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Analyse des déterminants de la faible productivité du maà¯s a Agadjaligbo dans la commune de Zogbodomey

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par Sèdégnon Fiacre Hermann ADIFON
Université d'Abomey-Calavi (UAC/Bénin) - Licence professionnelle en agronomie  0000
  

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4.3. Approches et méthodes de collecte des données

Des analyses, des synthèses bibliographiques, des réunions de groupes, des entretiens semi - structurés et des observations sur le milieu physique sont les techniques qui ont servi à la collecte des données. Une des phases déterminantes de cette l'étude a été, celle de l'enquête ou de collecte de données. Elle a démarré par une réunion avec les membres des différents groupes cible du village. Au cours de celle-ci, nous avons procédé à un état des lieux des exploitations agricoles du village et identifié ensuite de façon participative les différentes contraintes à la production agricoles dans le secteur depuis environ une décennie. Après cette étape, nous avons demandé aux différents groupes cibles (jeunes, femmes, vieux) présents à la réunion d'hiérarchiser en leur sein, les différentes contraintes. La mise en commun des résultats de leurs travaux de groupes nous a alors permis de retenir ensemble les contraintes majeures et leur

priorisation. Ensuite la perception de chaque contrainte par les producteurs et les solutions endogènes préconisées ont été abordées. Enfin, nous avons poursuivi la collecte des données par des entretiens individuels et de groupes

4.4. Données et ou informations collectées

Dans le cadre de l'étude, des données générales sur le village et spécifiques à certaines exploitations ont été collectées.

Les données sur le village ont porté sur : les variétés de maïs les plus cultivées, les raisons de leur choix par les producteurs, les rendements moyens obtenus au cours de ces trois dernières années, et le niveau de consommation de la production totale du maïs etc.

Les données spécifiques aux exploitations quant à elles ont porté notamment sur : le système de production du producteur, sa situation sociale, son objectif de production et sur sa perception des différentes contraintes à la production du maïs dans la zone. Enfin, nous avons procédé à des poses de carrés de densité dans certaines exploitations pour estimer des rendements de maïs pour la campagne agricole en cours.

4.5 Outils d'analyse des données

Plusieurs outils ont permis l'analyse des données recueillies. Il s'agit entre autres:

~ de la matrice de

comparaison par paire,

~ des diagrammes,

~ des figures,

~ des tableaux et

~ des commentaires de

données

Photo 3: Séance de discussion sur la problématique de la faible productivité des cultures dans le village

Les histoires de vie individuelle et de la communauté sont assez révélatrices de ce qui se passe dans le secteur forestier en général et du village d'Agadjaligbo en particulier.

Nous relatons ci-après celle racontée par l'une des personnes âgées du village (le vieux ETCHOKEYE Ogoudedji) et qui est assez synthétique de la situation qui y prévaut.

Quand on nous avait amené de la forêt pour ici, tout allait bien. On ne se plaignait pas des rendements de maïs que nous obtenons. On cultivait le maïs, le manioc, le niébé, la patate douce, la tomate, le Cajanus, l'igname sauvage et le piment. Même quant les pluies étaient abondantes, on semait sans se soucier d'OMIKOKO2. Dès février et début mars, on brûlait et préparait les terres. A l'arrivée des premières pluies de mars, on semait le maïs, et un mois et demi après, le manioc, le gombo, la tomate et le « Cajanus ». En septembre, on reprenait sur les mêmes parcelles le maïs de petite saison et en novembre le niébé. On vendait beaucoup de maïs frais mais on en disposait également assez en grenier pour la conservation et pour la pâte. Quand on commence le travail des champs vers mi ou fin février, on ne s'arrête qu'en

2 Engorgement des champs dans la langue Holli

décembre. Mais les choses deviennent difficiles en novembre quand il faut travailler en forêt à l'ONAB et préparer le terrain pour le Niébé. En décembre on devenait un peu libre dans les champs mais on était sollicité à l'ONAB pour « le pare feu » ou la « garde feu » de la forêt Depuis 10 ans environ tout a changé. Quatre raisons : fatigue des terres, l'engorgement, les mauvaises herbes et l'absence de soutien

En effet, après plusieurs années d'exploitation, les terres sont devenues toutes pauvres, plates, et s'engorgent automatiquement d'eau, noyant les grains du maïs semés. De même OYA3 et WOTAGBELOULE4 sont tellement présents dans les champs qu'on passe plus de temps à les tuer que toutes autres activités. Les terres qu'on nous avait données sont insuffisantes, et on n'a pas non plus facilement accès à l'eau potable si bien qu'aujourd'hui à Agadjaligbo la vie devient un calvaire. Pour avoir de l'argent et acheter à manger, beaucoup de ménages vendent poulets, boucs etc. Certains vont chercher des terres ailleurs et d'autres migrent vers le Nigéria. La main d'oeuvre devient rare et chère. Nous les vieux, n'en trouvons plus pour le sarclage.

Notre second malheur est l'interdiction de la chasse. Depuis que certains de nos enfants sont allés en prison, personne n'aime plus aller en forêt sans l'autorisation des agents de l'ONAB.

On dirait qu'après notre recasement ici, ils nous ont oubliés. Dites leur et au Chef de l'Etat que nous souffrons et qu'il y aura à Agadjaligbo EBI5 si on ne nous vient pas en aide.

3 Imperata cylindrica

4 Adventice de la famille des graminees 3 La faim en langue Holli

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo