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La réception des réseaux sociaux dans la presse écrite au cameroun: essai d'analyse de la fréquentation de facebook et twitter par les journalistes camerounais de six (06) quotidiens (cameroon tribune, la nouvelle exppression, le messager, le jour, mutations)


par Philippe Kléber Biboum
Université Protestante d'Afrique Centrale - UPAC - Master 2 Recherche, Journalisme de paix 2011
  

Disponible en mode multipage

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Département :

Paix et Développement

e :

Filièr

Journalisme de Paix

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Par :
e Kléber B

ère

Asses

seur : Dr. S

IMO KOUAM Amp

République du Cameroun Paix - Travail - Patrie

UNIVERSI TE PROTESTANTE D'AFRIQUE CENTRALE

Faculté des Sciences Sociales et des Relations Internationales

B.P. 401 1 Yaoundé-Cameroun

Tél. : + (237) 22.21. 26.90 Fax : + (237)

Site: http//www. upac-onli ne.org E-m

22.20.53.24

ail : recto

rat@upac -

edu.org

LA RECEPTION DES RESEAUX SOCIAUX DANS LA PRESSE ECRI TE AU CAMEROUN:

ESSAI D'ANALYSE DE LA FREQUENTATION DE Facebook et Twitter PAR
LES JOURNALISTES CAMEROUNAIS DE SIX (06) QUOTIDIENS

ression, Le Messager, Le Jour, L 'Actu, Mutations)

(Cameroon Tr

ibune, La N

ouvelle Exp

à mai 2011

Présenté en vue de l'obtention du diplôme de : MASTER 2 JOURNALISME DE PAIX

Sous la direction de Michel TJADE EONE Professeur titulaire des Universités

Membre titulaire de l'Académie des Sciences

du Cameroun

ameroon

Fatherland

Republic of C

Peace - Work -

Faculty of Social International

STANT UNIVERSITY

CENTRAL AFRICA

PROTE

OF

Sciences and

Relations

ii

s

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE 12

1. Le contexte de l'étude : 15

2. Le cadre méthodologique : 26

3. Les limites de l'étude : 31

PREMIERE PARTIE : LE CADRE THEORIQUE 37

CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE 38

CHAPITRE 2 : DISCUSSION THEORIQUE: 49

DEUXIEME PARTIE : LE CADRE ANALYTIQUE 60

CHAPITRE 3 : LA PRESENTATION DES RESULTATS 61

CHAPITRE 4 : ANALYSES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 74

CONCLUSION : 90

BIBLIOGRAPHIE 94

ANNEXES 98

TABLE DES MATIERES 126

3 s

iii

A mon Fils,

NGWEM II BIBOUM Pierre Sullyvan

iv

4 s

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail n'est pas allée sans difficultés. Elle a bénéficié de l'appui et du soutien indéfectibles du corps enseignant de la Faculté des Sciences Sociales et des Relations Internationales (FSSRI) de l'Université Protestante d'Afrique Centrale (UPAC), d'éminents universitaires d'autres horizons scientifiques, de contacts fiables et autres connaissances rencontrées pour la circonstance.

J'aimerais traduire particulièrement ma sincère gratitude à Michel TJADE EONE, Professeur titulaires des Universités et Membre de l'Académie des Sciences du Cameroun, qui, malgré son calendrier chargé, s'est rendu disponible pour la supervision générale de ce mémoire.

J'adresse ensuite toute ma reconnaissance à l'endroit du Révérend NGEND Jean Bosco, Doyen de la Faculté de Théologie, pour sa caution morale en faveur de mon admission, pour la première fois, au sein d'un établissement supérieur confessionnel. C'est avec respect et déférence que je m'incline également devant le Dr. TAGOU Célestin, PhD, et le Dr. FOPA SIMO Etienne, respectivement Doyen de la FSSRI, et Coordonnateur des Peace Studies au sein de la même Faculté, pour m'avoir fait confiance, encouragé et accompagné tout au long de ma formation.

A l'endroit du corps enseignant de la filière Journalisme de paix, entièrement salué, j'adresse un témoignage de satisfaction réelle pour tous les enseignements prodigués, les conseils, l'attention à toutes les préoccupations intelligentes, et la disponibilité dont il a fait montre tout au long de ces deux années consacrées à la recherche et au professionnalisme d'appoint. Pendant que j'y suis, je voudrais faire un clin d'oeil à tous mes camarades de notre promotion baptisé Ubuntu. Ce travail tire également sa substance de l'attention de Jean Marc SOBOTH et de Narcisse EKONGOLO MAKAKE; daignent-ils trouver ici l'expression de ma sincère gratitude.

Enfin, à mes amis Annemarie REMIEN, Oliver FRANKE, Ahmed HAYATOU, Mathieu ZIBI, Georges BELL, et à ma famille, particulièrement à mes parents, Emile MBOCK NGUEND, Marie Pauline NGO GWET épouse MBOCK NGUEND, Thérèse Chantal Ngo BISSE épouse NYOUNAI, mes jeunes soeurs Marie-Laure et Loïque Elvira, mes jeunes frères Emile et Jacques, qu'ils retrouvent, dans la substance qui va suivre, le fruit de leurs prières et efforts inexhaustibles.

vur

RESUME / ABSTRACT

Cette étude porte sur la représentation que les journalistes camerounais de quotidiens se font des réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Elle essaie de répondre à la question centrale de savoir si la fréquentation de Facebook et Twitter est indiquée pour rendre plus intelligente la façon de travailler de ces professionnels de l'information ? Que oui ! Mais cependant, ces nouveaux outils de communication exigeraient plus de créativité de la part du journaliste opérant désormais dans un environnement libéralisé et évolutif.

Pour arriver à ce résultat, nous avons initialement identifié les quotidiens cibles et défini un cadre spatio-temporel de l'étude. Ensuite nous avons entrepris d'observer la situation qui prévalait dans les salles de rédaction de quotidiens cibles. Puis, nous avons élaboré une fiche de collecte d'informations qui a évolué en fonction des tests réalisés. Enfin, nous avons effectué plusieurs descentes sur le terrain pour la collecte d'informations auprès des prospects cibles. Cette collecte a été complétée par des interviews orientées, et la recherche documentaire, afin de mieux consolider l'aspect perception, colonne vertébrale de ce travail.

Les résultats obtenus nous ont indiqués que Facebook et Twitter demeurent les réseaux sociaux les plus visités par les journalistes camerounais de quotidiens. Leur pouvoir d'attraction n'est plus à démontrer, et beaucoup de journalistes s'y inscrivent à leur propre compte. Ils soutiennent que ces communautés virtuelles regorgent d'importants flux d'informations, même si on peut y retrouver autant d'infos que d'intox, vecteurs de violence. Très peu de journalistes y ouvrent un compte à des fins professionnelles et le reste n'y trouve aucun intérêt. Mais, considérant le niveau de satisfaction générale observé de ces professionnels, nous pouvons affirmer que Facebook et Twitter ne sont pas une mauvaise chose en soi ; ainsi, serait-il venu le moment pour ces journalistes de saisir l'opportunité de s'affirmer véritablement dans le Web 2.0 et dans la société mondiale, dite de l'information.

0000000000000000000000000000

This study concerns what is the feeling of journalists from daily newspapers published in Cameroon about the social networks (Facebook and Twitter). Remembering the major point on whether Facebook and/or Twitter are useful tools and could make smarter, journalists way of working in Cameroon, we thought that yes, these new communication tools could bring out a good creative spirit for the journalists in a progressive environment.

To get this result, we used to identify six daily newspapers taking into account the place and the period. We observed the situation into some newsrooms that we visited. Then, we developed a form better known here as fiche de collecte d'informations based on tests with few prospects and other reliable contacts. Finally, we relied on reading, web searching and interviewing some managers of our targets, to strengthen the perception side which is the backbone of our research.

The results show that Facebook and Twitter are the most visited social networks by journalists from daily newspaper in Cameroon. Their attraction is a reality and many journalists register under their personal reason; just few enroll for professional purposes. Most of those journalists say that social networks content an important flow of information, even if there is also much disinformation. However, considering the level of overall satisfaction, the journalists from Cameroon believe that social networks are not a bad thing. All in all, most of them could sure hold this new opportunity to assert themselves in the Web 2.0 and the world information society.

vi

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES :

ANTIC : Agence Nationale des Technologies de l'Information et de la Communication

BIR : Brigade d'Intervention Rapide

CNC : Conseil National de la Communication

CNV : Communication Non Violente

CNS : Conseil National de Sécurité

CRIDS : Centre de Recherche Information, Droit et Société.

CS-PRO: Census and Survey Processing System

DDHC : Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen

ESSTIC : Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication

FSSRI : Faculté des Sciences Sociales et des Relations Internationales

INS : Institut National de la Statistique

IREBS : Institut de Recherche de l'European Business School

IREC : Institut de recherche et d'études sur la communication

MINCOM : Ministère de la Communication

MINPOSTEL : Ministère des Postes et Télécommunications

OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique

ONDH : Observatoire Nationale des Droits de l'Homme

RS : Réseaux Sociaux

SI : Société de l'Information

SNJC : Syndicat National des Journalistes du Cameroun

SJEC : Syndicat des Journalistes Employés du Cameroun

SPSS: Statistical Package for the Social Sciences

TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

UIT : Union Internationale des Télécommunications

UPAC : Université Protestante d'Afrique Centrale

WWW : World Wide Web

vii

7 su

LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES :

Figure 1 : Chronologie de l'existence des Quotidiens camerounais 32

Figure 2 : Le réseau social chez Jacob Levy Moreno 49

Figure 3 : La réception de l'information avec les médias classiques (sans le Web 2.0) 52

Figure 4 : La réception de l'information dans les nouveaux médias (avec le Web 2.0) 52

Tableau 1 : Les quotidiens camerounais sur Facebook et Twitter 61

Tableau 2 : Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook et/ou Twitter 64

Tableau 3 : La motivation des journalistes d'ouvrir un compte sur les réseaux sociaux 65

Tableau 4 : Les outils d'accès à Internet et aux réseaux sociaux 66

Tableau 5 : Les objectifs visés par les journalistes sur Facebook et/ou Twitter 67

Tableau 6 : La fréquentation hebdomadaire de Facebook et Twitter par les journalistes 69

Tableau 7 : La fréquence d'utilisation de Facebook et Twitter par les journalistes 70

Tableau 8 : Le niveau de satisfaction des journalistes dans les réseaux sociaux 71

Tableau 9 : L'existence d'une page consacrée à l'actualité sur les réseaux sociaux 72

Tableau 10 : La perception des journalistes par rapport à Facebook et Twitter 73

Graphique 1 : Les raisons pour les journalistes d'avoir une fenêtre sur les réseaux sociaux 65

Graphique 2 : La motivation des journalistes de s'inscrire sur les réseaux sociaux 66

Graphique 3 : Les outils d'accès à internet et aux réseaux sociaux 67

Graphique 4 : Les objectifs visés par les journalistes camerounais de quotidiens 68

Graphique 5 : La fréquentation hebdomadaire des journalistes camerounais de quotidiens 69

Graphique 6 : La fréquence d'utilisation des réseaux sociaux par les journalistes 70

Graphique 7 : Le niveau de satisfaction des journalistes au sein des réseaux sociaux 71

Graphique 8 : L'existence d'une page consacrée à l'actualité sur les réseaux sociaux 72

Graphique 9 : La perception des journalistes par rapport à Facebook et Twitter 73

viii

8 su

LISTE DES PAGES ANNEXES :

Annexe 1 : Echanges avec Valentin Siméon ZINGA via le Tchat de Yahoo Messenger Annexe 2 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de Facebook et Skype Annexe 3 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de Facebook et Skype Annexe 4 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de Facebook et Skype Annexe 5 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de Facebook et Skype Annexe 6 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de Facebook et Skype Annexe 7 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de Facebook et Skype Annexe 8 : Echanges avec Jean Marc SOBOTH via le Tchat de Facebook et Skype Annexe 9 : La Matrice Endogène du Dr. FOPA Etienne

Annexe 10 : Les profils « Paul BIYA » sur Facebook

Annexe 11 : Page Facebook du quotidien L'Actu

Annexe 12 : Page Facebook du quotidien Le Jour

Annexe 13 : Page Facebook du quotidien La Nouvelle Expression

Annexe 14 : Page Facebook du quotidien Cameroon Tribune

Annexe 15 : Site web AFP : raccourci vers Facebook et Twitter

Annexe 16 : Site web Le Monde, raccourci vers Facebook et Twitter

Annexe 17 : Fenêtre AFP sur Facebook

Annexe 18 : Statistiques du nombre d'abonnés Twitter au Cameroun

Annexe 19 : Les 20 pays ayant le plus grand nombre d'abonnés Twitter

Annexe 20 : Les liens utiles pour la mesure de l'indice de développement grâce aux TIC Annexe 21 : Statistiques du nombre d'abonnés au téléphone mobile au Cameroun Annexe 22 : Résumé, en 20 dates, des principaux événements du «printemps arabe» Annexe 23 : Modèle de correspondance adressée aux Directeurs de publication Annexe 24 : Fiche de collecte

ixsu

GLOSSAIRE

Chat : acronyme pour Conversational Hypertext Access Technology, c'est-à-dire une discussion écrite en temps réel qui s'effectue entre plusieurs individus par utilisation du clavier et d'un espace web dédié ; "chat" signifie bavardage ou bavarder en anglais.

Compte : espace-membre attribué principalement à une personne physique qui remplit et accepte les conditions d'utilisation. NB : Le compte « Page » est parfois réservé pour les personnes morales ou des célébrités ; mais tout le monde peut bien entendu créer un « Page » sur Facebook.

Communauté virtuelle : regroupement d'internautes autour d'un thème, d'un sujet fédérateur, ou d'une passion commune de partager des idées et expériences.

Fan : internaute membre de Facebook ayant cliqué sur un bouton "J'aime" proposé par une entreprise, une marque, une célébrité ou un site web. Ce bouton "J'aime" peut être proposé par l'annonceur sur sa page Facebook, sur des publicités Facebook ou sur des pages externes à Facebook par l'intermédiaire d'un plugin social.

Followers : membres de Twitter qui « suivent » une activité, un évènement, une action, c'est-à-dire qui se sont abonnés à l'actualité d'un autre abonné.

Forum : lieu d'échanges organisés autour d'une thématique précise.

Information : action de s'informer ou d'informer l'opinion sur la vie publique, de prendre ou de donner des renseignements ; c'est aussi tout fait ou jugement qu'on porte à la connaissance d'une personne, d'un public à l'aide de mots, de sons ou d'images. Pour sa meilleure compréhension, l'information est parfois assimilée aux termes annonce, avis, communiqué, nouvelle, info dans le langage familier.

x

Internaute : personne qui, au cours des trente derniers jours, a utilisé Internet, quels que soient le lieu de connexion (foyer, bureau, école....) et la fonction utilisée (messagerie, consultation de sites, téléchargement de fichiers...).

Internet : réseau mondial associant des ressources de télécommunication et des ordinateurs serveurs et utilisateurs divers, destiné à l'échange de messages électroniques, d'informations multimédias et de fichiers.

Média social : ensemble des espaces communautaires où les internautes peuvent interagir avec les marques, ou entre eux. Il arrive que l'on assimile ou confonde le terme de média social à celui de réseau social.

Microblogging : activité de création de contenus courts sur des réseaux sociaux de type Twitter. Il permet de diffuser rapidement et parfois à partir de SMS des contenus sous forme de brèves.

Portail : page d'accueil d'un site de l'internet mettant à la disposition de l'internaute un large ensemble de ressources et services intérieurs et extérieurs à un site web.

Réseau social : du point de vue sociologique, c'est l'ensemble de relations entre plusieurs acteurs ; c'est également une plateforme virtuelle dont la finalité est de mettre en relation des individus, et au sein de laquelle ces derniers peuvent développer leurs réseaux de contacts, produire du contenu, le partager et interagir avec les autres abonnés.

Site web : ensemble de documents et d'applications placés sous une même autorité et accessibles par la toile à partir d'une même adresse universelle.

Tweets : gazouillis, petit message de 140 caractères maximum pouvant contenir un raccourci à l'aide d'une plateforme spécifique ou non, des noms de comptes.

xi

Téléchargement : transfert de programmes ou de données d'un ordinateur vers un autre.

Visiteur : internaute qui consulte un même site au cours d'une période définie.

Web 2.0 : plateforme au sein de laquelle les internautes peuvent facilement entrer du contenu et structurer l'information sur le Net ; elle tient aussi compte des commentaires sur un blog, un site, un forum de discussion, un réseau social.

Source :

a) Vocabulaire des techniques de l'information et de la communication (TIC), 2009 ;

b) http://www.definitions-webmarketing.com

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INTRODUCTION GENERALE

L'avènement de l'Internet et de ses services à forte valeur économique a engendré l'entrée dans une nouvelle ère marquée par l'exubérance d'une communication plus facile, plus rapide, plus libre, plus efficace, voire plus agressive,.., en direction d'un public varié qui s'émancipe considérablement.

En effet, le principe de communication unidirectionnelle verticale s'est considérablement dévalué, laissant la place à un schéma plus digeste de partage et d'échanges mutuels de l'information grâce ou à cause de l'expansion des réseaux sociaux, ou de ce que l'on appelle communément le Web 2.0 participatif.

Dans cette mouvance, l'interaction entre les médias et le public a beaucoup augmenté au point de ne plus concéder aux seuls journalistes, leur rôle traditionnel d'informer et de divertir l'audience. Les réseaux sociaux connus, comme Facebook et Twitter, ont, à bien des égards, transformé cette considération. Et les conséquences inhérentes à cette nouvelle donne, semblent montrer que ces nouveaux médias ne sont pas toujours neutres : il n'est, pour mieux s'en rendre compte, qu'à se fier aux irrégularités du printemps arabe (décembre 2010 - avril 2011) observées il y a quelques mois en Tunisie et en Egypte. Le Cameroun n'est certes pas concerné, mais il est juste de ne pas ignorer les conséquences de la violence engendrées par cet « événement » sur le continent et/ou ailleurs dans le monde.

Pendant que nous y sommes, des troubles survenus à des périodes dirions-nous révolues de l'histoire politique du Cameroun représentent des indicateurs de la violence; la dernière en date, connue sous l'appellation des « émeutes de la faim » du mois de février 2008, serait partie de la volonté du Chef de l'Etat S.E. Paul BIYA de modifier, une nouvelle fois, la constitution. En outre, face à la hausse des prix du carburant à la pompe, le climat

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social s'est rapidement ébranlé et l'environnement des médias partisans de l'intérêt général a été, en bonne partie, influencé par les mesures de répression des forces gouvernementales. Plusieurs journalistes ont été victimes d'arrestations et cette situation a probablement semé le doute et la panique au sein de la libre activité de presse traditionnelle au Cameroun.

Dans le cadre de ce travail scientifique, le contexte arabe nous a tout simplement servi d'alerte, voire d'enjeu pour préparer la presse camerounaise à la meilleure gestion ou maîtrise de la survenance d'élans de violence inhérents à une utilisation irresponsable des nouveaux médias par les journalistes. Considérant l'ascension fulgurante du nombre d'abonnés de Facebook et de Twitter, nous avons pensé qu'il était devenu opportun d'expérimenter la fréquentation de ces plates-formes sociales par les journalistes camerounais de quotidiens, afin de relever ce qu'ils y recherchent, ce qu'ils y mettent et enfin de savoir quelles appréhensions pourraient-ils se faire de ces communautés virtuelles en proie à beaucoup d'interprétations subjectives, dirions-nous négatives.

Evidemment, dans la posture du journaliste de paix, quel que soit le contexte, il devra toujours agir avec responsabilité et neutralité pour servir la postérité. C'est pour cette raison qu'il a le devoir d'inspirer d'autres acteurs, et de réduire ou alors prévenir la survenance de la violence dans un contexte réel-virtuel en mouvement ou en perpétuelle évolution. C'est à cette dernière éventualité que le présent travail a trouvé toute sa raison d'être.

La substance qui va suivre est subdivisée en deux grandes parties, chacune comportant deux chapitres.

La première partie, précédée du contexte de l'étude, de la démarche méthodologique et de quelques limites que nous n'avons malheureusement pas pu dépasser, traite du cadre théorique. Nous l'avons disposée en deux chapitres. Le premier chapitre est consacré à la

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revue de la littérature, et le second chapitre porte sur le développement de quelques théories explicatives que nous avons jugées appropriées pour soutenir notre intention de recherche.

La deuxième partie traite essentiellement du cadre analytique de l'étude. Elle comporte les troisième et quatrième chapitres. Le troisième chapitre parle essentiellement de la présentation des résultats de l'étude que nous avons menée. Le quatrième chapitre essaie d'analyser et d'interpréter lesdits résultats ; il donne directement lieu à la formulation de quelques recommandations pour les utilisateurs, les pouvoirs publics et les journalistes camerounais de quotidiens au contact des réseaux sociaux, afin que ces derniers puissent participer durablement au développement de la presse locale, dans un monde de plus en plus exigeant, un monde qui va vite, et que Jacques Mousseau a appelé la nouvelle économie1.

1 Voir Jacques MOUSSEAU (2002), Un monde est né qui évolue si vite qu'il exige un effort d'information et d'ajustement personnel constant, La Nouvelle Economie, Article en ligne, Communication et langages, Volume 131, Numéro 1, Les Livres, Page 124.

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1. Le contexte de l'étude :

1.1. Objet de l'étude:

Cette recherche porte essentiellement sur la représentation que les journalistes camerounais de quotidiens se font des réseaux sociaux en général, et de Facebook et Twitter, en particulier. Elle (la recherche) nous amène à appréhender les réalités d'une exposition des hommes de médias camerounais aux réseaux sociaux. Il s'agit de les interpeller, tout en respectant leurs attributions, afin de mieux faire face à l'un des défis majeurs actuels de la société mondiale dite de l'information : la fracture numérique.

En effet, il a fallu dans un premier temps, déterminer les raisons de la fréquentation de Facebook et Twitter par les journalistes camerounais de quotidiens ; ensuite, une évaluation comparative de l'utilisation de ces réseaux sociaux a été faite, afin d'en déterminer les opportunités, mais aussi les risques. Enfin, nous nous sommes inspirés des attentes de certains de nos prospects pour déterminer quel pourrait être l'apport des réseaux sociaux Facebook et Twitter pour les journalistes de la presse écrite camerounaise en général.

Dans un contexte global récemment marqué par le spectre de la violence qui plane encore sur les réseaux sociaux (Facebook notamment), depuis les irrégularités du printemps arabe, le présent travail voudra se fonder un idéal, celui d'apporter une contribution à l'édification de ce que Johan Galtung appelle le bon journalisme2. Le bon journaliste, selon Howard Ross, dispose d'un potentiel énorme, même s'il est souvent inconscient quand il

2 Le Professeur GALTUNG a évoqué ce terme en novembre 2011, durant sa visite au Cameroun, lors d'un échange de questions-réponses autour du concept de Paix au Cameroun, avec les étudiants de la Filière Journalisme de Paix de la FSSRI - UPAC. Il soutient que « le bon journaliste est à l'image même du journaliste de paix, il préconise une communication préventive de la violence dans n'importe quel contexte... ».

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s'agit de donner une chance à la prévention de la violence3. C'est en somme une alerte qui traduit notre réel engagement à vouloir faire partie des artisans d'une presse quotidienne plus responsable au Cameroun.

1.2. Importance du Sujet :

Toute l'importance de ce mémoire repose naturellement sur sa pertinence et son utilité pour la postérité. Il s'agit de montrer quelle sera sa participation au développement de la science, et l'impact qu'il pourrait avoir sur les plans professionnel, pédagogique et politico-juridique.

1.2.1. Sur le plan scientifique :

Robert Boure pose qu'il est absurde de s'intéresser à tout - sous peine de dilution du savoir - parce que tout est dans tout (et réciproquement)4. Cette recherche est adossée ici sur l'appropriation et l'intégration de nouveaux modes de recherche de l'information et de navigation induits par les réseaux sociaux, compte tenu des éventuelles opportunités qu'ils pourraient offrir aux journalistes camerounais de quotidiens.

Ce travail essaie de contribuer, autant que d'autres travaux analogues, à un renforcement des capacités des journalistes classiques de quotidiens, bien plus à la meilleure théorisation d'une discipline complémentaire qui intègre le Websearch. Il s'agit d'une théorisation, souhaiterions-nous aussi déterminante, pour endiguer à suffisance le concept de fracture numérique, traduisant le nouvel écart apparent qui distance déjà qualitativement et quantitativement les professionnels de l'information camerounais en général, de ceux d'ailleurs, au sein de la société mondiale de l'information.

3 Voir Howard ROSS (2005), Journalistes et conflits : débats théoriques et actions concrètes in : Marie-Soleil FRERE (dir.), Afrique centrale. Médias et conflits : vecteurs de guerre ou acteurs de paix, Bruxelles, Editions GRIP, p. 15.

4 Voir Robert BOURE (2000), L'interdisciplinarité en débat, Sciences de la Société n° 50/51, article, pp.7-19.

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1.2.2. Sur le plan professionnel :

Cette étude permet de relever surtout les difficultés que rencontrent les journalistes camerounais de la presse écrite quotidienne dans le tri et le choix des sources d'information au sein de la toile. Elle essaie de répondre à l'épineuse question de la fiabilité des sources dans les réseaux sociaux et de la confusion entre le journaliste citoyen5 et le journaliste professionnel. Autrement dit, elle permet de mesurer les risques d'un mauvais usage de Facebook et de Twitter par les journalistes de quotidiens camerounais, dans un contexte de libéralisation tous azimuts de l'information déjà abordée, explicitement, en 2001 par Michel Tjade Eone6 : Le 3 avril 2000, les ondes sont démonopolisées au Cameroun. Ce sont ainsi les secteurs de l'audiovisuel, des télécommunications et plus généralement de l'information qui se trouvent libéralisées.

Bien plus, cette recherche nous exhorte à un renforcement et à la valorisation de la profession de journaliste de quotidiens camerounais, et face à un public qui, selon Thomas Guignard7, s'émancipe graduellement au contact des réseaux sociaux. Ce travail s'invite à consolider toute approche éthique et déontologique exigible ; car, quel que soit le contexte dans lequel se trouve le journaliste en général, il lui incombera toujours les attributs de leader d'opinion, de chien de garde, et d'amortisseur naturel de chocs.

5 Voir Steve MYERS (2011), How citizen journalism has changed since George Holliday's Rodney King video, publié sur le site web: http://www.poynter.org/latest-news/top-stories/121687/how-citizen-journalism-has-changed-since-george-hollidays-rodney-king-video, George Holliday, l'un des premiers « journalistes citoyens », vidéaste amateur ayant filmé le tabassage de Rodney King dans la nuit du 3 mars 1991. Il ne savait pas qu'il faisait du journalisme. 21 ans plus tard, tout a visiblement changé, le matériel, les médias, les circuits de diffusion de l'information.

6 Voir Michel TJADE EONE (2001), Démonopolisation, libéralisation et liberté de communication au Cameroun : Avancées et reculades, L'Harmattan.

7 Voir Thomas GUIGNARD (2007), Le Sénégal, les sénégalais et Internet : médias et identité, Thèse, Université Charles de Gaulle Lille 3, Ecole doctorale des sciences de l'homme et de la société, p. 143.

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1.2.3. Sur le plan pédagogique :

Cette étude permet de se rendre à l'évidence que Facebook et Twitter sont inéluctablement de nouvelles formes de média, de nouveaux outils bon marché. Selon Ekongolo Makake, les réseaux sociaux, en tant qu'outils, sont encore sous utilisés8 ou du moins, utilisés de manière peu efficace. En effet, Facebook et Twitter constituent aujourd'hui une immense masse d'informations qui pourrait nourrir suffisamment la presse écrite, mais aussi favoriser le développement de la cyberpresse, indépendamment des contenus que l'on retrouve dans les quotidiens imprimés, le plus souvent, simplement relayés sur Internet. En outre, compte tenu de la disponibilité, de l'instantanéité et de la viralité de l'information au sein de ces réseaux sociaux, même l'homme de la rue peut agir au moment le plus opportun, sans avoir besoin d'être nécessairement assisté. Ce travail donne ainsi l'occasion de constater que la maîtrise du numérique constitue désormais une valeur ajoutée, voire une condition sine qua none pour que le journaliste camerounais professionnel cultive davantage le sens de la créativité et se distance de l'amateurisme ambiant.

1.2.4. Sur le plan politico-juridique :

Le présent mémoire essaie de justifier le réel souci de renforcer considérablement les dispositions réglementaires en vigueur, afin de conférer au journaliste camerounais de la presse écrite en général, de meilleures garanties, plus de liberté sans laquelle Albert Camus9 qualifie la presse de mauvaise ; il (Camus) est rejoint par Jean Marie Domenach10 quand il

8 Voir Narcisse Achille Emmanuel EKONGOLO MAKAKE (2008), Modélisation des usages experts des systèmes d'accès à l'information sur Internet en situation de veille, Thèse de Doctorat dirigée par Stéphane CHAUDIRON, Professeur à l'Université Paris X Nanterre.

9 Il est cité par Francis BALLE dans son ouvrage « Et si la presse n'existait pas... », et repris par Jean Claude LATTES et Jacques MOUSSEAU (1977), Les Livres, Communication et Langage, n° 74, Paris, pp.122 - 123.

10 Voir Jean-Marie DOMENACH (1994), La responsabilité : essai sur le fondement du civisme, Paris, Hatier, p. 11.

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affirme qu'il n'y a pas de liberté sans responsabilité11 dans un article de Marc-François Bernier12 sur les conditions de légitimité du journalisme : esquisse d'un modèle théorique. Ce travail peut donc servir à davantage améliorer l'environnement de travail des journalistes de quotidiens, sur la base de l'élaboration d'un cadre juridique approprié à leurs prérogatives.

Cette recherche vise enfin la sensibilisation du lecteur et des pouvoirs publics, par rapport aux dérives de la profession, à la cyberviolence et à la cybercriminalité devenues une réalité préoccupante du gouvernement camerounais. Il s'inscrit enfin dans notre volonté d'accompagner modestement le développement qualitatif et quantitatif de la société camerounaise de l'information.

1.3. Problématique :

Selon que nous essayons de suivre le sens donné à la notion de problématique, de nombreux auteurs d'ouvrages scientifiques en sciences sociales, s'accordent à soutenir qu'elle a pour seule finalité d'amener le lecteur à percevoir clairement ce qui a préoccupé l'apprenant dans le choix de son sujet. Elle pose le problème (où est le problème ?) et questionne sur l'intérêt de la recherche (pourquoi cette recherche est-elle intéressante ?).

1.3.1. La conception du problème :

Lorsque nous entamions notre formation de Master en octobre 2010 au sein de la filière journalisme de paix, département de paix et développement de la faculté des sciences sociales et des relations internationales de l'UPAC, notre but était de travailler à terme sur

11 Voir Marc-François BERNIER (1996), Les conditions de légitimité du journalisme : esquisse d'un modèle théorique, Les Cahiers du Journalisme n°2, p.176.

12 Journaliste québécois, spécialiste de l'analyse des pratiques journalistiques, notamment le recours aux sources anonymes. Il est auteur de deux ouvrages sur le journalisme: Ethique et déontologie du journalisme (PUL, 1994) et Les Planqués: le journalisme victime des journalistes (VLB, 1995).

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une thématique qui traite directement soit de la résolution des conflits armés internes ou internationaux, soit de la médiation en situation de post-conflit. Mais à mesure que nous avons poursuivi les enseignements, il nous a semblé tout aussi indiqué de consacrer un travail sur la prévention de la violence ; de mener une étude qui vise la consolidation du concept de paix, en l'absence de guerre dans un environnement essentiellement virtuel, mais dont l'incidence peut avoir des répercussions négatives dans le réel. Nous nous sommes finalement résolus à vouloir défendre un travail sur la prévention des élans de cyberviolence ou de violence13 tout-court, qui pourraient survenir des réseaux sociaux, comme cela s'est déjà produit ailleurs, sous le regard impuissant d'Hommes de médias et de la communauté internationale.

1.3.2. Le problème :

En effet, nous avons constaté que la ruée vers les réseaux sociaux ne s'est pas uniquement observée dans de nombreux cyber-cafés14 de la ville de Yaoundé, de certaines administrations et organisations privées, des campus universitaires (Upac, Esstic, Université de Yaoundé I) ; elle a aussi gagné les salles de rédaction des quotidiens camerounais que nous avons visitées.

Pour plus de la moitié de journalistes de quotidiens, la fréquentation de Facebook et Twitter est libre et régulière ; aurions-nous dit, soutenue par les patrons de presse qui souhaitent ne pas être coupés de l'actualité mondiale ou alors qui refusent d'être les

13 Selon le rapport de l'ONDH (2008), une répression sanglante à huis clos, « Du 25 au 29 février 2008, le Cameroun a été le théâtre de violentes manifestations sociales que les observateurs ont appelé les émeutes de la faim. À la différence d'autres pays africains qui ont connu le même type d'évènements (Sénégal, Côte d'Ivoire, Burkina-Faso...), c'est un facteur politique. Le projet de modification constitutionnelle, perçu comme une perspective de prolongement de la mauvaise gouvernance du régime du président Paul Biya, qui, conjugué avec la hausse des prix des carburants et des denrées alimentaires, a servi de déclencheur au soulèvement populaire », p.5.

14 Nous l'avons expérimenté dans les cybers cafés : le Carillon sis à la cité verte, Info Génie sis à Nlongkak, Melen Polytechnique, et Ngoa-ékelé, New Tech sis à Mvan, GlobalNet sis à l'école de police, etc., 7 utilisateurs sur 10, jeunes et moins jeunes des deux sexes, ouvrent une page Facebook et y consacrent en moyenne 40 - 90min pleines de leur crédit de communication sur Internet.

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victimes de la fracture numérique. Mais il nous a été donné de constater que ces journalistes de quotidiens s'y retrouvaient à des fins professionnelles, personnelles, même si pour une minorité, ils préféraient ne pas s'y aventurer. Le résultat dans la production des contenus fait état de ce que entre 2008 et 2011, il n'y ait presque pas eu de page15 ou d'article de quotidien camerounais qui ait passé, en revue, l'actualité des réseaux sociaux pour tel ou tel événement au Cameroun. Et pourtant, plusieurs heures y sont consacrées par jour.

Plus loin dans notre curiosité, nous avons constaté que plusieurs organes de presse écrite quotidienne avaient effectivement une fenêtre ouverte sur Facebook et/ou sur Twitter, sans une autorisation officielle de la hiérarchie. Effectivement, l'ouverture mal maîtrisée de fenêtres ou de comptes Facebook et Twitter labélisés sous tel ou tel quotidien n'étaient pas toujours une initiative des patrons, sinon, celle de journaliste adepte du web, d'un webmaster du quotidien, d'un fan16 ou abonné17 du quotidien, voire d'un utilisateur quelconque, dont on pourrait ignorer la moralité et le niveau de responsabilité.

Il ne nous a donc pas semblé étonnant de voir que sur les réseaux sociaux, il se développe ce que Fadimata Diallo appelle : toutes sortes d'opinions qui peuvent même aller à l'encontre de l'ordre public18. Que l'on y retrouve autant de vrais que de faux profils, autant de scoops, d'infos que d'intox, autant de vérités que de mensonges, bref autant de détails...Une suite qui semble rejoindre la position de Harold Garfinkel quand il est cité dans un ouvrage de Jacques Perriault, suite à la reprise du concept d'indexicalité19 en sciences

15 En dehors du quotidien Le Jour qui, selon son rédacteur en chef adjoint, consacre de temps en temps une (01) page à l'actualité sur les réseaux sociaux.

16 Pour les adeptes d'une page sur Facebook.

17 Ou « follower » pour les adeptes d'un compte Twitter.

18 Voir Fatimata DIALLO (2009), Espace public et technologies numériques en Afrique : Emergence, dynamiques et gouvernance du cyberspace sénégalais, Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), p.19.

19 Selon Edgar MORIN, il s'agit de la subjectivité inhérente à toute description, toute information, toute conception, toute connaissance, toute activité, en somme, tout élément de l'existence humaine perçue et conçue par les humains eux-mêmes.

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sociales ; Harold Garfinkel déclare que : le diable se cache dans les détails !20 Et qui dit diable, dit diviseur21, meurtrier ou menteur22.

Même si finalement nous n'avons pas eu vent d'un seul travail scientifique consulté, de ce que Facebook ou Twitter aient été pointés du doigt comme étant les vecteurs de violences perpétrées au Cameroun lors des émeutes dites de la faim de février 2008, aucune source non plus ne donnait du crédit à ces réseaux sociaux d'être restés neutres lors de ces heurts ou d'avoir contribuer au rétablissement immédiat de la paix sociale. Avec la fièvre des réseaux sociaux23 qui gagne tous les secteurs d'activité, nous avons cultivé notre envie de savoir ce que Facebook et Twitter pourraient véritablement apporter de plus aux journalistes camerounais de quotidiens, ou du moins savoir ce qui justifie encore le désintéressement de la plupart des patrons de presse camerounais, contrairement à ce qui se passe ailleurs avec les quotidiens de référence comme Le Figaro, AFP, Le Monde, ..., indiqués en pages annexes 16 et 17.

1.3.3. La matérialisation du problème :

Au regard de la plupart d'ouvrages que nous avons consultés, Facebook et Twitter sont devenus, à ce qu'ils paraissent être finalement, des petites communautés virtuelles où se développent très rapidement la rumeur, la haine, la diffamation, l'animosité, etc. Balle pense, pour le cas de la France, que les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter sont infiniment plus que les autres médias, un lieu d'où partent les rumeurs les plus

20 Voir Jacques PERRIAULT (2010), Ethnométhodologie : Essai sur les machines à communiquer, Cahiers de l'ethnométhodologie, numéro 4, p. 22.

21 Consulter Free Bible 0.9.2 software, le diable c'est satan, ce mot d'origine hébraïque qui signifie l'adversaire, l'accusateur. Le diable signifie le diviseur, le calomniateur...

22 Voir La Sainte Bible, Louis Second, 1910, Jean 10 : 44.

23 Voir André-Michel ESSOUNGOU (2010), Afrique Renouveau, bulletin d'informations des nations Unies, page 3.

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dévastatrices24 et symptomatiques de ce que Mohamed Farouk25 a appelé dans son blog, la cyberviolence26, susceptible d'engendrer un ébranlement du climat social, comme cela s'est malheureusement produit en Tunisie et en Egypte. Facebook, aurait donc véritablement été responsable des irrégularités du printemps arabe 2011. Il (Facebook) serait donc capable du meilleur comme du pire.

Bien que les contextes soient totalement différents, les conséquences survenues dans le monde arabe devraient inéluctablement permettre d'inspirer ailleurs une certaine prise de mesures pour la prévention d'un tel événement malheureux.

1.3.4. A propos du contexte camerounais :

L'absence de guerre ne garantit pas toujours la paix durable. Elle traduit ce que Johan Galtung et David Barash27 appellent paix négative28. Les camerounais, en général, aspirent aussi à une nette amélioration du niveau de vie depuis la baisse drastique des salaires vers le début des années 1990. Bien après, malgré la volonté des pouvoirs publics, plusieurs événements ont fait état de beaucoup de revendications (d'intérêt général) portées et relayées par les médias, mais jusque-là sans réelle suite favorable. Dans cette mouvance participative pour un Cameroun prospère, de 2008 à 2011, la scène médiatique s'est littéralement transformée avec l'avènement des réseaux sociaux. Beaucoup de journalistes pensent même que la liberté d'expression a évolué durant cette période, mais en revanche, le

24 Voir Francis BALLE (2010), Les Facebook, Twitter et autres Shazam : alliés ou ennemis de l'information ? La revue européenne des medias, n° 16, Institut de Recherche de l'European Business School, Université Panthéon-Assas Paris 2, p. 50 - 52.

25 Journaliste tunisien, bloggeur spécialiste de Facebook.

26 Voir Mohamed FAROUK (2011), Que faire pour ne pas tomber dans les travers des réseaux sociaux ?article en ligne : http://www.webmanagercenter.com/hebdo/article.php?no=0063&id=103812.

27 Voir David BARASH (1991), Introduction to Peace Studies, California, Wadsworth Publishing Company, pp. 5 -7.

28 Voir Johan GALTUNG (1996), Peace by peaceful means, peace and conflict development and civilization, Oslo/London, Prio/Sage, p. 40 - 48.

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libertinage a pris du terrain à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, pis encore dans les réseaux sociaux où tous les coups ne sont plus interdits, bref où tout le monde, à défaut de se faire prendre, a les mêmes chances d'échapper à la répression (justifiée) des autorités gouvernementales29.

Et pendant que nous y sommes, le 07 mars 2011, les utilisateurs camerounais parmi lesquels des journalistes abonnés de Twitter, à cette période, accessible par un canal à sms offert par un opérateur de téléphonie mobile local, ont été privés d'accès à l'information en provenance dudit réseau social ; Alex Gustave Azebaze Journaliste - Bloggeur, pense que la main du CNS est derrière cette tentative de censure avant une éventuelle répression.

En définitive, c'est aussi le bon journaliste qui risque sa bonne réputation dans cet environnement précaire où la confusion règne, où l'information est étouffée, où l'infrastructure de télécommunication est déficiente. En outre, le cadre juridique et réglementaire n'est pas propice à l'essor de la société de l'information : le journaliste responsable semble être pressé même s'il peut toujours échapper aux infractions de presse ; c'est par exemple le cas avec l'exception de vérité30 prescrite dans la loi 90/052 ; il est en compétition ou même en conflit avec le journaliste citoyen. Dans ce cas précis, Ekongolo Makake parle d'inégalités sociales31 ; cela soulève, en même temps, un problème réel d'identité professionnelle32 développé en 2005 par Nta à Bitang.

29 Voir http://www.icicemac.com/node/10694: Twitter suspendu au Cameroun par le conseil national de sécurité.

30 Selon le Dr. SIMO KOUAM Ampère, enseignant à l'UPAC, FSSRI, et conformément à cette loi 90/052, pour échapper à la diffamation, le journaliste s'adosse sur l'exception de vérité ; l'on fait recours dans ce cas à la jurisprudence ou l'on se fie à la bonne foi du Journaliste ; toutefois, il devra prouver la légitimité du but poursuivi, démontrer le sérieux de l'enquête et n'afficher aucune animosité dans ses propos.

31 Voir Narcisse Achille Emmanuel EKONGOLO MAKAKE (2008), Modélisation des usages experts des systèmes d'accès à l'information sur Internet en situation de veille, Thèse de Doctorat dirigée par Stéphane CHAUDIRON, Professeur à l'Université Paris X Nanterre, p.41.

32 Voir NTA à BITANG (2005), L'identité professionnelle du journaliste au Cameroun : du statut d'agent à celui d'acteur, Mémoire de Master/DEA en Sciences de l'information et de la communication, sous la direction du Pr. BOYOMO ASSALA, Université Yaoundé II.

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1.4. Question de recherche :

Gaston Bachelar écrivait qu'il ne peut y avoir de connaissance s'il n'y a pas de question33. De ce qui précède, il y a d'abord lieu de se poser la question de savoir si Facebook et Twitter sont effectivement compatibles avec l'activité de presse écrite quotidienne au Cameroun ? Est-ce que cette fréquentation de Facebook et Twitter, ou plus généralement du Web 2.0, ne concerne-t-elle pas une nouvelle catégorie de journalistes ? Qu'est-ce que ces derniers recherchent dans les réseaux sociaux ? Quel usage font-ils de ces nouveaux outils de communication ?

Toutes ces préoccupations convergent vers une seule question fondamentale, celle de savoir si les variables de la présente étude, notamment l'activité de presse et l'activité sur les réseaux sociaux, sont en phase dans l'ère du numérique, et peuvent-elles permettre d'améliorer ou de doper la façon de travailler des journalistes camerounais de quotidiens ?

1.5. Hypothèse de Recherche :

Internet est arrivé avec une panoplie de services ayant engendré d'importantes mutations au sein de communautés entières, ne laissant aucune catégorie socioprofessionnelle indifférente. Au niveau des médias, il (Internet) a certes facilité les usages, mais les mécanismes conventionnels de production de l'information sont restés inchangés. Réseaux sociaux et médias imprimés sont donc compatibles ; et la fréquentation de Facebook et Twitter ne saurait être réservée à une nouvelle catégorie de journalistes. Il s'agit avant tout de journalistes classiques (professionnels) assidus, qui ont développés une aptitude à s'adapter à la technologie du Web 2.0.

Ces réseaux sociaux se positionnent aujourd'hui au rang des sites web les plus référencés et populaires dans le monde, beaucoup de journalistes de quotidiens camerounais

33 Gaston BACHELAR (1970), La formation de l'esprit scientifique, Paris, Librairie J. VRIN, 7e édition, p.14

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y recherchent, comme les autres, ce qui était caché. Très peu, à moins d'être ignorants ou désintéressés de la donne alphanumérique, y accordent un intérêt. Jusqu'ici il n'y a pas eu de violence perpétrée au Cameroun à cause des réseaux sociaux, il est juste à ce titre de supposer que les journalistes camerounais de quotidiens veillent et essaient, comme ils peuvent, de faire un meilleur usage de Facebook et/ou Twitter.

Ainsi, en définitive, la fréquentation des réseaux sociaux ne saurait être une mauvaise chose en soi. Elle est même opportune et peut améliorer la façon de travailler des seuls journalistes camerounais de quotidiens qui sauront en faire un meilleur usage.

2. Le cadre méthodologique :

Notre recherche repose principalement sur les travaux de Francis Balle. Néanmoins, nous nous sommes alignés dans un courant de connaissances qui intègre également la philosophie (pacifique) de Galtung. Autrement dit, un courant qui traite de l'intelligence des professionnels de l'information et du meilleur usage des outils dont ils disposent pour éclairer l'opinion. L'approche théorique qui nous a finalement semblée plus adaptée dans le cadre de ce travail traite de l'ethnométhodologie interactionniste.

Pendant environ sept (07) mois, à compter de février 2012, nous nous sommes déployés dans la ville de Yaoundé et avons étalé notre recherche sur une période d'environ trois (03) ans, soit exactement trente-cinq (35) mois. Nous avons ensuite identifié et localisé les quotidiens cibles relativement au champ temporel.

Ainsi, dans notre démarche, nous n'avons fait aucune spéculation ; nous ne nous sommes fiés à aucune considération générale. Nous avons privilégié uniquement les résultats issus d'une observation participante, suivie d'une enquête sociologique rigoureuse

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matérialisée par l'administration d'une fiche de collecte d'informations, et enfin, nous avons léché les vitrines de quelques bibliothèques classiques et universitaires.

2.1. L'observation participante :

Pendant environ un (01) mois, nous avons surtout remarqué que la plupart des médias de référence avaient des raccourcis vers les réseaux sociaux Facebook et Twitter ; et régulièrement sur leurs pages Facebook ou sur leur blog Twitter on pouvait voir régulièrement de nouvelles informations, brèves, dépêches, et autres contenus multimédias (pour le cas de Facebook).

Au niveau des quotidiens camerounais, les sites web en ligne accessibles étaient le plus souvent une copie de la version papier. Très peu disposait de raccourcis vers les fenêtres de réseaux sociaux Facebook ou Twitter. La conséquence est que les pages respectives de ces réseaux sociaux étaient pauvres en contenus, articles, ou commentaires suite à un sujet d'actualité assez débattus ailleurs par les abonnés. Cette situation nous a amené à témoigner que beaucoup de journalistes s'inscrivaient sur Facebook et Twitter à des fins personnelles.

Dans les salles de rédaction, nous avons par exemple noté que chaque poste d'ordinateur avait au moins un compte Facebook, Twitter ou les deux (02) ouverts pour chaque journaliste connecté sur Internet. Il nous est apparu que ces comptes étaient rarement ceux de l'employeur lui-même. Aucune demande officielle n'avait encore été enregistrée au moment de la réalisation de notre étude.

Avec une présence illégitime de quotidiens sur les réseaux sociaux, mais un accès autorisé pour les journalistes, nous avons davantage accentué notre curiosité sur un tel clivage, bien plus sur le type d'activité que les journalistes de quotidiens camerounais

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mènent sur Facebook et Twitter. Pour tenter de répondre à cette interrogation, nous avons eu à concevoir une fiche de collecte d'informations.

2.2. La collecte des données :

Cette fiche de collecte d'informations a été administrée directement in situ. Toutefois, nous avions prévu une version électronique Pdf (Portable document format) administrable par voie de mail. La fiche de collecte d'informations a évolué au fur et à mesure des échanges tests et de son administration auprès des tous premiers prospects. Elle comptait seize (16) questions à l'origine, pour finalement vingt (20), portant essentiellement sur la présentation générale de l'organe de presse (05 questions réservées uniquement au directeur de publication ou au rédacteur en chef), la présence du journal sur Internet (04 questions pour tous les journalistes), la fréquentation proprement dite et l'utilisation des réseaux sociaux Facebook et Twitter par les journalistes de quotidiens (07 questions pour tous les journalistes), et enfin la représentation que les journalistes se font de Facebook et Twitter (04 questions ouvertes).

Avant l'administration des fiches de collectes aux différents prospects, nous avons eu à préparer au préalable une correspondance afin de nous introduire formellement auprès de tous les quotidiens identifiés. Nous l'avons déposée dans chacun de ces quotidiens contre une décharge ayant servi à chaque fois de support de référence pour le suivi. Nous sommes descendus sur le terrain pour la collecte d'informations pendant plus de deux (02) mois. Lorsqu'il nous arrivait de ne pouvoir opérer notre collecte directement, nous prenions rendez-vous à la convenance du prospect, soit pour une nouvelle séance, soit pour le retrait.

De mars à la mi-mai 2012, nous avons administré en moyenne trois (03) fiches de collecte directement par jour. Chaque échange a souvent durée 22mn, soit un total d'environ 26h cumulées pour l'administration des fiches de collecte d'informations. Par souci de

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rechercher une certaine authenticité de certaines informations et d'avoir une idée claire de certaines de nos hypothèses, nous avons dû renouveler nos rencontres avec des prospects plus disposés à contribuer à l'aboutissement de cette recherche. Pour ce faire, nous avons fait recours à l'interview.

2.3. L'interview :

Nous avons approché à plusieurs reprises, les responsables de tous les six (06) quotidiens cibles dont cinq (05) rédacteurs en chef34 et un (01) directeur de publication35. Nous avons couvert cinq (05) sièges36 et une (01) représentation régionale37dans la ville de Yaoundé. Pour ce complément d'informations, nous avons consacré dans chacun de ces sites environ 16mn cumulées en 01h20mn, autour de questions d'ordre général et de l'aspect perception des journalistes de quotidiens camerounais par rapport à Facebook et Twitter. Le protocole indiquait clairement le contenu de la première et de la dernière section de la fiche de collecte mentionnée plus haut, et dont une copie a été reproduite en annexes. Toutefois, les seules considérations locales n'ont pas suffi, à notre sens, pour donner à ce travail une note entièrement critique. Nous avons tenu à intégrer les avis d'autres professionnels et contacts fiables d'ailleurs ; il faut dire, enfin, que l'exploitation d'ouvrages scientifiques et de l'Internet a été l'approche régulièrement usitée pour la réalisation de ce travail.

34 Laurent ABAH de Cameroon Tribune, Rodrigue TONGUE de Le Messager, Léger NTIGA de Mutations, Jules Romuald NKONLAK de Le Jour, Valentin ZINGA de La Nouvelle Expression.

35 Emmanuel Gustave Samnick de L'Actu.

36 Cameroon Tribune et Mutations sont localisés sur la route dite de l'aéroport après Mvog-bi ; La Nouvelle Expression et Le Jour sont localisés à l'immeuble dit Jaco sis à Elig essono ; L'Actu est localisé à Tsinga vers le 8e arrondissement.

37 Le Messager est localisé au centre-ville, sis à la montée Anne rouge.

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2.4. L'exploitation d'ouvrages et de l'Internet :

Nous avons régulièrement fréquenté les maisons de livre (Don Bosco) à la recherche d'ouvrages scientifiques appropriés à notre recherche. Nous avons consacré plusieurs heures de notre temps dans la lecture de Mémoires de Master recherche et de thèses de doctorat au sein de la bibliothèque de l'Esstic les jours ouvrables entre 11h et 14h30 et certains samedi en matinée, entre 10h et 12h. Nous nous sommes également permis de consulter, en temps opportun, les comptoirs de kiosques à journaux et magazines professionnels de la ville de Yaoundé afin de comparer les titres et de rechercher des rubriques qui expliquent la pertinence de notre sujet de travail.

Au niveau de l'Internet, nous avons régulièrement consulté des sites web de quotidiens camerounais et d'autres médias de référence, de moteurs de recherche, de documents officiels, de données statistiques, etc. Internet nous a permis d'enrichir notre bibliographie grâce à plusieurs documents numériques téléchargés depuis les sites web de l'Institut Français de Relations Internationales (IFRI), de Persée et d'Erudit. Toutes les informations ainsi recueillies dans le cadre de cette démarche ont été compilées et organisées à l'aide d'outils qui ont servi à l'analyse.

2.5. Les outils d'analyse :

Dans le cadre de ce travail, nous avons principalement utilisé le logiciel CS-PRO 4.0 pour la saisie des données, et le logiciel SPSS pour la reproduction des tableaux.

Le logiciel CS-PRO 4.0 est un outil de saisie de données d'accès facile. Son principal avantage est le traitement des fichiers hiérarchiques. Grâce à la convivialité de son interface, il permet de concevoir des masques de saisie fidèles à la structure de notre fiche de collecte d'informations élaborée. Il permet de réaliser plusieurs scénarii de saisie : simple saisie, double saisie indépendante, double saisie interactive. Les écrans de saisie sont des

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copies conformes des pages de la fiche de collecte d'informations. La facilité de navigation dans le CS-PRO, l'aide contextuelle dynamique, le guide de saisie et la saisie assistée (passage automatique de champs en champs en fonction des données saisies) sont autant d'atouts appréciés par l'utilisateur.

SPSS (Statistical Package for the Social Sciences) est une solution logicielle complète et facile à utiliser qui offre un puissant système d'analyse statistique et de gestion de données dans un environnement graphique, avec des menus descriptifs et des boîtes de dialogue simples. Il fournit des fonctionnalités sur-mesure pour s'adapter aux différents niveaux de compétences et de responsabilités fonctionnelles des utilisateurs. Il intègre également une interface simple et intuitive. Il fournit de meilleures performances en termes de vitesse et de résultat. De plus il est capable de fonctionner avec tous types de données. La puissance de son compilateur garantit une efficacité dans l'implémentation des contrôles pendant et après la saisie. Il est donc adapté pour la saisie des données des enquêtes ou des recensements. Le logiciel SPSS est facile d'utilisation, car il donne l'avantage de pouvoir traiter efficacement un grand nombre de variables.

3. Les limites de l'étude :

Entreprendre le présent travail sur une analyse de la fréquentation de Facebook et Twitter par les journalistes de quotidiens camerounais, n'a pas été un exercice facile compte tenu de son aspect perception et aussi de la nouveauté de tous ses concepts propres au langage du Web 2.0.

La société de l'information n'a pas de frontières ; elle augure une approche systémique dans laquelle tout doit être globalisé. Toutefois l'écart au niveau des caractéristiques d'avec les autres média imprimés et les résultats obtenus dans le cadre de ce

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travail ne pourraient être généralisés à tous les pays culturellement et économiquement proches du Cameroun, encore moins à l'ensemble de la presse écrite camerounaise.

3.1. Les limites liées au champ temporel :

Cette recherche a été pensée initialement pour couvrir tous les sept (07) quotidiens existants de la presse écrite camerounaise. Mais l'espace temporel38 choisit nous a amené à nous limiter à six (06) quotidiens parmi lesquels un (01) organe de presse public (Cameroon Tribune), et les cinq (05) autres relevant du secteur privé (La Nouvelle Expression, Le Jour, Le Messager, L'Actu, Mutations).

Le Quotidien de l'Economie n'ayant été créé qu'après décembre 2011, ce septième quotidien n'a pas été pris en compte dans le cadre de cette recherche.

Figure 1 : Chronologie de l'existence des Quotidiens camerounais

Cameroon
Tribune

Mutations

Le Messager

créé en 1979

La Nouvelle

Expression Le Jour L'Actu

Le Quotidien
de l'Economie

1974 1990* 1996 2004 2007 2008 2011 2012

(*) On parle déjà de liberté de la presse au Cameroun

Source : nos recherches.

En effet, le présent travail coure de février 2008 à décembre 2011. Au niveau du contexte qui a prévalu au Cameroun, cette période marque la survenance des relents de violence connus sous l'appellation d'émeutes de la faim ; elle comporte aussi le déroulement des élections présidentielles du mois de novembre 2011 au Cameroun, dont les résultats officiels n'ont été publiés que plusieurs jours après le scrutin. Pour ce qui est précisément de Facebook et Twitter, cette période marque leur ascension fulgurante au

38 Entre février 2008 et décembre 2011, le Quotidien de l'Economie n'avait pas encore vu le jour.

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Cameroun en particulier, même si jusqu'ici il n'y ait pas eu d'événements majeurs causés soit par l'un (Facebook) ou par l'autre (Twitter).

Pour ce qui est de la période de six (06) mois qui nous a été recommandée pour mener à bien cette recherche, nous nous sommes retrouvés finalement à huit (08) mois de travail. Nous nous sommes régulièrement heurtés à un emploi de temps39 débordant, du fait que les journalistes sont tout le temps sollicités pour une couverture médiatique, un reportage, une interview, un dernier réglage, un scoop qui vient de tomber, etc. ; en outre, l'agenda chargé des partons de presse et d'autres responsables nous a contraint, par moment, à interrompre notre activité professionnelle. En fin de compte, il n'était même plus possible de passer consécutivement 3h de temps chez l'employeur ; à presque deux (02) mois de la finalisation et du dépôt de notre travail, nous ne bénéficions plus d'une rémunération conséquente de notre présence irrégulière (pourtant justifiée), à tel point qu'au stade devenu capital d'aller régulièrement sur le terrain, de répondre à l'appel de nos prospects, de se concentrer pour l'analyse des résultats et de mettre au point le contenu de ce travail, nous avons mis fin à nos engagements vis-à-vis l'employeur ; tout ceci au risque et péril de ne plus pouvoir solder la pension et autres droits universitaires.

3.2. Les limites liées au champ spatial :

Nos investigations se sont limitées dans la ville de Yaoundé. Nous aurions pu aller aussi à Douala, mais nous disposions d'assez de ressources nécessaires sur place à Yaoundé pour parachever l'étude. Les descentes effectuées sur le terrain à la rencontre de responsables des quotidiens camerounais et leurs collaborateurs pour la collecte de l'information, n'ont pas suffi. Grâce à Internet et d'autres outils TIC tel que le téléphone

39 De manière générale, les jours ouvrables de lundi à jeudi, et le dimanche entre 08h et 09h30 réunion de l'équipe de rédaction, tout de suite après, descente sur le terrain, retour dans l'après-midi vers 16h, rapports, débriefing et perspectives, etc.

mobil

e40, nous avons régulièrement pour

suivi les

échanges par

voie de mail, de me

ssagerie

instantanée41, et d

'appels tél

éphoniques.

partie

toutes

des 71 fiches de

avons

perception

entrepris de nouvelles

les informations recueillies et en

C'est le l

ieu de préc

présent travail, 32

collecte qui nous ont été retournées n'avaient pas d'informations dans la

; espérant que les 39 retours favorables n'auront pas été

descentes à la rencontre des prospects dispos

iser également que pour davantage optimiser l'authenticité de

faire la substance exhaustive d u

és.

négligeabl

es, nous

statistiques sur le nombre

le cas de Twitter. Nou

sociaux,

t, et sur

Par ailleur

notamment pour recommandation,

s, nous déplorons le fait de n'avoir pas pu obtenir toutes les informations d'utilisateurs exact de camerounais sur l e s réseaux

sayé avec socialbake rs, semiocas

de l'UIT et enfin celui l'INS42 du

Cameroun

.

s avons es

le site web

3.3. Arrêt sur Facebook et

Twitter :

En abordant cet arrêt sur les réseaux soc

iaux en lign

e, il convient pour

nous de

précis

er que le concept existait déjà dan

s les année

s 1970, bien

avant Facebook et Twitter.

3.3.1. Facebook :

Créé en

2004, Fa

cebook est d'abord

réservé à

des étudiants de

Canada à

d'autres personnes

Il sera ouvert finalement au . Il est incontestablement le

l'Univers

ité de Harvard puis répandu au ayant une identité numérique en .edu43. grand public à partir de septembre 2006

40 Le portable.

41 Yahoo Messenger, Skype, Msn, Gmail.

annexe.

42 Cf. quelques résultats infructueux affichés en

Page 34 sur 128

43 Lire « point edu ».

utilisateurs

, soit envi ron 901

s. Selon

s d'abonné

Au mome

nt où nous

réseau social le plus visité dans le monde et le plus important en terme socia lbakers.com, Facebook enregistre bientôt 1milliard d' millions d'abonnés depuis le début du mois d'août 2012.

million d'utilisateurs (502

, le Came roun compt ait plus d' un

entième pl ace au cla s

sement mo ndial et

demi-

réalisions cette étude 940) et occupait la c quatorzième (14e) au classement africain. Au niveau local, Facebo ok a connu, selon socia lbakers.com, un taux de pénétration de 2,6 1% et une augmentation d'environ 7,53% au cours de ces six (06) derniers mois ; cette augmentation équivaut plus de quarante milles (40 3 80) nouvea ux membre s cameroun ais de 18 à 64 ans, don t 63% sont de sexe m asculin et 37% de sexe féminin.

L'histoire

de Twitter

a débuté autour de 200

5 au sein d

'un petit groupe de

collaborateurs qui travaillait pour l'entreprise Odeo , Glass à San Fransi cso. Mais tout commence vérit ab

fondée p

ar Noah

lement avec Jack

3.3.2. Twitter :

Dorsey quand il

propose une plate-forme capable facilement leurs petits moments de vie avec leurs la première version s'intitulait Stat.us puis Twitter, Flickr puis Twitter, son nom actuel.

de permettre aux utilisateurs de partager amis. Ouvert au public le 13 juillet 2006, en référence au site de partage de photos

cabinet

mois de

Twitter a franchi,

selon une

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le séisme en Haïti, c

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t devenu un

En six (06) ans d'existence,

Semiocast44, le c ilisateurs4 5
a
p de 517 millions d'ut

juillet 2012, qui écrivent parfois l'histoire en direct d'informations sur des sujets aussi variés que

étude du

s début du

lieu d'échanges et elui du Japon, la

44 Semiocast est un cabinet basé à Paris - France, reputé dans la recherch e et la diffus ion de donné es sur les réseaux sociaux.

45 Source :

http://s emiocast.com/publications/2012_07_30_Twitter_reaches_half_a_billion_accounts_140m_in_the_US

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révolution égyptienne, la chasse au tyran libyen. Accessible à tous, Twitter est aussi un lieu où l'histoire orale se raconte en direct grâce aux témoignages de plus d'un million de personnes par jour, dans le monde. Nous n'avons malheureusement pas pu avoir d'informations exactes sur le nombre de camerounais utilisateurs de Twitter.

3.3.4. Quelques différences fondamentales :

Facebook et Twitter ne sont pas des réseaux sociaux semblables étant donnés que les abonnés de ces communautés virtuelles n'ont pas toujours les mêmes attentes, et la même perception des choses. Dans la majeure partie des cas, les internautes ne vont pas sur Facebook pour les mêmes raisons que sur Twitter. Alors que Facebook offrira plutôt un aspect « distractif » à ses utilisateurs, Twitter attirera des consommateurs plus axés sur la recherche d'informations en temps réel.

Facebook est populaire et en situation de monopole. Ce réseau social est utilisé par presque tout le monde, y compris des personnes qui ne savent pas l'exploiter intelligemment. Pour les professionnels comme pour des personnalités importantes, Facebook n'a pas d'interdits sur la vie privée et peut causer du tort à la cyber-réputation de ses utilisateurs.

Twitter est, quant à lui, un vrai challenger pour Facebook. Il est simple d'utilisation et surtout exploité par des professionnels. La vie privée n'est pas vraiment exposé ici. L'utilisateur ne peut se servir que du texte contrairement à Facebook qui lui offre la possibilité de poster en plus, des photos et des vidéos. Ainsi, tout ce qu'on peut poster sur Twitter ne peut laisser directement apparaître des preuves.

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Dans cette première partie, nous p autorité sur le sujet étudié.

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Page 37 sur 128

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(page 25) .

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CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE

Il n'existe pas encore assez d'ouvrages qui abondent sur la thématique du présent travail portant sur la représentation que les professionnels de l'information au Cameroun se font des réseaux sociaux. Pour la plupart, nous avons exploité des livres, des travaux de thèse et master, et des documents électroniques expliquant des généralités fondamentales de l'usage de l'Internet par les professionnels des médias. Nous nous sommes aussi inspirés de rapports de colloques et autres entretiens avec des professionnels.

Pour tenter de répondre à la problématique posée, notre recherche s'adosse sur les travaux de Francis Balle. Elle (la recherche) tiendra également compte de la contribution de Johan Galtung, d'autres auteurs scientifiques, et des professionnels de la presse camerounaise et d'ailleurs.

En effet, supposant la nécessité d'avoir une fenêtre ouverte sur les réseaux sociaux populaires Facebook et Twitter, certains journalistes soutiennent que ces communautés virtuelles sont poreuses et n'offrent pas de garanties légitimes pour les attentes du professionnel de l'information. D'autres par contre, trouvent que Facebook et Twitter représentent tout un foisonnement de sources d'informations porté aussi bien par des amis, des collègues journalistes, d'agences et d'entreprises de presse fiables qui y ont pignon-sur-rue (AFP, Reuters, Le Figaro, Le Monde, etc). Ils peuvent donc donner à ces derniers un meilleur rendement dans la rédaction d'articles de presse.

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Section 1 : Les réseaux sociaux, une opportunité pour les journalistes ?

La nécessité absolue d'ouvrir une page Facebook ou Twitter n'est plus à démontrer. C'est même une réalité patente au niveau des couches socioprofessionnelles même les moins passionnées du Web. Nous sommes rentrés véritablement dans la société de l'information ; aujourd'hui, tout le monde souhaite avoir soit une fenêtre Facebook, soit un compte Twitter, ou les deux à la fois.

Anabelle Klein, Professeur, membre de la commission doctorale du domaine Sciences de l'information et de la communication de l'Université de Namur, qui est intervenue au colloque46« Usages des médias sociaux : enjeux éthiques et politiques », sur le thème « Facebook, quand tu nous tiens », a tenté de démontrer que le processus de tentacularisation de ce réseau social s'accompagne d'une diversification grandissante des dispositifs et des fonctionnalités : « ... en pleine logique du Web 2.0, Facebook a progressivement rapatrié en son sein des dispositifs qui étaient auparavant plus autonomes. Ainsi, on y trouve des sites de rencontres, espaces personnels et privés, forums et groupes divers ». On y retrouve aussi, bien entendu, les médias de référence mentionnés plus haut. Klein essaie de montrer ici que rien ni personne, du moins le plus grand nombre, ne peut aujourd'hui prétendre se passer de Facebook et/ou de Twitter. Il n'est qu'à voir l'ascension fulgurante continue des compteurs d'utilisateurs et la place qui leur est déjà accordée par exemple au sein de la presse écrite internationale47.

Dans les années 2009 et 2010 marquées par l'explosion des réseaux sociaux, Marie Creff48 souligne que beaucoup d'utilisateurs (de tout bord), parmi lesquels des journalistes, ont souhaité y développer une présence, afin d'aller à la rencontre de l'autre et à la

46Voir colloque (2011), Usages des médias sociaux : enjeux éthiques et politiques, organisé par le laboratoire de communication médiatisé par ordinateur (LabCMO), 10 mai 2011.

47 Voir annexes, des médias de référence se greffent aux réseaux sociaux Facebook et Twitter, pp 16 - 17.

48Voir Marie CREFF Ing. (2010), Réseaux sociaux : quelles opportunités pour les services d'information ? Le cas de l'assistance en ligne d'Orange, Mémoire INTD T1.

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découverte de ce qui se passe ailleurs. Dans son mémoire, elle assimile les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter à des lieux (virtuels) essentiellement de diffusion de l'information sur Internet. Ils (Facebook et Twitter) passent donc pour être des médias sociaux attirant le plus grand nombre d'utilisateurs désireux, par eux-mêmes, de développer tour à tour une identité, un réseau de contacts et enfin une forte probabilité d'évoluer avec l'actualité. Selon elle, la société des savoirs, puisqu'il s'agit d'elle, aura pour leitmotiv l'accès à l'information par tous et pour tous.

1.1. Les réseaux sociaux pour plus de créativité :

Entre 2010 et 2011, l'essor des blogs et des réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter, a provoqué un basculement considérable. D'après Francis Balle, ces nouveaux médias de l'Internet continuent à faire ce que les autres médias dits classiques faisaient déjà avant, mais ils ajoutent des services nouveaux interactifs et dynamiques. Francis Balle explique que c'est un basculement qui nous oblige à revoir toutes les règles du jeu49. Ainsi, le journaliste d'aujourd'hui et de demain, adepte du Web, est d'abord, à la base, un journaliste classique : le processus reste le même, mais il exige plus de technicité. Balle semble montrer qu'il ne s'agit pas de deux (02) catégories socioprofessionnelles conflictuelles, mais qu'elles se complètent dans la finalité.

Même si Balle affirme aussi que la technique semble offrir sa revanche à l'écrit50, il essaie de répondre à la question de savoir si le journaliste de quotidien sera-t-il véritablement concurrencé par les bloggeurs et autres adeptes de la presse en ligne. Car, plus loin il soutiendra que l'utopie d'un monde où tous seraient confondus, grâce au Web, ne peut conduire qu'à un monde sans journalistes, voué à la désinformation, au sens littéral du

49Voir Francis BALLE (2011), 15e édition Médias & Sociétés, Lextenso Editions, Paris. 50Voir Francis BALLE (2011), 15e édition Médias & Sociétés, Lextenso Editions, Paris.

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terme51. Il déclare, précisément pour le cas de la France, réagissant à la combinaison plausible d'Yves Roussel entre le numérique et l'imprimé, en novembre 2008, lors du XIe congrès de la presse française :"Ne nous laissons pas fasciner par les prouesses du numérique"52.

Pour le cas précis du Cameroun, François Ossama (2001) pose que les nouvelles technologies de l'information accélèrent le passage à une société en réseau, de l'intelligence, fondée sur l'immatériel53. Selon lui, la recherche de capitaux classiques ayant fondé l'industrie mondiale doit être révolue. Il essaie de montrer dans son ouvrage à succès que tout tourne désormais autour de la créativité et de l'intelligence. Que ce soit la communication, la production et la consommation de l'information, les professionnels de l'information gagneraient par exemple à accroître leurs facultés intellectuelles afin d'être plus compétitifs. Il place ainsi la recherche de la bonne information, surtout lorsqu'elle est accessible, grâce aux réseaux sociaux, au centre des enjeux de développement de l'Afrique en général.

En effet, dans un article publié dans Géopolitique africaine54, Jacques Bonjawo essaie justement de montrer de ce qui précède que la nouvelle économie est basée, avant tout, sur l'information. La place du journaliste y est, de fait, indispensable. De manière générale, il soutient que l'avènement de l'Internet a engendré certes de nombreuses mutations, mais il a ouvert de nouvelles opportunités pour les retardataires. Il parle de bon technologique dans ce même article pour recommander l'amélioration, voire le développement de l'infrastructure des télécommunications au Cameroun et interpeller tous

51Voir Francis BALLE (2011), 15e édition Médias & Sociétés, Lextenso Editions, Paris.

52 Voir rencontre avec Francis BALLE (2008), directeur de l'Institut français de recherche et d'études sur la communication et les médias, le mercredi 10/12/2008.

53 Voir François OSSAMA (2001), Les nouvelles technologies de l'information : enjeux pour l'Afrique subsaharienne, l'Harmattan, Paris, 194 pages.

54Voir Jacques BONJAWO (2003), Internet, clef du développement, article n° 12, http://www.african-geopolitics.org.

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les acteurs de la nouvelle économie parmi lesquels des journalistes, à s'approprier les techniques et méthodes exigibles dans les nouveaux médias. Il (Bonjawo) abonde même déjà dans ce sens à travers son ouvrage à succès quand il se résume en ces termes: ... Nous vivons une période de l'histoire du monde particulièrement mouvementée. Socialement, politiquement, scientifiquement, techniquement, tout évolue rapidement, et la communication instantanée et globale de toute information renforce l'agitation permanente de nos existences. Décidément, le monde va vite, trop vite. La révolution numérique, plus encore l'émergence de l'Internet, a pris tout le monde de court55...

En effet, selon Bonjawo, cet ouvrage essaie d'évaluer les chances qu'apporte cette révolution à un développement véritable du continent africain. Il soutient, pour rejoindre François Ossama, que : Internet c'est l'avenir ! Parmi tous les avantages (réseautage, échange et partage de l'information, commerce électronique, etc.) qu'il offre, il y a nécessairement aussi la recherche scientifique pour la veille. L'accès démocratique à la société de l'information participe à améliorer les conditions de vie des communautés de base et rurales, gage d'un développement socioéconomique dans la durée.

Il faut dire que l'ère du numérique n'aura laissé aucun média classique indifférent face aux changements technologiques opérés depuis l'amorce du XXIe siècle. D'après Francis Balle56, aucun grand média d'information ne peut s'en passer compte tenu de toute la vague de sites Web, de sms, de blogs et de réseaux sociaux qui cuirassent la société de l'information. Balle semble évoquer un trafic important que Abdoul Ba57 appelle autoroute

55Jacques BONJAWO (2002), Internet une chance pour l'Afrique, Karthala, Paris, 4ème de couverture.

56 Voir Francis BALLE (2011), 15e édition Médias & Sociétés, Lextenso Editions, Paris.

57 Il est docteur en SIC au Sénégal, et spécialiste des technologies de l'information et de la communication en Afrique.

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de l'information58 dans laquelle tout le monde aura la possibilité de se mouvoir, de partager et d'échanger en faveur du développement social durable.

1.2. Les réseaux sociaux pour le partage et l'échange d'informations :

De toute évidence, les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ont été créés pour donner la chance au plus grand nombre de se retrouver, de s'exprimer librement et de partager d'importants flux d'informations. Selon le rapport des responsables du colloque repris plus haut Usages des médias sociaux : enjeux éthiques et politiques, Facebook et Twitter, en tant que médias sociaux, sont un lieu d'échange d'informations, de contacts et de communication, mais aussi d'expression culturelle, de création identitaire, de collaboration, de contribution, de jeu, et de co-création. De ce qui précède, Facebook et Twitter ne seraient-ils pas devenus un nouvel espace public pluriel prompt à doper les médias traditionnels, dont les règles et les normes éthiques, formelles ou informelles servent de régulateurs dans les flux médiatiques.

Un espace public qui, selon Sylvie Goupil, renvoie à un lieu de formation de l'opinion publique propre à l'exercice de la démocratie moderne59. Les conclusions de ce colloque donnent à penser finalement que l'utilisation modérée de ces nouveaux outils de communication peut alors permettre aux journalistes de mieux promouvoir la socialisation, la vie en société et la construction d'une honnête identité. Sylvie Goupil sera reprise par Guillaume Blum et Antoine Roy-Larouche quand ces derniers vont présenter Facebook et Twitter comme des réseaux sociaux de proximité. Ainsi au niveau du Cameroun précisément, cela voudrait dire que le renforcement des incubateurs de croissance à savoir la

58 Voir Thomas GUIGNARD (2008), Le Sénégal, les sénégalais et Internet : médias et identité, Thèse dirigée par Elisabeth FICHEZ, professeur en Sciences de l'Information et de la Communication, Université Charles de Gaulle Lille 3, Ecole doctorale des sciences de l'homme et de la société, p.204.

59Voir Fatimata DIALLO (2009), Espace public et technologies numériques en Afrique : Emergence, dynamiques et gouvernance du cyberspace sénégalais, African Studies Centre, Leiden, The Netherlands, p.10.

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couverture énergétique et le déploiement de l'infrastructure de télécommunication se doivent d'être opérationnel pour assurer durablement le partage et les échanges d'informations à travers les réseaux sociaux. Mais il s'agit davantage d'un développement qui doit s'opérer grâce au bon technologique60expliqué par Jacques Bonjawo ou alors à travers le saut technologique d'Abdoulaye Wade, lorsqu'il introduit le projet cybervillage au Sénégal pour la solidarité numérique. Il (Wade) soutient dans ce sens que, si les africains bénéficient des mêmes conditions favorables que les autres peuples, ils disposent de toutes les ressources intellectuelles pour relever le défi de la société de l'information et des communications61.

Section 2 : Les réseaux sociaux, une gâchette pour les journalistes ? 2.1. Quand les réseaux sociaux pourrissent l'espace public :

L'évolution des usages dans les réseaux sociaux a engendré une disparition prononcée de la morale, de la crainte du pire. Les réseaux sociaux sont devenus des espaces virtuels où l'on peut observer la présence de publics invisibles, l'effondrement des contextes, et l'effacement de la frontière entre vie publique et vie privée. Pour ce dernier aspect, Jacques-André Fines Schlumberger affirme que beaucoup d'utilisateurs des services de l'Internet ne se doutent pas que les nouvelles sociabilités numériques auxquelles ils s'adonnent sont l'objet de l'un des grands enjeux du XXIe siècle62. Cette analyse se rapproche un peu, selon lui, d'un contexte inhérent à la liberté d'expression et de communication dont tout le monde est désormais acteur et non plus simplement spectateur,

60 Voir Jacques BONJAWO (2002), Internet une chance pour l'Afrique, Karthala, Paris.

61Extrait du discours d'Abdoulaye WADE (ex-président sénégalais) à l'assemblée générale des Nations Unies en juin 2002, sur le thème : Les technologies de l'information et de la communication au service du développement, http://www.osiris.sn/Discours-du-President-Abdoulaye.html.

62Voir Jacques-André Fines SCHLUMBERGER (2010), Vie privée, vie publique ? La revue européenne des medias, n° 16, Institut de Recherche de l'European Business School (IRebs), Université Panthéon-Assas Paris 2, p. 55 - 57.

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bien plus, dont le journaliste n'endosse plus nécessairement sa responsabilité de faiseur

d'opinion.

Avec les réseaux sociaux, on peut observer des cas d'utilisation frauduleuse d'une identité. Il est nécessaire de prouver que l'on est la vraie personne, ce qui peut demander l'utilisation d'autres canaux comme le numéro de téléphone, ou des moyens de preuve (souvenir, anecdote passée). Tout élément identitaire est à certifier par rapport aux risques d'homonymie et d'usurpation d'identité. Les faux profils (fakes*) pullulent, même pour les hautes personnalités63. Ils sont très faciles à réaliser sur les sites de réseaux sociaux. De surcroît, il est très difficile de poursuivre les personnes qui se cachent sous ces faux profils. En outre, la règle qui prévaut pour le choix d'un identifiant de compte pour les réseaux sociaux est la même que pour la réservation d'une adresse Web, à savoir que le nom est attribué uniquement au premier qui le réserve. Ceci doit amener les personnes morales à protéger leur enseigne et les journalistes à faire pareil, en créant rapidement des comptes dans ces différentes communautés virtuelles. Par ailleurs, cela voudrait dire, au niveau des contenus, que jusqu'ici, les journalistes camerounais de quotidiens doivent éviter le « copier-coller ». Stéphanie Dongmo parle de plagiat ; elle affirme que la publication de nouvelles non vérifiées est légion, dans un contexte camerounais marqué par la précarité des sites d'information.

Au niveau du cadre réglementaire, rien n'est encore véritablement établi dans le sens d'assainir l'environnement des médias. D'après Baba Wame, il n'existe pas de cadre juridique. Pour le moment, c'est un no-man land. On y retrouve tout et n'importe quoi. Une loi sur la cybercriminalité et la cybersécurité a été adoptée en décembre 2010. Mais c'est une pseudo-loi qui est visiblement un copier-coller de la loi française sur la

63 Paul BIYA compte à lui seul une dizaine de profils recensés sur Facebook, voir annexes.

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cyberpresse64. L'on peut s'apercevoir, plus loin dans son raisonnement, que cette loi65 a exclusivement été proposée par le Minpostel. Pour le cas du Cameroun, Baba Wame recommande que soient davantage impliqués d'autres partenaires institutionnels, à savoir le Mincom, l'Antic et des associations de journalistes agréées.

D'après Ekongolo Makake, l'information est le matériau de base du professionnel de l'information66. Selon lui, le journaliste en général, a besoin d'information pour construire son identité. Il a l'obligation d'aller la chercher, peu importe où elle est caché. Dans les réseaux sociaux, Lise Forestier et Servane Marion67 pensent à un nouveau statut de l'information. Selon elles, l'information se déplace de façon illimitée et instantanée, sans contrainte de frontières, de fuseaux horaires ou de coût financier. Plus loin, elles évoquent un polymorphisme de l'information dans les réseaux sociaux : Les internautes ayant ouvert un profil sur le réseau y échangent des informations personnelles, des photos ou des vidéos, mais ils s'en servent également pour relayer des actualités qui ont pu susciter leur intérêt. Tout porte à croire que le journaliste ne cherche plus (traditionnellement) ce qui est caché, mais ce qui est devenu vulgaire, ce qui se vit, se discute, se raconte autrement au quotidien. Il serait à la quête de nouvelles sources d'information, de nouvelles formes d'expression, de nouvelles réactions et tire de ce privilège, une satisfaction naturelle qui gagne du terrain, au Cameroun et dans le reste du monde : Ils recherchent, comme nous pourrons le voir dans la seconde partie, plus de facilité à gérer une information, ils recherchent au demeurant plus de

64 Propos recueillis le 01er Mai 2011, par Stéphanie DONGMO, journaliste camerounaise bloggeuse.

65 Cf. la loi n°2010/013 du 21 décembre 2010, régissant les communications électroniques au Cameroun.

66 Voir Narcisse Achille Emmanuel EKONGOLO MAKAKE (2008), Modélisation des usages experts des systèmes d'accès à l'information sur Internet en situation de veille, Thèse de Doctorat dirigée par Stéphane CHAUDIRON, Professeur à l'Université Paris X Nanterre, p.66.

67 Voir Lise FORESTIER et Servane MARION, les réseaux sociaux : nouveaux médias d'information ?, http://www.tilder.com/fr/actualites/les-reseaux-sociaux-nouveaux-medias-d-information/33.

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liberté d'expression même si d'après Emmanuel Gustave Samnick, elle était déjà une réalité au Cameroun bien avant l'expansion fulgurante des réseaux sociaux68.

2.2. Quand les réseaux sociaux deviennent un vecteur de conflits :

Dans une interview de Johan Galtung accordée à Claudia Isabel69, il apparaît que les initiatives de paix font rarement la une de l'information ; les médias en général ont tendance à surtout relayer des nouvelles au contenu négatif, et cela profite aux auteurs d'actes de violence de plus en plus greffés sur les réseaux sociaux. Le danger pourrait-il venir de là désormais ? Il n'est pour s'en persuader qu'à observer les irrégularités du printemps arabe (2011) qui ont bouleversées tour à tour l'Egypte, la Tunisie et la Lybie depuis le Web, sous le regard impuissant d'hommes de médias. Car de toute évidence, si l'on s'en tient au fait suivant lequel le journaliste du Web n'a pas toujours besoin d'aller sur le terrain pour chercher l'information, il n'a pas non plus la latitude de traiter une information, d'où qu'elle provienne, sans la recouper70.

Même s'il relève que les réseaux sociaux comme Facebook constituent un extraordinaire outil de liberté donnant la parole à tous et assurant un accès démocratique à l'information, Mohamed Farouk fait un rapprochement de l'avènement de Facebook avec l'invention en 1867 de la dynamite71 par Nobel. Farouk reconnaît en Facebook, un outil de communication efficace pour toucher instantanément une importante masse populaire. Pour lui, les réseaux sociaux comme Facebook sont capables du meilleur comme du pire. Il

68 Extrait de l'interview de 18minutes accordée par Emmanuel Gustave SAMNICK, le mardi 07 août 2012 au siège du quotidien L'Actu.

69 Journaliste indépendante à e-marrakech info, Johan GALTUNG: attention aux angles morts, http://www.emarrakech.info/Johan-Galtung-attention-aux-angles-morts_a14621.html.

70 Extrait d'un échange direct questions-réponses de 44 minutes avec Valentin Siméon ZINGA, éditorialiste, directeur des rédactions du quotidien La Nouvelle Expression, le 06 juillet 2012, entre 10h et 11h.

71 Inventée par le Suédois Alfred Nobel vers la fin du XIXe siècle, la dynamite a facilité la réalisation de nombreux grands ouvrages, mais elle aussi servi d'arme de destruction.

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(Farouk) déclare que le Suédois Alfred Nobel ne savait peut-être pas que son oeuvre allait être à la fois appréciée et vilipendée.

Pour le cas du Cameroun, Galtung pense que la paix est encore relative. A tout moment, il suffirait que l'utilisation de Facebook et de Twitter soit mal maîtrisée ou alors immergée dans le piège des abus, à la suite d'une situation incomprise, pour que le concept de paix, tel que appréhendé par la plupart des camerounais s'ébranle, en laissant la place à la violence.

Somme toutes, nous ne prétendrons pas avoir consulté de manière exhaustive tous les travaux appropriés pour la réalisation de ce mémoire, nous espérons néanmoins avoir passé en revue quelques ouvrages jugés pertinents, et qui nous ont conduit à mieux examiner notre hypothèse principale de recherche à savoir que la fréquentation Facebook et Twitter ne peut améliorer la manière de travailler du journaliste de quotidien que si ce dernier se consacre à en faire un meilleur usage et à s'approprier la technologie du Web 2.0.

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CHAPITRE 2 : DISCUSSION THEORIQUE:

Dans l'optique d'évaluer la validité de nos hypothèses de recherche, il importe de rappeler notre question principale de recherche : Est-ce que la fréquentation de Facebook et Twitter participe à rendre plus intelligente la manière de travailler du journaliste de quotidien au Cameroun ? Cette interrogation va nous nous permettre de déterminer plus facilement les notions qui feront l'objet de ce chapitre.

D'après Galtung (1970), une théorie est un ensemble d'hypothèses structurées par une relation d'implication ou de déduction.

Jacob Levy Moreno (1933) est le premier à avoir représenté un réseau social vers le début de la décennie 1930 - 1940. Son objectif étant de visualiser graphiquement un réseau social, il a représenté les personnes par des points et une relation entre deux personnes par une flèche.

Figure 2 : le réseau social chez Moreno

A B

Relation (AB, BA)

Personnes A et B

Source : nos recherches.

Au milieu du vingtième siècle, Cartwright et Harary ont appliqué la théorie des graphes à l'analyse des réseaux sociaux dont l'évolution et la représentation seront passées en revu par Scott (2000). Plus tard, Newman (2003) et Mika (2007) vont rappeler quant à eux, les caractéristiques relatives à la structure des réseaux sociaux. La principale caractéristique est l'effet de petit monde issu de la célèbre expérience de Milgram (1967). Ce

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dernier essaie de montrer dans un réseau social la connexion est établie entre deux ou plusieurs personnes (ayant habituellement une affinité) par un chemin de courte distance. Il parviendra à être plus convainquant en expliquant que le plus court chemin entre deux sommets dans un réseau social de taille « n » est de l'ordre de log(n). Autrement dit, lorsque la taille du réseau augmente, la communication devient plus directe.

Wellman (2001) argumente que les relations en ligne forment des réseaux sociaux virtuels représentatifs des réseaux sociaux réels. En effet ces réseaux virtuels sont créés à partir d'interactions initiées par des personnes physiques. Cet argument est confirmé par Mika (2007), mais il souligne le caractère incomplet de ces réseaux sociaux, en raison de l'absence, online, de certaines composantes, de la réalité. Hendler et Al(2008) montrent que le web amplifie littéralement la connectivité des utilisateurs en rapprochant qualitativement les réseaux virtuels des réseaux réels.

Pour mieux expliquer le courant théorique de l'ethnométhodologie interactionniste évoquée plus haut, il convient tout d'abord de le définir avant d'aborder le débat dans le détail. Nous parlerons tour à tour de la notion de réception dans les médias, de la sociologie des usages, et enfin de l'analyse des contenus.

De manière littérale, l'ethnométhodologie est un courant qui étudie les groupes à travers des procédés ingénieux que les sujets du groupe connaissent ou fréquentent pour l'accomplissement continu des activités concertées de la vie quotidienne.

Outre l'interactionnisme, l'ethnométhodologie de Harold Garfinkel va puiser dans une autre source, celle de la sociologie phénoménologique d'Alfred Schütz (1899-1959).

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Section 1 : La réception dans les médias

1.1. Balle et la fonction réception dans les nouveaux médias :

Balle sera l'un des pionniers de la communication médiatisée dans une perspective interactionniste. A travers cette notion, il essaye de traduire un partage d'information dans lequel les usagers des médias, qu'ils soient émetteurs ou récepteurs, se confondent désormais et agissent en fonction non seulement des objectifs qu'ils se fixent (cf. la figure 3 plus bas). Il considère également que ces usagers des médias se font une représentation des moyens dont ils disposent et des contraintes qu'ils subissent pour s'exercer ; il ne fait plus de doute aujourd'hui qu'un grand nombre de contenus médiatiques (images violentes, publicité, actualités, idéologies sous-jacentes aux émissions...) forment, renforcent ou modifient les représentations, les idéologies et les actions sociales72. A en croire Balle, le web est favorable au fait que tout le monde puisse devenir du jour au lendemain usager des médias (journaliste), et de la même manière, que ce dernier devienne consommateur d'une information provenant d'un simple usager (un simple journaliste, un journaliste témoin,ou un journaliste citoyen).

Avec les réseaux sociaux, nouveaux médias d'après Balle, la communication n'est plus n'est plus verticale et unidirectionnelle. La réception de l'information n'est plus seulement réservée au consommateur traditionnel, elle l'est aussi pour l'émetteur traditionnel.

72Pascal MARCHAND (Dir.) (2004), Psychologie sociale des médias, Presses Universitaires de Rennes, 2004. Didier COURBET, Marie Pierre FOURQUET-COURBET (Dir.) (2003), La Télévision et ses influences, Bruxelles, De Boeck Université/INA.

Figure 3 : La réception de l'information avec les médias classiques (sans la technologie Web 2.0)

Emetteur (porteur de
l'information)

Information

Récepteur

Sens de la hiérarchie

A

B

Source : nos recherches.

Figure 4 : La réception de l'information dans les nouveaux médias (avec la technologie Web 2.0)

Récepteur/
Emetteur

B

Récepteur/
Emetteur

A

Internet

A Sens de la B

hiérarchie

Information

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Source : nos recherches.

De ce qui précède, la relation qui existe entre les interlocuteurs et le message est étroite et jette les bases de la dépendance de Marshall McLuhan.

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1.2. McLuhan mise sur l'importance des contenus :

Dans son livre « pour comprendre les médias », publié en 1964, en affirmant que « le message, c'est le médium », Marshall McLuhan essaie de mettre au sein d'une même sphère le contenu et le contenant. Selon lui, ce qui importe ce n'est pas le contenu des messages, mais la façon dont ceux-ci sont transmis, et, ajouterions-nous, reçus. L'important c'est le « message » exercé par les médias sur les modes d'appréhension et de perception du monde et de ses réalités. Il affirme que le média est toute extension de la faculté humaine..., la roue est une extension du pied et le livre une extension de l'oeil73.C'est pour cette raison que certains réseaux sociaux pourraient être comparés à l'image même des contenus qu'ils portent et des utilisateurs qui s'y trouvent. Mais des contenus qui malgré une certaine illégitimité se reconstruisent régulièrement dans un environnement que McLuhan qualifie d'électronique, où tout va vite, où tout change, et dont une des conséquences est que nous en sommes tous ou presque devenus dépendants : tous, nous dépendons de tout74.

Section 2 : La sociologie des usages

Pierre Chambat (1994), précise que la sociologie des usages n'est pas une sous-discipline reconnue de la sociologie mais qu'elle est une préoccupation qui traverse trois disciplines : la sociologie de la technique, la sociologie de la communication et la sociologie des modes de vie75.

Ces trois (03) disciplines se reconnaissent dans le pouvoir de l'information chez Taylor, la sociologie cognitive de Cicourel, et les nouveaux paradigmes du langage chez Mercklé.

73 Marshall McLUHAN et Quentin FIORE (1967), The medium is the message, an inventory of effects, Torronto, New York, Bantam books Inc.

74Voir entretien accordé par Marshall McLUHAN (1969), "Je n'explique rien, j'explore". In: Communication et langages, n°2, pp. 89-100.

75Voir Josiane JOUET (2000), Retour critique sur la sociologie des usages, article de la Revue réseaux n°100, p.2.

Page 54 sur 128

2.1. L'information, une arme redoutable chez Robert S. Taylor :

Parlant de toile de fond, Taylor conclut en 1991 dans un de ses ouvrages76, qu'on peut utiliser l'information pour plusieurs raisons parmi lesquelles : comprendre une situation, faire et savoir comment faire quelque chose, prévoir des événements, développer ses rapports avec l'autre en favorisant sa situation sociale ou son épanouissement ... L'information devient à ce titre une arme redoutable pour s'affirmer dans l'ère du numérique. A en croire finalement Taylor, il faut la chercher où qu'elle se trouve, même dans les réseaux sociaux. Mais tout dépendra de la finalité de son porteur et de ce qu'elle (l'information) porte.

2.2. Cicourel mise pour la sociologie cognitive :

Aaron Cicourel s'appuie sur le langage et la signification, en tant qu'éléments essentiels de la manière dont l'interaction sociale quotidienne est coordonnée et représentée. Il supplante un peu Garfinkel du fait qu'il essaie de consolider son intérêt à la fois pour la cognition et la technique. Il cherche à montrer comment les individus appartenant à différents groupes essaient de développer, de représenter et d'évaluer leurs méthodes de communication : comment ils créent ce que nous appelons le langage ? Comment cette représentation saisit et altère nos expériences ? Et enfin, comment nous utilisons le langage pour décrire notre procès de connaissance. Pour tenter de répondre à ces trois préoccupations de Cicourel, Levy (1990) recommande l'innovation. Il affirme que les technologies de l'intelligence nous présentent les innovations technologiques depuis l'écriture jusqu'à l'informatique comme une nouvelle potentialité pour la pensée humaine. L'homme va donc toujours s'adapter en conséquence face à l'innovation.

76Robert S. TAYLOR (1991), Information use environment, in Progress in communication science, eds., Brenda DERVIN and Melvin J. VOIGT, Norwood, p.105.

Page 55 sur 128

En outre, avec Cicourel, le problème de la médiation ou de conciliation des outils et techniques est posé tant en termes d'outils intellectuels (au sens de Vygotski) qu'en termes concrets. La rencontre entre ethnométhodologie et informatique se consolide, en passant par la confrontation avec l'intelligence artificielle, et l'on commence à sortir peu à peu du modèle d'interaction physique ou de relation face à face qui était le référent Schutz.

2.2. Mercklé recommande un journalisme plus créatif !

Avoir une fenêtre sur un réseau social peut répondre au besoin d'appartenance d'un individu à une communauté qui partage ses intérêts, voire son langage, avec laquelle il a des affinités. On parle de tribu. Cela répond aussi au besoin d'être reconnu par les membres de sa communauté. Selon le sociologue Pierre Mercklé, les réseaux sociaux pourraient constituer un nouveau paradigme sociologique, une «troisième voie» théorique entre le holisme et l'individualisme sociologique dans la mesure où d'une part, on assiste à une montée de l'individualisme et d'autre part, à une résurgence de l'interactionnisme grâce ou à cause d'un fort besoin d'appartenance à une ou plusieurs communautés qui se frottent régulièrement et se complaisent à plus de créativité de la part de leurs acteurs respectifs.

En effet, parlant de créativité, l'utilisation de la technique est indispensable. Elle nécessite d'acquérir un certain nombre de savoir-faire et d'habiletés. Josiane Jouët précise que les valeurs de la rationalité et de la performance de la technique imprègnent les usages fonctionnels mais aussi ludiques du Web. Elle affirme que les travaux en sociologie de l'innovation ou en ethnométhodologie mettent en évidence les va-et-vient entre usager et concepteur77 ou encore la solidarité entre l'homme, en général, et la machine.

77Voir Josiane JOUET (2000), Retour critique sur la sociologie des usages, article de la Revue réseaux n°100, p.3.

Page 56 sur 128

En s'appuyant par exemple sur la pyramide des besoins de Maslow, les réseaux sociaux permettent aux utilisateurs de satisfaire les besoins d'appartenance (faire partie d'un groupe, d'un club) et de reconnaissance (par ses amis, le fait d'avoir le plus d'amis possible).

Section 3 : L'analyse des contenus dans les médias

L'analyse de contenus, selon Serge Moscovici, sert à analyser des textes, c'est-à-dire des écrits ou des paroles enregistrées et transcrites78. Pour Serge Moscovici (1976), cité par Lilian Negura79, le contenu d'une représentation sociale est constitué de trois types d'éléments ; les opinions, les attitudes et les stéréotypes. À partir des études de Harold Dwight Lasswell sur la presse écrite du début du XXe siècle, ces éléments ont été intégrés dans plusieurs techniques d'analyse de contenu.

3.1. L'ancrage sociologique :

Selon Lilian Negura80, il ne faudrait pas ignorer ici que les représentations sociales ne sont pas des entités isolées, des phénomènes en soi, mais qu'elles évoluent dans des contextes sociaux distincts. Qu'il s'agisse de valeurs profondes ou de représentations préexistantes, de caractéristiques ou d'appartenances à des groupes sociaux, ou encore de rapports à la société ou à d'autres personnes, les représentations sociales apparaissent et agissent sur une base symbolique déjà en place. Par conséquent, l'analyse du contenu et de la structure d'une représentation sociale ne peut pas suffire pour déchiffrer tous les facteurs impliqués dans la genèse représentationnelle.

78 Paul HENRY et Serge MOSCOVICI (1968), Problèmes de l'analyse de contenu, In: Langages, 3e année, n°11, pp. 36-60, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lgge_0458-726X_1968_num_3_11_2900.

79 Voir Lilian NEGURA (2006), L'analyse de contenu dans l'étude des représentations sociales, article scientifique, sociologie, théories et recherches, source : http://sociologies.revues.org/993.

80 Voir : http://sociologies.revues.org/993.

Page 57 sur 128

Negura essaie de montrer que c'est le matériau qualitatif qui nous donne la possibilité pour comprendre plus à fond la dimension symbolique de ce lien. Voilà pourquoi on commence par organiser le contenu représentationnel en des logiques cohérentes afin d'identifier quels sont les traits communs des groupes qui partagent ces logiques. Ensuite, on fait un retour au contenu de la représentation pour chercher les éléments qui expliquent au niveau symbolique ces différences de positionnement.

Pour Laurence Bardin, il s'agit de repérer les liens pouvant exister entre l'extérieur et le discours, entre les rapports de force et les rapports de sens, entre les conditions de production et le processus de production.

3.2. La teneur et le style dans les médias :

Marie-France Blanquet81 s'inspire des travaux d'Harold Dwight Lasswell (19021978) pour étudier distinctement la teneur et le style. Selon elle, l'étude de la teneur concerne les thèmes de discours, des éditoriaux... Analyser la teneur, c'est décrire, par exemple, les différentes sortes des nouvelles ou de messages transmis sur les ondes. Il s'agit aussi selon Blanquet de la nature des opinions émises par tout émetteur.

Le problème du style concerne quant à lui, la structure particulière d'un message donné ou d'une information. Nombres d'enquêtes ont été entreprises pour reconnaître les changements qui interviennent, au cours du temps, dans le contenu des communications. Si on veut établir la nature de ces orientations successives dans ces contenus, il est nécessaire d'utiliser, aux différents moments, les mêmes procédés d'échantillonnage du flux total des communications et d'employer le même système de catégories. Ainsi, l'analyse de contenu sert à décrire les tendances successives du contenu des communications. Mais elle sert aussi

81 Voir : http://www.cndp.fr/savoirscdi/societe-de-linformation/le-monde-du-livre-et-de-la-presse/histoire-du-livre-et-de-la-documentation/biographies/harold-dwight-lasswell-1902-1978.html

Page 58 sur 128

à retracer l'évolution des connaissances, à découvrir des différences ou des similitudes dans les contenus des communications. Elle sert aussi à exposer les techniques de la propagande.

3.3. La Rétroaction :

Le modèle de communication de masse révèle l'absence de toute rétroaction, c'est-à-dire la possibilité donné aux récepteurs de répondre au message ou de réagir. Norbert Wiener, dans des travaux sur la cybernétique introduit la notion de « feed-back » qui permet aux chercheurs de passer d'une vision linéaire de la communication à la conception d'un processus circulaire. Il pense que celui qui étudie la radio, la presse, le cinéma et les autres canaux de communication participe à l'analyse des média. Si le problème traité est celui de l'impact sur les récepteurs, il s'agit d'une analyse des effets. On voit donc que pour Lasswell, la sociologie des communications de masse doit comporter plusieurs chapitres. Les critiques sur ce modèle portent sur son caractère assez simpliste. Mais surtout, il limite le processus de communication à la dimension persuasive. La communication est perçue comme une relation autoritaire.

La communication a un caractère linéaire et unidirectionnel. Mais Lasswell apporte un plus par rapport aux autres études, en particulier, par rapport au schéma proposé par Shannon, en introduisant la question des effets. Cependant, les chercheurs mettront en évidence dans le questionnement de Lasswell, l'absence du contexte de la communication : le « dans quelles circonstances ? Mais aussi le pourquoi ? Ainsi, cette formule a été prolongée par Richard Braddock qui ajoute deux aspects permettant de sortir d'un processus de communication perçue comme étant trop mécanique : Dans quelles circonstances ? Dans quel but ? On reprochera à Lasswell d'avoir fragmenté et isolé des problématiques si fortement liées que les sociologues considèrent aujourd'hui comme impossible à étudier l'une sans l'autre.

Page 59 sur 128

Au terme de cette première partie traitant de la revue de la littérature et de la discussion théorique, il est juste de retenir que les réseaux sociaux Facebook et Twitter notamment sont des outils dont on ne saurait plus se passer dans l'ère du numérique.

Ils (Facebook et Twitter), peuvent naturellement servir de gâchettes en tant que médias, comme cela est souvent d'ailleurs le cas avec des journalistes, mais la difficulté principale ici est que ne sont pas des médias ordinaires. Ils sont ouverts au public et ceci ne peut justifier leurs représentations de foyers de la haine, de la rumeur, de l'injure, de la violence... de la guerre.

Par ailleurs, avec l'approche théorique des auteurs qui font autorité sur le sujet étudié, la réception dans les médias traditionnels est aujourd'hui transformée avec le Web 2.0. La hiérarchie de l'information n'est plus verticale, mais horizontale. Tout dépendra maintenant des contenus que l'on va y mettre, mais aussi de l'usage que les journalistes camerounais de quotidiens vont en faire.

DEUXIEME PARTIE : LE CADRE ANALYTIQUE

Dans cette deuxième

résultats, et enfin une

scientifique, de la méthode et de

une présentation des

partie, nous nous sommes inspirés du courant s outils d'analyse pour faire, dans un premier temps, résultats obtenus, ensuite une analyse et interprétation desdits formulation de quelques recommandations.

En

ressortir l

a représentation que le

effet, le troisième chapitre représente une cartographie des faits ; elle fait s journalistes camerounais de quotidiens se font par

rapport à Facebook et Twitter.

quatrième

il fait une analyse

chapitre essaie, quant

à lui, d'all

er plus en détails sur l

es faits ;

formule quelques

Le

et une interprétation des rés

ultats, et

Page 60 sur 128

recommandations con

séquentes.

Page 61 sur 128

CHAPITRE 3 : LA PRESENTATION DES RESULTATS

Dans le cadre de cette recherche, pour une population estimée à environ 250 à 300 journalistes dans six (06) quotidiens camerounais, nous avons touchés au total 71 prospects sous anonymat lors de la première descente ; pour les descentes répétitives qui ont suivies la première, nous nous sommes intéressés à six (06) responsables des quotidiens, sans perdre de vue les avis de contacts fiables.

Section 1 : Profil des quotidiens enquêtés

Durant notre enquête, comme cela a été dit plus haut, nous nous sommes aperçus que la plupart de quotidiens n'avaient pas officiellement commandé une page Facebook ou un compte Twitter. Pourtant il y'en a qui ont prévu un raccourci sur le site web du quotidien vers Facebook ou Twitter, voire vers les deux. Cela a souvent été l'oeuvre soit d'un avant-gardiste, d'un professionnel (journaliste ou webmaster) appartenant à ce journal ou alors un utilisateur usurpateur. Le tableau suivant présente plus en détail ce qui a été relevé.

Tableau 1 : Les quotidiens camerounais sur Facebook et Twitter

Quotidien

Raccourci sur le site Web

Compte Facebook

Compte Twitter

Facebook

Twitter

Cameroon Tribune

Non

Non

Oui

Oui

L'Actu

Oui

Oui

Oui

Oui

Le Jour

Oui

Non

Oui

Non

Le Messager

RAS

RAS

Oui

Non

La Nouvelle Expression

RAS

RAS

Oui

Non

Mutations

Non

Non

Oui

Oui

RAS : Rien A Signaler (faute de site web non finalisé)

Source : nos recherches

Au niveau de la présentation générale des quotidiens enquêtés, il faut dire chacun d'entre eux défend une ligne éditoriale propre, possède un personnel d'appoint fidèle à la philosophie du journal pour lequel il travaille. Mais les difficultés liées au développement

Page 62 sur 128

de l'activité de presse semblent généralement être partagées entre l'insuffisance des ressources financières, le problème culturel (analphabétisme) et la déficience des infrastructures de télécommunications.

1.1. Cameroon Tribune :

C'est le quotidien public national placé sous l'autorité de Marie-Claire Nana, directeur général et directeur de publication. Il a été créé le 1er juillet 1974 et sa ligne éditoriale préconise un accompagnement fidèle de la politique gouvernementale. De 2008 à 2011 le nombre de pages n'a pas véritablement augmenté. Mais, de temps en temps, lorsqu'il y a un événement majeur (décret, diffusion de lois, nominations, proclamation des résultats aux examens, avis d'appel d'offres, etc), le journal a pris du volume avant de retrouver sa taille habituelle. Au moment où nous réalisions cette étude, plus de cent cinquante (150) journalistes travaillaient à temps plein pour ce quotidien.

1.2. La Nouvelle Expression :

La Nouvelle Expression voit le jour en 1991 comme hebdomadaire et devient quotidien en 2004. Il (quotidien) est dirigé par Séverin Tchounkeu, directeur de publication. Sa ligne éditoriale tient lieu de leitmotiv et s'appuie sur une citation de Beaumarchais : sans liberté de blâmer, il n'est point d'éloges flatteurs. Depuis son érection en quotidien, sa part de marché n'a pas augmenté82, de même pour le nombre de pages ; il est en moyenne de douze (12) pages. Au moment où nous réalisions cette étude, une vingtaine de journalistes travaillait à temps plein pour ce quotidien.

82 Initialement annoncée par l'agence Messapresse de Yaoundé, cette information nous a été confirmée par le directeur des rédactions, Valentin Siméon ZINGA, le 11 juillet 2012 dans son bureau au siège du quotidien.

Page 63 sur 128

1.3. Le Jour :

Le quotidien Le Jour a été créé en 2008 par Haman Mana, directeur de publication. Selon son rédacteur en chef, Jules Romuald Nkonlak, en termes de ligne éditoriale, ce quotidien s'est donné le devoir de respecter simplement les règles du métier. La part de marché a considérablement augmenté entre 2008 et 2011 ; ce quotidien se positionne parmi les premiers. Au moment où nous réalisions cette étude, une trentaine de journalistes travaillait à temps plein pour ce quotidien. Nous n'y avons enregistré aucun cyberjournaliste.

1.4. Le Messager :

Le messager a été créé par Feu Pius Njawé, fondateur, de regrettée mémoire, le 17 novembre 1979. La rédaction centrale est établie à Douala. Au niveau de Yaoundé, une représentation s'occupe principalement des affaires politiques. Ce journal a pour ligne éditoriale le journal à l'écoute du peuple, proche des préoccupations des plus faibles. Militant des droits de l'homme ; il devient deuxième quotidien privé au Cameroun en septembre 2004 après Mutations. Il est actuellement dirigé par Jean Baptiste Sipa. De 2008 à 2011 le nombre de pages n'a pas véritablement augmenté, de même que la part de marché. Au moment où nous réalisions cette étude, près d'une trentaine de journalistes travaillaient pour ce quotidien. Nous n'y avons enregistré aucun cyberjournaliste.

1.5. Mutations :

C'est le premier quotidien privé national dirigé actuellement par Alain Blaise Batongué, directeur de publication. Il a été créé le 8 juillet 1996, et sa ligne éditoriale est : vif dans le ton, sérieux dans la tenue, culturel dans la vision et iconoclaste dans les positions. De 2008 à 2011 le nombre de pages (16) n'a pas véritablement augmenté. Au moment où nous réalisions cette étude, plus d'une cinquantaine de journalistes travaillaient à temps plein pour ce quotidien.

Page 64 sur 128

1.6. L'Actu :

Ce quotidien vient d'être créé. Il voit le jour lundi 11 avril 2011. Il est dirigé par Emmanuel Gustave Samnick, directeur de publication. Sa ligne éditoriale est : l'information d'intérêt public sans parti pris. Depuis sa création en décembre 2011, sa part de marché n'a pas augmenté83, de même que le nombre de pages. Au moment où nous réalisions cette étude, vingt-deux (22) journalistes travaillaient à temps plein pour ce quotidien.

Section 2 : Les journalistes camerounais sur Facebook et Twitter

Il est juste de rappeler avant toute chose que l'objet de cette étude repose sur la fréquentation des réseaux sociaux Facebook et Twitter. Heureusement, les résultats ont été en faveur de ce que les journalistes camerounais ont une préférence pour Facebook (57%) et Twitter (39%). Toutefois nous avons relevé que pour les 4% restants, Youtube, Viadeo et LinkeldIn apparaissaient souvent en troisième position.

2.1. Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook et/ou Twitter :

Tableau 2 : Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook et/ou Twitter

Les raisons

Valeur absolue

Pourcentage

Facilité d'accès

9

12,7

Liberté d'expression

17

23,9

Gratuité de l'espace

18

25,4

Popularité

15

21,1

Viralité

7

9,9

Applications disponibles

3

4,2

Autres (préciser)

 

RAS

Pas répondu

2

2,8

Total

71

100

Source : nos recherches

83 Initialement annoncée par l'agence Messapresse de Yaoundé, cette information nous a été confirmée par le directeur de publication de l'Actu, Emmanuel Gustave SAMNICK, le lundi 06 août 2012 à son bureau siège.

Graph

voir une fen

ur les journalistes d'a

ique 1 : Les raisons po

être sur les réseaux sociaux

Applications

sponibles

4%

Viralité

1 0%

Pas répondu

3%

di

Facilit

é d'accès

13%

Popularité

21%

Liberté d'expression

24%

Gratuité de l

25%

'espace

Source : nos recherches

le retour des fiches de collecte

sur Faceb

ook et Twitter est

popularité, 13%

virali té et 4% pour

pour la liberté d'expression, 21 % offerts par le réseau social, 10%

pour la pour la

Sur soixante-onze (7 1) journalistes interrogés au total, d'informations nous indique que l'ouverture d'une fenêtre motivée à 25% pour la gratuité de l'espace, à 24% pour l'accès facile aux services

la disponibilité d'app

lications professionne

lles.

2.2. A

quel comp

te les journalistes s'e

ngagent-ils sur les réseaux sociaux ?

Ta

bleau 3 : la

motivation

des journa

listes d'ou

vrir un compte sur les

réseaux sociaux

Page 65 sur 128

Choix

 

Valeur absolue

Pourcentage

Compte personnel

67

9 4,4

Compte du journal

2

2 ,8

Tout (les 02 comptes)

2

2 ,8

Total

71

1 00

Source : nos recherches

Graphique

2 : la motivation des jo

urnalistes

de s'inscrire sur les réseaux sociaux

compte du journal

2,8%

pour les 02 comptes

2,8%

compte personnel

94,4%

Source : nos recherches

94,4% de Twitter pour leur

journalistes camerounais de quotidienss'inscriven t sur Fac ebook et propre co mpte. 2,8% seulement s'y inscrive nt pour le compte du quotidien pour les deux possi bilités (à la fois pour le ur propre c ompte et c elui du quot idien).

et 2,8%

2.3. L'accès aux réseaux sociaux :

Ta

bleau 4 : les outils d'a

ccès à Internet et aux

réseaux sociaux

Page 66 sur 128

Outils d'accès

 

Valeur absolue

Pourcentage

Ordinateur de bureau

44

62

Ordinateur portable

11

1 5,5

Téléphone portable

9

1 2,7

Autres (cybercafé)

5

7 ,0

Pas répondu

2

2 ,8

Total

71

1 00

Source : nos recherches

Graphique 3 :

les outils d

'accès à internet et aux

réseaux so

ciaux

Autres
(cybercafé)

7%

Pas répondu

3%

Ordinateur de bureau

62%

13%

Ordinateur portable

15%

one ble

Télép h

porta

Source : nos recherches

de l'o rdinateur en

e rendre dan

s des cybercafés où i l

s utilisent selon les

Parmi les outils d'acc ès à Internet et aux ré seaux sociaux aujourd'hui, il y a, en plus général (desktop et l abtop), le téléphone portable. Nous avons relevé que l'ordinateur de bureau (desktop) était le plus accessible avec 62% de journalistes, suivi de l'ordinateur portable (labtop) à 15%, e t enfin le téléphone portable à 13 %. Il faut dire aussi que certains journalistes, 7 % préfèrent s cas, un labtop o u un desktop.

es objectifs

Tableau 5

visés par les journalistes dans

: Les objectifs visés par les journ

alistes sur

Facebook e

t/ou Twitter

2.4. L

les réseaux sociaux :

Page 67 sur 128

Objecti f

 

Faceb ook

Twit ter

V.A*

Pourcentage

V.A*

Pourcentage

Informer le public

49

24,6

21

23,8

Partager les contenus - échanger avec l e public

51

25,6

12

13,9

Déve lopper l'identité numérique

31

15,6

13

14,8

S'arrimer à la société de l'information

25

12,6

22

4,1

Identifier les attentes du public

18

9,0

17

19,7

Déve lopper l'audience

15

7,5

10

11,5

Améliorer la fréquentation du site web

9

4,5

11

12,3

Autres (personnel)

1

0,5

 
 

Total

199

100

105

100

(*) V.A : Valeur abs

olue

Source : nos recherches

Graphique 4 : les objectifs visés p ar les journalistes cam erounais de quotidiens

24,6 23,8

25,6

13,9

15,6 14,8

Facebook

12,6

4,1

Twitter

9,0

19,7

7,5

11,5

4,5

12,3

0,5

Page 68 sur 128

Source : nos recherches

'améliorati on de la

4,5% pour

Facebook, contre

pour Twitter.

Sur soixante (71) journalistes interrogés au total, le retour de fiche de collecte d'informations nous indique que les journalistes camerounais de quotidiens visent le partage de contenus et l es échange s avec le public à 25 ,6% pour Facebook, contre 13,9 % pour Twitter ;l'information du public à 24 % en moyenne pour les deux réseaux sociaux ;le développement de leur identité numérique à 1 5% en moyenne pour les deux réseaux sociaux ; l'arrimage à la société de l'information avec 9% pour Face book, contre 19,7% pour Twitter ; le développement de leur audience (amis et fans pour Fa cebook, et followers pour Twitter), avec7,5% pour Facebo ok, contre 11,5% pour Twitter ; l fréquentation du site Web du quotidien (lorsqu'il existe) à 12,3 %

Page 69 sur 128

Périodicité

 

Facebook

Twitter

V.A*

Pourcentage

V.A*

Pourcentage

Tous les jours

16

22,5

23

33 ,0

Tous les 02 jours

37

52,1

31

43 ,0

02 fois par semaine

18

25,4

17

24 ,0

Total

71

100

71

1 00

(*) V.A : Valeur abs

olue

a fréquentation heb d

Tableau 6 : la fréquentation

omadaire d

hebdomada

ire de Facebook et Twitter par les journalistes

2.5. L

r :

k et Twitte

e Faceboo

Source : nos recherches

Graphique 5

: la fréquentation hebdomadaire des

journalistes

camerouna

is de quotidiens

Facebook Twitter

25,4 24,0

22,5

tous les j

ous les 02 jo

ours t

urs 02 fois par semaine

43,0

33,0

52,1

Source : nos recherches

Chaque semaine, les journalistes camerounais de quotidiens qui fréquentent les réseaux sociaux, consultent leurs comptes respectifs selon un pourcentage de 52,1 1% tous les 0 2 jours pour Facebook, et 43% pour Twitter ; environ 25% visitent 02 fois par semaine à la fois Faceb ook et Twitter ; et enfin 22,5% visitent tous les jour s leur compte sur

Facebook, contre

33% pour

Twitter.

2.6. La fréquence d'utilisation de Facebook et Twitter :

Tableau 7 :

la fréquenc

e d'utilisation de Facebook et Twitter par les journalistes

Fréquence horaire

Facebook

Twitter

V.A*

Pourcentage

V.A*

Pourcentage

Moins de 02h

31

43,7

15

21,0

02 - 04h

24

33,8

29

41,0

04 - 06h

14

19,5

18

25,0

06 - 10h

2

2,8

6

8,0

10h e t +

0

0,0

3

5,0

Total

71

100

71

1 00

(*) V.A : Valeur abs

olue

Source : nos recherches

Graphique

6 : la fréqu

ence d'utilisation des

réseaux soc

iaux par les journalistes

45,0 40,0 35,0 30,0 25,0 20,0 15,0 10,0 5,0 0,0

 

Face book Twitter

moins de 0 2h

02 -04h 04

- 06h 06- 10h 1

0h et +

Source : nos recherches

compte, 43

sur Faceb ook contre

our Facebook, contre 25% pour Twitter ; 2 ,

qu'à c

haque consultation de

h de temps 02h - 04h p

Faceb

ook, contre

de 02

entre

Au niveau de la fréquence d'utilisation de s réseaux s

,7% de journalistes de 21% seulement pour

41% pour 8% ne s'en

Twitter ;19

Page 70 sur 128

ociaux, nous avons remarqué quotidiens consacraient moins Twitter ; 33,80% y passaient ,5% allaient jusqu'à 06h pour séparaient presque pas, avec en moyenne

08h de présence effective sur Faceboo k, contre 8 % pour Twitter ; nous avons relevé qu'il y avait 5 % de journalistes de quotidiens qui y consacrent plus de 10h par jour à Twitter.

2.7. L

e niveau de

Tableau 8

satisfaction des journalistes au sein des réseaux soci aux :

: le niveau de satisfaction des journalistes dans les rése aux sociaux

Page 71 sur 128

Niveau de satisfaction

Facebook

Twitter

V.A*

Pourcentage

V.A*

Pourcentage

Je trouve mon compte

40

56,4

46

6 5

Je ne trouve pas mon compte

28

39,4

22

3 1

Autres (aucun problème)

3

4,2

3

4

Total

71

100

71

1 00

(*) Valeur absolue

Source : nos recherches

Graphique 7

: le niveau

de satisfac

tion des journalistes au

sein des réseaux sociaux

70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 20,0 10,0 0,0

 

Facebook Twitter

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Source : nos recherches

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, contre 6 5 % trouvent leur compte respectivement sur déclarent ne pas trouver leur compte sur

2.8. L'existence

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Tableau 9 :

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Source : nos recherches

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Source : nos recherches

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2.9. La perception des journalistes par rapport à Dans cette section nous avons finalement reçu 39 e. De manière générale, 22/39 (56,41%) journalistes p eaux sociaux dans leur manière de traiter l '

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Page 73 sur 128

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Source : nos recherches

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apport bénéfique

pas besoin

ne pas négliger

Source : nos recherches

Page 74 sur 128

CHAPITRE 4 : ANALYSES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Parmi les 06 quotidiens enquêtés, nous avons pu obtenir des informations provenant directement des journalistes pris individuellement et par ailleurs de la hiérarchie (de manière collégiale). A Cameroon Tribune, Mutations et L'Actu, notamment nous avons saisi l'occasion de rencontrer directement la majorité de nos prospects. Au niveau de Le Messager, Le Jour et La Nouvelle Expression, nous avons adhéré à l'idée de nous entretenir avec les responsables de salles de rédaction. Dans l'une ou l'autre possibilité, nous voulions tout simplement obtenir de la matière pour étoffer notre travail. Bien entendu, le nombre d'enquêtés compte pour ce genre d'étude, mais la bonne information (même concertée) est ce qu'il y avait de plus important à obtenir.

Section 1 : De la réception des réseaux sociaux par les journalistes camerounais Notre échantillon a porté sur soixante (71) journalistes de quotidiens pour une population d'environ 160 individus au total dans les six (06) quotidiens recensés pour le présent travail.

1.1. La présence des quotidiens camerounais sur Internet :

Il faut dire concernant la présence de ces quotidiens sur Internet, 05 (Cameroon Tribune, La Nouvelle Expression, Le Jour, L'Actu, Mutations) ont un site Internet ; pour Le Messager, au moment où nous nous séparions de Rodrigue Tongué le dimanche 08 juillet 2012, le site web était en cours de réalisation. Sur les 05 qui ont un site web sur Internet, L'Actu et Le Jour ont des raccourcis vers le réseau social Facebook, quant à Twitter seul L'Actu y a prévu un lien. Dans l'ensemble, ces quotidiens se retrouvent tous avec des comptes ouvert sur Facebook et Twitter ; ceci est certainement l'oeuvre de journalistes professionnels, voire d'utilisateurs opportunistes ou alors usurpateurs, vue que Laurent Abah nous a affirmé, à cette même période, ne pas avoir reçu, ni donner d'instructions dans

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ce sens. Toutefois sur le site Web de L'Actu, l'on peut remarquer qu'il y a été prévu un

raccourci pour Twitter.

1.2. Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook et Twitter :

Les résultats obtenus dans le cadre de cette section donnent à penser que la plupart des journalistes de quotidiens fréquentent effectivement les réseaux sociaux, avec comme préférence Facebook et Twitter. Ils recherchent une certaine liberté, même si elle est souvent confondue au libertinage84 ; une tare qu'il faut assainir selon Emmanuel Gustave Samnick. En effet, pour les journalistes souvent victimes de leurs articles, ils veulent naturellement échapper, grâce à ces réseaux virtuels, à la répression des autorités administratives. Ces journalistes ont bien réussi à s'intégrer dans l'ère des réseaux sociaux.

Dans cet aspect virtuel, François Ossama parle de refuge85compte tenu de l'anonymat à partir duquel les dissidents, certains leaders, des militants des droits de l'homme, des activistes et même certains journalistes peuvent librement dénoncer la corruption, les atteintes aux droits de l'homme et aux libertés. Selon lui (Ossama), il serait opportun pour les journalistes de quotidiens, acteurs de la société civile, de s'approprier ces nouveaux espaces de liberté qu'offre le Web. Le journaliste Jean-Marc Manach conforte cette recommandation lorsqu'il ironise un peu Andy Warhol86 en disant que dans le futur, chacun aura droit à son quart d'heure d'anonymat87.Aujourd'hui, nous pouvons constater que les journalistes camerounais de quotidiens ont bien leur quart d'heure d'anonymat.

84Voir interview accordée par Emmanuel Gustave SAMNICK au journal quotidien La Nouvelle Expression : http://www.lanouvelleexpression.info/component/content/article/7794-gustave-samnick-directeur-de-publication-du-quotidien-lactulil-faut-assainir-le-milieu-des-medias-au-camerounr.html.

85 Voir François OSSAMA, 2003, Défis pour l'approfondissement du processus démocratique en Afrique Subsaharienne, exposé disponible sur:

http://www.africanti.org/IMG/colloque/colloque2003/Communications/OSSAMA4.pdf

86 Voir Jacques-André Fines SCHLUMBERGER (2010), Vie privée, vie publique ? La revue européenne des medias, n° 16, Institut de Recherche de l'European Business School, Université Panthéon-Assas Paris 2, p. 57

87Voir Jean-Marc MANACH (2010), Le problème, ce n'est pas la transparence, mais la surveillance, blog publié dans Le Monde, http://bit.ly/9aIrHl, consulté le 22 juillet 2012.

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Au niveau de la popularité, il y a environ plus de quarante ans, Andy Warhol, cité plus haut, affirmait que dans le futur, chacun aura droit à 15minutes de célébrité mondiale. Dans cette perspective, on pourrait déduire que les journalistes de quotidiens camerounais ont eux-aussi un besoin réel aujourd'hui de se faire connaître à l'international et d'accroître leur chance de s'affirmer de manière professionnelle, au contact d'autres collègues d'ici et d'ailleurs. Ce n'est peut-être pas encore le cas, vu que les journalistes camerounais utilisent encore Facebook et Twitter beaucoup plus à des fins personnelles que professionnelles. Ainsi, l'on ne devrait pas encore parler de meilleur usage de ces plateformes sociales virtuelles par les journalistes de quotidiens camerounais.

Pour ce qui est de l'accès facile à Facebook et à Twitter, nous avons constaté que l'on n'a plus grand besoin aujourd'hui d'un ordinateur pour se mouvoir dans le Web 2.0. Le téléphone portable et d'autres nouveaux outils high-tech servent bien à quelque chose. Nous pensons que le concept de viralité se rapproche ici de la propagation rapide de l'information ; car même si au fur et à mesure que l'information partagée peut perdre de sa valeur, la viralité demeure un levier important d'alerte. Pour la disponibilité des applications, nous dirions que Facebook est beaucoup plus réservé à une toile qui se tisse par affinité88 et Twitter semble plus indiqué pour le journaliste professionnel. Néanmoins, pour d'autres outils tels que Skype, Yahoo Messenger ou MSN considérés comme une évolution de la téléphonie, ils sont préférés89 à Facebook.

88 Durant nos échanges avec les prospects, nous avons observé que plus de la moitié (61% environ) pensent que Facebook se rapproche beaucoup plus d'une toile qui se tisse par affinité sociale.

89 Voir Montagut-LOBJOIT, Myriam et Lodombe MBIOCK, Olga MARLYSE (2009), Lien social et identités dans les réseaux sociaux numériques: Le cas des diasporas africaines, Global Media Journal - Canadian Edition, 2(1), 107-121, p. 118.

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1.3. L'intérêt d'avoir une fenêtre dans les réseaux sociaux :

Si près de la totalité de journalistes fréquentent les réseaux sociaux, c'est parce que les objectifs qu'ils se fixent y sont justifiés. Par contre pour ceux qui ne trouvent pas leur compte, il nous a semblé évident de soutenir qu'ils ont moins de faciliter à naviguer sur Internet et/ou à limiter le réseau social à un environnement essentiellement ludique non professionnel. Nous pourrions ajouter que la plupart de ces derniers n'ont pas grand-chose à y mettre comme articles, ou notes de lecture au service des internautes.

En effet, il ne faut pas totalement ignorer ce qui se passe dans les réseaux sociaux bien qu'ils soient essentiellement virtuels et truffés de détails. Tout dépend de l'utilisation que le journaliste camerounais de quotidien va en faire. Un meilleur usage va inéluctablement lui donner plus d'aptitudes, plus de discernement et plus de connaissances enrichissantes pour son développement personnel voire même celui aussi de l'organe de presse pour lequel il travaille. Tandis qu'une ignorance de leur pouvoir d'attraction avéré peut priver le journaliste de l'information qui aurait pu transformer une situation dans le bon sens nonobstant le cas libyen qui montre très bien que cette sorte de précaution est inutile. Il est donc important d'être présent sur les réseaux sociaux afin de rester connecté à l'évolution de l'actualité.

1.3. Les outils d'accès aux réseaux sociaux :

Les salles de rédaction des quotidiens camerounais sont équipées en majorité d'ordinateurs de bureau connectés à Internet et pouvant servir de poste de travail pour le personnel. Les ordinateurs portables équipés ou non d'une option wi-fi90sont le plus souvent une propriété du journaliste ou alors d'un des responsables du journal. Autant que les téléphones portables appropriés (blackberry, smartphone, etc), les labtops ne sont pas à la

90 Wireless fidelity : réseau sans fil

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portée de tous les journalistes camerounais ; c'est pour cette raison qu'il y a un écart considérable avec ceux qui se servent des desktops.

Par ailleurs, il y en a qui se rendent régulièrement dans les cybercafés pour avoir accès à leurs comptes Facebook et/ou Twitter, ils sont souvent sur le terrain et pour cause parfois d'une insuffisance de postes de travail disponibles, ils n'ont pas assez de moyens financiers pour s'offrir un labtop ou un téléphone portable intelligent. Durant nos descentes sur le terrain il nous est arrivé de participer à des couvertures médiatiques et de fréquenter quelques cyber-cafés de la ville de Yaoundé.

1.4. Les objectifs visés par les journalistes camerounais de quotidiens :

Les journalistes de quotidiens qui fréquentent les réseaux sociaux visent principalement des objectifs d'information et de divertissement. Ils jouent donc toujours leurs rôles dans les réseaux sociaux Facebook et Twitter ; néanmoins pour ces derniers, l'un comme l'autre présente des qualités propres au point que Twitter se révèle être mieux adapté pour l'information et Facebook à la fois pour l'information et le divertissement. Par ailleurs, le journaliste recherche aussi, au sein de ces communautés, une identité, une place qu'il peut du jour au lendemain perdre au sein de la société de l'information. Ainsi, pouvons-nous comprendre pourquoi à l'aide de Twitter principalement, les attentes des uns et des autres utilisateurs deviennent intéressantes pour lui. Elles lui (le journaliste) permettent d'ajuster sa plume ou alors les touches de son clavier, de développer par la même occasion son audience et d'améliorer la fréquentation des sites web lorsqu'ils existent. Facebook prend le témoin pour le développement du réseau d'amis et le partage de contenus.

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1.5. La fréquentation hebdomadaire de Facebook et Twitter :

La fréquentation des réseaux sociaux Facebook et Twitter est une réalité au Cameroun, mais il s'avère au regard des résultats obtenus plus haut que les journalistes camerounais de quotidiens y ont une activité variable selon les attentes, les objectifs visés et une certaine préférence. Les écarts ne sont pas très grands à chaque plage horaire compte tenu du fait que beaucoup de nos journalistes de quotidiens préfèrent encore l'approche classique.

Pour certains journalistes nous ayant donné la possibilité d'échanger avec eux autour de ce constat, le bon journaliste doit rester un habitué des descentes sur le terrain à la recherche de l'authenticité des informations relevées sur les réseaux sociaux. Facebook et Twitter, malgré leur popularité et attraction, ne sont pas exempts de vices de l'information. Il arrive au journaliste de consacrer un peu de son temps imparti pour investiguer. Il va aller sur le terrain, passer des coups de fil auprès de collègues, amis, etc., afin de recouper l'information ou la dépêche. Ce qui justifie le fort taux de fréquentation pour tous les 02 jours.

Pour d'autres, en revanche, notamment pour ce qui est de l'actualité internationale, ils disposent déjà d'un bon carnet d'adresses fiables (agences de presse internationale, médias imprimés de références, etc) sur les réseaux sociaux. Y aller tous les jours est une nouvelle mission pour laquelle le cyberjournalisme trouverait une réelle justification au Cameroun.

Enfin, pour ceux qui passent plusieurs jours sans y aller, Facebook et Twitter ne sont pas une priorité de leurs activités sur Internet, ce ne sont pas non plus des sites qu'ils ignorent ou dont ils ignorent le côté ravageur.

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1.6. La fréquence d'utilisation de Facebook et Twitter :

En effet, parmi les journalistes camerounais de quotidiens qui passent moins de 02h sur Facebook et Twitter, il y a en moyenne 44% pour Facebook et 21% pour Twitter, qui les fréquentent tous les jours afin d'être quotidiennement au courant de l'évolution de l'actualité sur les réseaux sociaux, même s'ils n'en font pas toujours un papier dans les colonnes de leur journal. A proportion presqu'égale (28%), les journalistes camerounais de quotidiens alternent un peu entre une activité prolongée entre 02h et 06h à la fois sur le terrain et sur la toile virtuelle ; et le reste de 3% représentent essentiellement des journalistes adeptes du Web qui dans un futur proche, exerceront en qualité de cyberjournalistes de quotidiens, des techniciens à la base, rompus à la tâche. Ce sont des techniciens devenus journalistes à force d'administrer les sites web ou alors d'exécuter la diffusion d'articles, dépêches et autres contenus sur Internet. Il est donc possible pour eux d'enregistrer une fréquence assez prolongée sur les réseaux sociaux.

1.8. Le niveau de satisfaction sur les réseaux sociaux :

Le niveau de satisfaction des journalistes camerounais des quotidiens par rapport à Facebook et Twitter nous a un peu étonné, surtout en termes de motivation (individuelle) d'avoir un compte Facebook et/ou Twitter. Ce niveau de satisfaction reste à notre sens discutable au regard des résultats obtenus. Plus de la moitié déclare trouver leur compte, contrairement aux autres qui penchent plutôt pour des sources légitimes d'informations parmi lesquelles des agences de presse et d'autres sites web de quotidiens. Il faut dire que pour ceux qui ne trouvent pas leur compte ils y ont quand même un compte utilisateur et y passent des heures. Que feraient-ils pendant tout ce temps ? Pourtant, lorsqu'ils recherchent l'information, la plupart déclare se fier aux géants de la presse et cyberpresse internationale. Ces derniers sont aujourd'hui présents sur Facebook et Twitter. S'il faut se référer aux résultats comme évoqué en sus, qu'en est-il de leurs propres contenus lorsque nous relevons

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en moyenne que 24% de journalistes visent l'information du public sur Facebook et Twitter. Ce résultat nous a permis de nous rapprocher de notre hypothèse centrale.

Toutefois si pour Facebook notamment, l'activité professionnelle y est quelque peu confondue à une activité ludique ; Twitter par contre, serait encore plus proche des attentes de journalistes qui trouvent leur compte sur les réseaux sociaux du genre. Ainsi le niveau de satisfaction peut alors se différencier ; il est plus accentué chez Twitter et, pourrions-nous prétendre dire que, sa fréquentation régulière semble plutôt intéressante pour le journaliste.

Le fait pour les journalistes de quotidiens de trouver leur compte sur les réseaux sociaux ne motive pas encore certains patrons de presse à autoriser l'insertion d'articles sur au moins une page au sein de leur journal. Au moment où nous réalisions cette étude, un (01) seul quotidien accorde une place à l'actualité sur les réseaux sociaux. Ceci indique sans doute un souci pour la rédaction du quotidien Le Jour de consolider son audience, mais surtout d'amener le public camerounais à se familiariser de manière objective aux réseaux sociaux. Cela pourrait bien expliquer pourquoi, de manière empirique, son volume de vente91est de loin supérieur aux autres quotidiens privés.

1.9. La perception des journalistes par rapport à Facebook et Twitter :

De manière générale, sur les 39 journalistes de quotidiens qui ont réagi dans cette section, plus de la moitié juge que Facebook et Twitter leur apportent quelque chose en plus dans la manière de travailler. Plus d'une fois, ils nous ont affirmé qu'ils se servaient des RS92 pour signaler à leurs abonnés virtuels la publication de leurs plus récents articles. Parmi les 22 journalistes qui parlent d'apport bénéfique, la majorité penche pout Twitter

91 Parmi les quotidiens camerounais, Cameroon Tribune occupe la plus grande part de marché. Il est talonné par Le Jour qui représente le premier quotidien privé ayant la plus grande part de marché, source : Messapresse.

92 Lire R pour réseaux et S pour Sociaux.

Page 82 sur 128

taxant certes Facebook d'outil innovant, mais il est confondu à un réseau vulgaire, un fourre-tout, un mélange d'ordre et de désordre. Toutefois parlant d'innovation Facebook et Twitter demeurent encore inadaptés à nos réalités socioculturelles. Il y a une autre catégorie (38,5%) de journalistes qui préfèrent ne pas avoir affaire ni à Facebook, ni à Twitter, et enfin une dernière catégorie (5,1%) qui recommande de ne pas les ignorer.

En effet, nous avons relevé qu'au Cameroun, beaucoup d'internautes parmi lesquels des journalistes de quotidiens se sont rués sur Facebook et Twitter par phénomène de mode. Car, lors de notre échange avec Emmanuel Gustave Samnick du quotidien L'Actu, nous sommes revenus par exemple sur l'évolution de la liberté d'expression au Cameroun, il affirme qu'elle (la liberté d'expression) était déjà une réalité au Cameroun avant les réseaux sociaux, et que ces derniers ne pourraient en rien être responsables de la survenance d'une quelconque violence entre 2008 et 2011. Il pense aussi que Facebook et Twitter sont des outils de communication de plus. Pour lui (Gustave Samnick), ces communautés virtuelles ne représentent aucun problème, dirions-nous aucune menace pour la paix sociale.

Au quotidien Le Jour en général, Jules Romuald Nkonlak, rédacteur en chef est du même avis que Gustave Samnick. Mais il signale que si les réseaux sociaux ont engendré de fortes violences dans le monde arabe, alors le Cameroun n'est pas loin de tout danger. Il pense que cette violence a été motivée par un réel malaise social. Afin que ce genre d'événements ne se produise au Cameroun, il recommande que davantage de contenus soignés soient mis en ligne par ses confrères aussi bien dans les sites web en .cm93 que dans les réseaux sociaux. Il indique également que la formation en cyberjournalisme doit être renforcée et enfin, qu'un fonds doit être disponible pour le développement de la cyberpresse écrite professionnelle.

93 Lire : point cm

Page 83 sur 128

A Le Messager, Rodrigue Tongué, rédacteur en chef adjoint, chef desk politique, pense que les réseaux sociaux ont stimulé la liberté d'expression de par les exigences de créativité des lecteurs et aussi à cause ou grâce à l'accès facile aux sources d'informations. Mais il souligne que Facebook et Twitter n'ont pas bouleversé le climat social dans le mauvais sens depuis leur expansion généralisée. Il recommande, dans un tel contexte, que la démocratisation de l'accès à Internet se poursuive au profit des journalistes de quotidiens.

Au quotidien La Nouvelle Expression, Valentin Siméon Zinga affirme que les réseaux sociaux échappent encore à la réglementation au Cameroun. Ce sont des espaces publics-privés où la prise de parole n'est pas légitime. Ils sont de véritables catalyseurs de l'émergence d'un journalisme essentiellement citoyen, d'un journalisme de liste, etc. Ne disposant pas d'assez d'outils appropriés pour porter un quelconque jugement sur les réseaux sociaux, il déclare tout de même avoir plus de préférence pour Twitter que pour Facebook en termes de fiabilité.

A Cameroon Tribune, de manière générale, les journalistes que nous avons approchés pensent que les réseaux sociaux ont été en faveur de davantage de liberté d'expression au Cameroun du fait de leur ouverture et aussi de la diversité culturelle qu'ils symbolisent. Ils accueillent presque tout le monde, et de nombreux journalistes s'y retrouvent certes à des fins personnelles, mais ils y gagnent toujours quelque chose pour leur propre culture qu'ils peuvent mettre finalement au service du journal.

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Section 2 : Quelques recommandations

2.1. A l'endroit des journalistes camerounais de quotidiens :

En seulement cinq (05) ans, Facebook et Twitter ont effectivement tracé leur chemin dans les salles de rédaction des quotidiens camerounais. Aujourd'hui, les journalistes sont connectés et même si très peu encore sont invités à le faire de manière officielle. Dans des pays comme la France et les Etats-Unis, des rédactions se sont déjà dotées de chartes94 et guides de bonnes pratiques.

D'après Johan Galtung lors d'une interview95 qu'il a accordée à Claudia Isabel96, la tâche principale du journaliste est de définir l'ensemble du contexte lié à un événement. La façon dont il décrit l'actualité est très importante et démontre à suffisance sa responsabilité et sa crédibilité.

Dans les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, les journalistes de quotidiens doivent toujours suivre les mêmes canons de diffusion de l'information, à défaut de ce que Léger Ntiga a appelé les moyens du bord97 ou de faire recours à d'autres sources légitimes, voire certains collègues. Ces hommes de nouveaux médias se doivent de cultiver le sens de la créativité et professionnaliser rigoureusement le sondage d'opinion afin de ne pas s'éloigner totalement des attentes d'utilisateurs ; car cette perte de confiance et le doute qui planent sur l'identité du journaliste professionnel sont visibles avec l'émergence du journalisme citoyen. Dans ce cas, le développement de la cyberpresse en ligne est également souhaité, à condition que les quotidiens ne soient pas entièrement reproduits en ligne ; qu'on

94 Voir le Mensuel de l'association des journalistes professionnels de Bruxelles, décembre 2011, n° 132.

95 Source : http://www.emarrakech.info/Johan-Galtung-attention-aux-angles-morts_a14621.html

96 Journaliste indépendante.

97 Lors d'un entretien avec Léger NTIGA, Journaliste à Mutations, le mercredi 11 juillet à 16h30, « la fibre optique n'existe encore que de nom, la connexion Internet est médiocre et parfois il faut prier pour que l'énergie électrique ne soit interrompue ».

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puisse bien y retrouver des dépêches les plus actuelles, voire un complément d'informations de ce qui a été diffusé dans le journal.

Afin d'éviter certaines dérives, les salles de rédaction de quotidiens doivent servir de lieux de rédaction proprement dite, de recherche (pour les adeptes du Web), et de présentation des rapports ; elles ne doivent en aucun cas tenir lieu de divertissement en ce qui concerne particulièrement Facebook. Une charte doit être élaborée pour rappeler à l'endroit des journalistes de quotidiens camerounais, les risques encourus en cas de déclarations compromettantes pour l'image du journal ou pour le professionnel (journaliste) en général ; conformément à la loi 90/052 évoquée plus haut à la page 24, la vérité doit survivre à condition que le journaliste soit toujours de bonne foi, qu'il démontre le sérieux de l'enquête, n'affiche aucune animosité dans ses propos et apporte la preuve de la légitimité du but poursuivi de son investigation. Du moins, les journalistes devraient toujours réfléchir avant de facebooker ou de tweeter.

Facebook et Twitter ne sont pas des jouets. Yves Thiran98 de la RTBF pense par exemple pour Twitter que c'est un outil de veille très pratique et un moyen d'accéder rapidement à une information en période de crise. L'Agence France Presse (AFP) rejoint Thiran en octobre 2011 à travers la diffusion de son « Guide de participation aux réseaux sociaux des journalistes AFP ». Le document précise que la Direction de l'information encourage les journalistes de l'AFP à ouvrir des comptes Facebook et Twitter afin d'effectuer une veille, de rechercher de l'information et d'enrichir leur carnet d'adresses ». L'AFP déclare que cette présence participe aussi à la notoriété de l'agence. Elle recommande dans ce document que l'accès des pages Facebook de journalistes doit être restreint à leurs seuls amis ».

98 Cité par Laurence DIERICKX (2011), Réseaux sociaux : les médias formulent leurs règles, Mensuel de l'association des journalistes professionnels de Bruxelles, décembre 2011, n° 132, p. 7.

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Pour aller plus loin dans ce qui précède, et relativement à nos résultats d'analyse, il serait juste que l'accès aux médias sociaux soit autorisé, partiellement limité ou totalement interdit. Par exemple, un accès partiellement limité, devrait être réservé aux proches collaborateurs du directeur de publication. Pour le reste, élaborer un emploi de temps de fréquentation des médias sociaux, de préférence après la mission sur le terrain ; une utilisation à des fins personnelles ne devrait être autorisée qu'à l'heure de pause. Enfin, pour un accès interdit, mettre un verrou pour les médias sociaux qui n'épousent pas la ligne éditoriale du quotidien et laisser un accès contrôlé pour les autres qui conviennent.

2.2. A l'endroit des utilisateurs :

Parce que Facebook et Twitter sont aussi considérés comme des médias sociaux, il n'y a malheureusement pas de hiérarchie. Tout le monde peut prendre part aux médias sociaux et chacun y est sur le même pied d'égalité. Les hiérarchies traditionnelles ont disparu avec le Web 2.0. Mais les utilisateurs doivent toujours se poser la question de savoir s'il est nécessaire pour eux de s'affirmer sur les médias sociaux. Beaucoup d'attention est recommandée autant à l'égard des journalistes qu'à eux-mêmes.

Galtung pense qu'un écho positif auprès des médias (en général) a beaucoup d'importance. Ils (médias) récompensent souvent les actes de violence dont ils parlent, et rarement les actes de paix. Il affirme que c'est important d'informer sur les événements scandaleux et soulignera qu'il est difficile pour l'audience ou alors pour les utilisateurs de Facebook et Twitter de trouver toujours quelque chose de positif dans ces médias, et pourtant l'on pourrait aussi bien y retrouver des choses positives. Il leur sera donc utile et profitable de toujours vérifier plusieurs autres sources d'informations sur la toile sociale avant de se faire une opinion.

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Il est également recommandé aux utilisateurs de rechercher des notes de lectures ou d'articles de la part de journalistes, sur tel ou tel sujet d'actualité. Facebook par exemple permet aux journalistes ou à tout utilisateur de publier des notes99 pouvant tenir lieu d'articles agrémentés de titre, de corps du sujet et d'encart pour l'insertion d'une image illustrative.

3.3. A l'endroit des pouvoirs publics et autres organisations compétentes :

D'après France Télévision100, une bonne utilisation des réseaux sociaux commence par le respect de la loi. Au Cameroun, Alain Blaise Batongué pense que l'État doit reconnaître que tous les médias, publics ou privés, exercent une mission de service public et intervenir en arrêtant les discriminations101. Le syndicat des journalistes employés du Cameroun propose un avant-projet de loi sur les médias et le journalisme afin d'exercer leur métier d'information dans de meilleures conditions. Ce syndicat recommande l'amélioration de la qualité de l'information et du journalisme. Dans ce sens, certains journalistes que nous avons interrogés sur la question, proposent la mise en place d'infrastructures pour une fourniture haut débit de l'Internet au Cameroun.

Par ailleurs, le syndicat propose la création d'un organe indépendant de régulation des médias qui devrait remplacer le CNC (Conseil National de la Communication) dont le pouvoir est jusqu'à lors consultatif. Même son de cloche pour les entreprises de presse qui naissent encore d'une simple déclaration en préfecture ; que désormais, elles deviennent des

99 Voir par exemple dans ce lien,

http://www.facebook.com/kleber.biboum?ref=tn_tnmn#!/kleber.biboum/notes, une dizaine d'articles ayant attiré l'attention des utilisateurs de Facebook.

100 Voir l'article de Laurence DIERICKX dans le Mensuel de l'association des journalistes professionnels de Bruxelles, décembre 2011, n° 132, p. 5.

101 Source : http://www.agenceecofin.com/com-media/1306-243-des-journalistes-camerounais-veulent-reformer-leur-cadre-legal.

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sociétés formelles qui relèvent de la législation OHADA. Jean Baptiste Sipa soutient que cette nouvelle mesure pourrait donner accès aux financements des banques et d'autres organisations, et rendrait l'entreprise de presse plus crédible auprès des annonceurs. La plupart des membres du syndicat ont soulevé la révision du statut de journaliste professionnel. Ils souhaitent que soit mis en place un dispositif de formation professionnelle intégrant la maîtrise des nouvelles technologies, et une révision du système d'aide à la presse auquel, à l'heure actuelle, l'Etat consacre chaque année environ 135 millions de F. CFA.

Bien entendu, toutes ces réformes ne serviraient à rien sans la culture du bon journalisme ; car un journaliste participant à cette rencontre syndicale pense qu'au Cameroun, la presse est le parent pauvre du professionnel de l'information, selon lui ce dernier n'est pas exempt de tout reproche sur sa manière de travailler. L'Etat et toutes les organisations compétentes, devraient donc jouer tout leur rôle de facilitateur, mais aussi celui d'accompagnateur pour l'optimisation de la satisfaction de l'intérêt général.

Pendant que nous y sommes, Jean Marc Soboth recommande, au cours d'un entretien102 qu'il nous a accordé via le réseau social Facebook, l'application de la convention collective nationale des journalistes et la mise en oeuvre efficace des chartes déontologiques. Pour Soboth, il s'agit de codifier un certain nombre de comportements professionnels, les examiner, et de déterminer les mesures appropriées pour contourner les déviances. Il (Jean Marc Soboth) évoque aussi l'institutionnalisation de la formation continue, en l'occurrence à l'égard des médias sociaux. Il pense enfin que le système d'aide publique devrait être amélioré au profit d'une presse plus objective, prompte à la transparence et au développement de la productivité dont l'aide indirecte proviendra de la publicité, etc, et l'aide directe des fonds accordés directement aux médias.

102 Voir annexes, entretien accordé le jeudi 2012 sur Facebook.

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Il faut retenir, de ce qui précède que, les résultats obtenus au cours de cette recherche découlent d'une enquête menée auprès d'un échantillon de soixante-dix prospects tirés des quotidiens sélectionnés sur la base d'une période bien précise. Pour les interpréter nous avons fait recours à des outils appropriés et à notre modeste aptitude dans l'analyse des faits.

Les résultats donnent surtout à penser que notre hypothèse centrale de recherche a été vérifiée ; en effet, il est finalement juste de dire que la compatibilité Facebook et Twitter et médias imprimés est possible et démontre bien que l'assimilation de ces nouveaux médias ne saurait être réservée à une nouvelle catégorie de journalistes. Ces derniers y recherchent principalement ce qui est caché. S'il n'y a pas eu de violence perpétrée au Cameroun à cause des réseaux sociaux, il est juste à ce titre de supposer que les journalistes camerounais de quotidiens veillent, et font un meilleur usage de Facebook et/ou Twitter.

Après cette étape d'analyses et d'interprétations, nous avons observé des remarques qui pourraient aller dans le sens de contribuer véritablement à l'édification d'une presse écrite plus responsable et partisane de la paix durable ; nous avons donc formulé des recommandations à l'endroit des journalistes, des utilisateurs et des pouvoirs publics, respectivement pour préconiser plus de responsabilité, plus de vigilance et une meilleure régulation.

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CONCLUSION :

Avec les réseaux sociaux que l'on assimile aussi aux nouveaux médias, la pratique du journalisme se trouve aujourd'hui modifiée par un style d'écriture nouveau, par l'interactivité, la diffusion de l'information en temps réel, mais surtout par le fait que tout individu, toute organisation professionnelle ou non, peut désormais se muer en agent d'information.

Cette recherche nous a amené à comprendre que la fréquentation de Facebook et Twitter peut véritablement influencer la manière de travailler du journaliste camerounais de quotidien. Mais, conformément à ce qui a été mentionné plus haut, ce n'est pas encore véritablement le cas pour le contexte camerounais. Nous nous sommes rendus à l'évidence que la ruée vers ces nouveaux médias n'avait encore, a priori, rien d'un caractère professionnel.

Nous pouvons affirmer que de février 2008 à décembre 2011, un journaliste de quotidien est passé en moyenne une fois tous les deux jours sur les réseaux sociaux en y consacrant environ 2 à 3h incluses de temps, à partager des contenus. Soit une moyenne de 2520 heures consacrées à Facebook et à Twitter durant cette période, équivalent à un total de 105 jours sur 1470 jours, soit une fréquentation cumulée à 26 jours par an. Pratiquement un (01) mois de présence effective sur Facebook et Twitter. Il n'y a point de doute qu'ils y aient bien appris des choses intéressantes, tout en espérant qu'ils y aient autant mis du contenu, nous référant à leur objectif d'information. Car nous avons remarqué que les pages d'accueil des quotidiens sur Facebook (notamment) n'étaient pas assez enrichies en termes de contenus, d'articles ou de commentaires.

Néanmoins, nous avons relevé une relation profitable entre le journaliste et les réseaux sociaux Facebook et Twitter. Plus de facilité, plus de rapidité, plus de créativité

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dans le traitement, puis la diffusion de l'information vers un public varié. Une interaction garantie grâce à la technologie Web 2.0 et maintenant le Web 3.0. Les journalistes ont à leur portée un important outil pour doper leur activité de presse.

Et pourtant, à côté de cette opportunité, il est à noter que la confusion désormais entre le journaliste citoyen et le professionnel est évidente. De plus en plus, la source d'une information dans les réseaux sociaux est difficilement authentifiable. Aussi, cet environnement visiblement virtuel de Facebook et Twitter n'est pas inoffensif. Les utilisateurs sont avant tout des personnes physiques. Les événements évoqués plus haut, notamment les irrégularités du printemps arabe, sont autant d'éléments qui ont favorisé une approche préventive de la violence dans un contexte camerounais de non guerre, mais de paix négative ; un contexte, dirions-nous, où le pouvoir d'attraction des réseaux sociaux Facebook et Twitter n'est plus un leurre.

Les utilisateurs de ces communautés virtuelles parmi lesquels les journalistes, sont exposés à toutes vagues (déferlantes ou non) d'informations et de contenus. Parlant d'information, elle devient une arme redoutable pour tout utilisateur qui peut la consommer ou la produire grâce ou à cause du Web 2.0. En s'inspirant de la matrice endogène du Docteur Fopa Etienne (en page annexe 9), l'on remarque très bien que dans le cas d'une structure défectueuse, les médias peuvent se servir de l'information pour aspirer au développement. Avec les médias sociaux, c'est en somme la situation qui prévaut, plusieurs Etats, Nations, individus, ..., ont besoin de l'information en temps réel pour s'affirmer, prendre promptement de meilleures décisions ou finalement conforter leur opinion. Et cette information doit être vérifiée et bien élaborée par les soins de journalistes.

Enfin, notre analyse de ces différentes positions nous a amené à soutenir, malgré quelques réalités qui nous auraient échappées, que notre hypothèse centrale a été vérifiée.

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Beaucoup de journalistes de quotidiens camerounais ouvrent des comptes Facebook et Twitter afin de rechercher ce qui était caché. Très peu, à moins d'être ignorants de la donne alphanumérique, ont de la peine à y développer un réseau ; bien plus, nous pouvons voir que la fréquentation des réseaux sociaux ne saurait être réservée à une nouvelle catégorie de journalistes camerounais de quotidiens ; car il s'agit effectivement de journalistes classiques (professionnels), mais qui auraient développé une aptitude à s'approprier la technologie du Web 2.0. Au niveau de l'aspect perception, la fréquentation des réseaux sociaux n'est pas une mauvaise chose en soi. Elle est même opportune et peut améliorer la façon de travailler du journaliste camerounais de quotidien qui saura s'en servir.

Au niveau de la presse écrite quotidienne camerounaise, il est clair que Facebook et Twitter ont régulièrement servi de viaduc à leurs utilisateurs respectifs pour consolider des liens forts avec des amis, des connaissances, des collègues, voire des milliers de personnes ou groupes de personnes. Les théories des sociologues Burt et Granovetter montrent par exemple que dans une relation d'amitié fortement établie sur la toile sociale, les opinions étaient plus homogènes. Ces opinions peuvent par exemple intéresser les journalistes de quotidiens pour rendre compte de ce que pensent les utilisateurs de Facebook ou Twitter sur telle ou telle question ou événement majeur au Cameroun.

Par peur d'une "confiance aveugle" pour les réseaux sociaux qui ont quand même montré leurs limites, beaucoup de journalistes camerounais de quotidiens demeurent systématiquement méfiants aujourd'hui ; mais cette méfiance n'est-elle pas tout aussi aveugle ? Tant qu'il y aura un malaise social, nulle prétention de dire que les journalistes de quotidiens camerounais, autant que d'autres acteurs de l'information, peuvent se servir des réseaux sociaux pour prévenir la cyberviolence ou alors pour stopper la survenance de la violence tout-court. Un tel facteur engendre toute sorte d'écarts, d'abus sur Facebook et Twitter, devenus des lieux d'expression libertaires par excellence, dans lesquels le plus

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grand nombre d'internautes développe une opinion individuelle et y décharge tout ce qui est gênant, défiant parfois même la répression souveraine de l'Etat. Vivement que la loi spécifique n° 2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun, puisse servir véritablement pour traquer tout contrevenant.

Mais en définitive, considérant ce qui s'est passé au Sénégal par exemple, lors des récentes élections présidentielles à deux tours, nous avons observé que les journalistes en général se sont servis de Facebook et de Twitter pour faire la lumière sur le dépouillement en live du scrutin. Dans un billet de son blog, Cheikh Fall103 appelle les électeurs à accompagner les journalistes dans leur rôle de rapporteur. Pour ce faire, l'électeur observateur a simplement eu besoin de se munir d'un téléphone multimédia, si possible d'un appareil photo et d'une démarche assez simple à suivre, pour traquer les irrégularités. Et si ça n'avait pas été le cas, peut-être que le Sénégal se serait également retrouvé dans la violence comme en Côte d'Ivoire où l'on a attendu, pendant environ cinq (05) mois selon Reuters104, avant de faire définitivement la lumière sur les résultats de la présidentielle invalidés105 du 02 décembre 2010.

Ces réseaux sociaux ont donc bien servi à quelque chose de positif, ils ont permis de tourner, dans le calme et la paix, toute une page de l'histoire politique de l'Afrique en général et du Sénégal en particulier. Vivement que la postérité s'en serve toujours avec responsabilité.

103 Bloggeur sénégalais, initiateur du projet «sunu2012?, il est cité dans le Livre Blanc Dakar 2.0 de Aboubacar Sadikh NDIAYE, Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux pour les élections 2012, p.66 - 70.

104Source : http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/l-election-de-ouattara-finalement-proclamee-en-cote-d-ivoire_989745.html, L'élection de Ouattara finalement proclamée en Côte d'Ivoire, publié le 05/05/2011 à 18:59.

105 Voir Le Figaro, source : http://www.lefigaro.fr/international/2010/12/02/01003-20101202ARTFIG00609-alassane-ouattara-remporte-la-presidentielle-en-cote-d-ivoire.php, mis à jour le 03/12/2010 à 15:54, publié le 02/12/2010 à 15:53.

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BIBLIOGRAPHIE

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SCHLUMBERGER J-A., F. (2010), Vie privée, vie publique ? La revue européenne des medias, n° 16.

Quelques contacts fiables et autres sources :

Emmanuel Gustave SAMNICK, Journaliste, Directeur de publication du quotidien l'Actu ; Jean Marc SOBOTH, Journaliste, Président du syndicat national des journalistes du Cameroun ;

Jean François CHANON, Journaliste, Responsable du Bureau de Yaoundé à Le Messager ; Laurent ABAH, Grand reporter, Rédacteur en chef du quotidien Cameroon Tribune ; Léger NTIGA, journaliste, Rédacteur en chef adjoint du quotidien Mutations ;

Narcisse EKONGOLO MAKAKE, Docteur Diplômé de l'Esstic ;

Rodrigue TONGUE, Journaliste, Responsable Desk Politique au quotidien Le Messager ; Valentin Siméon ZINGA, Editorialiste, Directeur des rédactions au quotidien La Nouvelle Expression et à Equinoxe.

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Webographie :

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http://www.africanti.org/IMG/colloque/colloque2003/Communications/OSSAMA4.pdf (page consultée le 01/06/2012).

http://www.emarrakech.info/Johan-Galtung-attention-aux-angles-morts_a14621.html (page consultée le 03/06/2012). http://www.canalacademie.com/ida7297-Internet-et-les-reseaux-sociaux-nouveaux-medias-d-information.html (page consultée régulièrement depuis le 03/06/2012) , http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-

1500_1987_num_74_1_1016_t1_0121_0000_2 (page consultée le 09/06/2012). http://www.cndp.fr/savoirscdi/societe-de-linformation/le-monde-du-livre-et-de-la-presse/histoire-du-livre-et-de-la-documentation/biographies/harold-dwight-lasswell-1902-1978.html (page consultée régulièrement depuis le 03/06/2012) ;

Page 97 sur 128

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http://bit.ly/9aIrHl, (page consultée le 22 juillet 2012) ,

http://www.agenceecofin.com/com-media/1306-243-des-journalistes-camerounais-veulent-reformer-leur-cadre-legal, (page consultée le 27 septembre 2012).

ANNEXES

Page 98 sur 128

vszin

ga (03 Aoû

 

14h08): LNE a vu le j

 

our en avril

 

1991

 
 
 
 
 
 

s

votre quotidien a

philbikle ( 03 Aoû 14h06): ok merci, 1 - en quelle année t-il vu le jour?

2 - combien de journalistes (au total) travaillent pour votre quotidien? 3 - combien parmi eux font déjà du c yberjournalisme?

s

hat de

Economie

éon ZINGA via le Tc

des échanges avec Valentin Sim

Yahoo

s

Je

vszin
vszin
peux

cupations?

ga (03 Ao û
ga
(03 Ao û
y répondre

me rappeler vos préoc

sieur.

14h03): B onjour mo n 14h03): P ouvez-vous dans l'urge nce

philbikle ( 03 Aoû 13h55): bonjour Monsieur ZINGA, j e suis Kleb er BIBOUM, journaliste chercheur à l'upac.

philbikle ( 03 Aoû 13h 57): je ten ais à vous r elancer par rapport au complémen t d'informa tions relati vement à m on travail d e recherche sur "la

réquentati f on des rése aux sociaux (Facebook et Twitter) par les jou rnalistes
de quotidie ns camerou nais".

s

s

dont 5

correspondants dans

vszin

2004 vszin

ga (03 Aoû ga (03 Aoû

l'Oue

st, et l'Est p

our le moment

14h11): Non! LNE est devenue quotidien e n septembre

14h12): Nous comptons une vingtaine de journalistes,

le Sud, le Sud-Ouest, l'Adamado ua, le Nord,

s

philbikle (0

3 Aoû 14h0

9):LNE e

st -elle déjà

quotidien à

cette date?

18): bien, une dernière

eaux sociaux

le phénomène des rés

s

onde, avec des toujour

14h27): C o

arche du m

les deman

remarques,

philbikle ( 0
p
as d'autres
très bientôt.

les offres s

s en expans

tufiquemen

stées, scien

le moins d'

le Durkheim

'agit à tout ( Lire Emi

s

les propos

reconnaître dans

travail bien avant qu'll ne soit public. Pour ce qui e au sens strict, on n'en a pas à ma connaissance

hilbikle (0

3 Aoû 14h3

s mon

p

Monsieur Z

yberjourn c alistes à LNE
travail.

4): Merci infiniment pour votre contribution

INGA. Toutefois j'ai pas eu de réponse sur le nombre d e

.Je vous citerai (avec votre permission) dan

souhaite, s

s,

i vous désir

que vous allez m'attrib

ez me citer, me

uer. Donc, lire votre

st des cyb erjournaliste

vszin

ga (03 Aoû

14h37): Je

s

donc point étonné. Si on s'ap

vers quelques directions épi

une nouvelle source d'information; les RS opèrent d'appartenance à une certaine él

14h30): une certaine élite journalistique ( u n phénomène

élitaire); les RS s'offrent comme une nouvelle fenêtre ouverte sur un monde de plus en plus globalisé et interactif, etc. Ce sont mes hypothèses. Il s'agit donc d'instuitions qui demandent à être confirmées par la confrontation avec les réalités de terrain

vszin

ga (03 Aoû

e considère

de

er

nt

stémologiqu

qu'il

nouvellées

rt des

'agit d'un

nnées fiable

destement

gique du

n'en suis

eut s'orient

S constitue

participe de la m

la technologie, et

individus ou des phénomène, - vo

et atte qu'il s terme

vous consid

us appuyer

s-, moi je su

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thode socio

les motiva

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anisés. Si

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t éprouvée

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i d'avis m o

ens sociol o

logique). J e

tions, on p

ndes: les R

mme je vo

us l'ai dit, j

comme un

maruqueur

vszin

ga (03 Aoû

s

s

philbikle ( 0

à donner sur rédaction?

question, auriez vous

qui gagnent les salle

un avis

s de

3 Aoû 14h

encore Monsieur ZINGA, si vous n'avez

je vous souhaite un très bon début de week-end et à

9): Merci

3 Aoû 14h3

9 May Jean-M

arc Soboth

te brancher

Biboum

Je peux

9 May
Kleber

merci infiniment Grand frère, j

e reste à ton

écoute

9 May Jean-M

arc Soboth

.

Pose l a Il va te

st occupé fais-moi signe

question à Alex Azebaze 9983345 7 guider sur les gars de Yaoundé. S'il e

mail, je te

o Bonjour Grand Frère, j'ai essayé le numéro à Alex AZEB AZ

n' estpas joignable. Merci de me communiquer ton adresse

suivre le proj de mémoire.

d'informati

et de fiche de collecte


·

vszin

ga (03 Aoû

. Et bon week-end

14h39): Merci à vous

Econom

ie des échanges avec Jean Marc

Face book et Skyp

via le Tchat de

SOBOTH

e

9 May

KleberBiboum

o Bonjour Grand frère, Je voudrais demander ton indulgence pour

m'accompagner dans la réalisation de mon mémoire de Master 2 sur: "la

fréquentation de Facebo ok par les cyberjournalistes de la ville de yaoundé".

J'ai déjà préparé quelque chose que j'ai présenté au Pr TJ ADE EONE Directeur, je souhaite m e rapprocher d'autres ainés afin d e recueillir l

avis. Merci par avance de ta diligence. Bien respectueusement, Kleber

mon eurs

sur des gars

à Yaoundé

qui vont t'ai

der.

9 May

Kleber Biboum

Merci

infiniment, j

e le contacte

demain san

s faute

10 May

Kleber Biboum

E sans succès. Il

fais

projet

ons relativement à mon

15 May

Kleber Biboum Bjr Grand frère!

24

15 May

Jean-Marc Soboth

Oui gars

15 May

Kleber Biboum

Je commencerai avec M. NGOH YOM vendredi apparemment les journalistes sont très pris en ce

moment

j'aurais souhaité toucher d'abord Nta à Bitang mais il est injoignable

15 May

Jean-Marc Soboth

Il faut d'abord les appeler

15 May

Kleber Biboum

mais pour un début c'est pas mauvais

Thursday

Kleber Biboum

bjr Grand frère

Thursday

Jean-Marc Soboth

Bonjour Kléber, c'est comment??

Thursday

Kleber Biboum

o grand frère ça va tout doucement, mon étude avance j'ai presque fini de couvrir les quotidiens, ça pas été facile, il reste l'Actu d'Emmanuel Gustave Samnick

o sinon ça se dessine pas mal

o mais j'ai un souci, peux tu me dire quelles peuvent être tes recommandations pour l'amélioration du cadre juridique de la profession à l'ère des réseaux sociaux?

Thursday

Jean-Marc Soboth

o La charité bien ordonnée commence par soi-même: 1. appliquer la convention collective nationale des journalistes; 2. organiser une mise en oeuvre efficace des chartes déontologiques; i.e. codifier un certain nombre de comportements profesionnels et en exclure et 3. un mécanisme efficace en matière d'autorégulation/régulation professionnelles 4. institutionnaliser la formation continue, en l'occurrence à l'égard des médias sociaux 5. améliorer le système de l'aide publique à la presse en l'organisation en lui assignant des objectifs (transparence et paramètres de dév't), et des thèmes, dont l'aide indirecte (publicité, etc) et l'ai directe (fonds accordés directement aux médias)... Au pif! J'espère que je serai cité au moins.

Thursday

Kleber Biboum

o 35

mais attends tu seras cité grand frère! qu'est ce que tu crois Thursday

Kleber Biboum

o la science est en train de me grandir, je t'assure

o
·

et que penses-tu du cyberjournalisme au Cameroun

Thursday

Jean-Marc Soboth

o OK merci. Il existe un très grand Prof à l'Université de Douala qui a pillé un document entier que je lui avais envoyé malgré moi quand il faisait son doctorat en France, sur une insistance insupportable. Il n'a jamais cité ce document en reprenant toutes les phrases. Uu jour par hasard, j'ai rencontré un journaliste gabonais à Kinshasa qui m'a demandé qui était ce personnage camerounais abject qui l'avait abondamment cité dans sa thèse et son livre sans l'avoir jamais rencontré, mais en mentionnant qu'il l'avait bien fait.

Thursday

Kleber Biboum

o hahahahahahaha, moi je suis ton petit frère!

Thursday

Jean-Marc Soboth

o Le cyberjournalisme est tributaire du développement de l'internet par câble our par la fibre. Dans notre pays, le système est embryonnaire parce que lle gouvernement refuse de développer/démocratiser les capacités de la fibre optique et, subséquemment, les médias hésitent à investir pour des webmasters et des journalistes dédiés au web. De plus, ils n'ont jamais pu envisager la rentabilité de la lecture des nouvelles sur internet. Il n'en demeure pas moins que la configuration devrait être autre dans 10 ou 20 ans

Thursday

Jean-Marc Soboth

o Je commence déjà à m'exprimer comme les Québécois. Ils appellent nouvelles les informations.

Thursday

Kleber Biboum

o 6

oui je suis d'accord avec toi, et penses-tu que la formation en cyberjournalisme de l'esstic est opportune pour la presse de demain?

Thursday

Jean-Marc Soboth

o Elle ne sert à rien dans un contexte où le débit de l'internet ne permet même pas d'écouter convenablement un document de Youtube. Cyberjournalisme ça ne veut rien dire dans un tel contexte. On devrait plutôt l'envisager autrement: l'inclure dans une formation globale sur l'utilisation de tous les outils accessoires au journalisme comme cela se fait ailleurs. Un journaliste est souvent en même temps: photographe capable de traiter des images, cameraman, informaticien niveau 1, infographe, capable de développer un website... Mais la priorité du monent c'est le développement d'internet. Par rapport à un pays comme le Sénégal, la pénétration de l'internet au Cameroun est nulle.

Thursday

Kleber Biboum

ok ça marche, à te lire je suis sur de bonnes pistes avec mon travail

Thursday

Jean-Marc Soboth

Tant mieux

Thursday

Kleber Biboum

tu seras cité Grand frère et une copie de mon rapport en version électronique, je t'enverrai sans faute

Thursday

Jean-Marc Soboth

Ok

Attends

Thursday

Kleber Biboum

et quand tu viens au pays je me ferai le devoir de te donner une copie hard

Thursday

Jean-Marc Soboth

http://radiopubafrica.unblog.fr/2008/04/20/la-situation-des-medias-au-cameroun/

Un peu vieux mais ça peut aider.

Thursday

Kleber Biboum

ok merci je télécharge ça de suite

2008 c'est pas vieux!

Thursday

Jean-Marc Soboth

Ok

Thursday

Kleber Biboum

il télécharge pas, tu peux essayer de ton côté stp?

[09/05/2012 14:58:41] Kleber BIBOUM: Hi jeanmarcsoboth! I'd like to add you on Skype. Kleber BIBOUM

[09/05/2012 16:03:40] Jean-Marc Soboth: Jean-Marc Soboth has shared contact details with Kleber BIBOUM.

057

[10/05/2012 16:09:26] Kleber BIBOUM: bsr Jean Marc

[10/05/2012 16:10:56] Jean-Marc Soboth: Bonsoir Kléber! J'ai vu ton message. Je vais t'envoyer un autre numéro de téléphone. Alex est actuellement à l'église après la morgue pour le décès de son épouse.

[10/05/2012 16:11:17] Kleber BIBOUM: ouh lala, désolé, je l'appelle depuis ce matin [10/05/2012 16:12:50] 'K'K'K Kleber BIBOUM sent Projet de Fiche de collecte d'informations Kleber BIBOUM.docx 'K'K'K

[10/05/2012 16:12:54] Kleber BIBOUM: je te fais voir ce que j'ai préparé avant les descentessur le terrain

[10/05/2012 16:14:52] Jean-Marc Soboth: Ok, bien reçu.

[10/05/2012 16:28:50] Jean-Marc Soboth: Voilà,tu peux contacter François Bambou (La Nouvelle Expression): 99 99 71 56 / Emmanuel G. Samnick: 99 50 46 69 / Sidonie Sikoua

(CRTV): 99 52 44 91 / Roger Ngoh Yom (Ici, Les gens du Cameroun, Africa

International, etc.): 99 83 03 20 / Omer MbadiOtabela (77 83 06 16) / Parfait Siki (Repères):

96 2290 31) / Yvonne Monkam (Amina): (99 80 09 35)

[10/05/2012 16:29:21] Jean-Marc Soboth: J'ai fouillé un peu. Tu peux les contacter de ma

part.

[10/05/2012 16:30:03] Kleber BIBOUM: je te suis infiniment reconnaissant pour cette

diligence et disponibilité à m'encadrer

[10/05/2012 16:31:56] Jean-Marc Soboth: Ajoute aussi Cathy Yogo (Le Jour): 99 86 41 00 /

33 05 42 48

[10/05/2012 16:32:51] Kleber BIBOUM: merci, je reste en l'attente de ton avis sur mon

projet de fiche de collecte d'informations, le Pr TJADE souhaite que ce soit un mémoire à

publier

[10/05/2012 16:33:37] Kleber BIBOUM: et je voudrais m'entourer d'éminences grises qui

font autorité sur mon axe de recherche

[10/05/2012 16:34:09] Jean-Marc Soboth: Yaoundé, la circonscription est très étriquée.

[10/05/2012 16:36:48] Jean-Marc Soboth: à mon avis. Tu pourrais aussi en discuter avec

Nta à Bitang, vice-président de l'UJC, pour avoir une vue plus globale. 99 967 541

[10/05/2012 16:37:58] Kleber BIBOUM: ok, Yaoundé parce que l'espace devrait pouvoir

etre réaliste selon mes moyens et la facilité à toucher tous mes prospects

[10/05/2012 16:38:52] Kleber BIBOUM: peut-être me proposerais tu d'aller un peu plus

loin?

[10/05/2012 16:42:15] Jean-Marc Soboth: L'argument des moyens est convaincant. En tout

cas, Yaoundé va rester l'échantillon de base.

[10/05/2012 16:43:00] Kleber BIBOUM: ok, je verrai tout de même avec la dernière source

que tu m'as recommandée (Nta à Bitang)

[10/05/2012 16:53:43] Kleber BIBOUM: Je vais devoir bouger Grand frère espérant avoir

de tes nouvelles très bientôt

[10/05/2012 16:54:27] Jean-Marc Soboth: à Bientôt.

[10/05/2012 16:55:47] Kleber BIBOUM: bonne soirée

[10/05/2012 16:56:09] Jean-Marc Soboth: Je vous verrai Grand!

[10/05/2012 16:56:37] Kleber BIBOUM: (rofl)

[10/05/2012 16:57:07] Kleber BIBOUM: tordu de rires à demain!

[08/06/2012 14:49:01] Kleber BIBOUM: bjr Grand frère,

[10/06/2012 12:08:45] Jean-Marc Soboth: Bonjour Kléber

[10/06/2012 12:09:09] Kleber BIBOUM: Bonjour Grand Frère, comment vas-tu?

[10/06/2012 12:09:37] Jean-Marc Soboth: Je vais bien Grand, merci, et toi??

[10/06/2012 12:10:18] Kleber BIBOUM: moi ça va, rien de grave. je vois que tu es toujours

très bousculé

[10/06/2012 12:11:09] Jean-Marc Soboth: Tu es sur mon FB non??

8

[10/06/2012 12:11:17] Jean-Marc Soboth: Facebook

[10/06/2012 12:11:36] Kleber BIBOUM: je crois que si

[10/06/2012 12:12:17] Kleber BIBOUM: finalement j'ai discuté longuement avec Nta à

Bitang qui m'a conseillé de faire un travail sur les medias imprimés (quotidiens): Cameroon

Tribune, Mutations, Le Jour, La Nouvelle Expression, Le Messager, Actu, Le Quotidien de

l'Economie

[10/06/2012 12:12:26] Jean-Marc Soboth: Tu n'y vas pas souvent, c'est ça?

[10/06/2012 12:12:28] Kleber BIBOUM: je trouve ça pas mal et j'ai déjà commencé

[10/06/2012 12:12:38] Jean-Marc Soboth: Ok Ok

[10/06/2012 12:12:47] Kleber BIBOUM: si si j'y vais régulièrement pour te lire

[10/06/2012 12:13:09] Jean-Marc Soboth: Ok ok

[10/06/2012 12:13:58] Jean-Marc Soboth: Si tu as besoin de qq chose fais-moi signe Grand.

Je file dormir. Ajouter le sommeil sur le sommeil.

[10/06/2012 12:14:46] Kleber BIBOUM: hahahahaha, noté, merci!

[10/06/2012 12:14:59] Kleber BIBOUM: je sais que tu n'es pas dormeur

[10/06/2012 12:15:17] Jean-Marc Soboth: Mdrrrrrrrr

[10/06/2012 12:16:47] Kleber BIBOUM: tu ris quoi?

[10/06/2012 12:17:11] Kleber BIBOUM: j'ai lu un rapport du CNDH, si tu dormais ton nom

ne figurerait pas dedans!

[10/06/2012 12:17:14] Kleber BIBOUM: looooooooooooooooool

[22/06/2012 15:08:13] Kleber BIBOUM: bjr Grand Frère

[26/06/2012 13:52:28] Jean-Marc Soboth: Bonjour Kléber!

[26/06/2012 13:52:52] Kleber BIBOUM: bonjour Grand Frère

[26/06/2012 13:52:55] Kleber BIBOUM: cmtvas tu?

[26/06/2012 13:53:57] Jean-Marc Soboth: Je vais bien Kléber, en fait je me suis trompé.

Ton précédent message date du 22 juin, mais je l'ai vu aujourd'hui.

[26/06/2012 13:54:33] Kleber BIBOUM: ah ok

[26/06/2012 13:54:56] Kleber BIBOUM: pas grave, c'est toujours bien de voir que le grand

Frère a pensé au petit

[26/06/2012 13:55:11] Jean-Marc Soboth: Hahaha

[26/06/2012 13:55:13] Jean-Marc Soboth: Ok

[26/06/2012 13:56:23] Kleber BIBOUM: voilà je te souhaite une excellente journée

[26/06/2012 13:56:58] Jean-Marc Soboth: À toi aussi, excellent après-midi Kléber

[26/06/2012 13:57:12] Kleber BIBOUM: merci et à plus tard

9

Matrice endogène FOPA

Les profils « Paul BIYA » sur Facebook

Page Facebook du quotidien L'Actu

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Page Facebook du quotidien Le Jour

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Page Facebook du quotidien Cameroon Tribune

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Site Web du quotidien Cameroon Tribune

Site web AFP : raccourci vers Facebook et Twitter

Site web Le Monde : raccourci vers Facebook et Twitter

Fenêtre AFP sur Facebook

Statistiques du nombre d'abonnés Twitter au Cameroun

Les 20 pays ayant le plus grand nombre d'abonnés Twitter

Les liens utiles pour la mesure de l'indice de développement grâce aux TIC

Statistiques du nombre d'abonnés au téléphone mobile au Cameroun

se

La Pres

démissionne.

Voici, en 20 date s, un résumé des principaux événements du «printemps arabe».

17 décembre 20 10: Le vendeur de fruits Mohammed Bouazizi s'immole préfecture de Sidi Bouzid en Tunisie.

7 janvier 2011: Des manifestations embrasent les banlieues d'Alger. 14 janvier: Ben Ali fuit la Tunisie.

17 janvier: Un homme s'immole au Caire.

23 janvier: Premières manifestations au Yémen.

25 janvier: La place Tahrir, au Caire, devient le centre de la protestation

11 février : Hos ni Moubarak

16 février: Début des manifestations en

12 février: Une manifestation est durement réprimée à Alger.

Libye.

e feu sur de

18 février: La police ouvre l

14 mars: Arrivée

n Libye.

identales e

s forces occ

19 mars: Début des bombardements de

manifestants.

Syrie.

lles gagnent Ajdabiya.

promet de s réformes.

s ouvrent l e feu sur les

12 avril: Ben Ali

c préméditation en Tunisie.

accusé de

meurtre ave

.

Moub

e cardiaque

arak victime d'une cris

9827-le-

04/14/01-438

Source : http://www

.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/201 1

printemp

-dates.php

s-arabe-en-20

Laura-Julie Perre

ault

18 mars: Le Con

s manifestants au Bahreïn.

Bahreïn.

faveur d'une intervention aérienne en Libye

.

de troupes d'Arabie S

seil de sécurité vote e n

aoudite au

26 mars: En Libye, les rebe

29 mars: Le prés

4 avril: Les force

ident syrien

s yéménite

8 avril: Retour des manifestants à la place Tahrir.

Premi

ères manife

stations en

par le feu devant la

anti- Moubarak.

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES ET DES RELATIONS INTERNATIONALES

UNIVERSITE PROTESTANTE D'AFRIQUE CENTRALE

**************************************

DEPARTEMENT DE PAIX ET DEVELOPPEMENT

MASTER DE JOURNALISME DE PAIX ET TRANSFORMATION DES

CONFLITS

PROTESTANT UNIVERSITY OF CENTRAL AFRICA

************************************** FACULTY OF SOCIAL SCIENCES AND INTERNATIONAL RELATIONS

DEPARTMENT OF PEACE AND DEVELOPMENT

MASTER OF ARTS IN PEACE JOURNALISM AND CONFLICTS
TRANSFORMATION

24 sur

BP : 4011 Yaoundé - CAMEROUN

Tel. : +237 22 21 26 90 - Fax : +237 22 20 53 24

Monsieur le Directeur de Publication

Je suis Kléber BIBOUM, Journaliste, Elève Diplomate Extra-Gouvernemental à l'Université

Protestante d'Afrique Centrale (UPAC), Faculté des Sciences Sociales et Relations Internationales (FSSRI), Département de Paix et Développement.

Dans le cadre de la réalisation d'un mémoire de recherche sur « La réception des réseaux sociaux

au Cameroun, essai d'analyse de la fréquentation de Facebook et Twitter par les journalistes de quotidiens imprimés »,

J'ai l'honneur de solliciter de votre bienveillance, le renseignement de la fiche de collecte d'informations ci-contre. Elle est déterminante pour répondre à la question principale de savoir si la fréquentation de Facebook et Twitter participe-t-elle à rendre plus intelligente la manière de travailler du journaliste de quotidien imprimé ?

Les résultats du présent travail vont permettre d'avoir une meilleure lisibilité sur les contraintes de cette fréquentation, mais aussi les opportunités que les journalistes camerounais de quotidiens imprimés pourraient saisir ; le lecteur sera également projeté vers une meilleure appréciation de la représentation des réseaux sociaux par les journalistes et l'usage que ces derniers peuvent en faire, avec, en perspective, la formulation de quelques recommandations pour le développement de la presse écrite camerounaise en général.

NB : une version électronique sur format pdf, directement accessible, est également disponible.

Contact :

Courriel : kleber.biboum@yahoo.fr
Tél. : 22 09 70 04

FICHE DE COLLECTE

Les informations que vous communiquerez ci-après seront exploitées en toute objectivité et

uniquement dans le cadre de le présent travail.

SECTION I : INFORMATIONS GENERALES SUR LE JOURNAL
(Cette section est strictement réservée au Directeur de Publication)

S1 Q 01

est la ligne é otre Journa l ?

Quelleditoriale de v

 
 

S1 Q 02

De 200 8 à 2011, de combien de pages en moyenne votre journal a-t-il augmenté ?

 

S1 Q 03

Combien de cyberj ournalistes travaillent aujourd'hui pour le compte de votre Journal ? Indiquer si possible le

pourcentage par rapport au nombre de journalistes total

S1 Q 04

Le tau x de couvertu e votre Journal a-t-il augmenté entre 2008 et 2011 ?

re des parts de marché d

Oui Non

S1 Q 05

Quels sont les freins au développement de votre activité de Presse ? (cocher la ou les cases qui conviennent)

Concu rrence Insuffisance de ressource s financières Main d'oeuvre peu qualifiée

Cadre réglementaire inapproprié Déficience des Infrastructures Problème culturel (analphabétisme)
Autres (préciser) :

 

SECTION II : LE JOURNAL SUR INTERNET
(Cette section est commune au DP et à ses collaborateurs)

S2 Q 01

Votre Journal est-il présent sur Internet ? Oui Non Si Oui depuis quelle année ?

 

S2 Q 02

Sous quelle catégorie votre Journal se présente-t-il sur Internet ? (cocher la ou les cases qui conviennent)

Site web indépendant Via un Réseau social Via un Portai Via un B lg

Autres (préciser) :

S2 Q 03

Parmi les réseaux sociaux suivants, quel est celui que vous utilisez le plus ? (cocher uniquement la case qui convient)

Afrigator Badoo Facebook Flickr Hi5 Link edln MySpace

Netlog Skyblog Twoo Twitter Ushahidi Viadeo Wayn

Xing YouTube Zoopy Autres (préciser):

 

S2 Q 04

Quelles sont les raisons de votre préférence à ce réseau social ? (cocher la ou les cases qui conviennent)

Facilité d'accès Liberté d'expression Gratuité de l'espac Populari Viralé

Applications disponibles Autres (préciser):

 

SECTION III : L'UTILI SATION ET LA FREQUENTATION DES RESEAUX SOCIAUX PAR LES JOURNALISTES
(Cette section est commune au DP et à ses collaborateurs)

S3 Q 01

Pour quel (s) compte (s) faites-vous recours aux réseaux sociaux ? (cocher la ou les cases qui conviennent)

Mon propre compte pour le compte du quotidien
Autres (préciser) :

 

S3 Q 02

Comment accédez-vous habituellement à votre page de réseaux sociaux ou celle de votre quotidien ? (cocher la ou les cases qui conviennent)

Ordinateur de bureau Ordinateur portable Téléphone portable

Autres (préciser) :

 

S3 Q 03

Quel est l'objectif ou la finalité de votre présence sur les réseaux sociaux ? (cocher la ou les cases qui conviennent)

Informer le public Identifier les attentes d u public Partager les contenus - E changer avec le public

Améliorer la fréquentation de votre site web Développer votre identité numériqu e

Développer votre audience Arrimage à la société de l'information

26

 

Autres (préciser):

 

S3 Q 04

Quelle est votre fréquence d'utilisation des réseaux sociaux ? (cocher la case qui convient)

Tous les jours Tous les 02 jours 02 fois par semaine

S3 Q 05

Combien d'heures consacrez-vous par jour pour une activité régulière sur les réseaux sociaux ?

Moins de 2h 02h à 04h 04 à 06h 06 à 10h 10h et +

S3 Q 06

Réussissez-vous à trouver votre compte sur les réseaux sociaux en termes d'attentes professionnelles ?

Oui Non

S3 Q 07

Existe-t-il une page ou plusieurs de votre journal qui essaye(nt

Facebook ? Oui Non

) de donner un aperçu général de ce qui se passe

sur

Si Oui, combien de pages ?

 

SECTION IV: QUE REPRESENTE Facebook et Twitter POUR LES JOURNALISTES CAMEROUNAIS ? (Cette section est commune au DP et à ses collaborateurs)

S4 Q 01

Pensez-vous que Facebook ou Twitter ait favorisé la consolidation de la liberté d'expression et de la démocratie au

Cameroun entre 2008 et 2011 ? Oui Non
JUSTIFIER SVP:

 
 
 
 

S4 Q 02

Pensez-vous que Facebook aura été un catalyseur à la survenance d'une quelconque cyberviolence ou violence au

Cameroun de entre 2008 et 2011 ? Oui Non
JUSTIFIER SVP:

 
 
 
 
 

S4 Q 03

Pensez-vous que le journaliste camerounais puisse améliorer votre manière de travailler en vous servant de

Facebook et Twitter ? Oui Non

JUSTIFIER SVP:

 
 
 
 
 

S4 Q 04

Quelles recommandations formuleriez-vous pour le développement de la presse écrite face au phénomène des réseaux sociaux au Cameroun ?

 
 
 
 
 

27

sur

AUTRES OBSERVATIONS ET COMMENTAIRES
POUR LA MEILLEURE REALISATION DE CE MEMOIRE

Merci infiniment pour votre contribution

Kleber BIBOUM

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

RESUME / ABSTRACT v

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES : vi

LISTE DES FIGURES, TABLEAUX ET GRAPHIQUES : vii

LISTE DES PAGES ANNEXES : viii

GLOSSAIRE ix

INTRODUCTION GENERALE 12

1. Le contexte de l'étude : 15

1.1. Objet de l'étude: 15

1.2. Importance du Sujet : 16

1.2.1. Sur le plan scientifique : 16

1.2.2. Sur le plan professionnel : 17

1.2.3. Sur le plan pédagogique : 18

1.2.4. Sur le plan politico-juridique : 18

1.3. Problématique : 19

1.3.1. La conception du problème : 19

1.3.2. Le problème : 20

1.3.3. La matérialisation du problème : 22

1.3.4. A propos du contexte camerounais : 23

1.4. Question de recherche : 25

1.5. Hypothèse de Recherche : 25

2. Le cadre méthodologique : 26

2.1. L'observation participante : 27

2.2. La collecte des données : 28

2.3. L'interview : 29

2.4. L'exploitation d'ouvrages et de l'Internet : 30

2.5. Les outils d'analyse : 30

3. Les limites de l'étude : 31

3.1. Les limites liées au champ temporel : 32

3.2. Les limites liées au champ spatial : 33

3.3. Arrêt sur Facebook et Twitter : 34

3.3.1. Facebook : 34

3.3.2. Twitter : 35

3.3.4. Quelques différences fondamentales : 36

2.2. A quel compte les journalistes s'engagent-ils sur les réseaux sociaux ? 65

2.3. L'accès aux réseaux sociaux : 66

PREMIERE PARTIE : LE CADRE THEORIQUE 37

CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE 38

Section 1 : Les réseaux sociaux, une opportunité pour les journalistes ? 39

1.1. Les réseaux sociaux pour plus de créativité : 40

1.2. Les réseaux sociaux pour le partage et l'échange d'informations : 43

Section 2 : Les réseaux sociaux, une gâchette pour les journalistes ? 44

2.1. Quand les réseaux sociaux pourrissent l'espace public : 44

2.2. Quand les réseaux sociaux deviennent un vecteur de conflits : 47

CHAPITRE 2 : DISCUSSION THEORIQUE: 49

Section 1 : La réception dans les médias 51

1.1. Balle et la fonction réception dans les nouveaux médias : 51

1.2. McLuhan mise sur l'importance des contenus : 53

Section 2 : La sociologie des usages 53

2.1. L'information, une arme redoutable chez Robert S. Taylor : 54

2.2. Cicourel mise pour la sociologie cognitive : 54

2.2. Mercklé recommande un journalisme plus créatif ! 55

Section 3 : L'analyse des contenus dans les médias 56

3.1. L'ancrage sociologique : 56

3.2. La teneur et le style dans les médias : 57

3.3. La Rétroaction : 58

DEUXIEME PARTIE : LE CADRE ANALYTIQUE 60

CHAPITRE 3 : LA PRESENTATION DES RESULTATS 61

Section 1 : Profil des quotidiens enquêtés 61

1.1. Cameroon Tribune : 62

1.2. La Nouvelle Expression : 62

1.3. Le Jour : 63

1.4. Le Messager : 63

1.5. Mutations : 63

1.6. L'Actu : 64

Section 2 : Les journalistes camerounais sur Facebook et Twitter 64

2.1. Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook et/ou Twitter : 64

2.4. Les objectifs visés par les journalistes dans les réseaux sociaux : 67

2.5. La fréquentation hebdomadaire de Facebook et Twitter : 69

2.6. La fréquence d'utilisation de Facebook et Twitter : 70

2.7. Le niveau de satisfaction des journalistes au sein des réseaux sociaux : 71

2.8. L'existence d'une page consacrée à l'actualité des réseaux sociaux : 72

2.9. La perception des journalistes par rapport à Facebook et Twitter : 73

CHAPITRE 4 : ANALYSES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 74

Section 1 : De la réception des réseaux sociaux par les journalistes camerounais 74

1.1. La présence des quotidiens camerounais sur Internet : 74

1.2. Les raisons d'avoir une fenêtre sur Facebook et Twitter : 75

1.3. L'intérêt d'avoir une fenêtre dans les réseaux sociaux : 77

1.3. Les outils d'accès aux réseaux sociaux : 77

1.4. Les objectifs visés par les journalistes camerounais de quotidiens : 78

1.5. La fréquentation hebdomadaire de Facebook et Twitter : 79

1.6. La fréquence d'utilisation de Facebook et Twitter : 80

1.8. Le niveau de satisfaction sur les réseaux sociaux : 80

1.9. La perception des journalistes par rapport à Facebook et Twitter : 81

Section 2 : Quelques recommandations 84

2.1. A l'endroit des journalistes camerounais de quotidiens : 84

2.2. A l'endroit des utilisateurs : 86

3.3. A l'endroit des pouvoirs publics et autres organisations compétentes : 87

CONCLUSION : 90

BIBLIOGRAPHIE 94

ANNEXES 98

TABLE DES MATIERES 126






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