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Utilisation de matériaux calcaires en provenance de Orkadjéri comme support de chaussée

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par Ibrahima SOW
UCAD/FST/IST - Ingénieur Géologue de Conception 2011
  

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1.2.1.2.1. - La série du secondaire

La série sédimentaire la plus ancienne connue débute dans le bassin du Sénégal par des roches salifères (gypse, anhydrite et sel) auxquelles sont associées des argiles vertes et noires à pyrite, soufre, des cristaux de sidérose et du rare quartz pyramidé. Ensuite viennent des calcaires oolithiques et dolomitiques du Jurassique moyen et supérieur, recoupés à l'Ouest du Sénégal par les forages de Dias (DS.l) et de Dakar Marine 2 (DK.M2). Les faciès indiquent des milieux de dépôt peu profonds néritiques à littoraux dans l'ensemble parfois subrécifaux. Ces calcaires sont surmontés par des arénites, des argiles et des calcaires datés du Néocomien. La présence de chofatelles dans les calcaires de base de Mbour (Br.l) a permis d'attribuer avec certitude le sommet de ce complexe au Barrémien et à l'Aptien (Michaud, 1984). Aux calcaires à chofatelles succèdent les formations argilo gréseuses, calcaréo-dolomitiques, puis argileuses ou argilo-sableuses de l'Albien et du Cénomanien Inférieur traversées par les forages de Tiénaba (T1.1) et d'autres situés dans la partie occidentale du bassin. Le Cénomanien supérieur et le Turonien sont représentés par des niveaux essentiellement composés de bancs alternés de grès fins, calcaires et argiles finement feuilletées, noires parfois bitumeuses. Avec ses faciès homogènes, le Turonien constitue un excellent repère lithologique.

Le Sénonien Inférieur et le Campanien sont très argileux dans l'Ouest du pays. Ils présentent de plus en plus d'intercalations gréseuses et calcaires lorsqu'on se déplace vers l'Est ; les sables dominent lorsqu'on arrive à Colobane et Ndoffane, situés dans la région de Kaolack.

La série du secondaire se termine par une puissante formation à dominante sableuse d'âge Maastrichtien qui renferme le principal aquifère du Sénégal dit nappe profonde.

La fin du Crétacé est marquée par la poursuite de la surrection du horst de Dias qui émerge alors partiellement (manifestation locale d'une phase tectonique mieux marquée dans La série Cénozoïque (Louvrier, 1976).

1.2.1.2.2. - La série du tertiaire

Elle est essentiellement composée de formations sédimentaires à dominante biochimique.

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Le Paléocène

Il correspond à la fin d'un épisode sédimentaire et au début d'une phase chimique. Il est présent dans la quasi-totalité du bassin et est affleurant ou sub-affleurant en quelques endroits dans la partie Ouest (Cap-Vert). Le paléocène se présente sous un ensemble varié de faciès composé de:

V' Roches détritiques,

V' Roches argilo-marneuses souvent grises ou noires ;

V' Roches calcaires.

Les marnes, les marno-calcaires et les calcaires sont les faciès les plus représentatifs de la lithologie du Paléocène. Le Paléocène, daté par les microfaunes (Globorotalia trintdensis BOLLI et G. unctnata BOLLI), prend fin avec la disparition brutale des microfaunes (Operculines et Nummulites) parallèlement à l'apparition de faciès généralement abiotiques. Du fait d'un manque de démarcation nette dans le type de sédimentation de l'Eocène et du Paléocène, la limite supérieure de ce dernier est quelque peu difficile à définir ; mais il semble quand même que la présence de niveaux siliceux à silex soit un marqueur de la fin du Paléocène

· L'Eocène

Au Sénégal, il a été divisé en niveau inférieur, moyen et supérieur. Les niveaux inférieur et moyen sont marqués par une sédimentation plutôt chimique tandis qu'à l'Eocène supérieur, la sédimentation devient détritique d'origine marine.

· 1'Eocène inférieur ou Yprésien

A l'Eocène inférieur, la mer s'est étendue sur l'ensemble du bassin. Les dépôts marneux ou argileux dominent nettement, sauf à l'extrême base et au sommet de la série.

Surmontant le Paléocène, on trouve tout d'abord des horizons marno-calcaires ou sableux, peu épais à silex, phosphate (Elouard, 1968).

Au-dessus, viennent les argiles papyracées (attapulgites) et des marnes particulièrement épaisses dans la région de Rufisque-Retba (environ 500 m au forage Retba):

· Des marno-calcaires et des calcaires dans la partie ouest du bassin (horizon de N'Gazobil, calcaires de Palo).

· Des calcaires à l'Est de Thiès (formation de Khombole et de Touba). On trouve très souvent de la dolomie dans les niveaux calcaires et calcaires marneux de l'Yprésien.

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Eocène moyen à Lutétien

Durant l'Eocène moyen, la mer a dû recouvrir l'ensemble du bassin sénégalais, parfois de façon temporaire (Horst de Dias). Toutefois, il semble que le maximum de transgression se situe à l'Eocène inférieur (Monciardini, 1966). Comme à l'Yprésien, les faciès principaux sont marneux et calcaires mais se distinguent par leur couleur généralement jaune :

· Les roches argilo-marneuses constituent un des faciès majeurs de cet âge ; elles sont Jaunes ; mais parfois grisâtres ou verdâtres.

· Les roches calcaires forment le deuxième niveau caractéristique du Lutétien.

Dans les marnes, on ne retrouve plus la dolomie comme c'était le cas à l'Yprésien. Une série condensée originale très riche en phosphate, s'observe dans la région de Tivaouane. Elle est exploitée à Taïba et constitue une des grandes ressources minérales du Sénégal.

On y distingue les horizons suivants :

V' Les marnes de Lam-Lam,

V' Les phosphates de chaux ;

V' Les argiles bariolées et sables gris à silex.

Le Lutétien atteint son maximum (200 m) en Basse Casamance et dans la région du Cap-Vert (Retba 1). Le Lutétien marque dans certaines régions la fin de l'Eocène et donc la fin d'une sédimentation chimique au profit d'une sédimentation détritique, ou peut être continentale.

· L'Eocène supérieur

II s'agit d'un étage marqué par une sédimentation essentiellement marine ; les dépôts sont surtout argileux, argilo marneux, mais parfois argilo-sableux ou calcaires (Ziguinchor). La limite inférieure de cet étage correspond à la disparition des calcaires à Nummulites, tandis que la limite supérieure coïncide avec l'apparition des niveaux sableux de l'Oligo-miocène et du Continental Terminal. L'extension de l'Eocène supérieur, en dehors de la basse Casamance, est peu connue. Son épaisseur est très souvent inférieure à 20 mètres, elle est maximale au sud-ouest.

· L'Oligo-Miocène

L'extension des faciès marins de l'Oligo-miocène est sensiblement voisine de celle de l'Eocène supérieur, le golfe casamançais étant toutefois plus limité, L'Oligo-miocène est constitué de formations qui se sont déposées dans un golfe post-Lutétien qui s'étend suivant

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une direction SW-NE à partir de la Casamance. Il est composé d'une alternance de niveaux d'argile et de sable fin. Les niveaux de sédimentation les plus profonds sont localisés dans la dépression principale du sud, tandis que les niveaux supérieurs ont recouvert les marno-calcaires plus au nord sous le Ferlo. Il constitue un aquifère sableux multicouches.

· Le Continental Terminal

Discordant sur les termes inférieurs, il se présente sous forme de grès argileux et argiles sableuses rouges, d'argiles bariolées rouges, «Ile-de-vin», blanches avec une cuirasse ferrugineuse qui se développe à son sommet. Il s'agit en fait d'une formation d'origine marine, "continentalisée" c'est-à-dire altérée tardivement après sa mise en place (P Michel., 1973). Le continental Terminal couvre pratiquement tout le bassin sédimentaire sauf la zone Nord-Ouest. Sa puissance qui, en moyenne est de 130 m, diminue du sud-ouest (basse Casamance). Vers l'intérieur du bassin, mais surtout du nord de Tambacounda vers le littoral nord où il n'existe plus. (Faure et al., 1970).

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