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Mobilité résidentielle et processus d'étalement de la ville de Niamey (Niger).

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par Abdoulaye ADAMOU
Abdou Moumouni Dioffo - Doctorat de Géographie 2012
  

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4.5.4. Strate 4 : Une zone en construction avec des quartiers sous-équipés

La strate 4 représente la zone périphérique de la ville ; elle est constituée de quartiers récents, en construction (Lazaret, Bobiel, Dan Zama Koaura, etc.) sur la rive gauche du fleuve Niger et de tous les quartiers et villages de la rive Droite. Ici, quarte quartiers sont retenus par l'échantillonnage ; il s'agit de Kouara Kano (quartier résidentiel), de Lazaret, de Pays-Bas (quartier informel) et de Kirkissoye extension.

4.5.4.1. Typologie de l'habitat

La strate 4 est le domaine de l'habitat de cour en dur qui y totalise 42 % du parc immobilier, le banco vient en deuxième place avec 25 % ; il faut préciser que cette strate renferme deux fois plus de villas (16 %) que dans la strate 3. Elle concentre aussi la plus forte proportion d'habitats précaires de la ville (7 % des maisons sont précaires). Dans le quartier Lazaret, 12 % des parcelles sont occupées par des cases et des baraques, l'habitat de cours en dur prédomine légèrement avec 30 % des parcelles, puis viennent les maisons en banco (27 %), les semi-durs (18 %) et les villas (10 % du parc immobilier). Il s'agit d'un quartier qui juxtapose une zone traditionnelle à dominante banco et semi-dur et une zone d'extension construite plutôt en dur. L'habitat précaire occupe les parcelles non mises en valeur par leur propriétaire. A Pays-Bas, l'habitat est principalement constitué de banco (3/5 des maisons) auxquelles s'ajoutent les semi-durs (1/5 des maisons). L'habitat de cour en dur ne constitue que 1/10 du parc immobilier. On y trouve moins de cases et de baraques que dans les quartiers périphériques lotis dans lesquelles la mise en valeur des parcelles est plus lente. A l'inverse, 2/3 des maisons de Kirkissoye extension relèvent de l'habitat de cour en dur ; l'habitat de cour en banco et le semi-dur ne forment que 15 % du parc immobilier du quartier, soit autant que les villas. Quant à Kouara Kano extension, le taux des villas est assez important puisqu'il forme 1/3 des maisons. Mais, là aussi, c'est l'habitat de cour en dur qui représente 58 % des maisons. Il faut dire que l'habitat précaire (paillotes, baraques) y est encore présente ; ce type d'habitat constitue 6 % des maisons du quartier et est habité par des ménages pionniers qui occupent les parcelles en construction ou non encore mises en valeur. Une fois la parcelle mises en valeur par le propriétaire, ils sont contraints de la quitter pour une autre, où ils vont aussi servir de gardien. Ces ménages sont en fait les nomades de la ville.

4.5.4.2. Equipement

Parmi les quartiers enquêtés dans la strate 4, c'est Pays-Bas qui présente le plus faible taux de maisons ayant de l'électricité, puis Lazaret. Néanmoins, 62 % des maisons de ce quartier en sont pourvues grâce au projet d'électrification du quartier financé par le royaume de Hollande. Ce taux semblable à celui observé à Lazaret (64 %), reste cependant nettement plus faible que celui observé à Kirkissoye (89 %) ou à Kouara Kano (94,1 %). Ces chiffres montrent qu'à Pays-Bas comme à Lazaret, plus de 1/3 des maisons n'ont pas d'électricité contrairement à Kouara Kano où seuls 6 % n'en disposent pas. Dans l'ensemble, 23 % des parcelles de la strate 4 ne disposent pas d'électricité.

A Lazaret, 46 % des maisons ne sont pas raccordées aux réseaux d'adduction d'eau potable de la SEEN ; leurs habitants ont recours aux bornes fontaines et aux revendeurs d'eau. Mais la situation est pire à Pays-Bas où 97 % des maisons ne sont pas connectées au réseau de la SEEN. C'est donc un quartier qui n'est quasiment pas desservie par la SEEN. En revanche, la quasi-totalité des maisons de Kouara Kano ont l'eau courante ; seules 6 % n'en disposent pas. Quant à Kirkissoye, 1/10 de ses maisons ne sont pas raccordées aux réseaux d'eau potable. Au regard de ce qui précède, il aisé de constater que les quartiers résidentiels même périphériques, sont bien desservis par les voiries, Réseaux et Divers (VRD) alors que les quartiers informels sont totalement laissés à eux-mêmes. S'agissant des quartiers traditionnels ou mixtes périphériques, la couverture en VRD est très faible et se fait progressivement. Cette couverture ne devient effective que cinq à 10 ans après l'installation réelle du quartier.

Au total, 62 % des maisons de la strate 4 abritent leurs propriétaires. C'est le plus fort taux de toutes les strates. Après la strate 4, c'est la strate 1 qui a la proportion la plus importante de maisons abritant leurs propriétaires (58 %), puis viennent les strates 2 (54 %) et 3 (42 %). A Pays-Bas, la plupart des maisons sont occupées par leurs propriétaires : 76 % des maisons de ce quartier spontané sont dans cette situation contre seulement 2/3 des maisons de Kouara Kano, 57 % de celles de Lazaret et 52 % à Kirkissoye Extension.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand