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Rétention pondérale en post-partum à  Kinshasa

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par Patrick KAHINDO MUYAYALO
Université de Kinshasa - Spécialiste en gynécologie et Obstétrique 2014
  

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Chapitre IV : DISCUSSION

La présente étude avait pour objectif de déterminer la fréquence des accouchées avec rétention de poids à la 6ème semaine du post-partum; de déterminer le niveau de cette rétention, d'identifier les facteurs ainsi que les comportements à risque qui y ont été associés et de déterminer la proportion des femmes obèses 6 semaines après l'accouchement.

IV.1.Taille de l'échantillon

Notre échantillon était constitué de 199 accouchées. Cet effectif est comparable à ceux d'autres auteurs qui ont travaillé sur la rétention pondérale à la 6ème semaine du post-partum dans d'autres milieux à travers le monde. En effet, Monvit T. et al. (96) en 2010, ont étudié la rétention pondérale en post-partum chez 155 thaïlandaises; Althuizen E.et al. (97) en Hollande, en 2011, ont étudié le comportement en postpartum comme facteur influençant le changement de poids jusqu'à une année après l'accouchement chez 118 accouchées.

Tableau XVI. Taille de la population dans les études sur la RPP à la 6ème Semaine

Années

Pays

Auteurs

Effectifs

1986

USA

Olsen et Mundt (98)

182

2007

Bénin

Fiossi Ke (99)

104

2008

Thailande

Monvit T. (96)

155

2011

Hollande

Althuizen E. (97)

118

2013

RDC

Notre étude

199

Comme nous le constatons, la taille de notre échantillon correspond bien à celles d'autres études réalisées à travers le monde; ceci nous donne la possibilité de confronter nos résultats aux leurs.

IV.2.Caractéristiques de la population d'étude

IV.2.1. Etat nutritionnel avant la grossesse et à la 6ème semaine du post-partum

Il a été évalué par l'indice de masse corporelle (IMC) ou indice de Quételet, défini par le rapport entre le poids (en kilogrammes) et la taille (en mètre) élevée au carré. L'IMC pré-gravidique dans notre étude a varié entre 15 et 40 Kg/m2 avec une

moyenne de 24,3#177;4,6Kg/m2. .
Cette moyenne est comparable à celles obtenues par d'autres études réalisées à Kinshasa. En effet, elle se rapproche de la moyenne de 22,6 Kg/m2 trouvée chez les femmes par Longo et al. (26) en 2006 dans une enquête sur les facteurs de risque des

maladies non transmissibles à Kinshasa. Elle se rapproche également de 23,2 #177;
5,3Kg/m2 obtenue par Mbungu et al. (93) en 2007 dans son étude sur l'évolution de la composition corporelle et du métabolisme basal au cours de la grossesse chez la noire congolaise de Kinshasa; de 24,2 #177; 4,8Kg/m2 obtenue par Makawani (100) en 2010 dans son étude sur le gain pondéral gravidique dans une population obstétricale de Kinshasa; ainsi que de 22,18 #177; 3,57 kg/m2 obtenue par Lokomba (101) en 2012 dans son étude sur les courbes de croissance d'une population foetale à la maternité de

Kingasani. Notons en outre qu'un IMC moyen similaire, de 24,72 #177; 6,3 kg/m2, a
été observé au Cameroun par Assembe (102) en 2009 dans son étude sur l'évaluation de la prise pondérale chez la femme enceinte à Yaoundé.

Avant la grossesse, 5,5% des enquêtées étaient maigres, 55,8 % avaient un état nutritionnel normal, 28,1% étaient en surpoids et 10,6 % étaient obèses. Six semaines après l'accouchement, les proportions des femmes maigres et celles avec état nutritionnel normal ont régressé pour passer respectivement à 3,3 % et 49,7% ; par contre celles des femmes en surpoids et obèses ont progressé avec respectivement 28,6 % et 18,6%.(Figure 2)

40

60

50

30

20

10

0

5,5

Maigre Normal Surpoid Obésité

3,3

49,7

55,8

28,6

28,1

18,6

10,6

Pré-grav. 6è Sem. PP

Fig.2. Evolution des effectifs par catégories d'IMC de la période pré-gravidique à la 6ème semaine du post-partum

Nous constatons donc une forte croissance de la proportion des femmes obèses (IMC = 30 Kg/m2) avec une incidence de 8%. Cette observation a également été faite par Tzu-ting et al. (103) en 2010 dans une étude sur l'effet du poids corporel d'avant la grossesse sur le GPG et la RPP 6 mois après l'accouchement chez les thaïlandaises. Dans cette étude, la fréquence du surpoids et de l'obésité est passée de 18,27% avant la grossesse à 27,5% au 6ème mois du post-partum.

Nos résultats confirment donc que la grossesse est un facteur de risque de l'obésité.

La réduction de la proportion des femmes maigres accompagnée de l'augmentation de celle des femmes obèses en post-partum peut s'expliquer par le fait que les femmes maigres avant la grossesse ont un plus grand risque d'avoir un GPG excessif (104). En effet, faiblement pourvues en masse grasse, elles ont tendance à stocker plus de tissu adipeux au début de la grossesse pour couvrir les besoins énergétiques du 3ème trimestre et de la période d'allaitement. D'autres part, ces femmes considèrent que la grossesse les affranchit de leur responsabilité par rapport à leur poids, d'où la tendance à une alimentation excessive (105).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault