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Connaissance des femmes enceintes sur la prévention du cancer de sein: cas de l'hôpital général de référence de Panzi


par Patient Mbasha
Université Libre des Pays des Grands Lacs, ULPGL - Licence en Santé Communautaire  2018
  

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République Démocratique du Congo

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

Université Libre des Pays des Grands Lacs

U.L.P.G.L/BUKAVU

FACULTE DE SANTE ET DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRES

B.P. 1691 BUKAVU

CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR LES MESURES PREVENTIVES DU CANCER DU SEIN.

Cas de l'Hôpital Général de Référence de Panzi.

Par MBASHA BIGOMBA Patient

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Licencié en Santé et Développement Communautaires.

Option : SANTE COMMUNAUTAIRE

Directeur : ProfDr. MUNGUIKO BINTU Sébastien

Encadreur : Ass2 ADHAMA MIRINDI Trésor

Octobre 2018

République Démocratique du Congo

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

Université Libre des Pays des Grands Lacs

U.L.P.G.L/BUKAVU

FACULTE DE SANTE ET DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRES

B.P. 1691 BUKAVU

CONNAISSANCE DES FEMMES ENCEINTES SUR LES MESURES PREVENTIVES DU CANCER DU SEIN.

Cas de l'Hôpital Général de Référence de Panzi.

Par MBASHA BIGOMBA Patient

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Licencié en Santé et Développement Communautaires.

Option : SANTE COMMUNAUTAIRE

Directeur : Prof Dr. MUNGUIKO BINTU Sébastien

Encadreur : Ass2 ADHAMA MIRINDI Trésor

Octobre 2018

Je certifie que ce travail est mien et original.

Il n'a jamais été présenté en vue de l'obtention

d'un grade académique dans une autre

Institution Supérieure ou Universitaire.

Fait à Bukavu, le

MBASHA BIGOMBA Patient

Nous attestons avoir encadré ce travail de mémoire

pour le compte de l'Université Libre des Pays des

Grands Lacs (ULPGL)

Fait à Bukavu, le

Ass2 ADHAMA MIRINDI Trésor

Nous attestons avoir dirigé ce travail de mémoire

pour le compte de l'Université Libre des Pays des

Grands Lacs (ULPGL)

Fait à Bukavu, le

Professeur Dr. MUNGUIKO BINTU Sébastien

Table des matières

EPIGRAPHE II

DEDICACE VI

REMERCIEMENTS VII

LISTE DES TABLEAUX VIII

LISTE DES FIGURES IX

SIGLES ET ABREVIATIONS X

RESUME XI

ABSTRACT XIII

SOMMAIRE XIV

EXECUTIF SUMMAR XVI

Chapitre premier : INTRODUCTION 1

1.1. Informations générales 1

1.1.1. Aperçu général sur le sujet 3

1.1.2. Présentation du milieu d'étude 5

1.1.2.1. Historique 5

1.1.2.2. Situation géographique et politico-administrative 5

· Situation géographique 5

1.3. Problématique 8

1.3.1. Questions de la recherche 12

1.4. Hypothèses 12

1.5. Objectifs de la recherche 13

1.7. Délimitation spatio-temporelle de l'étude 14

Chapitre deuxième : REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE 15

2.1. Introduction 15

2.2. Bref aperçu sur les variables indépendantes, intermédiaires et la variable dépendante 15

2.2.1. Les variables indépendantes 15

2.2.1.1. Les mesures sanitaires 15

Les mesures sanitaires sont des stratégies mises en oeuvre pour la conservation de la santé publique, de l'hygiène collective et la préservation de l'environnement. 15

2.2.1.2. Les connaissances socio-culturelles 15

Les connaissances culturelles sont des valeurs acquises méthodiquement. 15

2.3. Revue sur les variables dépendantes 15

2.3.1. Mesures sanitaires et prévention du cancer du sein 15

2.3.1.1. Mammographie et prévention du cancer du sein 15

2.3.1.2. L'auto-examen du sein ou palpation et prévention du cancer du sein 17

2.3.2. Connaissance socio-culturelle et prévention du cancer du sein 19

2.3.2.1. L'âge et prévention du cancer du sein 19

2.3.2.2. Le niveau d'étude et prévention du cancer du sein 21

2.3.2.3. Situation professionnelle et prévention du cancer du sein 21

2.3.2.4. Le mode de vie (alimentation, obésité, activité physique) et prévention du cancer du sein 22

2.1. Cadre de la recherche 24

Chapitre troisième : METHODOLOGIE 25

3.1. Type d'étude 25

3.2. Population d'étude 25

3.4. Détermination de la taille de l'échantillon 25

3.5. Choix et calcul de l'échantillon 25

3.6. Outils et techniques de collecte des données 26

3.7. Considération d'ordre éthique 26

3.8. Limites et difficultés rencontrées 26

Chapitre quatrième : PRESENTATION DES RESULTATS 27

4.1. Présentation de l'enquêtée 27

4.2. Présentation des questions de l'enquête 28

Chapitre cinquième : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 34

5.1. Caractéristiques des répondants 34

5.2. Identification 34

5.3. Thèmes de l'enquête proprement dite 35

5.3.1. Mesures sanitaires et prévention du Cancer du sein 35

i. La mammographie comme mesure sanitaire de prévention du cancer du sein 35

ii. L'auto-examen ou palpation comme mesure sanitaire de prévention du cancer du sein 35

5.3.2. Les connaissances culturelles et la prévention du cancer du sein 36

i. L'âge comme et le niveau d'étude comme connaissance culturelle de prévention du cancer du sein 36

ii. La situation professionnelle et le mode de vie comme connaissance culturelle de prévention du cancer du sein 37

Chapitre sixième : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 38

6.1. Conclusion 38

6.2. Recommandations 39

Références bibliographiques 41

Bibliographie 41

Ouvrages 41

Thèse 41

Revues, Publications et rapports 41

Webographie 42

Annexes 44

EPIGRAPHE

« Organe ambigu et paradoxal, le sein est un maître à penser. Le sein, pour qui et pour quoi faire. L'enfant le recherche, le mari le désire. La femme s'identifie à lui. Les médecins veulent le protéger. La publicité l'utilise et la société de consommation le consomme. Le sein est partout conjugué sur le mode obsessionnel. Existe-t-il pour faire du lait, donner du plaisir, gagner de l'argent, provoquer de l'angoisse ou fabriquer du cancer ? »

Dr Dominique Gros,1994.

DEDICACE

A mes parents, Léonie BAHIZIRE et BIGOMBA Gabriel

REMERCIEMENTS

Je remercie sincèrement toutes les personnes qui m'ont aidé à réaliser cette étude. Sans leur concours, ce travail serait peut-être encore à l'état de projet.

Mes remerciements s'adressent particulièrement :

A l'Eternel Dieu, Grand Maître et Seigneur des seigneurs ! Son privilège, son amour, son élévation, sa considération sont notre richesse. Lui qui voit une petite fourmi noire sur une pierre noire dans une nuit noire !

A tout le Personnel de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs pour leur concours à notre formation académique. Au Personnel Scientifique et Académique de la Faculté de Santé et Développement Communautaires, leur sacrifice n'est pas un fait du hasard, mais l'encrage d'une richesse pour le développement des communautés ;

Au Professeur MUNGUIKO BINTU Sébastien, qui, malgré les circonstances, a accepté de diriger ce travail, je lui témoigne ici toute ma gratitude ;

A Madame Trésor ADHAMA MIRINDI ma maîtresse de travail qui n'a ménagé aucun effort pour me conduire dans ce travail, je lui témoigne ici toute ma gratitude ;

A mes parents BIGOMBA Gabriel et Léonie BAHIZIRE, me conduisant les premiers à l'Eglise et à l'école. Les mots me manquent ! L'Eternel Dieu vous donne force, intelligence et longue vie sur cette terre ! Je vous aime mes chers. Merci !

A mes frères et soeurs, Grand CUBAKA Moïse, VUMILIA Esther, Josiane CIKWANINE, Justine FURAHA, Benjamin KULONDWA, François BAHATI. Puisse mon Dieu vous bénir ! Mes très aimés Fabrice IRENGE, Noëlla NABINTU, Espoir M, NSIMIRE B, BWALIBUDUGE B, Espérance B, ZIRIRANE B, SIUZIKE B, CIHUGUYU B, CIBALONZA B. Merci pour votre amour ! Dieu vous comble !

A tente Madeleine MUGUSHIRWA et oncle Guillaume BALOL'EBWAMI. Merci pour vos considérations. Que l'Eternel veille sur vos pas !

A tous mes ami (e) s, camarades et collègues :

Ma très considérée épouseJustine MUGOLI, Georgette MUHANANO, Rufin OMBENI, Jean de Dieu LWESSO, Romain MATWARA, Patient ABUDU, BUHENDWA Pascal Eto'o, Freddy ZIBIKA, Théo BASHEKA, James YAKOBO,Olivier NGALO, Abraham WAKEKA, Gloria AMANI, NSHOBOLE BAGANDA, Claudine NSHOBOLE,Angel BUKOMARHE, Arlène NYOTA, Christophore CIKURU, Emmanuel ZIRHUMANANA, Justin BARHALINSHONYI, CIHONZI Déogratias. Vous m'avez motivé à conduire ce travail à terme !

Aux couples Emmanuel LUVUGA et Anuarite MWEZE, Benjamin MAOMBI et Micheline BAHAYA,Lucien MUNGANGA et Rosine BINTU,Jean Paul ZIBIKA et Joyce FURAHA, Robert MUSHAGALUSA et Alice MULANGALA. Merci pour vos considérations. Prospérité et paix à vos foyers !

A toutes et à tous nous disons merci !

MBASHA BIGOMBA Patient

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Effectifs des carcinomes canalaires dans les cinq dernières années à l'HPGR PANZI 2

Tableau 2 : Caractéristiques socio démographiques des enquêtées 27

Tableau 3 : Enquêtés ayant un jour entendu parler du cancer du sein 28

Tableau 4 : Avoir réalisé une mammographie et ayant un port de prothèses mammaires 28

Tableau 5 : Analyse bivarriée entre l'âge et la mammographie 28

Tableau 6 : Analyse bi variée de la pratique de l'autopalpation mammaire par les enquêtées 29

Tableau 7 : Fréquence du cancer du sein chez les femmes enquêtées 32

Tableau 8 : Présence d'un membre de famille ayant été atteint d'un cancer du sein 32

Tableau 9 : Opinion des enquêtées sur ce qui peut aider à prévenir le cancer du sein 32

Tableau 10 : Analyse bivarriée des caractéristiques socio culturelles des enquêtées 33

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Pratique de l'autopalpation mammaire 2

Figure 2 : Raisons du manque de pratique de l'autopalpation mammaire 30

Figure 3 : Fréquence d'autopalpation des seins chez les femmes enquêtées 31

Figure 4 : Source d'information de la pratique de l'autopalpation des seins 31

Figure 5 : Tranches d'âges des enquêtées 33

SIGLES ET ABREVIATIONS

1. $ : Dollar

2. % : Pourcentage

3. AES : Auto-Examen des Seins

4. ASDI : Agence Suédoise de Coopération Internationale au Développement

5. ASSICAS : Association Internationale le Cancer du sein

6. CEPAC : Comunauté des Eglises Pentecôtistes en Afrique

7. CIRC : Centre International de Recherche sur le Cancer

8. CPN : Consultation Prenatal

9. CUK : Centre Universitaire de Kinshasa

10. ECG : Electrocardiogramme

11. ECS : Examen du Cancer du Sein

12. FNCLCC : Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer

13. HAS : Haute Autorité de Santé

14. HGR : Hôpital Général de Référence

15. HPGRB : Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu

16. OMS : Organisation Mondiale de la Santé

17. PMU : Pingst Missionens Utvecklingrssamaberte

18. RDC : République Démocratique du Congo

19. SPSS : Statical Package for Social Sciences

20. SVS : Survivants des Violences Sexuelles

Chapitre 2 RESUME

Cette recherche portant sur la connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'Hôpital Général de Référence de Panzi s'est assignée comme objectif général l'évaluation des connaissances des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'Hôpital Général de Référence de Panzi, notre étude avait deux objectifs spécifiques :

- Etudier la connaissance des femmes enceintes sur les mesures sanitaires de prévention du cancer du sein à l'HGR de Panzi ;

- Identifier la connaissance des femmes enceintes sur les mesures socio-culturelles de prévention du cancer du sein à l'HGR de Panzi

Pour y arriver nous avons collecté les données auprès de 212 enquêtées, les techniques utilisées sont le questionnaire d'enquête composé de 10 questions. Les résultats pertinents trouvés après notre recherche sont :

- La première hypothèse n'a pas été confirmée en ce sens que seules 2,8% des femmes (n=6), encore âgées de 25 à 39 ans ont déjà eu une mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein, la fréquence de ce dépistage n'est cependant pas renseignée. On peut se demander si ce taux de participation aux mammographies dans le cadre de la prévention est le reflet d'un échantillon de femmes non encore sensibilisées à la cause de la lutte contre le cancer du sein, lié à une sélection de répondantes limitée à des femmes enceintes à l'HGR de Panzi. On peut aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans (n=21) ont déjà réalisé une mammographie dans un autre contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des femmes à la mammographie, lié soit au manque d'information ou soit au manque de sensibilisation quant à l'usage de cette méthode dans le cadre de prévention du carcinome canalaire. Quant à l'autopalpation mammaire, 60,85% des femmes affirment ne l'avoir jamais réalisé même une fois. Ce chiffre montre qu'une majorité des femmes interrogées n'est sensible à cette cause et ne s'y est jamais intéressée. Pour ces femmes n'ayant jamais pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales raisons sont le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y penser (35,6% des femmes). Ce qui est contraire à l'hypothèse émise au début de cette étude, la mammographie et l'autopalpation mammaire sont des mesures sanitaires qui ne sont pas connues par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi.

- La deuxième hypothèse estimant les connaissances socio-culturelles comme étant un atout dans la prévention du cancer du sein par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi a été affirmée en ce sens que 84,0% des femmes ayant un âge qui varie entre 25 et 39 ans, 52,8% d'entre elles ayant un diplôme d'études supérieures, 75,9% ont estimé le mode vie comme étant un élément essentiel dans la prévention du cancer du sein.

Chapitre 3 ABSTRACT

Assuming as a general goal the assessment of pregnant women's knowledge of breast cancer preventive measures at the Panzi Reference General Hospital, our study had two specific objectives:

- Study the knowledge of pregnant women about breast cancer prevention health measures at Panzi HGR.

- Identify the level of knowledge of pregnant women about socio-cultural measures of breast cancer prevention at Panzi HGR.

To get there we collected data from 212 respondents, the techniques used are the survey questionnaire composed of 10 questions. The relevant results found after our research are:

- The first hypothesis has not been confirmed in the sense that only 2.8% of women (n = 6), still aged 25 to 39 years, have had a mammogram for breast cancer screening. however, the frequency of this screening is not reported. It is questionable whether this rate of participation in mammograms as part of prevention is a reflection of a sample of women not yet sensitized to the cause of breast cancer control, linked to a selection of respondents limited to pregnant women at the Panzi HGR. It can also be noted that 9.9% of women under 50 (n = 21) have already performed a mammogram in another setting. These figures show a low rate of participation of women in mammography, related either to lack of information or lack of awareness of the use of this method in the prevention of ductal carcinoma. As for breast self-examination, 60.85% of women say they have never done it even once. This figure shows that a majority of the women interviewed are not sensitive to this cause and have never been interested in it. For those women who have never performed breast self-examination (n = 129), the main reasons are never to have learned (55.9% of women) and not to think about it (35%). 6% of women). Contrary to the assumption made at the beginning of this study, mammography and breast self-examination are health measures that are not known to pregnant women at Panzi HGR.

- The second assumption that socio-cultural knowledge is an asset in the prevention of breast cancer by pregnant women at Panzi HGR has been asserted in that 84.0% of women with varying ages 25 and 39 years, 52.8% of them having a degree of higher education, 75.9% have considered life style as an essential element in the prevention of breast cancer.

SOMMAIRE

Cette étude nous rappelle l'importance de la connaissance des mesures de prévention dans la lutte contre le cancer dusein. A part la question générale, nous nous sommes posé deux questions spécifiques :

- Quelles sont les mesures sanitaires que les femmes enceintes connaissent pour prévenir le cancer du sein à l'HGR de Panzi ?

- Quelles sont les connaissances socio-culturelles des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi ?

L'objectif général étant l'évaluation des connaissances des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'Hôpital Général de Référence de Panzi, notre étude avait deux objectifs spécifiques :

- Etudier la connaissance des femmes enceintes sur les mesures sanitaires de prévention du cancer du sein à l'HGR de Panzi ;

- Identifier la connaissance des femmes enceintes sur les mesures socio-culturelles de prévention du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

Dès le premier pas, nous avons émis deux hypothèses selon lesquelles :

- La mammographie, la palpation ou auto-examen du sein seraient les connaissances sanitaires des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

- L'âge, le niveau d'étude, la fonction et l'alimentation ou mode de vie peuvent être les connaissances culturelles que possèdent les femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi

Pour arriver à vérifier nos hypothèses, nous avons analysé les indicateurs suivants :

v Avoir déjà eu une mammographie ;

v Avoir déjà réalisé une autopalpation mammaire ;

v L'âge, le niveau d'étude

v Le mode de vie (l'alimentation, le sport et la perte du poids)

La première hypothèse n'a pas été confirmée en ce sens que seules 2,8% des femmes (n=6), encore âgées de 25 à 39 ans ont déjà eu une mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein, la fréquence de ce dépistage n'est cependant pas renseignée. On peut se demander si ce taux de participation aux mammographies dans le cadre de la prévention est le reflet d'un échantillon de femmes non encore sensibilisées à la cause de la lutte contre le cancer du sein, lié à une sélection de répondantes limitée à des femmes enceintes à l'HGR de Panzi. On peut aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans (n=21) ont déjà réalisé une mammographie dans un autre contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des femmes à la mammographie, lié soit au manque d'information ou soit au manque de sensibilisation quant à l'usage de cette méthode dans le cadre de prévention du carcinome canalaire. Quant à l'autopalpation mammaire, 60,85% des femmes affirment ne l'avoir jamais réalisé même une fois. Ce chiffre montre qu'une majorité des femmes interrogées n'est sensible à cette cause et ne s'y est jamais intéressée. Pour ces femmes n'ayant jamais pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales raisons sont le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y penser (35,6% des femmes). Ce qui est contraire à l'hypothèse émise au début de cette étude, la mammographie et l'autopalpation mammaire sont des mesures sanitaires qui ne sont pas connues par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi.

La deuxième hypothèse estimant les connaissances des facteurssocio-culturelles comme étant un atout dans la prévention du cancer du sein par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi a été affirmée en ce sens que 84,0% des femmes ayant un âge qui varie entre 25 et 39 ans, 52,8% d'entre elles ayant un diplôme d'études supérieures, 75,9% ont estimé le mode vie comme étant un élément essentiel dans la prévention du cancer du sein.

EXECUTIF SUMMAR

This study reminds us of the importance of knowledge of prevention measures in the fight against breast cancer. Apart from the general question, we asked ourselves two specific questions:

- What are the health measures that pregnant women know to prevent breast cancer at Panzi HGR?

- What is the socio-cultural knowledge of pregnant women about preventive breast cancer measures at Panzi HGR?

The overall goal being the assessment of pregnant women's knowledge about breast cancer preventive measures at the Panzi Reference General Hospital, our study had two specific objectives:

- To study the knowledge of pregnant women about health measures for breast cancer prevention at Panzi HGR;

- To identify the knowledge of pregnant women about the socio-cultural measures of breast cancer prevention at the Panzi HGR.

From the first step, we have made two assumptions that:

- Mammography, palpation or breast self-examination would be the health knowledge of pregnant women about preventive breast cancer measures at Panzi HGR.

- Age, education level, function and diet or lifestyle may be the cultural knowledge that pregnant women have about preventive measures of breast cancer at Panzi HGR

To verify our hypotheses, we analyzed the following indicators:

v Have already had a mammogram;

v Have already performed breast self-examination;

v Age, level of study

v Lifestyle (diet, sport and weight loss)

The first hypothesis was not confirmed in the sense that only 2.8% of women (n = 6), still aged 25 to 39 years, had mammograms for breast cancer screening, frequency however, this screening is not completed. It is questionable whether this rate of participation in mammograms as part of prevention is a reflection of a sample of women not yet sensitized to the cause of breast cancer control, linked to a selection of respondents limited to pregnant women at the Panzi HGR. It can also be noted that 9.9% of women under 50 (n = 21) have already performed a mammogram in another setting. These figures show a low rate of participation of women in mammography, related either to lack of information or lack of awareness of the use of this method in the prevention of ductal carcinoma. As for breast self-examination, 60.85% of women say they have never done it even once. This figure shows that a majority of the women interviewed are not sensitive to this cause and have never been interested in it. For those women who have never performed breast self-examination (n = 129), the main reasons are never to have learned (55.9% of women) and not to think about it (35%). 6% of women). Contrary to the assumption made at the beginning of this study, mammography and breast self-examination are health measures that are not known to pregnant women at Panzi HGR.

The second assumption that socio-cultural knowledge is an asset in the prevention of breast cancer by pregnant women with Panzi HGR has been asserted in the sense that 84.0% of women with an age ranging from 25 and 39 years, 52.8% of them with a graduate degree, 75.9% rated life as an essential element in the prevention of breast cancer.

Chapitre 4 Chapitre premier : INTRODUCTION

Dans le cadre de la présente, nous parlerons de la connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'Hôpital Général de Référence de Panzi. Cette recherche est structurée en six chapitres: l'introduction générale, la revue de la littérature, la méthodologie, la présentation des résultats, la discussion des résultats et la conclusion et recommandations. Et dans cette partie consacrée à l'introduction, nous allons donner des informations générales sur le sujet, présenter le milieu d'étude, la définition des concepts clés, la problématique (le problème, les hypothèses, les objectifs de la recherche), la justification du choix du sujet et la délimitation du champ de l'étude.

1.1. Informations générales

Ce qui est important en médecine l'est aussi en santé publique, le cancer du sein étant un problème de santé publique, il est indispensable d'en connaître les mesures de prévention.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent des cancers féminins et la premièrecause de mortalité par cancer chez la femme. Lorsqu'il est pris en charge très précocement, leschances de guérison sont de 90%1(*).Ce cancer prend naissance dans les cellules du sein. La tumeur cancéreuse (maligne) est un groupe de cellules cancéreuses qui peuvent envahir et détruire le tissu voisin. Elle peut aussi se propager à d'autres parties du corps. Ceci rend parfois une croissance et fonctionnement anormal aux cellules du sein.2(*)

Il se manifeste en général par la présence d'une boule dans le sein. Chez certaines patientes, il peut se signaler par un écoulement du mamelon, une présence des plaques sur le sein, des crevasses, des plis anormaux d'une peau qui pèle. Une proportion des patientes ne présente pas des signes extérieurs, le cancer n'est visible que si l'on fait une mammographie, une radio des seins qui permet de le diagnostiquer. Dans les pays européens, comme la France3(*), les femmes de plus de 50 ans passent une mammographie tous les deux ans pour détecter au plus tôt toute anomalie.

Selon Dr. Gertrude (Radiologue aux Cliniques Universitaires de Kinshasa), les facteurs de risque sont notamment « l'absence de grossesse ou une première grossesse après 35 ans, des premières règles précoces avant l'âge de 12 ans, une ménopause tardive survenant après 55 ans ». La présence de certains gènes prédispose à l'apparition d'un cancer du sein ; c'est ainsi que les femmes, dont plusieurs membres de famille ont été atteints d'un cancer du sein, ont plus de risque d'en avoir elles-mêmes. A côté de ces facteurs biologiques il y a aussi les facteurs diététiques comme l'obésité, l'alcool, les facteurs environnementaux. « Il n'est pas bon que les filles exposent à longueur des journées leurs seins dehors en imitant le « Nastou » ou le « Ujana » : un mode vestimentaire en vogue à Kinshasa consistant à porter un soutien-gorge qui laisse dehors les seins.4(*)

Le cancer du sein évolue sous cinq stades5(*) :

- le stade 0 : c'est le stade précancéreux ou cancer in situ. (La tumeur est inférieure à 1cm) ;

- le stade 1 : la tumeur est unique et de petite taille, pouvant atteindre 2cm ;

- le stade 2 : le volume local de la tumeur est plus important mesurant entre 2 et 5cm ;

- le stade 3 : la tumeur envahi de 15cm les ganglions lymphatiques ou tissus avoisinant ;

- le stade 4 : la tumeur est plus inflammatoire et s'étend plus largement dans l'organisme sous forme de métastases.

Il est possible que le cancer du sein ne pose aucun signe ni symptôme aux tout premiers stades mais les symptômes apparaissent quand la tumeur est suffisamment grosse pour qu'on sente la masse au toucher au quand le cancer s'est propagé aux tissus et organes voisins. Signalons que d'autres affections médicales peuvent causer les mêmes symptômes que le cancer du sein. Toutefois, le symptôme le plus fréquent du carcinome canalaire (cancer du sein) est une masse ferme ou dure qui est très différente du reste du tissu mammaire. Elle peut sembler fixer à la peau ou au tissu mammaire voisin. D'autres symptôme du cancer du sein canalaire ou lobulaire peuvent être : une masse à l'aisselle (creux axillaire), changement de la taille et/ou forme du sein, changement mamelonnaire (mamelon inversé ou qui pointe vers l'intérieur), écoulement du mamelon sans qu'on le comprime ou qui est teinté du sang. Les signes et symptômes tardifs se manifestent quand la masse cancéreuse grossit ou se propage à d'autres parties du corps : douleurs osseuses, perte de poids, nausées, perte d'appétit, jaunisse, essoufflement, toux, maux de tête, vision double, faiblesse musculaire6(*).

Pour ce qui est de sa prévention, il est nécessaire de lutter contre certains facteurs de risque du cancer du sein sur lesquels il est possible d'agir ; intégrer la prévention efficace des maladies non transmissibles favorisant une alimentation saine, l'exercice physique et la lutte contre la consommation d'alcool, le surpoids et l'obésité pourraient avoir un impact et réduire l'incidence du cancer du sein à long terme7(*).

Pour un dépistage précoce surtout dans les pays à revenu faible, il est recommandé la reconnaissance des premiers signes et symptômes par un examen clinique du sein parce que le dépistage par mammographie est coûteux et ne peut être recommandé que dans les pays disposant d'une bonne infrastructure médicale avec les moyens de mettre en place un programme à long terme.

1.1.1. Aperçu général sur le sujet

Les seins jouent un rôle important dans la féminité et dans l'image que la femme a de son corps. La fonction biologique du sein est de produire du lait afin de nourrir un nouveau-né. La structure du sein est complexe. Chaque sein (appelé aussi glande mammaire) est composé de quinze à vingt compartiments séparés par du tissu graisseux qui donne au sein la forme qu'on lui connaît. Chacun de ces compartiments est constitué de lobules et de canaux. Le rôle des lobules est de produire le lait en période d'allaitement ; les canaux transportent ensuite le lait vers le mamelon. Pour mieux visualiser cette structure, on peut imaginer un arbre avec plusieurs branches (les canaux) rattachées à un point central (le mamelon), aux minuscules extrémités des branches se trouvent les lobules.8(*)

Le cancer du sein atteint plus volontiers le sein gauche et le quadrant supéro externe de la glande (38,5%). Il naît à partir d'une cellule d'un lobule ou d'un canal galactophore. Le temps de dédoublement est estimé à 3 mois en moyenne, avec des extrêmes allant d'une semaine à un an. On considère qu'il faudra en moyenne 10 ans avec des extrêmes de 1,5 à 20 ans avant que la tumeur ne devienne cliniquement palpable soit 1 cm environ. On est alors au 30ème doublement. La tumeur fait 1 milliard de cellules et 3 millions de cellules cancéreuses sont déversées dans le sang ou la lymphe toutes les 24 heures. Ce fait explique que les métastases sont en place au moment du diagnostic clinique mais trop petites pour être détectables. Sur 100 femmes qui récidivent, 92 ont des métastases à distance et seulement 8 ont des récidives locorégionales. Chez les femmes qui meurent dans les 5 ans après le traitement initial, toutes meurent de métastases qui existaient à l'état microscopique.9(*)

Pour le Dr Christopher Wild, directeur du CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), le cancer du sein est l'une des principales causes de décès par cancer dans les pays les moins développés et l'OMS appelle à développer "des approches efficaces et abordables pour la détection précoce, le diagnostic et le traitement" du cancer du sein chez les femmes vivant dans ces pays.

Le cancer du sein étant une tumeur maligne qui touche la glande mammaire ; il existe deux types histologiques de tumeurs du sein : les tumeurs épithéliales, les plus fréquentes, et les tumeurs non-épithéliales. Les cancers épithéliaux du sein sont classés dans 2 catégories : les cancers in situ (15 à 20 % des cancers du sein) dont le carcinome canalaire in situ (85 %, le plus fréquent), et le carcinome lobulaire in situ; les cancers infiltrant tel que le carcinome canalaire infiltrant (75 %) et carcinome lobulaire infiltrant10(*).

La prévention de cette maladie s'avère indispensable aussi longtemps qu'elle tue à petit feu et les personnes les plus exposées sont les femmes en âge de procréer. La RDC semble ne mettre aucun intérêt dans la prévention de cette maladie et pourtant des personnes en meurent. Il est urgent pour les autorités politico-administratives de mettre un accent sur les maladies non transmissibles telles que les cancers et surtout le cancer du sein. Ce dernier étant une maladie grave mais qui peut être soignée si elle est précocement dépistée, il n'est pas une fatalité11(*).

Signalons qu'il est possible de le prévenir comme le fait savoir le Dr Yannick Musangu, Médecin aux Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK), qui souligne que les femmes éviteraient avec plus de chance le cancer du sein si elles font régulièrement des examens par échographie pour dépister à temps cette maladie qui est guérissable quand elle est découverte très tôt. Pour ce médecin qui a eu à consulter plusieurs femmes souffrant de cette maladie, la meilleure prévention passe d'abord par une prise de conscience et un dépistage précoce qui incluent une sensibilisation de la population. Il parle aussi des mêmes facteurs qui sont à la base de cette maladie, c'est le cas de l'exposition à la fumée, à l'huile de moteur, le tabagisme etc. Les femmes, conseille-t-il, doivent avoir une consommation modérée de l'alcool, une abstinence du tabac, et éviter l'utilisation des objets en plastiques pour la cuisine ainsi que les aliments surgelés.12(*)

Le cancer du sein se manifeste sous forme d'une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules du sein. Il souligne que pour prévenir cette maladie, les femmes doivent prendre soin de faire un dépistage précoce et en plus faire la palpation des seins13(*).

Bien d'études de recherche ont été et continuent à être faites sur le cancer du sein par des chercheurs, experts et cadres de l'OMS au niveau mondial, régional et local.

1.1.2. Présentation du milieu d'étude

1.1.2.1. Historique14(*)

Cette étude a été effectuée à l'Hôpital Général de Référence de Panzi. Cette structure sanitaire fut créée en 1999 après la guerre de libération qui avait détruit brutalement l'hôpital de Lemera. La construction de l'hôpital de Panzi avait été financée par l'ASDI (Agence Suédoise de Coopération Internationale au Développement), le PMU (Pingst Missionens Utvecklingssamaberte) et Lakarmissionen. Dans le but d'assister les femmes enceintes vivants dans les quartiers au Sud de Bukavu et qui se situent trop loin du seul Hôpital Général de Référence de la ville, il était également question de venir en aide aux milliers des déplacés internes fuyant la violence dans toute la province. Compte tenu de l'ampleur des violences faites aux femmes et aux enfants, plusieurs initiatives ont été entreprises afin d'assurer la prise en charge des survivants des violences sexuelles. D'où l'avènement du projet SVS (Survivants des Violences Sexuelles). Au cours des années, le nombre de femmes survivantes devant recourir aux services de l'hôpital de Panzi n'avait cessé d'augmenter ; c'est pourquoi la prise en charge générale pour les victimes des violences sexuelles concernée les domaines physique, psychique, économique et juridique. Sur le plan médical, il est reconnu comme l'un des hôpitaux spécialistes mondiaux du traitement des fistules.

1.1.2.2. Situation géographique et politico-administrative15(*)

· Situation géographique

L'Hôpital Général de Référence de Panzi est situé sur Avenue Mushununu, dans le Quartier Panzi, Commune d'Ibanda, Ville de Bukavu, dans la Province du Sud-Kivu à l'Est de la République Démocratique du congo. Cet hôpital se trouve à 8 km du centre-ville à l'extrême sud de la ville à quelques mètres de la route nationale n°5 (Bukavu-Uvira). D'où il est l'une des institutions médicales de la Zone de Santé d'Ibanda. Il est limité :

- Au Nord par l'Avenue Kazaroho ;

- Au Sud par le Camp militaires et l'usine de TOLINKI ;

- A l'Est par la Rivière Ruzizi ;

- A l'Ouest par la Cellule Mulengeza.

· Situation politico-administrative

L'hôpital général de référence de Panzi fonctionne sous l'égide de la 8ème CEPAC (Communauté des Eglises Pentecôtistes en Afrique), où il oeuvre dans son département des oeuvres médicales etcomprend un Comité de gestion et une direction qui chapotent les principaux départements à savoir : le staff médical, le service d'administration et finances et des services annexes.

ü Le staff médical comprend :

- les services médicaux : Organisés en service des urgences, des soins intensifs et des consultations externes, départements de médecine interne, de chirurgie-orthopédie, de pédiatrie-néonatologie, de cardiologie-dermatologie, de gynéco-obstétrique et d'anesthésie et réanimation.

- les services médico-techniques : avec la pharmacie, le laboratoire, l'ophtalmologie, la radiographie et mammographie, l'endoscopie, l'électrocardiogramme (ECG), la colposcopie, la dentisterie, l'échographie et la dialyse péritonéale.

ü L'administration et les finances :

Les services administratifs s'occupent des statistiques, archives, des ressources humaines ; et les finances dont la comptabilité qui s'occupe du magasin et de la caisse. Ensuite il y a trois autres services généraux qui s'occupent de la plomberie, l'électricité et le garage.

Les services annexes sont : le Centre nutritionnel (CNS/CMT), la naissance désirable, la prise en charge des femmes et filles victimes des violences sexuelles, le centre de formation et réparation des fistules uro-génitales, l'Institut Technique Médical et la clinique juridique.

1.2. Définition des concepts-clés

Mots clés : Connaissance, Femme enceinte, Mesure préventive, cancer du sein.

Connaissance : c'est l'action ou le fait de comprendre, de connaître les propriétés, les caractéristiques, les traits spécifiques de quelque chose. C'est aussi l'opération par laquelle l'esprit humain procède à l'analyse d'un objet, d'une réalité et en définit la nature16(*).

Femme enceinte : est une femme qui a une grossesse. Et la grossesse est l'état de la femme entre la fécondation et l'accouchement, mais aussi, l'ensemble de tous les phénomènes se déroulant durant cette période où l'embryon, puis le foetus se développe dans l'utérus maternel17(*).

Mesure préventive :est dite mesure préventive, une manière d'agir, un moyen mis en oeuvre pour empêcher un évènement fâcheux de se produire.18(*)

Cancer du sein :le cancer du sein est une tumeur maligne qui se développe au niveau du sein.19(*)

On parle aussi du cancer du sein ou carcinome mammaire lorsque des cellules du sein dégénèrent et se multiplient de façon incontrôlée, puis finissent par donner naissance à une tumeur maligne.20(*)

1.3. Problématique

Chaque année dans le monde, indique l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ un million de cancers du sein sont diagnostiqués et 400.000 femmes en décèdent. L'augmentation du nombre de cas touche surtout les femmes ménopausées, mais aussi de plus en plus fréquemment les femmes plus jeunes, âgées de 40 à 45 ans.

L'Organisation Mondiale de la Santé avait estimé en 2013, qu'il y avait 12,7 millions de nouveaux cas des cancers et 7,6 millions de décès liés à ces derniers. Ces chiffres ont été fournis par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), agence spécialisée de l'OMS basée à Lyon (centre-est de la France) qui dispose de données sur 28 types de cancer dans 184 pays. Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués sont ceux du poumon (1,8 million de cas, soit 13,0% du total), du sein (1,7 million de cas, 11,9% du total) et le  cancer colorectal (1,4 million de cas, 9,7% du total). Et les causes les plus fréquentes de décès par cancer sont les  cancers du poumon (1,6 million de décès, 19,4% du total), du foie (0,8 million de décès, 9,1% du total) et de l'estomac (0,7 million de décès, 8,8% du total)21(*). Pour le seul cancer du sein22(*), les risques d'en attraper  ont augmenté de 20% depuis 2008 tandis que la mortalité liée à cette forme de cancer a progressé de 14%. En outre, ce cancer représente 25% des cancers diagnostiqués chez les femmes. Au total, chaque année, 1,7 million de femmes sont diagnostiquées comme souffrant d'un cancer du sein.

En 2012, 6,3 millions de femmes vivaient avec un cancer du sein diagnostiqué au cours des cinq années précédentes. Ce dernier est la cause la plus fréquente de décès par cancer chez les femmes (522.000 décès) et le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes dans 140 des 184 pays membres l'OMS.

Même si la mortalité liée au cancer du sein reste beaucoup plus élevée dans les pays en voie de développement, faute d'accès aux soins, c'est paradoxalement dans les pays développés que les taux d'incidence de ce cancer demeurent les plus élevés. Par an, c'est 90 nouveaux cas pour 100000 femmes qui sont recensés en Europe occidentale contre 30 cas pour 100 000 femmes en Afrique de l'est par exemple. En revanche, les taux de mortalité sont quasiment identiques.23(*)

En France 51,8% des femmes se sont fait dépister du cancer du sein pour l'année 2015, soit environ 54 000 nouveaux cas détectés parmi lesquels 12 000 décès24(*); ces chiffres attirent notre attention, alors qu'au Canada en 2017, sur 26 300 femmes diagnostiquées, il y a eu 4 900 décès soit un taux de mortalité de 23,2% pour dire qu'en moyenne, chaque jour, 14 canadiennes sont mortes d'un cancer du sein25(*) ; et en Suisse, ce cancer représente 32% des cancers féminins avec environ 5 300 nouveaux cas chaque année et un taux de mortalité de 19%. L'âge moyen au diagnostic y est de 61 ans26(*).

Une étude menée par l'OMS27(*) montre que les taux d'incidence du cancer du sein varient énormément au monde, d'un Etat à un autre et d'une région à une autre. C'est ainsi que d'une manière standard, selon la même étude, ces taux atteignent 99,4% pour 100 000 habitants en Amérique du Nord tout en notant que l'Europe orientale, l'Amérique du Sud et l'Asie occidentale ont des taux d'incidence modérés, mais qui ont tendance à aller en hausse. Cette étude signale en plus que les taux d'incidence les plus faibles sont constatés dans la majeure partie des pays africains même si ces derniers commencent à hausser. Nonobstant, l'OMS exhibe les taux de survie au cancer du sein qui sont notamment variables d'un pays à l'autre, allant de 80% ou plus en Amérique du Nord, en Suède et au Japon à près de 60% dans les pays à faibles revenu (Coleman et al., 2008). Nous pouvons dire que les faibles taux de survie dans les pays moins développés peuvent s'expliquer essentiellement par l'absence de programme de dépistage précoce, qui se traduit par une proportion élevée de femmes présentant une maladie à un stade avancé, ainsi que l'absence de diagnostic et de traitement appropriés.28(*)

Dans les pays en développement, 72% des femmes âgées entre 15 et 49 ans succombent du cancer du sein ; et cette tendance n'est pas près de s'inverser d'après la Breast Health Global Initiative (Beattle) citée par Jeune Afrique29(*), qui montre que le taux de mortalité dû au cancer du sein dans ces pays augmentera de 50% dans les vingt prochaines années, sous l'effet des facteurs aggravants tels le tabagisme, la pollution, une alimentation déséquilibrée,... qui y prennent l'allure. Il sied de signaler que la même étude révèle qu'un cancer du sein peut survenir chez l'homme, mais cette situation reste exceptionnelle, avec une incidence inférieure à 1%.

En Afrique, le cancer du sein n'est souvent pas diagnostiqué avant qu'il n'ait atteint le stade incurable. Selon un rapport mondial de 2012 de l'International Prevention Research Institute (cité par Jeune Afrique), un diagnostic au stade 3, avant qu'il n'ait atteint d'autres organes, permettrait d'accroître l'espérance de vie de 30%. Globalement, sur le continent, le nombre de nouveaux cas de cancers de tout type recensés chaque année devrait rebondir de 700 000 aujourd'hui à 1,6 million en 203030(*). Le cancer du sein reste une pathologie fréquente dans nombreux pays africains tels qu'au Cameroun où une fréquence moyenne de 304,4 de cas sont diagnostiqués annuellement, au Niger dont la fréquence moyenne est de 64,5 et au Togo 22,5 ;au Sénégal le cancer du sein représente 16% des diagnostics annuels, en République Sud-Africaine 10% et au Kenya cette pathologie est de 4%.31(*)Au Maroc, on note une augmentation remarquable du taux d'incidence qui est passé de 5396 (représentant 19,6 % des cancers chez la femme) à 6650 nouveaux cas (représentant 36.6 % des cancers chez la femme).32(*)

Le cancer du sein étant le cancer le plus fréquent chez la femme, il touche également les hommes à une fréquence de 3 à 4% selon les pays en Afrique. Cela veut dire que nous sommes tous interpelés à une prise de conscience individuelle et collective. Le taux de survie de cette maladie en Afrique est bien moindre que dans le reste du monde ; parce qu'aux États-Unis et en Europe environ 20% des femmes qui en sont atteintes en meurent, tandis que plus de 50% en meurent en Afrique francophone. Disons que plusieurs facteurs constituent la cause de ces décès. C'est par exemple le silence des femmes, qui, souvent, redoutent d'être mises au ban de la société33(*).

Alors que d'après les prévisions de l'OMS de 2005 à 2015, le cancer causerait 84 millions de morts dans le monde si les précautions ne sont arrêtées et elle insiste que l'augmentation de cas des cancers serait la plus marquée dans les pays à faible et moyen revenu à l'exemple de la RDC. Mais cette maladie aussi dangereuse d'après ces statistiques soit elle ne devrait pas être vécue comme une fatalité34(*)

En République Démocratique du Congo, les données sur le cancer ne sont pas disponibles, a regretté le président de la Ligue nationale contre le cancer à Radio Okapi, Dr Stanislas Sulu Museb, qui estime que 90% de cas de cancers diagnostiqués dans les hôpitaux ne survivent pas35(*). L'augmentation du nombre de victimes du cancer du sein est due à un retard du diagnostic. Selon le Bureau de l'OMS Kinshasa, nombre de centres de santé ne tiennent pas de registres des cancers. Ce qui explique l'absence de statistiques nationales.36(*)

Selon une enquête menée en 2017 par l'Association Internationale le Cancer du Sein, ce dernier occupe 13,7% des cas diagnostiqués à l'Hôpital Provincial de Kinshasa et aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, 30,7% des cas à Lubumbashi au Katanga et 31% des cas au Nord-Kivu. La majorité des malades sont aux stades cliniques 3 et 4 au moment de l'admission faute de l'information de la population sur l'importance du dépistage précoce. Cette enquête précise que pour la seule année 2013, la RDC a transféré en Inde184 cas de cancer du sein pour une prise en charge efficace.37(*)

A Bukavu, l'Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu (HPGRB) a enregistré 15 cas de cancer du sein au cours de l'année 2015.  (Dr. Yves Balungu BADERHA, Gynécologue à l'HPGRB, lors de la semaine nationale du cancer, 15/03/2016). Selon lui, la première façon de prévenir le cancer du sein c'est de faire le dépistage.38(*)

Le manque d'information sur le dépistage précoce du cancer du sein est une motivation d'investiguer à l'Hôpital Général de Référence de Panzi, structure médicale où de plus en plus des femmes viennent se faire dépister. Dans cette structure, la biopsie39(*) du sein est le moyen utilisé pour diagnostiquer le carcinome canalaire. Le tableau ci-dessous montre la fréquence du carcinome canalaire au sein dudit hôpital dépuis l'année 2013 à 2017.

Tableau 1 : Effectifs des carcinomes canalaires dans les cinq dernières années à l'HPGR PANZI

 

Nombre de femmes dépistées

Nombre de cas de cancer du sein

Fréquence

Année

 

2013

14

4

28,57

2014

48

6

12,50

2015

35

6

17,14

2016

46

13

28,26

2017

49

5

10,20

Total

192

34

17,71

Source : Services de Gynécologie et Anatomie pathologique de l'HGR de PANZI

Ceci nous fait constater que durant les cinq dernières années le seul Hôpital de Panzi a enregistré 17,71% de cas de carcinome canalaire. Les services habiletés de l'hôpital nous ont fait savoir que ces cas qui ont été descellés par biopsie, la plupart des concernées venaient se faire dépister à un stade avancé de la maladie, soit au stade 4 ou 5. Peu de cas, précisent-ils étaient dépistés au stade 2 ou 3, et l'âge des concernées varient entre 25 et 70 ans. Le manque d'information sur la maladie, sur son dépistage précoce et le coût de vie peut influencer ce retard observé de la part des femmes de se rendre à l'hôpital avant que la maladie n'atteigne le stade avancé.

Ainsi, il va s'agird'évaluer le niveau de connaissance sur le dépistage précoce et les facteurs de risque liés au cancer du sein, chez les femmes qui fréquentent le service de consultation prénatale à l'Hôpital Général de Référence de Panzi.

1.3.1. Questions de la recherche

Question générale

Quelles sont les connaissances des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi ?

Question spécifiques

1. Quelles sont les mesures sanitaires que les femmes enceintes connaissent pour prévenir le cancer du sein à l'HGR de Panzi ?

2. Quelles sont les connaissances socio-culturelles des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi ?

1.4. Hypothèses

Deux hypothèses, constituent les réponses anticipées à cette question de recherche :

1. La mammographie, la palpation ou auto-examen du sein seraient les connaissances sanitaires des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

2. L'âge, le niveau d'étude, la fonction et l'alimentation peuvent être les connaissances socio-culturelles que possèdent les femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

1.5. Objectifs de la recherche

Objectif général

A travers cette étude, nousévaluerons la connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi. Spécifiquement il s'agira de :

Objectifs spécifiques

1. Etudierla connaissance des femmes enceintes sur les mesures sanitaires de prévention du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

2. Identifier le niveau de connaissance des femmes enceintes sur les mesures socio-culturelles de prévention du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

1.6. Choix et intérêt du sujet

Nous avons choisi ce sujet de recherche pour plusieurs raisons. Une des raisons du choix de ce sujet tient au fait que la bonne qualité des ressources humaines constitue un atout important pour la promotion du bien-être de la personne humaine. Aujourd'hui, il est donc de plus en plus admis que la bonne santé occupe une place importante dans la réalisation du progrès humain. D'où l'urgence qui nous est apparue d'étudier les mesures préventives du cancer du sein, fondamentale en matière de santé publique à l'HGR de Panzi. Le cancer du sein étant un problème majeur de santé publique, il est déploré le manque d'information fiable et permanente sur les cas de cette maladie, l'absence d'un centre de dépistage et l'absence des matériels de soins y adaptés.

Avec ces défaillances du système national de santé, les mesures préventives du cancer du sein sont intéressantes à étudier car elles occupent de plus en plus le devant de la scène sanitaire. En effet, de nombreux séminaires, symposiums, émissions de télévision et radio, sont consacrés à la sensibilisation sur les cancers. De même, les pouvoirs publics semblent accorder un intérêt à la prévention de ceux-ci.

L'homme étant le centre moteur de sa santé, il se nourrit et se fait soigner. Ainsi les sciences de l'homme et de la société ; en l'occurrence, la santé et développement communautaires, doivent davantage investir les champs de la santé, de la médecine, de la prévention des maladies et surtout du cancer du sein, étant donné que la population kivutienne n'y est pas épargnée.

1.7. Délimitation spatio-temporelle de l'étude

Le cancer du sein est un champ très complexe, dont l'appréhension exhaustive dans le cadre d'une étude aussi modeste qu'un travail de mémoire poserait problème. C'est pourquoi, il est nécessaire de tracer clairement les contours de cette recherche.

Pour ce faire, il faut souligner que l'intérêt sera porté dans le cadre de ce travail, sur la connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'Hôpital Général de Référence de Panzi.

Ainsi, nous n'aborderons pas, dans le cadre du présent travail de mémoire, des questions relatives à l'efficacité ou non de la prévention par rapport au traitement. Pour plus de clarté dans la délimitation du champ de l'étude, il faut signaler, que l'effort d'investigation sera davantage centré sur la connaissancedes mesures préventives du cancer du sein et, ceci à l'égard de toutes les femmes enceintes qui viennent à la CPN à l'HGR de Panzi sur une période allant de juin à octobre 2018.

Chapitre 5 Chapitre deuxième : REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE THEORIQUE DE LA RECHERCHE

Chapitre 6 Introduction

La revue de la littérature est une inspection des cathédrales du savoir (bibliothèques) virtuelles, électroniques ou physiques ou autres sources des données qui aident le chercheur à outiller son travail, sur base des expériences et réalisations des recherches antérieures liées à son domaine de recherche. Dans cette inspection de la littérature, nous aborderons quatre points essentiels : un bref aperçu sur les variables indépendantes, intermédiaires et la variable dépendante ; la revue sur les variables indépendantes ; un résumé de la revue sur les variables et le cadre de la recherche : cadre conceptuel et cadre opérationnel.

2.1. Bref aperçu sur les variables indépendantes, intermédiaires et la variable dépendante

Les variables en soi étant des caractéristiques ou indicateurs pouvant prendre plusieurs valeurs ; deux variables indépendantes et sept variables intermédiaires vont nous aider à analyser notre thème de recherche.

2.1.1. Les variables indépendantes

2.1.1.1. Les mesures sanitaires

Les mesures sanitaires sont des stratégies mises en oeuvre pour la conservation de la santé publique, de l'hygiène collective et la préservation de l'environnement.40(*)

2.1.1.2. Les connaissances socio-culturelles

Les connaissances culturelles sont des valeurs acquises méthodiquement.41(*)

2.2. Revue sur les variables dépendantes

2.2.1. Mesures sanitaires et prévention du cancer du sein

2.2.1.1. Mammographie et prévention du cancer du sein

La mammographie est l'examen radiologique de base qui permet d'analyser la structure mammaire. Elle est indiquée lorsqu'une anomalie clinique est constatée. Une anomalie clinique est un signe palpable ou visible par le patient ou par le médecin. Cette radiographie, associée à une échographie, permet en particulier de reconnaître immédiatement les kystes liquides. Les techniques ont largement progressé et les doses d'irradiation délivrées lors d'un examen sont minimes. Plusieurs clichés sont réalisés, avec un éventuel grossissement de la zone suspecte.42(*) Cet examen est le seul permettant de réduire le nombre de décès attribuables au cancer du sein. Et dans les pays comme la France et le Canada, cet examen concerne les femmes âgées de 50 à 69 ans.43(*) En France la mammographie est réalisée une fois tous les deux ans, et aider à détecter la tumeur qui n'est pas encore repérable par palpation.44(*)

On ne peut, à l'heure actuelle, empêcher la survenue d'un cancer du sein. En revanche, on peut le détecter lorsqu'il est de très petite taille (moins d'un cm de diamètre), grâce à la mammographie réalisée dans le cadre d'un suivi régulier. On peut ainsi accroître les chances de guérison, tout en bénéficiant de traitements moins lourds (moins de chirurgie mutilante, moins de chimiothérapie). En effet un certain nombre de cancers peuvent être visibles sur une mammographie avant même l'apparition des signes cliniques ou des symptômes, d'où la généralisation, dans le cadre du Plan Cancer, du dépistage du cancer du sein.

Si après examen par mammographie les premiers clichés sont difficiles à lire, le radiologue peut les compléter par des clichés supplémentaires ou par une échographie. A la suite de cet examen, le radiologue donnera oralement une première interprétation de l'examen.

En cas d'anomalie à la première lecture, le radiologue procédera immédiatement à des examens complémentaires (clichés supplémentaires agrandis, échographie...).

Les résultats de nombreuses études ont montré qu'il permet de réduire la mortalité par cancer du sein de 20 à 30 % chez les femmes participant aux programmes de dépistage, par rapport à celles qui n'ont eu aucun dépistage.45(*)

Et aussi l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de souligner que la mammographie est la seule méthode de dépistage aux résultats tangibles. Elle permet de réduire la mortalité par cancer du sein de 20 à 30% chez les femmes de plus de 50 ans des pays à revenu élevé lorsque le taux de dépistage est supérieur à 70% (IRIAC, 2008). Le dépistage par mammographie étant très complexe et demandant d'importantes ressources, mais aucune recherche n'a été menée quant à son efficacité dans les pays où les ressources sont limitées.46(*)

Le British Medical Journal rapporte d'une étude menée en 2017 auprès de 90 000 femmes pendant cinq ans, 3 133 tumeurs ont été détectées sous mammographie. Remarquons que les auteurs concluent que la mammographie se révèle trop efficace à tel point qu'elle détecte de petites tumeurs qui n'évoluent jamais et ne présentent aucune menace.47(*)

Signalons en outre qu'en France les autorités s'accordent pour dire que la mammographie diminue de 20% le risque de mourir du cancer du sein ; tandis que d'autres chercheurs parlent d'un examen dangereux étant donné qu'il utilise le rayon X qui peut créer d'autres cancers et dysfonctionnements au niveau de l'organisme.48(*)

Même s'il est impossible d'éviter sa survenue, un cancer du sein pris à temps et mieux soigné et comporte moins de risque de récidive. C'est pourquoi, en France, chaque femme de 50 à 74 ans bénéficie gratuitement d'une radiographie des seins (mammographie) tous les deux ans. Cet examen détecte les anomalies de petite taille, dont certaines seulement se révèleront être un cancer. Des examens complémentaires (analyse des cellules cancéreuses notamment) permettent d'affiner le diagnostic et d'évaluer le stade de la maladie. Enfin chaque femme peut être attentive à ses seins et, en cas de doute, consulter son médecin.49(*)

2.2.1.2. L'auto-examen du sein ou palpation et prévention du cancer du sein

Selon l'OMS, il n'existe pas des preuves de l'effet du dépistage moyennant l'auto examen des seins (AES). Toutefois, on a pu constater que cette pratique de l'auto examen ou palpation des seins permet de se responsabiliser et de prendre en charge sa propre santé. Par conséquent, l'auto-examen est recommandé pour sensibiliser les femmes à risque plutôt que comme une méthode de dépistage.50(*) Mais aussi l'observation régulière de ses seins mérite d'être encouragée à tout âge, car elle permet d'être à l'écoute de son corps et de percevoir un éventuel changement51(*).

Le cancer du sein chez les femmes âgées de moins de 40 ans est peu fréquent (5% des cancers du sein). Toutefois il est recommandé que toute femme âgée de 20 ans et plus pratique l'auto-examen des seins, particulièrement chez les femmes dites à risque (celles dont les ascendants ou la famille proche -une soeur, une cousine -) ont été victimes de la maladie. Ceci inclut les femmes enceintes, qui allaitent ou qui portent des prothèses mammaires. L'auto-examen des seins aide à découvrir le cancer à un stade moins avancé ; ce qui facilite le traitement.52(*) Mais aussi il est encouragé chez les femmes pour découvrir une moindre modification du sein et signaler son médecin ou se faire dépister.

Les femmes, dès le début de leur vie sexuelle, doivent réaliser chaque année un examen gynécologique. La palpation des seins doit faire partie de cet examen. En raison de sa situation anatomique, le sein est facile à palper, surtout s'il est de volume moyen ou petit. Dans la plupart des cas, le cancer se manifeste cliniquement par un nodule découvert lors d'un rendez-vous médical ou par soi-même par autopalpation (à partir de 1cm de diamètre, le nodule est palpable). Ce nodule, situé plus ou moins profondément, est souvent dur et habituellement non douloureux.53(*)

Toute anomalie récente, telle que décrite ci-après, doit également attirer l'attention et justifie une consultation rapide pour des examens complémentaires éventuels: (une fossette ou une ride creusant la surface du sein, un aspect de "peau d'orange", une déformation du mamelon le rétractant vers l'intérieur, un aspect eczémateux du mamelon, qui devient rouge, croûteux ou érodé, un écoulement du mamelon, surtout s'il est sanglant ou noirâtre).54(*) Cette information devrait être intégrée dans la politique des soins de santé primaire de chaque pays et surtout les pays en voie de développement où la politique sur la contingence du cancer est presqu'inexistante.

L'auto-examen des seins est faiblement pratiqué au Sénégal, 29% selon une enquête hospitalière du fait d'un faible niveau de connaissance sur cette pratique, mais surtout d'une rare implication du personnel de santé (21,4%) dans la sensibilisation des populations55(*).

Une étude faite auprès de 330 femmes montre que59% ont affirmé avoir pratiqué un auto-examen des seins. D'autres ont relevé le fait de ne pas penser à réaliser un auto-examen des seins ou de ne jamais l'avoir appris. En majorité, les femmes ont des résultats intermédiaires pour la fréquence et la technique. Seule une femme a un score de 6/6 pour la technique et 18 femmes ont un score de 2/2 pour la fréquence. Certains critères sont bien intégrés (palpation des quatre quadrants, palpation des zones sous axillaires et claviculaires) alors que d'autres sont moins fréquemment retrouvés (fréquence et période optimale du cycle, inspection visuelle, pression du mamelon)56(*).

Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), 34% des cancers du sein sont dépistés sur signes d'appel dans lapopulation générale, ce chiffre montant à 50% des cancers du sein chez les femmes de moinsde 50 ans. Compte tenu de ces chiffres, l0a réalisation d'un examen clinique des seins et del'autopalpation des seins semble présenter un réel intérêt dans la découverte des cancers chezles femmes de moins de 50 ans ne bénéficiant pas de mammographies de dépistage régulières.57(*)

Cette pratique devrait être réalisée juste après les menstrues (10 jours), selonla période du cycle, la densité mammaire diffère beaucoup, et les femmes peuvent dépisterdes zones plus denses, qu'elles ne sentaient pas forcément la fois précédente et qu'ellespeuvent prendre à tort pour l'apparition d'un nodule. La simple explication de ce phénomèneaux patientes pourrait entraîner une diminution des consultations et examens inutiles.La technique se déroule selon quatre étapes : l'inspection, debout face à une glace, quidoit faire rechercher un changement de taille, de forme, des rougeurs, des altérations dumamelon ou de la peau. Ensuite, la palpation du sein se fait selon deux méthodes : soit demanière circulaire soit de manière verticale afin qu'aucune zone ne soit oubliée. La palpationdoit se faire avec la pulpe des doigts en variant les plans de profondeur : superficiel, moyen ouprofond. Il est important que les femmes connaissent l'étendue de la zone à examiner, uneattention particulière doit être portée à la zone sous- axillaire et sus claviculaire, à la recherched'une induration ou d'une grosseur. Enfin, il faut terminer par la palpation de la zonemamelonaire et exercer une pression du mamelon à la recherche d'un écoulement.Des images sur l'auto-examen des seins sont dans les annexes (Cf images en annexes II).58(*)

Les missions du professionnel en matière de prévention, promotion de la santé, dépistage etéducation sont primordiales dans la lutte contre le cancer du sein. Une maîtrise de l'examenclinique des seins est alors essentielle afin de pouvoir ensuite apprendre à leurs patientes unetechnique d'autopalpation conforme et donc efficace.

2.2.2. Connaissance socio-culturelle et prévention du cancer du sein

2.2.2.1. L'âge et prévention du cancer du sein

Le vieillissement naturel de l'organisme favorise le développement des maladies cancéreuses. La fréquence de la plupart des cancers augmente avec l'âge ; près de 90 % surviennent après 50 ans. En règle générale, la division cellulaire s'effectue correctement et les éventuelles erreurs sont réparées. Mais avec les années, les altérations qui affectent le matériel génétique et qui sont susceptibles d'entraîner l'apparition d'un cancer s'accumulent, ce qui explique que plus une personne est âgée, plus son risque de cancer est élevé. Compte tenu de l'allongement de l'espérance de vie moyenne, le nombre de cancers est en augmentation59(*).

Près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans. Certains traitements hormonaux de la ménopause, une puberté précoce, une ménopause tardive, l'âge de la première grossesse et la durée d'allaitement peuvent également avoir une influence sur l'apparition d'un cancer du sein. Sur 100 femmes de 50 ans en France, 3 développeront un cancer du sein dans les 10 ans60(*).

Comme pour la majorité des cancers, le risque d'être atteint par un cancer du sein augmente avec l'âge. L'âge médian au diagnostic est de 63 ans et l'âge médian au décès de 73 ans. Moins de 10 % des cancers du sein surviennent avant 40 ans. L'incidence augmente régulièrement jusqu'à l'âge de 65 ans. Disons en outre qu'une puberté précoce ou une ménopause tardive (nombre total de cycles menstruels) peuvent favoriser la survenue d'un cancer du sein. De même, les femmes qui n'ont pas eu d'enfant ou ayant eu leur première grossesse après 30 ans, ont un risque sensiblement augmenté de développer un cancer du sein.61(*)

L'incidence du cancer du sein croit avec l'âge : faible avant 35 ans, elle augmente jusqu'à 80 ans. Cette augmentation est plus marquée entre 35 et 55 ans. Trois cancers du sein sur quatre se déclarent chez des femmes de 50 ans ou plus. En 1998, 1.154 nouveaux cas de cancer du sein ont été rapportés chez les femmes en Belgique âgées de 40 à 49 ans, sur un total de 6.628 cas. Les femmes âgées de 40 à 49 ans ne constituent pas un groupe homogène : le taux d'incidence chez les femmes entre 45 et 49 ans est le double du taux d'incidence parmi les femmes entre 40 et 44 ans. Cette différence fait penser à l'existence de deux sous populations dans le groupe 40-49 ans. Il faudrait tenir compte de cette observation dans les réflexions concernant l'âge à partir duquel il serait souhaitable de commencer le dépistage systématique du cancer du sein. Plusieurs facteurs de risque sont connus en ce qui concerne le cancer du sein mais l'âge reste l'élément le plus déterminant.62(*)

Le risque absolu de survenue de cancer du sein dans les 10 ans a été estimé à 2,5 % à 40 ans et à 3,5 % à 60 ans chez les femmes ayant un antécédent familial de 1er degré. Ces chiffres augmentent avec le nombre d'antécédents familiaux de 1er degré, en effet chez les femmes ayant 2 antécédents familiaux de 1er degré il est estimé à 5,2 % à 40 ans et 5,6 % à 60 ans.63(*)

En Suisse le risque pour une femme de contracter un cancer du sein avant l'âge de 70 ansest de 7.6% ; 21% des nouveaux cas de cancer du sein surviennent chez des femmesâgées de moins de 50 ans, alors que 46% des nouveaux cas surviennent chez desfemmes âgées de 50 à 69 ans64(*). Pendant qu'on y dénombre près de 5400 nouveaux cas de cancer du sein, plus de 30 % des femmes touchées ont plus de 70 ans au moment du diagnostic, près de la moitié ont entre 50 et 69 ans et 20 % ont moins de 50 ans.65(*) Après le sexe féminin, l'avancée en âge est le facteur de risque le plus important. Les cancers du sein sont exceptionnels avant 20 ans, puis leur nombre augmente progressivement. A partir de 40 ans, cette tumeur n'est d'ailleurs pas rare : 17% de tous les cancers du sein sont diagnostiqués entre 40 et 49 ans. Par la suite, sa fréquence ne cesse de croître pour atteindre un maximum entre 55 et 65 ans66(*).

2.2.2.2. Le niveau d'étude et prévention du cancer du sein

Notons que la connaissance sur la prévention du cancer du sein peut aussi dépendre du niveau de formation de l'individu. Les personnes ayant un niveau d'étude élevé pourraient s'intéresser le plus souvent à approfondir leur connaissance, à connaitre davantage sur les risques liés à certaines maladies dont le cancer du sein.

En France par exemple où la région de l'Ile de France est la plus diplômée avec 42 % de bacheliers dans la population adulte, on y observe une participation élevée 23% aux programmes nationaux de sensibilisation sur le cancer du sein par rapport à d'autres région du pays. Par ailleurs, la densité en gynécologues-obstétriciens et en gynécologues médicaux y est bien supérieure à la moyenne nationale. Pour 100 000 femmes de 15 à 49 ans, la moyenne nationale est de 35 gynécologues-obstétriciens, contre 43 gynécologues-obstétriciens, et 20 gynécologues médicaux en Ile-de-France67(*). Cette densité en personnel soignant pouvant influencer la présence des structures peut aussi motiver la population à consulter et à s'informer régulièrement sur certaines maladies transmissibles comme non transmissibles, d'où le cancer du sein.

Il est prouvé que la majorité des femmes ayant participé à ce dépistage avait atteint au moins l'enseignement secondaire pour 80,3 % d'entre elles68(*), ce qui nous pousse à dire que le niveau d'étude élevé peut aussi influencer la participation des femmes aux dépistages du cancer du sein.

2.2.2.3. Situation professionnelle et prévention du cancer du sein

Le niveau socio-économique individuel a été décrit par la plupart des études comme un déterminant majeur de la participation au dépistage du cancer du sein : plus le niveau socio-économique est bas, moins les femmes ont recours à un dépistage quelconque. Il peut être mesuré par les revenus du foyer, la catégorie socioprofessionnelle, ou le niveau d'éducation atteint. Certaines études utilisent d'autres indicateurs tels que le nombre de voitures par foyer ou le nombre de personnes par pièce dans le logement, et retrouvent aussi une association avec le recours au dépistage. Cette association est retrouvée dans des pays aux systèmes de santé très différents : Etats-Unis, Royaume-Uni, et les pays scandinaves. Les raisons de l'association entre faible niveau socio-économique et moindre recours au dépistage ou au traitement ne sont pas complètement élucidées. Le faible niveau socio-économique pourrait avoir un rôle sur la participation au dépistage en jouant sur l'accès aux soins, notamment dans les pays où il n'existe pas d'assurance maladie. Les femmes ne pourraient pas payer la mammographie, ou bien habiteraient dans des quartiers à faible densité médicale rendant la réalisation de la mammographie plus difficile. Le faible niveau socio-économique lui-même souvent associé à un moins bon état de santé pourrait entraîner des opinions et comportements face à la prévention moins favorables du cancer du sein69(*).

Cette étude montre que la majorité des femmes ayant participé au dépistage du cancer du sein en France occupaient une profession intermédiaire ou étaient employées pour 64,8% d'entre elles et 53,6% appartenaient à un ménage ayant un revenu mensuel de plus de 1730 euros.70(*) Etant en majorité employée, cette population a la chance d'avoir des atouts sur la prévention des maladies car nombreux peuvent être employés dans des structures sanitaire.

2.2.2.4. Le mode de vie (alimentation, obésité, activité physique) et prévention du cancer du sein

Le tabagisme, la consommationd'alcool, l'alimentation et l'activitéphysique - en d'autres termes,le mode de vie - sont autant defacteurs sur lesquels chacun peutagir. En ayant une bonne hygiènede vie, on peut diminuer le risquede certains cancers.71(*)Ces différents facteurs de risque ont un effet reconnu comme pouvant favoriser ou protéger de la survenue d'un cancer du sein.

Dix-sept pour cent (17%) des cancers du sein en France sont liés à une consommation trop importante et régulière d'alcool (pour mémoire, la recommandation pour les femmes est d'un verre de vin par jour au maximum). L'augmentation du risque est proportionnelle à la quantité d'alcool consommée. Les effets de l'alcool sont encore renforcés lorsqu'ils sont associés à ceux du tabac. La faible consommation de fruits et de légumes (souvent observée avec l'obésité) est également suspectée d'augmenter le risque, alors que l'exercice physique régulier au minimum hebdomadaire est protecteur.72(*)

La consommation d'alcool et de tabac, un surpoids ou encorepas ou peu d'activité physique peuvent favoriser l'apparitiond'un cancer du sein.À titre d'exemple, des études de référence comme celle citée dans le paragraphe précédent attribuent 17 %des cancers du sein à la consommation d'alcool régulière,même modérée. Et donc en adoptant certains comportements au quotidien, comme nepas fumer, limiter sa consommation d'alcool, surveiller son poids,pratiquer une activité physique et manger équilibré, les femmespeuvent limiter leur risque d'être atteintes d'un cancer, dont celuidu sein.73(*)

A partir d'une étude de cohorte française, il a été estimé que lors de la période post-ménopause, environ 53 % des cancers du sein étaient dus à des facteurs « lies au comportement », dont 14 % à la prise d'un traitement hormonal substitutif, 10 % à une alimentation déséquilibrée, 6 % à la consommation d'alcool, 5 % à un surpoids a l'âge adulte et 17 % à un sous-poids à la puberté.74(*)

De tous les facteurs liés au mode de vie, l'activité physiquedemeure celui qui a l'effet le plus significatif pour réduire le risque de mortalité liée au cancer du sein. À l'inverse, prendre du poids, ne serait-ceque de 10 %, après le diagnostic d'un cancer du seinaccroît le risque de récidive et de mortalité. L'activité physique peut diminuerle taux de mortalité par cancer du sein de 40 %.Les patientes sont encouragées à faire 150 minutesd'exercice par semaine, mais, selon les chercheuses,seulement 13 % des femmes atteintes de canceratteignent ce but. Du point de vue de l'alimentation, aucune diète en particulier n'a réduit lerisque de récidive du cancer du sein.75(*)

Les gras saturés,cependant, surtout ceux des produits laitiers riches enmatière grasse, pourraient être associés à un risque accrude mortalité par cancer du sein.La consommation modérée devitamine C semblerait bénéfique, mais les chercheusespréviennent qu'il faudrait davantage de preuvespour l'affirmer. Un supplément de vitamine D pourraitégalement être utile pour maintenir la masse osseuse,étant donné que la chimiothérapie et les traitementshormonaux peuvent réduire la densité minérale osseuse. Des preuves récentes montrent uneassociation forte entre des antécédents de tabagismeet le taux de mortalité par cancer du sein. Comparéesaux femmes qui continuent de fumer après un diagnosticde cancer du sein, celles qui arrêtentde fumer ont demeilleures chances de survie. Et limiter la consommation d'alcool à unverre ou moins par jour peut contribuer à réduire le risqued'un second cancer du sein.76(*)

2.1. Cadre de la recherche

Cadre conceptuel

1. Mesures sanitaires

2. Connaissance culturelles

Connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

1. Mesures sanitaires

ü La mammographie

ü L'auto-examen ou palpation

2. Connaissances culturelles

ü L'âge

ü Le niveau d'étude

ü La situation professionnelle

Connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

Variables Indépendantes Variable Dépendante

Cadre opérationnel

Variables Indépendantes Variable Dépendante

Chapitre 7 Chapitre troisième : METHODOLOGIE

3.1. Type d'étude

Cette étude se veut être une étude descriptive portant sur la connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein.

3.2. Population d'étude

Notre population d'étude est l'ensemble de toutes les femmes qui fréquentent le service de consultation prénatale à l'Hôpital Général de Référence de Panzi.Signalons que 497 femmes ont fréquenté ce service pendant le mois de septembre 2018. Mois au cours duquel nous avons effectué notre enquête.

3.3. Population cible

Notre population cible a été le nombre de personnes (femmes enceintes) que nous avions rencontré sur le lieu d'enquête chaque fois que nous faisions des enquêtes et qui ont accepté de répondre à ladite enquête.

3.4. Détermination de la taille de l'échantillon

Dans cette étude il s'agit de l'échantillonnage non aléatoire accidentelle, car nous nous sommes contentés uniquement de la disponibilité des répondants.

3.5. Choix et calcul de l'échantillon

Notre échantillon a porté sur la population cible et nous avons rencontré 217 personnes qui ont accepté de répondre à notre enquête.

3.6. Outils et techniques de collecte des données

Dans l'approche méthodologique de cette étude, un questionnaire d'enquête nous a aidé comme outil de collectedes données sur terrain dans la technique d'enquête. Dans la technique d'interview, un guide d'interview nous a servi à recueillir les données auprès des responsables de l'hôpital. Et pour la technique d'observation, un guide d'observation nous a servi pour nous enquérir de la situation du terrain et des répondants.

Quant à la technique documentaire, la lecture dans les bibliothèques, la recherche sur internet nous ont servi dans la recherche des données sur la littérature de ce travail. Lors de nos recherches, le moteur google nous a aidé à consulter différentes publications, les indices « PubMed » et « OMS » précédaient le thème de recherche pour s'imprégner des travaux réalisés dans le domaine de Médecine par rapport à notre sujet. Des documents pdf, des mémoires de thèse et différent autres documents lis en ligne. Les documents ne parlant pas du cancer du sein ou de sa prévention ne nous ont pas servi dans cette étude.

S'agissant du traitement des données, les réponses collectées ont été dépouillées manuellement par nous même à l'aide des papiers format A4, crayon ordinaire, gomme et l'étude des variables a été réalisée avec le logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS) en sa version 23.0. Le test de Khi carré nous a aidé à déceler l'interdépendance entre les variables. Les résultats ont été présentés et interprétés dans les figures et tableaux à l'aide d'un ordinateur et des logiciels Microsoft Word et Excel 2013.

3.7. Considération d'ordre éthique

Toutes les dispositions nécessaires ont été prises afin d'assurer la confidentialité des informations fournies par nos enquêtées.

3.8. Limites et difficultés rencontrées

Le présent travail ne s'est pas fait sans difficultés. Nous avions été confrontés à la méfiance des certaines personnes qui ne comprenaient pas exactement le but de notre étude ; elles avaient l'impression qu'on venait les évaluer malgré toutes les explications faites à leur endroit. La pluie qui nous a quelque fois empêché d'accéder au milieu d'étude. Les moyens financiers pour la récolte des données (le transport, l'impression de ce travail) étaient aussi limités.

Chapitre 8 Chapitre quatrième : PRESENTATION DES RESULTATS

Au total, 217 questionnaires ont été distribués.A la fin de la période de recueil, 212 questionnaires avaient été retournés et 5 questionnairesétaient inexploitables ou soit complétés à moitié. L'échantillon final était donc constitué de 212 femmes enceintes.

4.1. Présentation de l'enquêtée

Tableau 2 : Caractéristiques socio démographiques des enquêtées

Variables

Catégories

n

%

Médiane (Minimum Maximum)

Age de l'enquêtée

20 à 24 ans

32

15,1

2,00 (1 - 3)

25 à 39 ans

178

84,0

40 ans et plus

2

0,9

Statut familial

Mariée

204

96,2

1,00 (1 - 3)

Célibataire

3

1,4

Concubinage

5

2,4

Nombre d'enfants

Première gestation

46

21,7

2,00 (1 - 2)

Un enfant ou plus

166

78,3

Dernier diplôme obtenu

Sans diplôme

27

12,7

4,00 (1 - 6)

Diplôme d'Etat

73

34,4

Graduat

32

15,1

Licence

79

37,3

Master

1

0,5

Situation professionnelle

Débrouillarde

32

15,1

3,00 (1 - 5)

Commerçante

44

20,8

Sans emploi

52

24,5

Chômeuse

41

19,3

Employée/travaille quelque part

43

20,3

NB : La moyenne d'âge des femmes enquêtées est de 28 ans.

