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Droits des victimes devant la Cour Pénale Internationale

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par Cédric MOKUKU MAMBOLA
Université catholique du Graben - Licence en droit 2006
  

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CONCLUSION GENERALE

Nous sommes, enfin, arrivés au bout de notre réflexion sur le sujet : « Droits des victimes devant la CPI ». Nous en donnons dans les lignes qui suivent sa conclusion. Le statut de Rome a placé les victimes au coeur même des procédures de la CPI. En effet, cet instrument juridique international donne explicitement aux victimes des crimes relevant de la compétence de la CPI des droits fondamentaux à faire prévaloir. Il s'agit des droits de participer à la procédure, droit à la protection, droit d'avoir des représentants légaux et le droit de demander réparation pour le préjudice subi du fait de la commission d'un crime relevant de la compétence de la cour.

Partant, deux questions constituaient notre problématique à savoir : quels sont les droits des victimes devant la CPI ? Quelle est la conséquence juridique de l'exercice de ces droits ? Pour répondre à ces questions, nous avions subdivisé le travail en deux chapitres.

Le premier chapitre s'est donné comme objectif de répondre à la première question. En effet, les victimes ont droit de participer à toutes les phases de la procédure. Elles doivent bénéficier des mesures des protections appropriées, car leur participation n'est pas sans risque. En outre, dans la plupart des cas, la participation des victimes se fera par le canal des représentants légaux choisis par les victimes ou par la cour. Ils ont la charge de présenter et de défendre les intérêts des victimes devant la cour. Les victimes participent à la procédure comme des parties civiles. Elles sont selon le cas soit victimes de la situation soit victimes de l'affaire. Les victimes participent pour présenter devant la cour leurs vues et leurs préoccupations. Si le besoin de la justice l'exige, les victimes peuvent être cités à comparaître comme témoin.

Le second chapitre, quand à lui, a abordé la question de la conséquence juridique qui découle de l'exercice de ces droits. La participation à la procédure entraîne non seulement pour les victimes l'occasion de présenter leurs préoccupations mais aussi la possibilité d'obtenir réparation. Il y a une jonction entre la justice punitive et la justice réparatrice. La réparation est une conséquence directe de la participation des victimes aux procédures. En rigueur des termes, lorsqu'une personne vient à être condamnée, les victimes peuvent être demander à la cour qu'une réparation leur soit accordée. La réparation peut prendre des formes ou des modalités variées : à l'occurrence l'indemnité accordée à titre individuel, à titre collectif et l'indemnité accordée aux personnes morales. Pour venir en aide aux victimes qui obtiennent réparation, il est institué un fonds au profit des victimes, chargé de faire parvenir les indemnités aux bénéficiaires qui ne sont autres que les victimes. Les ressources du fonds au profit des victimes proviennent des contributions volontaires, des amendes et des produits de réparation. Pour obtenir réparation, les demandeurs doivent établir un lien de causes à effet entre le préjudice subit et le crime commis.

Ces deux chapitres, nous ont permis de confirmer nos hypothèses. Ainsi les droits procéduraux fondamentaux reconnus aux victimes sont le droit de participer à la procédure, le droit de demander protection, le droit d'avoir des représentants légaux et le droit d'obtenir réparation pour le préjudice subi qui, à notre avis constitue une conséquence juridique de la participation des victimes partie civile, à la procédure de la CPI.

Certes, les victimes ont des droits importants à faire prévaloir devant la cour. Toute fois déplorons la complexité des procédures mises en place pour assurer la participation effective des victimes, car elles favorisent les victimes qui ont des moyens et qui sont suffisamment informées et défavorisent les victimes pauvres qui ne comprennent pas mécanisme de la participation. Aussi l'éloignement constitue un autre frein pour la participation des victimes. D'où le souhait de voir la CPI siéger en chambre foraine quand à la procédure en réparation.

Quant à l'indemnité accordée à titre collectif, nous estimons qu'elle ne prend pas en compte le degré ou la gravité du préjudice subi par chaque victime. Il est difficile que les victimes des crimes relevant de la compétence de la CPI soient préjudiciées de la même façon. En plus, cette modalité fait bénéficier, et les victimes, et les ayants droit, et les frères et soeurs des auteurs des crimes commis car les auteurs dudit crime ne sentiront pas le poids de la réparation. Ils bénéficient d'une façon du fruit de la réparation.

L'étude sur la CPI et plus passionnantes peut-être les plus difficiles et complexes mais aussi la plus formatrice. La connaissance des droits des victimes devant la cette période post - conflit en RDC, période dominée par le souci d'une justice pour tous.

Quant aux victimes des crimes commis avant le 1er juillet 2002, date d'entrée en vigueur de statut de Rome, plusieurs propositions ont été émises. Certaines personnalités tant nationales qu'internationale ont exprimé le voeu de la création par l'ONU d'un tribunal international pour la R.D.C. Ce tribunal aura pour mission de réprimer les crimes relevant de la compétence de la cour commis avant le 1erjuillet 2002 ; crimes dont les autres sont restés jusqu'alors impunis. Nous pensons que le mieux que l'on puisse faire pour lutter contre l'impunité c'est de renforcer la capacité et l'indépendance du système judiciaire congolais. Cette réforme permettra aux juridictions internes non seulement de punir des criminels mais aussi et surtout rendre justice aux victimes.

Au demeurant, ce travail n'est pas une parole d'évangile, un produit fini, parfait ou encore le «  magister dixit ». Cependant, nous pensons qu'il a le mérite d'avoir ouvert un débat scientifique qui a besoin d'autres considérations, d'autres points de vues pour sa consistance et des remarques pour son amélioration.

Puisse, ce travail, servir de référence pour des recherches ultérieures.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius