WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Nature et spécificités de l'entrepreneuriat camerounais

( Télécharger le fichier original )
par Guy Francis ZAMBO
Université de Marne-La-Vallée - Master professionnel AIGEME (Application Informatique à  la Gestion aux Etudes, au Multimédia et à  l?E-formation) option internet  2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4.1.2 Le rôle et la place du secteur informel dans l'économie camerounaise

La place du secteur informel dans les économies sous-développées et au Cameroun en particulier est aujourd'hui devenue incontestable (les annexes 9 et 10 en donne une illustration assez claire), que ce soit au niveau de la création d'emploi (1), que de celui de la contribution à la construction d'un développement durable ou alors de son impact sur le produit intérieur brut (2). Le secteur informel apparaît aujourd'hui après les dépassements des considérations basées sur son caractère illégal et illégitime un vecteur de croissance économique convenant d'être reconnu par tous.

4.1.2.1 Le secteur informel et la création d'emploi

La situation du marché de l'emploi au Cameroun au cours de ces dernières années est la plus précaire, le chiffre concernant le chômage sont très alarmant en dépit du niveau de plus en plus élevé d'instruction notamment de la tranche de population la plus jeune.

Le Cameroun en 2005 présente un taux de chômage élargi (chômeurs Bit + chômeurs découragés) estimé à 6,2 % contre un taux de 4,4 % selon le Bit, soit un écart très réduit de 1,8 % traduisant en effet le caractère dynamique du marché de l'emploi. Le phénomène est principalement urbain (10,7 %) ; notamment dans les deux principales métropoles Yaoundé et Douala les capitales politiques et économiques où l'on retrouve les taux les plus élevés soit respectueusement 14,7 % et 12,5 %. La tranche de population la plus touchée est celle des jeunes d'âge compris entre 10 et 29 ans avec une proportion de 6,5 % contre 3,1 % pour les personnes de 30 à 49 et 1,2 % pour les 50 ans et plus.

5 0ALBAGLI C. (1996), «L'entrepreneur» in Création d'entreprise en Afrique, ed. EDICEF/AUPELF, p.35 5 1DENOL et NIHAN, cités par HERMANDEZ E.-M. (1996), «L'entreprise» in Création d'entreprise en Afrique, ed. EDICEF/AUPELF, p.58

Ceci étant, le pays affiche de façon globale un taux de sous-emploi de près de 75,8 % des actifs au chômage parmi lesquels 12,7 % sont imputable au sous-emploi invisible (ensemble de personnes travaillant involontairement moins de 35 heures par semaine) et 69,3 % au sousemploi visible qui lui concerne les travailleurs dont la rémunération est inférieurs au minimum horaire garanti (l'équivalent de 23 500 F cfa par mois pour 40 heures de travail par semaine).

Les explications à la présente situation sont nombreuses, mais la principale est liée au caractère sociodémographique de la population camerounaise selon lequel : les jeunes de moins de 17 ans représente la moitié de la population, et les personnes de plus de 65 ans, 3 % ; la taille moyenne des ménages étant estimée à 4,5 personnes avec une prépondérance des femmes chefs de ménage (surtout monoparentaux).

La structure de l'emploi quand à elle n'est pas en reste et témoigne en effet d'un dynamisme sans pareil et une réelle volonté des populations à l'emploi ainsi qu'à l'accroissement de leur revenu. De façon globale 37 % des personnes actives sont en situation de pluriactivité de manière à pouvoir lutter contre la faible rémunération issue ça et là en fonction de l'emploi.

De ce fait, 90,4 % des personnes en activité se retrouvent dans le secteur informel pendant que 4,9 % exercent dans le secteur public et 4,7 % dans le privé formel52.

Par conséquent, le secteur informel apparaît comme le premier et principal pourvoyeur d'emploi au Cameroun ; son intérêt dans ce secteur de la vie socio-économique reste donc incontestable. Ceci va en droite ligne avec les données et les conclusions du rapport BIT (2002) « vers la promotion d'un travail décent » sur l'évolution du secteur informel en matière d'emploi dans les pays en voie de développement. Ainsi durant la période 1980/1990, le secteur informel est passé, de façon spectaculaire, d'un taux d'occupation des deux tiers à un taux d'occupation des trois quarts de la population active non agricole de l'Afrique Subsaharienne. Cette importance du secteur informel en l'emploi restera relativement stable et même va connaître une légère augmentation à partir des années 1990 de façon à atteindre entre 2001 et 2003, 76,2 % des emplois contre 14,2 % pour le secteur privé informel et 8,4 % pour le secteur public.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery