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Profil anatomoclinique sur les infections bacteriennes materno foetales à  l'hopital provincial général de référence de Kinshasa

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par Dr Francis KABASUBABO KABENGELE
Université de Kinshasa - Docteur en médecine, chirurgie et accouchement 2012
  

Disponible en mode multipage

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PRELUDE

« Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, ils auront de l'allégresse à toujours, et tu les protégeras ; Tu seras un sujet de joie pour ceux qui aiment ton nom. Car tu bénis le juste, ô Eternel! Tu l'entoures de ta grâce comme d'un bouclier. » (Psaumes 5 : 11 - 12).

DEDICACE

A mes parents KABENGELE KALELA Daniel et NGALULA MUKUNA Mamisa, pour votre amour, sacrifices, soutiens moral, financier et spirituel tout au long de ma formation pour que je sois ce que je suis devenu aujourd'hui;

A mon frère et mes soeurs TSHISHIKU Dédé, KAPINGA Odette, MULANGA Florance, KABENGELE Mireille, MONAKEBA Laetitia, NGALULA Mamisa, MPEMBA Sandrine, pour les conseils prodigués et les sacrifices consentis tout au long de mes études ;

A ma belle mère WEMBI KOMBEYA Marie (in memoriam), ton amour et affection maternelle avaient toujours captivé ma vie et tu resteras à jamais gravé dans mon coeur ;

A mes compagnons KALONJI Thierry, KABALU Japhet, KANDAKANDA Christian, KABUYA David, BUHENDWA Grâce, DANZAGBA Brigitte, M'PIANA Sympho et KATEBA Elvis pour leur collaboration durant tout le cursus académique;

A mes cousins, cousines, neveux, nièces, oncles et tantes ainsi qu'à tous ceux qui, de loin ou de près, par leur appuis moral, matériel, financier, ont permis de concrétiser la réalisation de ce travail. Trouvez par ceci l'expression de notre gratitude distinguée.

A ma fiancée Docteur NSUDILA MPOYI Monique pour le dévouement, la patience et la persévérance dont vous avez montré durant toute ma vie estudiantine, pour ton soutien moral, scientifique et spirituel.

Je dédie ce travail

REMERCIEMENTS

En ce moment noble où nous terminons notre cursus des études universitaires de Doctorat en Médecine Humaine à l'Université de Kinshasa (UNIKIN) par la rédaction et la soutenance de ce travail, qui est le fruit des enseignements reçus à la faculté de Médecine, nous rendons hommages à tous ceux qui ont consenti beaucoup d'efforts pour notre réussite tout au long de notre cursus universitaire.

Les remerciements vont plus précisément aux Autorités Académiques de l'UNIKIN et aux Autorités décanales de la Faculté de Médecine ainsi qu'aux enseignants de la dite Faculté qui, malgré leurs multitudes occupations, se sont investis pour nous transmettre les connaissances et les compétences utiles à notre future carrière de médecin.

Au Prof. Dr NKIDIAKA DIMBU Emmanuel, chef d'unité de néonatologie aux Clinques Universitaires de Kinshasa (CUK), Professeur de pédiatrie néonatale à la Faculté de Médecine, à qui nous disons grand merci pour avoir accepté la direction du présent travail malgré ses multiples occupations. Ses remarques pertinentes nous ont été d'une extrême utilité.

Nous disons aussi merci au Chef du Département du Pédiatrie et service de néonatologie de l'Hôpital Provincial Général de Référence de Kinshasa (HPGRK), Docteur LOSE pour la grande collaboration que nous avons bénéficié.

Au Docteur NGOIE Moïse, orthopédiste à l'HPGRK, pour l'encadrement durant tout notre stage.

RESUME

Contexte : Les infections bactériennes materno - foetales représentent une préoccupation constante du pédiatre dans le monde et continue d'être jusqu'à l'heure actuelle un drame en Afrique.

Objectif : L'objectif poursuivi dans le présent travail a été de contribuer à l'amélioration de la prise en charge des infections bactériennes materno - foetales à l'HGRK.

Méthodes : Il s'agit d'une étude documentaire, descriptive et rétrospective qui a été réalisée chez 1087 nouveau -nés admis dans le Service de néonatologie de l'HPGRK durant la période allant du 01 Janvier 2011 au 31 Décembre 2011.

Résultats : Durant la période de notre étude, 1087 nouveau - nés ont été admis dans le Service de néonatologie de l'HPGRK dont 292 pour des infections bactériennes materno - foetales, soit une incidence de 26,86%. Parmi eux, 60,62% étaient de sexe masculin et 39,38% de sexe féminin. Les prématurés ont représenté 46,58%. Un poids de naissance < 2500g était observé dans 48,97% des cas. Nous avons observé 46,92% des cas d'infections bactériennes materno - foetales qui proviendraient des primipares. La RPM > 12 heures et la fièvre maternelle ont été retrouvées respectivement dans 31,16% et 23,97% des cas. La fièvre, la détresse respiratoire et l'ictère ont été observé respectivement à 46,92%, 24,31% et 21,58%. L'évolution clinique était favorable dans 75,68% des cas, il y a eu 4,80% qui ont abandonné le traitement et 19,52% des cas de décès. La durée moyenne d'hospitalisation a été de 9,0339 jours (#177; 4,5233 jours) avec des extrêmes à 2 et 31 jours. Les facteurs de mauvais pronostic ont été le poids de naissance < 2500g (56,65%) et la prématurité (50,88%).

Conclusion : l'infection bactérienne materno - foetale reste très élevée à l'HPGRK.

Mots clés : infections bactérienne materno - foetales - morbidité - mortalité - prématurité

SUMMARY

Background: Bacterial infections maternal - fetal represent a constant concern of the pediatrician in the world and continues to be to present a drama in Africa.

Objective: The objectives in this paper are those of determining the frequency of bacterial infections maternal - fetal to HPGRK, to identify the main clinical and biological signs to determine the socio-demographic characteristics of mothers of new - born describe the treatment protocol and evaluate clinical outcome.

Methods: This is a retrospective analysis of the observations documentation of cases admitted in the Department of Neonatology of HPGRK during the period 1 January 2011 to 31 December 2011.

Results: During the study period, 1087 new - born babies were admitted to the Department of Neonatology HPGRK including 292 for bacterial infections maternal - fetal, an incidence of 26.86%. Among them, 60.62% were male and 39.38% female. Premature represented 46.58%. Birth weight <2500 g was observed in 48.97% of cases. We observed 46.92% of bacterial infections maternal - fetal primiparous which would come from. PROM> 12 hours and maternal fever were found respectively 31.16% and 23.97% of cases. Fever, respiratory distress and jaundice were observed respectively 46.92%, 24.31% and 21.58%. The clinical course was favorable in 75.68% of cases; there were 4.80% who discontinued treatment and 19.52% of deaths. The average duration of hospitalization was 9.0339 days (#177; 4.5233 days) with extremes at 2 and 31 days. The prognostic factors were birth weight <2500 g (56.65%) and prematurity (50.88%).

Conclusion: bacterial infection maternal - fetal remains very high in HPGRK.

Keywords: bacterial infections maternal - fetal - morbidity - mortality - prematurity

TABLE DES MATIERES

PRELUDE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

RESUME iv

SUMMARY v

TABLE DES MATIERES vi

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX viii

ABREVIATIONS ix

INTRODUCTION 1

PROBLEMATIQUE 1

JUSTIFICATION D'ETUDE 2

Objectifs 6

CHAPITRE I : GENERALITES 4

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS 4

I.2. EPIDEMIOLOGIE 4

I.3. MODES DE CONTAMINATION 5

I.3.1. Contamination anténatale : materno-foetale 5

I.3.2. Contamination pernatale 5

I.3.3 Contamination post natale 6

I.4. ETIOPATHOGENIE 6

I.4.1. Etiologies 6

I.4.2. Pathogénie 6

I.5. DIAGNOSTIC DE L'INFECTION NEONATALE BACTERIENNE 7

I.5.1. Arguments anamnestiques à rechercher 7

I.5.2. Signes cliniques de l'infection bactérienne materno - foetale 8

I.5.3. Arguments paracliniques 8

I.6. STRATEGIES THERAPEUTIQUES 1 6

I.6.1. Les antibiotiques 1 3

I.6.2. La prévention : 14

CHAPITRE II : PATIENTS, MATERIEL ET METHODES 15

II.1. PATIENTS 15

II.2. MATERIEL 15

II.3. METHODES 15

II.3.1. Nature de l'étude 15

II.3.2. Lieu et durée de l'étude 15

II.3.3. Choix de l'échantillonnage 16

II.3.4. Variables d'intérêts 16

II.3.5. Procédure 16

II.3.6. Analyse statistique des données 16

II.4. LIMITES DU TRAVAIL 17

CHAPITRE III : RESULTATS 18

CHAPITRE IV : DISCUSSION 24

CONCLUSION 29

PERSPECTIVES 30

REFERENCES 31

ANNEXES 35

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 : Evaluation chronologique de l'IL6, de la PCT et de la CRP...........................11

Figure 2 : Diagramme à secteur des nouveau - nés selon le sexe..................................18

Tableau I : Constantes hématologiques physiologiques de la période néonatale..................9

Tableau II : Distribution selon l'âge à l'admission...................................................19

Tableau III : Distribution selon l'âge gestationnel ou maturatif....................................19

Tableau IV : Distribution selon le poids de naissance...............................................20

Tableau V : Distribution des nouveau - nés selon l'âge des maternel ..........................20

Tableau VI : Distribution selon la parité................................................................21

Tableau VII : Distribution selon les antécédents maternels.........................................21

Tableau VIII : Distribution selon les symptômes et signes cliniques .............................22

Tableau IX : Distribution selon la NFS................................................................22

Tableau X : Distribution selon les résultats de la CRP...............................................22

Tableau XI : Distribution selon le protocole thérapeutique.........................................22

Tableau XII : Distribution selon l'évolution clinque................................................23

Tableau XIII : Distribution de la mortalité selon le poids de naissance...........................23

Tableau XIV : Distribution de la mortalité selon l'âge gestationnel..............................23

ABREVIATIONS

ANAES : Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CRP : C Reactive Protein

ECBU : Examen cytobactériologique des urines

GB : Globules blancs

HPGRK : Hôpital Provincial Général de Référence de Kinshasa

HCY : Hôpital Central de Yaoundé

HGOPY : Hôpital de Gynéco - Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé

Ig : Immunoglobuline

IL : Interleukine

IM : intramusculaire

IMF : Infection materno -foetale

IVL : Intraveineuse lente

LCR : Liquide céphalo-rachidien

NFS : Numération formule sanguine

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PCT : Procalcitonine

PL : Ponction lombaire

RDC : République Démocratique du Congo

RPM : Rupture prématurée des membranes

SA : Semaines d'aménorrhée

INTRODUCTION

PROBLEMATIQUE

L'infection bactérienne materno-foetale est une forme d'infection contractée pendant la grossesse ou l'accouchement (1). Elle représente une préoccupation constante du pédiatre dans le monde et continue d'être jusqu'à l'heure actuelle un drame en Afrique (2).

Malgré l'amélioration du pronostic, liée à la précocité du traitement antibiotique proposé par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour réduire le taux de mortalité en période périnatale, la mortalité infantile et particulièrement néonatale demeure importante dans les pays en développement, notamment les pays africains (3).

Selon les données de l'OMS en 2005, il y a 130 millions de nouveau - nés qui sont nés dans le monde dont 4 millions décèdent dans les 4 premières semaines de vie (2). La grande majorité de ces décès (30 - 40%) sont dus aux infections néonatales, plus particulièrement les infections bactériennes materno - foetales (3). Parmi ces 4 millions de décès, 99% surviennent dans les pays en voie de développement contre 1% dans les pays développés (2). Cette incidence varie d'une région du monde à une autre. Elle a été évaluée en 1992 à 16,8%o naissances vivantes et 6,6%o naissances vivantes respectivement en Inde et en Israël et 4%o naissances vivantes en France en 2001 (5). De 1993 à 1998, 1584 cas d'infection bactérienne materno - foetales ont été observés aux Etats - Unis dont 72% dans les premières heures. L'incidence est passée de 1,7%o en 1993 à 0,6%o en 1998. Selon une étude qui a été faite aux Etats - Unis en 2005, environ 48% des cas d'infections materno - foetales proviendraient des femmes primipares (6).

Diverses études faites en Afrique ont montré une incidence élevée des IMF. C'est ainsi qu'elle était de 16,6% en 1998 à Abidjan (7) et 73,9% en 2002 à Ouagadougou (8). En Afrique avec un taux de mortalité évalué à 39%, les infections bactériennes materno - foetales constituent la principale cause de décès en période néonatale (9). Le taux de mortalité néonatale observée en 1997 à Dakar (Sénégal) a été de 19,5% (10) et de 48,2% à Yaoundé (Cameroun) en 2006 (11). La mortalité a été lourde et très importante (4 - 20%) en cas de prématurité (2, 3).

JUSTIFICATION D'ETUDE

Les infections bactériennes materno - foetales constituent un problème majeur de santé publique dans les pays en développement en général et en République Démocratique du Congo (RDC) en particulier (5, 12). D'après les données de l'OMS (5), près de 90% des naissances ont lieu dans les 75 pays en développement (Afrique, Asie, Amérique latine) et la mortalité néonatale est en hausse dans la région africaine au cours des 1à dernières années ; elle y représente 28%. Il est connu qu'en Afrique, certains problèmes se posent ; il s'agit des problèmes financiers, d'équipement et des ressources humaines qualifiées auxquelles, il faut ajouter les conditions défectueuses d'hygiène (12).

En Afrique, quelques études ont été réalisée en rapport avec l'infection néonatale : TIECHIE (1992) au Cameroun, CISSE (2001) au Sénégal et HOUENOU (1995) en Côte d'Ivoire ; ils ont observé une incidence respectivement de 67,2, 33 et 34%o naissances vivantes (10).

La RD Congo avec sa mortalité néonatale élevée estimée à 42%o naissances vivantes a été classée en 7ème position parmi les pays ayant une mortalité élevée (10). Certains auteurs MAVINGA et al ont observé une incidence d'infection néonatale de 81% en 2006 et une mortalité néonatale de 57,7% entre 2001 et 2004 aux Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK). Tandis que KIETA en 2002 a trouvé une incidence de 17,4% chez les nouveau - nés provenant des CUK (13). En 1983, MWAKU, ayant réalisé une étude sur la morbi - mortalité chez les enfants de faible poids de naissance a rapporté une fréquence d'infection néonatales de 26,4% (14). Enfin, MATUMONA N. dans une étude réalisée en 2010 sur la prise en charge des infections materno - foetales (type sepsis) aux Cliniques universitaires de Kinshasa a rapporté une prévalence hospitalière du sepsis néonatal de 32,7% dans le Service de néonatologie (15).

Devant l'absence d'études consacrées à la prise en charge des infections bactériennes materno - foetales à l'Hôpital Provincial Général de Référence de Kinshasa, la présente étude a été réalisée dont les objectifs ont été les suivants :

Objectif général :

Contribuer à l'amélioration de la prise en charge des infections bactériennes materno - foetales à l'HPGRK ;

Objectifs spécifiques :

v Déterminer la fréquence des infections bactériennes materno - foetales à l'HPGRK;

v Identifier les principaux signes cliniques et biologiques ;

v Déterminer les caractéristiques socio -démographique des mères des nouveau - nés;

v Décrire le protocole thérapeutique ;

v Evaluer l'évolution clinique.

CHAPITRE I : GENERALITES

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS

Infection materno - foetale : est une infection bactérienne du nouveau - né résultant d'une transmission verticale materno - foetale qui se traduit en période périnatale (précédant ou suivant) et qui s'exprime dès les premières minutes jusqu'aux 3 premiers jours de vie (16).

Prématurité : est toute naissance avant 37 semaines d'aménorrhée (17).

Colonisation : est définie par la présence d'un germe dans un prélèvement sans signes cliniques ni biologiques (5).

Chorio - amniotite : les définitions de la chorio - amniotite sont variables :

v Température maternelle > 37,5°C à plus de deux occasions séparées de deux heures ou > 38°C une fois, des globules blancs (GB) > 20 000 x 109/l ou un liquide amniotique (LA) malodorant (18) ;

v Une fièvre maternelle =37,8°C avec au moins un des signes suivants : tachycardie maternelle, tachycardie foetale, sensibilité abdominale, liquide amniotique malodorant (19).

Rupture prématurée des membranes (RPM) : rupture des membranes avant le début du travail pouvant survenir avant le terme ou à terme (5).

Portage maternel par le streptocoque B : présence chez la mère pendant la grossesse ou à l'accouchement de Streptococcus agalactiae dans les prélèvements vaginaux (5).

I.2. EPIDEMIOLOGIE

Selon les données de l'OMS, l'infection néonatale est responsable chaque année d'un tiers de décès néonataux dans le monde (2). Les trois quarts de ces décès surviennent dans la première semaine et majoritairement dans les 24 premières heures qui suivent l'accouchement (2, 20). C'est ainsi que dans les pays développés, la mortalité néonatale précoce liée aux infections néonatales a été évaluée à 12 % contre 9 % pour la mortalité néonatale tardive (21). La majorité de ces décès sont dues aux infections néonatales bactériennes dans 30-40% des cas, suivi des accouchements prématurés dans 28% des cas (2).

Dans les pays développés, l'incidence des infections néonatales varie de 1 à 4%o naissances vivantes (4). C'est ainsi que pour 774 800 naissances vivantes en France métropolitaine en 2001, 2320 nouveau - nés environs seraient atteints et 80% des infections sont précoces, survenant surtout le premier jour de vie (22). Malgré les nombreuses améliorations faites par l'OMS, l'impact des infections néonatales bactériennes dans les pays en développement en général et en Afrique en particulier, y est considérable. Elles sont responsables de 64% des hospitalisations en Afrique. Des études menées en Afrique ont montré une incidence pour mille naissances vivantes de 56,4% à l'Hôpital provincial de Bertoua en 2005 (19) et de 34,71% en 2007 à l'Hôpital gynéco - obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (HGOPY) (23).

I.3. MODES DE CONTAMINATION

Ils dépendent du type d'infection néonatale.

I.3.1. Contamination anténatale : materno-foetale

La contamination peut se faire par :

v voie hématogène, à partir d'une bactériémie, d'une septicémie chez la femme ou d'un abcès sous choriale. Cette voie de transmission est rare.

v Elle peut aussi se faire par voie ascendante à partir d'une infection urinaire ou d'une cervico-vaginite. Cette dernière voie de transmission est la plus fréquente tant en Europe qu'en Afrique.

Cette contamination peut entrainer une embryopathie, une foetopathie, un avortement, une mort in-utero ou un accouchement prématuré. Elle est retrouvée dans les infections materno-foetales ;

I.3.2. Contamination pernatale

Elle peut se produire en cas de rupture prolongée des membranes facilitant l'infection du liquide amniotique par les germes cervico-vaginaux et/ou se produire au moment du passage de la filière génitale infectée. Le nouveau - né est ainsi infecté par voie respiratoire, digestive ou cutanée. Cette voie de transmission est la plus fréquente et les manifestations cliniques apparaissent dans quelques heures ou quelques jours après la naissance. Elle est retrouvée dans les infections materno-foetales.

I.3.3 Contamination post natale

Le plus souvent, il s'agit d'une contamination à partir de l'environnement hospitalier ou familial du nouveau-né. La contamination hospitalière provenant d'une erreur d'hygiène du personnel soignant via un matériel souillé ou alors d'une infection manu portée, soit de germes transmis à partir d'autres nouveau-nés. Ces infections sont favorisées par la mise en place de prothèses (cathéters veineux centraux, intubation, sondes digestives). Il peut également s'agir d'une auto infestation à partir d'un germe maternel entraînant une infection révélée secondairement ou encore à partir d'une infection maternelle. La contamination pouvant se faire de plusieurs manières à savoir: digestive (par le lait), respiratoire ou cutanée. La transmission des germes hospitaliers et communautaires étant favorisée par les fautes d'hygiène et d'asepsie. Cette voie est retrouvée dans les infections néonatales secondaires le plus souvent nosocomiales (24).

I.4. ETIOPATHOGENIE

I.4.1. Etiologies

La fréquence des germes responsables de l'infection bactérienne materno - foetale varie selon les régions, les années et les périodes, ce qui fait obstacle de tirer conclusion par rapport aux différentes propositions diagnostic et thérapeutique faites à partir d'une quelconque étude.

Selon les études qui ont été menées, les germes les plus incriminés par ordre de fréquence décroissante : Streptocoque B, Escherichia coli (E. coli) et Listéria monocytogène (L. monocytogène). Les autres germes pouvant être retrouvés sont le Klebsiella pneumoniae, Staphylococcus auréus et rarement les Staphylocoques à coagulase négative (25, 26).

I.4.2. Pathogénie

Le premier facteur de risque de l'IMF est l'immaturité néonatale suivi des autres facteurs de risque (21).

4.2.1 Immaturité de l'immunité néonatale

Le facteur de risque principal de l'infection néonatale est l'immaturité immunitaire qui est d'autant plus importante que le nouveau-né est prématuré (21).

4.2.2. Moyens de défense

v Immunité non spécifique

Beaucoup plus qu'une simple barrière passive, le revêtement cutanéo-muqueux exerce une action bactéricide par son pH acide, par ses acides gras, par ses sécrétions et notamment par des immunoglobulines des surfaces muqueuses (Ig A).

v L'immunité spécifique

Elle est représentée par l'immunité humorale et cellulaire.

Immunité humorale

Elle est représentée par les immunoglobulines, précisément les IgG qui sont produits des la 13è semaine de vie intra-utérine (21).

Immunité cellulaire

Les cellules T apparaissent très tôt au cours de la gestation mais leur développement est lent et leur capacité fonctionnelle n'apparait que très tardivement; ce qui peut expliquer la sensibilité du foetus aux virus et aux bactéries intracellulaires. Toutefois le nouveau-né reçoit par le lait maternel de nombreux lymphocytes T qui le protègent contre les infections. L'immunité cellulaire est représentée par les polynucléaires, les monocytes, les cellules T et les cellules naturelles killer (27).

I.5. DIAGNOSTIC DE L'INFECTION NEONATALE BACTERIENNE

Elle repose sur un faisceau d'arguments anamnestiques, cliniques et biologiques.

I.5.1. Arguments anamnestiques à rechercher

v Un portage vaginal asymptomatique de Streptocoque B chez la mère ;

v Infection génitale ou antécédent de cervico-vaginite au cours du troisième trimestre de grossesse non traité;

v Infection urinaire ou antécédents d'infection urinaire au cours du troisième trimestre de grossesse non traitée ;

v Une bactériurie asymptomatique au cours du troisième trimestre de grossesse ;

v Une infection respiratoire : un état grippal ;

v Prématurité spontanée inexpliquée < 35 semaines d'aménorrhée ;

v Une menace d'accouchement prématuré ;

v Température maternelle avant, ou pendant le travail et/ou après l'accouchement > 38°C ou égale à 38°C ;

v Rupture prolongée des membranes > à 12 heures ;

v Un liquide amniotique teinté d'emblée, méconial ou d'odeur fétide ;

v Tableau évocateur de chorio-amniotite ;

v Jumeau atteint d'une infection materno-foetale ;

v Une réanimation du nouveau-né dans des conditions d'asepsie douteuse ;

v Un aspect pathologique du placenta, du cordon ou des membranes (5, 28).

A savoir que ces arguments anamnestiques constituent aussi les facteurs de risque des IMF et que l'existence d'un de ces critères nécessite une surveillance clinique particulièrement rapprochée pendant les 24 premières heures après l'accouchement (27).

I.5.2. Signes cliniques de l'infection bactérienne materno - foetale

Les signes cliniques chez le nouveau - né pouvant évoquer une IMF sont les suivantes :

v Fièvre (> 37,8°C) ou hypothermie (<35°C) ;

v Signes généraux : difficultés ou refus de téter, nouveau - né « n'allant pas bien » ;

v Signes hémodynamiques : teint gris, tachycardie, bradycardie, acrocyanose, augmentation du temps de recoloration capillaire, désaturation, choc, pression artérielle moyenne anormale ;

v Signes respiratoires : geignements, difficultés respiratoires avec tachypnée, pauses respiratoires, syndrome de détresse respiratoire aigue, apnées ;

v Signes neurologiques : fontanelle tendue, somnolence, trouble du tonus, troubles de conscience, convulsions, irritabilité, absence des reflexes archaïques ;

v Signes cutanés : ictère précoce c'est - à - dire ictère avant la 24ème heure de vie, purpura, éruption, cyanose, sclérème ;

v Signes digestifs : vomissements, météorisme abdominal, hépato - splénomégalie, diarrhée (5).

I.5.3. Arguments paracliniques

I.5.3.1. Arguments hématologiques

Ils sont faits essentiellement par la numération formule sanguine (NFS) qui est variable.

Tableau I: Constantes hématologiques physiologiques de la période néonatale

NFS

Jours

J1

J3

J7

J14

Hb (g/dl)

19

18

17

16,8

Hématocrite (%)

58

55

54

52

Globules rouges (millions)

5,8

5,6

5,2

5,1

Réticulocytes (%)

3 - 7

1 - 3

0 - 1

0 - 1

Globules blancs (GB)

20 000

20 000

12 000

11 000

Plaquettes

200 000

200 000

20 000

20 000

Grenier B ; Gold F:Infections néonatales in : développement et maladies de l'enfant édition Masson 1986. P 599-603.

L'hémogramme et en particulier le nombre de leucocytes totaux, neutrophiles totaux (T), neutrophiles immatures (I), rapport I / T, il est supérieur ou égal à 0,2 (29).Ce rapport à une sensibilité qui varie entre 17 % et 90 % et une spécificité qui varie entre 31 % et 100 % (5).

v Leucopénie: GB < 7000 / mm3 (J 0 - J 1), GB< 5000 / mm3 (à partir de J2) ;

v Hyperleucocytose : GB >25000 / mm3 (5) ;

v Plaquettes < 150 000 / mm3 (21).

I.5.3.2. Arguments inflammatoires

a) Protéine C réactive (CRP):

La CRP est le marqueur biologique le plus largement utilisé pour le diagnostic de l'infection bactérienne. C'est une protéine de la phase aiguë de l'inflammation qui ne passe pas la barrière placentaire.sa synthèse hépatique est déclenchée par l'interleukine 6 (IL6) après activation des macrophages. Il existe différentes techniques de dosage, la plus utilisée est la néphélométrie au laser qui permet d'obtenir un résultat en 2 à 4 heures. Elle est augmentée dans 50 à 90 % des infections néonatales. Elle est normalement indétectable (<6 mg/l) ; en cas d'infection, les chiffres retenus comme pathologiques dépassent 10 - 15mg/l. Un délai de 6 à 12 heures est observé entre le début de l'infection et l'augmentation de la CRP. Cela explique que lorsque l'infection est immédiatement anténatale, les concentrations augmentent dans les 48 premières heures de vie, ce qui en justifie l'évaluation séquentielle (30, 31).

b) Interleukine 6 

Elle est sécrétée par les macrophages sur le lieu de l'infection. Un taux supérieur à 100 pg/ml est évocateur d'infection. Sa demi-vie est très courte (20 minutes) (21).

IL6 représente le principal stimulus de la synthèse hépatocytaire de la CRP, l'élévation de ce marqueur apparait donc plus précoce que celle du marqueur de référence qui est la CRP. L'IL6 est dosé par la technique ELISA qui permet l'obtention des résultats en 1 heure à 1 heure 30 minutes (32).

c) Procalcitonine (PCT)

C'est un marqueur de l'inflammation qui permet de déterminer avec une relative grande précision la gravité de l'infection bactérienne. Il permet de faire la différence entre une origine bactérienne ou virale. Son élévation est précoce en cas d'infection bactérienne. L'intérêt de la procalcitonine est donc d'arrêter l'utilisation des antibiotiques grâce à sa valeur prédictive négative. A contrario dès que l'on constate une élévation du taux de procalcitonine, on peut débuter le traitement quand la pathologie n'est pas encore symptomatique et améliorer ainsi le pronostic de la pathologie. Normalement indétectable dans le sérum, la procalcitonine augmente chez le nouveau-né sain jusqu'à 3 à 5 ng/ml dans les 24 premières heures de vie. Une concentration supérieure à 2 ng/ml est très évocatrice d'infection bactérienne. Après une injection expérimentale d'endotoxine, la PCT est détectable très rapidement dès la 3ème heure dans le sérum ou le plasma avec un pic entre 6 et 12 h. La demi-vie de la PCT est estimée à 24h environ (21, 32, 33).

Figure 1: Évolution chronologique de l'IL6, de la PCT et de CRP (concentrations arbitraires)

Aujard Y. Infections néonatales (I). Encyclopédie médico-chirurgicale, pédiatrie, 4-002-R-90, 2001,16p).

d) Fibrinogène

Parmi les facteurs de l'hémostase, seules les variations du fibrinogène ont une valeur indicatrice en faveur d'une infection bactérienne. Il est normalement inférieur à 3,80 g/l dans les 2 premiers jours de vie puis à 4 g/l ensuite. Un taux inférieur à 1 g/l peut être isolé ou associé à une coagulation intravasculaire disséminée dans le cadre d'une infection, d'une hypoxie et/ou d'une hypovolémie (21).

e) Orosomucoïde ou alpha-1 glycoprotéine

C'est une protéine de l'inflammation. La limite supérieure est de 500 mg/l les 2 premiers jours, puis de 750 mg/l. Lors d'une infection bactérienne materno - foetale, son élévation est plus tardive que celle de la CRP (24 à 48 heures) ; sa normalisation a été proposée comme critère d'arrêt thérapeutique (21).

f) Haptoglobine

C'est une protéine de l'inflammation. Son élévation est peu spécifique de l'infection (21).

I.5.3.3. Arguments cytobactériologiques

a) Examen du liquide céphalo - rachidien (LCR)

La ponction lombaire (PL) est systématique devant des signes infectieux associés ou non à des signes neurologiques, car 37 % des méningites sont initialement asymptomatiques et on fera la culture également (21).

b) Examen cytobactériologique des urines (ECBU)

Chez le nouveau-né, le recueil d'urine à l'aide d'une poche adhésive, a une sensibilité de 100 % pour le diagnostic d'infection urinaire. C'est le mode de prélèvement le plus simple et le moins invasif. La poche doit donc être changée toutes les 30 minutes et les urines recueillies rapidement après la miction. Cette méthode non invasive est à privilégier pour le dépistage des infections urinaires par bandelette urinaire et/ou examen direct d'un échantillon d'urine mais est insuffisante pour porter avec certitude le diagnostic d'infection urinaire. L'ECBU n'est pas recommandé chez les nouveau - nés de moins de 72 heures de vie suspecte d'infection bactérienne materno - foetale (21).

c) Hémoculture

Elle peut se faire en aérobie ou en anaérobie (21).

d) Les autres prélèvements

Les germes peuvent également êtres recherchés par examen direct des prélèvements périphériques dont le liquide gastrique, sécrétions anales et sécrétion d'oreilles. La culture de collections suppurées sera faite pour isoler le germe (21).

I.5.3.4.Arguments radiologiques

Les images radiologiques d'infection respiratoire du nouveau-né sont plus souvent variables et souvent peu spécifiques. Les aspects les plus évocateurs sont : opacités pulmonaires micro ou macro nodulaires inhomogènes ne s'expliquant pas par une autre pathologie. Toutefois l'infection pulmonaire, ou la localisation pulmonaire d'une infection systémique, peut revêtir tous les aspects radiologiques. Une radiographie pulmonaire normale, alors qu'existe une détresse respiratoire, n'exclut pas une infection pulmonaire (21).

I.6. STRATEGIES THERAPEUTIQUES

I.6.1. Les antibiotiques (5)

v â lactamines :

Ø Pénicilline : la pénicilline G est efficace sur les streptocoques. Elle n'est pas active sur les entérobactéries. La pénicilline a été proposée en prophylactique pour tous les nouveau - nés à la dose de 50 000 unités en IV pour les nouveau - nés avec un poids de naissance = 2000g et à la dose de 25 000 unités en IV pour ceux dont le poids de naissance est < 2000g ;

Ø Ampicilline, pivampicilline, amoxicilline : ces antibiotiques sont efficaces sur les streptocoques B et les Listeria sp. Ils sont administrés à la dose de 200mg/kg 3 - 4 fois/jour en IV.

v Céphalosporine de 3ème génération :

Ø Le Cefotaxime : est actif sur les streptocoques B et les entérobactéries mais non sur les Listeria sp, ni les anaérobies ni les Streptocoques D. la dose préconisée est de 30 - 50 mg/kg 2 à 3 fois/j. la dose de l'ordre de 100mg/kg 2 à 3 fois /jour ont été proposées dans les méningites et les sepsis.

Ø La Ceftriaxone : 50mg/kg 1 fois/jour.

v Aminosides : les aminosides sont actifs sur les entérobactéries responsables d'IMF. Pour les Streptocoques B, ils agissent en synergie avec les â lactamines. Ont été étudiés les aminosides suivants :

Ø Gentamicine : 2,5 - 5mg/kg/j

Ø Nétilmicine : 6 - 7,5mg/kg/j

Ø Amikacin : 10 - 15 mg/kg/j.

v Métronidazole : cet antibiotique est actif sur les germes anaérobies. Il s'administre en IV à la dose de 15mg/kg 2 fois/jour.

L'antibiothérapie en cas d'IMF est probabiliste et faite soit en bithérapie (ampicilline + gentamicine ou amikacine) soit en trithérapie (ampicilline + gentamicine ou amikacine + céphalosporine de 3ème génération). Elle est instaurée devant une IMF probable en attendant la mise en évidence du germe par des hémocultures et l'antibiogramme (3, 34). Cette antibiothérapie tient compte des résistances croissances des entérobactéries aux pénicillines A en Afrique mais aussi à la résistance naturelle du Streptocoque D et du Listeria monocytogène aux céphalosporines de troisième génération. Cette antibiothérapie sera ajustée par la suite selon le résultat de l'antibiogramme si le germe a été isolé. Dans le cas où les prélèvements centraux et/ou périphériques seront négatifs chez un nouveau - né symptomatique, l'antibiogramme sera poursuivi pendant sept jours ; par contre si un nouveau - né a été admis pour risque d'IMF sans aucun signe et dont tous les prélèvements reviennent négatifs, l'antibiothérapie sera arrêtée.

Durée du traitement : en cas de septicémie, d'infection urinaire, d'infection pulmonaire le traitement dure 10 jours, et en cas de méningite il dure 14 pour le Streptocoque du groupe B et 21 jours pour les autres germes (5, 24).

I.6.2. La prévention :

La prévention de l'IMF repose sur le diagnostic et dépistage précoce des infections génitales et urinaires chez la femme enceinte, le traitement des septicémies maternelles au cours de la grossesse, du travail et le traitement des chorio-amniotites mais aussi par des soins gynéco-obstétricaux adéquat et responsable pendant le travail d'accouchement.

En salle de travail, les manoeuvres de réanimation doivent être aseptiques. Le matériel stérile à usage unique est un progrès important à cet égard (24, 36).

Dans le service de néonatologie, l'asepsie de tous les gestes, même les plus anodins, pour tous les soins donnés au nouveau-né est de rigueur. En maternité et dans les services hospitaliers, il faut se laver les mains avant et après chaque manipulation d'enfants, s'essuyer les mains avec des serviettes en papier jetables (tout en sachant que les serviettes en tissu sont vite souillées) (5).

CHAPITRE II : PATIENTS, MATERIEL ET METHODES

II.1. PATIENTS

Tous les nouveau-nés atteints des infections bactériennes materno-foetales admis dans le service de néonatologie de l'HGRK ont été pris dans ce travail. Ainsi nous avons récolté 292 cas des nouveau - nés infectés dont 177 garçons et 115 filles.

Critère d'inclusion

A fait partie de notre étude, tout nouveau - né à terme ou prématuré âgé de 72 heures de vie admis dans le Service de néonatologie de l'HPGRK pour une infection materno - foetale selon les symptômes et/ou signes physiques.

Critère d'exclusion

- Nouveau - né âgé de plus de 3 jours de vie ;

- Nouveau-né présentant une pathologie néonatale non infectieuse ;

- Nouveau-né avec GE positive ;

- Nouveau-né de maman VIH positif ou avec infection congénitale non bactérienne ;

- Nouveau - né atteint des malformations congénitales apparentes.

II.2. MATERIEL

Pour recueillir les données nous avons eu besoin de :

- Lettre d'autorisation signée par le Chef de Département de Pédiatrie ;

- Dossiers des nouveau-nés ;

- Registres du service de néonatologie ;

- Fiches d'enquête.

II.3. METHODES

II.3.1. Nature de l'étude

Nous avons réalisé une étude documentaire, descriptive et rétrospective.

II.3.2. Lieu et durée de l'étude

Ce travail a été réalisé dans le Département de Pédiatrie, Service de néonatologie de l'Hôpital Provincial Général de Référence de Kinshasa pendant une période d'une année allant du 1er Janvier au 31/12/2011. Le Département de Pédiatrie comprend 2 unités : unité des nouveau - nés à terme malades et l'unité des nouveau -nés prématurés.

II.3.3. Choix de l'échantillonnage

Le choix a été fait par convenance.

II.3.4. Variables d'intérêts

Variables du nouveau-né

- Sexe ;

- Age gestationnel et maturatif ;

- Poids de naissance (PN);

- Fièvre (T° supérieure à 37,8°c) ou hypothermie (T° inferieure 36°c) ;

- Score d'Apgar bas à la 1 ère, 5ème et 10ème minute ;

- Signes respiratoires : apnée, détresse respiratoire

- Signes digestifs : refus de s'alimenter, vomissement, ballonnement abdominal ;

- Signes neurologiques : troubles du tonus, reflexes archaïques émoussés, troubles de conscience, convulsion, coma, irritabilité, somnolence ;

- Ictères précoces c'est - à dire avant la 24ème heure de vie.

- Bilan paraclinique : NFS, CRP, Hémoculture.

Variables de la mère

- Température maternelle supérieure ou égale à 38°C les jours d'avant ou pendant le travail d'accouchement sans preuve de paludisme ;

- Infections génito-urinaires maternelles non traitées du dernier mois de grossesse (2 dernières semaines avant l'accouchement) ou traitées mais non déclarées guéries ;

- Rupture prématuré des membranes supérieure ou égale à 24heures ;

- Aspect du liquide amniotique méconial ou fétide.

II.3.5. Procédure

Il s'agit d'une simple consultation et prélèvement des données dans les dossiers de tous les nouveau-nés faisant les IMF selon nos critères d'inclusion et d'exclusion au cours de la période d'étude ; c'est ainsi que nous avons récolté 292 cas d'infections bactériennes materno-foetales documentés sur 1087 dossiers des nouveau-nés à terme et prématurés âgés de 72 heures.

A l'HPGRK, devant le contexte anamnestique infectieux basé sur les symptômes et les signes physiques à l'admission, une bithérapie associant â lactamine (Ampicilline 200mg/kg/j en IVL) et Aminosides (Gentamicine 2 - 3 mg/kg/j en IM ou Amikacine 7,5mg/kg/j en IVL) ont été administrés à ces nouveau - nés.

Par ailleurs dans un contexte anamnestique et/ou la présence des signes cliniques à l'admission, une trithérapie associant â lactamine (Ampicilline 200mg/kg/j en IVL), Aminosides (Gentamicine 2 - 3mg/kg/j en IM ou Amikacin 7,5mg/kg/j en IVL) et Céphalosporine de 3ème génération (Ceftriaxone 10mg/kg/j en IVL ou Céfotaxime 100 - 200mg/kg 2 - 3x/j en IVDL) a été instaurée précocement sans attendre les résultats des examens bactériologiques, afin d'éviter toute dissémination systémique (sepsis néonatal). La durée du traitement dépendait de l'évolution clinique : 5 jours pour les infections mineures, 21 jours pour toute suspicion d'infections méningées ou systémiques (sepsis néonatal).

II.3.6. Analyse statistique des données

Nos résultats étaient analysé sur le logiciel Epi info 7.1.0.3 et Statistical Package for Social Science (SPSS 17.0) et saisis sur Microsoft Excel 2007. Nous avons exprimé les variables quantitatives sous forme de moyenne et médiane (écart - type). La saisie descriptive a présenté les données sous forme de tableaux et figures avec des pourcentages pour les variables qualitatives. La comparaison des proportions a nécessité le test de chi-carré avec seuil statistique inférieur à 5%.

II.4. LIMITES DU TRAVAIL

Lors de la collecte des données, nous avons rencontré de nombreuses difficultés. La principale a consisté en la carence des dossiers des nouveau - nés hospitalisés bien tenus c'est - à - dire contenant des informations stratégiques sanitaires pour notre travail. En effet, le site de l'étude étant un hôpital général dont la mission primaire a été la dispensation des soins et non la recherche. Ainsi plusieurs éléments ont manqué dans les documents constituant les bases des données. D'autre part, l'étude ayant été rétrospective, elle a connu toutes les faiblesses liées à ce genre de recherche (entre autre la limitation des paramètres à étudier).

CHAPITRE III : RESULTATS

III.1. INCIDENCE

Durant la période de notre étude allant du 01 janvier au 31 décembre 2001, 1087 nouveau - nés étaient admis dans le Service de néonatologie de l'HPGRK dont 292 pour des infections bactériennes materno - foetales, soit une incidence de 26,86%.

III.2. DISTRIBUTION DES NOUVEAU - NES SELON LES CARACTERISTIQUES GENERALES

III.2.1. Distribution selon le sexe

Les nouveau - nés de sexe masculin ont représentés 60,62% (soit 177/292 cas) de contre 39,38% de sexe féminin (soit 115/292 cas) pour un sex ratio (H/F) de 1,53.

Figure 2 : Diagramme à secteur des nouveau - nés selon le sexe

III.2.2. Distribution selon l'âge maturatif

Tableau II : Distribution selon l'âge à l'admission

Age (jour de vie)

n

%

J0

J1

J2

112

103

62

38,36

35,27

21,23

J3

15

5,14

Total

292

100

Les nouveau - né de moins de 24 heures de vie (J0) ont représenté 38,36%.

III.2.3. Distribution selon l'âge gestationnel ou maturatif

Tableau III : Distribution selon l'âge gestationnel ou maturatif

Age gestationnel

n

%

< 37 SA

136

46,58

37 - 42 SA

103

35,27

>42 SA

53

18,15

Total

292

100

Les prématurés (AG < 37 SA) ont représenté 46,58%. La médiane de l'âge gestationnel a été de 38,5 SA avec des extrêmes à 32 et 42,5 SA.

II.2.4. Distribution selon le poids de naissance

Tableau IV : Distribution selon le poids de naissance (PN)

Poids de naissance (g)

n

%

< 2500

143

48,97

2500 - 3999

96

32,88

= 4000

53

18,15

Total

292

100

Les nouveau - nés avec un poids de naissance (PN) < 2500 g ont été les plus atteints dans une proportion de 48,97%. Le poids de naissance ont varié entre 2000 et 5360g avec une moyenne de 3157,53g (#177;654,12g) et une médiane de 3105g.

III.4. CARACTERISTIQUES SOCIO - DEMOGRAPHIQUES DES MAMANS

Tableau V : Distribution des nouveau - nés selon l'âge maternel

Tranche d'âge (ans)

N

%

16 - 20ans

51

17,47

21 - 25ans

70

23,97

26 - 30ans

83

28,42

31 - 35ans

56

19,18

36 - 40ans

32

10,96

Total

292

100

La plupart des mères ont un âge compris entre 26 - 30 ans dans une proportion de 28,42%.

Tableau VI : Distribution selon la parité

Parité

N

%

Primipare

137

46,92

Multipare

112

38,356

Grande multipare

43

14,726

Total

292

100

Les primipares ont représentés 46,92%.

III.5. ANTECEDENTS OBSTETRICAUX

Tableau VII : Distribution selon les antécédents maternels

Antécédents maternels

n

%

RPM > 12h

121

41,44

Fièvre maternelle

80

27,39

Infection uro - génitale

49

16,78

LA méconial ou fétide

30

10,28

Jumeau atteint d'IMF

7

2,40

Chorio - amniotite

5

1,71

Total

292

100

La RPM > 12 h a été le facteur de risque le plus prédominant.

III.6. SIGNES CLINIQUES ET BIOLOGIQUES DES NOUVEAU - NES A L'ADMISSION ET DURANT L'EVOLUTION

III.6.1. Motif de consultation, d'appel ou de transfert (référence)

Tableau VIII : Distribution selon les symptômes et signes cliniques

Symptômes et signes cliniques

n

%

Fièvre

137/292

46,92

Détresse respiratoire

71/292

24,31

Ictère

63/292

21,58

Toux

47/292

16,09

Refus de téter

30/292

10,27

Ballonnement abdominal

29/292

9,31

Vomissement

21/292

7,19

Irritabilité

18/292

6,16

Un nouveau - né pouvait présenter à la fois des symptômes et signes d'appel, de transfert (référence) ou de motif de consultation.

La fièvre, la détresse respiratoire et l'ictère ayant représenté respectivement 46,92%, 24,31% et 21,58%, ont constitué les motifs de consultation, de transfert ou d'appel les plus fréquents.

III.6.2. Bilan biologique

Les bilans effectués à l'admission étaient l'hémogramme et la CRP

Tableau IX : Distribution selon la NFS

NFS

n

%

Hypoleucocytose : GB < 5000/mm3

19

18,44

Hyperleucocytose : GB > 25000/mm3

31

30,10

Thrombopénie : Plaquettes < 150000/mm3

53

51,46

Total

103

100

La thrombopénie était l'anomalie la plus fréquente dans une proportion de 51,46,% de la NFS.

Tableau X : Distribution selon les résultats de la CRP

Résultats de la CRP

N

%

Positif

47

58,02

Négatif

34

41,98

Total

81

100

La CRP a été positive chez 47 patients soit dans une proportion de 58,02%.

III.7. PROTOCOLE THERAPEUTIQUE

Tableau XI :Distribution selon le protocole thérapeutique

Protocole

N

%

Trithérapie

155

53,08

Bithérapie

137

46,92

Total

292

100

La trithérapie a été plus utilisée dans une proportion de 53,08%.

III.8. EVOLUTION CLINIQUE

Tableau XII : Distribution selon l'évolution clinique

Evolution

n

%

Favorable ou bonne

211

75,68

Abandon du traitement

14

4,80

Décès

57

19,52

Total

292

100

L'évolution a été favorable dans 75,68% des cas, 4,80% d'abandon de traitement et une mortalité de 19,52%.

La durée moyenne de l'hospitalisation était de 9,0339 jours (#177;4,5233j) avec des extrêmes de 2 jours et 31 jours.

Tableau XIII : Distribution de la mortalité selon le poids de naissance (PN)

Poids de naissance

N

%

< 2500g

34

59,65

2500 - 3999g

19

33,33

= 4000 g

4

7,02

Total 57 100

Le nouveau - né avec un faible poids de naissance ont un taux de mortalité de 59,65%.

Tableau XIV : distribution de la mortalité selon l'âge gestationnel (DR)

Age gestationnel

N

%

< 37 SA

29

50,88

37 - 42 SA

26

45,61

>42 SA

2

3,51

Total 57 100

Les prématurés (<37 SA) ont un taux de mortalité de 50,88%.

CHAPITRE IV : DISCUSSION

IV.1. INCIDENCE

Durant la période de notre étude allant du 01 janvier au 31 décembre 2001, 1087 nouveau - nés étaient admis dans le Service de néonatologie de l'HPGRK dont 292 pour des infections bactériennes materno - foetales, soit une incidence de 26,86%. Comparée à d'autres études faites en Afrique, cette incidence a été inférieure à celle de Mavinga et al (36%) et de Kouéta et al (73,9%), réalisées respectivement à Kinshasa (RDC) (35) et à Ouagadougou (Burkinafaso) (36). Elle a été, par contre supérieure à celles observées par Djoupomb Njanang M. (30,41%) à l'Hôpital Gynéco - Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY) (23), Pierana R. et al (20,27%) à Madagascar (37) et Aboussad et al (2 - 3%) au Maroc (39). L'incidence hospitalière de 26,86% observée dans notre étude a été supérieure à celles observées dans quelques pays développés : Etats - Unis, France et Inde où celle - ci a été respectivement évaluée à 0,64 %o, 4 %o et 16,8 %o naissances vivantes (5). Les variations de ces incidences peuvent être attribuées soit à la qualité du plateau technique ou soit à la méthodologie utilisée.

La fréquence hospitalière très élevée (26,86%) de l'infection bactérienne materno - foetale observée dans notre étude aurait été en rapport avec la présence d'un des facteurs de risque lors de l'établissement du diagnostic tels que les pathologies associées à la grossesse, des anomalies durant l'accouchement et la présence de manifestations cliniques chez le nouveau - né à la naissance ou pendant l'hospitalisation. Les hémocultures, paramètres biologiques qui devraient apporter plus de précisions dans l'établissement du diagnostic de l'infection bactérienne materno - foetale n'ont pas été réalisées d'une manière systématique.

IV.2. CARACTERISTIQUES GENERALES

Dans notre étude, le sexe masculin a été le plus touché (60,62%) que le sexe féminin (39,38%) par l'infection materno - foetale avec un sex ratio de 1,53. Ce constat a été également observé par Cimiotti et al à New York (38), Aboussad et al au Maroc (39), Chokoteu au Mali (40) et Djoupomb Njanang M. à l'HGOPY (23). Cette prépondérance du sexe masculin a été notée par les auteurs sans qu'aucune explication spécifique n'en soit donnée.

Dans notre étude, 46,58% des nouveau - nés atteints ont été des prématurés. Ce taux a été plus faible à ceux rapportés par Pierana R. et al (23,5%) à Madagascar (37), Cisse (11,4%) à Dakar (10), Gérardin P. et al (18,9%) (41) et Emira Ben H. et all (22,9%) en Tunisie (45). Selon Gourmont (42), la gravité de l'infection a été plus grande chez le prématuré où le risque d'infection materno - foetale a été majorée à 4 - 5 fois plus fréquente que chez le nouveau - né à terme. La prématurité a été par conséquent l'une des causes la plus fréquente de l'infection bactérienne materno - foetale. Ainsi, les femmes ayant un risque inopiné d'accouchement prématuré devraient accéder à l'antibioprophylaxie (10).

Nous avons observé durant notre étude, 48,97% de nos nouveau - nés atteints avaient un poids de naissance (PN<2500g). Cette donnée corrobore celles de Pierana R. et al à Madagascar (37), Yao Atteby (44) à Abidjan et Emira Ben H. et al en Tunisie (45) ayant respectivement observé 23,1%, 33,6% et 18% des nouveau - nés avec un faible poids de naissance dans leurs études. Le poids de naissance (PN<2500g) constitue un facteur de risque élevé d'infection (43) ; cela justifierait l'incidence élevée d'infections bactériennes materno - foetales observée chez les nouveau - nés avec un poids de naissance < 2500g admis pendant la période de notre étude.

IV.3. CARACTERISTIQUES SOCIO - DEMOGRAPHIQUES DES MAMANS

Dans notre série, la majorité des mères avaient un âge compris entre 26 et 30 ans dans une proportion de 28,42% avec une moyenne de 27,0798 ans. Cette observation corrobore celle de MATUMONA qui a rapporté une moyenne de 28 ans dans son étude réalisée en 2010 aux CUK (15). Ce constat serait en rapport avec la population féminine constituée des jeunes mamans dans notre pays.

Dans notre étude, 46,92% d'infections bactériennes materno - foetales ont été observées chez les primipares. Cette donnée corrobore celle observée aux Etats - Unis (5) ; celle - ci a été notée sans qu'aucune explication scientifique n'en soit donnée.

IV.4. ANTECEDENTS OBSTETRICAUX

Dans notre étude, la RPM >12 heures, la fièvre maternelle ont constitué les facteurs de risque d'infection les plus fréquents ; ils ont été respectivement observées à 41,44% et 27,39%. En Tunisie (32), Emira Ben H. et al ont constaté la prépondérance de RPM à 63,2% et la fièvre maternelle à 57,7%, tandis que Kago et al à l'HCY (46) et Chomeni (47) à Yaoundé ont respectivement constaté en 1991 et 2001 la prédominance des leucorrhées fétides et de la RPM ; alors que dans l'étude réalisée par Balaka et al à Lomé, l'accouchement à domicile et l'anomalie du liquide amniotique ont été prépondérant (48). Dans les pays développé, notamment en France, les facteurs de risque généralement retrouvés ont été l'anomalie du LA et la RPM en France. En effet, selon les données de l'Agence Nationale d'Accréditation et de la Santé (5), la RPM, la prématurité inexpliquée < 35SA et la fièvre maternelle > à 38°C avant ou en début de travail, sont les critères majeurs d'infection bactérienne materno - foetale qui pourrait expliquer leur prépondérance dans notre étude.

IV.5. SIGNES CLINIQUES ET BIOLOGIQUES DES NOUVEAU - NES A L'ADMISSION ET DURANT L'EVOLUTION

La fièvre (46,92%), la détresse respiratoire (24,31%) et l'ictère (21,58%) ont constitué les motifs de consultation, de transfert ou d'appel les plus fréquemment rencontrées dans notre étude.

En 2007, Djoupomb Njanang M. (23) a constaté que la fièvre (44,95%), les troubles de comportement (32,11%) dont l'irritabilité et le refus de téter, les troubles respiratoires (28,90%) dont la détresse respiratoire et la toux ont constitué les motifs de consultation les plus fréquemment observés à l'HGOPY. Pierana R. et al ont décrit la fièvre (63,7%), les troubles digestifs (13,9%) et les troubles respiratoires (13,6%) comme principales manifestations d'infections materno -foetales ; alors que Ayivi (Cotonou) (50) et Akaffou (Abidjan) (51) ont décrit des troubles digestifs suivis des troubles neurologiques. Selon Yao Atteby (44), les principaux symptômes se sont manifestés par des troubles neurologiques, des signes cutanés, de la détresse respiratoire et la fièvre. Les signes cliniques doivent toujours être pris en compte ; et tout nouveau - né qui présente toute anomalie clinque, sans raison apparente doit être a priori suspect d'infection (52).

Lors de l'établissement du diagnostic devant l'impossibilité de réaliser une hémoculture ou un prélèvement bactériologique, la CRP, la leucocytose et la thrombopénie présentant des perturbations ont été prises en faveur d'une infection bactérienne materno - foetale. Nous avons constaté dans les anomalies de la NFS, une hyperleucocytose avec GB > 25000 leucocytes/mm3 à 30,10% (soit 31/103 cas), une leucopénie avec GB < 5000 leucocytes/mm3 à 18,44% (soit 19/103 cas) et une thrombopénie avec plaquettes < 150 000 thrombocytes/mm3 à 51,46% (soit 53/103 cas). Aboussad (39) au Maroc en 1996 avait décrit une thrombopénie dans 6% des cas.

Dans notre étude, nous avons retrouvé une CRP positive dans 58,02% (soit 47/81 cas). Pierana R. et al (37), Aboussad (39) et Yao Atteby (44) ont noté CRP positive respectivement à 28,7%, 58,7% et 52%. Ainsi, la CRP est un bon marqueur biologique quoi que tardif de l'infection materno - foetale avec une spécificité et une sensibilité respectivement de 78% et 91% (5). Même s'il ne permet pas de faire une nette différence entre l'infection bactérienne et virale comme la procalcitonine qui ne s'élève qu'en cas d'infection bactérienne, elle demeure l'un des meilleurs marqueurs biologiques de l'infection bactérienne materno - foetale.

IV.6. PROTOCOLE THERAPEUTIQUE

Devant le contexte anamnestique infectieux basé sur les symptômes et signes physiques à l'admission, une bithérapie a été administrée aux nouveau - nés suspect d'infection. Dans un contexte anamnestique et/ou la présence des signes cliniques à l'admission, une trithérapie a été instaurée précocement sans attendre les résultats des examens paracliniques, afin d'éviter une éventuelle dissémination systémique (sepsis néonatal). L'antibiothérapie était probabiliste, justifiée selon les germes les plus fréquemment rencontrés en cas d'infection materno - foetale, à savoir Escherichia coli (sensible aux Céphalosporines de 3ème génération), Listéria monocytogène (sensible à la Pénicilline), et le Streptocoque â hémolytique du groupe B (sensible aux deux). L'utilisation d'association de la gentamicine ou Amikacin avec les â lactamines a été à titre de synergie. L'infection bactérienne materno - foetale a été traitée systématiquement par une antibiothérapie probabiliste en attendant l'isolement des germes. Ceci corrobore l'étude de Pierana et al à Madagascar (45).

IV.7. EVOLUTION CLINIQUE

Nous avons constaté une évolution favorable ou bonne dans 75,68% des cas. Il y a un abandon de traitement dans 4,80% et le décès dans 19,52% des cas. Pierana R. et al (37), Cisse CT.et all (10) et Aboussad et al (39) ont observé un taux de mortalité respectivement de 8 ,4%, 19,51% et 46%. En effet, cette mortalité néonatale est différente d'un pays à un autre et d'une structure hospitalière à une autre. Ceci serait du au reflet du niveau socio - économique des parents du nouveau - né et de la qualité des soins dans les structures hospitalières dans ces différents pays en développement.

Le nouveau - né avec un poids de naissance <2500g ont un taux de mortalité de 59,65%. Chokoteu au Mali (40) et Mutombo en Cote d'Ivoire (49) ont aussi observé une létalité importante dans la tranche des nouveau - nés avec faible poids de naissance. En effet selon les données de l'OMS, les nouveau - nés de faible poids de naissance représentent un risque élevé de décès, soit vingt fois plus que le nouveau - né à terme (3).

Dans notre étude nous avons observée une mortalité élevée de 59,65% chez les nouveau - nés prématurés. Selon l'analyse des factoriels des correspondances des variables, la mortalité croit au fur et à mesure que l'âge gestationnel diminue. Aboussad et al au Maroc (39) et Mutombo en Cote d'Ivoire (49) ont noté que la prématurité était associée à une létalité importante. Le transfert d'anticorps de la mère au foetus étant plus important dans la deuxième moitié du troisième trimestre (23), cela pourrait expliquer la susceptibilité importante des nouveau - nés prématurés aux infections et aux décès comme nous l'avons constaté.

CONCLUSION

Au terme de cette étude documentaire consacrée à la prise en charge des infections bactériennes materno - foetales à l'HPGRK durant une période allant du 01 janvier2011 eu 31 décembre 2011, les faits suivants peuvent être retenus :

- La fréquence hospitalière des infections bactériennes materno - foetales a été très élevée à l'HGRK ;

- Les nouveau - nés de sexe masculin font plus des infections que le sexe féminin ;

- Les nouveau - nés prématurés ont été les plus atteints ;

- Les nouveau - nés avec un poids de naissance < 2500g ont été les plus atteints ;

- La plupart des infections bactériennes materno - foetales ont été observées chez le nouveau - né provenant des primipares ;

- La RPM >12 heures et la fièvre maternelle ont constitué les facteurs de risque d'infection les plus fréquemment rencontrés ;

- La fièvre, la détresse respiratoire et l'ictère ont constitué les motifs de consultation, de transfert ou d'appel les plus fréquents ;

- La CRP demeure l'examen le plus demandé ; il est plus meilleur que la formule leucocytaire ;

- Le protocole thérapeutique a été basé sur une antibiothérapie probabiliste faite soit d'une bithérapie soit d'une trithérapie. L'hémoculture est un atout pour la mise en évidence de l'agent causal en vue d'adopter l'antibiothérapie adéquate ;

- L'évolution a été favorable et les facteurs de mauvais pronostic ont été la prématurité et le faible poids de naissance (PN<2500g).

PERSPECTIVES

Aux personnels soignants :

- Renforcer la collaboration entre les personnels soignants (médecins généralistes, obstétriciens, sages - femmes et pédiatres) pour la prévention ;

- Multiplier leurs efforts pour réduire la morbidité et la mortalité néonatale d'origine infectieuse ;

- Etablir des fiches médicales ayant les paramètres suivants : la profession et le niveau d'étude des parents, le statut marital et le nombre des consultations prénatales (CPN) réalisées durant la grossesse ;

- Veiller à remplir correctement les fiches sans négliger les moindres étapes de la prise en charge ;

- Veiller à remplir et annexer les résultats des bilans paracliniques (NFS, formule leucocytaire, Examen cytobactériologique des urines, LCR, hémoculture et antibiogramme) dans les dossiers des malades;

- Veiller aux suivis post thérapeutiques des nouveau - nés ayant consultés et pris en charge ;

- Que les mesures d'asepsie soient strictes à la maternité et dans le Service de néonatologie de l'HPGRK

- Informer les parents sur les mesures de sécurités qui peuvent être prises lors des consultations prénatales et dans l'avenir ;

Aux parents et/ou femmes enceintes :

- De faire les examens biologiques demandés ;

- De bien suivre leurs consultations prénatales et être attentifs aux moindres anomalies durant la grossesse.

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ANNEXES

FICHE DE COLLECTE DES DONNEES SUR LA PRISE EN CHARGE DES INFECTIONS BACTERIENNES MATERNO - FOETALES A L'HOPITAL PROVINCIAL GENERAL DE REFERENCE DE KINSHASA

1. IDENTITE

Nom et prénom du nouveau né: ...............................................................

Sexe : Masculin Féminin

Date de naissance : ....... / ......... / ..........

Age maturatif à l'admission : J0 J1 J2 J3

Date d'admission : ....../ ........./ ......

Provenance du nouveau - né infecté : HPGRK Autres formations sanitaires (préciser)

Commune d'origine : ................

Profession : Chômeurs Libérale Elève ou Etudiant

Statut matrimonial : Mariée Célibataire Union libre

Niveau - d'étude : Primaire Secondaire Humanité Université (supérieur)

2. MOTIF DE CONSULTATION, DE TRANSFERT OU D'APPEL : ..............................

3. ANTECEDENTS OBSTETRIQUES

Identité gynéco - obstétricale : Parité Gestité Avortements

Age : .......... ans

DDR : ......../ ......../ .......... et Terme probable (TP) :....../ ........./ ........

Nombre des consultations prénatales (CPN) :................

RPM > 12h : Oui Non

Liquide amniotique (LA) : Clair Méconial Fétide

Fièvre maternelle > 38°C avant ou pendant l'accouchement : Oui Non

Infection uro - génitale au cours de la grossesse : Oui Non

Jumeau atteint d'IMF : Oui Non

4. ANTECEDENTS NEONATALS

Modalités d'accouchement : Voie basse Césarienne

Poids de naissance (PN) :....................g

Apgar à la 1ère, 5ème et 10ème minute : ......../ ......../ ......

Inhalation du liquide amniotique méconial : Oui Non

5. EXAMEN CLINIQUE

Paramètre anthropométriques :

v Poids : .................... g

v Taille : .....................cm

v Périmètre crânien (PC):...............cm

v Périmètre brachial (PB) :..............cm

v Périmètre thoracique (PT) :...........cm

Etat des conjonctives :

v Conjonctives palpébrales : Colorées Peu colorées Pâle

v Conjonctives bulbaires : Anictérique Subictérique Ictériques

Température (t°) :...............°C

v Normale

v Hypothermie (t° < 35°C)

v Fièvre (t° > 37,8°C)

Coloration du nouveau - né (cochez):

v Teint rose uniforme

v Teint gris

v Teint rose avec acrocyanose

Examen du coeur :

v FC ..................battements/minute :

Ø Normale

Ø Bradycardie

Ø Tachycardie

v Auscultation :

Ø Bruits cardiaques normal : Oui Non

Ø Souffles : Oui Non

Examen pulmonaire :

v FR : .....................cycles/minute Type de cycle : Régulier : Oui ou Non

Ø Apnée

Ø Normale

Ø Bradypnée

Ø Polypnée

v Auscultation (cochez):

Ø Murmure vésiculaire pur

Ø Râles pulmonaire

Examen de l'abdomen (cochez) :

v Ballonné : Oui Non

v Souple : Oui Non

v Depréssible : Oui Non

v Sans organomégalie : Oui Non

Ø Hépatomégalie : Oui Non

Ø Splénomégalie : Oui Non

Examen neurologique (cochez):

v Nouveau né éveillé Nouveau- né somnolent nouveau - né en coma

v Cri :.................................

v Tonus passif :

Ø Le coude atteint la ligne médiane : Oui Non

Ø Le talon atteint l'oreille homolatérale : Oui Non

v Tonus actif :

Ø Dégage le nez du plan du lit : Oui Non

v Reflexes archaïques:

Ø Succion déglutition :............................

Ø Grasping : ........................................

Ø Moro : ..............................................

Conclusion  (cochez):

v Examen neurologique satisfaisant

v Examen neurologique peu satisfaisant

Examen cutané (cochez):

v ictère précoce c.à.d. avant 24ème heure de vie

v Purpura

v Eruption

v Sclérème

Age gestationnel selon FINNSTRÖM : .......................................... semaines

6. EXAMENS PARACLINIQUES

Bilan paraclinique :

v Goutte épaisse (GE) :...................................

v NFS

Ø GB :......................................................... /mm3

Ø Plaquette : ................................................/mm3

Ø Hématocrite :.............................................%

v CRP :.............................mg/dl

v Formule leucocytaire (FL) : N............. L.............. E............... B...........

v ECBU (cochez):

Ø Non fait

Ø Négatif

Ø Positif

· Germe: .................................

- Sensible :...............................

- Intermédiaire : ........................

- Résistance:.............................

v PL (cochez) :

Ø Non fait

Ø Négatif

Ø Positif

· Germe: .................................

- Sensible :...............................

- Intermédiaire : ........................

- Résistance:.............................

v Hémoculture :

Ø Non fait

Ø Négatif

Ø Positif

· Germe: .................................

- Sensible :...............................

- Intermédiaire : ........................

- Résistance:.............................

Antibiotique

Sensible

Intermédiaire

Résistance

Amikacin

 
 
 

Ampicilline

 
 
 

Cefotaxime

 
 
 

Ceftriaxone

 
 
 

Ciprofloxacine

 
 
 

Gentamicine

 
 
 

v Radiographie du thorax : ............................................................................................

7. ANTIBIOTIQUE UTILISES : .........................................................................................

8. DUREE D'HOSPITALISATION : .............................................Jours

9. EVOLUTION

v Favorable ou bonne

v Abandon du traitement

v Décès

10. DATE DE SORTIE OU DE DECES :....../ ........./......

11. SEQUELLES OU COMPLICATIONS ....................................................................






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo