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Les déterminants des performances à l'exportation des entreprises industrielles camerounaises

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par Sébastien FOTUE NJOMOU
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA, Yaoundé-Cameroun) - Ingénieur d'Application de la Statistique 2005
  

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CONCLUSION GÉNÉRALE

L

'analyse du comportement à l'exportation des entreprises est un domaine largement développé dans plusieurs pays - principalement occidentaux - . L'étude que nous avons réalisée vient combler un vide existant dans le cas de pays comme le Cameroun. Cette étude s'est articulée autour de deux parties.

Après avoir présenté certains développements théoriques disponibles actuellement sur le comportement des entreprises face à l'exportation, nous avons dans la suite présentée les performances économiques du Cameroun au cours de ces dernières années. La nécessité d'un diagnostic export pour les entreprises désirant développer une activité internationale a été mise en évidence. Un pareil diagnostic permet à l'entreprise d'évaluer sa capacité à exporter et son degré de préparation au marché mondial. Pour ce faire, l'entreprise compare ses forces à ses faiblesses.

L'analyse statistique du comportement exportateur des entreprises industrielles camerounaises a abouti par ailleurs à des résultats assez proches de ceux obtenus dans d'autres pays. De cette analyse il ressort les principales conclusions suivantes :

(i) la taille des entreprises : un facteur à prendre en compte dans les politiques en faveur des exportations ;

(ii) le capital humain : un élément qui compte dans la décision d'exportation des entreprises et déterminant dans les performances à l'exportation des MGE ;

(iii) les ressources financières : essentielles dans la décision d'exportation des PE.

(iv) la qualité de l'outil de production : déterminant dans les performances à l'exportation des entreprises.

La modélisation du comportement d'exportation des entreprises industrielles camerounaises souligne donc le rôle essentiel de la taille. Selon nos résultats, il existerait un seuil en termes de ressources financières et humaines qu'il serait bon de pouvoir dépasser avant de s'engager hors des frontières nationales. En dessous de celui-ci, les entreprises ne se risqueraient pas d'exporter. Au-delà de ce seuil qui se situe autour de 100 salariés, la taille perd toute influence dans la décision d'exporter. S'agissant des performances à l'exportation des entreprises, la différence de comportement semble aussi se situer autour de 100 salariés.

Outre le rôle joué par la taille, il est également apparu que la qualification du personnel ainsi que son expérience sont déterminants tant dans la décision que dans les performances à l'exportation des entreprises industrielles camerounaises. Exporter semble être au Cameroun une question de taille et de qualification.

La forte dépendance du Cameroun vis-à-vis des prix des produits primaires et les résultats de notre étude suggèrent la mise en oeuvre de certaines réformes afin de libéraliser et diversifier davantage l'économie, ainsi que d'encourager « une croissance reposant sur des bases larges à coefficient de main d'oeuvre élevé, tiré par le secteur privé et centré sur les activités industrielles pour lesquelles le pays dispose d'un avantage comparatif ». Ces réformes concernent notamment l'administration, la gestion des ressources humaines, le management des organisations, la technologie et l'information sur les marchés.

Enfin, malgré les résultats intéressants auxquels notre étude a abouti, il faudrait tout de même évoquer les limites pouvant lui être imputées. Notre analyse ayant porté sur une seule année, les résultats obtenus pourraient avoir un caractère conjoncturel et non structurel25(*). Il est vrai que l'année choisie est une année que l'on pourrait qualifier de « normale », puisque l'activité économique n'a pas connu durant celle-ci des perturbations majeures. Toutefois, il serait intéressant pour vérifier la robustesse de nos résultats de tester les différents modèles considérés sur données de panel en suivant l'évolution des variables utilisées sur plusieurs années et cela pour les mêmes entreprises. Le fait que nous ayons fait usage de variables explicatives qualitatives, peut également sembler réducteur. Cette façon de procéder nous a tout de même permis de comparer le pouvoir explicatif des différentes variables, surtout en ce qui concerne la décision d'exportation.

* 25 En raison notamment du caractère peu développé de la statistique des entreprises au Cameroun, il est difficile de disposer de données de panel de bonne qualité.

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