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Quelle stratégie pour une redynamisation des activités de l'OCPV face à  la persistance de la crise?

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par Alhassana SYLLA
Université de Cocody - Abidjan - DESS en économie du travail et gestion des ressources humaines 2007
  

Disponible en mode multipage

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    REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE REPUBIQUE DE CÔTE D'IVOIRE

    UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL MINISTERE DU COMMERCE

    -------------------

    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR Office d'aide à la Commercialisation des Produits Vivriers

    ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ( O.C.P.V)

    L'université Pierre Mendès-France

    (Grenoble)

    Année académique 2002-2003

    DESS EN ECONOMIE DU TRAVAIL ET GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

    THEME :

    QUELLE STRATEGIE POUR UNE REDYNAMISATION

    DES ACTIVITES DE L'OCPV FACE A LA PERSISTANCE

    DE LA CRISE ?

    Auditeur Sous la direction de

    Mr SYLLA Alhassana Mr KOROMA oulabo

    Maître de stage

    SOMMAIRE

    INTRODUCTION GENERALE :

    I°- CADRE THEORIQUE:

    A°- Contexte de l'étude et problématique:

    B°- Objectifs et hypothèses

    C°- Définition des concepts

    II°- CADRE METHODOLOGIQUE :

    A°- Délimitation du champ d'étude

    B°- Technique de collecte des données

    C°- Les difficultés rencontrées

    D°- Intérêt de l'étude

    PREMIERE PARTIE :

    PRESENTATION DE L'OCPV ET DU MONDE VIVRIER EN CÔTE D'IVOIRE

    CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'OCPV :

    I°- HISTORIQUE 

    II°- MISSIONS ET ACTIVITES

    III°-ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

    CHAPITRE 2 : LE MONDE DU VIVRIER EN CÔTE D'IVOIRE :

    I°- LES DIFFERENTS PRODUITS VIVRIERS

    II°- LES ZONES DE PRODUCTION

    III°- LE CALENDRIER AGRICOLE

    IV°- LES VOLUMES DES PRODUCTIONS

    V°- LES ACTEURS DU MONDE VIVRIER

    DEUXIEME PARTIE: PRESENTATION ET ANALYSE DES EFFETS DE LA CRISE SUR LES ACTIVITES DE L'OCPV

    INTRODUCTION

    CHAPITRE 1 : PRESNTATION DES EFFETS DE LA CRISE

    I°- LES MOYENS D'ACTION

    A°- les moyens financiers

    1- Dotation budgétaire de l'Etat

    2- Ressources propres

    a- la vente des C.P

    b- la gestion du domaine

    c- les autres ressources

    B°- les infrastructures

    1- les antennes régionales

    2- le marché de gros de Bouaké

    3- les centres de collecte et de groupage

    II°- LES ACTIVITES MEME DE L'OCPV

    A°- La collecte et la diffusion d'informations économiques et commerciales

    B°- La promotion des infrastructures et des équipements

    C°- L'appui aux actions commerciales

    CHAPITRE 2 : ANALYSE DES EFFETS DE LA CRISE

    CONCLUSION GENERALE

    RECOMMANDATIONS

    ANNEXES

    TABLE DES SIGLES ET ABREVIATION

    Ø -AGRIPAC : société de distribution des produits agricoles et alimentaires

    Ø ANADER : agence nationale d'appui au développement rural

    Ø C.I.D.T : compagnie ivoirienne pour le développement du textile

    Ø C.N.R.A : centre national de recherche agronomique

    Ø E.N.S.E.A : école nationale de statistique et d'économie appliquée

    Ø F.I.R.C.A : fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil .......... agricole

    Ø G.V.C : groupement à vocation coopérative

    Ø I.A.B : institut agricole de Bouaké

    Ø I.N.S : institut national des statistiques

    Ø I.R.C.C : institut de recherche pour le café et le cacao

    Ø I.R.H.O : institut de recherche sur les huiles et oléagineux

    Ø P.I.B : produit intérieur brut

    Ø S.A.R.A : salon international de l'agriculture et des ressources animales

    Ø SATMACI : société d'assistance technique pour la modernisation de

    L'agriculture en côte d'ivoire

    Ø SODEPALM : société pour le développement du palmier

    Ø SODERIZ : société pour le développement du riz

    DEDICACE

    Nous dédions ce mémoire en premier lieu à nos parents dont le soutien,

    Tant matériel que moral, ne nous ont pas fait défaut tout au long de

    L'élaboration de ce mémoire.

    En second lieu nous dédions ce mémoire à notre père spirituel B.K.

    Puisse ton âme se reposer en paix. Merci pour ton soutien inestimable

    et tes conseils qui continuent de guider nos pas dans ce monde si complexe.

    En troisième lieu, nous dédions ce mémoire à toute cette jeunesse ivoirienne

    Qui certes diplômée et bien formée rencontre des difficultés pour s'insérer

    Dans le tissu social afin d'apporter sa pierre à l'édification d'une

    Nouvelle société aux frontières nouvelles du développement.

    Gardons espoir et ne nous laissons pas aller au découragement.

    REMERCIEMENTS

    Nous exprimons notre profonde gratitude et notre infinie reconnaissance à Mr. Idriss Y. DIALLO, Directeur Central de l'OCPV, qui nous a offert cette opportunité de stage dans le cadre de la réalisation de notre mémoire de fin de cycle.

    Nos remerciements vont également à l'endroit de Mr MANGLE Claude, Sous Directeur des Affaires Administratives et Financières, ainsi qu'à l'ensemble du personnel de sa direction en particulier :

    Mr Koroma Oulabo (chef du service personnel) notre maître de stage

    Mr Coulibaly Karim (chargé de formation)

    Mr Cissé Seko (service juridique et contentieux)

    Mr Séa Délard et Mr Silué Brahima (service matériel et budget)

    Mlle Coulibaly Mariame (secrétaire du S/DAAf)

    Dont la collaboration et la disponibilité nous ont aidé à la réalisation de notre mémoire.

    Nous remercions également Mr TRAORE Dramane, Sous Directeur de l'Organisation des Marchés et son personnel notamment :

    Mr Boué Yodé (chargé de formation)

    Mr Dadié Pierre (chargé d'étude)

    Mr Doué Thierry (service assistance commerciale)

    Mr Lorou Bi (système d'information des marchés)

    Mme Ouattara (chargée de la documentation)

    Pour leurs conseils et les informations fournies qui nous ont été d'un apport appréciable.

    Chaleureux remerciements au personnel de l'AGENCE COMPTABLE en particulier à :

    Mr. DAGNOGO Amadou

    Mr DIANE

    Mr EHOURA Mohamed

    Puisse Mrs AKADJE Johnson (chef antenne sud) et son assistant DIOMANDE Hamed trouver ici l'expression de notre profonde gratitude pour leur apport à la réalisation de ce mémoire.

    Enfin nous remercions les responsables des coopératives et des structures telles que l'ANADER et l'Institut National de Statistiques qui nous ont bien reçu et fourni les informations utiles. 

    AVANT PROPOS

    L'Unité de Formation et de Recherche des sciences économiques et de gestion de l'université de cocody organise depuis 1997 en partenariat avec l'université Pierre Mendès France (GRENOBLE) le diplôme d'études supérieures spécialisées (D.E.S.S) en économie du travail et des ressources humaines.

    Cette structure a pour but de former des cadres dans différents domaines ; notamment en gestion des ressources humaines, en ingénierie de la formation et en gestion de projets.

    La formation s'étend sur une année suivie d'un contrôle de fin d'année et d'un stage professionnel en entreprise dans le but d'élaborer un mémoire de fin de cycle.

    La formation est alors sanctionnée par le Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en économie du travail et gestion des ressources humaines.

    Le mémoire que nous nous proposons de réaliser est consécutif à la formation à nous dispensée. Ce mémoire est relatif au secteur du vivrier, champ d'action de l'OCPV (office d'aide à la commercialisation des produits vivriers) le lieu où nous avons effectué notre stage.

    Dans le cadre de notre mémoire nous avons retenu le thème suivant : <<Quelle stratégie pour une redynamisation des activités de l'OCPV face à la persistance de la crise actuelle ?>>

    Ce thème choisi de concert avec notre maître de stage, répond au souci de l'OCPV de faire face efficacement à la crise afin de poursuivre sa mission de service public et eu égard aux effets subis durant cette crise.

    En effet au cours de notre programme d'imprégnation au sein de l'OCPV, nous avons pu mesurer l'ampleur de l'impact de la crise sur les activités de l'office.

    Notre mémoire vise donc, au travers de l'analyse de la situation actuelle de l'office, à proposer des solutions qui aideront l'office à contenir cette crise et poursuivre ses activités.

    INTRODUCTION

    GENERALE

    - CADRE THEORIQUE

    -CONTEXTE DE L'ETUDE ET PROBLEMATIQUE 

    << Le succès de la Côte d'ivoire repose sur l'agriculture >> Dixit Félix H. BOIGNY 1er président de la Côte d'Ivoire. Cette citation qui par la suite deviendra une formule consacrée, traduit aisément l'importance de l'agriculture dans le développement économique de la côte d'ivoire. C'est en cela qu'intervenant au cours du 5eme congrès du PDCI-RDA en octobre 1970, le Ministre de l'agriculture M. Abdoulaye SAWADOGO affirmait : <<...Parler de l'agriculture en côte d'ivoire, c'est parler de la Côte d'Ivoire tout court. Traiter du développement de l'agriculture ivoirienne, c'est traiter du développement de la Côte d'Ivoire toute entière...>>

    En effet plusieurs conditions ont favorisé la place de choix occupée par l'agriculture dans le développement de notre pays faisant d'elle la base de notre économie, car elle assure 66% des recettes d'exportation et représente 33% du Produit Intérieur Brut((*)1) ; il s'agit de conditions climatiques, humaines, historiques et politiques.

    v Conditions climatiques et humaines :

    De par sa situation géographique, la Côte d'Ivoire bénéficie en général d'un climat et de sols favorables à l'agriculture sur toute l'étendue de son territoire.

    La jeunesse de sa population ainsi que la croissance rapide de sa population, qui se situe autour de 3.8% par an((*)2), constitue une main d'oeuvre potentielle importante car un peu plus de 67% de la population active exerce dans le domaine agricole.

    v Conditions historiques :

    Elle date depuis l'époque coloniale avec la création par les colons de plantations d'hévéa, café, cacao, qu'ils ont légué à la Côte d'Ivoire après l'indépendance.

    v Conditions politiques :

    Vu le potentiel qu'elle représente, l'Etat de Côte d'Ivoire depuis 1960, date de son indépendance, a mis un accent particulier sur l'agriculture en mettant en place des structures techniques pour aider et protéger les paysans. Ce sont la CIDT (au nord) pour le coton, la SATMACI (au centre) pour l'assistance technique à l'agriculture et la SODEPALM (au sud) pour le palmier.

    Cependant pour un meilleur appui au secteur agricole, l'Etat va instituer en 1994 une structure unique qu'est l'Agence Nationale pour le Développement Rural (ANADER). Cette innovation participera à la mise sur pied des Groupements à Vocation Coopérative (G.V.C) destinés à permettre aux paysans de se prendre en charge et améliorer les rendements agricoles. Pour y parvenir il a été crée des instituts de recherche tels l'IDESSA, l'IRCC, l'IRHO (devenu après l'IDEFOR) ainsi que des grandes écoles telles que l'ENSEA, l'INSA et l'IAB.

    En 1998, l'Etat va unifier les structures de recherche et mettre en place le Centre National de Recherches agronomiques (CNRA) et ce, dans un souci d'efficacité.

    Ces conditions mises ensemble, même si elles n'ont pas abouti à une intensification des cultures, elles ont tout de même favorisé l'essor de l'agriculture tant au niveau de l'occupation des terres (selon les données de la CCT 1987-1990, les terres cultivées représentent 29% du territoire soit 9.35 millions ha et on dénombre environ 831.000 exploitations agricoles((*)1)), que sur les productions agricoles ; faisant de l'agriculture ivoirienne l'une des plus performantes en afrique.

    En effet ses performances s'établissent comme suit((*)2) :

    Ø 2eme producteur africain d'Hévéa avec 600 000 tonnes en 1997

    Ø 1er producteur africain d'Ananas frais avec 250 000 tonnes sur le marché européen

    Ø 1er producteur africain de banane sur le marché européen avec 200 000 tonnes

    Ø 2eme producteur africain de café (robusta) avec 300 000 tonnes

    Ø 3eme producteur africain de coton avec 300 000 tonnes

    Ø 1er producteur mondial de cacao avec plus de 1 000 000 tonnes

    Ø 2eme fournisseur mondial sur le marché européen de mangue avec 15 000 tonnes

    Ø 1er producteur africain de palmier à huile avec plus de 300 000 tonnes.

    Ces statistiques concernent uniquement, Comme on peut le constater, les productions agricoles destinées à l'exportation, encore appelées produits industriels. Ces Produits ont contribué à l'amélioration du Produit Intérieur Brut (PIB). En effet, l'agriculture a généré vers la fin des années 1980 environ cinq cent (500) milliards FCFA et environ mille (1000) milliards FCFA vers la fin des années 1990, ce qui représentait environ trois quart (3/4) de la valeur des marchandises exportées (ministère du commerce, 1997).

    Face donc au succès des produits d'exportation, l'Etat durant des décennies n'a pas accordé une grande importance aux cultures vivrières dites encore traditionnelles.

    Or les vivriers constituent les aliments de base et sont essentiels. Il s'agit, selon Patrice RICHARD (chercheur à l'orstom) ((*)1), de produits alimentaires végétaux faisant l'objet d'une production et d'une consommation de masse tels l'igname, la banane plantain, le riz.

    Parents pauvres de l'agriculture ivoirienne parce que longtemps négligées par les paysans et les pouvoirs publics, les productions vivrières enregistrent des rendements faibles car ne bénéficiant pas d'encadrement technique et la filière se trouve mal organisée.

    Cependant face à l'accroissement de la population, qui est de 3,8% par an, l'Etat va inciter les producteurs à diversifier leurs productions et accorder une place de choix au vivrier afin de parvenir à une autosuffisance alimentaire et garantir la sécurité alimentaire.

    Pour ce faire l'Etat par le décret No 84-934 du 27 juillet 1984 crée l'Office d'aide à la Commercialisation des Produits Vivriers (OCPV), Etablissement Public Administratif avec pour missions l'encadrement, l'aide à la collecte et à la commercialisation des produits vivriers.

    Cette structure va permettre aux cultures vivrières de connaître une légère prospérité et jouer un rôle déterminant dans l'économie nationale. En effet durant près de deux décennies l'OCPV, grâce à sa couverture nationale, va apporter une assistance technique aux producteurs en les organisant en coopératives afin d'améliorer leurs productions, créer les infrastructures nécessaires à la collecte et au groupage pour une meilleure distribution des produits favorisant l'approvisionnement des marchés et aider à leur meilleure commercialisation.

    Cette politique va s'avérer être payante car les productions vivrières vont croître.

    A titre d'exemple : Les productions de riz étaient de 477 000 t, d'igname de 2 000 000 t, de banane de 147 000 t((*)1) ; et ces productions sont passées pour le riz à environ 1 000 000 t, pour l'igname à plus de 3 000 000 t((*)2) et pour la banane à 249 000 t.

    Cette croissance des productions va accroître la place du vivrier dans l'économie nationale. Le vivrier dans la formation du PIB est passé de deux cent (200) milliards FCFA à la fin des années 1980 à cinq cent (500) milliards FCFA fin des années 1990((*)3).

    L'OCPV grâce à ses infrastructures de collecte et de groupage va aider à la commercialisation d'environ huit (8) millions de tonnes de vivrier pour l'année 2004.

    Cependant, avec l'éclatement de la guerre en septembre 2002, un coup d'arrêt sera porté à cette prospérité du vivrier, engendrée par les activités de l'OCPV depuis sa création en 1984.

    En effet depuis le 19 septembre 2002, la Côte d'Ivoire fait face à une grave crise politico-militaire qui a occasionné la partition de fait du pays en deux,  entamant sérieusement le tissu économique.

    Cette crise a eu des effets néfastes sur les activités de l'OCPV, ses moyens d'action partant sur la filière du vivrier (que nous verrons plus en détail dans la seconde partie). L'OCPV n'assure plus la couverture nationale du territoire, ses activités ne se limitant qu'à la partie sud du pays. Ce qui induit la fermeture de certaines de ses représentations régionales, les infrastructures tels les centres de collecte, l'inaccessibilité aux producteurs. Ce qui a pour conséquence de Réduire les activités de l'office en portant atteinte à sa mission nationale.

    Cependant au regard de l'importance de l'office tant au niveau du monde agricole qu'au niveau de l'économie nationale, il est impérieux de consolider et pérenniser les activités de l'office.

    Face à la persistance de la crise qui secoue notre pays, la problématique qui se pose à nous est de savoir quelle stratégie aiderait au mieux à une redynamisation des activités de l'office ?

    Notre mémoire devra identifier la stratégie qui aidera à insuffler une nouvelle dynamique aux activités de l'office.

    Pour cela la problématique nous aidera à mieux apprécier les effets réels de cette crise sur les activités de l'office, d'en tirer les conséquences et les mesures appropriées qui s'y prêtent.

    Ainsi nous devrons répondre à ces interrogations ci-après :

    Ø Quel a été l'apport de l'office dans le monde du vivrier de sa création en 1984 jusqu'à septembre 2002 (début de la crise) ?

    Ø Depuis le début de la crise quels ont été les effets de la crise sur les activités de l'office ?

    Ø Quelles mesures concrètes pour juguler la crise ?

    Nous verrons dans une première partie l'entité qu'est l'OCPV et son champ d'action qu'est le monde du vivrier.

    Dans une seconde partie nous verrons en détail les effets de la crise que nous analyserons ensuite.

    Enfin nous dégagerons une stratégie (c à d l'ensemble des mesures) à adopter comme réponse à la problématique de redynamisation des activités de l'office.

    - OBJECTIFS :

    En termes d'objectifs, concernant notre étude, nous avons un objectif général et des objectifs spécifiques. Les objectifs général et spécifiques se présentent comme il suit :

    ð L'objectif général 

    Cette étude vise à analyser les activités de l'OCPV en cette période de crise, pour mettre en place une stratégie, afin de mieux faire face à la crise et après celle-ci.

    ð Les objectifs spécifiques 

    Ø Mesurer l'impact de la crise (la guerre) sur les activités de l'OCPV.

    Ø Identifier les priorités d'action à entreprendre par l'OCPV pour faire face à la crise.

    - DEFINITION DES CONCEPTS :

    La conceptualisation ou l'élaboration des concepts est important dans la recherche car elle participe à la construction de l'objet de recherche.

    C'est pourquoi, nous convenons avec Emile DURKHEIM qui disait : « la première démarche du chercheur dans le cadre d'une étude, c'est de définir les choses dont il traite, afin que l'on sache bien de quoi il est question. »((*)1)

    Relativement à notre étude, quatre (4) concepts se dégagent et leur définition semble essentielle à la compréhension de l'étude et à son orientation. Ce sont les concepts suivants :

    Ø stratégie

    Ø redynamisation

    Ø activité

    Ø crise.

    Une stratégie 

    Selon le Larousse de poche((*)2), la stratégie se définit comme un art. En effet c'est l'art de coordonner des actions et de manoeuvrer pour atteindre un but ou mieux comme nous l'indique le Logos bordas (3) il s'agit d'une manoeuvre utilisée en vue du succès de l'activité entreprise. Exemple : une stratégie électorale.

    La redynamisation 

    Toujours selon le Larousse, redynamisation dérive du verbe transitif dynamiser qui signifie donner du dynamisme, de l'énergie à quelque chose. Redynamiser revient donc à insuffler une énergie nouvelle à une chose ou à une situation. Plus simplement, il s'agit de donner de la force à une chose ou une situation et qui tend à l'accélérer, à en faciliter l'achèvement.

    Activité

    L'activité est l'ensemble des phénomènes par lesquels se manifeste une forme de vie, un fonctionnement et un processus. Concrètement il s'agit de l'accomplissement d'actes visant un but déterminé ou accomplis dans un domaine précis tel le commerce.

    Dans notre cas présent, il s'agit d'activités exercées au sein d'une entreprise donc d'activités professionnelles.

    Crise 

    Selon le Larousse de poche, une crise est une période difficile, situation tendue telle une crise politique. Quand au Logos bordas, il nous défini la crise comme étant une période d'incertitude, caractérisée par un certain désordre et une instabilité qui remet en cause ce qui était établi. En l'espèce, il s'agit d'une crise politico-militaire.

    - CADRE METHODOLOGIQUE

    - DELIMITATION DU CHAMP D'ETUDE 

    Etape préalable mais primordiale, la délimitation du champ d'étude permet de fixer le cadre dans lequel notre étude devra être menée.

    Pour ce faire divers éléments sont indispensables à savoir la détermination de la sphère géographique, la population cible et la méthodologie devant aider à procéder à un échantillonnage, au besoin, au sein de la population cible.

    Ø la sphère géographique 

    Le principe aurait voulu que notre étude soit menée dans les différentes régions du pays car l'OCPV exerce ses activités sur toute l'étendue du territoire ivoirien.

    Cependant compte tenu du contexte singulier que vit la Côte d'ivoire depuis septembre 2002 avec pour corrélaire la partition du pays, rendant la moitié du pays difficilement accessible et pour des contraintes financières, notre étude sera menée dans la zone d'Abidjan.

    Ø la population cible 

    Le champ d'intervention de l'OCPV est le monde du vivrier et notre étude portant sur la redynamisation des activités de l'office, nous nous intéresserons aux acteurs du secteur vivrier notamment les coopératives du vivrier, l'Anader, le Firca, la Bourse du vivrier et bien évidemment les responsables de l'OCPV.

    - TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 

    <<Les techniques ou les instruments sont des procédés opératoires définis, transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions adaptés au genre de problèmes et de phénomènes en cause>> Selon Paul N'DA((*)1). Ces techniques vont par conséquent permettre au chercheur d'atteindre l'objectif recherché. Dans le cadre précis de notre étude, on prendra en compte la recherche documentaire, le guide d'entretien, le questionnaire, et le dépouillement.

    - la recherche documentaire

    La recherche documentaire a été la première démarche de notre travail, dans la mesure où elle a permis de faire l'état des lieux en ce qui concerne cette étude.

    Premier support de travail par excellence, la documentation occupe une place dans l'élaboration d'un travail scientifique.

    Ainsi nous avons eu recours à des articles de presse, de publication mensuel du ministère du commerce, des rapports d'études effectuées au sein de l'OCPV ainsi que certains ouvrages spécialisés dans le domaine du vivrier et d'autres traitant de l'agriculture ivoirienne dans son ensemble.

    - le guide d'entretien 

    Le guide d'entretien est relativement ouvert et permet de recueillir les informations nécessaires relatives à notre étude.

    Dans le cadre de cette étude, le guide a été administré aux responsables de l'OCPV, à ceux de l'Anader, de la bourse du vivrier, et du Firca.

    - le questionnaire 

    Selon Rodolphe GHIGLIONE et Benjamin MATHALON « un questionnaire, par définition est un instrument rigoureusement standardisé, à la fois dans le texte des interrogations et dans leur ordre. »((*)1).

    Le questionnaire, ici, a pour caractéristique essentielle de s'administrer à des coopératives de produits vivriers dans le cadre de leurs activités économiques (avant et pendant la crise) et de leurs rapports avec l'OCPV.

    Pour la commodité de l'analyse, nous avons structuré notre questionnaire en six (6) rubriques comportant une vingtaine de questions.

    Ces rubriques vont de l'identification de l'enquêté, des relations enquêté - OCPV, à la situation de l'enquêté avant et pendant la crise, en passant par les stratégies de l'enquêté face aux problèmes pour en arriver à ses perspectives de sortie de crise.

    L'intérêt de ce questionnaire vise à obtenir des enquêtés des informations relatives aux effets de la crise actuelle sur leurs activités dans la filière du vivrier.

    Pour la mise en pratique de notre questionnaire, du fait du nombre considérable de coopératives opérant dans le secteur du vivrier et pour des contraintes financières, nous avons opté pour un échantillonnage en nous basant sur la méthode du quota.

    La méthode du quota présente un avantage certain car permettant de procéder à un échantillonnage en fonction de critères préalablement définis.

    En l'espèce comme critères nous avons choisi l'ancienneté (au moins dix ans d'existence), le nombre de coopérateurs (au moins cent) et du volume de commercialisation annuelle (au moins cinq cent tonnes) avant le début de la crise. En somme les coopératives les plus importantes, nous en avons dénombré quinze sur les trente-trois agréées par l'OCPV (voir liste en annexe).

    - le dépouillement 

    Le dépouillement consiste à examiner minutieusement en prenant des notes et faire par la suite des décomptes si possible. C'est dans cette optique que ce volet de notre travail, va consister à faire des rapprochements des différentes notes recueillies au cours de notre enquête et auprès de nos informateurs. Précisons que nous allons effectuer un dépouillement manuel dans le présent travail.

    - LES OUTILS DE TRAVAIL :

    Les outils de qui vont nous permettre d'élaborer cette étude, après avoir collecté les données par les moyens ci-dessus énumérés, sont les statistiques descriptives.

    - LES DIFFICULTES RENCONTREES 

    Dans la quête d'informations nécessaires à l'élaboration de notre travail, nous avons été confrontés à diverses difficultés.

    D'abord, au niveau de la recherche documentaire, nous n'avons pas pu réunir tous les ouvrages en rapport avec la crise du fait de la limitation des moyens financiers et la pauvreté des centres de documentation en documents récents.

    Ensuite il nous a pas été possible de rencontrer toutes les personnes ressources dans le cadre de notre étude.

    Enfin du fait de la crise nous n'avons pu avoir accès à certaines informations relatives aux antennes de l'OCPV et aux coopératives situées dans la partie nord du pays.

    - INTERET DE L'ETUDE :

    Cette étude qui vise à aider l'OCPV à insuffler une dynamique nouvelle à ses activités, eu égard aux effets de la crise qu'il a subi et qui ont constitués une source de ralentissement voire de baisse significative de ses activités, présente un intérêt certain.

    En effet le monde du vivrier concerne toute la population car les produits vivriers sont des produits de grande consommation en rapport avec les habitudes alimentaires des populations, et l'accroissement des flux commerciaux ayant permis au secteur vivrier d'occuper une place de choix dans l'économie nationale, rend ce secteur indispensable.

    Il importe donc, que même étant en situation de crise une structure telle que l'OCPV, vulgarisateur du secteur, puisse poursuivre son action afin d'assurer le développement continuel du secteur vivrier.

    Pour ce faire toute action visant à atteindre cet objectif,tel que la présente étude, ne peut que profiter au monde du vivrier.

    PREMIERE PARTIE :

    PRESENTATION DE L' O.C.P.V ET DU MONDE VIVRIER EN CÔTE D IVOIRE

    CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'OCPV

    I- HISTORIQUE

    L'un des buts essentiels de l'Etat, en matière de politique agricole eu égard à l'accroissement de la population, est de parvenir à une autosuffisance alimentaire. Pour ce faire l'Etat ivoirien est intervenu dans le secteur de production au moyen de la création de diverses structures telles la SODEPALM, la SODERIZ, AGRIPAC en 1972 et l'OCPA en 1977 ; tout en mettant l'accent sur la commercialisation des produits vivriers. Toutefois la mauvaise gestion enregistrée dans la gestion de ces structures a contraint l'Etat à se désengager. Ce qui a entraîné du coup la fermeture de ces structures. Dès lors l'Etat décide de réorienter sa politique. Il ne s'agit plus pour lui de se poser en opérateur économique mais de mettre en place les conditions pouvant aider les opérateurs du secteur du vivrier à mieux commercialiser les produits. En somme cette nouvelle politique est fondée sur le triptyque : orienter, appuyer, contrôler.

    Sa matérialisation concrète se traduira par la création de l'Office d'aide à la Commercialisation du vivrier par le décret No 84-934 du 27 juillet 1984 modifié par le décret No 92-14 du 8 janvier 1992. Placé sous tutelle du ministère du commerce, l'O.C.P.V est un établissement public à caractère administratif (organisme administratif doté de la personnalité morale, jouissant d'une certaine autonomie et assurant un service déterminé en un lieu donné).

    II- MISSIONS ET ACTIVITES DE L'OCPV :

    A- LES MISSIONS : 

    Au terme de son décret de création, l'OCPV a pour principale mission la fourniture d'aide pour la commercialisation des produits vivriers en Côte d'Ivoire. Toutefois la distribution effective desdits produits relève exclusivement du secteur privé. En somme l'OCPV, de par son statut, assure une mission de service public.

    A ce titre l'OCPV a quatre missions essentielles à savoir :

    Ø Détecter et solutionner tout problème en rapport avec la collecte et la distribution des produits vivriers aux fins de s'assurer de leur meilleure commercialisation.

    Ø Organiser les marchés des produits vivriers (gros et détail) de sorte à rendre ces infrastructures performantes.

    Ø Définir et appliquer toute politique tendant à améliorer l'approvisionnement et la distribution des produits vivriers.

    Ø Assister les opérateurs du secteur vivrier en particulier et en général valoriser et promouvoir les produits vivriers.

    B- LES ACTIVITES :

    L'OCPV a quatre activités principales qui vont de la collecte et la diffusion de l'information économique et commerciale, en passant par la promotion des infrastructures et équipements, l'appui aux transactions commerciales, pour en arriver à l'appui logistique et organisationnel.

    1- Collecte et diffusion de l'information économique et commerciale 

    L'OCPV collecte toutes les données concernant les produits vivriers (prix et quantités) en assure leur traitement et leur diffusion à l'attention des opérateurs. En outre l'OCPV informe sur les différentes régions de production ainsi que les saisons et les périodes propices.

    Enfin l'OCPV de façon régulière publie un bulletin d'information à l'attention des personnes intéressées au secteur du vivrier tels les opérateurs et les producteurs.

    2- Promouvoir les infrastructures et les équipements 

    Ø Exécution et suivi du programme du réseau national des marchés de gros,

    Ø Assurer l'animation et la promotion des marchés et centre de collecte,

    Ø Former et organiser les opérateurs impliqués dans les marchés de gros.

    Concernant les infrastructures, nous avons le marché de gros de Bouaké et divers centres de collecte et de groupage des produits vivriers dont celui de Kotobi (les légumes traditionnels) de Méagui (la banane plantain et les céréales) et de Sinématiali (mangue greffée, l'oignon). Ces différents centres constituent des centres d'appui aux coopératives ou GVC de commercialisation des produits vivriers.

    3- Appui logistique et organisationnel 

    Il s'agit ici de l'assistance apportée aux opérations d'exportation des produits en matière de collecte, d'emballage, de conditionnement et de transport des produits vivriers.

    4- Appui aux actions commerciales 

    Il s'agit pour l'OCPV d'organiser et de former les opérateurs et les coopératives à la gestion comptable, aider à la fixation des coûts, maîtriser les fluctuations et la recherche de débouchés.

    III- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE L'OCPV :

    A- ORGANISATION : 

    Couvrant l'ensemble du territoire national, l'OCPV, dont le siège est situé à Abobo PK 18 route d'Anyama ; dispose de 10 Antennes régionales, des bureaux permanents et des postes d'observation. (Voir tableau ci-après)

    Antennes régionales

    Bureaux permanents

    Postes d'observations

    Abidjan

    Bouna

    Agnibilékrou

    Abengourou

    Bouaflé

    Akoupé

    Bouake

    Boundiali

    Bonoua

    Bondoukou

    Dabakala

    Duekoué

    Daloa

    Danané

    Ferké

    Korhogo

    Daoukro

    Ouangolo

    Man

    Divo

    Oumé

    Odienné

    Gagnoa

    Sinfra

    San pedro

    Séguéla

    Tanda

    yamoussoukro

    Soubré

    Touba

    Concernant le personnel, l'OCPV regorge en son sein deux catégories de personnel. A savoir les agents de l'Etat au nombre de 35 et des contractuels au nombre de 53 agents. soit un total de 88 agents.

    La structure de l'OCPV comprend une direction centrale (avec un directeur et deux conseillers) aidée de deux sous directions :

    - la sous direction des affaires administratives et financières

    - la sous direction de l'organisation des marchés.

    B- FONCTIONNEMENT :

    Sous l'autorité et le contrôle de la direction toutes les composantes de l'OCPV travaillent de concert pour l'accomplissement des missions à lui assigner.

    Nous verrons en détail les diverses structures de l'OCPV à commencer par la direction centrale.

    1-La direction centrale 

    Dirigée par un directeur, en la personne de M. Idriss Y. Diallo, celui-ci a pour mission l'ordonnancement, la supervision et la coordination des activités de l'OCPV.

    Pour ce faire il bénéficie de l'assistance de deux (2) conseillers techniques assistés de deux agents (1 informaticienne et 1 statisticien).

    Le directeur central a sous ses ordres deux sous direction.

    2- La sous direction des affaires administratives et financières :

    Comme son nom l'indique la sous-DAAF a pour activités essentielles la gestion de toutes les affaires administratives et financières de l'office. Pour ce faire elle est composée de trois services que sont :

    Ø le service du personnel

    Ø le service matériel et budget

    Ø le service juridique et contentieux.

    a)-Le service du personnel 

    Ce service comprend un chef assisté de deux agents dont l'un est chargé de la formation interne et l'autre chargé des collaborateurs extérieurs et gestionnaire du personnel. Le service du personnel gère le personnel de l'entreprise au moyen de fichiers individuels pour chaque agent, la gestion des actions administratives des employés, élabore la paie et s'atèle à la mise sur pied de façon annuelle de plan de formation du personnel.

    b)-Le service matériel et budget 

    Il comprend un chef assisté de deux agents. En plus de la gestion du matériel de l'office, ce service est chargé de gérer le budget de l'office comprenant les dépenses de fonctionnement et d'équipement ainsi que les recettes générées par l'office. Pour la satisfaction des besoins de l'office, le service fait appel à des prestataires de service.

    A noter que le service matériel et budget travaillent en étroite collaboration avec l'agence comptable (structure ne relevant pas de l'office).

    En effet étant un établissement public administratif, l'office est doté d'une agence comptable qui dépend du ministère de l'économie et des finances. Elle a pour mission de veiller à la bonne gestion du budget et à enregistrer les opérations comptables.

    c)-Le service juridique et contentieux 

    Il est chargé du règlement des éventuels litiges pouvant naître au sein de l'office et entre l'office et ses partenaires.

    Il élabore des contrats de bail de deux niveaux :

    Ø les contrats de bail pour tous les locataires existant sur le domaine de l'office (en effet l'office dispose d'un domaine d'environ 80 hectares).

    Ø les contrats de bail concernant les locaux que loue l'office à l'intérieur du pays pour ses antennes, ses bureaux permanents et ses postes d'observation.

    Le service reçoit et traite toutes les demandes d'agrément visant à la location d'une parcelle ou d'un local sur le domaine de l'office.

    3- La sous direction de l'organisation des marchés 

    Véritable service technique de l'office, cette sous direction comprend trois services aux tâches bien spécifiques.

    a)-Le service assistance et commercial

    En rapport direct avec les opérateurs de la filière du vivrier, ce service leur sert de conseil, procède à la sensibilisation en vue de la création de coopératives pour un meilleur encadrement et un appui à la commercialisation, aide les coopératives à obtenir un agrément au moyen de constitution de dossiers techniques. Il met à la disposition des opérateurs de la filière le listing des coopératives. Le service a aussi pour tâches la tenue de registres relativement aux disponibilités et aux besoins en vivriers pour le compte des opérateurs (structures et/ou particuliers) et aux préoccupations essentielles exprimées par ceux-ci pour pouvoir y apporter les solutions idoines. Enfin il assure l'organisation de foires et d'exposition des produits vivriers.

    b)-Le service des études 

    Il a pour mission la réalisation de toutes les études pour le compte de l'office pouvant aider à améliorer la commercialisation du vivrier. Pour ce faire il réalise des études de faisabilité pour l'implantation des centres de collecte, de stockage et de marchés de gros ; des études également pour le suivi de la filière aux fins d'en déceler les éventuels problèmes.

    c)-Le service formation et documentation 

    Il est chargé d'assurer l'encadrement des opérateurs économiques au moyen de formations adéquates pour la réussite de leurs activités. Il procède par des enquêtes pour identifier les besoins, préoccupations. En outre il s'occupe de la formation interne de concert avec le chargé de formation du personnel. Le volet documentation a trait à l'organisation pour mise à disposition du public de toute la documentation relative à l'office et à ses activités.

    N.B : Comme mentionné dans la rubrique « organisation de l'OCPV » la couverture nationale de l'office est assurée principalement par dix (10) antennes régionales dont celle couvrant la région d'Abidjan dite « antenne sud » et située au sein du siège de l'office.

    Nous présenterons cette antenne dont le fonctionnement à quelques variantes près est identique à celui des autres antennes.

    v L'ANTENNE SUD 

    1- Organisation 

    Dirigée par un chef d'antenne assisté de deux (2) agents, elle comprend également deux secrétaires et cinq (5) enquêteurs dont un officie en outre en qualité de régisseur.

    2- Fonctionnement 

    Chargé de l'encadrement des commerçants du vivrier de sa zone, l'antenne se doit d'animer les actions de ceux-ci, de collecter les informations recueillies par les agents enquêteurs sur les marchés (5 : Abobo, Adjamé, Marcory, Treichville, Yopougon) et d'interpréter les données recueillies à travers des notes de conjoncture (qui représente les tableaux comparatifs des différents prix semaine par semaine et les commentaires qui en découlent). Elle organise les coopératives nouvelles, gère celles qui existent et les formes aux méthodes de conservation des produits vivriers, de gestion de stock et de comptabilité en vue de maîtriser les flux des produits vivriers pour éviter les pénuries alimentaires.

    CHAPITRE 2 : LE MONDE DU VIVRIER EN CÔTE D'IVOIRE

    Reléguées au second plan durant des décennies au profit des productions agricoles d'exportation, tels le café et le cacao, les productions vivrières avaient de faibles rendements et étaient confinées généralement à la vocation de cultures de subsistance.

    Cependant face à l'accroissement de la population qui dans les années quatre-vingt a atteint un taux de 3.8 % et dans l'optique d'assurer une autosuffisance alimentaire à ses populations, l'Etat décide d'accorder une place de choix au vivrier en créant des structures aux fins d'assurer l'encadrement et l'appui nécessaire aux producteurs du secteur.

    Cette décision aura pour effets, l'amélioration des volumes de production et l'organisation du secteur, par la mise en place de coopératives de commercialisation et d'infrastructures pour l'exercice de leurs activités.

    Aujourd'hui le vivrier de par son importance, constitue un monde à part qu'il importe de présenter en détail.

    I- LES DIFFERENTS PRODUITS VIVRIERS 

    Il existe une multitude de produits vivriers classés par famille de produit. Ainsi nous avons les féculents, les céréales, les fruits, les légumes, les oléagineux, les noix et les feuilles et bulbes.

    Tableau N° : 1

    LES FECULENTS

    la banane plantain, le manioc, l'igname,

    la patate douce, le taro

    LES CEREALES

    le maïs, le riz, le mil, le sorgho, le fonio

    LES FRUITS

    l'ananas, la mangue, la banane douce, l'orange, l'avocat

    LES LEGUMES

    l'aubergine n'drowa, le piment, la tomate acote (africain), le gombo (africain), la carotte, les choux, l'haricot, la tomate SODEFEL (type européen), la pomme de terre (type européen)

    LES NOIX

    le cola, le coco, le cajou, le karité

    LES FEUILLES ET BULBES

    l'épinard, la salade, l'oignon

    Les différents produits vivriers

    Source : OCPV : 2005

    II- LES ZONES DES PRODUCTIONS VIVRIERES ET LE CALENDRIER AGRICOLE

    A- LES ZONES DE PRODUCTION

    D'une manière générale, à l'exception des plantes qui réclament des conditions écologiques particulières (banane plantain, taro) ou qui sont mieux dans les zones sèches (sorgho, petit mil), il ressort de l'examen des aires de répartition géographiques de la plupart des cultures, selon Hiernaux c.r, que :

    «  Le milieu physique n'exerce pas d'influence notoire »((*)1).

    Car ils n'y pas de rupture brutale de production et les changements agricoles interviennent de manière progressive. Parallèlement, on peut observer que, si les cloisonnements ethniques sont encore déterminés de manière bien

    précise, ils ne constituent plus un obstacle systématique à la pénétration des cultures hors de leurs aires originelles.

    Ainsi les imbrications ou juxtapositions de cultures qui apparaissent se sont faites non seulement d'exigences climatiques et édaphiques, mais aussi sous la double influence des courants migratoires et plus tard de la stimulation commerciale liée à l'urbanisation.

    A titre d'exemples ; l'igname jadis confinée dans le Nord et le Centre, le riz uniquement cultivé à l'Ouest du bandama, le manioc à l'Est associé à la banane plantain ou au taro, se sont peu à peu inégalement répandus sur une grande partie du territoire, en même temps que se diffusaient des habitudes culturelles parfaitement assimilées et souvent difficiles à distinguer des particularismes propres à chaque ethnie. (Voir carte)

    Malgré cette pénétration des cultures hors de leur aire originelle, l'on peut observer l'absence de certaines cultures dans des zones qui leur seraient pourtant écologiquement favorables. Cette situation peut toutefois s'expliquer par les habitudes alimentaires et le refus d'innover des populations, mais aussi et certainement par un manque de sensibilisation desdites populations.

    A l'aide d'une carte représentant les différentes zones de production nous verrons qu'effectivement il y a une inégale répartition des cultures.

    LA CARTOGRAPHIE DES PRODUCTIONS VIVRIERES

    Source : Extrait de l'encyclopédie générale de la Côte d'Ivoire, Tome 2, P.535, 1978.

    B- LE CALENDRIER AGRICOLE

    PERIODES

    PRODUITS

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    Banane (chine et poyo)

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Ananas

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Palmistes - huile de palme

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Karité

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Arachide

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Arachide

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Manioc

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Manioc

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Patate

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Patate

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Riz

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Riz

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Sorgho

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Mil

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Pomme de terre

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Fonio

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Banane plantain

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Igname

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    maïs

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SOURCE : ANADER

    Direction régionale Abidjan Sud

    Mil

    Culture en climat soudanais

    Mil

    Culture en climat guinéen

     

    Période de culture

     

    Période de récolte

     

    Période de traite

    Commentaire :

    De façon générale les productions vivrières ont un calendrier sensiblement égal. En effet pour la majeure partie de ces productions, les périodes de culture se situent entre le mois de Mai et celui d'Août ; celles de récolte ont cours généralement au mois de septembre et s'étendent jusqu'aux deux premiers mois de l'année ; les périodes de traite quant à elles se confondent avec celles de récolte, ce qui laisse entrevoir qu'elles ont lieu aussitôt après chaque récolte. Ceci s'explique par le fait que bon nombre de ces productions sont des denrées périssables telles la banane, le manioc, la pomme de terre et l'ananas.

    Toutefois certaines productions ont un calendrier différent :

    Ø La banane a des périodes de culture, de récolte et de traite qui s'étendent sur toute l'année.

    Ø L'ananas a une période fixe de culture qui part de juin à Décembre et une période de récolte se confondant avec celle de traite de Janvier au mois de Mai.

    Autre exception, nous avons le maïs qui a deux périodes de culture : l'une part de la mi-Mars à la mi-Juin et l'autre de la mi-Août à la mi-Octobre ; les périodes de récolte et de traite dans un premier temps partent de la mi-Juin à la mi-Août et dans un second temps de la mi-Octobre à la mi-Mars.

    III- LES VOLUMES DES PRINCIPALES PRODUCTIONS VIVRIERES ET LES ACTEURS DU VIVRIER

    A- LES VOLUMES DE PRODUCTION

     1- Les féculents

    ANNEES

    PRODUCTION

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    Igname

    Qtité (1000 x t)

    Vl (millions)

    2771

    371314

    2824

    435117

    2869

    486296

    2924

    2924

    233920

    2986

    188163

    2921

    219075

    3205

    285218

    3311

    285791

    3372

    289949

    2853

    245349

    Manioc

    Qtité (1000 x t)

    Vl (millions)

    1509

    81637

    1564

    97287

    1608

    109987

    1653

    33060

    1699

    28883

    1692

    50760

    1787

    26805

    2016

    191472

    3155

    299735

    2153

    204507

    Banane plantain

    Qtité (1000 x t)

    Vl (millions)

    1233

    110970

    1276

    132087

    1335

    132165

    1356

    135600

    1441

    57640

    1410

    70500

    1443

    137085

    1723

    206748

    1706

    204756

    1593

    191184

    Patate douce

    Qtité (1000 x t)

    Vl (millions)

    36

    1123

    37

    1343

    38

    1482

    39

    1521

    40

    1559

    38

    1526

    41

    1643

    42

    2058

    42

    2053

    41

    2019

    Taro

    Qtité (1000 x t)

    Vl (millions)

    331

    28896

    343

    34397

    352

    38287

    361

    32129

    374

    44620

    368

    55775

    360

    28848

    360

    38902

    361

    38956

    340

    36666

    Totaux

    Qtité (1000 x t)

    Vl (millions)

    5880

    593940

    6044

    700231

    6202

    768217

    6333

    436230

    6540

    320865

    6429

    397636

    6836

    479599

    7452

    724971

    8636

    835449

    6980

    679725

    Sources: INS, DCPE : 2004

    Qtité : quantité / Vl : valeur / t : tonne

    Commentaire :

    Au cours de la période 1993-2002, la tendance générale de la production de chacun de ces principaux féculents est à la hausse. Selon les statistiques le principal féculent qu'est l'igname, représente chaque année plus de 40% du volume total des féculents, tandis que la patate douce constitue le féculent le moins cultivé, avec une proportion quasiment nulle (0,5%) du volume total. Cette répartition en volume a fortement marqué celle des valeurs.

    En 2002, la production totale des féculents est de 6,980 millions tonnes pour environ 679,725 milliards de francs CFA, soit une décroissance de 19,2% en volume et de 18,6% en valeur.

    La variation du volume est due à la baisse du volume des différents produits : manioc (-31,7%), l'igname (-15,3%), la banane plantain (-6,6%), le taro (-6,6%) et la patate douce (-0,3%).

    La baisse de la valeur est également attribuable à la diminution des valeurs de tous les féculents.

    Enfin on peut constater que sur la période 2002, le manioc est le féculent le plus produit (30% du volume total).

    ANNEES

    PRODUCTION

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    Riz paddy

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    676

    40600

    701

    63500

    1045

    107900

    1216

    145900

    1263

    151600

    1197

    135300

    935,2

    101000

    953,9

    104900

    1027

    128400

    961,1

    129700

    Maïs

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    517

    32054

    536

    38207

    552

    44878

    569

    41537

    576

    60483

    766

    70472

    796

    68425

    828

    70334

    652

    64518

    722

    71518

    Mil

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    50

    7450

    52

    8913

    49

    9570

    52

    10712

    48

    6192

    46

    9430

    47

    6396

    49

    8623

    52

    12737

    52

    12688

    Sorgho

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    26

    2496

    28

    2870

    26

    3273

    26

    5018

    26

    3068

    26

    2470

    27

    3294

    28

    4178

    25

    5895

    26

    5965

    Fonio

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    8

    1394

    8

    1545

    9

    2006

    10

    3030

    10

    2257

    10

    1923

    10

    2221

    11

    2362

    9

    3506

    9

    3361

    totaux

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    1277

    83994

    1325

    115035

    1681

    167627

    1873

    206197

    1923

    223600

    2045

    219595

    1815,2

    181336

    1869,9

    190397

    1765

    215056

    1770,1

    223232

    2- LES CEREALES

    Source : INS, DCPE : 2004

    Commentaire :

    Au regard des statistiques des dix dernières années, de la période 1993-2002, la production de riz a connu une forte évolution passant de 676 mille tonnes en 1993 à 1,197 million de tonnes en 1998. Cependant la période 1999-2000, va enregistrer une baisse de la production, qui sera d'environ 953 mille tonnes. Cette baisse est due à la période d'instabilité suite au coup d'état de 1999.

    En 2001, avec le retour à la stabilité après les élections générales de 2000, la production croît et passe à 1,027 million de tonnes. Pas pour longtemps, car avec la guerre en 2002, la production va baisser de nouveau et passer à 961 mille tonnes.

    Cette irrégularité des volumes de production de riz, combinée à l'accroissement de la population (qui rappelons le est de l'ordre de 3,8% Par an, engendrant une croissance de la demande en consommation) va accroître le volume des importations de riz, à raison de 462 mille tonnes par an (selon le ministère du commerce) pour faire face à la demande intérieure.

    Concernant les autres céréales, la tendance générale de l'évolution des quantités produites des différentes céréales est à la hausse. Le maïs qui constitue la principale céréale produite, représente chaque année 80% du volume total des céréales et plus de 70% de leur valeur.

    En 2002 la production globale de céréales s'est élevée à 809 mille tonnes. En terme de rang, le maïs est 1er avec 89,3% suivi du mil (6,4%), du sorgho (3,2%) et du fonio (1,1%).

    L'évolution des différentes quantités produites montre que la tendance est à la hausse pour le maïs (+10,8%) et pour le sorgho (+1,2%).

    Par contre le fonio et le mil fléchissent respectivement de 4,1% et 0,4%. Les valeurs du maïs et du sorgho ont enregistré des hausses (+10,8% et +1,2% respectivement) tandis que celles du mil et du fonio sont en baisse respectif de 4,1% et de 0,4%.

    3- LES NOIX :

    Production

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    Cola

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    4,6

    2700

    55,7

    8600

    48,6

    11200

    55,7

    11600

    49,9

    14400

    38,4

    10400

    40,5

    9100

    38,3

    9700

    85,0

    6500

    86,2*

    8200*

    Graine de karité

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    8,2

    377

    19,8

    911

    36,2

    1667

    17,6

    878

    32,2

    1320

    34

    1875

    35,8

    1350

    25

    1375

    25

    1233

    29,4*

    1450*

    Noix de cajou

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    16,9

    1100

    16,3

    2400

    26,3

    5000

    25,7

    4900

    36,5

    7300

    39,3

    11000

    69,7

    21000

    69,7

    24400

    70

    24500

    86,1*

    37700*

    Totaux

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (millions CFA)

    29,7

    4177

    91,8

    11911

    111,1

    17867

    99

    17378

    118,7

    23020

    111,7

    23275

    146

    113350

    133

    35475

    180

    32233

    201,7

    47350

    Source : MINAGRA, DCPE - MINAGRA (ministère de l'agriculture) : 2004

    NB :*Données estimées (techniques de projection avec le taux de croissance moyenne annuelle pour la graine de karité, la noix de cajou et celle d'ajustement exponentiel pour la quantité de la cola).

    Commentaire :

    D'abord concernant le cola, la Côte d'Ivoire est depuis le 1er producteur et exportateur de cola. Sa production moyenne annuelle est de 52,7 mille tonnes de 1993 à 2001, elle a enregistré son plus haut niveau de production en 2001 avec 85 mille tonnes. Pour ce qui est de la valeur, elle est faible en 1993 et se renchérit à partir de 1994.

    Ensuite la graine de karité qui a connu une production en dent de scie de 1993 à1999, celle-ci s'est stabilisée en 2000 et 2001 autour de 25.000 tonnes, pour passer à 29,4 mille tonnes soit une progression de 17,6%. Indubitablement cette évolution de la production a eu effet une hausse de la valeur.

    Enfin la noix de cajou quant à elle n'a cessé depuis 1993 d'avoir un volume de production croissant, excepté pour les années 1993 et 1994 où l'on note une baisse (d'environ 4%). Stable autour de 69,7 mille tonnes de 1999 à 2000, la production est passée à 70 mille tonnes soit une hausse de 0,4%.

    4- LES FRUITS :

    Production

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    1998

    1999

    2000

    2001

    2002

    Banane douce

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (milliard CFA)

    211,3

    21,8

    197,2

    19,5

    233,8

    23,1

    252,2

    29,0

    260,8

    31,3

    268,4

    32,2

    316,3

    52,2

    241,1

    54,8

    249,4

    69,2

    249,3

    69,2

    Mangue

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (milliard CFA)

    2,9

    0,37

    7

    1,35

    8

    1,79

    5,9

    1,54

    9

    1,98

    9

    2,04

    15

    3,38

    15

    2,95

    20,3*

    3,1*

    27,5*

    4,7*

    Mangue

    Quantité (1000xtonnes)

    Valeur (milliard CFA)

    214,2

    22,17

    204,2

    20,85

    241,8

    248,9

    258,1

    30,54

    269,8

    33,28

    277,4

    34,24

    331,3

    55,58

    256,1

    57,75

    269,7

    72,3

    276,8

    73,9

    Source : MINAGRA, DCPE (mangue) ; OCAB (banane) : 2004

    NB :* données estimées (technique de projection)

    Commentaire :

    La tendance générale de la production de banane douce sur la période 1993-1999 est à la hausse. Elle est passée de 211,3 mille tonnes en 1993 à 316,3 mille tonnes en 1999. Cependant en 2000, la production a chuté à 241,1 mille tonnes. La principale cause étant l'instabilité occasionnée par le coup d'état de 1999. En 2001, avec le retour a la stabilité, la production croît légèrement et passe à 249 300 tonnes. En 2002, la production est de 249.300 tonnes, quasiment la même que celle de 2001.

    La mangue, tout comme la banane, n'a cessé de voir sa production croître depuis 1993, à l'exception de 1996 où l'on a noté une baisse de 26%·par rapport à l'année précédente, ainsi de 5.9 mille tonnes on est passé à 15.000 tonnes en 2000.

    B- LES ACTEURS DU MONDE VIVRIER 

    A l'instar de l'OCPV, structure vulgarisatrice du secteur vivrier, les principaux acteurs du secteur sont en premier lieu, les producteurs, en second lieu les Opérateurs économiques que sont les coopératives (commerçants grossistes) au nombre de trente-trois fonctionnelles à ce jour (voir liste en annexe) et les commerçants détaillants (qui sont dans les marchés), en troisième lieu il y'a les structures techniques telles que l'ANADER (agence nationale d' appui au développement rural) et le FIRCA (fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole), enfin en dernier lieu il y a les transporteurs et les consommateurs.

    DEUXIEME PARTIE :

    PRESENTATION ET ANALYSE DES EFFETS DE LA CRISE SUR LES ACTIVITES DE L'OCPV

    La crise que traverse la côte d'ivoire depuis le dix-neuf septembre 2002 n'a fait que fragiliser davantage l'ensemble des activités socio-économiques du pays, déjà mises à mal car depuis deux décennies le pays est en proie à une conjoncture économique majeure.

    Nonobstant cet état de fait, l'OCPV, structure étatique en charge de la vulgarisation du secteur vivrier créée en 1984, a accompli avec diligence les missions à lui assignées et a contribué de façon significative à l'essor du secteur vivrier, parvenant à lui faire occuper une place de choix dans l'économie nationale avant cette crise que nous traversons.

    En effet, cette crise par son ampleur (crise politico-militaire) ayant entraîné la partition du pays en deux, a sévèrement affecté les activités de l'OCPV et les effets qui en ont découlé sont divers.

    Selon les informations que nous avons pu obtenir et recoupées auprès des personnes ressources, ces effets sont relatifs tant aux moyens d'action de l'OCPV qu'à ses activités propres en rapport avec ses partenaires.

    Il convient donc dans un premier temps de présenter en détail les effets de cette crise (chapitre 1), dans un second temps procéder à leur analyse (chapitre 2) au regard des résultats de nos enquêtes, enfin apporter les solutions adaptées afin d'atteindre le but de notre étude visant à une redynamisation des activités de l'OCPV.

    CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES EFFETS DE LA CRISE 

    Cette présentation, comme susmentionné, des effets de la crise se fera à deux niveaux : d'abord les moyens d'action (I) qui permettent à l'OCPV de conduire ses activités, ensuite les activités elles mêmes (II)

    I- LES EFFETS DE LA CRISE SUR LES MOYENS D'ACTION DE L'OCPV :

    Les moyens d'action de l'OCPV sont regroupés en deux groupes. D'une part il y a les moyens financiers et d'autre part, il y a les infrastructures mises en place par l'OCPV pour l'exercice de ses activités.

    A- LES MOYENS FINANCIERS :

    Etablissement Public à caractère Administratif, selon son décret de création (décret N°84-934 du 27 juillet 1984 modifié par le décret N°92-14 du 8 janvier 1992), l'OCPV bénéficie d'une dotation budgétaire de l'Etat et génère des ressources propres.

    1- La dotation budgétaire de l'Etat 

    Au titre de la dotation budgétaire, l'OCPV bénéficie de la part de l'Etat d'une subvention de l'ordre de quatre-vingt pour cent (80%) de son budget (selon le service budget et matériel de l'OCPV).

    La crise que vit la Côte d'Ivoire et qui a fortement entamé l'économie nationale, déjà en mal, n'a pas épargné les subventions budgétaires allouées aux structures sous tutelle étatique, car les recettes de l'Etat ont fortement baissé et la suspension des appuis financiers extérieurs a aggravé la situation.

    C'est ainsi que durant ces trois dernières années (2003 à 2005) l'on a constaté une réduction drastique du budget alloué à l'OCPV.

    En effet selon les informations obtenues au service budget et matériel et à l'agence comptable sur les derniers exercices (1998 à 2005), la dotation budgétaire de l'OCPV par l'Etat se présente comme suit : Voir tableau ci-après

    Tableau No : 2

    Année

    1999

    2000

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Budget

    394985000

    292726000

    780000000

    815881355

    546000000

    534164000

    473000000

    Evolution du budget de l'OCPV (1999 à 2005)

    Source : Agence comptable (ocpv) 2005

    2- Les ressources propres

     L'OCPV dispose de trois types de ressources propres : il y a la vente du certificat de provenance, la gestion de son domaine et les autres ressources.

    a- la vente des certificats de provenance :

    Institué par la loi de finance de 1992 en son annexe fiscale en tant que ressource propre de l'OCPV mais aussi dans le but de capter les flux commerciaux des produits vivriers sur l'étendue du territoire national, le certificat de provenance est vendu aux différents corridors de sécurité et à certains barrages aux opérateurs du secteur.

    Son prix varie de cinq cent francs CFA à cinq mille francs selon le volume des produits transportés (voir tableau ci-après).

    Tableau No :3

    Volume du produit transporté

    Coût du feuillet

    De 0 kg à 999 kg

    500 francs

    De 1000 kg à 4999 kg

    1500 francs

    De 5000 kg à plus

    3000 francs

    Toute quantité destinée à l'exportation

    5000 francs

    Source : OCPV (2005)

    Cette crise a eu pour effet de réduire les points de placement des certificats de provenance (C.P), le pays étant coupé en deux. Amputant du coup l'OCPV d'une part significative de sa principale ressource propre.

    b- la gestion du domaine de l'OCPV :

    L'OCPV dispose d'un domaine, situé à Abobo PK 18 route d'Anyama, d'environ quatre vingt hectares qu'il exploite. Cette exploitation consiste à louer des parcelles du domaine à des personnes physiques et morales.

    Assez générateur de revenus pour l'OCPV, la crise qui a affecté les différents secteurs d'activités économiques, a contraint bon nombre d'opérateurs économique (locataires du domaine), dont les activités ont été mises en mal,

    à accumuler d'importants arriérés de loyers s'élevant pour ces derniers exercices à plusieurs dizaines de millions franc CFA (selon le service juridique et contentieux) contraignant bon nombre de locataires à quitter le domaine.

    Cette situation a donc entraîné une baisse des revenus perçus sur le domaine (voir tableau en dessous) ces dernières années (2001 à 2005) :

    Tableau No :4

    Années

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Loyers

    17215000

    17100000

    15193000

    13272692

    11425000

    Source : agence comptable (OCPV-2005)

    c- les autres ressources propres 

    Il s'agit des formations dispensées par l'OCPV, car il est également un cabinet de formation agrée par le F.D.F.P (fonds pour le développement de la formation professionnelle), même si ses prestations sont fournies à des tarifs forfaitaires il engrange des revenus, et la vente par le service commercial des fiches de renseignements relatifs au secteur du vivrier aux opérateurs économiques.

    Ces diverses autres ressources ont connu également une baisse pour les derniers exercices c'est-à-dire de 2001 à 2005 ( voir tableau ci-dessous)

    Tableau No : 5

    Années

    2001

    2002

    2003

    2004

    2005

    Montants

    4200000

    3600000

    3000000

    2700000

    2150000

    Source : Agence Comptable (OCPV-2005)

    B°- LES INFRASTRUCTURES

    Les infrastructures ont trait aux démembrements de l'OCPV que sont les antennes régionales (et leurs relais que sont les bureaux permanents et les postes d'observation), le marché de gros de Bouaké et les différents centres de collecte et de groupage des produits.

    1- Les antennes régionales 

    Elles constituent les représentations de l'OCPV sur toute l'étendue du territoire. Avant la crise on dénombrait dix (10) antennes régionales localisées à : Abidjan- Abengourou- Bondoukou- Bouaké- Daloa- Korhogo- Man- Odiénné- San Pedro et Yamoussoukro.

    Chaque antenne régionale dispose d'un bureau permanent et chaque bureau permanent a un poste d'observation, tous deux au nombre de dix chacun.

    Cependant à ce jour, du fait de la partition du pays pour cause de guerre, quatre antennes régionales ne sont plus fonctionnelles y compris leur bureau permanent et leur poste d'observation. Il s'agit des antennes de Bouaké, Korhogo, Man et Odiénné.

    2- Le marché de gros de Bouaké 

    Inauguré le 16 avril 1996, le marché de gros de Bouaké a été crée dans le but de constituer un terminal d'approvisionnement de produits vivriers, il constitue un véritable agropole pour la commercialisation des produits vivriers de toute la zone centre et nord du pays.

    Il parvient à regrouper en un même lieu, clairement localisable et connu car situé dans la deuxième plus grande ville du pays, producteurs et acheteurs et favorise l'approvisionnement en produits vivriers.

    Cependant la crise du 19 septembre a eu pour effet la fermeture de cet agropole, unique type de ce genre dans le pays, car situé dans une ville occupée.

    3- Les centres de collecte et de groupage des produits 

    Comme son nom l'indique, il s'agit d'espaces servant au regroupement en un même lieu de produits vivriers afin de constituer un véritable marché. Ils servent également d'appui aux coopératives du secteur.

    Des trois centres de collecte et de groupage, que sont ceux de Méagui, de Kotobi et de Sinématiali, il n'existe à ce jour que deux centres à savoir ceux de Méagui et de Kotobi. Celui de Sinématiali situé au nord du pays dans la zone occupée n'est plus fonctionnel depuis les événements de septembre 2002.

    Aussi les effets collatéraux de la crise ont eu pour conséquence d'entraîner à la longue le non fonctionnement des deux autres centres restants à savoir Méagui et Kotobi pour défaut d'approvisionnement.

    II°- LES EFFETS DE LA CRISE SUR LES ACTIVITES DE L'OCPV :

    Dans l'accomplissement de sa mission, qui consiste à fournir une aide aux opérateurs afin d'améliorer la commercialisation des produits vivriers, l'O.C.P.V exerce trois principales activités que sont :

    Ø La collecte et la diffusion d'informations économiques et commerciales,

    Ø La promotion des infrastructures et des équipements,

    Ø L'appui aux actions commerciales.

    Malheureusement, comme nous le verrons, ces diverses activités ont été lourdement affectées par la présente crise.

    A- LA COLLECTE ET LA DIFFUSION D'INFORMATIONS ECONOMIQUES ET COMMERCIALES :

    Cette activité de l'OCPV consiste, par le biais de ses représentations régionales, à recueillir toutes les données concernant les produits vivriers, leur traitement, leur gestion et leur diffusion auprès des opérateurs économiques du secteur en particulier et de la population en général.

    Elle s'étend à l'ensemble du pays donc permet d'avoir les informations tenant au secteur vivrier dans les moindres détails (à savoir les zones de production, périodes de production, les disponibilités en produits et les besoins ainsi que les flux commerciaux des produits).Elles constituent des données très importantes pour les différents opérateurs du secteur.

    Cependant depuis le début de la crise, le difficile accès à toute la moitié nord du pays a restreint le champ de collecte des informations. Dorénavant ne sont disponibles que les informations attenant à la partie sud du pays. Privant du coup les opérateurs et la population des informations relatives à la moitié du pays.

    B- LA PROMOTION DES INFRASTRUCTURES ET DES EQUIPEMENTS :

    Cette activité est en rapport avec les moyens d'action de l'OCPV. Il s'agit d'infrastructures servant à la commercialisation des produits vivriers. Pour ce faire, des infrastructures ont été réalisées telles que le marché de gros de Bouaké (avec l'appui de partenaires financiers extérieurs) et les centres de collecte et de groupage. En plus en tant que structure d'encadrement, il s'agit pour l'OCPV de veiller à l'organisation et à la formation des professionnels opérant dans le secteur sur ces différents sites.

    Malheureusement depuis bientôt trois ans cette activité est en souffrance du fait de la crise ayant entraîné la fermeture de ces infrastructures (le marché de gros et les centres de collecte) et ne disposant pas d'autres infrastructures de ce type, l'OCPV se trouve ainsi privé d'exercer cette activité d'une importance capitale pour le monde du vivrier.

    C- L'APPUI AUX ACTIONS COMMERCIALES :

    Cet appui apporté par l'OCPV, l'est à destination des opérateurs économiques (telles les coopératives de vivriers) dans le cadre de la commercialisation des produits vivriers. Il s'agit d'assurer leur formation et leur organisation mais surtout mettre en rapport les disponibilités et les besoins, la recherche de débouchés pour les produits.

    Intense avant le début de la crise, cette activité a connu une baisse d'intensité du fait du disfonctionnement au sein du secteur vivrier qu'a occasionnée la crise. En effet, bon nombre des coopératives situées dans la moitié Nord du pays ne peuvent plus bénéficier de cet appui et celles rencontrées dans la partie Sud du pays, notent un déclin de cet appui à leur égard nonobstant les problèmes d'approvisionnement et de transport qu'elles rencontrent.

    CHAPITRE 2 : ANALYSE DES EFFETS DE LA CRISE SUR LES ACTIVITES DE L'OCPV :

    Ce chapitre sera consacré à l'analyse des effets de la crise sur les activités de l'OCPV tels que présentés dans le chapitre précédent. Notre analyse s'appuiera sur les données que nous avons pu recueillir tant auprès des responsables de l'OCPV que de ses partenaires (opérateurs économiques) en particulier les coopératives, partenaires par excellence.

    Comme mentionné précédemment, la crise a eu des effets à deux niveaux, d'abord sur les moyens d'action de l'OCPV (I), préalable à toute mise en oeuvre d'activité, ensuite sur les activités même de l'office (II)

    Notre analyse s'articulera donc autour de ces deux volets.

    I- L'ALTERATION DES MOYENS D'ACTION DE L'OCPV :

    Les moyens d'action dont dispose l'OCPV sont principalement les moyens financiers (A) et les infrastructures (B).

    A- LES MOYENS FINANCIERS :

    Au titre des moyens financiers, l'OCPV bénéficie d'une dotation budgétaire de l'Etat à hauteur d'un peu plus de quatre vingt pour cent (80 %) de son budget et génère des ressources propres.

    La crise que nous traversons a eu une incidence négative sur les moyens financiers de l'OCPV. Pour bien le démontrer notre analyse s'appuiera sur les trois exercices précédant la crise (1999-2001) et ceux suivant la crise c'est-à-dire de 2002 à 2005. Cependant en prenant soin de faire le départ entre la dotation budgétaire de l'Etat et le total des ressources propres.

    1- La dotation budgétaire : 

    La dotation budgétaire de l'OCPV (telle que présentée dans le chapitre 1 de cette partie) montre, qu'excepté en 2000 où le budget qui était de 394985000 francs est passé à 292726000 francs suite au coup d'état de 1999, elle a été croissante atteignant les 815881355 francs en 2002.

    En effet le budget de l'exercice 2002 est plus important car mis en place avant le déclenchement de la crise (septembre 2002) et à cette période étaient encore fonctionnelles toutes les représentations régionales de l'OCPV. Alors qu'après le déclenchement de la crise, ayant entraîné la partition du pays, ce qui a pour corrélation la chute drastique des recettes de l'Etat, les dotations budgétaires allouées à ses structures en a pâti. C'est pourquoi l'on observe dès l'exercice 2003 une chute considérable de la subvention accordée à l'OCPV, et la persistance de la crise jusqu'à nos jours, n'a pas arrangé les choses, puisque une baisse a encore été enregistrée pour l'exercice 2004. Tout comme en 2005 où le budget a continué à baisser en passant à 473000000 francs.

    A l'aide d'un graphique apprécions au mieux cette évolution :

    Figure No : 1

    Evolution du budget de l'OCPV : De 1999 à 2005

    Cette analyse de la dotation budgétaire de l'Etat accordée à l'OCPV, permet de mesurer à quel point la crise a eu une incidence des plus négatives sur ce moyen d'action de l'OCPV.

    Car le statut juridique de l'office, Etablissement Public Administratif, fait qu'il tire essentiellement ses ressources de l'Etat, à hauteur de plus de quatre vingt pour cent (80%). Et étant entendu que l'office exerce ses activités dans les différentes régions du pays, de toute évidence sans moyens suffisants, il est limité dans son action.

    2- Les ressources propres 

    Venant en complément de la subvention de l'Etat pour former le budget définitif de l'office, ceux-ci (les ressources propres) se composent de la vente des certificats de provenance (principale ressource propre), des loyers perçus sur son domaine et d'autres ressources.

    Malheureusement pour l'analyse de ces ressources propres, les données que nous avons pu recueillir auprès de l'agence comptable de l'office, n'ont trait qu'aux exercices 2001 à 2004.

    Voyons le récapitulatif de ces ressources propres pour les exercices 2001 à 2004 :

    Tableau No : 6

     

    2001

    2002

    2003

    2004

    C.P

    35265000

    32055000

    39167000

    73671890

    LOYERS

    17215000

    17100000

    15193600

    13272692

    AUTRES

    4200000

    3600000

    3000000

    2700000

    TOTAL

    56680000

    52755000

    57360000

    89654330

    Source : Agence Comptable (OCPV-2005)

    A observer, l'on est tenté d'affirmer que nonobstant la crise, le total des ressources propres de l'OCPV est en évolution eu égard aux données du tableau ci-dessus. Cependant il ne peut s'agir que d'une affirmation partielle car si l'on tient compte du fait qu'à ce jour l'OCPV est privé, dans le cadre de l'exercice de ses activités, de la moitié du pays et que le domaine sur lequel il perçoit des loyers, qui a tout de même une superficie de 80 hectares, est sous exploité et que du fait de la crise il lui reste à recouvrer d'importants arriérés de loyers ; l'on peut affirmer sans risque de se tromper, que n'eût été la crise les ressources tirées de la vente des Certificats de Provenance qui allaient s'étendre sur l'ensemble du pays, allaient être beaucoup plus importantes et il y aurait eu mois d'arriérés de loyers. Ceci est important car même si les ressources propres ne peuvent se substituer à la subvention de l'Etat, il importe face à la baisse substantielle de cette dernière, que les ressources propres puissent constituer une bouée de sauvetage dans la poursuite de la mission de service public assignée à l'OCPV.

    B- LES INFRASTRUCTURES

    La présentation des effets de la crise a montré, s'agissant des infrastructures de l'OCPV, qu'elle a entraîné la fermeture de ses antennes régionales (Bouaké, Korhogo, Man et Odiénné) et leurs relais que sont les bureaux permanents et les postes d'observation. En outre il y a eu la fermeture du marché de gros de Bouaké et l'inopérabilité des centres de collecte et de groupage dont le premier fut celui de Sinématiali.

    1- les représentations régionales 

    La fermeture des quatre antennes régionales et de leurs relais sus-cités, représente un lourd handicap pour l'OCPV dans l'accomplissement de sa mission.

    En effet chaque antenne régionale couvre une bonne partie du pays, c'est ainsi que l'on a l'antenne de Bouaké qui couvre toute la zone centre du pays, celle de Korhogo pour la région des savanes, celle d'Odiénné pour la zone du Kabadougou et de Man pour toute la zone ouest du pays.

    Chaque antenne régionale a pour missions la collecte des informations économiques (à travers les Certificats de Provenance placés et les fiches de relevé de prix de gros et de détail (voir annexes), d'offres et de demandes), les diffuser ensuite dans sa région ; elle assiste et encadre les opérateurs économiques (telles les coopératives) les forme selon leurs besoins en rapport avec leur secteur. Notons que toutes ces activités se font en étroite collaboration avec les autorités administratives.

    Au regard donc du rôle important joué par les antennes régionales, leur fermeture constitue un préjudice certes pour l'OCPV mais encore plus pour les opérateurs du secteur livrés désormais à leur propre sort.

    2- Le marché de gros et les centres de collecte

    Infrastructures servant au regroupement, en un même lieu, des produits vivriers afin de faciliter la rencontre entre producteurs et opérateurs, elles présentent de nombreux avantages. En effet elles permettent le groupage des produits provenant de divers endroits et facilite l'approvisionnement pour les opérateurs, surtout pour le marché de gros car les centres de collecte ont été spécialisés tel celui de Méagui pour la banane plantain et celui de Kotobi pour les légumes traditionnels.

    Il va sans dire que la fermeture du marché de gros de Bouaké, unique en son genre, et celle des centres de collecte et de groupage, pose d'énormes difficultés d'approvisionnement aux opérateurs et d'écoulement pour les producteurs, contraints soit d'attendre la venue des opérateurs ou d'aller sur les différents marchés.

    Or ces infrastructures aidaient à résoudre ces problèmes ci-devant cités, car constituant de véritables cadres favorables à une bonne et meilleure commercialisation des produits vivriers, mission assignée à l'OCPV. Il est fort dommage que de telles infrastructures n'existent pas ailleurs dans le pays.

    II- LA REGRESSION DES ACTIVITES DE L'OCPV 

    Les effets de la crise sur les activités de l'OCPV sont de divers ordres comme nous avons pu le voir dans le chapitre précédent, leur analyse se fera en rapport avec les données et informations que nous avons pu recueillir tant auprès des responsables de l'office que de ses partenaires en l'occurrence les coopératives auprès de qui nous avons pu enquêter.

    Toutefois notons que notre analyse s'appuiera également sur les insuffisances et difficultés de l'office dont il a été fait cas durant nos investigations et qui certes antérieures à la crise mais demeurent d'actualité.

    A- LA COLLECTE ET LA DIFFUSION D'INFORMATIONS ECONOMIQUES ET COMMERCIALES :

    Promouvoir la commercialisation des produits vivriers, mission de l'OCPV, nécessite le recueil de toutes les informations en rapport avec le secteur vivrier. Ces informations partent des prix des produits à leur provenance, en passant par le coût du transport et le niveau d'approvisionnement desdits produits.

    En tant que structure en charge de la vulgarisation du secteur vivrier, l'OCPV doit mettre toutes ces informations à la disposition des opérateurs économiques en particulier et de la population en général.

    Pour ce faire, l'office dispose de deux sources d'information : il y a les enquêtes de prix effectués sur différents marchés concernant les produits vivriers (voir les fiches de relevé des prix en annexe) et les certificats de provenance (comme l'indique son nom) pour les lieux de provenance, le coût du transport et surtout pouvoir capter les flux commerciaux des produits. En outre ces informations visent également pour l'office à faire connaître aux opérateurs les zones et les périodes de production.

    Toutes ces informations devant constituer une base de données riche, fiable et constamment actualisée.

    Cependant comme nous l'avons fait remarqué, la crise a porté atteinte à cette activité qui s'étendait à tout le pays. Elle n'a désormais trait qu'à la moitié sud du pays. Cette situation de crise ne relevant pas de l'office, il doit poursuivre sa mission même si une partie du territoire est occupée.

    Aussi certains faits méritent qu'on s'y attarde quelque peu. En effet il ressort des informations recueillies que la collecte d'informations en elle même présentes certaines insuffisances affectant quelque peu sa fiabilité. D'abord concernant la première source, la collecte des prix des produits, n'a lieu par exemple pour la grande métropole qu'est Abidjan que sur cinq marchés alors qu'il en existe une multitude. Ensuite concernant les informations fournies par les certificats de provenance, ceux-ci ne sont pas placés sur toute l'étendue de la partie libre du pays.

    Ces deux insuffisances constituent une atteinte à la fiabilité des informations recueillies et diffusées car ne captant pas l'ensemble des informations, empêchant ainsi la constitution d'une véritable banque de données au profit des opérateurs dans l'exercice de leurs activités.

    B- LA PROMOTION DES INFRASTRUCTURES ET DES EQUIPEMENTS :

    Cadres indispensables pour le groupage des produits vivriers, les infrastructures que sont en l'espèce le marché de gros et les centres de collecte, revêtent une importance capitale car favorisant l'approvisionnement et la rencontre entre producteurs et opérateurs économiques.

    La fermeture de ces infrastructures, pour cause de guerre, est préjudiciable autant pour l'office que pour ses partenaires car affectant le circuit de commercialisation du vivrier.

    En effet au cours des enquêtes que nous avons mené auprès des coopératives (au nombre de quinze (15) sur les trente-trois (33) fonctionnelles à ce jour (voir liste en annexe), il est revenu de façon récurrente le problème de cette fermeture. Les coopératives dans leur ensemble déplorent cette situation car elles leur facilitaient l'approvisionnement et réduisaient considérablement leurs charges, en leur évitant de se rendre dans diverses zones, puisqu'elles permettent le regroupement en un même lieu de divers produits provenant de différentes zones de production, ceci est un avantage certain pour elles car toutes les zones de production ne sont pas aisément accessibles.

    En outre cette fermeture est également dénoncée par quelques producteurs, que nous avons pu rencontrer, pour qui ces infrastructures leur permettaient un écoulement sûr et rapide de leurs productions.

    .

    C- L'APPUI AUX ACTIONS COMMERCIALES :

    Point d'ancrage de la commercialisation des produits vivriers, cet appui de l'OCPV visant à l'organisation et à la formation des opérateurs du secteur ainsi qu'à les aider à trouver des débouchés et à maîtriser les flux, est quelque peu en déclin, comme déjà mentionné dans le chapitre précédent.

    En effet le but principal était de sortir le monde vivrier de l'informel en permettant aux opérateurs d'avoir une formation efficiente dans un cadre organisé, c'est-à-dire par filière de produit. En proie à des problèmes de gestion bien avant le début de la crise, la plupart des opérateurs se sont détachés peu à peu de l'office, pour ce qui est de la formation, et se sont rapprochés des cabinets de formation et des structures telle que l'Anader (agence nationale d'appui au développement rural). Cette situation s'est accentuée avec la crise actuelle, car la plupart des coopératives rencontrées nous ont fait savoir ne pas avoir recours à l'office (voir tableaux récapitulatifs du questionnaire administré aux coopératives en d'étude) car pour elles ; l'office, en plus des formations dispensées devrait les aider face à la crise à avoir des financements dans cette crise.

    Or cette requête ne rentre pas dans le champ de compétence de l'office, ce qui pose évidemment un problème d'information.

    Pour ce qui est de l'organisation, il s'agissait d'organiser les opérateurs tant en coopérative que par filière de produit. Mais à ce jour seul la filière de l'oignon a pu être structurée par le biais du ROSEAO (le réseau des opérateurs économiques du secteur agroalimentaire de l'Afrique de l'ouest).

    Cependant nonobstant la crise, la nouvelle équipe dirigeante de l'office a recommencé à initier des séances de formation à l'intention des opérateurs. Déjà pour le premier trimestre de l'année 2005, quatre séances de formation ont déjà eu lieu au sein du siège de l'office.

    Malheureusement ces actions ne sont pas suivies d'une véritable politique promotionnelle. Or les formations dispensées, certes à des tarifs forfaitaires du fait de la mission de service public qu'assure l'office, constituent une des ressources propres de l'office.

    Ce détachement de certains opérateurs vis-à-vis de l'OCPV, affecte l'activité de l'office consistant à recueillir des informations pour la recherche de débouchés et la mise en relation d'affaires entre producteurs et opérateurs.

    L'adoption d'une politique visant au rapprochement entre l'OCPV et ses partenaires est plus que d'actualité.

    CONCLUSION

    Institué par le décret No 84-934 du 27 juillet 1984 et modifié par le décret No 92-14 du 08 janvier 1992 avec pour mission principale de favoriser l'amélioration de la commercialisation des produits vivriers, l'OCPV a révolutionné le monde du vivrier.

    Par sa couverture nationale du territoire, au moyen de ses représentations régionales, l'office a contribué dès ses premières années d'existence, au regroupement des opérateurs du secteur en coopératives en leur dispensant des formations visant à les aider dans l'exercice de leurs activités commerciales.

    Les infrastructures telles que les centres de collecte et de groupage ainsi que le marché de gros de Bouaké, ont favorisé un meilleur approvisionnement en produits vivriers pour les opérateurs qui ainsi assumèrent aisément l'approvisionnement des différents marchés. En outre le système d'information de l'office permet la diffusion de toutes les informations économiques et commerciales, en rapport avec le monde du vivrier, auprès de ses partenaires et de la population en général. Cet encadrement du monde vivrier par l'office a considérablement permis l'accroissement des produits vivriers comme mentionné dans la première partie.

    Cependant cette embellie sera affectée par différents facteurs. D'abord concernant la gestion de la structure, celle-ci ne sera pas sans reproches et entraînera une baisse des activités de l'office ; ensuite face au contexte général de crise que traverse le pays à l'aube des années quatre-vingt dix, cela a entraîné une baisse de la subvention allouée à l'OCPV par l'Etat. Pour cette raison, l'Etat par la loi de finance de 1992 en son annexe fiscale a institué le certificat de provenance pour permettre de générer des ressources propres en plus du domaine à lui concédé.

    Ces deux facteurs ont amené les opérateurs à se détacher quelque peu de l'office préférant se tourner vers d'autres structures telle que l'ANADER.

    Les difficultés de l'office naîtront de ces observations ci-dessus et la crise déclenchée depuis septembre 2002 a constitué un facteur aggravant.

    En effet déjà mal en point les activités de l'office, du fait de cette crise, ne s'exercent désormais que sur la moitié sud du pays, et les moyens financiers permettant à l'office la conduite de ses activités telle la subvention de l'Etat a connu une baisse de l'ordre de 39% en l'espace de trois exercices (2002 à 2004).

    Toutefois nonobstant ses énormes difficultés, les dirigeants de l'office essaient avec les moyens dont ils disposent de continuer à faire vivre cette structure indispensable au monde vivrier.

    Mais cela n'est pas suffisant car il faudra des mesures concrètes, fortes et nouvelles pour véritablement parvenir à faire face à cette crise qui perdure.

    Une nouvelle politique s'impose donc pour insuffler une nouvelle dynamique aux activités de l'office et ce pour aussi continuer à assurer pleinement sa mission qui est d'aider à une meilleure commercialisation du vivrier.

    Quelles seraient alors les recommandations susceptibles de soutenir une nouvelle stratégie de développement de l'OCPV au regard des difficultés consécutives à la crise ?

    RECOMMANDATIONS

    L'appropriation d'une nouvelle stratégie tendant à insuffler une nouvelle dynamique à l'OCPV, eu égard aux nombreuses difficultés découlant de la crise, devra se fonder sur deux aspects essentiels à savoir :

    - la mobilisation et l'accroissement ses ressources ;

    - la redynamisation de ses activités.

    I- LA MOBILISATION ET L'ACCROISSEMENT DE SES RESSSOURCES

    Face au contexte général de crise que traverse le pays, la rareté des ressources de l'Etat qui a entraîné une chute des subventions allouées à ses structures, en l'espèce l'OCPV, il ne reste plus à l'office que de s'appuyer sur les ressources qu'il génère.

    En effet l'office dispose de potentialités considérables qui malheureusement sont insuffisamment ou mal exploitées. Or pour la bonne conduite de ses activités cela s'avère indispensable.

    Ces ressources que sont le placement des certificats de provenance, la gestion de son domaine et les formations qu'il dispense aux opérateurs du secteur, doivent être optimisées.

    D'abord concernant le certificat de provenance, eu égard aux nombreuses difficultés constatées, plusieurs recommandations peuvent être faites :

    Ø Certes institué par la loi de finance de 1992, il faut néanmoins officialiser le CP par un décret pour le rendre véritablement exécutoire et imposer la collaboration des forces de l'ordre qui malgré la sensibilisation faite par les responsables de l'office auprès des autorités administratives et la prise d'arrêtés par celles-ci, ceux-ci font souvent obstacle à la délivrance de CP car ne collaborant pas suffisamment ;

    Ø Multiplier les points de délivrance de CP afin de satisfaire les opérateurs.

    Ø S'attacher les services de bons collaborateurs extérieurs (chargés du placement des CP) tout en accentuant leur contrôle ;

    Ø Combattre vigoureusement la fraude sur les CP car il y en a ;

    Ø Assurer une gestion rigoureuse et transparente des CP.

    Ensuite concernant la gestion du domaine de l'OCPV, d'une superficie de 80 hectares le domaine à ce jour reste sous exploité. Pour optimiser son exploitation tout en la rentabilisant, certaines mesures s'imposent à savoir :

    Ø la limitation du domaine par une clôture qui peut être en dur, en grillage ou en bois.

    Ø Améliorer le taux de recouvrement des loyers perçus sur le domaine, car à ce jour d'importants arriérés de loyers restent à percevoir.

    Ø Promouvoir le domaine auprès des opérateurs économiques, aiderait à accroître le taux d'occupation donc de loyers perçus.

    Ø Mettre un terme efficacement à l'occupation illicite et anarchique du domaine.

    Ø Etre diligent dans le règlement des conflits sur le domaine car muni d'un titre foncier.

    Enfin concernant les formations dispensées aux opérateurs économiques, il s'agira d'adopter une politique promotionnelle énergique avec tous les moyens de sensibilisation disponibles auprès de ses partenaires, en mettant en exergue la qualité des formations dispensées et l'expérience acquise dans le domaine du vivrier.

    II- LA REDYNAMISATION DES ACTIVITES DE L'OCPV

    D'abord concernant la collecte et la diffusion des informations économiques et commerciales en rapport avec les produits vivriers.

    La principale source est le certificat de provenance, et subsidiairement les enquêtes de prix sur les marchés. Pour optimiser cette activité, il faudrait tant multiplier les points de délivrance de CP que étendre les enquêtes de prix à d'autres marchés. Cela va permettre la collecte d'un maximum d'informations qui feront l'objet d'un traitement fiable, avec les moyens adéquats, en vue de constituer une véritable banque de données fiables sur le vivrier. Il y a la possibilité, à l'instar de l'I.N.S (institut national des statistiques), de rentabiliser cette base de données en vendant des statistiques de prix aux structures de recherches comme le C.I.R.E.S (centre ivoirien de recherches de l'enseignement supérieur). En outre il y a la possibilité de signer des partenariats avec des centres et structures de recherches afin de bénéficier de financement dans le cadre de certaines études.

    Ensuite concernant la promotion des infrastructures et des équipements.

    Avec la crise le seul Agropole qui existait (le marché de gros de BOUAKE) n'est plus fonctionnel ainsi que les centres de collecte et de groupage (CCG).

    Certes ce Agropole et le centre de collecte de SINEMATIALI sont jusqu'à ce jour en zone occupée, il n'en demeure pas moins que deux autres existent en zone libre même s'ils ne sont plus fonctionnels. Véritables cadres favorisant la rencontre en un même lieu des opérateurs économiques du secteur et facilitant l'approvisionnement en produits vivriers, il importe donc de réhabiliter et de redynamiser ces centres. Cela aiderait au retour des opérateurs dans ces centres et créer d'autres centres de collecte et de groupage. Puis en attendant une sortie de crise pour voir fonctionner à nouveau le marché de gros de BOUAKE, il serait intéressant de mobiliser les moyens financiers en recherchant des partenaires, en vue de la réalisation d'un Agropole sur le domaine de l'OCPV.

    Enfin concernant l'appui aux actions commerciales, il s'agira de poursuivre d'abord la reforme du secteur vivrier par la mise en place des différentes filières, telles que débutées avec la filière de l'oignon, ce qui aiderait à une meilleure organisation du secteur vivrier, ensuite continuer d'assurer la formation des opérateurs de ces différentes filières, à la gestion comptable, à la fixations coûts et au contrôle des fluctuations. En outre en tant que structure vulgarisatrice du secteur vivrier, l'office doit accentuer sa politique de recherche de débouchés par la mise en relation d'affaire entre les opérateurs économiques. Pour ce faire l'office doit avoir une bonne politique commerciale telle que lancer un projet intégré de commercialisation des produits, par opposition à des interventions ponctuelles, de concert avec tous les opérateurs du secteur.

    TABLEAUX RECAPITULATIF DU QUESTIONNAIRE ADMINISTRE AUX COOPERATIVES

    TABLEAU 1

    QUESTIONS

    OUI

    NON

    POURCENTAGE

    Connaissez-vous l'OCPV ?

    15

    0

    100%

    Entretenez-vous des rapports avec l'OCPV ?

    - avant 2002 :

    - depuis sept 2002 :

    15

    04

    0

    11

    100%

    26,6%

    TABLEAU 2

    QUESTIONS

    BONNES

    +

    MOYENNES

    +

    MAUVAISES

    -

    POURCENTAGE

    (B+m)

    Situation des activités des enquêtés avant la crise (2002) ?

    7

    5

    3

    80%

    Situation des activités des enquêtés depuis sept 2002 ?

    0

    4

    11

    26,6%

    PLAN DETAILLE

    INTRODUCTION GENERALE :

    I- CADRE THEORIQUE:

    A- Contexte de l'étude et problématique:

    B- Objectifs et hypothèses

    C- Définition des concepts

    II- CADRE METHODOLOGIQUE :

    A- Délimitation du champ d'étude

    B- Technique de collecte des données

    C- Les difficultés rencontrées

    D- Intérêt de l'étude

    PREMIERE PARTIE :

    PRESENTATION DE L'OCPV ET DU MONDE VIVRIER EN CÔTE D'IVOIRE

    CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE L'OCPV :

    I- HISTORIQUE 

    II- MISSIONS ET ACTIVITES

    III-ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

    CHAPITRE 2 : LE MONDE DU VIVRIER EN CÔTE D'IVOIRE :

    I- LES DIFFERENTS PRODUITS VIVRIERS

    II- LES ZONES DE PRODUCTION ET

    LE CALENDRIER AGRICOLE

    III- LES VOLUMES DES PRODUCTIONS ET

    LES ACTEURS DU MONDE VIVRIER

    DEUXIEME PARTIE: PRESENTATION ET ANALYSE DES EFFETS DE LA CRISE SUR LES ACTIVITES DE L'OCPV

    INTRODUCTION

    CHAPITRE 1 : PRESNTATION DES EFFETS DE LA CRISE

    I- LES MOYENS D'ACTION

    A- les moyens financiers

    3- Dotation budgétaire de l'Etat

    4- Ressources propres

    a- la vente des C.P

    b- la gestion du domaine

    c- les autres ressources

    B- les infrastructures

    4- les antennes régionales

    5- le marché de gros de Bouaké

    6- les centres de collecte et de groupage

    II°- LES ACTIVITES MEME DE L'OCPV

    A- La collecte et la diffusion d'informations économiques et commerciales

    B- La promotion des infrastructures et des équipements

    C- L'appui aux actions commerciales

    CHAPITRE 2 : ANALYSE DES EFFETS DE LA CRISE

    CONCLUSION GENERALE

    RECOMMANDATIONS

    TABLEAUX RECAPITULATIF DU QUESTIONNAIRE ADMINISTRE AUX COOPERATIVES

    ANNEXES

    ANNEXES

    1- Décret No 92-14 du 08 janvier 1992 modifiant le décret No 84-934 du 27 juillet 1984 portant création de l'OCPV

    2- Organigramme de l'OCPV

    3- Questionnaire

    4- Liste des coopératives (2004-2005)

    5- Le certificat de provenance

    6- Les fiches de relevé des prix (gros et détail)

    7- Fiche de relevé des offres et demandes

    8- Tableau récapitulatif de questionnaire administré aux coopératives

    9-Bibliographie

    QUESTIONNAIRE A L'ATTENTION DES COOPERATIVES DE VIVRIERS

    I-IDENTIFICATION DE L'ENQUETE :

    1- nom de la coopérative :

    2- date de création :

    3- situation géographique et adresse :

    4- nombre de membres :

    5- les responsables de la coopérative :

    6-personne contactée :

    7- types de vivriers commercialisés :

    8- les zones d'approvisionnement :

    II- RELATION ENQUETE - O.C.P.V :

    9- Connaissez-vous l' OCPV ?

    10- Entretenez-vous des rapports ?

    11- Si oui lesquels ?

    a- avant la crise :

    b- pendant la crise :

    12- Si non pourquoi ?

    III- SITUATION DE L'ENQUETE AVANT LA CRISE :

    13- Etat de vos activités : comment qualifierez-vous vos activités ?

    - excellentes

    - bonnes

    - moyennes

    - mauvaises

    Justifications :

    14- Quelle était votre volume annuelle de commercialisation ?

    IV- SITUATION DE L'ENQUETE PENDANT LA CRISE :

    15- Comment qualifierez-vous l'état de vos activités depuis le début de la crise ?

    - excellentes

    - bonnes

    - moyennes

    - mauvaises

    Justificatifs :

    16- Quelles sont les difficultés rencontrées depuis ?

    - approvisionnement

    - acheminement, transport

    - commercialisation

    17- Avez-vous bénéficié ou sollicité le soutien de l'OCPV ?

    - si oui le(s) quel(s) ?

    si non pourquoi ?

    LISTE DES COOPERATIVES (2004-2005) AGREEES PAR L'OCPV

    Ø COPROVIT

    Ø CPVGA

    Ø MONA

    Ø CODIPROVY

    Ø CNC

    Ø COOPDEBORA

    Ø COCOVICO

    Ø COFES

    Ø COVICO

    Ø COVIMY

    Ø COCEVIA

    Ø CODIPRAL / FENACOVICI

    Ø GAVO EKIVA

    Ø COOP de Zinzenou

    Ø COFECY la paix

    Ø COMAGOA

    Ø COCOMAS

    Ø AWANE WASSAKA

    Ø COPROCDA

    Ø COFAPA

    Ø ESSY WUIEYO

    Ø AFCA

    Ø COPROWA

    Ø LOKEB

    Ø COFECOM

    Ø COVIEEGA

    Ø KANWORO

    Ø AZIBO

    Ø COOPAME

    Ø UNOPAG

    Ø CCP DIVO

    Ø UNEPACI

    Ø COPROMY

    SOURCE : Sous Direction des Marchés (OCPV)

    DETAIL

    FICHE DE RELEVE DES PRIX

     
     

    Semaine du :

    20 au 26 Fevr 2006

     
     
     
     
     

    Date de relever R1 :

    21-févr-06

     
     
     
     
     
     
     

    Enquêteur

    TCIAFFA ATSE

     
     
     
     
     
     

    Marché

    ADJAME

     
     
     
     
     
     

     

    MESURE1

    MESURE2

    MESURE3

    Prix Moyen/Kg

     

    PRODUITS

    Poids (Kg)

    Prix (FCFA)

    Poids (Kg)

    Prix (FCFA)

    Poids (Kg)

    Prix (FCFA)

     

     

    Igname Kinglè

    1,000

    175

     

     

     

     

    175

     

    Igname Assawa

    1,000

    150

     

     

     

     

    150

     

    Banane plantain

    1,500

    200

    1,300

    200

     

     

    143

     

    Manioc doux

    1,100

    150

    1,300

    150

     

     

    125

     

    Pomme de terre

    1,000

    350

     

     

     

     

    350

     

    Maïs grain

    1,000

    200

     

     

     

     

    200

     

    Riz local blanchi

    1,000

    300

     

     

     

     

    300

     

    * de luxe

    1,000

    400

     

     

     

     

    400

     

    * gde consommation

    1,000

    250

     

     

     

     

    250

     

    * brisure gde cons.

    1,000

    300

     

     

     

     

    300

     

    Mil

    1,000

    300

     

     

     

     

    300

     

    Arachide décortiquée

    1,000

    500

     

     

     

     

    500

     

    Gingembre

    1,000

    200

     

     

     

     

    200

     

    Tomate Sodefel

    1,000

    625

     

     

     

     

    625

     

    Aubergine n'drowa

    0,130

    50

    0,150

    50

     

     

    357

     

    Gombo frais

    0,130

    50

    0,130

    50

     

     

    385

     

    Piment frais

    0,090

    50

    0,070

    50

     

     

    625

     

    Choux vert

    1,000

    250

     

     

     

     

    250

     

    Concombre

    1,000

    200

     

     

     

     

    200

     

    Carotte

    1,000

    450

     

     

     

     

    450

     

    Haricot blanc

    1,000

    300

     

     

     

     

    300

     

    Oignon HLL

    1,000

    250

     

     

     

     

    250

     

    NB: l'importance des fiches de relevet de prix permet d'observer la variabilité des prix

     
     
     
     
     
     
     
     

    GROS

    FICHE DE RELEVE DE PRIX

    Semaine du :

    20 au 26 Février 2006

     
     
     

    Dates de relevé R1 :

    21 F2VRIER 2006

     
     
     

    Enquêteur

    TCHIAFFA ATSE

     
     
     

    Marché

    ADJAME

     
     
     

     

     
     
     
     

     

     

     

     

    PRODUITS

    Provenance / Unité / Niv App

    Poids (Kg)

    Prix (FCFA)

    Prix Moyen/Kg

    Igname Kinglè

    Bouna / KG / F

    1,00

    140

    140

    Igname Assawa

    Bouna / KG / F

    1,00

    125

    125

    Igname Kponan

    Bouna / KG / F

    1,00

    150

    150

    Banane plantain

    Méagui / Ch / M

    5 000,00

    560 000

    112

    Manioc doux

    Azaguié / Ch / F

    2 000,00

    165 000

    83

    Manioc amer

    Agboville / Ch / F

    2 000,00

    117 000

    59

    Pomme de terre

    Hollande / Sac / M

    25,00

    7 500

    300

    Maïs grain

    Divo / Sac / F

    100,00

    12 500

    125

    Riz local blanchi

    Daloa / Sac / M

    50,00

    13 000

    260

    * de luxe

    Thailande / Sac / M

    25,00

    9250

    370

    * brisure de luxe

    Thailande / Sac / M

    50,00

    16500

    330

    * gde consommation

    Chine / Sac / M

    50,00

    11 500

    230

    * brisure gde cons.

    Chine / Sac / M

    50,00

    12 500

    250

    Mil

    Bouna / KG / F

    100,00

    24 500

    245

    Arachide décortiquée

    Prikro / Sac / M

    100,00

    42 250

    423

    Gingembre

    Hermankono / KG / M

    1,00

    140

    140

    Tomate à cote

    Bongouanou / CUV / F

    26,00

    5 750

    221

    Tomate Sodefel

    Divo / Sac / F

    1,00

    425

    425

    Aubergine n'drowa

    Bongouanou / Sac / M

    30,00

    3 750

    125

    Gombo frais

    Songon / Sac / F

    15,00

    5 000

    333

    Piment frais

    Bonon / Sac / F

    15,00

    7 000

    467

    Choux vert

    Bassam / KG / M

    1,00

    200

    200

    BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

    Ø DURKHEIM  E.: Les règles de la méthode sociologique ; 4eme édition, PUF 1963, P.34 ;

    Ø HAERINGER (PH) : Culture vivrière de base. Cahier de L'orstom, 1969.

    Ø HIERNAUX (C.R) : Aspects géographique de la production vivrière en Côte d'Ivoire. Bordeaux, Cahier de L'orstom, 1986.

    Ø Institut National de la Statistique : Annuaire statistique des ressources végétales » N° 3, édition août 2004.

    Ø mensuel d'information du Ministère du commerce: Les cahiers du commerce  N° 3 et 7 (septembre 2004).

    Ø Paul N'DA : Méthodologie de la recherche. De la problématique à la discussion des résultats  2eme édition, Abidjan, juin 2002.

    Ø RICHARD Patrice : La commercialisation devant le problème vivrier en Côte d'Ivoire. 2e édition, collection les harmonies, 2000, cahiers de l'ORSTOM.

    Ø Quotidien d'information Fraternité Matin : Discours du ministre Abdoulaye SAWADOGO, au 5e congrès du PDCI-RDA, les 15-16 et 17 Octobre 1970, n° 2780 du 18 Octobre 1978.

    Ø Rodolphe GHIGLIONE et Benjamin MATHALON : Les enquêtes sociologiques  A. COLIN, collection w, Paris 1978.

    Ø Salon de l'Agriculture et des Ressources Animales : Le catalogue officiel des exposants, 1999.

    Ø SAWADOGO (A) : Développement de l'agriculture en côte d'ivoire » thèse- PARIS, 1975.

    * (1) La côte d'ivoire en chiffres édition 1977 / 1978. 

    * (2) L'annuaire statistique de l'I.N.S éd.1990. 

    * (1) Les données de la CCT 1987-1990.

    * (2) Le catalogue officiel des exposants du SARA 1997. 

    * (1) La commercialisation devant le problème vivrier en côte d'ivoire, de Patrick RICHARD.1982

    * (1) Le rapport statistique du Ministère de l'agriculture en 1976.

    * (2) L'annuaire statistique de l'INS, édition 2001.

    * (3) Le mensuel d'information du Ministère du commerce N°3 An 2004.

    * (1) Les règles de la méthode sociologique, quatrième édition, PUF 1963, p.34.

    * (2) Larousse de poche, édition 2005, p.776. (3) : Le logos bordas, tome 1 (A-E) P.28, 1976.

    * (1) La méthodologie de la recherche. De la problématique à la discussion des résultats, Paul N'DA, (Comment réaliser un mémoire, une thèse en sciences sociales et en éducation). 2ème édition, Abidjan, juin 2002, p.72.

    * (1) Les enquêtes sociologiques, Rodolphe GHIGLIONE et Benjamin MATHALON, éd. A. Collin, collection w, Paris 1978, p.78.

    * (1) Les aspects géographiques de la production vivrière en Côte d'Ivoire, Hiernaux C.R., Bordeaux, Ed. Cahiers d'outre-mer, 1976






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