diagnostic du niveau d'endettement des GPC se fera en fonction de la typologie existante qui dégage 04 types:

· les GPC performants;

· les GPC contre performants;

· les GPC en situation critique;

· et les GPC en situation défaillante.

La figure 5 montre la répartition des GPC dans l'échantillonnage. Le constat est que la majeure partie des GPC sont de type défaillant (45%), suivis des performants et des critiques avec des taux respectifs de 21% et 26%. Les contre performants n'occupent que 8% de l'échantillon. L'objectif de l'analyse a été de voir le niveau d'endettement et/ou la performance technique durant les trois dernières campagnes en fonction de chaque type.

21%

45%

8%

26%

C Performant Critique Deffaillant Performant

Figure 5: Répartition des GPC selon la typologie

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

L'étude a permis aussi de valider de manière plus large ces types cités plus haut à partir des critères de classification des GPC qui sont récapitulés dans le tableau 7.

Tableau 7: Répartition des GPC selon la typologie

Typologie

Critères

Performant

Contre Performant

Critique

Défaillant

Dette/ha(FCFA)

92876

78633

156310

364063

Arriéré/ha(FCFA)

0

0

55521

214006

Rendement (kg/ha)

1007

538

844

424

Taux remboursement

100%

100%

71%

44%

 

3.1.1. Les GPC performants

Ce sont des groupements qui réalisent un rendement moyen de 1007 kg/ha (+60% par rapport à la moyenne), un endettement moyen de 92876 FCFA/ha. Leur superficie a diminué de 28% en 2009 puis augmente de 27% en 2010. Cependant le poids de la dette varie de 45 à 70%.

Tableau 8: Caractéristique des GPC performants

Secteurs

Superficie (ha)

Dette/ha

Rendement

Remboursement

Arriérée/ha

 

200
9

2010

2008

2009

2010

200
8

200
9

2010

2008

2009

2010

200
8

2009

201
0

Dabo

53

18,8

50,3

81109

147606

100942

655

844

1070

83%

66%

100%

0

36363

0

Kolda

29

22,8

24,3

72240

83101

84156

702

587

912

100%

100%

100%

0

0

0

MYF

7

8,25

12,5

128978

79270

85466

971

838

977

33%

67%

100%

0

0

0

Moyenne

 
 
 

83471

114588

92876

706

766

1007

75%

74%

100%

180
85

18182

0

Total

89

49,8

87

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ce groupe mérite d'être appuyé pour maintenir sont statut et augmenter leurs superficies emblavées à des niveaux raisonnables afin d'améliorer le niveau de production de la région.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.1.2. Les GPC contre performants

Malgré un rendement moyen de 538 kg/ha, ces GPC ont un taux de remboursement moyen de

100% comme les performants. Leur superficie a connue une augmentation de 20% en 2010.

Tableau 9: Caractéristique des GPC contre performants

 

Superficie (ha)

Dette/ha(FCFA)

Rendement

Remboursement

Arriéré/ha(FCFA)

Secteurs

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

Dabo

0

0

7

0

0

79273

0

0

623

0%

0%

100%

0

0

0

Kolda

23

16,2

17,75

64009

84222

86550

684

718

539

100%

100

100%

0

0

0

 
 

5

 
 
 
 
 
 
 
 

%

 
 
 
 

MYF

7

14

20,75

84570

82973

70397

811

582

494

50%

100

100%

0

0

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

%

 
 
 
 

Moyenn e

 
 
 

70862

83598

78633

726

650

538

60%

80%

100%

10089

6630

0

Total

30

30,2

45,5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ce sont, pour la plupart, des groupements qui ne cherchent pas de revenus directs sur le coton. Ils se recensent pour avoir du matériel agricole ou de l'engrais qu'ils vont utiliser pour les autres parcelles de culture (maïs, riz,...). De ce fait ils ne cherchent pas de bons rendements mais juste un rendement minimum de rentabilité pour rembourser leur dette. Ces GPC ont surtout besoin d'un accompagnement technique et managérial pour relever le rendement et éviter qu'ils glissent vers la situation critique ou de défaillance. Le recensement doit être bien raisonné en évitant l'augmentation massive des superficies afin d'améliorer leur rendement et les convertir en GPC performants. Certains de ces groupements détenaient même des arriérés en 2009. Ce qui les mettait dans la situation de défaillance, mais ils se sont battus pour se retrouver dans leur situation actuelle.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.1.3. Les GPC critiques

Ils sont endettés avec 55521 FCFA/ha d'arriérés, un rendement supérieur à 844 kg/ha et un taux d'endettement qui est compris entre 75% et 95%. On constate que leur superficie diminue de 35% en 2009 puis augmente de 36% en 2010 et cette variation n'a pas impacté sur l'augmentation de la dette/ha. Mais à l'exception de Dabo, les autres groupements ont vu leur remboursement augmenter (tableau10).

Tableau 10: Caractéristique des GPC critiques

 

Superficie (ha)

Dette/ha(FCFA)

Rendement

Remboursement

Arriérée/ha(FCFA)

Secteurs

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

Bounkil
ing

31,5

9,25

48

0

213680

140475

533

603

769

100%

69%

54%

0

45649

60053

Dabo

125,25

55

101,3

98243

100105

131389

728

440

959

93%

40%

79%

8436

46438

32357

Kolda

14,25

9,75

11,5

144106

222302

259715

219

325

762

34%

27%

45%

112070

170534

145617

MYF

5

11,5

18,5

85281

170980

121610

403

694

710

54%

51%

88%

18422

75266

16450

Moy

 
 
 

105836

153863

156310

535

489

844

74%

43%

71%

30035

76917

55521

Total

176

85,5

179,3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Les GPC critiques, malgré le rendement de 882 Kg/ha, restent débiteurs du fait du poids de la dette à l'hectare, constitué essentiellement d'arriérés. En appliquant dans ces GPC une caution solidaire non raisonnée, ils plongeront dans la classe des GPC défaillants avec la baisse du rendement qui sera liée au détournement des intrants. Un bon système de gestion des arriérés pourrait augmenter les intentions de culture de ces GPC et leur permettre de se retrouver dans le groupe des performants dans les prochaines campagnes.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.1.4. Les GPC défaillants

Ces GPC réalisent un taux d'endettement compris entre 62% et 351%, avec une moyenne de

204%. Ils ont un rendement moyen de 424 kg/ha. Par conséquent leur superficie baisse de 23% en 2009 puis subit une augmentation d'un peu plus de 5% en 2010(tableau 11).

Tableau 11: Caractéristique des GPC en situation de défaillance

 

Superficie (ha)

Dette/ha

Rendement

Remboursement

Arriérée/ha

Secteu

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

2008

2009

2010

Bounk iing

13

9,25

8,75

-

67341

310992

460

111

272

100
%

55%

28%

0

53795

178604

Dabo

23,5

6,5

22,3

68791

99675

216215

515

217

455

55%

18%

41%

20366

64316

119081

Kolda

132

74

91,1

101472

127633

296020

564

445

441

76%

56%

55%

35849

57934

168495

MYF

62,3

54,3

38,8

145751

250669

498864

376

348

459

37%

42%

43%

105662

188084

302546

Moye nne

 
 
 

114224

169214

364063

474

339

424

56%

44%

44%

59964

112882

214006

Total

230

144

161

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Les GPC défaillants sont ceux ayant un niveau d'endettement insoutenable et en termes de coût d'opportunité, certains membres préfèrent mettre les intrants ailleurs ou les vendre car cela constitue le seul moyen d'améliorer leur revenu. Ces GPC, sous couvert d'augmenter leurs superficies, mettent derrière une stratégie pour détourner les intrants et de ce fait la baisse de leur recensement doit être de rigueur si aucune action n'est prise pour raisonner les modalités de paiement des arriérés afin que la dette à l'hectare soit ramenée à un niveau acceptable.

