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Contribution des groupements féminins au développement de la commune rurale de Tounouga/ Gaya au Niger

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par Mahamadou HALIROU
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maà®trise en sociologie 2009
  

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4.4 Effets des connaissances

Selon les FAO(2005), les femmes sont victimes de discriminations par rapport à l'accès aux terres en tant que propriétaires, à la capacité de poser des actes commerciaux, sur le droit d'égalité avec l'homme... Cette conception, est dépassée parce que, aujourd'hui, grâce à l'organisation les femmes en général et celles de la commune rurale de Tounouga en particulier au sein des GF, des opportunités sont désormais offertes aux femmes d'exercer des activés génératrices de revenues.

C'est en ce sens que les femmes des GF obtiennent des appuis des coopérations présentes dans la commune, notamment, la coopération suisse, la coopération belge en matière de formation en AGR, renforcement de capacité, en vie associative et des voyages d'étude. Cette stratégie éveille la femme par rapport à son rôle qui ne se limite pas aux corvées du ménage.

Ainsi la participation d'une femme dans les activités des GF est un atout pour elle du fait des soutiens des PTF en matière de la promotion de la femme dans cette commune et des idées qui sont développées en son sein.

En ce qui concerne notre étude à travers l'observation il ressort que les femmes de la commune qui constituent selon Bawa et Al (2008 :108) 49,81% de la population au recensement général de la population et de l'habitat de 2001 pratiquent des activités agricoles et commerciales.

En effet, au vue de ces activités, elles sont si dynamiques que les hommes de la commune les comparent aux femmes des pays côtiers.

Dans le domaine agricole, elles possèdent des champs d'arachide et de canne à sucre, des rizières dans les zones de mares et produisent de l'huile d'arachide écoulée à Niamey, au Nigeria et au Bénin. Elles en vendent aussi le tourteau notamment en période de soudure (avril-juin). Les acheteurs y viennent de Tahoua, Filingué, Niamey. Les fanes d'arachide sont vendues à l'approche de Tabaski (500 F le tas). Les tiges à 200 F la motte sont vendues pour l'embouche. Les femmes pratiquent également l'embouche.

Elles produisent aussi du voandzou, du henné, des légumes, du mil, du sorgho et de l'arachide et s'adonnent aux travaux de ménage. A elles d'assurer la préparation de la nourriture de midi et son transport au champ pour les hommes agriculteurs, la corvée d'eau, et la préparation du dîner la nuit. Du coup elles consacrent la journée entière et une partie de la nuit à travailler.

Avec certains produits qu'elles cultivent et d'autres qu'elles importent des pays voisins les femmes entrent dans le circuit commercial. Femmes et filles achètent de l'autre côté de la frontière produits pétroliers et articles divers, louent des véhicules pour le transport ou assurant celui-ci sur la tête, tant la différence dans les prix est incitative (le litre d'essence coûte moins cher au Bénin).

En ville comme en campagne, elles ne manquent pas de trouver de quoi vendre, qu'importe la valeur. Sur les marchés ruraux, on les rencontre soit vendeuses de beignets, de manioc cuit, (les filles), de lait (cas des Peuls), de tourteau, de sel Fogha, de l'huile, du miritchi (racine de jeune rônier).

En ville elles vendent au marché de la farine de manioc, du poisson, des fruits. La proximité du Nigeria et du Bénin étend leur champ d'action au delà des frontières. Elles ont le monopole de la production et de la commercialisation du miritchi (hypocotyle) ainsi que des fruits mûrs. Elles participent beaucoup à la régénération de la rôneraie.

Ce dynamisme montre que la femme de la commune rurale de Tounouga a compris que son rôle n'est pas seulement que d'éduquer les enfants et de procréer, elle peut aussi exercer en dehors des travaux ménagers un travail générateur de revenu ce qui confirme aussi notre deuxième hypothèse qui dit, l'ouverture d'esprit de la femme lui permet d'exercer librement des activités collectives comme individuelles des groupements féminins ;

La participation de la femme aux activités des groupements (collectives et individuelles) lui permet de subvenir à son besoin tout en atteignant quelques uns des objectifs visés à travers les revenus issus des activités.

Elle permet à celles-ci d'être financièrement indépendantes par rapport à des besoins sociales comme les contributions aux mariages, baptême de leur amies et parents sans recourir à leurs maris ou de leurs conjoins.

Les objectifs qui sont la lutte contre l'extrême pauvreté sous différents angles en tenant de résoudre ses besoins personnels mais aussi aider ses parents dans la gestion de leur foyer qui sont déjà inactifs pour l'effet d'âge sont rendus possibles par les GF.

Une relation de réciprocité existe entre les préjugés et le statut social ou la place économique des femmes. La position dominante des hommes repose sur un certain nombre de facteurs, en particulier leur fonction de « gagne-pain », clé de leur pouvoir économique et supposée commander le respect, même au sein de la famille.

A l'inverse, tout montre que les femmes qui peuvent accéder à un revenu extérieur tendent alors à améliorer leur position relative, y compris en ce qui concerne la répartition à l'intérieur du foyer. Parce qu'il n'entraîne aucune rémunération, le travail quotidien des femmes à la maison est souvent négligé dans le décompte des contributions respectives de chacun à la prospérité familiale.

Dès lors qu'elles travaillent à l'extérieur et rapportent un revenu, leur participation gagne en visibilité. Et, parce qu'elles gagnent en indépendance, leur voix devient plus audible. L'évolution de leur statut modifie aussi, semble-t-il, les idées reçues sur leur fonction de génitrice.

Ainsi la liberté de rechercher et d'occuper un emploi hors du foyer peut contribuer à la réduction des privations relatives ou absolues subies par les femmes.

La liberté acquise dans un domaine travailler à l'extérieur favorise les autres à l'égard de la faim, de la maladie et d'autres privations.

Ainsi ceci justifie l'adage qui dit que : « la main qui donne la main qui dirige ». Alors si la femme est moins dépendante financièrement de son mari, elle peut apporter son avis pour le bien être de la famille. Autrement dit elle peut être écouté par mari. Et à travers des activités qu'effectue la femme dans les groupements féminins, elle lutte contre la pauvreté et contribue au bien être du foyer et de la commune en particulier commune rurale de Tounouga. Enfin notre dernière hypothèse qui stipule que les activités des GF épargnent la femme de la dépendance économique se confirme à travers la satisfaction de ses besoins, ceux de sa famille et de la communauté.

Dans un monde d'opulence et d'inégalités, les libertés jouent un rôle essentiel pour combattre la misère et l'oppression. Elles sont à la fois la fin ultime du développement et son principal moyen.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote