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Analyse de l'évolution avec l'à¢ge de la productivité de trois générations séquentielles de pieds-mères hors sol

( Télécharger le fichier original )
par Grace Jopaul LOUBOTA PANZOU
Université Marien Ngouabi RDC - Ingénieur de développement rural 2011
  

Disponible en mode multipage

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Université Marien Ngouabi
Institut de Développement Rural
Département des Sciences de Développement
Rural

N° d'ordre :

Mémoire de fin d'études pour l'obtention du

Diplôme d'Ingénieur de Développement Rural

Titre

 

Analyse de l'évolution avec l'âge de la productivité de

trois générations séquentielles des pieds mères hors sol

 

Présenté et soutenu publiquement par :
LOUBOTA PANZOU Grace Jopaul

Devant le jury :

LOUMETO Jean Joël MAMPOUYA Pierre César KOUBOUANA Félix MANKESSI François

Professeur, Faculté des sciences Maitre-assistant, IDR Maitre-assistant, IDR

Docteur Chercheur

Président

Directeur de Mémoire Examinateur

Maître de stage

Table de matières

Liste des abréviations ix

Résumé x

INTRODUCTION 1

1. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 4

1.1. Définition des concepts de base 4

1.2. Multiplication végétative par bouturage 5

1.3. Facteurs limitant l'enracinement adventif 5

1.3.1. Facteurs exogènes 6

1.3.2. Facteurs endogènes 7

1.4. Intérêt et principe du rajeunissement 8

1.5. Présentation de la zone d'étude 11

2. MATERIEL ET METHODES 13

2.1. Matériel végétal 13

2.2. Méthodologie 15

2.2.1. Dispositif expérimental des pieds mères 15

2.2.2. Installation des pieds mères 15

2.2.3. Dispositif expérimental du bouturage 17

2.2.4. Variables étudiées et mesures effectuées 18

2.3. Analyse des données 18

3. RESULTATS 20

3.1. Productivité 20

3.1.1. Mortalité des pieds mères 20

3.1.2. Analyse de la productivité 21

3.2. Taux de réussite au bouturage 23

3.3. Corrélations 25

3.3.1. Corrélation entre la productivité et la mortalité des pieds mères 25

3.3.2. Corrélation entre la productivité des pieds mères et le taux de réussite au

bouturage 25

4. DISCUSSION 26

4.1. Productivité 26

4.1.1. Mortalité des pieds mères 26

4.1.2. Analyse de la productivité 26

4.2. Taux de réussite au bouturage 28

4.3. Corrélations 29

CONCLUSION 30

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 32

ANNEXES 37

DEDICACE

Je dédie ce mémoire :

A mon père, Jonas LOUBOTA A ma mère, Pauline LOUBOTA

A mes frères et soeur : Davy LOUBOTA, Aubry LOUBOTA, Exaucé LOUBOTA, Junior LOUBOTA, Arielle LOUBOTA, Jacquelle LOUBOTA et Dieuveille LOUBOTA.

A toute la famille de mon oncle Gaston PANZOU.

« Votre amour a été une précieuse source de motivation pour tout mon parcours scolaire ».

REMERCIEMENTS

Ce mémoire est le résultat d'un travail qui s'est déroulé en collaboration entre l'Institut de Développement Rural et le Centre de Recherche sur la Durabilité et la Productivité des Plantations Industrielles.

Cette collaboration m'a permis respectivement de mener mes études théoriques pendant quatre ans et d'effectuer le stage de fin d'études menant à la rédaction et la soutenance de ce mémoire.

Je tiens donc à remercier tous ceux qui m'ont aidé pendant toutes ces années.

Je remercie avec gratitude mes deux co-directeurs de mémoire, Dr. Pierre César MAMPOUYA et Dr. Aubin SAYA, qui ont accepté de diriger avec attention ce travail malgré leurs multiples occupations.

Merci aux membres du jury qui ont accepté de juger ce travail.

Je remercie le Directeur du CRDPI, Mr. Philippe VIGNERON, pour m'avoir accueilli au CRDPI et avoir mis à ma disposition les moyens financiers nécessaires à la réalisation de cette étude.

J'ai le plaisir de remercier vivement le docteur François MANKESSI et le doctorant Garel MAKOUANZI, pour leur participation à l'encadrement de mon stage ; leurs conseils scientifiques précieux m'ont été d'une grande aide, et surtout merci pour leur rigueur scientifique qui a contribué à améliorer la qualité de ce manuscrit.

Je remercie également toute la direction de l'IDR, le Pr. Fulbert AKOUANGO, Directeur, le Dr. Henri BOUKOULOU secrétaire académique et tous les chefs de départements. Que les personnels enseignant et non enseignant de l'IDR trouvent ici toute ma gratitude.

Merci au personnel du CRDPI (permanent et contractuel) ; chacun a d'une manière ou d'une autre apporté sa contribution pour la réalisation de ce mémoire. Une mention spéciale à : Mélanie TOTO, Prudence NDOKI, Bérenger LIKIBI, pour le bon travail de bouturage et d'éducation des plants à la pépinière de Kissoko. Mes remerciements chaleureux vont aussi à l'endroit de François ALLAL, David OKOUO, Alphonse MATSOUMBOU, André MABIALA, Juste AKANA, Guy KAZOTTY, Célestin KOLI, Alphonsine MOUZONSO, Serge MAPANGUI, Maurice KENGA, Alpiche DIAMESSO, Jean-Claude MAZOUMBOU,

Daniel OSSIBI, séraphin DZOMAMBOU, Gerda NGANGA et Sylvain NGOYI, pour leur soutien multiforme.

Grand merci à tous mes collègues avec qui j'ai eu à passer mon stage : Jean Urbain NGAMBAKA, Walter MANGOUMBOU, Rommel DIHAMBANA et Daria OKO. Je ne vous oublierai pas.

Que toute ma promotion de l'IDR trouve ici l'expression de ma profonde considération. J'ai cité : Aimé MABOUAKA, Franck NTSOLLANI, Christian MOUANDA, Leticia OKOMBI, Franck NTOUMI, Alban MOUELE, Aymard NKOUNKOU, Gide MBELOLO, Héritier TCHIKAYA, Flavien NOUNA, Erlich OBEKI, Gertalie MOULOUNDA, Dolorece NTSIMBA, Hélène DEMBE, Pascaline FILA, Dimi GATSE.

Enfin, j'exprime mon affectueuse reconnaissance au Cercle Biblique Evangélique (CBE) et au Groupe Flûtistes Evangélique (GFE) pour leur soutien moral.

Liste des figures

Figure 1 : principe de rajeunissement des clones d'Eucalyptus (source : Mankessi, 2010) 9

Figure 2: courbe de pluviométrie 11

Figure 3 : localisation du site expérimental 12

Figure 4: provenance de trois générations 13

Figure 5: provenance des deux témoins 14

Figure 6: dispositif expérimental 15

Figure 7 : disposition des pieds mères dans une caisse 15

Figure 8: stérilisation de la terre humifiée 16

Figure 9: préparation du mélange 16

Figure 10: transplantation 16

Figure 11: étêtage 16

Figure 12: pied mère formé 16

Figure 13 : disposition des boutures dans les caisses 17

Figure 14: taux de mortalité des pieds mères 20

Figure 15: productivité de trois mois de bouturage 21

Figure 16: taux de réussite au bouturage 23

Liste des tableaux

Tableau 1: analyse de variance de la productivité 21

Tableau 2: test de comparaison de moyennes de productivité selon Bonferroni 22

Tableau 3: analyse de variance du taux de réussite au bouturage 23

Tableau 4: test de comparaison des taux moyens selon Bonferroni 24

Tableau 5: corrélation entre la productivité et la mortalité des pieds mères 25

Tableau 6: corrélation entre la productivité et le taux de réussite au bouturage 25

Tableau 7: calendrier des traitements fongicides et des fertilisations appliquées aux pieds mères 37
Tableau 8: Calendrier des traitements fongicides et des fertilisations appliqués aux boutures

en rhizogenèse 38

Liste des abréviations

B0 Première génération de pieds mères hors-sol

B1 Seconde génération de pieds mères hors-sol

B2 Troisième génération de pieds mères hors-sol

CM Carré moyen

CRDPI Centre de Recherche sur la Durabilité et la Productivité des Plantations

Industrielles

CV Coefficient de variation

DDL Degré de liberté

EFC Eucalyptus Fibre Congo

F Valeur donnée par le tableau de Fisher

FAO Food Agricultural Organization of United Nations

IDR Institut de Développement Rural

Pr Probabilité statistique

r Coefficient de corrélation

SCE Somme des Carrées des Ecarts

Résumé

La multiplication végétative par bouturage est fortement limitée par l'enracinement adventif imputable à l'age physiologique du matériel à multiplier. L'aptitude au bouturage de trois générations séquentielles des pieds mères B0, B1 et B2 a été étudiée dans le but d'évaluer les effets des cascades et réitérations sur le rajeunissement physiologique des clones d'Eucalyptus urophylla x Eucalyptus grandis. La productivité et le taux de réussite au bouturage ont été les principaux paramètres étudiés. Les résultats obtenus montrent que la productivité évolue avec l'age et que les générations B1 et B2 rajeunies par cascades ont les meilleures productivités comparativement à la génération B0. A trois mois de bouturage, aucune différence n'a été notée en terme de productivité entre les générations B1 et B2.

Le taux de réussite au bouturage est élevé avec les boutures provenant des pieds mères des générations B1 et B2, plus rajeunis que ceux de la génération de mobilisationB0.

Ces résultats montrent que l'age physiologique a une influence sur l'aptitude au bouturage et que les cascades et réitérations rajeunissent les ortets.

Mots clés : générations séquentielles, multiplication végétative, ortet, productivité, rajeunissement.

INTRODUCTION

Au cours de ces vingt dernières années, la foresterie est devenue un volet important du programme d'action international relatif aux changements climatiques (FAO, 2011). Afin de répondre à ces changements climatiques, la génétique forestière, qui a pour but l'étude de la diversité génétique pour la préservation de la biodiversité dans le cas des forêts naturelles et l'amélioration génétique dans le cas des plantations (Zougab, 2008), occupe une place de choix.

Des programmes de plantations forestières ont été mis en place dans plusieurs pays à des fins de production et/ou de protection. La superficie totale de forêts plantées en Afrique est d'environ 15 millions d'hectares, soit 2,3% de la superficie mondiale (FAO, 2011).

De nos jours, le reboisement avec l'Eucalyptus se pratique en République du Congo. Grâce à la multiplication végétative par bouturage des rejets de souches (Martin et Quillet, 1974), 45.000 ha de plantations clonales d'eucalyptus ont été réalisés avec les hybrides naturels et interspécifiques dans le massif forestier autour de Pointe-Noire.

L'hybride interspécifique Eucalyptus urophylla x Eucalyptus grandis, sélectionné avec le schéma de sélection récurrente réciproque (Vigneron, 1991), demeure le plus productif de tous les hybrides au champ suivant un seul critère : la productivité. En effet, un bon nombre de ces clones pourtant potentiellement productifs s'est révélé réfractaire au bouturage herbacé c'est-à-dire à partir des rejets de souches de pleine terre.

Pour mieux exploiter les potentialités des clones de l'hybride E. urophylla x E. grandis, Saya et Bouvet (1997) avaient recommandé plusieurs techniques de multiplication végétative dont la culture in vitro. Après plusieurs échecs et le fait que la culture in vitro exige de gros moyens financiers, la multiplication des clones intéressants de l'hybride E. urophylla x E. grandis a été développée par la technique de bouturage à partir des pieds mères installés dans les conteneurs ou bouturage dit « hors sol » (Mankessi, 2003).

Les recherches sur la multiplication végétative ont permis de mettre au point des techniques de bouturage industriel (Marien et Mallet, 2004) qui ont été à la base de gains génétiques importants et d'une augmentation considérable de la production (Saya et al., 2008). Le bouturage hors sol se pratique en utilisant les pieds mères. Cependant, la contrainte de l'age physiologique de l'ortet soumis au bouturage exige encore une attention particulière

(Chaperon, 1989 ; Browne et al., 1997). La multiplication des arbres matures nécessite leur rajeunissement au préalable (Franclet, 1980) à l'aide des pratiques et des conditions horticoles précises.

Contexte de l'étude

De la graine à la sénescence, la plante passe par plusieurs phases ou stades de développement, au cours desquelles elle extériose une morphologie et une physiologie particulière (Hackett, 1985; Poethig, 1990). Les plus étudiées de ces phases et, qui conditionnent la multiplication végétative, demeurent les phases juvénile et mature (Hackett, 1985). L'état juvénile se caractérise par l'aptitude à l'enracinement adventif des boutures, tandis que la floraison est l'indicateur principal de la maturité physiologique (Borchert, 1976 ; Wareing et Frydman, 1976).

Avec l'age, les plantes ligneuses acquièrent certains caractères tels que la floraison et en perdent d'autres comme l'aptitude à l'enracinement adventif des boutures (Walker, 1985). Le processus de maturation se défini par le passage de la phase juvénile à la phase mature.

Chez les arbres, la maturation entraîne généralement une modification de l'age physiologique avec perte des potentialités juvéniles et constitue ainsi un obstacle majeur au clonage conforme (Franclet, 1980) en entravant l'initiation et le développement des racines adventives, étape essentielle de la multiplication végétative.

Pour beaucoup d'espèces utilisées pour le reboisement, les boutures issues des jeunes plantes s'enracinent facilement, alors que celles prélevées sur les plantes matures s'enracinent difficilement ou presque pas (Fouret et al., 1988, Monteuuis, 1984). Le processus de maturation s'observe chez toutes les plantes supérieures, affectant l'aptitude à la reproduction par voie végétative (Poethig, 1990).

En République du Congo, la multiplication des clones de l'hybride interspécifique Eucalyptus urophylla x Eucalyptus grandis, hybride plus productif (40m3/ha/an) que les hybrides naturels (Vigneron et al., 2006), a longtemps été confrontée à la maturation physiologique des ortets (Mankessi et al., 2010). Cet handicap à la production de plants pour le reboisement, a été solutionnée par le CRDPI grâce à la mise en place de la technique de production massive de plants à partir de pieds mères hors sol (Mankessi, 2003 ; Saya et al., 2008).

La compréhension de l'amélioration aussi bien de la qualité des plants obtenus que des taux de réussite au bouturage des pieds mères hors sol a été par la suite la préoccupation des recherches menées entre les années 2004 et 2010 (Mankessi, 2010). Les résultats de ces recherches corroborent ceux de nombreux travaux à travers le monde qui soutiennent que le succès du clonage conforme est fortement dépendant de l'âge physiologique du matériel soumis à l'enracinement adventif (Slak et Favre, 1990 ; Browne et al., 1997 ; Hamann, 1998; Trueman et Richardson, 2007).

Cette étude intitulée « Analyse de l'évolution avec l'âge de la productivité de trois générations séquentielles des pieds mères hors sol, B0-B1-B2 » s'inscrit dans la dynamique des travaux menés au CRDPI depuis 2001. La définition de la technique de gestion de bouturage à partir des pieds mères hors sol a pour objectif de poursuivre la caractérisation macroscopique de l'aptitude au clonage conforme par l'installation d'un dispositif expérimental en pépinière permettant de suivre la productivité des pieds mères à trois générations successives (B0, B1, B2) par cascades et réitérations sur au moins deux ans.

Objectif principal

L'objectif principal de notre étude est de contribuer aux critères de sélection des clones de l'hybride Eucalyptus urophylla x Eucalyptus grandis par la détermination de la génération des pieds mères la mieux appropriée à la production des boutures propices à l'enracinement adventif.

Objectifs spécifiques

Afin de répondre à cet objectif principal, le présent travail se propose d'étudier :

> L'évolution de la productivité avec l'age des pieds mères de trois générations séquentielles (B0, B1, B2) ;

> Le taux de réussite au bouturage des boutures provenant de trois générations séquentielles (B0, B1, B2).

Après une revue bibliographique axée sur les facteurs limitant l'enracinement adventif et les principes de rajeunissement, nous décrirons la méthodologie employée au cours de cette étude, pour aborder la présentation et la discussion des principaux résultats obtenus. Enfin la conclusion et les perspectives de ce travail de mémoire seront abordées dans la dernière partie.

1. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

1.1. Définition des concepts de base

Bouturage hors sol

C'est un système de production fondé sur la culture d'une plante disposée sur un support autre
que le sol en place, alimenté pour la plupart du temps par une solution nutritive (Naasz, 2005).

Sa spécificité réside sur le fait qu'il utilise des pieds mères hors sol ou plants donneurs des boutures rajeunies.

L'avantage principal de cette reproduction dans le domaine horticole et forestier est de reproduire fidèlement des individus-parents (ortets) avec des caractéristiques désirables pour produire des clones (Bassett, 1993).

Pied mère hors sol

Comparativement au pied mère de pleine terre, un pied mère hors sol est un donneur de boutures, installé dans un conteneur et exploité de façon intensive.

Le processus de formation des pieds mères, repose sur la levée de la dominance apicale qui suscite le débourrement puis l'émission des axes.

La conduite des pieds mères s'est focalisée sur la poursuite des tailles réitérées de l'axe principal de façon à rabattre celui-ci à environ 2 cm du sol, afin de prélever les boutures proches du système racinaire, pôle le plus juvénile de la plante selon les concepts de Krenke (1940) et de Passecker (1947) cité par Mankessi (2005).

Productivité

C'est le nombre de boutures récoltées sur un pied mère et chaque récolte. La productivité moyenne de référence trouvée au CRDPI est de l'ordre de 1,5 boutures/pied mère/récolte dans les premiers mois d'installation des pieds mères.

Rajeunissement

C'est une réacquisition partielle ou totale des caractéristiques de formes juvéniles (Monteuuis, 1988).

1.2. Multiplication végétative par bouturage

La multiplication végétative ou clonage est la méthode de propagation la plus importante, utilisée pour la production commerciale des plants industriels. Elle consiste à faire une copie exacte du génome de la plante mère pour la perpétuer dans de nouveaux individus (Jaenicke et Beniest, 1998). La multiplication végétative repose donc sur l'aptitude d'un végétal à pouvoir reconstituer un individu, identique à lui-même, à partir d'un organe (racine, tige, feuille, ...), d'un tissu ou d'une cellule (Cornu et Boulay, 1986).

Le bouturage, technique de multiplication végétative, consiste à couper un fragment, appelé bouture, d'une pousse ou d'une tige afin de reproduire à l'identique le pied mère (Hartmann et al., 1997). L'intérêt de la multiplication végétative par bouturage est de reproduire en un temps relativement court, de milliers d'exemplaires d'un végétal donné, qui seront identiques entre eux (Martin, 1977 ; Chaari-Rekhis, 1996 ; Hartmann et al., 1997 ; Ragonezi et al., 2010) et identique à l'ortet.

La multiplication végétative par bouturage demeure l'une des techniques les plus utilisées pour reproduire les espèces de production de bois (Chaperon et Quillet, 1977). Car elle permet le raccourcissement du cycle de reproductif de l'arbre (Martin, 1977).

La multiplication végétative par bouturage des plants forestiers est l'une des technologies majeures en matière de production forestière. La réussite de ce type de reproduction est conditionnée par la formation des racines adventives (Hartmann et al., 1997 ; Ragonezi et al., 2010), laquelle est fortement limitée par plusieurs facteurs.

1.3. Facteurs limitant l'enracinement adventif

L'enracinement adventif est un processus complexe qui se déroule en trois phases physiologiques successives mais interdépendantes et répondant à des conditions d'initiation différentes : l'induction, le déclenchement et l'expression. (Li et al., 2009 cité par Ragonezi 2010).

La réussite de la multiplication végétative, plus précisément du bouturage, est fonction de l'initiation et du développement de l'enracinement adventif (Thomson, 1992 ; Hudson et al., 1997 cité par Mankessi, 2005). Le succès de l'enracinement, nécessaire à la réussite du bouturage (Nivot, 2005) est commandé par un certain nombre de facteurs variables.

Nous allons rapidement examiner ces facteurs qui peuvent être exogènes (température, hormone, lumière, ...), ou endogènes (age physiologique de l'arbre, état physiologique de l'arbre, ...).

1.3.1. Facteurs exogènes

L'environnement dans lequel sont placées les boutures joue un rôle important.

Température

La température favorable pour l'enracinement des boutures varie entre 18 et 27°C (Hartmann et al., 1997 ; Ragonezi et al., 2010). Les bases températures (inférieures à 18°C) ne permettent pas l'enracinement des boutures (Jacquiot, 1949). Le maintien d'une température uniforme, même relativement peu élevée (20°C), constitue la condition la plus favorable pour l'enracinement des boutures (Cornu et Boulay, 1986).

Lumière

Bien que la photosynthèse ne soit pas nécessaire lors de l'enracinement des boutures (Hartmann et al., 1997), le phénomène de photopériodisme a, dans le cas du bouturage, la même importance qu'il représente en général dans le développement et la croissance des végétaux (Jacquiot, 1949). Les intensités lumineuses requises à la formation de la racine adventive varient de 60 à 80 ìmol.m-2.s-1 (Gomez and Segura 1994 cité par Ragonezi et al., 2010). Pour les boutures d'Eucalyptus au Congo, il est nécessaire de placer une ombrièreau dessus de l'aire de rhizogenèse afin de réduire à moitié les rayonnements solaires (Saya et al., 2008).

Auxines

Pour l'induction des racines, les hormones de croissance (ou auxines) jouent un rôle principal en favorisant la croissance des racines alors que la cytokinine a un effet inhibiteur (Imin et al., 2007). En horticulture forestière, on utilise souvent l'acide indol-3-butyrique (AIB) comme auxine pour l'enracinement des boutures (Tousignant et al., 1996 ; Greenwood et al., 2001). Les résultats obtenus par Diaz-Sala et al. (1996) et Khelifi et al. (2003) montrent que le traitement des boutures à l'AIB est indispensable.

Depuis 1935, l'AIB est connu pour effectuer et stimuler l'enracinement (Arteca, 1996 cité par
Ozel et al., 2006). Plusieurs rapports indiquent que l'AIB est impliqué dans le déclenchement
des racines adventives et que la division des racines initiales dépend de l'auxine exogène ou

endogène (Goldfarb et al., 1998, Greenwood et al., 2001 ; Rioux et al., 2003 ; Samagula, 2003 cité par Ozel et al., 2006). Mais, la concentration de l'AIB doit être soigneusement choisie car en surdosage l'AIB induit une inhibition de l'enracinement (Felipe, 1984 ; Greenwood et Weir, 1994 ; Henrique et al., 2006).

1.3.2. Facteurs endogènes

Dans la littérature, les facteurs endogènes (en particulier les facteurs liés à l'âge des arbres) induisent les effets les plus significatifs sur la variation de l'aptitude à la formation et au développement de racines adventives. Pour cette partie, nous allons donc nous concentrer sur le facteur endogène de l'« âge », choisi pour notre étude.

L'aptitude au bouturage décroît très rapidement quand l'âge de l'arbre sur lequel sont prélevées les pousses augmente (Bekkaoui et al., 1983 ; Hamann, 1988 ; Slak et Favre, 1990). Pour beaucoup d'espèces, 1a faculté d'enracinement des pousses disparaît au delà de 10 ou 20 ans (Jacquiot, 1949). Les effets de la maturation peuvent éroder des gains génétiques faits par choix clonal, et de ce fait constituent un inconvénient très sérieux pour tout système de multiplication végétative (Trueman et Richardson, 2007). Car la multiplication végétative par bouturage est limitée par l'enracinement qui devient difficile avec l'age (Lindroth et al., 2001 ; Shepherd et al., 2005).

L'enracinement des boutures décroît avec l'augmentation de l'age des pieds mères. Excellent pour les jeunes semis, l'enracinement adventif est pratiquement nul pour des arbres adultes. Cette décroissance s'accompagne toujours d'une diminution importante de la qualité et du développement des boutures.

Pour la technique du bouturage horticole, l'age du pied mère reste sans doute le paramètre le plus étudié (Nicolini et Chanson, 1999) car il conditionne la réussite au bouturage (Cornu et Boulay, 1986 ; Tousignant et al., 1996 ; Harmann, 1998 ; Mankessi, 2003).

L'age a une signification particulière dans le développement des plantes (Hartmann et al., 1997). On distingue trois types d'ages: l'age chronologique, l'age ontogénique et l'age physiologique (Monteuuis, 1988).

En effet, l'age chronologique, est le temps écoulé depuis la germination de la graine (Fortanier et Jonkers, 1976), jusqu'à la mort de la plante.

L'age ontogénique est relatif au développement spatial de l'individu. Le vieillissement ontogénique est lié au nombre de divisions opérées par les cellules initiales apicales (Franclet, 1977).

Enfin, l'age physiologique d'une plante renvoi au stade de développement dans lequel elle se situe : rhizogenèse adventive, floraison, sénescence... (Borchert, 1976). Ce type d'age est relatif à l'état nutritionnel et hormonal des différents compartiments de la plante, et par conséquent varie avec la proximité du système racinaire (Beaujard et Galopin, 1999). Donc le succès de l'enracinement adventif, du clonage conforme des végétaux ligneux, dépend de l'age physiologique.

Ce phénomène de maturation à une conséquence majeure sur la multiplication végétative, il est donc indispensable d'envisager le rajeunissement avant d'entreprendre toute opération de propagation végétative des ortets matures.

1.4. Intérêt et principe du rajeunissement

Comme expliqué précédemment, le bouturage d'arbres adultes ou agés est généralement plus difficile que le bouturage d'arbres jeunes. Rajeunir le matériel issu d'arbres agés avant de procéder à sa multiplication constitue donc un défi majeur pour la production forestière (Fouret et al., 1988).

Lorsqu'une plante adulte récupère une partie de ses caractères juvéniles, on parle du rajeunissement (Walker, 1985). Le rajeunissement est donc le retour de la phase adulte en phase juvénile (Borchert, 1976). Le mouvement maturation qui se traduit par le passage de l'état juvénile à l'état mature, et rajeunissement est appelé changement de phase (Monteuuis, 1988).

Le rajeunissement est un phénomène propre au règne végétal qui s'explique par les propriétés spécifiques : totipotence, différenciation, dédifférenciation, et la rédifférenciation (Galopin et al., 1996 cité par Mankessi, 2005).

En effet, pour rajeunir un arbre sélectionné à l'age adulte, on utilise couramment des techniques de rajeunissement telles que : le bouturage, marcottage, semis, greffage, ... (De champs et al., 1986).

En 1960, la technique de rajeunissement des Eucalyptus consistait à recéper des arbres afin de
favoriser l'émission des rejets de souches (Martin et Quillet, 1974). Les boutures obtenues à

partir de ce bouturage herbacé avaient un taux de réussite faible. En vue d'améliorer ce taux de réussite, une nouvelle technique de rajeunissement a été adoptée (Marien et Saya, 2003 ; Mankessi, 2003). L'itinéraire technique de bouturage à partir des pieds mères hors sol permet un rajeunissement suivant les modes cascades et réitératifs (figure 1).

Figure 1 : principe de rajeunissement des clones d'Eucalyptus (source : Mankessi, 2010)

La technique de rajeunissement par bouturage hors sol se fait selon deux modes :

v' En mode cascade, basé sur une succession de cycles de multiplication et selon lequel les dernières boutures enracinées deviennent les pieds mères où l'on prélève les boutures requises pour le cycle suivant (Tousignant et al., 1996). Les cascades consistent en un changement de générations de pieds mères dans le processus de rajeunissement (Mankessi, 2010) ;

v' En mode réitératif, les réitérations correspondent à des tailles régulières répétées lors

des opérations de récolte ou d'entretien (Mankessi, 2010). Ces réitérations ralentissent

le vieillissement (Cornu et Verger, 1992). Le bouturage en réitération est obtenu en sectionnant le bourgeon terminal d'un jeune plant. Cette section entraîne une ramification de l'axe orthotrope et produit ainsi une augmentation du nombre de rejets. Cette réaction peut être amplifiée par un étêtage des nouvelles pousses (Verhaegen et al., 1992).

La réussite au bouturage des boutures issues de la cime du plant est de 40 à 50%, celle des boutures prélevées au milieu du plant est de 60 à 70% et celle des boutures proches du système racinaire est de 80 à 100% (Hartmann et al., 1997). L'exploitation de pieds mères hors sol est ainsi indiquée pour rapprocher l'ensemble des pousses aériennes du collet donc, du pôle racinaire (Mankessi, 2003) considéré comme pôle de juvénilité (Franclet, 1977 ; Chaperon, 1989). D'où l'importance de raccourcir le pied mère hors sol à une hauteur de 2 à 3 cm du pôle racinaire.

1.5. Présentation de la zone d'étude

Les différents essais de cette étude ont été menés à la pépinière industrielle EFC de Kissoko entre octobre 2010 et septembre 2011.

La pépinière de Kissoko (11°59'21"E 4°45'51"S) est située à environ 20 km au Nord-Est de Pointe-Noire.

La pluviométrie moyenne au cours de la période de notre étude a été de 1703,1 mm d'eau. Voici les pluviométries recueillies dans notre site d'expérimentation (Figure 2).

Figure 2: courbe de pluviométrie

La figure 3 présente la carte de localisation du site expérimental (pépinière Kissoko) qui se trouve ci-dessous :

Figure 3 : localisation du site expérimental

2. MATERIEL ET METHODES

2.1. Matériel végétal

La présente étude a porté sur le clone 18-147 de l'hybride interspécifique E. urophylla x E. grandis. Ce clone a été sélectionné grâce à sa productivité qui est meilleure au champ, mais réputé difficile à la technique de bouturage des rejets de souches de pleine terre. En plus, le clone 18-147 a fait l'objet, au cours de ces dix dernières années de nombreuses études sur le phénomène de maturation physiologique.

Trois générations de pieds mères du clone 18-147 (B0, B1, B2), ont été mobilisées dans le cadre de cette étude.

La première génération, appelée B0, provient des plants obtenus à partir de bouturage des rejets de 11 souches du parc à clones R99-02. La mobilisation en pieds mères hors sol de cette génération a pris cinq mois, de novembre 2010 à mars 2011.

Les pieds mères des générations B1 et B2 ont été obtenues à partir des plants issus du bouturage des pieds mères hors sol, existant en pépinière et âgés de trois ans.

Les pieds mères B1 proviennent des pieds mères B0, installés en juillet 2008 à partir du bouturage des rejets de souches de la parcelle R99-02.

Les pieds mères B2 proviennent des pieds mères B1, installés en avril 2009 à partir des pieds mères B0 installés en juillet 2008.

La mobilisation des plants, futures pieds mères, des générations B1 et B2 a pris trois mois, de janvier à mars 2011. La figure 4 nous montre les provenances de chaque génération.

Figure 4: provenance de trois générations

Dans notre étude, nous avons pris deux témoins juvéniles.

Le clone 18-147 a pour géniteur, père Eucalyptus grandis (9.21) et mère Eucalyptus urophylla (14.74). Les semis du croisement 14.74×9.118 ont une même mère que le clone 18- 147. Ce sont donc des demi-frères du 18-147, c'est cette raison que nous les avons pris comme témoin juvénile.

Le premier témoin (T1), de la famille 14.74×9.118, provient des semis des graines obtenues par pollinisation contrôlée en mai 2010. Les jeunes semis âgés de 2 mois (Figure 5) ont été transplantés en pieds mères en mai 2011, en même période que les pieds mères du clone 18- 147.

Le second témoin (T2) provient des plants issus des pieds mères des jeunes semis de la famille 14.63×9.66.Cette famille a été obtenue par pollinisation contrôlée en 2009, semée en novembre 2009 et installée en pieds mères en mars 2010. En tout 36 pieds mères ont été mobilisés pour obtenir les plants utilisés pour ce témoin.

La figure 5 nous montre les provenances des pieds mères des deux témoins.

Figure 5: provenance des deux témoins

2.2. Méthodologie

2.2.1. Dispositif expérimental des pieds mères

Les pieds mères ont été installés dans les caisses STUMPS double épaisseur d'une capacité de 35 litres.

Le dispositif expérimental est constitué de trois blocs complets randomisés dont l'unité expérimentale est une caisse renfermant 15 pieds mères. Dans chaque bloc, l'unité expérimentale est répétée deux fois c'est-à-dire 30 pieds mères ont été représentées par génération du clone 18-147 ou témoin. Quatre vingt dix (90) pieds mères par génération ou témoin, ont été repartis de façon randomisée dans les trois blocs (Figure 6).

Figure 6: dispositif expérimental

Les caisses ont été numérotées de 1 à 10 (c1 à c10) dans chaque bloc et les pieds mères de chaque caisse ont été numérotées de 1 à 15 de la manière suivante :

Figure 7 : disposition des pieds mères dans une caisse

2.2.2. Installation des pieds mères

Les pieds mères ont été installés dans des caisses STUMPS à un écartement de 12×12 cm, soit une densité de 625.000 pieds mères à l'hectare.

Les caisses ont été remplies d'un mélange composé de 80 % de terre humifiée, stérilisée au préalable par chauffage (Figure 8), et de 20 % de charbon de bois broyé.

Le substrat a été additionné d'ammonitrate, un engrais dosé à 21 % d'azote, à la dose de 5kg / m3. La préparation du mélange se trouve dans la figure 9.

Figure 8: stériisation de la terre Figure 9: préparation du mélange

humifiée

Les pieds mères ont été transplantées (Figure 10), étêtées (Figure 11), formées jusqu'à avoir une touffe de jeunes pousses qui vont servir de boutures (Figure 12).

Figure 10: transplantation Figure 11: étêtage Figure 12: pied mère formé

2.2.3. Dispositif expérimental du bouturage

Un mois après installation des pieds mères, la campagne de bouturage a commencé. Le principe de bouturage consistait à prélever toute bouture jugée conforme, bouture partant du pied mère et ayant au moins deux paires de feuilles chlorophylliennes. Toutes les boutures récoltées sont transportées dans les récipients contenant de l'eau dans l'aire d'enracinement.

Les boutures sont repiquées dans les caisses SAPPI, caisses de volume 1,2 m3, par génération du clone 18-147 ou témoin et par répétition. Les caisses SAPPI, remplies d'un substrat d'enracinement composé de vermiculite (80%) et du charbon de bois broyé (20%), pouvaient contenir jusqu'à 49 boutures. Le repiquage des boutures dans les caisses se faisait en vrac, sans dispositif particulier. Les boutures de chaque génération étaient insérées dans les caisses selon leur appartenance de la répétition. Une étiquette était mise à la fin de chaque lot dans la caisse. La caisse pouvait contenir plusieurs lots mais bien identifiés.

Figure 13 : disposition des boutures dans les caisses

Le processus d'enracinement s'est déroulé suivant deux étapes, correspondant à deux milieux distincts. Il s'agit de l'aire d'enracinement et l'aire d'élevage.

Dans l'aire d'enracinement, les boutures subissent un arrosage sous forme de brouillard continu le premier jour du bouturage. Un jour après repiquage, les boutures subissent une réduction de l'arrosage pendant vingt quatre jours. L'alimentation hydrique consiste en une brumisation intermittente de 15 secondes toutes les 10 minutes. L'alimentation minérale est apportée par des engrais foliaires (NPK 1-1-5, Hakaphos rouge) à faibles doses. Le calendrier

des traitements fongicides et des fertilisations appliquées aux boutures dans l'aire d'enracinement se trouve dans les annexes. L'aire d'enracinement est recouverte d'une ombrière qui réduit le rayonnement lumineux à 50%.

Après vingt cinq jours dans l'aire d'enracinement, les caisses contenant les boutures vivantes étaient soulevées pour vérifier les racines apparentes, et transportées dans l'aire d'élevage qui se trouve à 100 m. Le séjour dans l'aire d'élevage correspond à l'étape d'acclimatation des boutures aux conditions naturelles. Cette étape est dite d'adaptation et de croissance. Il y a une réduction d'irrigation, un seul arrosage par jour a été effectué. Les traitements fongicides, insecticides et des fertilisations ont été réalisés.

2.2.4. Variables étudiées et mesures effectuées

Deux variables ont été étudiées :

Productivité, c'est le nombre de boutures par pied mère et par récolte.

Les récoltes ont été effectuées une fois par semaine, le même jour, dans tous les blocs. Au total 12 récoltes ont été réalisées.

Taux de réussite au bouturage (Tr), c'est le rapport entre le nombre de boutures vivants (NBV) à trois mois de bouturage et le nombre de boutures entrées (NBE) dans l'aire de rhizogenèse.

2.3. Analyse des données

Toutes les données ont été enregistrées dans des fichiers Excel et le traitement des données a été effectué à l'aide du logiciel SAS (SAS Institute Inc., 2009).

Les moyennes, les coefficients de variation et les intervalles de confiance (Dagnelie, 1992) ont été calculés par la Procédure Univariate.

L'analyse de variance a été faite par la procédure GLM (General Linear Models). Le modèle à effet fixe d'analyse utilisé est le suivant :

Xij= u + Bi +Gj+ (B×G)ij+eij

Avec :

Xij= la valeur du caractère étudié pour l'individu k de la génération j dans le bloc i. p = moyenne de la totalité des individus ;

Bi= effet fixe du bloc i.

Gj= effet fixe des générations j,

(B×G)ij= interaction bloc i x générations j, considéré comme fixe ;

eij= résidu, aléatoire N (0, ó2e);

Les coefficients de corrélation de Pearson ont été calculés par la procédure CORR.

D'abord, la corrélation entre la productivité et la mortalité des pieds mères, pour voir si ce n'est pas la mort des pieds mères qui fait augmenter cette productivité.

En suite, la corrélation entre la productivité des pieds mères et le taux de réussite au bouturage.

4.

RESULTATS

3.1. Productivité

3.1.1. Mortalité des pieds mères

Au cours de trois mois de bouturage la mortalité des pieds mères a été faible : 19 pieds mères morts sur 450.La figure 13 nous montre la mortalité des pieds mères pour chaque génération.

Figure 14: taux de mortalité des pieds mères

Cette figure nous montre que les pieds mères du T1 semblent plus affecter par la mortalité que les autres générations. Sur 19 pieds mères morts, 9 pour le T1. Aucun pied mère mort n'a été enregistré pour le cas du T2.

4

0,10

0,02

3,42

0,0652

2

0,11

0,05

7,84

0,3061

Premier
mois

Générations Blocs

Total 6 0,21

4

0,16

0,04

4,48

0,0342

2

0,01

0,01

1,02

0,4043

Deuxième
mois

Générations Blocs

Total 6 0,17

4

0,67

0,16

5,74

0,0177

2

0,06

0,03

1,13

0,3697

Troisième
mois

Générations Blocs

Total 6 0,73

3.1.2. Analyse de la productivité

Trois âges ont été définis pour analyser la productivité : au premier mois de bouturage (prod1) ; au deuxième mois de bouturage (prod2) et au troisième mois (prod3). Les productivités moyennes de trois mois de bouturage se trouvent dans la figure 14.

Figure 15: productivité de trois mois de bouturage

Cette figure montre que la productivité évolue avec l'âge du pied mère pour toutes les générations du clone 18-147.

L'analyse de variance de la productivité des trois premiers mois de bouturage, ne montre aucun effet bloc, mais il ya un effet génération plus net au troisième mois (Tableau 1).

Tableau 1: analyse de variance de la productivité

Mois Source DDL SCE CM F Pr > F

Le tableau 1 nous montre que, c'est à partir du troisième mois de l'exploitation du pied mère, la productivité est différente selon la génération, car la probabilité statistique (Pr>F) est égal à 0,017.

Les coefficients de variation sont faibles, CV1=6,07% ; CV2=6,49% et CV3=9,17% respectivement pour le premier, deuxième et troisième mois de bouturage.

Les tests de comparaison des moyennes des productivités de trois premiers mois de
bouturage, réalisés avec le test de Bonferroni donne un classement de générations (Tableau 2).

Tableau 2: test de comparaison des moyennes de productivité selon Bonferroni

Générations

Productivité
moyenne au
premier mois

Productivité
moyenne au
deuxième mois

Productivité
moyenne au
troisième mois

B0

1,29 (a)

1,29 (a)

1,47 (b)

B1

1,39 (a)

1,56 (a)

1,99 (ab)

B2

1,43 (a)

1,46 (a)

1,90 (ab)

T1

1,54 (a)

1,52 (a)

2,09 (a)

T2

1,40 (a)

1,58 (a)

1,85 (ab)

 

Ce tableau nous montre l'évolution de la productivité de toutes les générations avec l'age du pied mère.

Les pieds mères des T1 ont une productivité significativement différente de toutes les autres générations. Ils sont différents des générations obtenues à partir du bouturage hors sol (B1, B2 et T2), et de la génération B0, obtenue à partir du bouturage herbacé (rejets de souche de pleine terre).

A trois mois d'age, les productivités moyennes des pieds mères des générationsB1, B2 et les témoins (T1 et T2) sont déjà meilleurs que les B0.

3.2. Taux de réussite au bouturage

Ce paramètre va nous permettre d'apprécier l'aptitude à l'enracinement des boutures de différentes générations. Deux taux de réussite ont été définis, le taux de réussite au premier mois de bouturage (Tr1) et le taux de réussite des boutures au deuxième mois de bouturage (Tr2). La figure 15 nous montre le taux de réussite au bouturage de différentes générations.

Figure 16: taux de réussite au bouturage

Le taux de réussite au bouturage est meilleur (strictement supérieur à 50%) pour les générations B1 et B2 et les deux témoins pour les deux premiers mois au bouturage, inférieur ou égal à 50% pour la génération B0.

L'analyse de variance appliquée au taux de réussite au bouturage ne montre aucune différence statistiquement significative entre bloc. Des différences existent entre génération pour le premier mois de bouturage (Tableau 3).

Tableau 3: analyse de variance du taux de réussite au bouturage

Mois

Source

DDL

SCE

CM

F

Pr > F

Premier

Générations

4

2938,57

734,64

5,74

0,0177

mois

Blocs

2

142,48

71,24

0,56

0,5938

 

Total

6

3081,05

 
 
 

Deuxième

Générations

4

1306,26

326,56

3,08

0,0824

mois

Blocs

2

22,65

11,32

0,11

0,9000

 

Total

6

1328,91

 
 
 
 

Les coefficients de variation du premier (CV=19,40) et deuxième (CV=16,72) mois de bouturage montrent qu'il y a pas une variation.

Les tests de comparaison des taux moyens de réussite au bouturage de deux premiers mois, réalisés avec le test de Bonferroni donne un classement de générations (Tableau 4).

Tableau 4: test de comparaison des taux moyens selon Bonferroni

Générations

Taux de réussite moyen au
premier mois (%)

Taux de réussite moyen au
deuxième mois (%)

B0

36,6 (b)

50,16 (a)

B1

78,16 (a)

78 (a)

B2

67,33 (ab)

55,66 (a)

T1

52,83 (ab)

62,33 (a)

T2

56,58 (ab)

61,66 (a)

 

Les boutures des générations B1 et B2 ont un taux de réussite meilleur que les boutures de la génération B0.

3.3. Corrélations

3.3.1. Corrélation entre la productivité et la mortalité des pieds mères

Aucune corrélation n'a été trouvée entre la mortalité et la productivité des pieds mères au premier mois de bouturage (Pr<0,2960), au deuxième mois de bouturage (Pr<0,8536), et au troisième mois de bouturage (Pr<0,8494). Les coefficients de corrélation de la mortalité et la productivité des pieds mères sont présentés dans le tableau 5.

Tableau 5: corrélation entre la productivité et la mortalité des pieds mères

Paramètres

Productivité au

Productivité au

Productivité au

 

premier mois de

deuxième mois de

troisième mois de

 

bouturage

bouturage

bouturage

Mortalité des pieds

r=0,28

r=0,05

r=0,05

mères

Pr<0,2960

Pr<0,8536

Pr<0,8494

 

3.3.2. Corrélation entre la productivité des pieds mères et le taux de réussite au bouturage La corrélation entre la productivité des pieds mères et le taux de réussite au bouturage n'a pas été trouvée. Le tableau 6 donne les coefficients de corrélation entre ces deux paramètres à des âges différents.

Tableau 6: corrélation entre la productivité et le taux de réussite au bouturage

Paramètres

Productivité au

Productivité au

Productivité au

 

premier mois de

deuxième mois de

troisième mois de

 

bouturage

bouturage

bouturage

Taux de réussite au

r = 0,29

r = 0,21

r = 0,66

premier mois

Pr<0,2867

Pr<0,4458

Pr<0,0068

Taux de réussite au

r = 0,11

r = 0,42

r = 0,52

deuxième mois

Pr<0,6703

Pr<0,1125

Pr<0,0447

 

5. DISCUSSION

4.1. Productivité

4.1.1. Mortalité des pieds mères

La faible mortalité des pieds mères des générations B0, B1, B2 exprime une bonne aptitude à
résister aux stress dû à des tailles successives et au bouturage. Autrement dit, les pieds mères

T1 qui sont théoriquement les plus juvéniles et qui présentent le taux de mortalité le plus élevé résistent mois au stress due aux tailles successives.

4.1.2. Analyse de la productivité

La productivité évolue avec l'âge du pied mère. Ce sont les effets des réitérations qui induisent cette augmentation de productivité. Le pied mère a besoin du temps pour exprimer ses potentialités. Il ya donc une influence de l'âge sur la productivité du pied mère comme le rapportent les travaux de Monteuuis et al. (1995) ainsi que ceux de Mankessi (2003).

Les pieds mères T1 ont une productivité supérieure à celles des pieds mères de toutes les autres générations. La productivité des générations des pieds mères (B1 et B2) issus des plants hors sol étant voisine de celle des pieds mères issus des jeunes semis prouve que ces trois générations ont un niveau de rajeunissement proche. Ainsi les cascades et réitération adoptées comme moyen de propagation, rajeunissent les clones d'eucalyptus.

L'évaluation du rajeunissement physiologique induit par les pratiques des cascades et réitérations a été faite en comparant la productivité des pieds mères juvéniles (T1), des pieds mères provenant des plants hors sol et des pieds mères issus des plants classiques. Les résultats obtenus ont montré l'influence de l'age sur la productivité des pieds mères.

En effet, les pieds mères des jeunes semis (T1) présentent une physiologie très active car leur
productivité est meilleure, et ceci confirme les résultats de Makouanzi et Mankessi (2010). La
supériorité des productivités moyennes au troisième mois de bouturage des T1 par rapport aux

T2 fait penser que les pieds mères provenant des jeunes semis (T1) sont plus rajeunis que ceux issus des jeunes semis clonés (T2).

Les pieds mères T2 ayant une productivité voisine de celle des générations des pieds mères B1 et B2, nous pouvons affirmer que les B1 et B2 ont été rajeunis par cascades et réitérations, bien plus que les B0.

Durant les trois premiers mois de taille des pieds mères il n'est pas encore facile de distinguer les générations B1 et B2 en terme de niveau de rajeunissement, leur productivité étant égale, tandis qu'il est clair que ces deux générations sont dès ces trois premiers mois plus rajeunies que la génération B0 (productivités B1 et B2 > B0) et moins bien rajeunies que les semis dont les productivités à trois mois sont les meilleures de toutes les générations testées.

La faible productivité de la génération B0 peut-être attribuée au phénomène de maturation. En effet, les pieds mères de la génération B0 sont obtenus à partir des rejets de souche provenant après recépage, des arbres suffisamment âgés. Get état physiologique de maturation est transmis aux rejets qui deviennent les pieds mères de la génération B0. La conséquence de cette maturation est la faible productivité.

Les résultats de cette étude sont similaires à ceux rapportés par de nombreux travaux dont ceux de Longman (1976), Franclet (1980), Monteuuis (1988), Slak et Favre (1990), Browne et al., (1997), Hamann (1998), Trueman et Richardson (2007), Mankessi (2010) selon lesquels la maturation limite le clonage conforme. Ainsi, la procédure des cascades et réitérations mise en place au GRDPI (Saya et al., 2008) permet de rajeunir physiologiquement les clones d'eucalyptus.

4.2. Taux de réussite au bouturage

Les boutures issues des pieds mères B1 et B2, issus eux-mémes d'un rajeunissement par cascade et réitération, présentent un taux de réussite plus élevé que celles issues des pieds mères de génération B0. Ceci corrobore bien avec l'affirmation de Franclet (1977) selon laquelle l'enracinement adventif est l'un des principaux indices de rajeunissement. Les pieds mères « rajeunis » B1 et B2 pouvant être rabattue plus bas que les B0, et plus proches du système racinaire, leurs boutures s'enracinement facilement que les boutures des pieds mères de la génération B0, ainsi que l'ont noté Saya et al 2008 et Mankessi et al., 2010.

Les boutures issues des pieds mères de la génération B0 présentent un taux de réussite au bouturage qui s'améliore avec le temps. Cela approuve que le rajeunissement par réitération a des effets sur les pieds mères issus des plants après maturation.

Plusieurs études ont montrées que la maturation du matériel végétal entraine une réduction de l'aptitude à l'enracinement (Hackett, 1985). Nos résultats confirment bien ces travaux. Ainsi, les boutures provenant des pieds mères de la génération B0 présentent un taux de réussite à l'enracinement faible à cause de la maturation physiologique des pieds mères issus des plants classiques. L'inaptitude à l'enracinement des boutures est le résultat des plusieurs facteurs, dont le facteur principal est l'âge physiologique du matériel soumis à l'enracinement.

4.3. Corrélations

Les coefficients corrélation entre la productivité et la mortalité des pieds mères sont faibles pour le premier mois (r=0,28), le deuxième mois (r=0,05) et le troisième mois (r=0,05). Ce résultat démontre que le fait de récolter (bien récolter) sur les pieds mères n'entraîne pas leur mortalité.

Aucune corrélation n'a été trouvée entre la productivité et le taux de réussite au bouturage, paramètre qui exprime le mieux l'aptitude à l'enracinement. Ceci confirme les travaux de Makouanzi et Mankessi (2010) ; la productivité n'est donc pas forcément un paramètre lié au taux de réussite au bouturage.

CONCLUSION

L'objectif principal du présent travail était d'apporter une contribution au processus de création variétale des eucalyptus au Congo, notamment par la détermination de la génération de pieds mères la plus productive en ce qui concerne le bouturage conforme des clones de l'hybride Eucalyptus urophylla x Eucalyptus grandis.

La multiplication végétative par bouturage des clones de l'hybride interspécifique Eucalyptus urophylla x Eucalyptus grandis est fortement limitée par les faibles taux de réussite au bouturage d'un nombre important de clones performants crées. Ces limites imputables à la maturation des ortets, constituent un handicap majeur au clonage conforme des clones d'eucalyptus. En effet l'utilisation de la multiplication végétative pour le clonage des arbres forestiers se heurte au problème de la maturation ou du maintien de la juvénilité (Chaperon, 1989).

Nos résultats approuvent ces études et montrent l'intérêt du bouturage hors sol comme technique de rajeunissement. Cette technique a permis de comparer trois générations obtenues à partir des cascades et réitérations. Tous les pieds mères des générations provenant des plants issus eux mêmes des pieds mères hors sol ont une productivité élevée par rapport aux pieds- mères provenant des plants classiques. Les trois mois de bouturage n'ont cependant pas montré une différence significative entre les pieds mères des générations B1 et B2, différence qui devrait apparaître à un âge plus avancé des pieds mères. Il est visible que la productivité évolue avec l'age.

L'aptitude à l'enracinement montre que les boutures provenant des pieds mères des générations B1 et B2, présentent un bon niveau de rajeunissement car elles s'enracinent mieux que les boutures provenant des pieds mères de la génération B0.

Cette étude confirme l'influence de l'age physiologique sur l'aptitude à l'enracinement des boutures de différentes générations et le rajeunissement effectué a permis l'amélioration du taux de réussite au bouturage. Les plantations forestières devraient être réalisées avec des plants issus des pieds mères hors sol de deuxième (B1) et troisième génération (B2), car leur productivité moyenne est bonne (1,5 boutures/récolte/pied mère). Le rajeunissement est donc un passage nécessaire pour le clonage conforme des ortets matures (Franclet, 1980).

Les perspectives de recherche devront se focaliser sur la poursuite de cette étude jusqu'à 12
mois de bouturage, pour voir l'évolution avec l'age de la productivité de différentes

générations et afin de définir la durée d'exploitation d'un pieds mères hors sol. Cette étude devrait aussi permettre d'avoir des résultats de la productivité et l'aptitude à l'enracinement sur des effets de saisons.

La comparaison des plants provenant de trois générations séquentielles (B0 B1 B2) au champ permettra aussi de vérifier l'importance du rajeunissement en pépinière sur la croissance au champ.

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ANNEXES

Tableau 7: calendrier des traitements fongicides et des fertilisations appliquées aux pieds mères

Jour

Produit
utilisé

Composition

Dose

Mode
d'application

 
 

N : 8% Fe : 0,05

 
 
 
 

P : 5,2% Zn : 0,02

 
 
 

Hakaphos

 

15g/10 litres

 

Mardi

rouge

K : 19% Cu : 0,02

pour 250 plants

Pulvérisation

 
 

S03: 12,5% B : 0,01

 
 
 
 
 

30ml/10 litres

 

Mercredi

Rovral

50% Iprodione

pour 250 plants

Pulvérisation

 
 

N : 14% Fe : 0,05

 
 
 
 

P : 4,5% Zn : 0,02

 
 
 

Hakaphos

K : 12,5% Cu : 0,02

15g/10 litres

 

Vendredi

 
 
 

Pulvérisation

 

bleu

S03: 12,2% B : 0,01

pour 250 plants

 
 
 

Mg : 1,2% Mo : 0,001

 
 
 
 

Mn : 0,05%

 
 

Tableau 8: Calendrier des traitements fongicides et des fertilisations appliqués aux boutures en rhizogenèse

Jour

Produit utilisé

Composition

Dose

Mode
d'application

Mardi

Hakaphos rouge

N : 8% Fe :

0,05

P : 5,2% Zn :
0,02

K : 19% Cu :
0,02

S03: 12,5%

B : 0,01

15g/10l pour
833 plants

Pulvérisation

Mercredi

Rovral

50% Iprodione

15ml/10l pour
833 plants

Pulvérisation

Vendredi

NPK

N : 1%
P : 1%
K : 5%

15g/10l pour
833 plants

Pulvérisation






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle