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Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique: bilan et perspectives

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par Thierry Katanga wa katanga
Université de Kinshasa - Licence 2008
  

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SECTION 2. DOMAINE ECONOMIQUE

Dans ce domaine économique, le NEPAD est articulé sur une double stratégie, à savoir :

- d'une part, l'intégration économique et la création d'espaces optimaux dans le but de rentabiliser les investissements et produits d'économies ;

- d'autre part le recours au secteur privé et particulièrement les investissements directs étrangers32(*).

Ce programme entend entreprendre dans son agenda des approches sous-régionales et régionales du développement en favorisant la coopération et l'intégration économique régionales du continent afin d'améliorer leur compétitivité sur le plan international. Et la stratégie mise en ouvre en matière d'intégration économique africaine, organisée autour du profil économique régional, sera centrée sur l'espace économique du continent, qui est subdivisé en cinq régions qui développent chacune en son sein une ou plusieurs initiatives d'intégration :

- en Afrique centrale avec la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) et la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) ;

- en Afrique de l'Est avec la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) ;

- en Afrique du Nord avec l`Union du Maghreb Arabe (UMA) ;

- en Afrique Australe avec l'Union Douanière de l'Afrique Australe (UDAA), la Communauté pour le développement de l'Afrique Australe(SADC), le Marché Commun des Etats de l'Afrique orientale et Australe (COMESA)

- en Afrique de l'ouest avec la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), l'Union du Fleuve Mano (UFM)33(*).

Par mi ces CERS, sept forment les piliers de la Communauté économique africaine. Il s'agit de :

- L'Union du Maghreb arabe (UMA) ;

- Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) ;

- La communauté des Etats sahelo-sahariens (CEN-SAD) ;

- La communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) ;

- La communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ;

- L'Autorité intergouvernemental pour le développement (IGAD) ;

- La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

En élaborant cette stratégie, les Chefs d'Etat et de Gouvernement africains considèrent que l'Afrique ne peut s'en sortir que par la promotion de l'espace régional qui offre un plus grand marché à nos industries et de plus grandes possibilités pour les investissements étrangers.

Aussi le NEPAD compte-il recourir au secteur privé et particulièrement les investissements directs étrangers. Il n'en demeure pas moins que les capitaux restent une dimension sine qua non de la croissance et du développement de l'Afrique. En réponse au constat de l'échec du financement par endettement et l'aide publique, ce plan d'action de l'Union africaine accorde au secteur privé un rôle primordial dans le financement des projets consacrant ainsi une rupture avec l'Etat développeur et le rôle de premier plan antérieurement conféré aux institutions publiques34(*).

En parlant du secteur privé, il faut noter qu'il s'agit d'abord du secteur privé africain. Allusion est faite aux Africains du contient et de la diaspora et aussi les importantes possibilités qu'offre la mobilisation de l'épargne publique et de l'épargne privée. Toutefois, le NEPAD encourage un secteur privé africain soit autonome soit associé au secteur privé étranger.

L'Afrique, afin de réaliser les objectifs lui assignés par le NEPAD, notamment s'agissant de la croissance et du développement socio-économique, doit d'abord relever au préalable le niveau d'un certain nombre de secteurs. Sur ce, le NEPAD se penche dans son programme sur les secteurs prioritaires, sur la mobilisation des ressources et enfin sur l'établissement d'un nouveau partenariat mondial pour ainsi obtenir des résultats meilleurs.

§1. Priorités sectorielles

Certes, il est vrai que qu'en Afrique tout est prioritaire mais le NEPAD estime qu'il y a des superpriorités sans lesquelles aucune possibilité de développement n'est envisagée, notamment dans le domaines des infrastructures, de l'éducation, de la santé, des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), de l'agriculture, de l'énergie, de l'accès aux marchés des pays développés, de l'environnement. A l'origine, le NEPAD n'avait retenu que huit superpriorités tant il apparaissait évident que la bonne gouvernance politique et la bonne gouvernance économique était une condition sine qua non du développement. C'est pourquoi, il en a été fait une explicitation qui a aboutit à dix secteurs prioritaires :

1.1. Les infrastructures : routes, chemins de fer, ports et aéroports, transports qui sont des éléments de coûts qui pèsent sur la compétitivité des produits africains appelés à être vendus à l'étranger. Au surplus, les infrastructures sont amplificatrices et créatrices d'activités économiques.

1.2. L'éducation : de nos jours, les ressources humaines apparaissent comme le facteur le plus important de la croissance parce qu'elles entrent directement dans la production (créativité, inventivité, productivité). Cette stratégie a été inspirée de pays sans ressources naturelles comme le Japon, la Corée du Sud, Taiwan, Singapour ont montré qu'un pays pouvait se développer en investissant massivement dans l'éducation et la formation.

1.3. La santé : la bataille de la santé est reprise parmi les priorités d'autant plus que la santé est un pari important pour l'Afrique à cause de son taux très important de mortalité dû à des maladies endémiques, malaria, tuberculose et sida pénalisant ainsi les ressources humaines capable de développer l'Afrique.

1.4. Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC) : sur le plan économique, les NTIC produisent des services générateurs de revenus élevés. Le NEPAD projette assurer l'accès de ces nouvelles technologies aux populations africaines dès la petite enfance et il doit être étendu à toutes les activités, de l'agriculture à l'industrie, aux transports, services et échanges.

1.5. L'agriculture : l'Afrique aura besoin de la technologie et du savoir-faire des pays développés pour rattraper l'énorme retard que connaît le secteur agricole en Afrique et ce retard se traduit par sa dépendance alimentaire, ce qui est difficilement concevable pour un continent immense qui dispose de terres et de l'eau. L'agriculture participera aussi largement à l'accroissement de la part de l'Afrique dans le commerce international si les pays du G8 suppriment les obstacles non tarifaires d'accès à leur marché et créent des conditions d'une réelle compétitivité internationale.

1.6. L'Energie : L'énergie étant partie intégrante et nécessaire au développement, il se trouve que certains pays africains ne disposent pas d'énergie naturelle exploitable. C'est pourquoi le NEPAD a inscrit l'énergie parmi ses superpriorités, tout en invitant la communauté internationale à une réflexion sur cette question. Les pays africains envisagent très sérieusement des oléoducs et des gazoducs qui permettraient leur approvisionnement.

1.7. Accès aux marchés des pays développés : la volonté affichée de développement de l'agriculture et sa diversification ne peuvent être opérantes que si les pays développés nous ouvrent leurs frontières ainsi que cela était dit ci-dessus.

1.8. Environnement : La bataille de l'environnement revêt plusieurs formes car aux dégâts naturels tels que ceux qui résultent de la climatologie comme la sécheresse et la désertification, ou de l'érosion qui s'attaque à nos côtes, s'ajoutent les dégâts causés par l'homme sur notre environnement immédiat. Mais cette bataille exige d'importants moyens qui font de ce secteur un secteur qui préoccupe la communauté internationale.

1.9. La bonne gouvernance politique : celle-ci a comme pilier la démocratie qui se traduit par des élections libres et honnêtes ainsi que des institutions démocratiques, respect des droits de l'homme, de la femme et de l'enfant; transparence dans la gestion du patrimoine public, éradication de la corruption.

1.10. La bonne gouvernance économique et les flux des capitaux privés par une justice indépendante et honnête dans les litiges impliquant des investisseurs étrangers, la gestion honnête et transparente des sociétés privées, etc35(*).

La stratégie du NEPAD en matière des priorités sectorielles se résume dans la volonté manifestée par les dirigeants africains à travers leur volonté à combler l'écart dans le domaine des infrastructures, de la santé (lutte contre le VIH/SIDA), de l'éducation, de la technologie de l'information et de la communication. Le NEPAD entend également à travers ce programme mettre en valeur des ressources humaines tout en initiant des politiques capables de réduire la pauvreté, d'éviter la fuite des cerveaux, de protéger l'environnement, de développer l'agriculture, la culture, les sciences et la technologie.

Pour un meilleur management des différents secteurs prioritaires les Chefs d'Etat initiateurs du NEPAD se sont vus confier la coordination des secteurs prioritaires :

- Algérie : Développement humain (Education et santé) ;

- Egypte : Accès aux marchés, diversification des produits, agriculture

- Nigeria : Bonne gouvernance de l'économie privée ;

- Afrique du sud : Bonne gouvernance politique, paix, sécurité, démocratie ;

- Sénégal : Infrastructure, environnement, NTIC, Energie36(*).

* 32 MUSTAPHA KASSE; Op. cit, p.4.

* 33 Ibidem

* 34 MUSTAPHA KASSE; Op. Cit. p.4.

* 35 HAKIM BEN HAMMOUDA et MOUSTAPHA KASSE ; Le NEPAd et les enjeux de développement en

Afrique, Paris, CEA/Maisonneuve et Larose, 2002, p. 20.

* 36 www.nepad.org

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire