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Les chauffeurs taxi de Kinshasa face à  la problématique de l'assurance vie


par Munoy Elvis
Université catholique du Congo - Maitrise 2018
  

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III.3.2.Aperçu critique des résultats

Ces résultats nous montrent à suffisance que les chauffeurs en général et ceux touchés par notre enquête en particulier connaissent bien l'existence de la société nationale d'assurances mais ne connaissent pas d'autres détails notamment sur les diverses catégories d'assurances organisées. L'assurance populaire reste celle d'automobile suite à son caractère obligation et puis elle donne l'accès à la circulation routière.

Cette connaissance de la Société Nationale d'Assurances est surtout facilitée par la télévision et la campagne menée par les agents de la SONAS dans le blocage des axes routiers. Malheureusement, cette campagne est toujours éphémère et concerne seulement l'assurance automobile. Or il existe plusieurs d'autres catégories d'assurances qui ne sont pas soumises à la campagne notamment l'assurance vie par conséquent, elles ne sont pas connues et surtout à cause leur caractère de non contraignant.

Malgré, le caractère obligatoire de l'assurance automobile occasionnant un bon nombre des chauffeurs à souscrire mais la qualité de prestation de la SONAS n'est pas à la hauteur, ceci peut se justifier par le long processus de déclaration du sinistre, non-paiement même des sinistrés déclarés acceptables si l'on n'a pas une certaine connaissance, la domination politicienne qui caractérise la gestion de l'organisation en question etc... Bref, tous ces maux ont désorienté non seulement l'organisation dans la poursuite de sa mission mais surtout ont terni l'image même de celle-ci vis-à-vis de ses clients.

C'est ainsi que dans notre dernière question d'enquête ; beaucoup des sujets ont préféré que la SONAS cesse ses activités car, elle n'apporte rien (paie difficilement le dommage) mais par contre elle sert comme moyen pour d'appauvrir plus la population dans son système de prélèvement financier.

Il sied de noter que parmi tous nos sujets, aucun d'entre eux n'a signé un contrat de travail en conformité avec les normes requises ; ceci peut se justifier par le fait que beaucoup conduisent des véhicules de leur famille, leurs camarades, leurs connaissances et par conséquent, il est difficile de leur faire signer un contrat de travail, on suppose que c'est un travail familial.

Par ailleurs, il importe de noter que l'enquête a montré que notre culture ne favorise pas ce genre de pratique, c'est ainsi que la plupart des sujets enquêtés pensent que l'assurance n'a pas d'importance mais plutôt attire le malheur ; le fait de payer une somme quelconque pour un événement malheureux à venir est difficile à accepter ; c'est comme-ci, l'on fait payer cette somme pour attirer un malheur sur soi.

III.3.3. Position de l'hypothèse par rapport aux résultats obtenus

Au terme de la présentation, l'analyse et l'appréciation globale des résultats, le moment est plus qu'indiqué de nous prononcer sur les hypothèses que nous avions émises au départ.

Pour rappel, ces hypothèses étaient formulées de la manière suivante : « les velléités de souscription à l'assurance automobile des chauffeurs taxi de Kinshasa sont dictées par son caractère obligatoire par les instances hiérarchiques de la Ville-Province de Kinshasa.

Il va de soi que le caractère non contraignant de l'assurance-vie et l'ignorance de chauffeurs taxi en cette matière pourraient constituer une de causes du non-respect de cette exigence. L'insolvabilité, le non-respect des engagements de la SONAS, mais aussi le manque de culture de l'assurance dans le chef de congolais et de chauffeurs taxi, qui ne favoriseraientpas la pratique de cette nécessité ».

Ceci étant, au regard de ces résultats obtenus, nous confirmons nos hypothèses car l'enquête a montré effectivement que les chauffeurs souscrivent à l'assurance automobile suite à son caractère obligatoire. En plus ils refusent de souscrire à l'assurance vie puisqu'ils ne sont pas informés et enfin, émettent des doutes sur la crédibilité de la SONAS dans ses engagements et aussi du fait que la culture congolaise ne favorise pas ces genres de pratique, c'est-à-dire payer une somme contre un événement incertain à venir.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams