WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Politique monétaire non conventionnelle. Un remède à  la transmission monétaire ?

( Télécharger le fichier original )
par Obed KAMBALA
Université Protestante au Congo - Licence en Economie Mathématique 2016
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

ANNEE ACADEMIQUE : 2015 - 2016

 

UNIVERSITE PROTESTANTE AU CONGO

Faculté d'Administration des Affaires et Sciences Economiques

BP. 4745 Kinshasa II Kinshasa - Lingwala

POLITIQUE MONETAIRE

NON CONVENTIONNELLE:

Un remède à la transmission monétaire ?

KAMBALA BETU Obed

DEUXIEME LICENCE

ECONOMIE MATHEMATIQUE

DIRECTEUR

Professeur Jean-Pierre BOSONGA BOFEKI

RAPPORTEUR

Chef de travaux Karim OMONGA MULUMBA

RESUME

La RDC faisant face à un dysfonctionnement du mécanisme de transmission de la politique monétaire

du fait notamment de l'inefficacité du taux directeur, nous avons, sur base de l'expérience de plusieurs

banques centrales, opté pour les mesures non conventionnelles comme remède.

A la suite des réflexions et discussions ainsi qu'un balayage de la littérature, nous avons émis l'hypothèse que les TLTRO sont applicables en RDC mutatis mutandis et sont susceptibles d'y être efficaces. Sachant que leur succès limité a tenu entre autres au fait qu'elles n'ont pas servi à accroître le crédit à l'économie comme prévu, nous nous sommes employés à analyser la relation entre ces deux

variables en RDC. Nous avons recouru pour cela à une modélisation VAR pour analyser les effets de la politique économique, cela au travers de simulations de chocs aléatoires et de la décomposition de la

variance de l'erreur.

Il s'est dégagé de nos analyses que les fluctuations des opérations de refinancement ne causent pas celles du crédit à l'économie. Cette absence de causalité justifie notre hypothèse selon laquelle l'adoption de nouvelles mesures de politique monétaire est nécessaire pour contourner les limites des

instruments conventionnels.

A la suite de l'analyse des risques entourant la mise en oeuvre ou la réussite des mesures proposées, tout porte à croire qu'une politique monétaire non conventionnelle est susceptible d'améliorer la transmission de la politique monétaire et d'apporter un dynamisme à l'économie pour vu qu'elle soit bien conçue, soigneusement mise en oeuvre et correctement encadrée.

I

Mots-clés: Politique monétaire non conventionnelle, Mécanisme de transmission, VAR, RDC

DEDICACE

II

A mes parents BETU LUMPUNGU Fanfan et TSHIKA KAYEMBE Martine

EPIGRAPHE

III

«I think one of the lessons of the Depression was that when orthodoxy fails, then you need to try new things. And he was very willing to try unorthodox approaches when the orthodox approach had shown

that it was not adequate «

Ben Bernanke

IV

REMERCIEMENTS

L'aboutissement du présent mémoire n'étant pas uniquement attribuable à nos investigations et analyses, nous avons dédié cette page à la reconnaissance du concours des différents acteurs.

Nous exprimons toute notre gratitude à Dieu pour ce qu'il ne cesse d'accomplir dans notre vie. Voici, nous avons trouvé grâce à ses yeux, et il a montré sa bonté à notre égard, en nous accordant la vie, la bonne santé, la capacité de produire une oeuvre scientifique, ...

En second lieu, nos chaleureux remerciements s'adressent à notre directeur, le Professeur Jean-Pierre BOSONGA BOFEKI, pour ses précieux conseils et ses remarques avisées tout au long de la rédaction de notre mémoire.

Nous adressons aussi nos plus sincères remerciements aux professeurs KABUYA KALALA François et MABI LUKUSA Christian car nos discussions ont été génératrices d'approfondissements et germinatives d'idées nouvelles. Nous n'oublions pas le doctorant TSASA Jean-Paul pour sa promptitude à répondre à nos interrogations.

Nous avons bien conscience que le chemin aurait été plus difficile sans la compréhension et le soutien infaillible de nos parents BETU LUMPUNGU Fanfan et TSHIKA KAYEMBE Martine. Qu'ils trouvent ici toute notre reconnaissance. Nous pensons également aux autres membres de la famille tant restreinte qu'élargie.

Enfin, nous adressons nos remerciements à tous ceux qui ont concouru de quelle que manière que ce soit à la rédaction de ce mémoire mais dont le nom ne figure pas sur cette page, qu'ils trouvent en ces mots l'expression de notre profonde gratitude.

Page | 1

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

TABLE DES MATIERES

RESUME I

DEDICACE II

EPIGRAPHE III

REMERCIEMENTS IV

TABLE DES MATIERES 1

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES 3

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES 4

INTRODUCTION 5

1. MISE EN CONTEXTE 5

2. PROBLEMATIQUE 7

3. HYPOTHESES DE RECHERCHE 8

4. MODES DE VERIFICATION DES HYPOTHESES 9

5. DELIMITATION DU SUJET 10

6. OBJECTIF ET CANEVAS DU TRAVAIL 10
CHAPITRE I. IMPACT DES POLITIQUES NON CONVENTIONNELLES SUR LA TRANSMISSION

MONETAIRE 12

I.1. ANALYSE THEORIQUE 12

I.2. DISCUSSIONS EMPIRIQUES 16

I.3. ETUDES DE CAS 20

CHAPITRE II : ANALYSE FACTUELLE 23

II.1. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC 23

II.2. PRESENTATION DES DONNEES EMPIRIQUES ET APPROCHES METHODOLOGIQUES

25

II.2.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE 25

II.2.2. PRESENTATION DES DONNEES EMPIRIQUES 27

Page | 2

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

II.3. ANALYSE FACTUELLE DE DONNEES ET PRESENTATION DE RESULTATS 29

II.3.1. ANALYSE FACTUELLE 29

II.3.2. ESTIMATION DU MODELE 33

CHAPITRE III : DISCUSSIONS, IMPLICATIONS ET LIMITATION DES RESULTATS 37

III.1. DISCUSSIONS DES RESULTATS 37

III.2. IMPLICATIONS THEORIQUES ET EMPIRIQUES 39

III.3. LIMITATION DES RESULTATS 41

CONCLUSION 44

BIBLIOGRAPHIE 45

ANNEXES 49

Page | 3

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES

ADF : Augmented Dickey-Fuller (Dickey-Fuller Augmenté)

BCC: Banque Centrale du Congo

BCE: Banque Centrale Européenne

BoE: Bank of England (Banque d`Angleterre)

BoJ: Bank of Japan (Banque du Japon)

CEMAC: Communauté Economique et Monétaire d`Afrique Centrale

DGPMOB: Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires

DSGE: Dynamic Stochastic General Equilibrium (Equilibre Général Dynamique Stochastique)

Fed: Federal Reserve (Réserve Fédérale)

FMI: Fonds Monétaire International

HD: Hypothético-déductif

LSAP : Large Scale Asset Purchases (Achat massif d`actifs)

LTRO : Long Term Refinancing Operations (Opérations de refinancement à long terme, ORLT)

PMNC : Politique Monétaire Non Conventionnelle.

SVAR: Structural Vector Autoregressive (Vecteur autorégressif structurel)

QE: Quantative Easing (assouplissement quantitatif)

TLTRO : Targeted Long Term Refinancing Operations (Opérations de refinancement à long

terme ciblé, ORLTC)

UVAR : VAR non contraint (Unrestricted VAR)

VAR: Vector AutoRegressive (vecteur autorégressif)

RZIRP: Revised version of the Zero Interest Rate Policy (Version révisée de la politique de taux

d`intérêt nul).

Page | 4

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

a. Liste des tableaux

TABLEAU 1. SYNTHESE DES MESURES NON CONVENTIONNELLES 15

TABLEAU 2 VARIABLES UTILISEES 28

TABLEAU 3. TEST DE RACINE UNITAIRE 29

TABLEAU 4. TEST DE STATIONNARITE SUR LES SERIES DIFFERENCIEES D`ORDRE 1 29

TABLEAU 5. STRUCTURE DES IMPORTATIONS 32

TABLEAU 6. GUICHETS DE REFINANCEMENT 38

b. Liste des figures

Figure 1. Canal de transmission normal et canal de transmission non conventionnel de la politique

monétaire (dans le sens de l'expansion monétaire) 13

FIGURE 1. SCHEMA SIMPLIFIE DU MECANISME DE TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE 24

FIGURE 2. ANALYSE DU VAR 27

Page | 5

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

INTRODUCTION

1. MISE EN CONTEXTE

A l`heure actuelle, la nécessité de définir et de mettre en oeuvre une politique monétaire au sein d`un espace économique est une évidence pour tous en raison notamment du rôle qu`elle joue dans une économie. En effet, la politique monétaire est considérée comme l`instrument le plus flexible dans le but d`obtenir la stabilisation de l`économie (AUBERT L., 2001, p. 4), mais aussi l`arme privilégiée de lutte contre l`inflation.

Elle consiste à réguler la masse monétaire afin de stabiliser le niveau général des prix. Ce qui permet

notamment d`asseoir les bases de la croissance économique et du développement. Pour réaliser cette noble mission, elle recourt à une panoplie d`instruments tels que le taux directeur, l`open-market, les réserves obligatoires, etc.

Les impulsions de la politique monétaire à travers ses instruments se répercutent sur l`économie par différentes voies, connues sous le nom de canaux de transmission. L`action conjuguée desdits canaux constitue ce qu`on appelle le mécanisme de transmission de la politique monétaire.

La crise qui a secoué l`économie mondiale à partir de 2007 perturbe, à des degrés variables selon les

pays, le fonctionnement standard des canaux de transmission, obligeant les banques centrales à adapter leur façon de conduire la politique monétaire.

Premièrement, cette crise a fortement détérioré le bilan des banques commerciales. Ceci a entraîné un processus de désendettement massif (ou de-leveraging?), qui a pu conduire les banques à rationner leur offre de crédit alors même que les banques centrales cherchaient à assouplir leur politique monétaire. Deuxièmement, les taux en vigueur sur les marchés interbancaires -- comme sur les marchés de titres privés -- incorporent des primes de risque élevées qui contrarient les effets des baisses de taux directeurs. Enfin, la dégradation rapide de la conjoncture économique a requis des baisses de taux directeurs d`une telle ampleur que, dans de nombreux pays, le taux directeur de la banque centrale a déjà atteint, ou est proche du niveau plancher de 0 %, en-dessous duquel il ne peut être abaissé (Loisel O. et Mésonnier J., 2009, p. 1).

Dans ce contexte, les voies traditionnelles par lesquelles les banques centrales peuvent induire une baisse du taux d`intérêt réel de moyen ou long terme paraissent assez largement inopérantes. Les taux

Page | 6

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

d`intérêt devenus impuissants pour orienter les comportements des agents économiques, quelques banques centrales ont recouru aux mesures non conventionneles de politique monétaire.

Selon Drumetz et Pfister (2010), les politiques monétaires non conventionnelles peuvent être adoptées au moment où les canaux habituels de transmission de la politique monétaire deviennent défectueux à

l`issue du mauvais fonctionnement des marchés financiers et/ou au moment où la conduite d`une politique monétaire expansionniste devient incapable de stimuler l`activité à cause du niveau plancher du taux d`intérêt nominal.

Pfister C. et Valla N. (2015, p. 1) ont établi que l`adoption des politiques monétaires dites non conventionnelles a répondu à deux sortes de préoccupations: d`abord parer à un dysfonctionnement dans le mécanisme de transmission de la politique monétaire, particulièrement dans un contexte de dégradation avérée ou potentielle d`une partie significative du système bancaire, afin d`éviter un blocage du marché interbancaire; ensuite surmonter la limite à zéro des taux d`intérêt (zero lower bound) dans un environnement de faible croissance et d`inflation très basse où, si un choc de demande négatif devait intervenir, la politique monétaire conventionnelle n`aurait plus, compte tenu de taux d`intérêt déjà très faibles, de marges de manoeuvre pour s`opposer à l`enclenchement d`une spirale

déflationniste.

L`application de la politique dites de « Revised version of the Zero Interest Rate Policy » (RZIRP) par la BoJ mêlant QE et engagements de la BC sur ses taux directeurs a permis de sortir le Japon d`une situation d`inefficacité de la politique monétaire jusque-là sans précédent (Gaillard A., 2014, p. 12). Le travail économétrique réalisé par Oda et Ueda (2005)1 sur l`effet des différents canaux de transmission de politiques monétaires démontrent que l`engagement explicite de la BoJ à maintenir un taux directeur faible a bien eu des conséquences favorables, mais celles-ci seraient en partie dues à l`anticipation de baisse de taux directeurs futurs.

Ces auteurs, comme plusieurs autres, ont montré que les mesures non conventionnelles ont eu une incidence positive sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire dans les économies où elles ont été mises en oeuvre. Cependant, ces analyses ne concernent que quelques pays avancés puisqu`étant les seuls à avoir adoptés des telles stratégies. Des études sur la possibilité de conduire une politique monétaire non conventionnelle dans un pays en développement comme la RDC ont

également été menées, mais elles n`analysent pas en profondeur le mécanisme de transmission y afférent. C`est pourquoi nous nous proposons d`entreprendre nos investigations dans ce sens.

1 Cité par Gaillard A. (2014, p. 15).

Page | 7

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Nous tentons ainsi, dans le cadre de ce travail, de déterminer si une politique non conventionnelle pourrait être un moyen de renforcer la transmission de la politique monétaire de la BCC.

2. PROBLEMATIQUE

a. Description du problème

L`évolution monétaire et financière de la décennie 1990 a profondément influencé le comportement des

agents économiques en RDC et, partant, les mécanismes de transmission de la politique monétaire (BCC, 2013, p. 82). L`interaction entre volatilité du taux de change et de l`inflation, dans un contexte de dollarisation, a neutralisé deux variables importantes dans le processus de transmission de la politique monétaire, à savoir : le taux directeur et le crédit à l`économie (BCC, 2013, p. 83).

En dépit du recul significatif de l`inflation depuis 2002, les canaux classiques de transmission de la politique monétaire en RDC n`ont toujours pas été restaurés. Trois faits majeurs, corollaires de l`expérience de la décennie 1990, demeurent à la base des distorsions persistantes dans le mécanisme de transmission en RDC. Ces distorsions rendent malaisée la compréhension des effets des décisions de politique monétaire, en termes d`impact, de délais de réaction et de persistance dans le temps. Il s`agit de (BCC, 2013, p. 86) :

? l`amplification de la demande des monnaies étrangères - monnaies refuges - et de la dollarisation de l`économie nationale ;

? l`interaction complexe entre les mouvements du taux de change, ceux des prix à la consommation et des anticipations des agents économiques ;

? l`influence de la circulation imparfaite de l`information entre les différents marchés, à l`effet d`engendrer des bulles sur le marché des changes avec leur incidence sur les prix à la

consommation.

Dans ce contexte, les impulsions monétaires sont essentiellement absorbées par le taux de change et les prix à la consommation, sans une réelle répercussion sur l`activité économique. C`est dans ce cadre que la BCC poursuit des réformes et actions de nature à replacer le taux d`intérêt et le crédit dans le jeu des interactions entre la politique monétaire, les prix et l`activité économique.

Par ailleurs, une nouvelle baisse du taux directeur peut avoir un impact négatif sur l`efficacité des Bons BCC les rendant moins attractifs étant donné que le taux directeur correspond au taux plafond de rémunération de ces Bons. Une révision à la baisse peut également plonger l`économie dans une situation de trappe à liquidité, si bien sûr elle n`y est pas déjà.

Page | 8

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Ce faisant, il devient donc nécessaire pour la Banque Centrale d`entrevoir les actions via un assouplissement quantitatif (BCC, 2014, p. 36). A ce propos, l`expérience des principales banques centrales a montré le rôle crucial qu`ont joué les mesures non conventionnelles sur le rétablissement des mécanismes de transmission des politiques monétaires, qui avaient été affaiblis par la crise financière à partir de 2007.

En effet, les politiques non-conventionnelles ont eu au sein de l`Union Européenne des effets directs sur le marché des titres souverains et des effets indirects, en permettant de restaurer l`efficacité de l`instrument conventionnel sur les autres marchés.

Comme plusieurs autres pays industrialisés, les Etats-Unis sont parvenus à contourner le problème de trappe à liquidité, qui constitue un blocage à la transmission de la politique monétaire, grâce notamment aux mesures de Quantitative Easing (QE).

b. Questions de recherche

En considérant ce qui précède, il est tout à fait approprié de s`interroger sur la capacité des mesures non conventionnelles à renforcer le mécanisme de transmission de la politique monétaire en RDC.

En sus, les réponses aux questions suivantes seront d`une grande utilité dans le cadre de ce travail :

? Quel type de politique monétaire non conventionnelle est applicable en RDC ? ? Quelles sont les conditions de réussite d`une telle politique ?

? Quelles conséquences à long terme peuvent-elles en découler ?

3. HYPOTHESES DE RECHERCHE

Partant de l`expérience de plusieurs pays quant au succès des mesures non conventionnelles dans le rétablissement du mécanisme de transmission des politiques monétaires, on peut être amené à penser qu`elles auraient le même effet dans le contexte congolais. Cependant, lorsqu`on considère les différences majeures qui existent entre l`économie congolaise et les pays qui ont adopté ces mesures, une telle affirmation nécessite au préalable une analyse rigoureuse.

Face à la diversité des stratégies non conventionnelles, il est nécessaire de tenir compte des caractéristiques spécifiques à chaque pays pour leur conception et leur efficacité (Szczerbowicz U., 2012, p. 1).

Page | 9

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Le choix de l`emploi de l`assouplissement quantitatif ou de l`assouplissement de crédit repose sur la structure du financement de l`économie. Ainsi, les économies basées sur un système d`intermédiation bancaire vont privilégier la première option en s`appuyant sur les banques dans le financement des investissements. Les économies plus désintermédiées et orientées vers le financement direct via les marchés financiers se tournent vers le credit easing afin de répondre aux besoins de financement des

agents privés (L`oeillet G. et Roudaut N., 2012, p. 8).

Le faible développement du système financier, l`exclusion financière de la majorité de la population, la forte dollarisation et la structure du financement de l`économie congolaise comptent parmi les éléments qui requièrent une application mutatis mutandis des mesures non conventionnelles en RDC. Du reste, ces mesures ont pris une forme particulière dans chaque Etat où elles ont été mises en oeuvre.

Nous estimons, par ailleurs, qu`un recours simultané aux mesures conventionnelles et non conventionnelles serait à même d`améliorer la transmission de la politique monétaire de la BCC et, partant, renforcer son efficacité.

4. MODES DE VERIFICATION DES HYPOTHESES

a. Les techniques

Dans la réalisation de ce travail, nous avons recouru à des méthodes et techniques aptes à nous fournir des résultats fiables et pertinents.

Nous avons recouru à la technique documentaire en vertu de laquelle nous avons consulté de nombreux rapports et documents de travail des principales banques centrales pour comprendre les particularités de leur politique monétaire non conventionnelle respective. Nous avons en sus parcouru les publications des organismes internationaux et praticiens chevronnés pour saisir l`évolution et l`état actuel des réflexions sur le sujet.

b. Les méthodes

Nous avons opté dans le cadre de ce travail pour une démarche hypothético-déductive, laquelle part d`une proposition, dont la vérité sera jugée à posteriori, et en déduit toutes les propositions qui en sont la conséquence logique.2 Elle a consisté, ici, à concevoir une forme de politique monétaire non conventionnelle compatible avec le contexte congolais et déduire son effet sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire.

2 http://www.cnrtl.fr consulté le 10 juin 2016 à 16h45.

Page | 10

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Les relations construites sont ensuite validées à l`aide d`une modélisation VAR (Vector AutoRegressive). En effet, celle-ci permet d`analyser les effets de la politique économique, cela au travers de simulations de chocs aléatoires et de la décomposition de la variance de l`erreur (Bourbonnais R., 2015, p. 284). Le choix cette approche est également inspiré par l`existence d`une abondante littérature empirique utilisant les VARs pour examiner les mécanismes de transmission monétaire.

5. DELIMITATION DU SUJET

Restreindre son champ d`investigation est une contrainte de la démarche scientifique qui se rapporte au temps et à l`espace.

En ce qui concerne l`espace, nous nous employons dans le cadre de ce travail à vérifier si la politique monétaire non conventionnelle pourrait renforcer le mécanisme de transmission monétaire en République Démocratique du Congo. Nous nous inspirons ainsi de l`expérience des principales banques centrales (Fed, BoJ, BoE, BCE), ces mesures n`ayant été mises en oeuvre que par des pays avancés.

S`agissant du temps, nos investigations portent sur la période allant de 2008 à 2015. En effet, c`est à partir de l`inefficacité de la politique monétaire traditionnelle suite à la crise de 2008 et sous l`inspiration des politiques monétaires nippones au début des années 2000 que la BCE, la FED, la BoE ont également instaurés ces nouveaux outils. Toutefois, notre analyse empirique ne considère que la période de 2013 à 2015 en raison de la disponibilité des données.

6. OBJECTIF ET CANEVAS DU TRAVAIL

L`objectif de ce travail est de montrer avec beaucoup de minutie, de clarté et de profondeur comment une PMNC affecte la transmission monétaire en RDC. Pour atteindre cet objectif, ce travail comprend, hormis la partie introductive et la conclusion, trois chapitres portant respectivement sur l`impact des politiques non conventionnelles sur la transmission monétaire, l`analyse factuelle et enfin les discussions, les implications et la limitation des résultats.

Dans le premier chapitre, nous nous proposons de passer en revue les travaux, de plus en plus nombreux, sur l`impact des mesures non conventionnelles sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire afin de montrer la nécessité d`une telle investigation en RDC.

Page | 11

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Le deuxième chapitre est consacré à la présentation des principaux résultats de notre travail en commençant par un bref exposé sur la politique monétaire en RDC et sur notre approche méthodologique.

Le dernier chapitre porte sur une analyse rigoureuse et objective des résultats de notre travail, de laquelle va découler des propositions applicables dans le contexte congolais et leurs mesures d`encadrement.

Page | 12

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

CHAPITRE I. IMPACT DES POLITIQUES NON CONVENTIONNELLES SUR LA

TRANSMISSION MONETAIRE

I.1. ANALYSE THEORIQUE

Sur le plan théorique, la politique monétaire agit sur la sphère réelle à travers le canal du taux d`intérêt, le canal du crédit ou le canal du taux de change. Son effet global résulte de la combinaison de différents canaux et de leurs importances respectives dans les mécanismes de transmission (Dramani L., Diack B. et al. 2007, p. 11).

Il est cependant possible d`identifier d`autres canaux en fonction de la complexité des économies (voir Landais, 2008)3. D`après les développements théoriques de Bernanke et Blinder (1992) ou Kierzenkowski (2004), les effets de la politique monétaire sur la production et les prix dépendent de la combinaison des effets des trois canaux traditionnels : taux d`intérêt, crédit et taux de change. En d`autres termes, les réponses de l`activité et des prix aux chocs de politique monétaire seront amplifiées ou amoindries selon l`intensité de réaction de la demande de monnaie aux variations du taux d`intérêt, selon les réactions des crédits ou selon celles du taux de change. Ces canaux ne s`excluent pas les uns les autres, mais peuvent en principe fonctionner simultanément (Favero C. et Giavazzi F., 2001, p. 11). Plusieurs canaux peuvent ainsi coexister avec des ampleurs différentes dans une économie.

Les canaux de transmission de la politique monétaire diffèrent le plus souvent d`un espace économique à un autre en fonction de l`importance du secteur bancaire, de la profondeur du secteur financier mais aussi des réformes mises en oeuvre par les Etats.

Principal mécanisme de transmission de la politique monétaire dans la théorie keynésienne, le canal du taux d`intérêt concerne l`ensemble des moyens par lesquels la variation des taux directeurs est susceptible d`affecter la sphère réelle, à travers les décisions d`investissement et de consommation des entreprises et des ménages. Selon la théorie néo-keynésienne représentée par le modèle IS-LM, les chocs monétaires sont transmis à la sphère réelle à travers le taux d`intérêt qui est le canal privilégié (Dramani L., Diack B. et alii, 2007, p. 11).

La dégradation rapide de la conjoncture économique, corollaire à la crise de 2008, a requis des baisses de taux directeurs d`une telle ampleur que, dans de nombreux pays, le taux directeur de la banque centrale a atteint ou est proche du niveau plancher de 0 %, en-dessous duquel il ne peut être abaissé

3 Cité par KENKOUO G. et BIKAI J. (2015, p. 13)

Page | 13

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

(Loisel O. et Mésonnier J., 2009, p. 1). Dans ce contexte, le canal du taux d`intérêt est assez inopérant. Les taux d`intérêt devenus impuissants pour orienter les comportements des agents économiques, quelques banques centrales ont recouru aux mesures non conventionneles de politique monétaire.

Les mesures non-conventionnelles sont des mesures de politique monétaire temporaires dont l'objectif est le rétablissement des canaux de transmission de la politique monétaire et in fine un soutien au crédit bancaire et à la liquidité sur le marché monétaire.4

Schéma 1. Canal de transmission normal et canal de transmission non conventionnel de la
politique monétaire (dans le sens de l'expansion monétaire)

Source : Artus P. (2009)

Selon Drumetz et Pfister (2010), les politiques monétaires non conventionnelles peuvent être adoptées au moment où les canaux habituels de transmission de la politique monétaire deviennent défectueux à

l`issue du mauvais fonctionnement des marchés financiers et/ou au moment où la conduite d`une politique monétaire expansionniste devient incapable de stimuler l`activité à cause du niveau plancher du taux d`intérêt nominal.

Selon Clerc et Laurent (2009), les mesures non conventionnelles de politique monétaire peuvent se regrouper en trois catégories, à savoir :

? Les mesures d'assouplissement quantitatif

Les mesures d'assouplissement quantitatif (ou quantitative easing, QE) sont des mesures par lesquelles la banque centrale propose une quantité illimitée de monnaie aux banques commerciales. Ces mesures compensent les dysfonctionnements du canal du taux d'intérêt. Elles

4 http://www.cvce.eu/obj/les mesures non conventionnelles-fr-d8ef87bf-3f80-4512-9b18-e54ff9e4e124.html

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

constituent la principale mesure non conventionnelle car c'est celle dont les conséquences sont les plus importantes (L`Economiste, 2015, p. 3). Le Quantitative Easing traditionnel vise seulement à accroître les réserves excédentaires des banques. ARTUS P. (2012), Pourquoi les politiques monétaires non conventionnelles ont-elles marché aux Etats-Unis et pas au Japon ?, N° 157

Contrairement au paradigme néo-Wicksellien, qui suggère que la politique d`assouplissement quantitatif ne peut avoir d`effet direct et qu`elle ne peut agir que de façon indirecte à travers les anticipations, l`approche monétariste, quant à elle, éradique la survenue d`une trappe à liquidité et affirme que l`accroissement de la base monétaire, est apte à agir sur l`économie même si les taux d`intérêt sont proche de zéro.

Cependant, ni les universitaires ni les praticiens n`ont une compréhension théorique claire sur la manière dont les mesures d`assouplissement quantitatif affectent l`évolution des prix. Comme l`ancien président de la Fed Ben Bernanke l`a remarqué: « le problème avec l`assouplissement quantitatif est qu`il fonctionne en pratique mais ne fonctionne pas en théorie » (Brookings Institution, 2014)5.

? Les mesures de «forward guidance»

Les mesures d'orientation des anticipations des taux futurs consistent pour la banque centrale à s'engager sur la trajectoire future de se taux directeurs. Ces mesures doivent contribuer à abaisser les taux d'intérêt à moyen et long termes et à les rapprocher du taux directeur de la banque centrale. Elles prennent la forme d'engagements explicites en faveur du maintien à un niveau très faible ou nul le taux directeur pendant une période de temps significative.

? Les mesures d'assouplissement du crédit (ou credit easing)

Ces mesures tentent de contourner le blocage du canal du crédit provoqué soit par le phénomène de «trappe à liquidité», soit de tensions sur certains segments-clefs des marchés financiers. La banque centrale agit alors comme un «intermédiaire de dernier ressort» en finançant directement l'économie.

Page | 14

5 Cité par (Kaihatsu S., Kamada K., et alii, 2016, p. 1)

Page | 15

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Tableau 1. Synthèse des mesures non conventionnelles

Source : Clerc et Laurent (2009, p. 4)

Parmi les avantages des politiques monétaires non conventionnelles, on peut citer les suivants :

· Elles permettent de retrouver un canal de transmission de la politique monétaire quand le canal traditionnel ne fonctionne plus ;

· Elles permettent aussi de contrôler l'usage de la liquidité au lieu de l'injecter au hasard, donc de réduire le risque de bulles ultérieures.

En dépit des avantages qui leurs sont reconnus, elles peuvent comporter quelques écueils. Les inconvénients aux PMNC sont d'abord microéconomiques, liés à ce que les Banques Centrales ne sont pas normalement des banques commerciales : comment choisissent-elles les bénéficiaires des financements ? Comment fixent-elles les primes de risque ? Il se pose aussi la question récurrente du risque qu'il y a à introduire dans les bilans des Banques Centrales des actifs présentant des risques de défaut. En sus, point important, si le recul du crédit distribué vient de la demande de crédit et non de l'offre de crédit, les politiques non conventionnelles sont aussi inefficaces (Artus P., 2009, p. 1).

On peut également citer les écueils suivants (Mabi M., 2016) :

· L`inefficacité en cas de la thésaurisation du supplément de la liquidité injecté en vue des activités spéculatives en lieu et places des investissements ;

· La possibilité des anticipations inflationnistes liées à l`accroissement de la base monétaire, par la réalisation de l`équation quantitative de la monnaie ;

· Les fortes menaces à l`endroit de l`indépendance de la banque centrale dans la conduite de sa politique monétaire, à cause de risque monétisation du déficit public à travers le rachat des titres publics ;

· L`effet d`alea moral résumé par la formule : « privatisation des profits mais nationalisation des pertes ».

Page | 16

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

I.2. DISCUSSIONS EMPIRIQUES

La politique monétaire non conventionnelle fait l`objet d`un réel débat théorique et empirique tant sur son efficacité que sur ses canaux de transmission sur le reste de l`économie. Nous avons présenté jusque-là dans ce chapitre une revue de la littérature théorique. Voyons maintenant les discussions empiriques y afférentes.

La BoJ a notamment lancé de véritables innovations monétaires dites « non conventionnelles » pour restaurer un moyen d`action aux autorités monétaires afin de modifier le niveau des taux d`intérêt dans l`économie. Ainsi, de 2001 à 2006, la BoJ a installé la première politique d`assouplissement quantitatif et a communiqué ses intensions futures quant à la fixation de son taux directeur pour ancrer les anticipations sur les taux d`intérêt futurs à un niveau plus faible. Par ailleurs, suite à l`inefficacité de la

politique monétaire traditionnelle pendant la crise de 2008 et sans doute inspirées par les politiques monétaires nippones au début des années 2000, la BCE, la FED, la BoE ont également instauré ces nouveaux outils. Si leurs applications diffèrent entre les BC, elles ont toute mis en oeuvre une politique d`assouplissement et se sont engagées dans le maintien de leur taux directeur à un faible niveau.

Les politiques monétaires non conventionnelles (PMNC) comprennent 2 types : les politiques visant à restaurer le fonctionnement du marché et l`intermédiation, et les politiques sensées fournir un support aux activités économiques à la borne du zéro6. Les PMNC ont particulièrement réussi dans la restauration du fonctionnement du marché et l`intermédiation très tôt pendant la crise financière globale, en réponse aux chocs graves. Les effets furent sans équivoque positifs à l`intérieur du pays et dans d`autres pays (IMF, 2013, p. 1).

Le QE a atteint des résultats visibles bien que pas nécessairement suffisants. Aux USA, trois versions

des QE ont été mises en oeuvre à partir de 2008 et l`économie a tellement repris que la Fed a arrêté avec le QE en 2014 et a, en 2015, finalement levé sa politique de taux d`intérêt. Au japon, le quantitative and qualitative easing (QQE) - une combinaison du QE et la prolongation de la maturité des bons - semble avoir eu un effet positif sur les marchés du travail, bien que le taux d`inflation n`a pas encore atteint la cible de la BoJ. Pendant ce temps, en Europe, le taux d`inflation a continué à décliner progressivement. Notre expérience, quoique tout à fait petite, montre qu`il faut des années pour que le QE ait des effets visibles. Par conséquent, les banques centrales qui ont introduit les QE plutôt pendant la crise financière globale semblent avoir obtenu des bénéfices de la politique, pendant que ceux qui ont

6 La borne du zéro (ZLB, Zero Lower Bound) est la borne inférieure qui limite à zéro les taux d'intérêt.

Page | 17

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

attendu pour adopter le QE n`ont récolté qu`un faible gain jusqu`ici (Kaihatsu S., Kamada K., et al. 2016,

p. 1).

Baumeister et Benati (2013)7 montrent, à l`aide d`un modèle VAR, que les programmes d`achats aux Etats-Unis et au Royaume-Uni ont réussi à atténuer les risques de déflation et d`effondrement de la demande agrégée. En utilisant la même approche, Weale et Wieladek (2015) confirment que les achats d`actifs peuvent être efficaces pour stabiliser la production et les prix. Ils indiquent que, pour le Royaume-Uni, les annonces d`achat d`actifs ont eu un impact sur les anticipations de taux futurs et sur les indicateurs d`incertitude sur les marchés financiers, ce qui suggère que le canal du signal est un mécanisme de transmission important. Pour les Etats-Unis, seuls les rendements à long terme et le taux de change réel réagissent aux chocs d`achat d`actifs ce qui a donné un rôle relativement plus important au canal de a réallocation du portefeuille, à la différence de de Krishnamurthy et Vissing-Jorgensen (2011).

Le travail économétrique réalisé par Oda et Ueda (2005)8 permet de décomposer l`efficacité du QE et de l`engagement sur la conduite des taux directeurs par la BoJ sur les taux longs. Ils évaluent ainsi l`effet induit des différents canaux de transmission de politiques monétaires non conventionnelles. Leurs estimations démontrent que la baisse de la prime de risque liée au canal de la réallocation du portefeuille des agents économiques n`est pas statistiquement significative. En revanche, leur conclusion est différente concernant l`engagement explicite de la BoJ à maintenir un taux directeur faible. En effet, ils concluent que la « revised version of the zero interest rate policy » (RZIRP) a bien eu des conséquences favorables, mais celles-ci seraient en partie dues à l`anticipation de baisse de taux directeurs futurs.

Une étude réalisée pour les Etats-Unis par Meaning J. et Zhu F. (2012, p. 23) suggère que les programmes d`achat de titres de la Réserve fédérale auraient contribué à faire baisser les taux publics américains à 10 ans de 60 points pour le premier programme (LSAP1) et de 156 points pour le second (LSAP2). Pour la zone euro, Peersman (2011), montre que les effets des mesures non conventionnelles sur l`activité sont globalement assez proches de ceux d`une baisse du taux directeur et Gianone, Lenza, Pill et Reichlin (2012), suggèrent que les différentes mesures prises par la BCE depuis le début de la crise ont permis d`amortir la hausse du taux de chômage, même si l`effet est limité à 0,6 point.

7 Cité par Drumetz F., Pfister C. et al. (2015, p. 314)

8 Cité par Gaillard A. (2014).

Page | 18

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Selon l`évaluation du FMI, l`impact des politiques monétaires non conventionnelles a été positif jusqu`à

présent, a noté Mme Lagarde.9

D`autres, par contre, soulignent que la politique monétaire ne s`est pas transmise à l`économie car, affirme-t-il, l`encours de crédit ne s`est pas accru autant que les liquidités injectées et la dynamique économique espérée ne s`est pas enclenché. En effet, alors que tous ces programmes ambitionnaient

de pouvoir stimuler rapidement la croissance économique des pays concernés, les effets escomptés sont en-deçà des attentes. La Zone euro connait une croissance économique atone quand celle du Japon est à peine supérieure à 0%. Seuls les Etats-Unis et le Royaume-Uni connaissent des taux de croissance significatifs d'environ +2,5% en 2014. Toutefois, ces performances sont étroitement liées aux politiques monétaires accommodantes, ce qui souligne le caractère artificiel de cette reprise fondée avant tout sur un afflux massif de liquidités et non sur un accroissement de la production. Ces auteurs soulignent, par contre, que cette politique a permis un regain de performance des marchés financiers, ont-ils ajouté (L`Economiste, 2015, p. 4).

Les PMNC et les taux d`intérêt extrêmement bas ont aussi créé des risques financiers majeurs qui peuvent toucher les économies européenne et américaine dans les années à venir. Ces politiques ont entraîné la hausse des prix des titres, des obligations de faible qualité, et du secteur immobilier commercial, conduisant potentiellement à un autre effondrement de prix d`actifs - le grand phénomène qui a conduit à la Grande Récession dans un premier temps. Une PMNC représente une puissante

arme dans l`arsenal d`une banque centrale. Mais c`est une stratégie dangereuse, que les décideurs devraient essayer d`éviter quand la prochaine récession frappera (Feldstein M., 2016).

Alors qu`il est largement admis que le vigoureux assouplissement de la politique monétaire dans les grandes économies avancées a été essentiel pour empêcher une débâcle financière, les bienfaits d`une

détente monétaire prolongée sont davantage controversés. Le débat porte en particulier sur ses

implications pour l`assainissement des bilans (condition préalable à une croissance soutenue), sur les risques d`instabilité financière et des prix au niveau planétaire, ainsi que sur les conséquences à plus long terme pour la crédibilité et l`autonomie opérationnelle des banques centrales (BRI, 2012, p. 47).

Cependant, de nombreux écueils d`ordre conceptuel et empirique rendent difficile l`évaluation de l`efficacité des diverses mesures appliquées par les banques centrales (Kozicki S. et Suchanek L., 2011, p. 16). En effet, il est toujours difficile d`estimer précisément l`efficacité des politiques monétaires

9 www.imf.org

Page | 19

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

mises en place car les effets peuvent être multiples, via les taux d`intérêt, le taux de change, les marchés d`actions mais aussi l`impact sur la confiance des agents.

L`idée que la politique monétaire est complètement inefficace car elle ne permet pas de faire repartir le

crédit néglige le fait que les objectifs recherchés par les banques centrales peuvent être beaucoup plus vastes dans une période de crise que la seule recherche de relancer le crédit. Si les politiques menées ont échoué à faire repartir le crédit, elles ont eu cependant plusieurs impacts positifs (Ripert M., 2012, p. 9) :

? Les politiques monétaires menées depuis la faillite de Lehman ont atténué les crises de liquidité et ont évité une déstabilisation du système financier ;

? La politique de la BCE a tenté de limiter les tensions sur certaines dettes souveraines avec un succès très relatif pour le moment et a sensiblement atténué le risque bancaire ;

? La politique de la Fed a permis de faire baisser les taux longs à des niveaux très faibles permettant en corollaire une baisse des taux hypothécaires. Par ailleurs, cela a également soutenu les marchés actions et donc la richesse et la confiance des agents privés.

Mishra, Montiel et Spilimbergo (2010) ont montré que les mécanismes de transmission dans les pays à faible revenu sont fondamentalement différents de ceux des pays ayant des secteurs financiers sophistiqués. Selon ces auteurs, les mécanismes traditionnels de transmission de la politique monétaire seraient faibles et parfois inopérant dans les pays à faible revenu en raison de la faiblesse du cadre institutionnel, de la concurrence imparfaite dans le secteur bancaire, des marchés financiers embryonnaires et du coût élevé des crédits bancaires.

A l`instar des travaux de Romer et Romer (1989), d`autres études se sont focalisées sur une approche narrative pour montrer que les mécanismes de transmission ne sont pas toujours faibles dans les pays en développement et particulièrement ceux d`Afrique sub-saharienne. Berg et al. (2013) démontrent à ce titre que l`usage des modèles très sophistiqués peut sous-estimer le poids de certains canaux dans la transmission de la politique monétaire. Ces auteurs illustrent par l`approche narrative que les canaux traditionnels sont opérants dans certains pays de l`Afrique de l`Est comme le Kenya, l`Ouganda, la

Tanzanie et le Rwanda.

Davoodi et al. (2013) prennent à contre-pied cette analyse et montrent que ces canaux sont faibles

lorsqu`on utilise les inférences statistiques standards. Ainsi, en utilisant les VAR bayésiens et les FAVAR, ils ont mis en évidence le canal du taux d`intérêt, du crédit et du taux de change dans les pays

Page | 20

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

d`Afrique de l`Est, en précisant que le canal du taux semble plus pertinent dans les pays ayant une importante profondeur des marchés financiers.

Avec une approche DSGE, Tsasa J. (2014, p. 30) montre que le taux d`intérêt directeur ne cause pas l`activité réelle en RDC. Ainsi, il n`existe pas de canal de transmission répondant au schéma classique Instrument - Objectif intermédiaire - Cible. Le test de causalité révèle une désarticulation de l`économie nationale pendant la période de janvier 2007 et juin 2011. Par exemple, il y a absence de causalité entre crédit à l`économie et activité réelle. Et cette transmission se fait à travers un mécanisme de marché.

La politique monétaire, à travers la masse monétaire et le taux d`intérêt directeur de la BCC, impacte directement et faiblement le prix à la consommation et le taux de change. Cependant, le manque de jointure entre les différents secteurs rend quasi - neutres les actions de politique monétaire sur le niveau de consommation de l`individu, tel qu`illustré précédemment par la fonction d`utilité intertemporelle du ménage représentatif (Tsasa J., 2014, p. 35).

La BCC faisant face à un dysfonctionnement du mécanisme de transmission de la politique monétaire du fait notamment de l`inefficacité du taux directeur (BCC, 2015, p. 44), nous menons nos investigations sur la capacité d`une PMNC à améliorer cette transmission.

Notons que quelques analyses sur la possibilité de mettre en oeuvre une PMNC en RDC ont été menées, mais aucune d`entre elles n`a mesuré leurs effets sur le mécanisme de transmission, du moins, pas de manière rigoureuse.

I.3. ETUDES DE CAS

Pour étayer l`affirmation susmentionnée, nous nous servons des résultats de l`analyse de la « possibilité d`application de la politique monétaire non conventionnelle en RDC » réalisée par l`étudiante Kayembe R. (2015) dans le cadre de son mémoire de licence.

Outre la technique documentaire, cette étude a recouru aux méthodes dialectique et analytique pour conclure qu`une PMNC est applicable en RDC. Elle estime que les mesures non conventionnelles consisteront premièrement à ouvrir un guichet de refinancement à long terme en monnaie nationale pour financer les banques commerciales à un taux faible pour que ces banques prêtent aussi à un taux faible. Ces financements permettront aux banques commerciales de relancer la distribution de crédits et financer les entreprises (surtout hors du secteur minier), ce qui permettra une diversification des secteurs porteurs de croissance. Pour que la banque centrale gère le risque de non remboursement,

Page | 21

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

elle suggère que les banques commerciales apportent des garanties appelées collatéraux pour sécuriser le crédit accordé. Ce qui va inciter les banques commerciales à mettre en place le cadre réglementaire des instruments de placements diversifiés (titres de créances négociables par les banques, billets à ordre par les entreprises, etc.) pour être financer à long terme par la banque centrale.

Deuxièmement, elle propose une réduction sensible du taux des réserves obligatoires sur les dépôts en monnaie nationale pour inciter les banques commerciales à collecter plus des dépôts en cette nationale, ce qui est une façon de dédollariser l`économie.

La politique monétaire en RDC sera, ajoute-t-elle, tournée exclusivement vers les banques et c`est en impactant les conditions de refinancement auprès d`elles que la BCC déterminera le niveau des taux d`intérêt auxquels les banques prêteront à leur tour à leurs clients.

La première constatation qui s`impose, eu égard à ce qui précède, est que cette étude ne recourt pas à un outil de validation de la théorie. L`utilisation de méthodes purement qualitatives, comme l`affirme Bourbonnais R. (2015, p. 5), exclut toute mesure quantitative de la fiabilité d`une relation. Par ailleurs, la PMNC proposée pour le contexte congolais n`est pas exempte de critiques.

En effet, quoiqu`un guichet de prêts à long terme soit bénéfique à l`économie du fait notamment qu`il facilite le financement des investissements à long terme, il n`en demeure pas moins qu`il faut d`abord analyser les causes des contre-performances observées au guichet des prêts à court terme depuis quelques années. Un guichet à LT en CDF est avantageux, mais ne sert pas à grand-chose si la demande ne suit pas.

Elle ne prend pas en compte les limites des impulsions monétaires sur l`activité économique du fait du dysfonctionnement du mécanisme de transmission en RDC. Elle ne considère pas la réalité selon laquelle une croissance tendancielle ne peut être stimulée durablement ni par une politique monétaire ultra-accommodante, ni une politique fiscale expansionniste, mais seulement par des réformes structurelles qui augmentent la productivité sur les marchés des biens et des facteurs (Schwarz G., 2016, p. 11).

Il faut également noter qu`une réduction sensible du coefficient de réserve obligatoire pour les dépôts en CDF ne peut avoir un impact significatif car ils ne représentent qu`une faible part de l`ensemble de dépôts.

Par ailleurs, elle n`analyse pas en profondeur les modifications apportées par les PMNC sur le mécanisme de transmission. Or, une bonne compréhension des canaux de transmission constitue une

Page | 22

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

condition indispensable à la mise en oeuvre d`une politique appropriée, dans la mesure où elle permet de déterminer l`ampleur et le rythme des mesures de politique monétaire nécessaires au maintien de la stabilité des prix (BCE, 2000).

Il faut dire, in fine, que ces propositions ne sont pas mauvaises, seulement elles ont besoins d`être approfondies pour être réellement applicables et, surtout, efficaces.

Page | 23

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

CHAPITRE II : ANALYSE FACTUELLE

II.1. TRANSMISSION DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC10

L`évolution monétaire et financière de la décennie 1990 a profondément influencé le comportement des agents économiques en RDC et, partant, les mécanismes de transmission de la politique monétaire. Elle a également réduit les délais de réaction de certaines variables macroéconomiques aux impulsions monétaires.

Pour rappel, au cours de la décennie précitée, la prédominance budgétaire avait continument perturbé la conduite de la politique monétaire laquelle n`était qu`accommodante. Dans un contexte de contraction de l`assiette fiscale et de la base financière de l`Etat, le recours excessif et quasi-permanent par ce dernier aux crédits de la Banque centrale s`est traduit par une expansion désordonnée des moyens de paiement. Il est vite apparu une complète déconnexion entre la quantité de monnaie en circulation (en constante augmentation) et le rythme de production (en fléchissement continuel). Cette situation a généré l`hyperinflation et accéléré le rythme de dépréciation monétaire.

En raison de la volatilité excessive du taux de change et de la dollarisation de l`économie, une déformation sensible du canal de transmission de la politique monétaire s`est opérée, conférant de facto une place charnière au taux de change dans la chaîne de transmission.

Avec l`institutionnalisation de la mémoire inflationniste, les agents économiques se réfèrent moins aux mouvements du taux directeur qu`aux fluctuations du taux de change dans leur processus de formulation des anticipations des prix des biens et des services. L`interaction entre volatilité du taux de change et de l`inflation dans un contexte de dollarisation, a neutralisé deux variables importantes dans le processus de transmission de la politique monétaire, à savoir : le taux directeur et le crédit à l`économie.

Le schéma ci-dessous présente de façon simplifiée les principaux canaux de transmission de la politique monétaire en République Démocratique du Congo.

10 Le contenu de ce point est globalement emprunté de BCC (2013), Politique monétaire de la Banque Centrale du Congo : cadre de référence, Kinshasa, pp. 82 - 86

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Figure 1. Schéma simplifié du mécanisme de transmission de la politique monétaire

Source : BCC (2013)

En dépit du recul significatif de l`inflation depuis 2002, les canaux classiques de transmission de la politique monétaire en RDC n`ont toujours pas été restaurés. Trois faits majeurs, corollaires de l`expérience de la décennie 1990, demeurent à la base des distorsions persistantes dans le mécanisme

de transmission en RDC. Ces distorsions rendent malaisée la compréhension des effets des décisions

de politique monétaire, en termes d`impact, de délais de réaction et de persistance dans le temps. Il s`agit de (BCC, 2013, p. 86) :

? l`amplification de la demande des monnaies étrangères - monnaies refuges - et de la dollarisation de l`économie nationale ;

? l`interaction complexe entre les mouvements du taux de change, ceux des prix à la

consommation et des anticipations des agents économiques ;

? l`influence de la circulation imparfaite de l`information entre les différents marchés, à l`effet d`engendrer des bulles sur le marché des changes avec leur incidence sur les prix à la

consommation.

Dans ce contexte, les impulsions monétaires sont essentiellement absorbées par le taux de change et

les prix à la consommation, sans une réelle répercussion sur l`activité économique. C`est dans ce cadre

Page | 24

Page | 25

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

que la BCC poursuit des réformes et actions de nature à replacer le taux d`intérêt et le crédit dans le jeu des interactions entre la politique monétaire, les prix et l`activité économique.

Il est attendu que la réduction significative de l`inflation stimule la demande de crédit en monnaie nationale - dont le taux d`intérêt a été fortement corrélé à l`évolution du principal taux de base de la Banque Centrale - et contribue à la diminution de la demande des crédits en devises - dont le taux d`intérêt ne subit pas l`influence des fluctuations du taux directeur.

S`agissant des délais de réaction, les chocs monétaires se répercutent sur le taux de change dans un horizon temporel allant d`une semaine à un mois. Quant aux prix intérieurs, ils réagissent avec un décalage d`environ deux mois.

Eu égard à ce qui précède, l`action de la Banque Centrale se focalise principalement sur la quantité de monnaie pour atteindre son objectif d`inflation. C`est dans ce cadre qu`une programmation monétaire est élaborée et permet d`établir des objectifs quantitatifs des principaux agrégats monétaires, à savoir la masse monétaire et la base monétaire. Les interventions sur le marché monétaire via les opérations de refinancement et d`adjudications des BTR ont généralement pour finalité de veiller à ce que le comportement de la base monétaire et de la masse monétaire restent compatibles avec les niveaux fixés par le programme monétaire.

II.2. PRESENTATION DES DONNEES EMPIRIQUES ET APPROCHES METHODOLOGIQUES

II.2.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Comme dit précédemment, nous avons adopté une approche qui combine la démarche hypothético-déductive et la méthode économétrique dans le cadre de ce travail.

Certaines disciplines, comme la psychologie, l'économie, la gestion, plus rarement la sociologie, confiantes dans l'existence de lois ou de règles déjà élaborées au cours de leur histoire, procèdent principalement par l'émission d'hypothèses que l'on cherche à valider (ou invalider) dans la réalité étudiée. Cette démarche est dite "hypothético-déductive" (Livian Y., 2015, p. 20). En effet, la démarche hypothético-déductive part d`une proposition, dont la vérité sera jugée à posteriori, et en déduit toutes les propositions qui en sont la conséquence logique11. En vertu de cette méthode, nous nous sommes employés à concevoir une forme de PMNC compatible avec le contexte congolais. Nous en avons ensuite déduit l`effet sur le mécanisme de transmission de la politique monétaire congolaise. Pour ce faire, un balayage sélectif de la littérature existante, des réflexions nourries d`échanges et de

11 http://www.cnrtl.fr consulté le 10 juin 2016 à 16h45.

Page | 26

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

méditations personnelles sur l`économie congolaise ont été nécessaires. In fine, nous avons procédé à des tests économétriques afin de vérifier ou infirmer l`hypothèse de recherche.

Notons, ici, qu`Il y a trois grandes démarches scientifiques (Depelteau F., 2010, p. 4) :

· l`induction ;

· la déduction ;

· la démarche hypothético-déductive (HD).

La démarche hypothético-déductive est la démarche classique de la science moderne. Elle découle de la méthode expérimentale et est applicable en sciences humaines dans toutes les disciplines et avec plusieurs méthodes de recherches. Ses grandes étapes sont (Depelteau F., 2010, p. 4) :

· le chercheur pose une question de recherche ;

· il procède à des déductions et/ou inductions selon les prémisses et connaissances empiriques du sujet et celle qu`il possède ;

· il adopte ou construit une théorie et hypothèse de recherche ;

· il procède à des tests empiriques dont le but est de vérifier ou infirmer la/les hypothèses de recherche. La suite dépend des résultats de la recherche.

Les démarches inductives et hypothético-déductives sont les plus utilisées, mais on ne peut négliger l`importance de la démarche déductive. La démarche hypothético-déductive étant communément reconnue comme la base d`un travail robuste (Verhagen H., 2010, p. 4), nous avons opté pour cette dernière. Sans être la seule démarche possible, elle permet de répondre au souci de scientificité (Haddard M. et ahi, 2010, p. 81).

La validation des hypothèses formulées s`est faite par la méthode économétrique, à travers une modélisation VAR (Vector AutoRegressive). Cette validation est justifiée par le fait que l`économétrie est un outil à la disposition de l`économiste qui lui permet d`infirmer ou de confirmer les théories construites. Elle n`est pas seulement un système de validation, mais également un outil d`analyse (Bourbonnais R., 2015, p. 5). En sus, les analyses qualitatives sont en général moins rigoureuses que les analyses quantitatives. (Depelteau F., 2010, p. 18)

L`économétrie apporte une aide à la modélisation, à la réflexion théorique ou à l`action économique dans quelques domaines notamment par la simulation qui mesure l`impact de la modification de la valeur d`une variable sur une autre.

Page | 27

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Nous avons opté pour un modèle VAR car il permet d`analyser les effets de la politique économique, cela au travers de simulations de chocs aléatoires et de la décomposition de la variance de l`erreur. Cependant, cette analyse s`effectue en postulant la constance de l`environnement économique « toutes choses étant égales par ailleurs » (Bourbonnais R., 2015, p. 284). Le choix cette approche tient aussi de l`existence d`une abondante littérature empirique utilisant les VARs pour examiner le mécanisme de transmission monétaire. La popularité des modèles vectoriels autorégressifs (VAR) est liée à leur souplesse d`utilisation et à leur capacité à tester des hypothèses économiques.

Schématiquement, voilà comment nous allons procéder :

Figure 2. Analyse du VAR

Source : Lütkepohl H. et alii, (2005, p. 6)

II.2.2. PRESENTATION DES DONNEES EMPIRIQUES

1. JUSTIFICATION DU CHOIX DES VARIABLES

Afin de mettre en évidence les canaux de transmission empruntés par un choc de politique monétaire sur la sphère réelle, le modèle estimé par Tsasa J. (2014) comprend les arguments suivants : le taux d`intérêt directeur de la BCC, la masse monétaire, le crédit à l`économie, le taux de change, le prix à la consommation, le PIB réel et les dépenses gouvernementales.

Pour tester l`incidence d`une politique non conventionnelle applicable en RDC telle que conçue plus bas, nous avons retenu le refinancement via le guichet de facilités permanentes et le crédit à l`économie.

Page | 28

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Tableau 2 Variables utilisées

N° CODE VARIABLES BREVES DESCRIPTIONS

1

2

CRED

Crédit à l'économie

somme de crédits octroyés au cours une année aux ménages et aux entreprises.

REFIN.

Refinancement via guichet de facilités permanentes

opération à travers laquelle la Banque Centrale prête des liquidités aux banques pour une période d`un jour.

Le guichet de facilités permanentes est issu de la fusion des anciens guichets de call money et d'avances en comptes courants dans le cadre de la restructuration du marché monétaire du 25 février 2005.

En effet, le taux directeur ne fluctue plus à la baisse car étant proche de la limite du zéro (ZLB) ni à la hausse en vue de soutenir la croissance économique. Il est donc difficile, pour une investigation qui se

veut actuelle, de capter l`effet d`une variation du taux directeur sur l`économie. En outre, il existe une si abondante littérature sur les effets du taux directeur qu`il serait difficile de trouver un aspect non exploité jusqu`ici.

Le refinancement, par contre, ne fait quasiment pas l`objet d`études empiriques et mérite une attention particulière eu égard au dynamisme qu`il connaît depuis peu après avoir enregistré quelques contreperformances. En outre, il nous semble utile de vérifier s`il n`est pas transformé en encaisses oisives, mais est alloué de façon optimale à l`économie.

Notons que, dans le cadre de ce travail, nous n`avons pas intégré le refinancement par les prêts à court terme puisqu`il a été nul pendant toute la période considérée exceptée en décembre 2015.

La base de données utilisée pour notre analyse économétrique a été constituée à l`aide des ressources de la BCC (Bulletins mensuels d`informations statistiques, rapports annuels et rapports sur la politique monétaire).

Page | 29

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

2. TEST PRELIMINAIRE

Pour fin de mitiger le risque de « régression fallacieuse » (spurious regression), Il faut toujours, au préalable, stationnariser des séries non stationnaires (Bourbonnais R., 2015, p. 299). Il s`agit là d`une analyse préliminaire des données.

ANALYSE DE LA STATIONNARITE

Tableau 3. Test de racine unitaire

Variables étudiées

Test ADF

Conclusion

Méthode

Ordre
d'intégration

Stat ADF

Valeur critique de

Mackinnon (au seuil
de 5%)

Refinancement

-0,364634

0,5444

Non

stationnaire

DS

I(1)

Crédit à l'économie

-2,414860

0,9949

Non

stationnaire

DS

I(1)

Source : l`auteur

Tableau 4. Test de stationnarité sur les séries différenciées d'ordre 1

Variables étudiées

Test ADF

Conclusion

Méthode

Ordre
d'intégration

Stat ADF

Valeur critique de

Mackinnon (au seuil
de 5%)

Refinancement

-5,861642

0,0003

Stationnaire

DS

I(1)

Crédit à l'économie

-2,632772

0.0105

Stationnaire

DS

I(1)

Source : l`auteur

II.3. ANALYSE FACTUELLE DE DONNEES ET PRESENTATION DE RESULTATS

II.3.1. ANALYSE FACTUELLE

A l`heure actuelle, le chômage stagne voire s`accentue, le pouvoir d`achat s`érode du fait de l`inflation, la pauvreté persiste et la croissance reste volatile et non inclusive. Entre temps, le taux directeur ayant atteint un niveau historiquement bas, l`impact d`une nouvelle baisse devient imperceptible car elle peut avoir des risques de foncer l`économie dans la zone de la trappe à liquidité, si elle n`y était pas déjà. Elle peut également avoir un impact négatif sur l`efficacité du Bon BCC les rendant moins attractifs étant donné que le taux directeur correspond au taux plafond de rémunération de ces Bons.

Page | 30

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Dans ce contexte, il devient donc nécessaire pour la Banque Centrale d`entrevoir les actions via un assouplissement quantitatif (BCC, 2015, p. 36), qui est l`une des trois composantes d`une PMNC.

La RDC faisant face à un dysfonctionnement du mécanisme de transmission de la politique monétaire du fait notamment de l`inefficacité du taux directeur (BCC, 2015, p. 44), nous avons, sur base de l`expérience de plusieurs économies, opté pour les mesures non conventionnelles comme remède. Dans la définition d`une PMNC applicable en RDC, nous avons procédé à une analyse des faits majeurs qui affectent l`économie congolaise et avons scruté les formes de politiques non conventionnelles ayant été mises en oeuvre, leurs avantages et leurs limites respectives. Une des leçons retenues de cette observation est que malgré leurs formes diverses, ces dernières ont toutes une origine commune. Elles ont été introduites pour pallier les limites de l`instrument traditionnel, le taux d`intérêt (Zanetti A., 2014, p. 2).

Pour la plupart de grandes banques centrales, à commencer par la Fed, les taux directeurs sont d`abord amenés à zéro ou proche de zéro et s`il n`y a plus de marge de manoeuvre pour une baisse des taux

directeurs, les mesures non conventionnelles prennent le relais. Ces deux approches sont étroitement liées, et elles impliquent que pour prendre une décision de hausse des taux directeurs, il faut être sorti des mesures non conventionnelles. Pour Trichet J-C. (2013, p. 2), cet univers est plus contraint alors que celui de la BCE est plus souple et permet de moduler les deux approches sans impacter la politique monétaire conventionnelle. Nous estimons que la BCC gagnerait plus en adoptant cette approche car elle lui concéderait plus de flexibilité.

Pour Trichet J. (2013), la mise en oeuvre des mesures de PMNC doit être dosée avec minutie à la mesure du dysfonctionnement dans la transmission de la politique monétaire. Il ne faut pas se montrer

trop parcimonieux mais ne pas à l`inverse inonder de liquidités, ce qui poserait des problèmes lors de l`arrêt de ces mesures.

Conformément aux recommandations de Szczerbowicz U. (2012, p. 1), nous avons tenu compte des

caractéristiques spécifiques de la RDC pour la conception et l`efficacité d`une PMNC. La structure de financement de l`économie (L`oeillet G. et Roudaut N., 2012, p. 8), le niveau de développement du système financier, la nécessité de soutenir l`activité de production (faible jusque-là),... figurent parmi lesdites caractéristiques.

En sus, les mesures proposées sont élaborées de manière à contourner les écueils des PMNC mises en oeuvre jusqu`ici lesquels se rapportent, entre autres, à la thésaurisation du supplément de liquidité

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

injecté, aux anticipations inflationnistes liées à l`accroissement de la base monétaire et aux menaces à l`endroit de l`indépendance de la banque centrale découlant du risque de monétisation du déficit public

à travers le rachat des titres publics, laquelle monétisation constitue selon Kayembe J. et Mutombo G. (2013) le premier canal de transmission du processus inflationniste en RDC.

Il a été scientifiquement prouvé l`existence d`un lien assez étroit entre la masse monétaire et l`inflation en RDC à telle enseigne qu`une augmentation de 100 % de la masse monétaire entrainerait une hausse de l`inflation de l`ordre de 54,9 % selon une étude menée sur 10 ans (Kambala O., 2014, p. 68). Nous proposons l`adoption d`une politique monétaire qui stimule le crédit sans l`accroître excessivement car

selon la littérature récente un tel excès est considéré parmi les meilleurs indicateurs avancés des crises et des périodes de turbulences financières (Gourinchas et Obstfeld, 2012; Schularick et Taylor, 2012)12.

Toutefois, la recrudescence de l`inflation observée au premier semestre de 2016 pourrait amener à prendre des mesures restrictives pour stabiliser les choses ce qui ne profitera pas au pays eu égard à sa situation précaire. Nous sommes donc amené à nous interroger de la manière suivante : « Quelle politique monétaire pour stimuler la croissance économique sans attiser l`inflation ? »

Tsasa J. (2014, pp. 34-35) a démontré que l`élasticité de l`inflation par rapport à l`écart de production est positive et faible. L`inflation demeure moins sensible aux fluctuations de la production en RD. Congo, avec comme conséquence une stabilité relative des prix étant donné le non - ajustement fréquent des prix par les firmes. Ce résultat donne une réponse à la question évoquée ci-haut en ce sens que le financement des dépenses productives permet de soutenir la dynamique économique sans impacter significativement l`inflation.

Une autre question peut se poser à ce stade, à savoir : « comment mitiger le risque d`inflation importée étant donné que plusieurs entreprises en RDC recourent à des intrants importés ? »

Page | 31

12 Cité par Couppey-Soubeyran J., Dehmej S. (2014, p. 7)

Page | 32

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Tableau 5. Structure des importations (en millions de CDF) (1)

Il ressort du tableau ci-dessus que les biens d`équipement et les biens de consommation occupent une part importante des importations en RDC, soit 88,3% du total. Ces 2 composantes se sont, par ailleurs, sensiblement accrues (soit respectivement 20,1% et 45,1%) alors que les importations d`énergie et des matières premières et semi-produits ont régressé respectivement de 46,0 % et de 33,1 %.

En considérant ce qui précède, tout porte à croire que parmi les PMNC mises en oeuvre jusqu`ici, les TLTRO (Opérations de refinancement à long terme ciblé) sont les plus applicables en RDC et y seront plus efficaces.

Rappelons, ici, qu`un refinancement est un ensemble des procédures par lesquelles les banques peuvent se procurer des ressources auprès de la banque centrale ou grâce au marché monétaire.13 Un financement à long terme (FLT) est la fourniture de financement stable sur « une période de temps prolongée » pour les actifs et projets d`investissement à long terme. Ces derniers ont souvent des effets bénéfiques en matière d`innovation et de création d`emplois. (Ford G., 2013)

En considérant les réflexions ci-haut détaillées, nous estimons qu`une TLTRO en RDC peut prendre la forme des opérations de refinancement à long terme conditionné par l`augmentation de l`encours de crédit aux entreprises dont la structure de production exige moins de matières premières importées ou

13 http://www.larousse.fr/dictionnaire/français consulté le 20 juillet 2016 à 4h25.

Page | 33

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

aux entreprises de production de biens de consommation courante, qui sont très importés. Il s`agira, pour la deuxième alternative, de favoriser le développement des industries de substitution à l`importation et donc de réduire à moyen et long les importations.

Notons toutefois que l`une des principales causes du succès limité des TLTRO est que les banques d`Europe du Sud, par exemple, avaient plus utilisé ces prêts pour acheter des obligations d`Etat domestiques refinancées avec la liquidité exceptionnelle de la BCE que pour accroître leurs crédits à l`économie.

Il faudra donc veiller à ce que le refinancement accordé soit alloué au crédit à l`économie pour qu`il soutienne l`activité économique et, par voie de conséquence, améliore la transmission de la politique monétaire en RDC car elle permettra une croissance de la production avec une inflation maîtrisée.

A la lumière de la démarche hypothético-déductive, retenue dans ce travail, après avoir formulé cette hypothèse, nous procédons à sa validation. Pour ce faire, comme dit supra, nous recourons à un modèle UVAR (VAR non restreint).

II.3.2. ESTIMATION DU MODELE

1. DETERMINATION DU NOMBRE DE RETARD OPTIMAL DU MODELE VAR

Le choix du nombre p optimal de retards est une étape déterminante dans le processus d`estimation. En effet, un nombre insuffisant de retards fait perdre de l`information au processus étudié (sa mémoire n`est alors pas assez longue) tandis qu`un nombre trop important de retards augmente le nombre de paramètres à estimer et réduit donc d`autant le degré de liberté du processus. (Gossé J. & Guillaumin C., 2011, pp. 7-8)

Page | 34

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

VAR Lag Order Selection Criteria Endogenous variables: DCRED DREFIN Exogenous variables: C Date: 07/16/16 Time: 18:20 Sample: 2013M07 2015M12 Included observations: 27

Lag

LogL

LR

FPE

AIC

SC

HQ

0

-699.2334

NA*

1.24e+20

51.94321

52.03920*

51.97175*

1

-694.5537

8.319326

1.18e+20*

51.89287*

52.18083

51.97850

2

-694.3887

0.269022

1.58e+20

52.17694

52.65688

52.31965

* indicates lag order selected by the criterion

LR: sequential modified LR test statistic (each test at 5% level)

FPE: Final prediction error

AIC: Akaike information criterion

SC: Schwarz information criterion

HQ: Hannan-Quinn information criterion

Le retard p qui minimise les critères AIC ou SC est retenu, à savoir p=1.

2. REPRESENTATION DU MODELE VAR (1)

VAR Model - Substituted Coefficients:

DREFIN = 161.883225841+1.56084662008*DCRED(-1) - 0.172908310992*DREFIN(-1)

(42345.6) (0.78389) (0.18578)

[0.00382]

[1.99115]

[-0.93072]

DCRED = 30028.5995959 - 0.345200907378*DCRED(-1) + 0.0266259962151*DREFIN(-1)

(10066.5) (0.18635) (0.04416)

[2.98302] [-1.85244] [0.60289]

Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]

Il apparait clairement dans la représentation ci-dessus que seul le coefficient associé au terme décalé DCRED de la première équation est significativement différent de zéro. En effet, la valeur du t de Student dudit coefficient est supérieure, en valeur absolue, à la valeur critique lue dans la table de Student pour un seuil de 5% (1,99 115 > 1,9 6). Ce qui peut laisser entendre une relation de causalité entre les variables DCRED et DREFIN.

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

3. TEST DE STABILITE DU VAR

Roots of Characteristic Polynomial Endogenous variables: DCRED DREFIN Exogenous variables: C

Lag specification: 1 1

Date: 07/16/16 Time: 19:12

Root Modulus

-0.480369 0.480369

-0.037740 0.037740

No root lies outside the unit circle. VAR satisfies the stability condition.

Nous voyons que toutes les racines en module sont inférieures à 1, par conséquent notre VAR est bien stationnaire.

Page | 35

4. ANALYSE DES CHOCS IMPULSIONNELS

L`analyse d`un choc consiste à mesurer l`impact de la variation d`une innovation sur les variables.

Graphique 2

Graphique 1

Page | 36

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Conformément aux graphiques ci-dessus, nous pouvons conclure que : ? Choc sur le refinancement

La courbe relative au crédit à l`économie (cfr. graphique 1).partant de l`origine, on peut affirmer qu`un choc sur le refinancement n`a pas d`influence instantanée sur le crédit à l`économie. Le choc sur du refinancement se répercute sur le crédit à l`économie en s`amortissant et disparait au bout de 4ème mois.

? Choc sur le crédit

Un choc sur le crédit à l`économie affecte immédiatement et positivement le refinancement (cfr. graphique 2). Le choc s`amortit totalement à partir du 5ème mois.

5. DECOMPOSITION DE LA VARIANCE

Les résultats repris en annexes indiquent que la décomposition de la variance de l`erreur de prévision des refinancements est due à 85,94% à ses propres innovations et à 14,06% de celles du crédit à l`économie. La variance de l`erreur de prévision du crédit à l`économie est due à 98,76% à ses propres innovations et à 1,24% à celles des refinancements. Cette dissymétrie d`effet sera étudiée par l`analyse de la causalité.

6. TEST DE CAUSALITE (Causalité au sens de Granger)

Pairwise Granger Causality Tests Date: 07/16/16 Time: 19:17 Sample: 2013M07 2015M12 Lags: 1

Null Hypothesis: Obs F-Statistic Prob.

DCRED does not Granger Cause DREFIN 28 3.96468 0.0575

DREFIN does not Granger Cause DCRED 0.36348 0.5520

La probabilité critique du Fisher étant significative au seuil de 10 %, on rejette l`hypothèse nulle selon laquelle les variations du crédit ne causent pas celles des opérations de refinancement.

Page | 37

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

CHAPITRE III : DISCUSSIONS, IMPLICATIONS ET LIMITATION DES RESULTATS

III.1. DISCUSSIONS DES RESULTATS

Nous avons établi supra que les TLTRO (Opérations de refinancement à long terme ciblé) constituent la forme des PMNC la plus applicable en RDC et plus susceptible d`être efficace. Toutefois, l`expérience de la BCE nous a révélé que l`une des principales causes du succès limité des TLTRO est que les banques d`Europe du Sud avaient plus utilisé ces prêts pour acheter des obligations d`Etat domestiques que pour accroître le crédit à l`économie.

C`est pourquoi nous avons jugé utile d`analyser la relation entre le refinancement et le crédit à l`économie afin de mettre en exergue les limites du refinancement en RDC et, partant, la nécessité de lancer des opérations de refinancement à long terme ciblé.

Il appert des analyses économétriques effectuées au précédent chapitre que les fluctuations des opérations de refinancement ne causent pas celles du crédit à l`économie, tandis que ces dernières affectent les variations des opérations au guichet de refinancement. Cependant, cet effet est de faible amplitude et s`estompe après un bref délai. En sus, un choc sur le refinancement n`a pas d`influence instantanée sur le crédit à l`économie. Un choc sur le crédit à l`économie, par contre, affecte immédiatement et positivement le refinancement.

L`impact du crédit à l`économie sur le refinancement tient au fait qu`après avoir réalisé leurs opérations courantes notamment l`octroi du crédit, les banques sollicitent des facilités permanentes pour couvrir notamment toute position débitrice subsistant sur leurs comptes en les livres de l`Institut d`Emission en fin de la première séance de compensation. En effet, si la valeur totale des transferts reçus par un participant dans un système de compensation à une heure donnée, diminuée de la valeur de tous ceux qu`il a émis est négative, alors le participant dégage une position débitrice nette. C`est en vue d`assurer le bon dénouement des opérations en chambre de compensation que les banques peuvent recourir au guichet des facilités permanentes.

Soulignons que l`absence de cause à effet entre le refinancement et crédit à l`économie tient de plusieurs facteurs tant structurels que conjoncturels qui méritent d`être analysés pour proposer une orientation plus efficace de la politique monétaire. Parmi les facteurs conjoncturels, on peut citer l`absence d`opérations au guichet des prêts à court terme au cours des années 2012 et 2013, excepté en décembre. Ce comportement est notamment lié à la surliquidité des banques observée au cours cette période (BCC, 2013, p. 203).

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Tableau 6. Guichets de refinancement (en milions de CDF)

Périodes Facilités permluanentes * Prêts à court terme **

2012

2013

2014

2015

Janvier Février Mars Avril

Mai

Juin

Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

2016

Janvier Février

65926

53918

0

0

4719801

0

9804894

13233

383040

-

141640

-

415000

-

479000

-

835450

-

773500

-

1226858

-

1201533

-

1243113

-

1281186

-

988773

-

835800

13233

1552200

88243

716400

52930

835800

35313

Page | 38

Source : BCC (2016)

Cette situation peut aussi s`expliquer par les courtes échéances des opérations de refinancement, à savoir 1 jour au guichet des facilités permanentes et 7 au guichet des prêts à court terme. De telles échéances ne facilitent pas l`accroissement de l`encours de crédit à l`économie, du moins pas de manière directe ni significative. Ce qui entraîne une quasi absence de transmission monétaire sur la sphère réelle.

Par ailleurs, l`absence de causalité des chocs du refinancement sur le crédit à l`économie est également une résultante de la situation dollarisée de l`économie. En effet, le refinancement est accordé en monnaie nationale tandis que le crédit est essentiellement octroyé en devises étrangères.

Notons, cependant, que cette absence de causalité justifie notre hypothèse selon laquelle l`adoption de nouvelles mesures de politique monétaire est nécessaire pour contourner les limites des instruments conventionnels.

Page | 39

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

III.2. IMPLICATIONS THEORIQUES ET EMPIRIQUES

Les analyses menées dans la section précédente ont notamment débouché sur l`identification des causes à la base de l`absence d`impact du refinancement en RDC sur le crédit à l`économie. Lesdites causes se rapportent notamment aux courtes échéances du refinancement, leur faible demande avant 2015, et la dollarisation de l`économie et ses corollaires.

Les contraintes liées à la faible demande de refinancement et la dollarisation de l`économie paraissent de moins en moins significatives lorsqu`on considère l`évolution récente de la conjoncture. En effet, il a

été remarqué un grand dynamisme au guichet des facilités permanentes au cours du premier semestre 2015. Le niveau bas du taux d`intérêt et le besoin croissant de liquidité de certaines banques ont induit un relèvement du volume des transactions.

Le court terme est l`échéance généralement retenu pour les opérations de refinancement dans plusieurs banques centrales. Cependant, l`une des leçons de la dépression est que lorsque l`orthodoxie est inefficace alors il devient nécessaire d`essayer les approches non conventionnelles comme l`a affirmé Bernanke.

Notons que l`absence de causalité démontrée supra justifie notre hypothèse selon laquelle l`adoption de nouvelles mesures de politique monétaire est nécessaire pour contourner les limites des instruments conventionnels. Du reste, face aux limites du taux directeur, la BCC (2014, p. 36) a trouvé nécessaire d`entrevoir les actions via un assouplissement quantitatif, qui compte parmi les mesures de politique monétaire non conventionnelle. En outre, la BCC (2014, p. 69) s`est engagée à renforcer la stabilité du secteur financier par l`établissement d`un cadre d`évaluation de la stabilité financière, le développement d`un marché secondaire et la mise en place d`un guichet de financement à moyen et long termes. Ce qui rejoint l`hypothèse que nous avons construite plus haut.

En effet, nous estimons que les opérations de refinancement à long terme ciblé (TLTRO) comptent parmi les mesures susceptibles de contourner les contraintes des instruments inefficaces de politique monétaire traditionnelle. Les TLTRO ont pris au sein de l`Union Européenne la forme des opérations de refinancement conditionnel à taux fixe pendant 4 ans à condition d`augmenter l`encours de crédit pour

les entreprises et les ménages. En RDC, elles peuvent consister en des opérations de refinancement à

long terme conditionné par l`augmentation de l`encours de crédit aux entreprises dont la structure de

production exige moins de matières premières importées ou aux entreprises de production de biens de consommation courante, lesquels sont très importés. Il s`agira, pour la deuxième alternative, de

Page | 40

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

favoriser le développement des industries de substitution à l`importation. En outre, sachant que les biens de consommations courantes représentent la deuxième catégorie de biens les plus importés et qu`ils en représentent le plus grand volume, cela pourra à moyen et long terme réduire les d`importations, amoindrir le risque d`inflation importée et faciliter l`accumulation des réserves de change.

La forme de TLTRO proposée ci-dessus répond à la recommandation de L`oeillet G. et Roudaut N. (2012, p. 8) selon laquelle les économies basées sur un système d`intermédiation bancaire doivent privilégier l`emploi de l`assouplissement quantitatif en s`appuyant sur les banques dans le financement des investissements. Elle est élaborée en tenant compte des spécificités de l`économie congolaise, de l`état actuel de la conjoncture tant au niveau national qu`international.

Elle améliore la transmission de la politique monétaire à l`économie car elle s`assure que l`encours de crédit croît au rythme des liquidités injectées. Ce faisant, elle est très susceptible d`enclencher la dynamique économique. Les opérations de refinancement à long terme ciblé permettent aussi de contrôler l'usage de la liquidité au lieu de l'injecter au hasard, donc de réduire le risque de bulles ultérieures.

Ces opérations conduiront les banques à définir des prêts à long terme moins contraints que ceux qui existent déjà à des entreprises ciblées notamment celles de substitution à l`importation et celles qui recourent à moins d`intrants importés.

Par ailleurs, l`investissement de long terme suppose l`existence de passifs suffisamment stables pour pouvoir gérer sans risque de liquidité excessif des actifs avec un horizon de long terme. Il importe de faire en sorte que l`analyse de l`investissement soit conjuguée avec celle du passif sur lequel il est adossé, lequel permet et justifie à la fois un horizon de long terme.

Les interventions sur le marché monétaire via les opérations de refinancement ont généralement pour finalité de veiller à ce que le comportement de la base monétaire et de la masse monétaire restent compatibles avec les niveaux fixés par le programme monétaire (BCC, 2013, p. 83). Or, au-delà d`être un simple instrument de régulation de la masse monétaire, nous venons de voir que le refinancement à long terme est un moyen efficace pour stimuler significativement l`activité économique.

Page | 41

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

III.3. LIMITATION DES RESULTATS

Pour assurer un financement équilibré (sain) de l`économie (financement bancaire de l`économie et financement par le marché des capitaux), la banque centrale doit poursuivre les mesures visant au développement des marchés financiers. Par ailleurs, la mise en oeuvre d`une politique monétaire non conventionnelle est facilitée par l`existence et le développement d`un marché financier.

La stabilité financière est une condition indispensable, sans laquelle les banques centrales ne peuvent remplir leur tâche principale, soit assurer la stabilité des prix. En effet, un système financier instable peut directement créer des distorsions dans l`évolution des prix et entraver le bon fonctionnement des mécanismes de transmission de la politique monétaire.

Pour combattre toute crise éventuelle, il faut recourir à une série d`instruments et de compétences qui entrent par nature dans le domaine des banques centrales, ce qui explique le rôle prééminent de ces institutions. Il importe de retenir que les efforts accrus en vue de prévenir de futures crises, s`ils portent leurs fruits, réduiront à l`avenir les besoins d`une gestion élargie de tels événements. (Danthine J., 2014, p. 9)

En lançant les TLTRO du type congolais, on s`expose à la règle qui veut que plus l`échéance est longue, plus les taux sont élevés. Cela, en vue de mitiger le risque pris. Or, le coût du refinancement représente un important déterminant de la demande de refinancement.

L`économie congolaise étant fortement extravertie, le risque de survenance d`imprévus au niveau national et international pouvant affecter la conduite de la politique monétaire demeure. En effet, cette dernière agit par des voies indirectes dans un environnement complexe, mouvant et incertain. D`où la nécessité de mieux analyser la conjoncture et les aléas probables.

Parler de l`accroissement du crédit au sein de l`économie, nous amène à aborder la question de l`inflation. En effet, certains auteurs soutiennent l'existence de certaines caractéristiques structurelles dans les pays en développement qui induit à priori la vérification de la théorie quantitative de la monnaie, selon laquelle une augmentation de la masse monétaire entraîne une hausse des prix. Ces caractéristiques structurelles sont notamment : le niveau bas des revenus impliquant une forte propension marginale à consommer, l'existence d'une inélasticité de l'offre liée aux structures de production des pays en développement.

Page | 42

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

A propos de la modélisation VAR, Il faut noter que les vecteurs autorégressifs avec paramètres temporels variant (Vector auto régressions with time-varying parameters, TVP-VAR) sont de plus en

plus populaires, et pas seulement dans le champ des analyses de la politique monétaire. Bien qu`ils ne se basent sur les problèmes d`optimisation des agents économiques, les modèles VARs avec variation temporelle des paramètres peuvent intégrer les régimes de change, avec variation temporelle dans la structure du décalage du modèle ou avec les non linéarité qui émergent, par exemple, quand la limite à zéro du taux d`intérêt est un facteur. (Franta M., 2011, p. 3)

Sims (1972, 1980 a) remet en cause l`utilisation d`a priori théorique pour l`inférence de la causalité et de l`exogénéité. Toutefois, sa volonté de s`appuyer exclusivement sur l`économétrie, à travers le concept de G-causalité et les modèles VAR, pour étudier la causalité entre la monnaie et ses déterminants s`est heurtée à d`importantes limites théoriques et méthodologiques. D`un côté, l`évaluation de la politique monétaire à l`aide d`un VAR impose de choisir des restrictions d`identification sur la base d`a priori théorique pour éviter le problème de l`équivalence observationnelle. En effet, étant des formes réduites, les modèles VAR font face au problème de l`indétermination empirique de la causalité qui constitue un cas extrême de la sous-détermination de la =`théorie« par =`l`empirie«, soulevée par la thèse de Duhem-Quine. D`un autre côté, Hoover (2009) qualifie, dans la continuité des travaux de Cartwright (2007), les modèles VAR de contrefactuels =`imposteurs«.

La popularité des modèles vectoriels autorégressifs (VAR) est liée à leur souplesse d`utilisation et à leur capacité à tester des hypothèses économiques. Cependant, Benati et Surico (2009) ont établi la supériorité des DSGE par rapport aux VAR structurels (SVAR). Cet échec des SVAR est la conséquence directe des restrictions inter-équations imposées par l`hypothèse des anticipations rationnelles, tel que cela a été initialement soulevé par la critique de Sargent (1979).14

Nous avons tout au long de ce travail montrer la capacité des TLTRO proposées à booster l`activité économique, cependant une croissance tendancielle ne peut être stimulée durablement ni par une politique monétaire ultra-accommodante, ni une politique fiscale expansionniste, mais seulement par des réformes structurelles qui augmentent la productivité sur les marchés des biens et des facteurs (Schwarz G., 2016, p. 11).

Par ailleurs, les mesures de politique monétaire, qu'elles soient conventionnelles ou non, doivent être entreprises en adéquation avec la politique budgétaire. (Tanimoune N., 2011, p. 37)

14 Cité par Attioui A. (2014, p, 7)

Page | 43

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Tsasa J. (2012, p. 108) prouve que la politique budgétaire constitue une réponse efficace aux chocs réels, alors que la politique monétaire l`est pour les chocs d`origine monétaire. Cependant, en cas de chocs d`origine externe (empruntant notamment le canal du taux de change), la combinaison de deux politiques serait plus efficace.

Il convient également de souligner que la mauvaise identification des origines du ralentissement économique a conduit, à tort, à donner la priorité aux politiques conjoncturelles sur les réformes, et ainsi à différer un redressement durable de la croissance (Guichard T., 2000, p. 54).

Page | 44

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

CONCLUSION

La RDC faisant face à un dysfonctionnement du mécanisme de transmission de la politique monétaire du fait notamment de l`inefficacité du taux directeur, nous avons, sur base de l`expérience de plusieurs banques centrales, opté pour les mesures non conventionnelles comme remède. L`objectif de ce travail a été donc de montrer avec beaucoup de minutie, de clarté et de profondeur comment une politique monétaire non conventionnelle affecte la transmission monétaire en RDC.

Pour ne pas écorner la rigueur scientifique, nous avons suivi une démarche hypothético - déductive et avons validé nos hypothèses grâce notamment à une modélisation VAR.

A la suite des réflexions et discussions ainsi qu`un balayage de la littérature, nous avons émis l`hypothèse que les TLTRO sont applicables en RDC mutatis mutandis et sont susceptibles d`y être efficaces. Sachant que leur succès limité a tenu entre autres au fait qu`elles n`ont pas servi à accroître le crédit à l`économie comme prévu, nous nous sommes employés à analyser la relation entre ces deux variables en RDC.

Il s`est dégagé de nos analyses que les fluctuations des opérations de refinancement ne causent pas celles du crédit à l`économie en RDC. Cette absence de causalité justifie notre hypothèse selon laquelle l`adoption de nouvelles mesures de politique monétaire est nécessaire pour contourner les limites des instruments conventionnels.

Nous sommes ensuite passés à l`analyse des facteurs tant conjoncturels que structurels, nationaux et internationaux susceptibles d`empêcher la mise en oeuvre ou compromettre la réussite des mesures

proposées.

A la suite de ces analyses, tout porte à croire qu`une politique monétaire non conventionnelle est susceptible d`améliorer la transmission de la politique monétaire et d`apporter un dynamisme à l`économie pour vu qu`elle soit bien conçue, soigneusement mise en oeuvre et correctement encadrée.

Page | 45

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

BIBLIOGRAPHIE

1. Attioui A. (2014), La politique monétaire dans les modèles économétriques: primat de la théorie sur l'empirie, Economies et Finances, Thèse doctorale, Université de Grenoble, Paris

2. Artus P. (2012), La politique monétaire ne sera jamais plus la même après la crise de 2008, Natixis, Flash économie.

3. Artus P. (2009), Que sont vraiment les politiques monétaires non conventionnelles, Natixis, Special Report N°28

4. Aubert L. (2001), La politique monétaire : éléments de théorie et pratiques des banques centrales, Paris, CFE-CGC.

5. BCC (2009), Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo de 2008, Kinshasa.

6. BCC (2013), Politique monétaire de la Banque Centrale du Congo _ cadre de référence, Kinshasa.

7. BCC (2016), Bulletin mensuel d`informations statistiques Février 2016, DGPMOB, Kinshasa

8. BCC (2016), Bulletin mensuel d`informations statistiques Avril 2016, DGPMOB, Kinshasa

9. BCC (2014), Bulletin mensuel d`informations statistiques Avril 2014, DGPMOB, Kinshasa

10. BCC (2015), Rapport sur la politique monétaire au premier semestre 2015, Kinshasa.

11. BCC (2015), Rapport sur la politique monétaire en 2014, Kinshasa

12. BCC (2012), instruction N° 4 (aux banques), opérations du marché monétaire, Kinshasa

13. BCE (2000), La transmission de la politique monétaire au sein de la zone Euro, Bulletin mensuel.

14. Bénassy-Quéré A., Mojon B. et alii (2015), « Politique monétaire :quelle efficacité ? », Banque de France, Cité de l`économie et de la monnaie (conférence).

15. Bikai J. L. et kenkouo G. A. (2015), Analyse et évaluation des canaux de transmission de la politique monétaire dans la CEMAC : une approche SVAR et SPVAR, BEAC Working Paper N° 02/15.

16. Bourbonnais R. (2015), Econométrie, DUNOD (9ème édition), Paris

17. Brana S. et Prat S. (2014), Politiques monétaires non conventionnelles et prix d`actifs dans les émergents : évaluation empirique en données de panel à effet de seuil, Working Paper n°: 2014-58-02, INSEEC Research.

18. BRI (2012), Rapport annuel 2011.

19. Clerc et Laurent (2009), Les mesures non conventionnelles de politique monétaire, Banque de France, Focus n°4.

Page | 46

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

20. Couppey-Soubeyran J., Dehmej S. (2014), Pour un nouveau policy-mix en zone euro : La combinaison politique monétaire / politique macroprudentielle au service de la stabilité économique de la zone euro, Policy Paper n° 4, in « Labex Réfi ».

21. Danthine J. (2014), Les banques centrales en font-elles trop?, Banque Nationale Suisse, (Conférence), Martigny

22. Depelteau F. (2010), La démarche d`une recherche en sciences humaines, de boeck (2è édition), Bruxelles

23. Dramani L., Diack B. et al. (2007), Transmission de la politique monétaire au secteur réel au Sénégal, ANSD, Sénégal.

24. Drumetz F., Pfister C. et al. (2015), Politique monétaire, De Boeck (2è édition), Bruxelles.

25. Favero C. et Giavazzi F. (2001), La transmission de la politique monétaire dans la zone euro, Parlement européen, L - 2929 Luxembourg.

26. Feldstein M. (2016), The Fed`s Unconventional Monetary Policy, in www.foreignaffairs.com? consulté le 23/05/2016 à 14:02`

27. Franta M. (2011), Identification of Monetary Policy Shocks in Japan Using Sign Restrictions within the TVP-VAR Framework, Discussion Paper No. 2011-E-13, IMES, Bank of Japan, Tokyo.

28. Ford G. (2013), Le financement à long terme - Q&R, in « Finance Watch ».

29. Gaillard A. (2014), Les politiques monétaires non conventionnelles, approches monétaire et néo-wicksélienne, Université de Nantes, mémoire de licence.

30. Gianone, Lenza, Pill et Reichlin (2012), The ECB and the interbank market, CEPR Discussion paper n°8844

31. Guichard T. (2000), A la recherche des canaux perdus : trappe à liquidité et crise bancaire, Économie internationale, la revue du CEPII n° 84

32. Gossé J. & Guillaumin C. (2011), Christopher A. Sims et la représentation VAR, HAL

33. Haddard M. et al. (2010), Méthodologie de la recherche doctorale en économie, édition des

archives contemporaines, Agence universitaire de la francophonie, Paris.

34. IMF (2013), Global impact and challenges of unconventional monetary policies, policy paper.

35. Jeffers E. (2015), A quoi sert une banque centrale ? Que fait la BCE ? Que devrait-elle faire ?, Monnaie et finance, in « Attac ».

36. Kambala O. (2014), Efficacité de la politique monétaire face à la dollarisation de l`économie congolaise, TFC, FASE/UPC.

37. Kaihatsu S., Kamada K. et Katagiri M. (2016), Theoretical Foundations for Quantitative Easing, Discussion Paper No. 2016-E-4, IMES, Bank of Japan.

Page | 47

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

38. Kayembe Wa kayembe J. et Mule Mule G. (2013), Estimation de la Règle de Taylor et mécanisme d`ajustement du taux d`intérêt directeur par la Banque Centrale du Congo, PUK, IRES, vol. xxx, N° 3-4, in « Cahiers économiques et sociaux ».

39. Kayembe R. (2015), Possibilité d`application de la politique monétaire non conventionnelle en RDC, mémoire de licence, FASE/UPC.

40. Kozicki S. et Suchanek L. (2011), L`expérience internationale du recours à une mesure de politique monétaire non traditionnelle : l`achat d`actifs par les banques centrales, in « revue de la Banque du Canada ».

41. L`oeillet G. et Roudaut N. (2012), L`indépendance des banques centrales a-t-elle limité le recours aux politiques monétaires non-conventionnelles lors de la crise économique?, papier de travail, Université de Bretagne Sud - IREA.

42. Livian Y. (2015), Initiation à la méthodologie de recherche en sciences humaines et sociales, HAL, Lyon

43. Loisel O. et Mésonnier J. (2009), Les mesures non conventionneles de politique monétaire face à la crise, Banque de France, Questions actuelles, N°1.

44. Lütkepohl H et al. (2005), Applied Time Series Econometrics, Cambridge University press, Cambridge

45. Mabi M., Questions spéciales d`économie monétaire, cours dispensé en L2 Economie monétaire, UPC, 2015-2016

46. Meaning J., et Zhu F. (2012), The impact of Federal Reserve asset purchase programmes : another twist, in « BIS Quarterly Review ».

47. Peersman (2011), Macroeconomic effects of unconventional monetary policy in the euro area?, ECB Working paper n°1397

48. Pfister C. et Valla N., Les politiques monétaires non conventionnelles, 2015 ( www.cpii.fr consulté le 20 mars 2016 à 22h00)

49. Polle B. (2016), RDC : la quatrième banque du pays réfute la faillite et change sa direction, Finance, in « www.jeuneafrique.com »consulté le 18/07/2016 à 7h09.

50. Ripert M. (2012), Les différentes politiques non conventionnelles : Fed et BCE, Natixis, in « Flash économie ».

51. Schwarz G. (2016), Croissance : pourquoi, combien et comment ?, in « Avenir spécial ».

52. Szczerbowicz U. (2012), Unconventional monetary policy, Paris, Institut d`études politiques, Thèse doctorale.

Page | 48

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

53. Soumare I. (2009), La politique monétaire a taux zéro et ses implications sur les marches financiers: le cas de la banque du japon, Economies and Finances, Université de Rouen

54. Tanimoune N. (2011), Description et analyse de l'action des banques centrales dans le cadre de la crise financière internationale de 2007 : Quels enseignements pour la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest ?, Document de Travail N° DT/11/01, BCEAO

55. Trichet J. (2013), Politique monétaire non conventionnele des pays développés : un univers conceptuel différent, Paris, Cercle Convictions, in «Conviction AM »

56. Tsasa J. (2014), Diagnostic de la politique monétaire en RD. Congo - Approche par l'Equilibre Général Dynamique Stochastique, Dynare Working Paper Series, n° 38

57. Tsasa J. (2012), Fondements microéconomiques de politiques économiques, Incohérence temporelle et Révision bayésienne : Construction et Application d`un modèle d`équilibre général dynamique et stochastique en RDC, mémoire de master, NPTCI, Kinshasa

58. Verhagen H. (2010), Démarche hypothético-déductive : Etude comparative des travaux pratiques de physique au Gymnase d`Yverdon, mémoire professionnel, HEP

59. Williams J.C. (2016), Monetary policy at the zero lower bound: putting theory into practice, Federal Reserve Bank of San Francisco, Brooking

60. Zanetti A. (2014), Possibilités et limites d`une politique monétaire anticyclique face à la conjoncture, BNS, in «La Vie économique».

61. http://www.actions-finance.com consulté le 18/07/2016 à 23h03

62. http://www.agenceecofin.com consulté le 18 juillet 2016 à 7h25

63. http://archives-ouvertes.fr consulté le 01/7/2016 à 8h24.

64. http://www.cvce.eu/obj/les mesures non conventionnelles-fr-d8ef87bf-3f80-4512-9b18-e54ff9e4e124.html consulté le 20 mars 2016 à 22h15.

65. http://blog.georgeslane.fr/tag/Trichet(j.c.) consulté le 20 mars 2016 à 22h37.

66. www.imf.org consulté le 30 mai 2016 à 21h25

67. http://www.melchior.fr/La-dollarisation.3929.0.html consulté le 20 décembre 2015 à 15h36

68. http://www.cnrtl.fr consulté le 10 juin 2016 à 16h45

69. http://www.leconomiste.eu consulté le 30 mai 2016 à 21h35

70. http://www.larousse.fr/dictionnaire/français consulté le 20 juillet 2016 à 4h25.

Politique monétaire non conventionnelle : un remède au mécanisme de transmission monétaire?

Mémoire de Licence présenté par KAMBALA BETU Obed

Page | 49

ANNEXES

ANALYSE DE LA STATIONNARITE

I. TEST ADF SUR LES SERIES

I.1. REFINANCEMENT (REFIN.)

Représentation graphique et estimation du modèle 3 : avec constante et tendance

REFIN.

1,400,000

1,200,000

1,000,000

800,000

600,000

400,000

200,000

0

III IV I II III IV I II III IV

2013 2014 2015

La probabilité critique de MacKinnon 0,0121 est significative au seuil de 5%. En outre, la probabilité associée à la tendance 0.001 est également significative au seuil de 5%.

Il y a présence d'une tendance.

Estimation du modèle 1 : sans constante ni tendance

I

La probabilité critique de MacKinnon 0,5444 n'est pas significative au seuil de 5%. On accepte l'hypothèse de présence de racine unitaire.

Il s'agit d'un processus DS. Il sera ainsi stationnarisé par le filtre aux différences.

Stationnarisation

La probabilité critique de MacKinnon 0,0003 est significative au seuil de 5%. La série est stationnaire après une différence première.

 

II

I.2. CREDIT A L'ECONOMIE (CRED)

Représentation graphique et Estimation du modèle 3 : avec constante et tendance

CRED

2,200,000

2,100,000

2,000,000

1,900,000

1,800,000

1,700,000

1,600,000

1,500,000

1,400,000

III IV I II III IV I II III IV

2013 2014 2015

La probabilité critique de MacKinnon 0,1981 étant supérieure à 0,05, la chronique CRED n'est pas stationnaire. En sus, le t-statistique associé à la tendance 2,665530 est inférieur au t de la table 3,25. Le modèle (3) n'est donc pas valide.

La probabilité critique de MacKinnon 0,7702 n'est pas significative au seuil de 5%. Le t-statistique associé au terme constant 1,17974 est inférieur au t de la table 3,25. Le modèle (2) n'est pas valide.

 

III

Estimation du modèle 2 : avec constante et sans tendance

Estimation du modèle 1 : sans constante ni tendance

La probabilité critique de MacKinnon 0,9949 n'est pas significative au seuil de 5%. On accepte l'hypothèse de présence de racine unitaire.

Il s'agit donc d'un processus DS, lequel est stationnarisé par le filtre aux différences.

 

La probabilité critique de MacKinnon 0,0105 est significative au seuil de 5%. La série CRED est stationnaire après une différence première.

 

IV

Stationnarisation

ESTIMATION DU MODELE VAR (1)

Il apparait clairement dans la représentation ci-dessus que seul le coefficient associé au terme décalé DCRED de la première équation est significativement différent de zéro. En effet, la valeur du t de Student dudit coefficient est supérieure, en valeur absolue, à la valeur critique lue dans la table de Student pour un seuil de 5% (1,99115 > 1,96). Ce qui peut laisser entendre une relation de causalité entre les variables DCRED et DREFIN.

V

TEST DE STABILITE DU VAR

Roots of Characteristic Polynomial Endogenous variables: DCRED DREFIN Exogenous variables: C

Lag specification: 1 1

Date: 07/16/16 Time: 19:12

Root Modulus

-0.480369 0.480369

-0.037740 0.037740

No root lies outside the unit circle. VAR satisfies the stability condition.

Nous voyons que toutes les racines en module sont inférieures à 1, par conséquent notre VAR est bien stationnaire.

VI

VII

ANALYSE DES CHOCS IMPULSIONNELS

Response to Cholesky One S.D. Innovations #177; 2 S.E.

80,000

60,000

40,000

20,000

0

-20,000

-40,000

Response of D(REFIN) to D(CRED)

Response of D(REFIN) to D(REFIN)

300,000

200,000

100,000

0

-100,000

-200,000

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Response of D(CRED) to D(REFIN)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Response of D(CRED) to D(CRED)

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

80,000

60,000

40,000

20,000

0

-20,000

-40,000

300,000

200,000

100,000

0

-100,000

-200,000

La courbe relative au crédit à l'économie partant de l'origine, on peut affirmer qu'un choc sur le refinancement n'a pas d'influence instantanée sur le crédit à l'économie. Le choc sur du refinancement se répercute sur le crédit à l'économie en s'amortissant et disparait au bout de 4ème mois.

Un choc sur le crédit à l'économie affecte immédiatement et positivement le refinancement. Le choc s'amortit totalement à partir du 5ème mois.

VIII

DECOMPOSITION DE LA VARIANCE DE L'ERREUR

Varian ce Decom

position of

DCRED

:

Period S.E. DCRED DREFIN

1

47620.29

100.0000

0.000000

2

50363.79

98.91096

1.089038

3

50946.29

98.65003

1.349969

4

51079.25

98.59072

1.409285

5

51109.87

98.57710

1.422899

6

51116.94

98.57396

1.426036

7

51118.57

98.57324

1.426760

8

51118.94

98.57307

1.426927

9

51119.03

98.57303

1.426965

10

51119.05

98.57303

1.426974

Varian ce Decom

position of

DREFI

N:

Period S.E. DCRED DREFIN

1

200318.7

2.898639

97.10136

2

214418.5

12.71540

87.28460

3

217888.8

15.05451

84.94549

4

218688.7

15.58122

84.41878

5

218873.0

15.70182

84.29818

6

218915.5

15.72959

84.27041

7

218925.3

15.73599

84.26401

8

218927.5

15.73747

84.26253

9

218928.1

15.73781

84.26219

10

218928.2

15.73789

84.26211

Choles

ky Orderin

g:

DCRED DREFI

N

Les résultats repris en annexes indiquent que la décomposition de la variance de l'erreur de prévision des refinancements est due à 85,94% à ses propres innovations et à 14,06% de celles du crédit à l'économie. La variance de l'erreur de prévision du crédit à l'économie est due à 98,76% à ses propres innovations et à 1,24% à celles des refinancements. Cette dissymétrie d'effet sera étudiée par l'analyse de la causalité.

IX

TEST DE NORMALITE DES RESIDUS

VAR Residual Normality Tests

Orthogonalization: Cholesky (Lutkepohl)

Null Hypothesis: residuals are multivariate normal Date: 07/16/16 Time: 19:04 Sample: 2013M07 2015M12 Included observations: 28

Component

Skewness

Chi-sq

df

Prob.

1

2

0.285978

0.110177

0.381657

0.056649

1

1

0.5367

0.8119

Joint

 

0.438305

2

0.8032

Component

Kurtosis

Chi-sq

df

Prob.

*++6

1

1.944807

1.299003

1

0.2544

2

2.554901

0.231132

1

0.6307

Joint

 

1.530136

2

0.4653

Component

Jarque-Bera

df

Prob.

 

1

1.680660

2

0.4316

2

0.287781

2

0.8660

 
 
 

Joint

1.968441

4 0.7416

Les probabilités associées au test de JB étant pas significatives au seuil de 5%, on accepte l'hypothèse nulle de normalité des résidus.

X

TEST D'HETEROSCEDASTICITE

VAR Residual Heteroskedasticity Tests: No Cross Terms (only levels and squares) Date: 07/16/16 Time: 19:09 Sample: 2013M07 2015M12 Included observations: 28

Joint test:

Chi-sq df Prob.

13.31426 12 0.3466

Individual components:

Dependent

R-squared

F(4,23)

Prob.

Chi-sq(4)

Prob.

res1*res1

0.340590

2.969917

0.0409

9.536522

0.0490

res2*res2

0.080877

0.505965

0.7318

2.264563

0.6872

res2*res1

0.127181

0.837850

0.5153

3.561069

0.4687

La probabilité 0,3466 n'étant pas significative au seuil de 5%, nous acceptons l'hypothèse nulle d'homoscedasticité. La variance de l'erreur n'est pas alors liée aux valeurs de la variable explicative.

TEST D'AUTOCORRELATION DES ERREURS

VAR Residual Serial Correlation LM Tests Null Hypothesis: no serial correlation at lag order h

Date: 07/17/16 Time: 20:09

Sample: 2013M07 2015M12

Included observations: 28

Lags LM-Stat Prob

1 0.129519 0.9980

Probs from chi-square with 4 df.

On accepte l'hypothèse d'absence d'autocorrélation des erreurs car la probabilité critique est supérieure à 5 %.

BASE DES DONNEES

PERIODE REFINANCEMENT PAR LE GUICHET DES FACILITES PERMANENTES

CREDIT A L'ECONOMIE

juil-13 août-13 sept-13 oct-13 nov-13 déc-13 janv-14 févr-14 mars-14 avr-14 mai-14 juin-14 juil-14 août-14 sept-14 oct-14 nov-14 déc-14 janv-15 févr-15 mars-15 avr-15 mai-15 juin-15 juil-15 août-15 sept-15 oct-15 nov-15 déc-15

22

1497765

8196

1514286

5200

1532243

7000

1591114

3500

1620951

30000

1579483

46400

1689491

59900

1698375

101500

1660220

238850

1769876

275500

1813796

120000

1864382

519300

1854653

543600

1844597

937050

1848024

786501

1854463

433700

1850225

657500

1901449

383040

1854484

141640

1892269

415000

1855949

479000

1989489

835450

1985132

773500

2109913

1226858

2142279

1201533

2137682

1243113

2150770

1281186

2129793

988773

2134621

835800

2161570

XI

Source : BCC (Bulletins mensuels d'informations statistiques)






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery