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Contribution des groupements féminins au développement de la commune rurale de Tounouga/ Gaya au Niger

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par Mahamadou HALIROU
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en sociologie 2009
  

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    République du Niger

    MESSR/T

    UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI

    Faculté des Lettres et Sciences Humaines

    Département de sociologie

    MEMOIRE DE MAITRISE

    Option : sociologie de l'éduction

    Sujet : Contribution des groupements féminins dans le développement de la commune rurale de Tounouga (Gaya/Niger)

    Présenté et soutenu par Halirou Mahamadou

    Année académique 2009 - 2010

    Sous la direction du Dr Hadj Daouda Ali

    Membres du jury :

    Président : Pr Mahamane Laouali Abdoulaye

    Rapporteur : Dr Hadj Daouda Ali

    Assesseur : Dr Amadou Oumarou

    Table des matières

    Table des matières

    Table des matières 1

    Dédicace 4

    Remerciements 5

    Sigles et abréviations 6

    Introduction 8

    Chapitre 1 cadre méthodologique de l'étude 10

    I.1 justification du choix de thème et du terrain d'étude 10

    1.2 Cadre théorique 11

    1.2.1 La revue critique de la littérature 11

    I.2.2 Problématique de l'étude et hypothèses 16

    A. problématique 16

    B Hypothèses de recherches 19

    I.3 Objectif l'étude 19

    I.4 Définition des concepts fondamentaux 19

    1.4.1 Le groupement : 19

    1.4.2 Développement 20

    1.5 Cadre pratique de l'étude 20

    1.5.1 L'échantillonnage 20

    1.5.2 Le déroulement de l'enquête 21

    1.5.3 Les techniques de collectes des données 21

    1.5.4 Les difficultés rencontrés 25

    Chapitre 2 : Présentation de la commune de Tounouga 26

    2.1 Historique du peuplement de la commune 27

    2.2 Base économique de la commune 27

    2.2.1 L'agriculture 27

    2.2.2 L'élevage 27

    2.2.4 La pêche 28

    2.2.5 L'artisanat 28

    2.2.6 Le commerce 28

    2.2.7 Le personnel de la commune 29

    2.3 Typologie des structures et organisations de base dans la commune rurale de Tounouga 30

    2.3.1. Les comités sectoriels 30

    2.3.2 Les groupements féminins 32

    2.3.3Les associations des jeunes 34

    2.3.4 Association professionnelles 35

    2.3.5 Les antennes locales à envergures nationale, régionale ou départementale 36

    2.3.6 La COFOCOM 38

    2.3.7 Fédération des groupements et coopérative 39

    2.3.8 Le comité cantonal 40

    2.3.9 L'association religieuse 41

    Chapitre 3 : structures féminines et développement dans la commune de Tounouga 43

    4.1 Socio genèse des groupements féminins 43

    4.2 Typologie des activités 44

    4.3 Création encadrement et renforcement des capacités des femmes 45

    4.4 Effets des connaissances 47

    Conclusion générale 51

    Bibliographie 53

    Dédicace

    Je dédis ce travail à mes parents qui m'ont soutenu moralement et financièrement pendant mon parcours académique

    Remerciements

    Nous adressons nos remerciements les plus sincères à tous ceux qui de près ou de loin n'ont ménagé aucun effort pour la réussite de notre formation.

    C'est l'occasion pour nous de leur exprimer notre profonde gratitude et nos reconnaissances.

    Ainsi nos remerciements vont particulièrement à :

    · Dr. Hadj Daouda Ali, enseignant-chercheur à la faculté des Lettres et des Sciences Humaines pour avoir accepté d'assurer la direction de ce travail et pour ses conseils éclairés dans la conception du document ;

    · Mr Souley Aboubacar, coordonnateur de CRAMS, qui malgré ses préoccupations a suivi et corrigé ce travail tout au long de son élaboration ;

    · Aux enseignants chercheurs de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines en général et ceux du département de sociologie en particulier pour m'avoir soutenu jusqu'à la réalisation du présent mémoire.

    Je voudrais aussi exprimer mes sentiments de reconnaissance tous mes camarades de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, en particulier ceux du département de sociologie, pour toute la collaboration. A tous ceux qui m'ont aidé et dont j'ai oublié de citer le nom, je formule mes sentiments de profonde gratitude.

    Sigles et abréviations

    AEP : Adduction d'Eau Potable

    ANPIP : Association Nigérienne pour la Promotion de l'Irrigation Privée

    APE : Association des Parents d'Elèves

    AME : Association des Mères Educatrices

    AGR : Activité Génératrice de Revenu

    ANDDH : Association Nigérienne de Défense des Droits de l'Homme

    AUE : Association des Usagers d'Eau

    ARMFD : Amélioration des Revenus Monétaires des Femmes de Dosso

    CEG : Collège d'Enseignement Général

    CFERA : Caisse de Financement de l'Entretien Routier

    COGES : Comité de gestion

    COFOCOM : Commission Foncière Communale

    CRAMS : Centre de Recherche Action par la Médiation Sociale

    CSI : Centre de Santé Intégré

    DDC : Direction du Développement et de la Coopération (Coopération suisse)

    F CFA : Franc de la Communauté Financière Africaine

    FSIL : Fonds de Soutien aux investissements locaux

    FIER : Fond Intercommunal pour l'Entretien Routier

    GF : Groupements Féminins

    Km : Kilomètre

    Mm : Millimètre

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    PAC : Programme d'Actions Communautaires

    PADEL : Programme d'Appui au Développement Local

    PADER : Projet d'Appui au Développement Rural

    PAIGLR : Programme d'Appui Intégré à la Gestion Locale des Rôneraies

    PAMED : Programme d'Appui à la Mise en oeuvre des Entités Décentralisées

    PASJ/GC : Programme d'Appui à la Sécurité Juridique et à la Gestion Pacifique des Conflits

    PDC : Plan de Développement Communal

    PIP2 : Programme de l'Irrigation Privé (phase 2)

    PK : Poste Kilométrique

    PTF : Partenaires Techniques et Financiers

    SLG : Structures Locales de Gestion

    SG : Secrétaire Général

    SOB : Structures et Organisations de Base

    VIE : Volontaire pour l'Intégration de l'Education

    Introduction

    Au Niger, comme partout ailleurs, il ressort des résultats des études sur la situation socio-économique de la femme, que cette dernière souffre de discriminations. Ceci constitue une entrave au développement. Le plus souvent les préjugés sociaux font qu'elle vit dans de mauvaises conditions. Il y a un manque d'attention à l'égard de son travail et l'étouffement de son effort pour sa contribution au développement socio-économique du pays. La culture et les traditions ancestrales la relèguent au second rang après l'homme. Une mauvaise interprétation de la religion musulmane crée une marginalisation et une privation de certains de ses droits au sein de la société. Enfin, il faut aussi noter le complexe de la femme à lever le ton devant l'homme. De ce fait, la femme n'assure essentiellement que les fonctions de reproduction et d'éducation. La plupart de ses activités se limitent aux travaux domestiques, c'est-à-dire aux corvées du ménage.

    Les efforts menés durant ces dernières décennies pour améliorer les conditions socio-économiques de la femme par les dirigeants n'ont pas abouti à des résultats concluants. Au contraire, ils ont contribué à accentuer la discrimination par la frange masculine qui voit d'un mauvais oeil une quelconque émancipation de la femme pouvant aller à une égalité des deux sexes1(*). C'est pour cette raison que les décideurs ont changé de politique d'intervention en impliquant de façon directe les partenaires techniques et financiers à travers les coopérations qui ont leurs propres méthodes d'approche envers la population afin d'atteindre leur objectif. C'est le cas, par exemple, des coopérations suisse et belge qui agissent dans leur zone d'intervention à travers des programmes de promotion du genre. Dans ces programmes, il est souvent exigé la réorganisation des structures existantes avec l'imposition d'un quota pour les femmes dans les postes de direction. La création d'organisations féminines est aussi encouragée en vu de mettre les hommes et les femmes ensemble pour travailler dans le cadre de leur commune.

    Notre travail vise à porter un regard sociologique sur les structures et associations de bases féminines dans la commune rurale de Tounouga. Il s'agit de comprendre en quoi leurs activités participent au développement de la commune. Nous pendrions un échantillon des groupements féminins. L'objectif de ces structures est de favoriser l'émancipation de la femme pour un développement durable. Tout au long de notre étude, l'idée est d'analyser ces groupements féminins en tant qu'une stratégie permettant de donner une nouvelle vision de la femme.

    Ce travail comprend trois chapitres, le premier chapitre présente le cadre méthodologique de l'étude, le deuxième présente la commune rurale de Tounouga et enfin le troisième s'intitule structures féminine et développement dans la commune rurale de Tounouga.

    Chapitre 1 cadre méthodologique de l'étude

    I.1 justification du choix de thème et du terrain d'étude

    Le choix de notre thème d'étude a été fait lors d'un séjour dans la commune rurale de Tounouga. Nous avons participé à un programme de recherche action dénommé «Analyse des structures et organisations de bases et leur mode de fonctionnement dans le département de Gaya»

    Il s'agit d'un programme financé par la DDC (Direction du Développement et de la Coopération) et conduite par le Centre de Recherche Action par la Médiation Sociale (CRAMS). C'est un programme qui vise à accompagner les communes du département de Gaya pour leur assurer la maîtrise des ouvrages de manière pertinente et redevable, d'oeuvrer pour l'émergence d'une conscience citoyenne qui permet une participation équitable des différents acteurs et actrices à la construction communale. A cet effet j'ai bénéficié d'un stage de 2,5 mois. Au cours de ce stage j'ai parcouru trois communes à savoir : Kara-kara, Tenda et Tounouga. L'étude a commencé avec une revue documentaire, puis la formation des stagiaires, ensuite le test des outils de collecte des données à travers l'enquête collective et enfin les enquêtes individuelles dans les communes du département de Gaya. Après chaque site, une rencontre est organisée afin de faire les points thématique et méthodologique avec l'ensemble de l'équipe.

    Cette l'étude nous a permis de voir l'arène associative de la commune, son mode de fonctionnement. Ainsi au vue de la place qu'occupe la femme en milieu social Nigérien en général et dans les structures et associations de Tounouga en particulier, et vue l'importance de la femme pour la question du développement, notre attention a été attirée par les groupements féminins.

    Le besoin de formation en Activité Génératrice de Revenue dans les villages de la commune rurale de Tounouga, constitue aussi une des raisons du choix de ce sujet.

    1.2 Cadre théorique

    1.2.1 La revue critique de la littérature

    Selon Chambers (1990 :512), il ne peut y avoir de développement dans un pays si la femme continue à être dominée par l'homme.

    Pour Chambers, la femme rurale a été marginalisée bien qu'elle joue un rôle dans la société à travers les gros efforts qu'elle fournit.

    Ainsi, écrit- il, « une distorsion assez généralisée joue en défaveur de la technologie et des besoins fantômes de la campagne. On a négligé les cultures potagères qu'elles pratiquent qui sont des sources de revenu modeste. De même, elles fournissent de gros efforts et peinent trop dans la transformation des aliments (manioc, mil...) ; rares sont les ingénieurs et les scientifiques qui ont consacré une attention à ces femmes. »

    Chambers continue en disant que « la distorsion pro-masculine et anti féministe apparaît aussi au niveau du labourage effectué en général par les hommes, qui a attiré plus l'attention que le désherbage ou le repiquage exécutés par les femmes. De même les cultures de traite dont l'homme bénéficie attirent plus d'intérêt de la recherche que les cultures de subsistances exécutées par les femmes. »

    Charbit2(*) souligne que « la mondialisation qui caractérise la période contemporaine peut apparaître comme un atout pour ces femmes confrontées à une misère croissante. En fait, ni cette globalisation, ni les stratégies de développement conduites par les pays du Sud, ni les projets encouragés par les instances internationales ne prennent réellement en compte les femmes et leurs besoins. Celles-ci sont pourtant un atout majeur, indispensable pour l'avenir de ces pays. »

    En prenant l'exemple du Sénégal ou les hommes croient que les femmes sont incapables de faire certains travaux, Chambers affirme que « partout ce sont elles qui effectuent les travaux les plus pénibles et leur journée de travail est souvent plus longue que celle des hommes, et pourtant elles gagnent moins qu'eux ».

    Le même auteur soutient que les femmes ont une connaissance approfondie de l'environnement. Il s'appuie sur l'exemple des chercheurs Heinz et Maguire qui affirment «  qu'une femme Ko bochiman possédant le savoir moyen d'un adulte était capable de reconnaître, d'identifier et nommer 206 plantes sur 211 en dépit des effets sur les spécimens d'une sévère sécheresse ».

    Ainsi la femme peut apporter son soutien sur le plan sanitaire, car la connaissance des plantes permet aux femmes de devenir des véritables guérisseuses traditionnelles.

    Selon le Fonds mondial pour l'alimentation (FAO 2005), « la situation des femmes rurales est très complexe. Elles se trouvent confronter à un certain nombre de problèmes qui freinent leur épanouissement. Ces problèmes sont d'abord d'ordre juridique. Elles ne sont pas reconnues en tant que personnes majeures, égales quant à leurs droits de citoyennes, capables d'ester en justice... Ensuite, sur le plan économique, le droit à l'héritage, la capacité à poser des actes commerciaux, l'accès à la terre en tant que propriétaire, l'accès aux sources de financement, aux institutions bancaires et aux crédits ne leurs sont pas facilités. Puis, en ce qui concerne l'emploi, les hommes fournissent moins d'heure de travail que les femmes par an. Elles sont préférentiellement employées sous des contrats de travail temporaires dans les usines, et ce, pour une rémunération inférieur de 30 à 40% par rapport à l'homme. »

    Enfin, par rapport à l'épargne et au crédit, les programmes de subvention aux crédits et de garantie des prêt profitent aux agriculteurs. Les femmes sans terre et sans garantie sont tenues à l'écart, alors qu'il est reconnu qu'elles sont plus crédibles dans le respect des contrats de remboursement que les hommes qui le plus souvent n'honorent pas ces charges.

    Tout ceci traduit véritablement les principaux obstacles qui freinent l'émergence socio-économique des femmes du monde en général et celles du milieu nigérien en particulier.

    En ce qui concerne la vulgarisation, elle ne sert pas aussi bien les agricultrices que les agriculteurs alors que celles-ci jouent un rôle capital dans la production des cultures vivrières et la transformation des produits, le stockage et la commercialisation.

    Selon toujours le FAO la représentation des femmes vulgarisatrices au niveau du personnel de terrain est insignifiant : 7% dans l'ensemble du monde rural.

    Cette disparité se remarque aussi dans les organisations paysannes et les coopératives. De ce fait, la pauvreté rurale s'accentue dans les familles, ce sont les femmes qui en paient le plus lourd tribut aux sécheresses, aux creux saisonniers, ajustement dans la consommation des ressources, surcroit de travail, dénuement et abandon. Plusieurs études dans la sous région et au Niger en particulier ont montré l'impact de la pratique d'une activité génératrice de revenue sur le statut de la femme.

    Dans leur mémoire de fin d'étude, Françoise, Mariama et Yvonne(1994) ont cherché à comprendre si l'association traditionnelle de Bama(Burkina Faso) est en mesure de réaliser la promotion du groupe au sien de leur communauté.

    Comme tout travail de recherche, elles ont utilisé la démarche qualitative et sont parvenues à conclure que cette association permet effectivement le maintien des rapports qui se manifestent par la solidarité entre les membres de la communauté de Bama, mais surtout, elle contribue également à la croissance de la production agricole.

    Cette étude n'a pas concerné notre pays bien que les réalités économiques convergent mais, les cultures diffèrent. En plus cette étude contient des irrégularités, par exemples la méthode n'a pas été rigoureuse car l'étude n'est pas fondée sur des hypothèses qui sont très importantes pour la conduite d'un travail scientifique.

    Dans la même perceptive, Saadatou (1995) a mené une recherche sur les foyers féminins afin de comprendre si ces foyers féminins en tant que structure et une stratégie pour l'auto développement de la femme peuvent répondre à ces besoins.

    Comme tout travail de recherche, Tamo fonda trois hypothèses selon les quelles :

    ü Le foyer féminin lutte contre la pauvreté en assurent à celles-ci un revenu, une meilleure condition sanitaire et une indépendance économique vis-à-vis des parents en général et des maris en particulier ;

    ü Le foyer est une stratégie de la politique de l'éducation pour tous ;

    ü Le foyer assure l'instruction et la formation de la femme, conditions indispensables pour amorcer tout développement.

    Pour vérifier ces hypothèses, Tamo adopta deux démarches : qualitative et quantitative et parvient à confirmer que le foyer féminin est une stratégie pour l'éducation pour tous car il assure l'alphabétisation pur de celles qui n'ont pas été scolarisées.

    Cependant Tamo ne peut pas échapper aux critiques. En effet, son étude n'a concerné qu'un seul foyer et de surcroit en milieu urbain. Par conséquent, ça ne peut pas être général surtout s'il s'agit du milieu rural ou le poids socio culturel et religieux pèse le plus sur les femmes rurales que celles du milieu urbain

    Fati(2007) a cherché l'impact des activités génératrices de revenus sur le statut socio-économique de la femme sur la problématique suivante : les activités génératrices de revenus, permettent-elles réellement d'améliorer le statut socio économique de la femme ?

    Cette recherche est conduite sur trois hypothèses dont :

    ü les AGR permettent aux femmes du GF sourantey d'améliorer leur capacité financière à travers les activités telles que : l'embouche, le petit commerce... ;

    ü L'amélioration et le renforcement des capacités financières des femmes du GF sourantey permettent à celles-ci d'être financièrement moins dépendantes vis-à-vis de leur mari ou de leur conjoint  en ce sens qu'elles participent dans la prise en charge de certaines dépenses sociales, du ménage telles que les cérémonies de mariage de baptêmes... sans recourir au chef de ménage ou de famille.

    ü L'indépendance financière des femmes du GF sourantey vis-à-vis de leurs maris ou de leur conjoint constitue une source de respect et de considérations sociales, en particulier au sein de leurs foyers ou elles sont mieux écoutées du fait notamment de leur apport financier.

    Pour vérifier ces hypothèses, deux démarches, qualitative et quantitative ont été utilisées.

    Elle parvient aux résultats selon lesquels le GF donne une autonomie financière aux femmes du groupement. Ceci leur permet d'être indépendantes en ce qui concerne les dépenses sociales comme les mariages, les baptêmes..., cette indépendance financière contribue aussi à la considération vis-à-vis de leur mari.

    Cependant l'étude de Fati s'est limitée uniquement sur un seul groupement et d'un milieu urbain notamment Niamey la capitale.

    En plus il faut vivre avec les femmes la pendant longtemps pour en connaître la réalité car les femmes la peuvent dire ce qui n'est pas vrais, en ce qui concerne l'étude de Melle Hassane, elle a été brève.

    Fatouma(2005), a cherché à comprendre si les activités de l'ONG ASEFER ont amené une amélioration des conditions de vie de la femme rurale de Sinakoira , sur deux hypothèses :

    ü L'amélioration des conditions socio-économiques des femmes est liée à l'apport économique de l'ASEFER à ces femmes.

    ü L'amélioration des conditions socio-économiques des femmes de Sinakoira est déterminée par leur niveau d'instruction.

    Comme résultat, Fatouma est arrivée à travers une démarche combinée : qualitative et quantitative à confirmer l'hypothèse selon laquelle l'ONG ASEFER a contribué à l'essor économique des femmes de Sinakoira en leur allégeant leurs taches domestiques à travers les réalisations suivantes : le moulin, le château d'eau, le micro crédit.

    En ce qui concerne l'alimentation, 100% des femmes ont affirmé que l'ASEFER leur a permis, d'améliorer leur menu et de manger à satiété, sur le plan sanitaire, 100% ont affirmé que l'ASEFER a créé les conditions en construisant un centre sanitaire comportant une maternité pour qu'elles aient accès aux soins. Ceci étant que l'ONG ASEFER a amélioré les conditions des femmes. L'hypothèse 2 a aussi été confirmée car l'ONG a eu du mal à atteindre ces objectifs avec les femmes non instruites.

    Les principaux résultats de cette étude sont basés sur une interprétation de données issues de 15 femmes de l'échantillon, cela peut ne pas donner des informations fiables sur le sujet.

    Les travaux des différents auteurs nous ont permis de comprendre les inégalités qui existaient et qui continuent à exister entre l'homme et la femme sur le plan socio économique et politique dans certains pays en particulier dans le milieu rural nigérien. Cette revue nous aussi permis de comprendre que ces inégalités sont relatives au statut socio économique de la femme, ce qui à mobiliser plusieurs acteurs en vue de renverser ces inégalité pour un développement durable. Cependant aucun ouvrage lu ne met en relation les groupements féminins et la liberté des femmes de la commune rurale de Tounouga.

    La problématique de cette étude consiste à jeter un regard sur les groupements afin de voir s'ils peuvent contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la femme dans la commune rurale de Tounouga pour un développement.

    I.2.2 Problématique de l'étude et hypothèses

    A. problématique

    « La situation sociale du Niger est caractérisée par un état de pauvreté qui constitue la plus grande menace pour la stabilité politique, la cohésion sociale et l'équilibre des écosystèmes du pays. Selon les données disponibles, 63 % de la population vivent en deçà du seuil de pauvreté monétaire (75 000 et 50 000 F CFA par an respectivement par les zones urbaines et rurales), et 34 % dans l'extrême pauvreté (50 000 F CFA en milieu urbain et 35 000 F CFA en milieu rural). La pauvreté est principalement rurale et féminine. Près de 2 nigériens sur 3 sont pauvres, plus de 4 pauvres sur 5 vivent en milieu rural et 3 pauvres sur 4 sont des femmes au foyer et inactifs »3(*).

    C'est dans ce contexte socio-économique difficile qu'interviennent les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et associations qui oeuvrent en vu de mieux assurer le bien être des populations dont notamment celui des femmes.

    Comme dans des nombreux pays du sud de Sahara, les activités socio-économiques reposent largement sur la division sexuelle du travail. Cet état de fait serait la résultante de nombreuses pesanteurs socioculturelles faisant ainsi de la femme non pas un partenaire à part entière mais un objet qu'on peut manipuler à sa guise.

    Pour Charbit4(*) « les discriminations sont profondément ancrées dans les consciences. Les hommes y voient un moyen d'affirmer leur pouvoir, de protéger leurs épouses souvent perçues comme inférieures. Les femmes ont au fil des générations, intériorisé leur prétendue infériorité. Les pratiques religieuses et culturelles favorisent presque toujours cette soumission. Les systèmes d'éducation eux-mêmes participent à cette discrimination en reconnaissant implicitement ou ouvertement, un moindre statut et un moindre pouvoir pour les femmes, en reproduisant, de génération en génération, une division sexuelle des taches qui protège l'homme et sa virilité. Certes des améliorations sont enregistrées en raison notamment de la mobilisation croissante des femmes, premières actrices de leur libération. Mais la montée de l'intégrisme dans quelques Etats génère, au contraire, une dégradation de la condition féminine ».

    Ainsi en confinant la femme d'avantage dans des activités domestiques, la division par sexe du travail a en même temps créé une dépendance structurelle de la femme par rapport à l'homme.

    Plusieurs conférences ont été organisé à travers le monde afin d'impliquer d'avantage la femme dans le processus de développement.

    La première conférence régionale pour l'Afrique a eu lieu à Nouakchott en 1977 et s'est penchée entre autre sur les priorités de la femme rurale et la position de la femme africaine dans le nouvel ordre économique mondial. Elle a créé le comité de coordination régional africain pour l'intégration de la femme au développement (ARCC) et a décidé que la conférence régionale sur la femme deviendra une conférence régulière qui se tiendra tous les trois ans.

    La deuxième conférence régionale pour l'Afrique s'est réunie à Lusaka en 1979 pour évaluer les progrès accomplis depuis Nouakchott et identifier les obstacles dans l'application du plan mondial en ce qui concerne la partie africaine c'est-à-dire le plan d'action régional africaine pour l'intégration de la femme au développement. Elle décida des stratégies pour les années 1980-1995 en vue de promouvoir l'égalité, le développement et la paix.

    Arusha en Tanzanie accueillit en 1984 la troisième conférence régionale qui servit de réunion préparatoire pour la conférence de Nairobi en 1985. Elle adopta les stratégies d'Arusha pour l'avancement des femmes après la décennie des Nations unies pour la femme. Les stratégies d'Arusha concernent les recommandations sur le plan économique et social qui visent surtout à encourager la participation active des femmes dans les actions entreprises en leur faveur, l'égalité avec les hommes et l'amélioration de leurs conditions de travail.

    La conférence d'Abuja en République Fédérale du Nigeria, quatrième conférence sur la femme, s'est tenue en 1989. Elle a dessiné les grandes lignes de la politique africaine pour la promotion de la femme, c'est-à-dire un plan d'action définissant les objectifs nationaux, régionaux et internationaux pour l'Afrique. Elle comprend des propositions concrètes pour l'action dans des domaines tels que l'éducation, les sciences et la technologie, l'agriculture et la production alimentaire, l'emploi et l'ajustement structurel et la prise de décision, la planification, la culture, le droit et l'environnement.

    Enfin la conférence de Dakar sera la cinquième conférence régionale pour l'Afrique tout en formant la conférence préparatoire Africaine pour Beijing 1995. Elle devra aboutir à l'adoption d'une plate forme d'action qui sera présentée à Beijing.

    Dans la poursuite de la création d'un environnement socio-économique et culturel de la femme, le Niger a adopté le 9 septembre 1996 la politique nationale de promotion de la femme(PNPF) qui est assortie d'un plan d'action avec treize objectifs. Par ailleurs, en dehors des différentes conférences auxquelles le Niger a participé, il est aussi souscripteur de plusieurs engagements internationaux pour la promotion de la femme dont, la convention pour l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF).

    Ainsi à travers toutes ces conférences auxquelles notre pays a participé et les politiques adoptées, il faut noter que c'est la promotion de la femme en vue d'un développement durable qui est visée. Par ricochet le but ultime est l'intégration socio-économique de cette dernière mais aussi la lutte contre la pauvreté. Ceci se traduit par la création d'un Ministère de la promotion de la femme et qui est soutenu par divers partenaires de promotion de genre (coopération suisse, coopération belge...). Leurs efforts ont aboutis au processus de l'implication des femmes dans les instances de décisions à travers un quota réservé aux femmes. Cette stratégie est adoptée jusqu'au niveau local ou presque toutes les structures et organisations de base tentent en leur façon de respecter les principes de quota des femmes pour un meilleur développement.

    Cependant le complexe d'infériorité de la femme à l'égard de l'homme, permet-il à cette dernière de s'affirmer pleinement en montrant de quoi elle est capable dans ces organisations ? Cette problématique ne laisse pas indifférentes les femmes. C'est pourquoi elles ont commencé à s'organiser en association et groupement socio économiques et culturels afin de défendre leurs intérêts. Ces organisations féminines viennent grossir l'arène associative du pays en général et de la commune rurale de Tounouga en particulier.

    Elles ont principalement pour domaines d'activités l'agriculture, l'embouche, le petit commerce...

    Les pouvoirs publics nigériens, les organisations non gouvernementales, la société civile et les bailleurs de fonds se mobilisent pour les appuyer en vu de réduire leur dépendance économique vis-à-vis de l'homme.

    Notre thème s'intéresse à ces organisations qui militent pour le développement local. Pour apprécier leur contribution au processus de développement, nous avons conduit une étude approfondie des groupements féminins de la commune rurale de Tounouga. Nos questions sont les suivantes:

    En quoi les GF améliorent les conditions de vie de la femme ?

    L'amélioration des conditions de condition de vie de la femme, influence t-il les relations homme femme  dans la commune de Tounouga?

    B Hypothèses de recherches

    Pour répondre à ces questions, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

    1 La participation de la femme dans les groupements féminins lui ouvre l'esprit sur son droit et devoir de citoyen ;

    2 Cette ouverture d'esprit lui permet d'exercer librement des activités collectives comme individuelles des groupements féminins ;

    3 Ces activités épargnent la femme de la dépendance économique.

    I.3 Objectif l'étude

    L'objectif général de l'étude est d'analyser comment les GF contribuent à l'amélioration des conditions de vie des femmes dans la zone. Il s'agira de manière spécifique de savoir :

    quels sont les types de GF dans la zone ;

    quelles sont les actions menées en vers les femmes,

    comment les femmes participent à ses activités,

    quels sont les impacts (avantages ou inconvenants) des actions des GF sur les conditions de vie des femmes,

    I.4 Définition des concepts fondamentaux

    1.4.1 Le groupement :

    Selon le dictionnaire de sociologie ce mot veut dire « l'action de grouper, soit l'ensemble formé par ce qui est groupé. Il peut s'agir soit du mouvement de constitution d'un groupe, soit d'une association, d'un groupe volontairement constitué. » 

    G. Gurvitch dans le dictionnaire de sociologie parle de « groupement sociaux » pour désigner toute forme de groupe auxquels les membres participent volontairement ou non qu'il s'agisse de groupes diffus et à distance, de groupe à contact indirect de groupe rassemblés périodiquement ou de groupe réunis en permanence, qu'ils soient inorganisés ou structurés, etc.

    Dans le cadre de notre étude, le groupement féminin désigne une association structurée des femmes qui décident volontairement de se grouper pour défendre les objectifs communs.

    1.4.2 Développement

    Le « développement » est un concept polysémique utilisé dans divers domaines ; on dit développement d'un être vivant pour expliquer l'apparition de nouveaux organes, son évolution vers la maturité ; le développement d'une entreprise est un processus de changement pour rendre celle-ci plus performante, plus compétitive par des choix stratégiques ou des innovations. Dans le cadre de cette étude, il a plutôt une connotation anthropo-socio-économique, c'est-à-dire qu'il se rapporte à l'état des conditions de l'existence humaine dans un milieu. Dans son ouvrage, Kambale(2005 : 81) définit le développement comme un processus qui permet aux êtres humains de développer leur personnalité, de prendre conscience en eux-mêmes et de mener une existence digne et épanouie. C'est un processus qui libère les populations de la peur du besoin et de l'exploitation politique, économique et sociale. C'est par le développement que l'indépendance politique acquiert son sens véritable. Il se présente comme un processus de croissance, un mouvement qui trouve sa source première dans la société qui est elle-même en train d'évoluer.

    Il s'agit dans la présente étude de voir à Tounouga si les GF permettent une prise de conscience des femmes pour se libérer de l'autorité de l'homme perçu comme supérieur.

    1.5 Cadre pratique de l'étude

    1.5.1 L'échantillonnage

    Notre étude s'inscrit dans une approche qualitative, ainsi nous ne prétendons pas avoir ici un échantillon représentatif de la population cible, mais plutôt un échantillon composé d'éléments exemplaires du fait des caractéristiques spécifique de la population mère. A cet effet, l'échantillon est composé de deux échelles :

    Sur la commune rurale de Tounouga , est composée de gros villages, des hameaux et tribus peulhs, nous avons pris le chef lieu de la commune : Tounouga, un gros village : sabon birni, un hameau : tounga tahirou, et la tribu peulh : Rounga Mallam Adam.

    Sur les 45 Groupements Féminins répertoriés dans la commune, nous avons étudiés deux à Tounouga chef lieu de la commune, deux à Sabon Birni un à Tounga Tahirou et un à Rounga Mallam Adam. Soit six groupements féminins étudiés dans la commune Rurale de Tounouga.

    1.5.2 Le déroulement de l'enquête

    Avant l'enquête de collecte des données sur le site de Tounouga qui a duré quatre semaines dont une semaine d'enquête complémentaire, un teste des outils méthodologiques, a été fait par toute l'équipe de recherche sur une commune. Ceci a permis de valider le protocole de recherche.

    Au cours de notre séjour dans les communes ci-dessus, nous avions été supervisés par les assistants et en plus de cela à la fin de chaque terrain, nous accueillons la supervision d'un chercheur.

    A la fin de la supervision des chercheurs sur tous les sites, l'équipe se regroupe à Gaya pour faire le point méthodologique et thématique.

    A cet effet les stagiaires présenteront leurs dossiers de terrain ainsi que leurs projets de mémoire ou de recherche.

    1.5.3 Les techniques de collectes des données

    Les techniques sont les moyens utilisés pour parvenir à un but. Cette étude étant principalement qualitative, alors des entretiens ont été réalisés. D'autres techniques ont été utilisés afin d'approfondir et de valider les résultats recueillis lors des entretiens. Il s'agit de la recherche documentaire, du diagramme de Venn, du profil institutionnel, de l'observation, l'entretien, de l'étude de cas et du récit biographique.

    1.5.3.1. La recherche documentaire

    Cette phase a consisté en une recherche documentaire qui a permis de faire l'état de la littérature existante sur les actions et stratégies adoptées par plusieurs acteurs afin d'impliquer la femme dans le processus de son propre développement et de notre pays en général. Ainsi pour mieux poser la problématique et les hypothèses de recherches, nous avons donc procédé à un recensement des documents généraux et spécifiques, des rapports de projets ou programmes, et sur des sites web.

    Nous les avons consultés au niveau des bibliothèques de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, de Centre Culturel Franco Nigérien des services techniques de l'Etat, dans les mairies des communes et au niveau partenaires au développement (associations, ONG, bailleurs de fond).

    Globalement, la revue nous a permis de faire l'état des données disponibles pour déterminer les informations manquantes, celles qu'il faut mettre à jour. Cette étape est importante dans tout travail de recherche puisqu'elle permet de capitaliser les résultats des recherches antérieures et surtout d'éviter des redites inutiles.

    1.5.3.2 Les entretiens

    Pour la collecte des données, deux types d'entretiens ont été utilisés. L'entretien individuel qui a permis après l'identification des groupes stratégiques relatifs à notre étude d'administrer notre canevas à ou plusieurs acteurs d'une structure et organisation de base. L'entretien se déroulé après la présentation du chercheur et de l'objet de recherche.

    A cet effet, 47 entretiens individuels ont été réalisés. Chaque soir après les entretiens, le dépouillement des données est fait. La réalisation de ces entretiens est faite à partir des RDV avec les acteurs concernés relativement à leur disponibilité.

    Les entretiens se passent les nuits comme les jours. Pour les entretiens collectifs, notons que comme l'entretien individuel, l'entretien collectif a servi d'exposer les thèmes du canevas de recherche à des membres d'une structure et organisation de bases. A ce niveau, l'entretien ne se déroule pas avec une personne mais avec deux à plus. La procédure resta la même ou des RDV sont pris avec les membres des structures selon le lieu et l'heure de leur disponibilité. Après le rassemblement des membres, nous nous présentons d'abord ensuite présentons l'objet de notre visite avant de procéder à l'établissement de la liste de tous ceux qui désirent intervenir dans le débat avec leur poste au sein des structures.

    A ce niveau aussi, les entretiens se sont passés la nuit comme le jour selon la disponibilité des membres des structures.

    Au total nous avons réalisé 65 entretiens collectifs sur l'ensemble de notre échantillon.

    1.5.3.3 Le Diagramme de Venn

    Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM 2001)5(*), le digramme de Venn est une technique de recherche anthropologique qui met en exergue la façon dont les communautés perçoivent les associations et institutions locales. Il permet de mettre au clair les secteurs ayant une influence sur la prise de décision et d'identifier les conflits potentiels entre les différents groupes. En plus, il est utile pour identifier les rapports existants entre les institutions locales et celles situées au niveau intermédiaire et macro. A cet effet lorsque nous sommes arrivés dans la commune de Tounouga, nous avons procédé à l'élaboration du diagramme de venn sur convocation de toutes les couches sociales(les structures existantes, les services techniques et les autorités communales) de Tounouga (chef lieu de la commune). Ceci a été rendu possible grâce à l'intervention des autorités qui s'en ont chargé de réunir les groupes cibles. Ainsi le grand diagramme de venn pour le chef lieu de la commune fut fait dans la salle de réunion de la mairie par un membre d'une SOB. La réalisation du diagramme nous a permis d'établir le planning pour les entretiens selon les groupes stratégiques et l'échantillon de la commune. Cette procédure resta la même pour tous les villages et tribu de l'échantillon s'agissant de l'élaboration du diagramme de venn qui permet d'abord d'appréhender les structures existantes et procéder ensuite aux entretiens.

    1.5.3.4 Le profil institutionnel

    Le profil institutionnel est aussi une technique de recherche socio anthropologique qui permet d'explorer de façon plus détaillée la nature des institutions relevées dans le diagramme de venn6(*). On obtient ainsi un tableau analytique pour chaque groupement de communauté décrivant ses réalisations, ses besoins pour améliorer ses performances.

    Il est primordial d'accorder une attention spéciale aux capacités des groupements et institutions si l'on veut que les communautés locales mettent en oeuvre les activités de développement durable.

    Ainsi à l'issus de notre séjour dans la commune de Tounouga et des entretiens menés, nous avons répertorié un certain nombre de structure qui oeuvre vaille que vaille pour le développement socio économique de leur commune.

    Suite à notre observation, nous avons décidé d'approfondir nos recherches sur ces structures par l'élaboration de leur profil institutionnel.

    Ceci s'est passé sur RDV que les acteurs nous donnent la nuit comme le jour en fonction de leur disponibilité.

    L'élaboration du profil institutionnel s'est faite avec soit les présidents des structures soit avec les SG.

    1.5.3.5. L'observation

    Cette technique a permis d'être témoin des actions de l'enquêté au moment de leur production, de valider les résultats des entretiens et des études de cas.

    Afin de mettre à l'épreuve certaines données issues des entretiens, nous avons initié une observation lors du déroulement de la réunion d'une structure mixte dénommée comité cantonal(CC) de la commune de Tounouga.

    Ceci nous a permis de voir qui sont les participants de la réunion et comment les décisions sont prises pendant les réunions.

    1.5.3.6 Etude de cas

    L'étude de cas est une démarche de recherche qui se situe dans l'horizon des méthodes qualitatives.

    Elle peut être considérée à juste titre comme l'une des plus stimulantes d'entre elles tant par ce qu'elle comporte d'exigences pour le chercheur, que par les défis théoriques et méthodologiques qu'elle pose et enfin, par les connaissances du social qu'elle permet d'élaborer7(*).

    En effet, l'étude de cas compte parmi les rares démarches de recherche en sciences sociales qui conjugue l'observation directe (participante ou non) et différentes sources documentaires relatives aux pratiques et aux discours pertinents à l'objet d'étude.

    La construction et l'analyse de ces données ont comme visées de saisir l'objet à l'étude dans ses dimensions de temps et d'espace tels qu'ils s'élaborent dans un milieu social donné. Par ses particularités, l'étude de cas pose avec acuité les spécificités de la production de la connaissance dans le domaine des sciences sociales en général et en sociologie, en particulier. Ainsi dans la commune rurale de Tounouga, nous avons réalisé huit histoires des structures et huit histoires de chantier( soit 2 histoires de chantier par structure) réalisées par les huit structures qui ont fait l'objet d'histoire auprès d'un échantillon de la population composée de membres de structures et organisations de base, des élus (maires-conseillers), les chefs coutumiers, les services techniques et enfin les membres de la communauté.

    1.5.3.7 Récit biographique

    Selon le dictionnaire Larousse, le mot biographie est défini comme l'histoire de la vie de quelqu'un relatée dans un récit ; ce récit lui-même.

    Ainsi nous avions au cours de notre séjour dans les communes identifié des leaders d'opinion ou des travailleurs pour le développement de leur commune afin de faire leurs récits biographiques. Nous avons réalisé huit récits biographiques.

    1.5.4 Les difficultés rencontrés

    Ceci étant nous avons rencontré des contraintes relatives à l'indisponibilité de la population due à sa proximité du Nigeria. Ainsi pour pouvoir réaliser nos entretiens, nous prenions des RDV qui de fois ont souvent échoué mais ne nous empêchaient pas de reprendre d'autres encore. Aussi nous avons rencontré des difficultés non seulement des moyens de transport car le principal moyen de transport pouvant relier les villages de notre échantillon sont les taxis moto mais aussi aux routes qui sont impraticables. En dehors de ces problèmes, il y a aussi la méfiance de la population du fait de notre long séjour et qu'ils ne sont pas habitués à ces genres d'enquêtes allant jusqu'à nous traité d'espion.

    Chapitre 2 : Présentation de la commune de Tounouga

    Etymologiquement Tounouga vient du mot hausa « tudunga » qui signifie cette colline là.

    La commune de Tounouga est limitée à l'Ouest par la commune urbaine de Gaya, au Sud par la République Fédérale du Nigeria à l'Est par la République du Bénin et enfin au Nord par la commune rurale de Bengou.

    « La commune de Tounouga est située à 23 km du chef lieu du département de Gaya et à 173 km de Dosso. Elle compte 10 villages administratifs, 70 hameaux et 3 tribus peulh. Sa superficie est de 187,275km2.

    Selon Bawa et Al(2008), la commune compte 34185 habitants en 2001 soit 13% de la population totale du département de Gaya. Selon le recensement administratif de 2006 la population de Tounouga était de 18455 habitants repartie dans 3366 ménages avec une large part aux jeunes qui sont 7343 (50,30%). Les femmes sont 4457 (24,15%) et les hommes 3871 (21,08%). On dénombre seulement 801 personnes âgées (4,34%). La densité de la population est de 183 habitants au km2. Tounouga a un taux d'accroissement naturel de 55%o ».8(*)

    Source : Bawa et al, 2008, Plan de développement de la commune rurale de Tounouga, 102 pages

    2.1 Historique du peuplement de la commune

    Les fondateurs et premiers habitants de tounouga sont les cangawa. Ils seraient venus d'un pays lointain qui s'appelait Latte, voisin de la Mecque, et d'où ils auraient été chassés suite à l'avènement de l'Islam parce qu'ils refusaient de renoncer à leur culture.

    Selon un entretien avec le chef du villa de Tounouga, les groupes ethnolinguistiques présents dans la commune selon leur ordre numérique : les cangawa, les zarma, les fulbés, les kabawa et les kanuri.

    2.2 Base économique de la commune

    2.2.1 L'agriculture

    L'agriculture constitue la principale activité économique de la commune. Elle demeure cependant une agriculture de subsistance. Elle se pratique sur les trois types de sol notamment les sols sableux, les sols argileux, les sols dunaires et les bas-fonds.

    La superficie exploitable est estimée à 81 819 ha, dont 65 454 ha effectivement exploitées. La superficie moyenne des champs est de 4 ha.

    Les cultures pratiquées par la population sont, par ordre d'importance, le mil, le sorgho, le niébé, riz, l'arachide, le manioc, l'oignon, la courge, la tomate et le piment.

    Le matériel aratoire demeure encore traditionnel et rudimentaire ; Houe, daba hilaire, etc.

    Des cultures irriguées et maraichères (canne à sucre, maniocs, patate, oignons, tomates et poivres) sont pratiquées aussi dans les dallols, au bord du fleuve, des mares ou forages arsénieux où l'eau coule toute l'année et en période de décrue.

    2.2.2 L'élevage

    Elle constitue, après l'agriculture la deuxième activité économique qui procure à la population une source de revenus substantiels. La population pratique les deux activités en même temps. La situation du cheptel de Tounouga est la suivante : bovin : 15450 ; ovins : 21633 ; camelin : 100 ; asins : 834 ; équins : 70 ; volailles : 150000. Le tableau suivant nous donne l'estimation du cheptel

    2.2.4 La pêche

    Pratiquée le long du fleuve et dans les marres de la commune, elle concerne plusieurs personnes notamment les pêcheurs professionnels. Une partie des produits de la pêche est commercialisée, l'autre partie est consommée.

    2.2.5 L'artisanat

    L'activité artisanale n'est pas bien développée dans la commune de Tounouga. Les populations s'adonnant plus à l'agriculture, l'élevage, la pêche ou le commerce. Dans les villages, les artisans que l'on rencontre le plus sont des forgerons réunis dans un même hangar et fabriquant plus des outils de labour (hilaire, daba, machette, faucille....) que les objets d'art.

    L'abondance des rôneraies a permis l'apparition d'une catégorie d'artisans utilisant les pétioles du rônier pour fabriquer fauteuils, canapés, table et même des lits. Ces artisans justifiant de permis de coupe délivrés par le service de l'environnement, cueillent les feuilles de rôniers qu'ils utilisent presque à 100% dans leurs fabrications. Ce travail est relativement rémunérateur.

    2.2.6 Le commerce

    Le commerce n'est pas très développé dans la commune malgré la proximité du Nigeria et du Bénin qui offre pourtant des possibilités de commerces dans différents secteurs.

    Il existe en effet trois marchés hebdomadaires sur le territoire de la Commune : Tounouga, Sabon Birni et Gatawani. On dénombre 50 boutiques privées dans la commune.

    Les rares commerçants qu'on y rencontre sont des détaillants et exercent dans l'informel. En effet, c'est un commerce de spéculation : quand un produit est cher dans un marché, on va le chercher dans un autre pour venir y vendre. Cette spéculation touche les vivres, le bétail et les produits de première nécessité. Ce type de commerce s'explique par la position stratégique de la commune située entre deux frontières (Nigeria et Bénin).

    En plus de la spéculation, les femmes s'investissent dans l'extraction du sel de fogha qui leur rapporte d'importants revenus monétaires mais l'approvisionnement en bois d'énergie, son transport constitue les éléments bloquants à une maximisation.

    2.2.7 Le personnel de la commune

    La commune de Tounouga a pour personnels : le maire, le vice maire, le SG (qui joue aussi le rôle de secrétaire municipale), le receveur et l'agent de l'état civil. La mairie ne dispose d'aucun moyen roulant pour lui permettre d'effectuer les déplacements dans la commune mais aussi pour se rendre dans le département et autres pour les missions techniques.

    La commune a pour infrastructures communautaires les suivants : du point de vue du système éducatif 81classes dont 25 en dur, 5 en semi-dur et 51 paillottes, 13 centres d'alphabétisations.

    En effet, le département de Gaya compte 317 écoles primaires totalisant un effectif total de 34 986 élèves dont 20 887 garçons et 14 089 filles. Seules 23 écoles primaires soit 7,25% sont implantées dans la commune rurale de Tounouga.

    En matière d'Alphabétisation et de Formation des Adultes, même si des progrès remarquables ont été enregistrés ces dernières années, le taux d'alphabétisation des adultes demeure très faible (28,7% en 2005 contre 19,9% en 2000).

    Par rapport aux infrastructures sanitaires, la commune dispose de 3csi (type1), 6 cases de santé, un dépôt de médicament et une maternité à Tounouga.

    Avec une population de 18455(recensement administratif 2006), la commune de Tounouga a un taux sanitaire de 17% (annuaire 2008) avec 3CSI, 6 cases de santé dont 5 fonctionnelles, une maternité (Tounouga) et un dépôt pharmaceutique.

    Et enfin au niveau des infrastructures hydrauliques, la commune de Tounouga totalise : un forage, trois mini APE (Tounouga, sabon birni, et a Dolé), 61 puits cimentés et un puits pastoral.

    Avec 13 villages sur 83 la couverture en eau de la commune n'est que de 16,04% ce qui montre que les besoins en eau ne sont totalement couverts.

    Ainsi tous ces éléments nous montrent les opportunités qui existent dans la commune afin que les femmes trouvent une activité qui peut lui procurer un revenu.

    2.3 Typologie des structures et organisations de base dans la commune rurale de Tounouga

    La commune rurale de Tounouga comprend plusieurs types de structures et organisations de base. On note : les comités de gestions, les fadodis( associations des jeunes, les groupements féminins, les associations d'usagers/bénéficiaires(APE, AME, AUE), les coopératives/groupement mutualiste de productrices (agriculteurs, éleveurs, apiculteurs..., les associations de metiers, des associations culturelles, les antennes locales d'associations à envergure nationale, régionale ou départementale, les unions, fédérations ou coordination, un comité cantonal, un comité foncier communal et un fond inter communal d'entretien routier(FIER).

    2.3.1. Les comités sectoriels

    Les comités sectoriels qui regroupent les comités de gestions des points d'eaux, de formations sanitaires, des routes nommé FIER et des écoles sont des structures mises en place relativement à l'existence des différents secteurs cités ci haut dans le cadre de la responsabilisation des communautés soit par l'Etat ou par les partenaires techniques en vue d'accompagner la politique nationale en matière de développement local. Néanmoins le FIER lui a vu le jour en 2007 suite à une session de la CFERA qui est une structure départementale de l'entretien routier tenue à Gaya. A l'issue de cette session trois communs membres de la CFERA à savoir Tounouga, Tanda et Gaya relevant toutes du département de Gaya se sont vues obliger de se retirer de l'organisation à partir d'un constat fait sur le versement régulier des cotisations annuelles.

    En effet à la suite de cette session, ces trois communes ont compris qu'elles sont les seules à s'acquitter de leurs cotisations annuelles. C'est pourquoi elles se sont détachées de la CFERA pour créer une nouvelle structure de l'entretien des routes au niveau de ces trois communes.

    Ces structures ont tous des reconnaissances juridiques mais manquent de siège pour leur rencontre. Il faut aussi noter la participation des membres de ces structures dans différentes autres est très élevée.

    Ces comités sont formés de 2 à 7 membres volontaires élus par consensus. Ces membres ont un âge qui varie de 40 à plus avec une moyenne d'expérience en vie associative de 11ans. Les membres de ces comités, ont au mois un niveau d'instruction primaire et ont en majorité reçu des formations par rapport à leurs activités. Les activités se repartissent comme suite :

    Les COGES éducation s'occupe de la sensibilisation de la population sur la scolarisation des enfants surtout de la jeune fille, ils assurent aussi le suivi régulier des absences et des abondons des élèves. Au début de chaque année scolaire, avec cotisations reçues de chaque parent d'élève et les contributions d'autres structures, ils construisent des classes en paillotes pour les élèves et aussi réalisent la salubrité dès que nécessaire.

    Pour les COGES santé, la principale activité réside dans la sensibilisation de la population, sur la mauvaise fréquentation des CSI par les femmes, les mariages précoces, les maladies tel que la tuberculose, la vaccination des enfants de 0-11mois et enfin les risques de l'accouchement à domicile. Ils disposent d'un fond mensuel de perception au niveau des districts sanitaire. Les formations reçues par les membres pour l'exécution de ces taches datent en moyen de 2ans. Outre les activités précitées, les COGES ils tiennent des réunions mensuelles convoquées la plupart des cas par les présidents dans l'enceinte de leur institution. Mais ces réunions au niveau des COGES santé sont le plus souvent convoquées par le responsable du CSI qui est le SG statutaire du COGES santé.

    En ce qui concerne les activités du COGES route nommé FIER, ils sont essentiellement basées sur des taxes pour les locomotives, engins à deux roues et animaux empruntant les routes latéritiques. Celles-ci vont directement au suivi et à l'entretien des routes latéritiques des trois communes. A cet effet, 2 types d'ouvriers sont recrutés. D'abord les percepteurs dont les taches consistent en collaboration avec les gendarmes à taxer les voitures, les motos et les animaux, aussi à aller dans les marchés pour taxer toute personne achetant un animal. En dehors de ces ouvriers, il ya aussi les cantonniers qui s'occupent de l'entretien des routes. Leur tache consiste à fermer les trous se trouvant sur les routes latéritiques mais aussi au besoin à étendre la latérite en vue d'aménager les routes. C'est en effet en fonction de ces activités que le FIER arrive à alimenter une caisse commune pour la réhabilitation des routes latéritiques mais aussi payer les ouvriers. Outre ces activités le FIER tient aussi des réunions ordinaires (mensuelles) afin de faire le bilan des réalisations. Ces réunions sont convoquées par le président et se tiennent à leur siège à Gaya. S'agissant de ces rapports, le FIER les entretient avec tous les utilisateurs des routes, les mairies, le chef de canton pour conseil et le CC pour le suivi des réunions. Il faut aussi noter que le FIER regorge des femmes en son sein mais qui ne participent pas aux réunions.

    Les comités sectoriels, entretiennent des relations avec toute la population et les institutions qui les ont initiés.

    Dans ces organisations, toutes les couches sociales sont y représentées et l'aspect genre en particulier. En plus il y a jamais eu de détournement, les membres sont solidaires et prennent des décisions collectives pour la bonne marche de leur structure.

    2.3.2 Les groupements féminins

    Les groupements féminins répondant juridiquement au nom de coopératives féminines de Tounouga sont des structures mises en place très récemment (année 2000). Ils procèdent de l'initiative personnelle des premiers membres, des exemples des plus vieilles coopératives du département ou des partenaires techniques (exemple de celle de Sabon Birni initiée par le PAIGLER).

    Ces groupements voient le jour tous avec un nom dans la langue locale. Aucun de groupement ne possède de siège. Pour se réunir, les membres se rencontrent chez les présidentes.

    Les objectifs poursuivis sont généralement de l'aide afin d'exercer des activités génératrices de revenus. Cela s'inscrit dans la lutte contre la pauvreté. Dès la création de ces GF, les femmes se précipitent à chercher des agréments.

    Ce qui fait que la majorité des groupements féminins ont des reconnaissances juridiques à l'exception de celui de la tribu de Ruggan Malam Adam récemment créé à l'initiative du chef de la tribu.

    Ces groupements renferment en leur sein des membres composés des femmes mariées, veuves, divorcées et quelques jeunes filles célibataires. L'adhésion est volontaire et s'obtient après acquittement de frais d'adhésion. Les groupements sont dotés des règlements intérieurs. Leurs membres peuvent appartenir à plusieurs autres structures. La moyenne d'âge est de 39 ans. L'expérience moyenne en vie associative est de 6,5 ans.

    Dans ces structures, toute femme qui ne remplit pas ses obligations tel que le non payement de la cotisation, l'assiduité aux réunions...est exclue. Dans ces structures, il n'ya jamais eu de détournement sauf une incompréhension des membres du GF de tounouga qui a entrainé la dislocation de la structure. Tout a commencé lorsque les femmes ont cotisé de l'argent pour avoir des crédits féminins, mais la lenteur et le besoin excessif de crédits ont conduit les femmes de la structure à penser être escroqué. Ceci pour lever tout soupçon d'escroquerie la présidente convoqua une réunion extraordinaire à l'issus de la quelle les femmes ont été remboursé. C'est en effet cette situation qui était à l'origine de la dissolution de la SOB.

    La majorité des membres du bureau de ces structures est instruite et a reçu au moins une fois une formation sur des activités pratiques telles que la fabrication des produits cosmétiques, biscuits, l'huiles... et autres sur la vie associative en dehors de celles de la tribu qui déclarent qu'aucune d'elles ne sait ni lire ni écrire en français et en arabe et n'ont reçu aucune formation en AGR.

    Ces coopératives mènent des activités comme la fabrication des produits cosmétiques, le maraîchage, l'extraction de l'huile d'arachide, la culture de contre saison le warrantage, l'embouche. Les produits écoulés, les recettes mises dans la caisse

    En dehors de ces activités, les groupements tiennent des réunions mensuelles régulières sanctionnées par des procès verbaux (PV). Le montant des cotisations permanentes varie de 25 à 50fcfa.

    Lorsqu' une femme manque à un certain nombre de réunions, elle est amandée voire exclue en vertu du règlement intérieur.

    Les réunions se tiennent généralement chez les présidentes et sont convoquées. L'information passe de bouche à oreille. Le nombre d'adhérentes va de 10 à 52 membres. Les fond issu des cotisations, des amendes (car si une femme ne participe pas aux activités collectives, elle est amendée), des revenus issus des activités et enfin par des crédits féminins. Pour l'atteinte de leur objectifs, les membres entretiennent entre elles de très bonne relation et cherche appui et conseil au niveau des services techniques.

    2.3.3Les associations des jeunes

    Les associations des jeunes communément appelés fadodis sont majoritairement récentes (2008). Elles possèdent des noms locaux liés à leur objectif.

    Ces associations ont vu le jour à l'initiative personnelle des membres fondateurs qui détiennent d'ailleurs des postes au sein des bureaux. L'objectif principal est le développement de la commune.

    Ces associations n'ont aucune reconnaissance juridique. Elles exercent dans l'informel. Elles reçoivent souvent le soutien des chefs de villages. C'est le cas de l'association hada kay de tounouga dont le bureau est élu sous la présidence du chef de village.

    Elles renferment des membres dont l'âge moyen est de 33 ans. La majorité des membres est instruite. L'expérience moyenne en vie associative est de 3,5 ans. Les membres de ces structures sont généralement stables dans leur structure, c'est-à-dire qu'on ne les rencontre pas dans d'autres structures.

    Les membres de ces structures n'ont pas reçu de formation liée aux activités qu'elle mène. Les fadodi comptent en moyenne 26 membres. Elles pratiquent la culture de champs communautaires, font des sensibilisations liées à plusieurs thématiques, nettoient les lieux publics, s'entre- aident, participent à la réhabilitation et à la construction des classes en paillotes pour les élèves (association des jeunes hada kawa de tounouga) et luttent contre la vie chère (dote excessive pour le mariage et le gaspillage abondant au cours des cérémonies de baptême et mariage).

    Toutes ces activités sont réalisées sur des fonds issus des cotisations des membres, des amendes et des revenus tirés des activités de l'association. Les associations des jeunes tiennent des réunions ordinaires et extra ordinaires mais ne respectent pas un calendrier précis. Les amendes ne sont pas appliquées. Il arrive souvent que certains membres ne viennent pas aux réunions et cela n'attirait même pas l'attention. Dans ces associations, aucune rigueur n'est mise dans la participation et la convocation aux réunions. Quand elles ont lieu, elles sont le plus souvent convoquées par les présidents ou les SG à leur siège qui sont généralement des hangars. Les PV sont rares mais des restitutions sont faites aux absents, mais ceci dépend de l'importance de l'ordre du jour.

    Les structures sont essentiellement masculines. L'association hada kowa de Tounouga a mis en place une structure de femmes sous la tutelle de celle des hommes. Les fadodis recueillent auprès du pouvoir traditionnel conseils et appui. Leur rapport avec les autorités municipales se caractérise un manque de reconnaissance juridique.

    De même ces structures n'ont aucun pas de rapport avec les services techniques. Mais l'association des jeunes hada kowa de tounouga à travers son président déclare qu'il approche les forces de l'ordre (douane et police) pour des actions dans l'intérêt de la commune9(*).

    2.3.4 Association professionnelles

    Ces associations sont composées de bouchers, de productrices du sel et des conducteurs de taxis moto. Elles sont sans reconnaissance juridique et sans local. Elles ont vu le jour dans les années 1990 à l'exception de celle de productrices du sel qui date de 1979 et celle des bouchers en 2008.

    Ces structures selon plusieurs sources sont circonstancielles car elles naissent en cas de problèmes liés à leur métier et disparaissent par la suite. Dans ces structures, les membres de bureaux ne se connaissent pas. Les membres constituants les bureaux sont tous choisis par consensus à l'exception de celle des bouchers ou c'est le sarkin fawa père du président de l'association des bouchers qui l'a imposé.

    Elles ont pour objectifs toutes de contribuer au développement de leur commune ou de lutter contre la pauvreté.

    Les adhérants ont un âge moyen de 37 ans et la majorité est instruite surtout, au niveau des conducteurs de taxis moto. Personne n'a une formation liée à son domaine d'activité. L'appartenance à plusieurs organisations de façon simultanée est très faible dans ces structures. Leur expérience en vie associative est en moyenne de 7,5 ans.

    Ces structures exercent les activités relevant de leur domaine spécifique mais se retrouvent dans des activités d'intérêt général comme la salubrité, l'accueil des étrangers et la sensibilisation.

    Les instances des associations artisanales ou de métier tiennent des réunions ordinaires et extra ordinaires. Nous avons en moyenne compté 17 par an, en dehors de l'association des bouchers qui, depuis sa mise en place n'a tenu qu'une seule réunion. Les réunions des bouchers ne comptent que quatre membres et qui se tiennent généralement chez les présidents. Ce sont ces derniers qui convoquent les rencontres. Pour le cas des associations des taxis moto, elles sont tenues à leur siège qui se trouve dans l'enceinte des autos gares des différents villages.

    A l'issue de ces réunions des PV sont établis et les restitutions sont faites aux absents. Aucune femme n'est représentée dans ces structures (taxi moto, boucherie) du fait selon les membres de son statut : elle n'est que cliente. Pour l'association des productrices du sel, elle est uniquement constituée des femmes qui n'ont aucun rapport d'activité avec les hommes.

    Ces structures entretiennent des rapports entre elles, entre les forces de l'ordre, la mairie et avec les chefs traditionnels en vue d'atteindre leur objectif.

    2.3.5 Les antennes locales à envergures nationale, régionale ou départementale

    Ce sont des associations locales agréés pour la défense des droits de l'homme au niveau de la commune rurale. Ces structures sont installées au niveau des communes par des associations de portée nationales. Elles sont créées très récemment (2000) dans la commune de tounouga avec pour objectif d'y défendre les droits de l'homme dans la commune de tounouga.

    L'âge moyen des membres de ces associations est de 49 ans. Pour l'accomplissement de leur tache, les membres de ces associations ont tous reçu une formation financée par des partenaires comme le PADEL et le FSIL sur des thèmes comme le droit de la femme, les principes de mariage en islam, la protection des mineurs, le règlement des conflits et enfin la protection de soi et des autres.

    Ces membres sont tous choisis par consensus. Les bureaux n'ont jamais été renouvelés en dehors de celui de l'ANDDH mis en place en 2003. Ce bureau avait été élu pour un mandat de 3 ans et a connu un seul renouvellement en 2006.

    En ce qui concerne leurs activités, ces associations veillent à la défense des droits de l'homme partout dans la commune. Elles luttent contre la vie chère, font des sensibilisations sur les mariages précoces et forcés, et la protection des mineurs. Elles s'intéressent aussi à la promotion des soins gratuits pour les enfants âgés de 0 à 5 ans, la protection des femmes victimes de violences conjugales. Enfin elles interviennent en cas de viol ou de harcèlement sexuel.

    Il existe une moyenne de 81 membres dans ces structures. Les activités menées appellent des dépenses le bénévolat étant de mise, les associations s'organisent à travers des cotisations et de la ventes de carte d'adhésion (500fcfa pour l'ANDDH).

    L'ANDDH de sabon birni n'est pas fonctionnelle. Aussi sur le plan fonctionnement, toutes ces structures à l'exception de celle de sabon birni, tiennent des réunions ordinaires et extra ordinaires. On note une moyenne annuelle de 36 séances, toutes convoquées par les présidents.

    Les réunions de l'ANDDH de Tounouga, se tiennent au siège de la structure situé sous un grand hangar au quartier Etats-Unis. Celles de l'ODDH se tiennent dans l'enceinte l'école centre.

    Ces structures n'ont jamais connu de détournement. Pour le bien des ces associations, les membres délibèrent les décisions de manière collective pendant leur séance de réunion. En cas de dissolution leurs biens seront mis à la disposition de la communauté comme affirment les membres.

    Ces structures entretiennent des relations avec tout le monde (population services techniques, force de l'ordre, pouvoir administratif et traditionnel, d'autres SOB...). Notons la présence d'une femme à la tête de l'ODDH, fait tout à fait exceptionnel.

    2.3.6 La COFOCOM

    La commission foncière de la commune rurale de Tounouga a été mise en place en septembre 2008 par arrêté de la maire de la commune (015/DE du 18/09/2008)

    La COFOCOM a compétence sur l'ensemble des ressources naturelles rurales renouvelables (foncières, végétales, animales et hydrauliques) de la commune.

    Elle est composée de 18 membres. Le maire en est le président. Le SG en est le secrétaire permanent. Elle comprend des représentants de la mairie et de toutes les structures de la commune.

    C'est le code rural qui définit les constituants de la COFOCOM. Les représentants des structures appelés délégués sont désignés par un collectif des structures existantes au niveau communal et chaque délégué fait la preuve de sa désignation par un procès verbal dument rempli accompagné d'une liste émargée des habitants des villages ayant participé à son choix.

    Ceci exclu directement les femmes car une femme mariée ne peut pas effectuer les déplacements fréquents pour le besoin de la structure). L'objectif de la COFOCOM est de sécuriser les espaces, de délimiter les couloirs de passages en zones pastorales, des zones de cultures, des airs de séjours et de pâturages et de prévenir les conflits entre les opérateurs ruraux dans la gestion des ressources naturelles rurales.

    La COFOCOM ne dispose pas de siège et les réunions se tiennent dans la salle de réunion de la mairie. Un règlement intérieur fixe les règles de fonctionnement. Elle dispose des statuts et à élaborer un plan d'action.

    Depuis sa création, l'association n'a tenu que trois réunions. La première avait porté sur l'avant projet du règlement intérieur de la COFOCOM, la deuxième sur l'amendement et l'adoption du projet avec le conseil municipal et enfin la troisième sur l'élaboration d'un plan d'action. A l'issue de toutes ces réunions un PV est établi par le secrétaire permanent.

    Depuis sa mise en place la COFOCOM a eu à traiter des dégâts causés par des éleveurs pendant la récolte.

    Actuellement des actes fonciers sont entrain d'être délivrés à tounouga et à sabon birni. Cela se fait par l'agent du service de l'agriculture et de l'élevage qui a reçu le mandat du secrétaire permanent.

    Pour l'établissement de certains actes, des frais sont perçus. Ainsi par exemple pour un acte de vente, les frais représentent 10% du montant de la transaction. Lorsque c'est un certificat de prêt on paye 10000fcfa de frais.

    Les ressources de la COFOCOM proviennent donc des contributions de l'Etat, des collectivités, de l'appui des projets, des ONG et des recettes provenant de ses propres services.

    La COFOCOM comprend des cellules spécialisées. Il s'agit de la cellule de délimitation des espaces, la cellule étude, la cellule suivi et évaluation, la cellule archives et documentation et la cellule constat des dégâts champêtres. A tounouga les conflits champêtres sont très rares.

    Au niveau de certains villages les COFOB n'ont pas été mises en places. Néanmoins, mais il existe des structures non agréée qui gèrent les conflits de manière pacifique. Ce sont ces structures qui règlent le litige chez le chef du village. Au cas où il ya des coups et blessures et que le litige dépasse le niveau du village, on vient informer le maire. La cellule constat des dégâts, composés de trois membres (un représentant des agriculteurs, un représentant des éleveurs et l'agent de l'agriculture), à qui se joignent l'agent de l'élevage et celui de l'environnement pour se rendre sur les lieux et constater les dégâts. A l'issue du constat un PV est bien établi et envoyé à la justice.

    2.3.7 Fédération des groupements et coopérative

    Saraounia est le nom local de la fédération. Sa finalité est la cohésion sociale et l'union des femmes de Tounouga. L'objectif est la promotion de la femme à travers l'amélioration de ses conditions de vie.

    Créer en octobre 2006, elle regroupe 17 groupements féminins et coopératives tous agréés. Cependant elle ne possède ni siège ni reconnaissance juridique.

    L'âge moyen au sein de la fédération est de 42,5 ans. L'expérience en vie associative des membres atteint 3 ans. En majorité les dirigeantes de la structure sont instruites.

    Les femmes membres de la fédération sont toutes issues d'un groupement ou fédération. Au début il y avait eu douze(12). Par la suite cinq autres coopératives de la commune ont rejoint la fédération. Actuellement donc la fédération compte 17 groupements ou coopératives.

    Les membres du bureau ont été toutes choisies par consensus et sur la base des critères relatifs à leur comportement au sein de la société.

    Ces membres n'ont jamais reçu de formation au nom de la fédération depuis sa création. Néanmoins toutes les femmes ont chacune eu des formations dans leur GF d'origine. Cette fédération n'a exercé aucune activité. La fédération n'a tenu qu'une seule réunion depuis sa création. Cette réunion était convoquée par le maire qui était l'initiateur de la création de cette fédération et est actuellement entrain de leur faire une pression pour chercher un agrément pour leur structure. A l'issue de cette réunion un PV a été établi.

    Ainsi cette fédération rencontre des problèmes. Ils sont liés au manque des moyens logistiques du fait de la distance qui sépare les membres, au manque des moyens matériels et financiers pour financer au moins les déplacements des membres même en cas de réunion, et au manque de partenaires en dehors du maire de la commune avec le quel seulement elle entretient des relations.

    2.3.8 Le comité cantonal

    Le comité cantonal a vu le jour grâce à l'initiative de PAIGLER en vue de la régénération des rôniers. Ils sont les intermédiaires avant la décentralisation entre la population et les partenaires techniques pour le développement local. L'objectif de cette structure est le développement de la commune. La structure n'a pas de reconnaissance juridique ni de siège. Pour se réunir, c'est l'école primaire qui leur serve de local. Leur réunion est convoquée le plus souvent par le président à travers des correspondances pour les membres qui résident dans les autres villages. C'est le chargé de l'information qui s'en charge. Les membres constituants cette structure sont issus des structures locales de gestion de la commune. Ils ont un âge compris entre 40 et 70 ans et en majorité alphabétisés en cour d'adulte. Pour l'accomplissement des activités, les membres ont reçu plusieurs formations.

    Les membres de la structure élaborent des projets en besoins de la population en matière d'appui à l'infrastructure et les soumettent aux partenaires techniques avec un apport personnel. Les dossiers sont ainsi étudiés au FSIL par le comité d'attribution et le coordonnateur du programme qui délibèrent. La décentralisation a failli entrainer des problèmes qui ont été vite résolus grâce à la synergie d'action de tous les acteurs du développement de la commune.

    2.3.9 L'association religieuse

    Ce sont des associations islamiques ainsi que celles qui regroupent les yan bori. Ces associations ont fait leur apparition dans les années 2000 à l'initiative de certains de leurs membres qui se sont inspirés des exemples de toutes les structures existantes pour le développement de la commune et le maintien de la cohésion sociale. Elles n'ont pas de reconnaissance juridique mais disposent d'un local qui est généralement leur lieu de culte.

    L'adhésion à ces structures est volontaire. Ces structures comprennent un nombre important d'adhérents qui doivent respecter les principes afin de rester fidèle à la structure choisie. Les membres du bureau de ces structures ont un âge qui varie de 37 ans à 90ans.

    La majorité des membres sont alphabétisés (coraniques) islamique) par contre les membres de l'association de yan bori ne sont pas alphabétisés. Les yan bori ont reçu deux formations sur la vie associative et la cohésion sociale, formation financée par le PAMED. Les musulmans n'ont reçu aucune formation depuis leur création.

    Comme activités, ces structures font des prêches et l'entre aide sociale. Les associations élaborent des requêtes pour l'entretien, la réhabilitation et la construction des mosquées. Elles nettoient très souvent les cimetières. Quant à l'association des yan bori elle organise des rites de prédiction à la veille de la saison des pluies.

    Dans ces structures, il n'y a jamais eu de détournement de biens collectifs sauf au niveau du bureau de l'association islamique de tounga tahirou.

    Les bonnes volontés se manifestent régulièrement chaque fois que les structures décident de mener des activités. Ces structures tiennent des réunions ordinaires et extraordinaires en moyenne 30/an. Ces réunions sont convoquées soit par les présidents ou le muezzin pour les associations islamiques et se tiennent au domicile du président ou dans un lieu public. les associations islamiques tiennent des réunions ordinaires chaque vendredi afin de faire le point des sommes collectées lors des séances de prières. Le compte rendu de ces réunions est restitué aux absents. Il n'y a jamais eu de PV en dehors de l'association islamique de tounouga qui déclare avoir fait des PV mais que nous n'avons pas du tout vu. Cette structure entretient des rapports avec tout le monde.

    Chapitre 3 : structures féminines et développement dans la commune de Tounouga

    4.1 Socio genèse des groupements féminins

    Les groupements féminins de la commune rurale de Tounouga on vu jour dans les années 2000 et ont évolué jusqu'en 2009. L'origine de ces structures repose non seulement sur des sensibilisations et des formations organisées par les PTF dans la commune mais aussi à partir des expériences des vieilles structures féminines du département.

    En effet, pour les femmes la création des groupements féminins reposent sur l'imitation des plus anciens GF du département de Gaya. Néanmoins c'est surtout avec l'intervention des bailleurs de fond à travers des formations dans la commune que les femmes ont compris ce qu'elles pouvaient atteindre en s'organisant.

    Le facteur formation des femmes par les PTF a joué un rôle prépondérant dans la création et la multiplication des GF. Afin de maintenir les acquis des appuis extérieurs, les femmes s'organisent en structures agréées. Outre l'organisation des femmes en structure, les appuis extérieurs avaient aussi paru le leadership féminin. De la proviennent les initiatrices des groupements et occupent la plupart les postes de direction de ces structures.

    C'est ainsi que n'acquit la premier groupement féminin de la commune (GF Alhéri) née à sabon birni en 2002 sur l'initiative de PADEL.

    Cette première structure, permit à partir de ces activités la création d'autres structures de femmes dans commune.

    En plus, les formations ont amené les femmes à une prise de conscience de l'importance de leur travail qui s'exprime par les activités collectives pour le développement de leur commune. Car, grâce aux GF les hommes et les femmes se réunissent dans des activités d'intérêts publics comme la salubrité des lieux publics.

    Ainsi, la socio genèse des groupements féminins de la commune rurale de Tounouga est fondée sur le travail des partenaires techniques et financières intervenant dans la commune. Ce travail vise à faire la promotion de la femme afin de lutter contre la pauvreté pour un développement de celle-ci et de la commune en général.

    En ce qui concerne l'imitation des femmes urbaines, notons que certes elle a donné aux femmes l'idée des groupements féminins sans pour autant connaitre les objectifs assignés aux groupements féminins. L'arrivée des PTF dans la commune a complété le déficit à travers des formations sur les rôles des GF. Aujourd'hui on note une évolution significative des féminins dans la commune rurale de Tounouga.

    4.2 Typologie des activités

    Les femmes des groupements féminins de la commune rurale de Tounouga exercent des activités de warrantage, de petit commerce, de l'agriculture, de culture de contre saison, de fabrication des produits cosmétiques (savon, Omo...).

    En effet ces différentes activités sont pratiquées par ces femmes du fait des conditions favorables que leur a offert la nature.

    La commune dispose selon Bawa et Al(2008)10(*) des potentialités favorables non seulement à l'agriculture mais aussi à l'élevage et à la présence des bailleurs de fond dans la commune. Sur le plan agricole, l'existence des terres fertiles caractérisé par une bonne pluviométrie  ou on enregistre en moyenne 800 à 1000 mm de pluie par an.

    Ensuite il existe des superficies non encore exploitées car sur 81 819 ha de superficie exploitable, 65 454 ha sont exploitées, il existe encore 16 365 ha non encore exploitées.

    En outre, existence des équipements agricoles , de brigadiers phytosanitaires formés et opérationnels, l'existence des ressources en eau pour la culture irriguée : mares permanentes et semi permanentes, dallols et fleuve Niger, l'existence de plusieurs sites de cultures irriguées, la proximité des centres urbains importants et l'existence des routes rurales pour écouler les produits de la culture irriguée, l'existence de partenaires dans le domaine de la culture irriguée : ANPIP et PIP2 sont entre autre les raisons qui justifient les activités de culture de contre saison des femmes des GF.

    Dans le domaine de l'élevage les femmes des groupements féminins achètent les animaux pour les élever et les vendre après. Cette activité est pratiquée par les femmes du GF à partir des potentialités que dispose la commune dans le domaine de l'élevage se caractérisant par abondance des points d'eau, des mares permanentes (12) et semi permanentes (50), par l'existence du fleuve qui traverse la commune, l'existence de deux (2) marchés (Gatawani et Dolé) où le bétail est vendu, l'existence de quelques infrastructures vétérinaires : 2 aires de pâturage, 9 couloirs de passage, 4 parc de vaccination, 1 poste vétérinaire et l'existence des projets et ONG (COFOCOM, PREDEC, ODDH) qui interviennent dans la gestion de conflits.

    Enfin en ce qui concerne la fabrication des produits cosmétiques, c'est l'oeuvre des bailleurs de fond qui interviennent dans la commune en vue d'aider la femme pour se promouvoir à travers cette activité.

    4.3 Création encadrement et renforcement des capacités des femmes 

    En tant que lieu d'apprentissage, de formation et de conscientisation, les GF sont avant tout un cadre d'affirmation de la personnalité. En effet, à travers eux, les femmes augmentent leurs possibilités de communiquer ensemble et d'échanger des idées, de trouver des solutions, de réaliser des projets, etc. Par ailleurs, le degré d'ouverture sur l'extérieur semble plus élevé chez les femmes membres des groupements féminins affiliés au réseau que chez les non-membres. C'est que ces groupement offrent de nombreuses possibilités de contacts et de collaboration, en particulier avec des acteurs sociaux et institutionnels extérieurs au village, ce qui fait avancer les savoirs et savoir-faire des femmes et renforce leur confiance en elles-mêmes. Grâce à la médiation de la fédération, des opportunités naguère inexistantes s'offrent maintenant.

    De nouvelles attitudes et pratiques, difficiles à réaliser naguère, sont dorénavant courantes : absence des femmes du village pendant quelques jours pour assister à un séminaire (portant de surcroît sur la planification familiale par exemple), gestion par les femmes d'activités communautaires génératrices de revenus, prise de parole publique dans des assemblées mixtes, etc. sont autant de choses rendues possibles par les GF qui disposent de plus en plus de légitimité et agissent comme force de négociation au profit des femmes.

    Ceci étant, la participation d'une femme dans les groupements féminins constitue un autre environnement social. L'environnement ou se diffusent plusieurs activités.

    En effet eu égard aux objectifs visés par leur programme, les PTF possèdent des stratégies leur permettant de les atteindre. Parmi ces stratégies, il ya non seulement celle de favoriser l'organisation des femmes aux seins des structures, mais aussi celle de les former.

    C'est dans ce sens que les femmes bénéficient des formations pour une meilleure maitrise de l'ouvrage sur divers thèmes. Un échantillon des femmes de la commune est choisi dans les différentes structures pour bénéficier des formations en activité génératrice de revenu (fabrication de biscuit, produits cosmétiques et leur commercialisation, sur la culture de contre saison sur l'importance de leur structure au développement de leur commune, sur la gestion d'une structure, sur l'union et les entre aides).

    D'autres formations sur la vie associative sont aussi données aux femmes afin de développer un esprit de cohésion sociale entre elles. Car il est souvent dit qu'aucune action de développement n'est possible sans la cohésion sociale. C'est en ce sens même que le Niger ne néglige pas l'aspect de cousinage à plaisanterie afin de renforcer l'unité nationale pour un meilleur développement.

    Les participantes des formations restituent les thèmes à leurs camarades dans le cas ou ce sont des formations sur un échantillon des membres des GF au cours des séances des réunions des structures. L'objectif est de développer l'esprit de la femme pour une prise de conscience part rapport à son droit et devoir. Il vise aussi à encourager les femmes qui n'ont pas compris de comprendre les attentes en vue d'y adhérer.

    Ainsi, eu égard à la capacité des leaders féminines des structures élues pour la plus part en raison de leurs qualités morales, à pouvoir détourner l'idéal de la femme qui la bloque sous la dépendance de son mari, plusieurs femmes comprennent à travers des réunions dont on observe pour la plupart régulières l'importance pour elles d'exercer une AGR afin de mériter leur valeur comme nous l'a notifié une femme du groupement Zumuntchi de Tounouga chef lieu de la commune dans la langue haoussa en ces termes : « dan mu samu daranja kan mu da kan mu ». Qui signifie pour qu'on retrouve notre valeur. Il ressort des propos de cette femme que la valeur de la femme réside dans le fait qu'elle exerce une activité génératrice de revenu.

    Ainsi les groupements féminins, de part les formations et sensibilisations des femmes qui se tiennent en leur sein, ils ouvrent l'esprit de la femme par rapport à sa contribution pour son propre développement et celui de sa commune.

    Ceci confirme notre première hypothèse qui dit que la participation de la femme dans les GF lui ouvre l'esprit par rapport à son droit et devoir en tant que citoyenne. Car pour la femme rurale, la seule autorité, c'est son mari. Étant jeune, ce sont ces considérations qu'on lui inculque ou elle se trouve entièrement dépendante de son mari.

    Cette ouverture d'esprit de la femme nous montre dans le prochain point le rôle qu'elle joue pour la femme, la famille et enfin pour la communauté.

    4.4 Effets des connaissances

    Selon les FAO(2005), les femmes sont victimes de discriminations par rapport à l'accès aux terres en tant que propriétaires, à la capacité de poser des actes commerciaux, sur le droit d'égalité avec l'homme... Cette conception, est dépassée parce que, aujourd'hui, grâce à l'organisation les femmes en général et celles de la commune rurale de Tounouga en particulier au sein des GF, des opportunités sont désormais offertes aux femmes d'exercer des activés génératrices de revenues.

    C'est en ce sens que les femmes des GF obtiennent des appuis des coopérations présentes dans la commune, notamment, la coopération suisse, la coopération belge en matière de formation en AGR, renforcement de capacité, en vie associative et des voyages d'étude. Cette stratégie éveille la femme par rapport à son rôle qui ne se limite pas aux corvées du ménage.

    Ainsi la participation d'une femme dans les activités des GF est un atout pour elle du fait des soutiens des PTF en matière de la promotion de la femme dans cette commune et des idées qui sont développées en son sein.

    En ce qui concerne notre étude à travers l'observation il ressort que les femmes de la commune qui constituent selon Bawa et Al (2008 :108) 49,81% de la population au recensement général de la population et de l'habitat de 2001 pratiquent des activités agricoles et commerciales.

    En effet, au vue de ces activités, elles sont si dynamiques que les hommes de la commune les comparent aux femmes des pays côtiers.

    Dans le domaine agricole, elles possèdent des champs d'arachide et de canne à sucre, des rizières dans les zones de mares et produisent de l'huile d'arachide écoulée à Niamey, au Nigeria et au Bénin. Elles en vendent aussi le tourteau notamment en période de soudure (avril-juin). Les acheteurs y viennent de Tahoua, Filingué, Niamey. Les fanes d'arachide sont vendues à l'approche de Tabaski (500 F le tas). Les tiges à 200 F la motte sont vendues pour l'embouche. Les femmes pratiquent également l'embouche.

    Elles produisent aussi du voandzou, du henné, des légumes, du mil, du sorgho et de l'arachide et s'adonnent aux travaux de ménage. A elles d'assurer la préparation de la nourriture de midi et son transport au champ pour les hommes agriculteurs, la corvée d'eau, et la préparation du dîner la nuit. Du coup elles consacrent la journée entière et une partie de la nuit à travailler.

    Avec certains produits qu'elles cultivent et d'autres qu'elles importent des pays voisins les femmes entrent dans le circuit commercial. Femmes et filles achètent de l'autre côté de la frontière produits pétroliers et articles divers, louent des véhicules pour le transport ou assurant celui-ci sur la tête, tant la différence dans les prix est incitative (le litre d'essence coûte moins cher au Bénin).

    En ville comme en campagne, elles ne manquent pas de trouver de quoi vendre, qu'importe la valeur. Sur les marchés ruraux, on les rencontre soit vendeuses de beignets, de manioc cuit, (les filles), de lait (cas des Peuls), de tourteau, de sel Fogha, de l'huile, du miritchi (racine de jeune rônier).

    En ville elles vendent au marché de la farine de manioc, du poisson, des fruits. La proximité du Nigeria et du Bénin étend leur champ d'action au delà des frontières. Elles ont le monopole de la production et de la commercialisation du miritchi (hypocotyle) ainsi que des fruits mûrs. Elles participent beaucoup à la régénération de la rôneraie.

    Ce dynamisme montre que la femme de la commune rurale de Tounouga a compris que son rôle n'est pas seulement que d'éduquer les enfants et de procréer, elle peut aussi exercer en dehors des travaux ménagers un travail générateur de revenu ce qui confirme aussi notre deuxième hypothèse qui dit, l'ouverture d'esprit de la femme lui permet d'exercer librement des activités collectives comme individuelles des groupements féminins ;

    La participation de la femme aux activités des groupements (collectives et individuelles) lui permet de subvenir à son besoin tout en atteignant quelques uns des objectifs visés à travers les revenus issus des activités.

    Elle permet à celles-ci d'être financièrement indépendantes par rapport à des besoins sociales comme les contributions aux mariages, baptême de leur amies et parents sans recourir à leurs maris ou de leurs conjoins.

    Les objectifs qui sont la lutte contre l'extrême pauvreté sous différents angles en tenant de résoudre ses besoins personnels mais aussi aider ses parents dans la gestion de leur foyer qui sont déjà inactifs pour l'effet d'âge sont rendus possibles par les GF.

    Une relation de réciprocité existe entre les préjugés et le statut social ou la place économique des femmes. La position dominante des hommes repose sur un certain nombre de facteurs, en particulier leur fonction de « gagne-pain », clé de leur pouvoir économique et supposée commander le respect, même au sein de la famille.

    A l'inverse, tout montre que les femmes qui peuvent accéder à un revenu extérieur tendent alors à améliorer leur position relative, y compris en ce qui concerne la répartition à l'intérieur du foyer. Parce qu'il n'entraîne aucune rémunération, le travail quotidien des femmes à la maison est souvent négligé dans le décompte des contributions respectives de chacun à la prospérité familiale.

    Dès lors qu'elles travaillent à l'extérieur et rapportent un revenu, leur participation gagne en visibilité. Et, parce qu'elles gagnent en indépendance, leur voix devient plus audible. L'évolution de leur statut modifie aussi, semble-t-il, les idées reçues sur leur fonction de génitrice.

    Ainsi la liberté de rechercher et d'occuper un emploi hors du foyer peut contribuer à la réduction des privations relatives ou absolues subies par les femmes.

    La liberté acquise dans un domaine travailler à l'extérieur favorise les autres à l'égard de la faim, de la maladie et d'autres privations.

    Ainsi ceci justifie l'adage qui dit que : « la main qui donne la main qui dirige ». Alors si la femme est moins dépendante financièrement de son mari, elle peut apporter son avis pour le bien être de la famille. Autrement dit elle peut être écouté par mari. Et à travers des activités qu'effectue la femme dans les groupements féminins, elle lutte contre la pauvreté et contribue au bien être du foyer et de la commune en particulier commune rurale de Tounouga. Enfin notre dernière hypothèse qui stipule que les activités des GF épargnent la femme de la dépendance économique se confirme à travers la satisfaction de ses besoins, ceux de sa famille et de la communauté.

    Dans un monde d'opulence et d'inégalités, les libertés jouent un rôle essentiel pour combattre la misère et l'oppression. Elles sont à la fois la fin ultime du développement et son principal moyen.

    Conclusion générale

    Au terme de notre étude, il ressort que les groupements féminins donnent la possibilité aux femmes rurales d'échanger des connaissances. Ces possibilités leur donnent aux l'opportunité d'améliorer leur condition de vie.

    En effet la participation de la femme dans les GF lui ouvre l'esprit par rapport à son droit et devoir de citoyenne à travers des réunions, des formations, des voyages d'études... Grâce aux GF, les femmes augmentent leurs possibilités de communiquer ensemble et d'échanger des idées, de trouver des solutions, de réaliser des projets, etc. Par ailleurs, le degré d'ouverture sur l'extérieur semble plus élevé chez les femmes membres des groupements féminins affiliés au réseau que chez les non-membres.

    Ce que ces groupements offrent de nombreuses possibilités de contacts et de collaboration, en particulier avec des acteurs sociaux et institutionnels extérieurs au village, ce qui fait avancer les savoirs et savoir-faire des femmes et renforce leur confiance en elles-mêmes. Ceci confirme notre première hypothèse

    Par la pratique du commerce qui peut les faire voyager jusqu'au Nigeria, de l'embouche, de l'agriculture et de cultures de contre saison issue des GF, les femmes rapportent un revenu extérieur à la maison. Dès lors qu'elles travaillent à l'extérieur et rapportent un revenu, leur participation gagne en visibilité. Et, parce qu'elles gagnent en indépendance, leur voix devient plus audible. L'évolution de leur statut modifie aussi, semble-t-il, les idées reçues sur leur fonction de génitrice.

    Ainsi la liberté de chercher et d'occuper un emploi hors du foyer peut contribuer à la réduction des privations relatives ou absolues subies par les femmes.

    Ainsi en tenant compte du fait que le développement selon Kambale(2005 :81) est un processus qui permet aux êtres humains de développer leur personnalité, de prendre conscience en eux-mêmes et de mener une existence digne et épanouie. C'est un processus qui libère les populations de la peur du besoin et de l'exploitation politique, économique et sociale. C'est par le développement que l'indépendance politique acquiert son sens véritable. Il se présente comme un processus de croissance, un mouvement qui trouve sa source première dans la société qui est elle-même en train d'évoluer.

    La liberté acquise dans un domaine travailler à l'extérieur favorise les autres à l'égard de la faim, de la maladie et d'autres privations. Ainsi notre dernière hypothèse se vérifie car la femme peut subvenir à certains de ces besoins jusqu'à participer aux dépenses du ménage. D'où la confirmation de nos deux dernière hypothèses.

    Néanmoins cette autonomie de femme n'est-elle pas la source des déstabilisations des foyers ?

    Bibliographie

    Ouvrages de méthodologie

    ü FRAGNIERE J P. (1995), Manuel de recherche en sciences sociales, paris, ed. Dunod, 288 pages.

    ü OLIVIER DE SARDAN J P. (2003), L'enquête socio anthropologique de terrain : synthèse méthodologique et recommandations à usage des étudiants, Etude et travaux no 13, LASDEL, 58 pages.

    Rapport et ouvrages spécifiques :

    ü Aichatou Moukeila et Didier Allagbada, formation genre, renforcement des capacités des femmes leaders, 72P

    ü Adamou Moumouni, (janvier 2004),LASDEL, observatoire de la décentralisation( enquête de référence 2002), les pouvoir locaux à Albarkaizé, études et travaux 18, 43pages ;

    ü Adamou Moumouni, (2002), les pouvoirs locaux à Bana ;

    ü Bawa et al, 2008, Plan de développement de la commune rurale de Tounouga,

    ü Chambers R. (1990) développement rural, pauvreté cachée, Paris Karthala.CTA, 512 Pages

    ü FAO : (2005), idées et action, numéro spécial sur la femme rurale ;

    ü 102 pages ;

    ü Jean pierre Olivier de sardan : les dimensions sociales et économiques du développement local et la décentralisation en Afrique sud du Sahara : chef et projet au village (Niger) ;

    ü KAMBALE MIREMBE, O(2005), Echanges transnationaux, réseaux informels et Développement local, Ed, Harmattan, p. 81.

    ü Lisette Combergs et Kassoum Maiga (février 2008), mission de renforcement de capacité du dispositif d'animation de proximité dans les zones d'intervention du projet de coopération Nigéro- belge (ARMFD), 56 Pages ;

    ü Marthe Diarra, (Aout 2008), étude sur les effets des investissements de la coopération suisse (DDC) dans le département de Gaya au Niger, version finale, 56pages ;

    ü PAM techniques et outils participatifs, guide du PAM, 2001, revue : division des stratégies et politiques, page : 257-261

    ü Souley A. et Amadou M, juillet 2007, CAO-Niger, DDC, PASJ/GC, étude sur le Tabou et interdits défavorables aux femmes dans le département de Gaya, rapport final, 33 pages ;

    ü Yves Charbit (dir) coll.les études de la documentation française : « le monde en développement, démographie et enjeux socio-économique »492 pages

    Mémoire :

    ü Djede Françoise, Mariama et Yvonne, (1994-1995), l'association de travail des femmes de Bama(haute vota) : cas de l'association traditionnelle des femmes de Bama, Mémoire présenté pour l'obtention de la licence, Université de Ouaga, 36 pages ;

    ü Hassane Fati, (Mars 2007), Impact des activités génératrices de revenus sur le statut socio-économique de la femme : cas du GF sourantey Mémoire présenté pour l'obtention de Maitrise sociologie, UAM (FLSF) Niamey ;

    ü Kabba Nana Fatouma Fassoukoye (2005), L'impact des activités de l'ONG ASEFER sur les conditions de vie des femmes rurales : cas des femmes de Sinakoira(Kollo), Mémoire présenté pour l'obtention de maitrise sociologie, UAM (FLSF), Niamey, pages

    ü Tamo Saadatou, (1994-1995), structures de la promotion de la femme au Niger : cas des foyers féminins dans la commune urbaine de Niamey, Mémoire présenté pour l'obtention de Maitrise sociologie, UAM (FLSF), Niamey, 52 pages

    Site internet :

    ü 1 www.mpfef.gov.ml/situation_actuelle_femme.html, consulté le 20 juin 2009 à 10h 30mn

    * www.mpfef.gov.ml/situation_actuelle_femme.html1

    * 2 Yves Charbit (dir) coll.les études de la documentation française : « le monde en développement, démographie et enjeux socio-économique »

    * 3 www.mpfef.gov.ml/situation_actuelle_femme.html

    * 4 Yves Charbit (dir) coll.les études de la documentation française : « le monde en développement,

    * 5 PAM techniques et outils participatifs, guide du PAM, 2001, revue : division des strategies et politiques, page : 257-261

    * 6www. portals.wi.wur.nl/ppmefr/?Profil institutionnel

    * 7 http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tude_de_cas

    * 8 Bawa et al, 2008, Plan de développement de la commune rurale de Tounouga, 102 pages.

    * 9 Entretien avec le président de l'association Hada Kay de Tounouga

    * 10 Bawa et al, 2008, Plan de développement de la commune rurale de Tounouga, 102 pages






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway