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Facteurs de risques et acces aux soins pour le paludisme dans la communauté rurale de Mampatim (Kolda): analyse géographique

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par Boubou Thiam
Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) - Maitrise Géographie 2009
  

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I.1.4- La structure démographique

La structure démographique montre une population relativement jeune. Les moins de 15 ans représentent 50% de notre échantillon (graphique 2). Les personnes âgées de plus de 50 ans font 6 %.

Pour tous les âges confondus le sex-ratio est de 52% pour les femmes et de 48% pour les hommes. Les données du recensement de 2002 font état de 51% pour les femmes et de 49% pour les hommes. Le déficit d'hommes peut-être lié à l'exode rural suite aux cycles de sécheresse qu'a connu le pays ces dernières années

Graphique 2 : Répartition de l'échantillon par classe d'âge et par sexe

Source : Enquête dans les ménages, 2008

I.1.5- La répartition selon l'ethnie et la religion

La population de Mampatim est essentiellement composée de Peulh. Ils constituent l'ethnie majoritaire et représentent 89% de notre échantillon (tableau 4).

La présence des Diolas dans notre zone d'étude est liée essentiellement à deux facteurs : l'insécurité qui règne dans la région de Ziguinchor et l'aménagement du bassin de l'Anambé. Ils sont surtout localisés dans le village d'Anambé où sont aménagées les rizicultures.

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Tableau 4 : Répartition de la population selon l'ethnie

Ethnie

Effectif

Pourcentage

Diakhanké

2

1%

Diola

7

3%

Mancagne

3

1%

Mandiack

1

1%

Mandingue

4

1%

Peulh

250

89%

Sérère

6

2%

Wolof

4

1%

Total

277

100%

Source : Enquête dans les ménages, 2008.

A l'image du pays, la majeure partie de la population de Mampatim est de confession musulmane. D'après nos enquêtes, les musulmans font 94,9 % de la population. Les chrétiens représentent 5,1% et pratiquent leur religion au niveau des deux chapelles implantées dans le village de Mampatim et d'Anambé. Le christianisme est surtout pratiqué par les ethnies Diola, Mancagne, Mandiack et Sérère.

I.2- Les caractéristiques socio-économiques

Dans la région de Kolda, les activités économiques des populations se résument essentiellement à l'agriculture, à l'élevage et, dans une moindre mesure, au commerce avec le marché de Diaobé. En conséquence, nous verrons quelles sont les principales activités économiques des ménages de la Communauté Rurale de Mampatim et les revenus tirés de ces secteurs activités.

I.2.1- Les principales activités économiques

Les personnes interrogées pratiquent plusieurs activités à la fois aussi importantes les unes que les autres à leurs yeux. Néanmoins, l'agriculture demeure la principale activité des populations avec un pourcentage de 47% (graphique 3).

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Graphique 3 : La répartition de l'échantillon selon la principale activité

Source : Enquête dans les ménages, 2008

Cette prédominance des activités agricoles dans la Communauté Rurale de Mampatim est due probablement à la situation géographique de la région de Kolda. En la comparant avec le reste du pays, Kolda est relativement bien arrosée car elle fait partie du domaine climatique sud-soudanien continental où « la saison des pluies dure six à sept mois, dont quatre à cinq mois recevant des précipitations supérieures à 100 mm. C'est la zone climatique qui possède la meilleure répartition des précipitations » [Atlas, 2007].

Cette agriculture est dominée par les cultures vivrières qui sont essentiellement destinées à la consommation locale. Il s'agit surtout des céréales représentées par le maïs, le riz et le mil (graphique 4). L'arachide et le coton constituent les principales cultures de rente.

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Graphique 4 : Les principaux types de culture

Source : Enquête dans les ménages, 2008

Le maraîchage est le plus souvent l'apanage des femmes. Il est pratiqué à l'intérieur même des concessions dans des champs de taille modeste appelés en langue peulh "bambey". D'ailleurs, l'enquête dans les ménages montre que 90,6% des ménages ont dans leur concession un "bambey". Ces champs peuvent influencer négativement la santé des populations car constituant un facteur de développement des gîtes larvaires.

L'élevage n'occupe que la deuxième place des activités économiques d'une population à majorité peulh et à vocation historique pastorale. L'analyse du graphique 5 montre que le cheptel est à dominante bovine. Les bovins jouent un rôle primordial dans l'économie de la zone. Leur fumure permet la fertilisation des sols, la production du lait compense les périodes de soudure et la vente du bétail aide à faire face aux cérémonies familiales ou aux dépenses de santé.

En dehors de l'élevage des bovins, on note l'existence, non moins important, des petits ruminants (caprins, ovins...) et de la volaille qui est présente dans toutes les concessions.

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Graphique 5 : La composition du cheptel des ménages

Source : Enquête dans les ménages, 2008

De type extensif, l'élevage devient de plus en plus sédentaire dans la Communauté Rurale de Mampatim. Le recul du pastoralisme est sans doute lié à la péjoration climatique qui rend difficile l'abreuvement du bétail avec l'assèchement prématuré des mares et marigots. Comme le constate Pélissier : « la conversion des Peul du Fouladou à la vie agricole - qui contraste étrangement avec la fidélité de leurs parents du Ferlo au nomadisme pastoral - a été accélérée par les difficultés rencontrées ici par l'élevage. En franchissant la Gambie, leurs troupeaux, constitués de zébus du Sahel, ont certainement très vite dépéri. Nombre de vieillards se font encore l'écho d'hécatombes catastrophiques. (...) Faute de bétail, les Peul durent se résigner à cultiver, à stabiliser leur habitat à proximité des bas-fonds propres à la riziculture, et à acquérir de la main-d'oeuvre servile » [Pélissier, 1966].

La sédentarisation de l'élevage est accentuée également par le développement de l'agriculture avec la multiplication des défrichements pour accroître les superficies cultivées. Ce phénomène réduit du coup le couvert végétal et impose aux troupeaux de longues marches à la recherche de nourriture.

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