3.2. L'impact du crédit sur la performance des GPC

3.2.1. La corrélation entre dette à l'ha et rendement

La corrélation entre la dette/ ha et le rendement permet de voir que plus la dette à l'ha

augmente plus le rendement baisse. Entre 2008 et 2010 cette corrélation est passée de -11 à - 34% (annexe 5). Ceci montre que le rendement dépende au fil des années du niveau d'endettement à l'ha.

La corrélation par rubrique du crédit permet de constater que cette tendance négative n'est visible que sur les arriérés. En effet, le court terme et le moyen terme ont une corrélation positive par rapport au rendement. En d'autres termes ces deux rubriques de la dette n'ont pas d'impact négatif significatif sur le rendement.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.2.1.1. La corrélation entre court terme et rendement

Cette analyse a permis de voir que la corrélation positive entre le crédit de court terme et le rendement a baissé de 2008 à 2010 passant de +29% à+10% (annexe 5). L'augmentation de ce crédit à l'ha, constitué essentiellement d'engrais et de produits phytosanitaires devait se traduire par une augmentation de la dose de ces derniers et par conséquent du rendement. Alors que nous avons vu que cette logique agronomique n'est pas respecté durant ces trois dernières années.

3.2.1.2. La corrélation entre moyen terme et rendement

L'analyse a permis de voir que la corrélation positive entre le moyen terme et le rendement a augmenté de 2008 à 2010 passants de +2% à +15% (annexe 5). Ceci pourrait s'expliquer par une plus grande optimisation du matériel agricole qui constitue la plus grande partie de ce crédit. En effet, la forte présence de semoirs pourrait expliquer ce phénomène car ce matériel a permis d'optimiser les semis précoces gage de rendement pour la culture cotonnière.

3.2.1.3. La corrélation entre arriérée et rendement

L'analyse permet de voir une corrélation négative entre l'arriéré et le rendement. Ceci explique mieux l'impact de la dette à l'ha sur la performance du groupement. En effet, entre 2008 et 2010, on constate une corrélation de -24% à -36% (annexe5). Ceci permet de voir que plus l'arriéré est importante plus le rendement baisse. Ainsi la détention d'arriérés par un groupement constitue un facteur de contre performance de ses producteurs.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.2.2. Rapport entre dette à l'ha et les autres rubriques

3.2.2.1. Corrélation entre la dette à l'hectare 2008 et l'arriéré à l'hectare 2008

La forte corrélation à hauteur de 90% montre que les arriérés à l'hectare de 2008 constituent une part très importante dans le poids de la dette à l'hectare de la même année. Ceci montre que les arriérés posent un sérieux problème dans la détermination de la dette à l'hectare.

300000

250000

0 20 40 60 80

200000

150000

100000

50000

0

Dette/ha 2008

Figure 6: Corrélation entre la dette à l'hectare 2008 et les arriérés de 2008

3.2.2.2. Corrélation entre la dette à l'hectare 2009 et l'arriéré à l'hectare 2009

Une forte corrélation est notée entre la dette/ha et les arriérés de 2009 estimée à 95%. Ce

résultat a permis de voir, pour 2009, que la dette à l'hectare est constituée essentiellement des arriérés, estimées à 34% par rapport à la somme. Ceci montre l'impact des arriérés sur la dette à l'hectare.

1000000 900000 800000 700000 600000 500000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Dette/ha 2009

400000
300000
200000
100000
0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0 20 40 60 80

Figure 7: Corrélation entre la dette à l'hectare de 2009 et les arriérés à l'hectare 2009

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.2.2.3. Corrélation entre la dette à l'hectare 2010 et l'arriéré à l'hectare 2010

Le niveau de corrélation, 90%, moins forte en 2010 qu'en 2009 permet de constater que les

arriérés ont diminué, par rapport à l'année 2009 (figure 8).

1400000

 
 

Dette/ha 2010

1200000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1000000

1500000

 

Figure 8: Corrélation entre la dette à l'hectare 2010 et les arriérés à l'hectare de 2010

Ces différentes corrélations entre les arriérés et la dette à l'ha durant chaque campagne ont donné les informations suivantes:

· Le poids de la dette à l'hectare durant ces trois années est plutôt dû aux arriérés qu'à un surendettement ou une mauvaise expression des besoins par les GPC;

· un cumul des arriérés non remboursés durant ces trois dernières années comme le
montre la forte corrélation entre les arriérés de 2008 et la dette à l'hectare de 2010.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.2.2.4. Corrélation entre la dette à l'hectare 2010 et le remboursement 2010

Cette corrélation est négative à un taux de - 59%. Elle montre que la dette à l'ha a beaucoup joué sur le taux de remboursement. Ceci renseigne que le poids excessif de la dette à l'hectare a entrainé des déficits de remboursement.

120%

 
 
 
 
 
 

000

Taux remb 2010

100%

80%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

60%
40%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

20%

 
 
 
 
 
 
 

0%

-

500

000

1

000

000

1

500

Figure 9: Corrélation entre la dette à l'hectare par rapport aux taux de remboursement de 2010 3.2.3. Corrélation entre les arriérés et les autres rubriques du crédit

3.2.3.1. Corrélation entre l'arriéré 2008 et l'arriéré 2009

Le niveau de corrélation de 94% est très élevé. Ce résultat montre que le montant des arriérés de 2009 est constitué, pour une bonne partie, de celle de 2008. En d'autres termes le véritable problème d'impayés est plus accentué dans la campagne 2008-2009.

 
 
 
 
 
 
 
 

6000000

 
 
 
 
 
 

Arriéré 2009

5000000

 
 
 
 
 
 
 

4000000

 
 
 
 
 
 
 

3000000

 
 
 
 
 
 
 

2000000

 
 
 
 
 
 
 

1000000

 
 
 
 
 
 
 

0

0 10

20

30

40

50

60

70

Figure 10: Corrélation entre les arriérés de 2008 et les arriérés de 2009

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.2.3.2. Corrélation entre l'arriéré à l'hectare 2008 et l'arriéré à l'hectare 2010

Ce niveau élevé de corrélation à 77% explique l'accumulation des arriérés de 2008 à 2010. Nous pouvons voir par là aussi que les arriérés commencent bien avant 2008.

6000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3000000

 
 
 
 
 
 
 

Arriéré 2010

2000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0 10

20

30

40

50

60

70

 

Figure 11: Corrélation entre les arriérés de 2008 et les arriérés de 2010

3.2.3.3. Corrélation entre l'arriérés à l'hectare 2008 et la dette à l'hectare 2010

Ce niveau de corrélation, 65%, montre que les arriérés de 2008 restent encore dans le poids de la dette à l'hectare de 2010. Cela montre qu'il existe des groupements qui détiennent des arriérés depuis 2007 et qui impactent sur la dette à l'hectare de 2010 et donc sur leur performance technique.

1400000

 
 

Arriéré/ha 2010

 
 
 
 

1200000

 
 
 

1000000

800000

 
 
 
 
 
 
 

600000

 
 
 

400000
200000

 
 
 

0

0

 
 
 

500000

1000000

1500000

Figure 12: Corrélation entre la dette à l'hectare 2008 et les arriérés à l'hectare 2010

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.2.3.4. Corrélation entre arriéré à l'hectare 2010 et le taux de remboursement 2010

Cette corrélation négative, --68%, montre que les arriérés de 2010 participent sur le niveau

faible de remboursement de 2010. Ceci conduit à confirmer que le problème majeur du niveau de remboursement est celui des arriérés. Seul l'encours est généralement remboursé par les groupements.

120%

 
 

Remboursement 2010

100% 80% 60%

 
 
 
 
 
 
 
 
 

40%
20%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0%

0 500000

1000000

1500000

Figure 13: Corrélation entre les arriérés à l'hectare de2010 et le taux de remboursement de 2010

3.3. Analyse économique et financière de la culture du coton

3.3.1. Analyse du compte d'exploitation du crédit

3.3.1.1. Les intrants

Les intrants sont composés de semences, d'engrais, d'herbicide et de produits phytosanitaires. Les prix des intrants utilisés dans nos calculs sont ceux de la cession de l'actuelle campagne. Comme c'est la SODEFITEX qui assure la transformation du coton en fibre, c'est elle-même qui est le fournisseur des semences. La quantité de semences utilisée à l'hectare est fixée pour chaque hectare (20kg) par la SODEFITEX. Et les groupements suivent plus ou moins les recommandations de cette dernière.

Les engrais minéraux, complexe NPK, sont d'habitude utilisés jusqu'à 200 kg maximum par hectare. Ils sont subventionnés à des taux variables selon les campagnes. Mais certains membres des groupements l'utilisent à des taux faibles pour détourner le reste. D'après nos enquêtes effectuées sur le terrain, seuls les GPC performants utilisent l'engrais d'une manière efficiente pour la fertilisation de leurs champs. Dans le cadre de la culture du coton, l'engrais utilisé est généralement le 14-23-14-5-1 (N-P-K-S-B) et l'urée.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

3.3.1.2. Le matériel agricole

Du fait que le matériel agricole est disponible pour toutes les spéculations que le producteur dispose, il sera difficile de le prendre en compte dans les calculs de l'amortissement. En plus la distribution ne se fait pas en cas de besoin du producteur mais à travers un programme de financement de matériel agricole. Raison pour laquelle il n'est pas pris en compte dans le cadre de la détermination de la dette à l'hectare. Le seul matériel qu'on attribuait en cas de besoin est le pulvérisateur qui est amortissable sur 5ans.

3.3.1.3. Les salaires

Dans ces types d'exploitation la main d'oeuvre familiale n'est pas prise en compte. C'est seulement au niveau des récoltes que les producteurs font recours à des récolteurs à un coût de 40000 FCFA par hectare.

3.3.1.4. Les autres charges

Les autres charges prises en compte concernent seulement les piles de traitements qui restent faibles (1300Fcfa/ha) par rapport aux autres charges.

3.3.2. Détermination de l'endettement optimum à l'hectare

3.3.2.1. Détermination de la dette à l'hectare

C'est la dette optimale qu'il faut au groupement pour que le chiffre d'affaire dégagé par le rendement minimum permette son remboursement.

Les prix unitaires des produits dont l'achat est couvert par le crédit ont été recensés et sont résumés dans le tableau 12:

Tableau 12: Coût unitaire de charges

Semences (FCFA/kg)

 

100

NPK (FCFA/kg)

 

170

Urée (FCFA/kg)

 

160

Herbicide (FCFA/litre)

6

630

Insecticide F1 (FCFA/traitement)

4

760

Insecticide F2 (FCFA/traitement)

3

500

pile de traitement (FCFA)

 

130

Après le calcul de toutes les charges essentielles à l'hectare (voir annexe8), nous avons retiré celles qui ne font pas partie du crédit (salaire des récolteurs,...) offertes par les institutions et le reste va constituer la dette à l'hectare.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
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Ces calculs ont permis de fixer la somme de 98 919 FCFA comme dette à l'hectare. Cette dernière va permettre aux GPC de rembourser la totalité de leur crédit avec un rendement minimum de 545 kg/ha. Ce qui va permettre aux groupements en situation de défaillance de diminuer leur niveau d'arrière. Et ce crédit doit être réparti comme le montre la figure 13.

Tableau 13: Répartition de la dette en fonction des intrants

% semence

% engrais

% Herbicide

% produit phyto

%autre

3%

44%

25%

25%

3%

Cette répartition de la dette permettra aux responsables de maintenir les quantités d'intrants quelle que soit la variation des subventions sur les intrants.

3.3.2.2. Analyse des indicateurs de performance sur les revenus

L'analyse de la performance financière de la production se fait pour l'année en cours. Ceci

nous a permis d'avoir les résultats financiers réellement obtenus par les membres des GPC. Le tableau suivant nous donne les indicateurs de performance de la production de coton pour un hectare ayant au moins un rendement d'une tonne.

Tableau 14: Indicateur de performance sur les revenus pour un hectare

Chiffre d'affaire

FCFA/ha

255000

Valeur ajoutée

FCFA/ha

159090

Excédent Brut d'Exploitation

FCFA/ha

119090

Résultat Brut d'Exploitation

FCFA/ha

119090

Résultat Net d'Exploitation

FCFA/ha

117381

Cash flow

FCFA/ha

119090

Coût de production

FCFA/kg

139

Marge de bénéfice

FCFA/kg

116

Rendement minimum de rentabilité

kg/ha

545

Dette

FCFA/ha

98919

Le niveau de rentabilité de la production peut s'expliquer par divers facteurs. L'analyse de la variabilité de rentabilité de la production du coton est faite par les critères de bonnes ou de faibles performances.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Le tableau 15 donne des performances dans la production en kg.

Tableau 15: Les indicateurs de performance financier en kg

Année

2008

2009

2010

2011

Coût de production

121

127

138

139

Marge de bénéfice

64

68

67

116

Rendement minimum de rentabilité

656

651

675

545

En 2011, les cotonculteurs peuvent profiter du prix aux producteurs (255FCFA/kg) qui va leur permettre de réaliser un bénéfice de 116 FCFA par kg vendu.

Ce tableau a permis de suivre l'évolution de ces trois indicateurs durant les trois dernières années qui sont comparées à l'année en cours.

0

Coût de production
(Fcfa/kg)

Marge de bénéfice

rendement mimimun
de rentabilité (kg/ha)

2008

110

75

656

2009

115

80

651

2010

125

80

671

2011

139

116

545

400

700

600

500

300

200

100

Figure 14: L'évolution des indicateurs de performance sur la rentabilité en fonction des années

Cette évolution des indicateurs montre que la campagne 2011 est une campagne profitable pour les producteurs. Malgré le fait que le coût de production ait sensiblement augmenté à cause de la baisse de subvention sur les intrants, le prix aux producteurs quant à lui a connu une augmentation de 27% entre 2008 et 2010 puis de 20% entre 2010 et 2011. Par conséquent la marge de bénéfice a subi une augmentation d'un peu plus de 58% par rapport à l'année en

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

cours. Nonobstant cette situation favorable pour les groupements de producteurs, les rendements restent faibles dans toutes les régions cotonnières.

Ainsi selon les années cette dette optimale est la suivante:

Tableau 16: Evolution du poids de la dette à l'hectare en fonction des années

Année

2008

2009

2010

2011

Rendement minimum de rentabilité

656

651

675

545

Prix du coton graine

185

195

205

255

Dette à l'ha optimale

81419

86919

97469

98919

Ce tableau montre que la dette optimale à l'hectare augmente avec le prix du coton graine. Il faut noter que la politique des prix aux producteurs s'accompagne avec celle des subventions sur les intrants. En d'autres termes, le prix aux producteurs a un impact sur la subvention des intrants. Pour dire que le prix aux producteurs a atteint, certes, le prix psychologique des 200 FCFA/kg, mais la dette à l'hectare est proche des 100 000FCFA/ha.

3.3.2.3. L'impact de la dette optimale à l'hectare sur la performance financière

La dette a un impact positif sur la CAF des groupements durant ces trois dernières années. En effet, une augmentation d'environ 2% de la dette optimale en 2011 a entrainé une augmentation de 13% de la CAF. Ce qui montre que cette charge optimale est nécessaire pour l'amélioration des revenus des GPC. Elle montre aussi que le poids excessif de la dette n'est lié, pour une grande partie, qu'aux arriérés.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

La figure 15 nous donne les résultats l'impact de la dette à l'hectare pendant les quatres dernières années :

 
 

250000
200000
150000
100000
50000
0

 
 

2008
2009
2010

 
 
 
 

2011

DETTE CA VA EBE RBE RNE CAF

Figure 15:Evolution des indicateurs financiers par rapport à la dette à l'hectare 3.3.3. Le niveau d'arriéré acceptable

C'est l'arriéré au-delà duquel le groupement entre en situation de non remboursement de sa dette c'est-à-dire un rendement inférieur au rendement minimum de rentabilité. Pour déterminer ce niveau, la régression linéaire entre les deux variables: arriérés à l'hectare et rendement des GPC n'ayant pas remboursé la totalité de leur dette en 2010 a été utilisée.

Le test de normalité de cette série de données à partir du logiciel SPSS a permis de voir que les rendements sont significativement différents selon le niveau d'arriérés à l'hectare au seuil de 3% ( inférieur à 5%). Ainsi la régression linéaire de cette série de données aboutit à l'équation suivante:

Y= -0,0005x + 553,434

X : Arriérée Y : Rendement

Cette équation a permis de déduire que la réalisation du rendement minimum de rentabilité
pour la campagne 2011 est assujettie à un niveau d'arriéré maximum à l'ha de 16 868 F CFA

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

(voir annexe13). En d'autres termes tout GPC ayant un niveau d'arriérés à l'ha supérieur à ce montant pourrait se retrouver dans une situation de non remboursement.

Toutefois il faut préciser que cette arriérée à l'hectare, combinée avec la dette à l'hectare, va déterminer l'endettement optimal des groupements. Cette dette, estimée à 115 787 FCFA, est déterminante sur les modalités de paiement de ces dernières dans le but de relance de la production cotonnière.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

L'étude de l'impact de l'endettement sur la performance technique de producteurs de coton est un thème d'une importance capitale. A travers ses objectifs, nous avons tenté de faire une analyse sur la relation entre le niveau d'endettement et la performance technique des GPC dans la zone cotonnière de Kolda. En particulier, il s'agissait de faire un diagnostic des GPC pour identifier leur niveau d'endettement et leur performance de production, de déterminer les niveaux de corrélation entre les rubriques du crédit et le rendement du groupement et, enfin de ressortir, sur la base des postes essentiels, le niveau d'endettement optimal pour assurer une bonne productivité en vue d'améliorer le revenu.

L'analyse du niveau d'endettement et la performance technique a montré que le poids excessif de la dette à l'hectare a joué sur la baisse du rendement entrainant ainsi une baisse de revenu durant ces trois dernières années. Il faut noter aussi que les mauvaises pratiques des producteurs et la mauvaise application de la caution solidaire ont contribué à l'accumulation du montant des impayés.

En plus, l'étude de l'impact des différentes rubriques du crédit sur le rendement et le remboursement ont permis de ressortir que la dette à l'hectare, constituée d'encours et d'arriérés, a un impact négatif sur le rendement et le remboursement. En effet, les arriérés constituent le principal écueil de cette dette à l'hectare sur la détermination du rendement qui est un facteur déterminant dans le remboursement.

L'étude a aussi permis de déterminer le poids optimal de la dette à l'hectare pour un montant de 98 919FCFA/ha. Cette dette combinée avec le prix aux producteurs (255FCFA/kg), va permettre aux producteurs de rembourser leur dû avec, seulement, un rendement minimum de rentabilité de 545kg/ha. L'analyse par SPSS a permis de déterminer le poids des arriérés qu'il faut ajouter à la dette optimale à l'hectare pour assurer le remboursement des groupements en situation critique et de défaillant par le système moratoire de leur remboursement. Ce montant de 16 868FCFA/ha va permettre aux groupements en situation critique ou de défaillance de solder leurs dettes tout en améliorant leurs revenus. Au total 115 787 FCFA sera le montant que ces deux groupements doivent à leur union pour chaque campagne pour solder leur dette après quelques années.

Face à ces résultats qui ressortent l'impact de l'endettement sur la performance technique des
producteurs de coton, à cause du poids excessif de la dette à l'hectare qui a trainé des baisses
de rendement et des ardoises d'arriérés dans les comptes des unions secteurs, et devant la

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nécessité pour les producteurs de booster leur production pour améliorer leur revenu, certaines recommandations vont être formulées.

Recommandations

> Pour la réduction du surendettement

. Application de manière uniforme de la dette à l'hectare

Le poids de la dette à l'hectare, 98919 FCFA/ha doit permettre aux groupements de minimiser leurs dépenses et d'augmenter leur profit dans le coton. Ce concept économique va permettra aux GPC performants d'améliorer leur revenu. Les GPC contre performants vont se retrouver sur le coton, afin de mettre tous leurs intrants dans les parcelles de coton au lieu de les détourner dans les autres spéculations qu'ils jugent beaucoup plus rentables. Cette minimisation des coûts permettra aux groupements en situation critique ou de défaillance de pouvoir améliorer leurs rendements, et de rembourser leurs arriérés dans les prochaines campagnes.

. Un paiement raisonné des arriérées

Le moratoire sur les arriérés doit être raisonné pour permettre aux groupements de solder leurs arriérés tout en dégageant des revenus sur le coton. Ce montant estimé à 16 868FCFA/ha pour un rendement de 545 kg/ha permettra aux GPC de solder leurs arriérés sans recourir à d'autres fonds. Cette décision encouragerait ces groupements à arrêter le détournement des intrants pour améliorer les revenus.

. Transfert des subventions sur les intrants au profit du prix aux producteurs

A travers cette politique, le prix aux producteurs va augmenter et sera beaucoup plus attractif chez les producteurs. En plus, il peut participer à la réduction de la vente et le détournement des intrants. Mais cette politique doit être étudiée à fonds en impliquant tous les acteurs de la filière pour une plus grande compréhension de cette initiative.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

? Renforcement de capacité des gestionnaires du crédit agricole

Il est nécessaire de renforcer la capacité de gestion du crédit des encadreurs et les gestionnaires villageois car une bonne partie des non reconnus provient de l'erreur d'affectation des impayés des non cotonculteurs.

> Sur la performance technique des GPC

? Utilisation efficiente de l'engrais

Une politique de sensibilisation à l'utilisation efficiente des engrais dans les parcelles de coton au lieu de les mettre ailleurs est necessaire;

? Amélioration du système de ménagement des groupements

Un système de management doit être mis en place pour permettre aux producteurs membre des groupements de comprendre la place et l'importance des activités des responsables de la SODEFITEX. Car, aujourd'hui, les techniques culturales ont été maitrisées par les producteurs, ce qui reste c'est de faire comprendre à ces derniers que les différentes innovations vont dans leur intérêt.

? Application raisonnée de la caution solidaire

L'application de la caution solidaire est très mal perçue par les groupements. Cette démarche a entrainé l'abandon de beaucoup de gros producteurs entrainant ainsi une baisse des superficies. Donc la caution solidaire doit être bien raisonnée en fonction des réalités de chaque groupement.

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
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ANNEXE

Annexe1 : Liste des personnes rencontrées au cours des entretiens

Prénoms et Noms

Structure

Fonction

LIEU

Boubacar Kamissokho

SODEFITEX

DOC

Tambacounda

Magnang Niang

SODEFITEX

DPC

Tambacounda

Omar KHOUMA

SODEFITEX

Adjoint DPC

Tambacounda

Abdourahmane Thiam

SODEFITEX

Chef SICAS

Tambacounda

Mame Tassé Dabo

SODEFITEX

Chef Régional Kolda

Kolda

Alioune Diop

SODEFIETX

Chef secteur Kolda

Kolda

Malick Sadio

SODEFITEX

Chef secteur Dabo

Dabo

Mamadou Sané

SODEFITEX

Chef secteur MYF

Médina Yoro Foula

Macodou Ndiaw Niane

SODEFITEX

Chef secteur Bounkiling

Bounkiling

Moussa Sabaly

FNPC

Président

Kolda

Konko Baldé

FNPC/ union Dabo

Président

Dabo

Sory Baldé

FNPC/union Kolda

Président

Kolda

Yaya Sy

FNPC/ Bounkiling

Président

Bounkiling

Hyacinthe Gomis

CNCAS Kolda

Chef d'agence

Kolda

Mamadou Sagna

DAPS

Expert statistique agricole

Dakar

Annexe 2: Questionnaire du comité de gestion des groupements

I. Identification du groupement

1. nom du groupement:

2. Type:

3. Numéro : | | | | | | | | | | |

4. Nom du village:

5. Nom du centre:

6. nom du secteur:

7. Région cotonnière:

II. Organisation du groupement

8. Quel est la composition du comité de gestion?

o 1. Président 0 2. Gestionnaire des intrants 0 3. Relais technique 0 4. Secrétaire 0 5. Trésorier

o 6. Délégué 0 7. Autre

9. Quel est le niveau de formation du président? 0 1. Non alphabétisé 0 2. Alphabétisé 0 3. Lettré 0 4. Formé par le poste

10. Quel est le niveau de formation du gestionnaire? 0 1. Alphabétisé 0 2. Non alphabétisé 0 3. Lettré 0 4. Formé par le poste

11. Quel est le niveau de formation du relais technique? 0 1. Alphabétisé 0 2. Non alphabétisé 0 3. Lettré 0 4. Formé par le poste

12. Quel est le niveau de formation du secrétaire? 0 1. Alphabétisé 0 2. Non alphabétisé 0 3. Lettré 0 4. Formé par le poste

13. Quel est le niveau de formation trésorier 0 1. Non Alphabétisé 0 2. Alphabétisé 0 3. Lettré 0 4. Formé par le poste

14. Quel est le niveau de formation du Délégué? 0 1. Alphabétisé 0 2. Non alphabétisé 0 3. Lettré 0 4. Formé par le poste

15. Combien de femme existe dans le comité de gestion?

La réponse doit être comprise entre 0 et 5.

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16. Quel poste occupe les femmes dans le comité de gestion

0 1. Président 0 2. Gestionnaire des intrants 0 3. Relais technique 0 4. Secrétaire 0 5. Trésorier

0 6. Délégué 0 7. Autre

17. Combien d'AG sont convoquées par campagne?

La réponse doit être comprise entre 0 et 5.

18. A quelle période ces AG sont convoqués?

o 1. Avant la commercialisation 0 2. Apres la commercialisation

o 3. Au démarrage de l'hivernage 0 4. Avant la validation du crédit 0 5. Avant

réception 0 6. Apres réception 0 7. Autre période

19. Combien de réunion sur le crédit son convoqués par campagne?

La réponse doit être comprise entre 0 et 5.

20. A quelle période ces réunions sont convoquées

o 1. Avant la validation 0 2. Avant la réception 0 3. Apres réception 0 4. Apres distribution

0 5. Apres établissement du crédit individuel 0 6. Apres remboursement

21. Combien de réunion de comité de gestion sont convoqués par campagne?

La réponse doit être comprise entre 0 et 5.

III. Demande de crédit

22. Quelles sont les conditions à remplir pour être membre du groupement?

0 1. Résident du village 0 2. Ne détenant pas d'arriéré 0 3. Etre garantie par le chef d'exploitation 0 4. Sur confiance des membres du groupement

23. Existe t-il des sous groupes solidaires de leur crédit au sein du groupement? 0 1. Oui 0 2. Non

24. Si oui, sur quelle base sont-il formés

0 1. Familiale 0 2. Amicale 0 3. Sur confiance mutuelle

0 4. Autre

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

25. Quelles sont les conditions à remplir pour obtenir du crédit?

m 1. Garantie financière 0 2. Garantie en nature 0 3. Etre producteur de coton 0 4. Etre garantie

par le chef d'exploitation 0 5. Etre membre du groupement 0 6. Avoir une carte de membre 0 7.
Autre

26. Comment est effectué le recensement des besoins en intrants?

m 1. Individuellement 0 2. Par exploitation 0 3. En assemblée générale

27. Comment est effectué le recensement des besoins en matériel agricole

m 1. Individuellement 0 2. Par exploitation 0 3. En assemblée

28. Qui effectue le recensement?

m 1. Le comité 0 2. Le président 0 3. Le gestionnaire des intrants

0 4. Le relais technique 0 5. Délégué 0 6. L'encadrement 0 7. Autre

29. En quel période s'effectue le recensement?

m 1. Avant la récolte 0 2. Avant la commercialisation 0 3. Apres la commercialisation

30. Qui valide le recensement?

m 1. Le président 0 2. Le relais technique 0 3. Le gestionnaire des intrants 0 4.

Encadrement 0 5. Comité 0 6. Délégué

31. Comment s'effectue la validation?

m 1. En assemblée 0 2. En réunion de comité 0 3. Au bureau de l'encadrement 0 4. Autre
méthode

IV. Gestion du crédit

32. Qui réceptionne les intrants?

m 1. Le comité 0 2. Le gestionnaire des intrants 0 3. Le président

33. Qui réceptionne le matériel agricole? 1. Le comité 2. Le président 3. Le gestionnaire des intrants 4. Le producteur

34. A quel moment s'effectue la distribution des intrants?

m 1. Dés réception 0 2. Au moment des semis 0 3. A sa période d'utilisation pour chaque intrant

35. A quel moment s'effectue la distribution du matériel agricole?

m 1. Dés réception 0 2. Au moment des semis

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonniere de Kolda

36. Qui distribue les intrants?

m 1. Le comité 0 2. Le président 0 3. Le gestionnaire des intrants 0 4. L'encadrement

m 5. Le relais technique

37. Qui distribue le matériel agricole?

m 1. Le comité 0 2. Le président 0 3. Le gestionnaire des intrants

m 4. L'encadrement 0 5. Le relais technique 0 6. Le délégué

38. Quelle est la base de distribution des intrants?

m 1. Le cahier de recensement 0 2. Le besoin du producteur à l'instant même

m 3. L'appréciation du comité

39. Quelle est la base de distribution du matériel agricole?

m 1. Le recensement 0 2. Le besoin du producteur à l'instant même 0 3. L'appréciation du comité

40. Comment s'effectue la distribution des intrants?

m 1. En assemblée 0 2. Individuellement 0 3. En présence d'encadrement

41. Comment s'effectue la distribution du matériel agricole

m 1. En assemblée 0 2. Individuellement 0 3. En présence d'encadrement

42. Y'a t-il des possibilités d'avoir des stocks après distribution des intrants?

m 1. Oui 0 2. Non

43. Si oui, qui prend en charge les stocks d'intrants?

m 1. Le comité 0 2. Non intégré dans le groupement

m 3. Le groupement 0 4. Le producteur l'ayant commandé

44. Ya t-il des possibilités d'avoir des stocks après distribution du matériel agricole?

m 1. Oui 0 2. Non

45. si oui qui le prend en charge?

m 1. Le comité 0 2. Non integres dans le groupement

m 3. Le groupement 0 4. Le producteur l'ayant commandé

46. Existe t-il un comité de surveillance des intrants?

m 1. Oui 0 2. Non

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

47. Le comité est-il fonctionnel? O 1. Oui 0 2. Non

48. Quel est le moment de remboursement du crédit 2008?

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__

49. Quel est le moment de remboursement en 2009 ?

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__

50. Quel est le moment de remboursement en 2010 ?

|__|__|__|__|__|__|__|__|__|__

V. Gestion des impayés

51. Existe-t-il des non cotonculteurs détenant des arriérés O 1. Oui 0 2. Non

52. Si oui, comment comptez-vous les récupérés?

o 1. Sur la production des cotonculteurs 0 2. Saisie du matériel

o 3. Par des convocations à la gendarmerie 0 4. Autre

53. La gestion du crédit en situation de caution solidaire a t-il eu des conséquences sur le fonctionnement du groupement?

O 1. Oui 0 2. Non

54. Quelles sont ces conséquences

o 1. Abandon de gros producteurs 0 2. Création de nouveau groupement

o 3. Démission des membres des comités 0 4. Baisse des surfaces 0 5. Conflits sociaux 0 6. Autre

VI. Impact d'endettement sur la production

55. Sur quel crédit les producteurs sont plus endettés? 0 1. Les intrants 0 2. Le matériel agricole

56. Sur quels intrants les producteurs sont plus endettés

0 1. Semence 0 2. Engrais 0 3. Produit phyto 0 4. Herbicide 0 5. Autre à préciser

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

57. Sur quels intrants le producteur débiteur a tendance à demander d'avantage? 0 1. Semence 0 2. Engrais 0 3. Herbicide 0 4. Produit phyto 0 5. Autre à préciser

58. Quel est le producteur qui fait le plus mauvais résultat de la campagne précédente?

0 1. Celui ayant payé sa dette et reçue 0 2. Celui ayant payé sa dette et reçue son dû

0 3. Celui n'ayant pas payé sa dette

59. Dans quelle condition le GPC enregistre les plus faibles performances d'une campagne à l'autre?

0 1. Si le crédit est soldé O 2. Si le crédit n'est pas soldé

0 3. Si le crédit est soldé mais il existe des producteurs débruteurs

60. Quels sont les producteurs qui ont plus de difficulté de remboursement?

0 1. Ceux ayant plus de dette en équipement agricole 0 2. Ce ayant plus de dette en appareil de traitement

0 3. Ceux ayant plus d'engrais 0 4. Ceux ayant plus d'herbicide

0 5. Ceux ayant plus de produit

Annexe3: Guide d'entretien a la CNCAS de Kolda

I. Historique

Q1. Historique et les raisons de l'intervention de la CNCAS dans la filière coton ?

Q2. Quel est le rôle de la CNCAS dans le financement de la filière coton ?

Q3. Quels sont les différents accords de partenariat entre la CNCAS, la SODEFITEX et la

FNPC ?

II. Demande de crédit

Q4. Pouvez-vous me décrire la ligne de crédit et le rôle de la CNCAS dans chaque étape ?

Q5. Comment s'effectue la demande de crédit au niveau de la CNCAS ?

Q6. Quels sont les différents comptes des unions secteurs qui existent au niveau de la

CNCAS ?

Q7. Quelles sont les conditions de validation de la demande de crédit ?

III. La gestion du crédit

Q8. Existe-t-il un comité de suivi de l'utilisation du crédit ?

Q9. Le crédit est-il globale ou divisé par rubrique (semence, engrais, urée,...) ?

Q10. Si le crédit est divisé par rubrique :

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Q11. Quelle est la part de la semence dans ce crédit en 2008?

Q12. Quelle est la part de la semence dans ce crédit en 2009? Q13.Quelle est la part de la semence dans ce crédit en 2O10? Q14.Quelle est la part de la semence dans ce crédit en 2011 ? Q15.Quelle est la part de l'engrais dans ce crédit en 2008 ? Q16.Quelle est la part de l'engrais dans ce crédit en 2009? Q17.Quelle est la part de l'engrais dans ce crédit en 2010? Q18.Quelle est la part de l'engrais dans ce crédit en 2011? Q19.Quelle est la part du produit phyto dans ce crédit en 2008? Q20.Quelle est la part du produit phyto dans ce crédit en 2009? Q21.Quelle est la part du produit phyto dans ce crédit en 2010? Q22.Quelle est la part du produit phyto dans ce crédit en 2011? Q23.Quelle est la part de l'herbicide dans ce crédit en 2008 ? Q24.Quelle est la part de l'herbicide dans ce crédit en 2009? Q25.Quelle est la part de l'herbicide dans ce crédit en 2010? Q26.Quelle est la part de l'herbicide dans ce crédit en 2011? Q27.Quel est le montant du crédit alloué à la FNPC en 2008 ? Q28.Quel est la part de cet crédit allouée à l'Union Secteur(US) de la FNPC de Kolda en

2008?

Q29.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Médina Yoro Foula en 2008? Q30.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Kolda en 2008 ?

Q31.Quel est le montant du crédit alloué à la FNPC en 2009 ?

Q32.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Kolda en 2009?

Q33.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Médina Yoro Foula en 2009? Q34.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Dabo en 2009 ?

Q35.Quel est le montant du crédit alloué à la FNPC en 2010 ?

Q36.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Kolda en 2010?

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Q37.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Médina Yoro Foula en 2010? Q38.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Dabo en 2010 ?

Q39.Quel est le montant du crédit alloué à la FNPC en 2011 ?

Q40.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Kolda en 2011?

Q41.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Médina Yoro Foula en 2011? Q42.Quel est la part de cet crédit allouée à l'US de la FNPC de Dabo en 2011 ?

IV. La gestion du remboursement

Q43.Comment s'effectue le remboursement du court et du moyen terme ?

Q44.Quelles sont les modalités de remboursement du crédit issue de la SODEFITEX et celle

issue de la CNCAS ?

Q45.Qui prend en charge le crédit que la SODEFITEX accorde à la FNPC ? Q46.Quelle est la période de remboursement ?

Q47.Qui effectue le remboursement ?

Q48.Quel est le montant du crédit remboursé par la FNPC à la CNCAS en 2008 ? Q49.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de Kolda à la CNCAS en 2008? Q50.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de MYF à la CNCAS en 2008? Q51.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de Dabo à la CNCAS en 2008 ? Q52.Quel est le montant du crédit remboursé par la FNPC à la CNCAS en 2009 ? Q53.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de Kolda à la CNCAS en 2OO9? Q54.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de MYF à la CNCAS en 2009 ? Q55.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de Dabo à la CNCAS en 2009 ? Q56.Quel est le montant du crédit remboursé par la FNPC à la CNCAS en 2010 ? Q57.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de Kolda en 2010 ?

Q58.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de MYF en 2010 ? Q59.Quel est le montant du crédit remboursé par l'US de Dabo en 2010 ?

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

V. La gestion des impayés

Q60.Quelle est le montant des impayés de la FNPG en 2008 ? Q61.Quel est le montant des impayés de l'US de Kolda en 2008? Q62.Quel est le montant des impayés de l'US de MYF en 2008 ? Q63.Quel est le montant des impayés de l'US de Dabo en 2008 ? Q64.Quelle est le montant des impayés de la FNPG en 2009 ? Q65.Quel est le montant des impayés de l'US de Kolda en 2009 ? Q66.Quel est le montant des impayés de l'US de MYF en 2009 ? Q67.Quel est le montant des impayés de l'US de Dabo en 2009 ? Q68.Quelle est le montant des impayés de la FNPG en 2010 ? Q69.Quel est le montant des impayés de l'US de Kolda en 2010 ? Q70.Quel est le montant des impayés de l'US de MYF en 2010 ? Q71.Quel est le montant des impayés de l'US de Dabo en 2010 ? Q72.Gomment ces impayés sont gérés au niveau de la GNGAS ?

Q73.Quelles sont les conséquences de ces impayés sur le fonctionnement de la GNGAS dans

la zone cotonnière?

Q74.Gomment comptez-vous récupéré ces impayés ?

Q75.Est-il possible d'appliquer le système de moratoire pour ces impayés ?

Q76.Si possible quelle sera la durée du moratoire ainsi que l'intérêt affecté à la somme ?

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Annexe4 : Analyse des GPC de Kolda selon leur niveau de Performance

Secteurs

GPC Performants

GPC Contre performants

GPC Critique

GPC en Situation de Défaillance

Total

Dabo

57

11

 

66

 

44

 

178

Kolda

30

18

 

27

 

88

 

163

MYF

29

17

 

27

 

103

 

176

Bounkiling

1

1

 

19

 

38

 

59

Total

117

47

 

139

 

273

 

576

Pourcentage

20,31%

8,16%

 

24,13%

 

47,40%

 
 

Rdt Moyen

939

 

557

882

 

449

 

Dette/ha

100 946

85

168

220

929

253

289

Source : SICAS

Annexe 5: Résultats des corrélations entre les superficies et les critères de classification des GPC

 

Sup
08(ha)

Sup 09(ha )

Sup
10(ha
)

Ar/ha
08

Ar/ha
O9

Ar/ha
10

Tx
remb1
0

D/ha
08

Rdt
08

D/ha
09

Rdt
09

D/ha
10

Rdt
10

Superficie 2008(ha)

100%

76%

74%

-19%

-7%

-2%

15%

-6%

27%

-1%

18%

2%

11%

Superficie 2009(ha)

76%

100%

62%

-25%

-16%

-20%

29%

-15%

30%

-9%

9%

-2%

9%

Superficie 2010(ha)

74%

62%

100%

-25%

-13%

-22%

23%

-18%

18%

-4%

24%

-

26%

15%

Arriéré/ha 2008

-19%

-25%

-25%

100%

27%

77%

-59%

90%

-

43%

19%

-

18%

65%

-

21%

Arriéré/ha 2OO9

-7%

-16%

-13%

27%

100%

36%

-44%

21%

-

23%

95%

-1%

29%

-

19%

Arriéré/ha 2010

-2%

-20%

-22%

77%

36%

100%

-68%

65%

-

43%

23%

-

24%

90%

-

36%

Taux remb 2010

15%

29%

23%

-59%

-44%

-68%

100%

-47%

52%

-

29%

39%

-

59%

64%

Dette/ha

2008

-6%

-15%

-18%

90%

21%

65%

-47%

100%

-

11%

20%

-9%

57%

-4%

Rdt 2008

27%

30%

18%

-43%

-23%

-43%

52%

-11%

100 %

-9%

17%

-

34%

37%

Dette/ha

2009

-1%

-9%

-4%

19%

95%

23%

-29%

20%

-9%

100

%

10%

19%

-

10%

Rdt 2009

18%

9%

24%

-18%

-1%

-24%

39%

-9%

17%

10%

100

%

-

21%

33%

Dette/ha

2010

2%

-2%

-26%

65%

29%

90%

-59%

57%

-

34%

19%

-

21%

100

%

-

34%

Rdt 2010

11%

9%

15%

-21%

-19%

-36%

64%

-4%

37%

-

10%

33%

-

34%

100

%

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Annexe 6 : Résultat des corrélations entre les critères de classification

 

Arriéré/ha
2008

Arriéré/ha
2OO9

Arriéré/ha
2010

Dette/ha
2008

Dette/ha
2009

Dette/ha
2010

Rdt
2008

Rdt
2009

Rdt
2010

Dette/ha 2008

90%

21%

65%

100%

20%

57%

-11%

-9%

-4%

Dette/ha 2009

19%

95%

23%

20%

100%

19%

-9%

10%

-10%

Dette/ha 2010

65%

29%

90%

57%

19%

100%

-34%

-21%

-34%

Arriéré/ha 2008

100%

27%

77%

90%

19%

65%

-43%

-18%

-21%

Arriéré/ha 2OO9

27%

100%

36%

21%

95%

29%

-23%

-1%

-19%

Arriéré/ha 2010

77%

36%

100%

65%

23%

90%

-43%

-24%

-36%

Rdt 2008

-43%

-23%

-43%

-11%

-9%

-34%

100%

17%

37%

Rdt 2009

-18%

-1%

-24%

-9%

10%

-21%

17%

100%

33%

Rdt 2010

-21%

-19%

-36%

-4%

-10%

-34%

37%

33%

100%

Taux remb 2010

-59%

-44%

-68%

-47%

-29%

-59%

52%

39%

64%

Annexe7 : Résultat de la corrélation entre les rendements et les arriérés

 

Rdt 2008

Rdt 2009

Rdt 2010

Arriéré
2010

Arriéré
2009

Arriéré
2008

Rdt 2008

100%

41%

37%

-42%

-41%

-44%

Rdt 2009

41%

100%

39%

-36%

-37%

-28%

Rdt 2010

37%

39%

100%

-34%

-22%

31%

Arriéré

2010

-42%

-36%

-34%

100%

97%

94%

Arriéré

2009

-41%

-37%

-22%

97%

100%

94%

Arriéré

2008

-44%

-28%

-31%

94%

94%

100%

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Annexe8: compte de résultat du coton en 2008

CHARGES

Fcfa/ha

INDICATEUR DE PERFORMANCE

Semences

2000

CA

18500

Engrais

36500

VA

106590

Herbicide

19890

EBE

66590

Insecticide F1

9520

RBE

66590

Insecticide F2

10500

RNE

64881

2.1 pile de traitement

1300

CAF

66590

Total salaire

40000

Coût de production

121

Frais financiers

 

Marge de bénéfice

64

8. Amortissement selon IC

 

rendement minimum de rentabilité

656

8.1 Amortissement du pulvérisateur

1709

DETTE

81419

Sous total amortissement

1709

 
 

TOTAL CHARGE

121419

 
 

PRODUIT

 
 
 

coton graine (kg/ha)

203500

 
 

TOTAL PRODUIT

185000

 
 

Annexe 9: compte de résultat du coton en 2009

CHARGES

FCFA/ha

INDICATEUR DE PERFORMANCE

Semences

2000

CA

195000

Engrais

42000

VA

111090

Herbicide

19890

EBE

71090

Insecticide F1

9520

RBE

71090

Insecticide F2

10500

RNE

69381

2.1 pile de traitement

1300

CAF

71090

Salaire

40000

Coût de production

127

Frais financiers

 

Marge de bénéfice

68

8. Amortissement selon IC

 

rendement minimum de rentabilité

651

8.1 Amortissement du pulvérisateur

1709

DETTE

86919

Sous total amortissement

1709

 
 

TOTAL CHARGE

126919

 
 

PRODUIT

 
 
 

coton graine (kg/ha)

203500

 
 

TOTAL PRODUIT

214500

 
 

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Annexe 10: Compte de résultat du coton en 2010

CHARGES

Fcfa/ha

INDICATEUR DE PERFORMANCE

Semences

2000

CA

205000

Engrais

45000

VA

110540

Herbicide

19890

EBE

70540

Insecticide F1

14565

RBE

70540

Insecticide F2

13005

RNE

68831

2.1 pile de traitement

1300

CAF

70540

Salaire

40000

Coût de production

137

Frais financiers

 

Marge de bénéfice

68

8. Amortissement selon IC

 

rendement minimum de rentabilité

671

8.1 Amortissement du pulvérisateur

1709

DETTE

97469

Sous total amortissement

1709

 
 

TOTAL CHARGE

137469

 
 

PRODUIT

 
 
 

coton graine (kg/ha)

203500

 
 

TOTAL PRODUIT

225500

 
 

Annexe11 : Compte de résultat du coton en 2011

CHARGES

FCFA/ha

INDICATEUR DE PERFORMANCE

Semences

2000

CA

225500

Engrais

54000

VA

131040

Herbicide

19890

EBE

91040

Insecticide F1

9500

RBE

91040

Insecticide F2

10500

RNE

89331

2.1 pile de traitement

1300

CAF

91040

Salaire

40000

Coût de production

139

Frais financiers

 

Marge de bénéfice

116

8. Amortissement selon IC

 

rendement minimum de rentabilité

545

8.1 Amortissement du pulvérisateur

1709

DETTE

98919

Sous total amortissement

1709

 
 

TOTAL CHARGE

138919

 
 

PRODUIT

 
 
 

coton graine (kg/ha)

203500

 
 

TOTAL PRODUIT

225500

 
 

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Annexe12 : Indicateur de performance financière

Année

2008

2009

2010

2011

DETTE

81419

86919

97469

98919

CA

185000

195000

205000

225500

VA

106590

111090

110540

131040

EBE

66590

71090

70540

91040

RBE

66590

71090

70540

91040

RNE

64881

69381

68831

89331

CAF

66590

71090

70540

91040

Annexe 13: Résultat de la régression linéaire

ANOVAb

Modèle

Somme des
carrés

ddl

Carré moyen

F

Signification

1 Régression

Résidu

Total

876656,101 8186496,599 9063152,700

1

89

90

876656,101

91983,108

9,531

,003a

a. Valeurs prédites : (constantes), Arriéré/ha

b. Variable dépendante : rendement

Coefficients

 

Coefficients non standardisés

Coefficients
standardisés

 
 

Modèle

B

Erreur standard

Bêta

t

Signification

1 (constante)

553,434

38,335

 

14,437

,000

Arriéré/ha

,000

,000

-,311

-3,087

,003

a. Variable dépendante : rendement

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Annexe14 : Nombre d'unité en équipement agricole placé dans la zone cotonnière

Année

Charrues

Semoir SE

Houes

Butteurs Charrettes

Valeur

2 001

69

335

617

97

686

255 266 600

 
 
 
 
 
 

F

2 002

12

82

272

103

244

86 029 091 F

2 003

100

372

484

49

601

233 469 208

 
 
 
 
 
 

F

2 004

84

1 058

455

192

781

328 498 480

 
 
 
 
 
 

F

2 005

46

563

240

45

250

149 308 800

 
 
 
 
 
 

F

2 006

136

1 008

559

277

736

364 902 600

 
 
 
 
 
 

F

2 007

-

-

-

-

312

76 314 000 F

Total

447

3418

2627

763

3610

1 493 788

 
 
 
 
 
 

779 F

Source: SIGAS

Annexe15 : Evolution de la dette paysanne dans toute la zone cotonnière

Année

Exigible Cotonculteurs

Total remboursé

%

Reste Cotonculteurs

2001

- 02

2

505

004

428 F

2

396

114

682 F

95,7%

108

889

746 F

2002

- 03

2

964

823

195 F

2

910

963

722 F

98,2%

53

859

473 F

2003

- 04

3

806

940

955 F

3

749

721

050 F

98,5%

57

219

905 F

2004

- 05

4

013

234

588 F

3

866

275

554 F

96,3%

146

959

034 F

2005

- 06

2

663

472

900 F

2

691

557

272 F

101,1%

- 28

084

372 F

2006

- 07

3

698

312

419 F

3

641

828

833 F

98,5%

56

483

586 F

2007

- 08

3

502

014

835 F

3

392

432

380 F

96,9%

109

582

455 F

CUMUL

23

153

803

320 F

22

648

893

493 F

97,8%

504

909

828 F

Source: SIGAS

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Annexe16: Résultat de la commercialisation du coton-graine

Année

Surface (ha)
maintenue

Production attendue (t)

Nbre de
marchés

Nbre
d'équipes

1er choix

2e choix

3e choix

Total

Rendt (kg/ha)

2 001

31500,50

34

243

1

079

42

34 067 749

1608835

59 840

35 736 424

1

134

2 002

35 162,50

32

708

1

052

37

38 722 472

1328161

32 154

40 082 787

1

140

2 003

46163,50

55

005

1

170

45

46 700 418

4720560

225 641

51 646 618

1

119

2 004

43 557,25

45

003

1

214

48

38 024 920

1 979 672

360 765

40 365 357

 

927

2 005

38 219,75

45

022

1

235

50

44 240 024

2242997

226 590

46 709 611

1

222

2 006

43 773,50

47

772

1

309

48

51 195 162

1278231

157 812

52 631 205

1

202

2 007

43 156,50

45

132

1

324

51

35 806 813

841 353

46 864

36 695 030

 

850

CUMUL

-

304

885

 

-

-

288 757 556

13 999 809

1 109 666

303 867 031

 

-

MOYENNE

40 219,07

43

555

1

198

46

41 251 079

1 999 973

158 524

43 409576

1

079

Source : Rapport SIGAS

Annexe17: Tableau récapitulatif des Subventions agricoles de 2001-2002 à 2007-2008

Campa
gnes

 

Coût des intrants
agricoles

Produits de cession
des intrants

 
 

Subventions

SODEFITEX

État

Total

2002

3

582

867

191

3

335

371

266

247

495

925

 
 
 

0

247 495 925

2003

3

331

745

206

3

062

491

365

269

253

841

 
 
 

0

269 253 841

2004

4

092

482

258

3

799

630

078

292

852

180

 
 
 

0

292 852 180

2005

5

327

964

413

4

967

519

752

360

444

661

 
 
 

0

360 444 661

2006

4

461

942

817

3

066

674

350

725

268

467

 

670

000

000

1 395 268 467

2007

5

937

479

107

4

083

165

349

454

313

758

1

400

000

000

1 854 313 758

2008

5

098

858

848

3

698

479

569

400

379

278

1

000

000

001

1 400 379 279

TOTAL

31 833 339 840

26 013 331 729

2 750 008 110

3

070

000

001

5 820 008 111

Source : Rapport SIGAS

Etude de l'impact de l'endettement sur la performance technique des groupements de producteur de coton dans
la région cotonnière de Kolda

Annexe18: Quantité d'intrants placés de 2001 à 2007

Désignation

Unité

2001

 

2002

 

2003

 

2004

 

2005

 
 

2006

 

2007

 

Semence délintées Semence vêtue

Spinox CBC

Engrais NPKSB granulé Urée 46% perlée Herbicide Callifor G Herbicide Total Insecticide 1,5l/ha Insecticide Avaunt Insecticide Laser Insecticide Conquest + Insecticide Lambdacal Insecticide Thunder Piles de traitement

Corde de piquetage

Disque coton

Masque de protection Gants néopropène Lunettes de protection

Kg
Kg

Sachet Sac Sac Litre Litre Litre Sachet Sachet Litre Litre flacon Unité Unité Unité Unité Paire Paire

571
152

10 131 10 47

2

283

473

3

3

4

4

877
340

358 603 029 522 761 152

-

-

-

-

- 980 446 585 833 300 138

680

361

752
111

1 162 12 88

7

154

66

569

1
1
1

434
422

789 018 874 256 564 796

-

-

208

-

- 789 756 821 722 662 616

865

80

3 191 39 121 12 178 16

95

762

1

2
1

3

134
530

616 172 305 123 503 836 700

-

903

-

- 000 926 028 596 703 230

915

100

1

147
149

3 192 13 100 20 146 84

95
501
2

170
800

100
197

004 500 978 305 700

-

-

800

- 660 982 000

-

-

-

1

025

350

149

100

80

000

 

62

700

2

532

4

000

 

2

800

143

098

140

000

 

158

653

9

389

 

-

 

18

375

67

734

80

010

 

99

000

4

581

15

000

 

24

000

167

417

86

800

 

61

395

 

-

34

662

 

36

200

 

-

 

-

 

10

000

45

735

 

-

 

47

424

 

-

72

555

 

34

625

 

-

 

-

 

32

500

413

022

399

600

 

490

984

 

691

 

977

 

2

928

 

448

2

600

 
 

-

 

746

 

-

 
 

-

 

715

 

-

 
 

-

 

851

 

-

 
 

-

Source: Rapport SIGAS






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