Dans l'échantillon, 84,0% des femmes ont un âge qui varie entre 25 et 39 ans. Etant majoritairement mariées (96,2%) ; 78,3% d'entre elles ont un enfant ou plus. Il s'observe aussi que 37,3% d'entre elles ont un diplôme de licence mais sans emploi à 24,5%.

4.2. Présentation des questions de l'enquête

Tableau 3 : Enquêtés ayant un jour entendu parler du cancer du sein

Variables

Catégories

n

%

Avoir un jour entendu parler du cancer du sein

Oui

153

72,2

Non

59

27,8

Total

212

100,0

Dans l'enquête, 72,2% des femmes affirment avoir un jour entendu parler du cancer de sein.

Tableau 4 : Avoir réalisé une mammographie et ayant un port de prothèses mammaires

Variables

Catégories

N

%

Enquêtées ayant un jour eu une mammographie

Non, jamais

185

87,3

Oui, dans le cadre du dépistage du cancer du sein

6

2,8

Oui, pour une autre raison

21

9,9

Enquêtées portant une prothèse mammaire

Oui

2

0,9

 

Non

210

99,1

Dans l'enquête, seules 2,8% de femmes ont réalisé une mammographie dans le cadre du dépistage du cancer du sein ; 99,1% ne portent pas de prothèses mammaires.

Tableau 5 : Analyse bivarriée entre l'âge et la mammographie

Variables

Catégories

Tranches d'âges

P value

 
 

20 à 24 ans

25 à 39 ans

40 ans et plus

 

Avez-vous déjà eu une mammographie ?

Non, jamais

30

153

2

0,069

Oui, dans le cadre du dépistage du cancer du sein

0

6

0

Oui, pour une autre raison

2

19

0

Dans l'enquête, il y a une différence significative entre les femmes âgées entre 25 et 39 ans et le fait de ne jamais eu une mammographie. (p>0,05).

Figure 1 : Pratique de l'autopalpation mammaire

Parmi les femmes interrogées, 129 n'avaient jamais pratiqué l'autoexamen des seins au moins une fois dans leur vie, soit 60,85% de l'échantillon.

Tableau 6 : Analyse bi variée de la pratiquede l'autopalpation mammaire par les enquêtées

Variables

Catégories

Avez-vous déjà réalisé une autopalpation mammaire ?

P value

Non

Oui

Si oui, à quelle fréquence ?

Plus d'une fois par mois

1

47

-0,117

Une fois par mois

3

21

Plusieurs fois dans l'année

0

6

Une fois par an

0

1

Moins d'une fois par an

0

2

Pourquoi ne réalisez-vous pas d'autopalpation mammaire ?

Je n'y pense pas

46

1

0,198

On ne m'a jamais appris à le faire

70

5

J'ai peur qu'elle soit mal faite

1

0

J'ai peur de découvrir quelque chose d'anormal

1

0

Je suis gênée

5

3

Autre motif

2

0

Si vous avez déjà réalisé une autopalpation mammaire, comment avez-vous appris à le faire ?

Par un personnel de santé

3

42

0,103

Lors d'une campagne de sensibilisation

1

22

Par un proche

0

11

Sur internet

0

2

Il ressort de ce tableau qu'il n'y a pas une différence significative de la prévalence de l'autopalpation mammaire entre les enquêtées ne l'ayant pas pratiqué car on ne leur a jamais appris (p>0,05).

Figure 2 : Raisons du manque de pratique de l'autopalpation mammaire

Pour les femmes n'ayant jamais pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales raisons sont le fait de ne l'avoir jamais appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y penser (35,6% des femmes). Plusieurs réponses étaient possibles.

Les autres freins relevés par les femmes sont «je suis gênée», «j'ai peur de mal le faire», «j'ai peur de découvrir quelque chose d'anormal»

Figure 2 : Raisons du manque de pratique de l'autopalpation mammaire

Figure 3 : Fréquence d'autopalpation des seins chez les femmes enquêtées

Nous intéressant maintenant aux femmes ayant un jour pratiqué l'autopalpation des seins (n=83), 59,26% des femmes l'ont pratiqué plus d'une fois le mois.

Figure 4 : Source d'information de la pratique de l'autopalpation des seins

Pour ces femmes, plus de la moitié (55,56%) a appris à faire l'autopalpation mammaire par un personnel de santé.

Tableau 7 : Fréquence du cancer du sein chez les femmes enquêtées

Variables

Catégories

n

%

Avez-vous déjà été atteint de cancer du sein ?

Oui

2

0,9

Non

210

99,1

Total

212

100,0

Dans l'enquête, 99,1% des femmes n'ont jamais été atteint d'un carcinome canalaire.

Tableau 8 : Présence d'un membre de famille ayant été atteint d'un cancer du sein

Variables

Catégories

n

%

Avez-vous dans votre famille des personnes ayant été atteint du cancer du sein ?

Oui

10

4,7

Non

202

95,3

Total

212

100,0

Après enquête, 4,7% de nos enquêtées ont affirmé avoir eu un membre de famille atteint d'un cancer du sein.

Tableau 9 : Opinion des enquêtées sur ce qui peut aider à prévenir le cancer du sein

Variable

Catégories

n

%

Médiane (Minimum Maximum)

Qu'est-ce qui peut aider à prévenir le cancer du sein ?

L'alimentation

161

75,9

1,00 (1 - 3)

Le sport

27

12,7

La perte du poids

23

10,8

Autres

1

0,5

Dans l'enquête, 75,9% des femmes estiment que l'alimentation pourrait aider dans la prévention du cancer du sein.

Tableau 10 : Analyse bivarriée des caractéristiques socio culturelles des enquêtées

Variables

Catégories

Tranches d'âges

P value

 
 

20 à 24 ans

25 à 39 ans

40 ans et plus

 

Dernier diplôme obtenu

Sans diplôme

7

20

0

0,226

Diplôme d'Etat

14

59

0

Graduat

8

23

1

Licence

3

75

1

Master

0

1

0

Situation professionnelle

Débrouillarde

4

28

0

0,121

Commerçante

11

33

0

Sans emploi

9

42

1

Chômeuse

5

36

0

Employée/travaille quelque part

3

39

1

Quoi pour prévenir le cancer du sein ?

Alimentation

22

139

0

-0,03

Sport

2

24

1

Perte du poids

7

15

1

Il y a une différence significative entre les femmes âgées de 25 à 39 ans et le choix de l'alimentation comme pouvant prévenir le cancer du sein (p <0,05).

La tranche d'âge (25 - 39 ans) a été représentative dans notre enquête. Ces femmes ayant en majorité un diplôme d'études supérieures ; elles sont sans emploi et ont pensé que l'alimentation pourrait aider à prévenir le carcinome canalaire.

Figure 5 : Tranches d'âges des enquêtées

Le chiffre (1) représente les femmes ayant l'âge qui varie entre 20 et 24 ans ;

(2) représente celles dont l'âge varie entre 25 et 39 ans ; et

(3) représente celles dont l'âge va de 40 ans et plus.

Chapitre 9 Chapitre cinquième : DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

5.1. Caractéristiques des répondants

L'objectif de cette étude était de d'évaluer la connaissance des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'Hôpital Général de Référence de Panzi.

Le choix d'une étude multicentrique parautoquestionnairesa permis d'avoir un échantillon hétérogène où tous les âges, statuts familiaux et niveaux d'étude étaientreprésentés. Un nombre équivalent de questionnaires (1 questionnaire) a été distribuéauprès de chaque femme enceintevenue à la CPN et ayant accepté de participer à l'étude. Ces femmes n'ont pas été choisies au hasard, le fait pour elles d'être enceintes et de venir à la consultation prénatale l'incluait déjà dans notre étude. L'étude limitée à l'Hôpital Général de Référence de Panzi entraîne un biais de sélection qui empêche l'extrapolation des résultats à la population Sud-Kivutienne ou Congolaise. De plus, la distribution des questionnaires dans le service de CPN sélectionne des femmesenceintes. Ce mode de recueilentraîne un biais déclaratif car seules les femmes disponibles et intéressées par le sujet risquent de répondre.Concernant le questionnaire, la phase de pré test a permis de modifier certainesquestions mal comprises par les patientes et de rajouter d'autres variables qui avaient étéoubliées.

Cependant l'analyse des données a mis en évidence que certaines questions restaientmal comprises, incomplètes ou alors inutiles dans le cadre de cette étude entraînant 05 questionnaires inexploitables (2,3% des questionnaires). La fréquence de réalisation desmammographies n'a pas été demandée et les motifs de réalisation de celles-ci manquaient declarté pour certaines femmes. Le choix du questionnaire auto-administré et anonyme permet d'éviter un biais lié à laprésence d'un enquêteur qui pourrait influencer les réponses. Cependant, les réponses sonttout de même influencées par l'utilisation de questions fermées qui guident les femmes dansleur choix. Dans le cadre d'une évaluation de pratique, il aurait aussi été possible de poser unequestion ouverte sur la manière dont les femmes réalisent un auto examen des seins ou alorsde les observer en train de réaliser l'auto examen des seins.

5.2. Identification

Dans notre étude, 84,0% des femmes ont un âge compris entre 25 et 39 ans. En majorité sont des femmesmariées (96,2%) avec au moins un enfant (78,3%). Concernant le niveau d'étude, près de lamoitié des femmes ont un niveau d'étude supérieur.Après comparaison à l'étude menée par CHANZY Camille (2017), on ne met pas en évidence de différence significative entrenotre échantillon et la population du bassin annecien de l'étude menée par CHANZY Camile en ce qui concerne la répartition des âges, le statutfamilial et le dernier diplôme obtenu (p>0,05).

5.3. Thèmes de l'enquête proprement dite

5.3.1. Mesures sanitaires et prévention du Cancer du sein

i. La mammographie comme mesure sanitaire de prévention du cancer du sein

En France, il est recommandé une mammographie tous les deux ans chez les femmes âgées entre 50 et 74 ans. Le taux de participation à ce dépistage organisé était de 53% en 2015. Dans notre étude, 2,8% des femmes (n=6), encore âgées de 25 à 39 ans ont déjà eu une mammographie dans le cadre dudépistage du cancer du sein, la fréquence de ce dépistage n'est cependant pas renseignée.On peut se demander si ce taux de participation aux mammographies dans le cadre dudépistage est le reflet d'un échantillon de femmes non encore sensibilisées à la cause de lalutte contre le cancer du sein, lié à une sélection de répondantes limitée à des femmes enceintes à l'HGR de Panzi.On peut aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans (n=21) ont déjà réalisé unemammographie dans unautre contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des femmes à la mammographie, lié soit au manque d'information ou soit au manque de sensibilisation quant à l'usage de cette méthode dans le cadre de prévention du carcinome canalaire. Contrairement à l'hypothèse émise au début de cette étude, la mammographie est une mesure sanitaire qui n'est pas connue par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi étant donné qu'elles n'y ont pas fait recours à 87,3%.

ii. L'auto-examen ou palpation comme mesure sanitaire de prévention du cancer du sein

Dans notre étude, 60,85% des femmes affirment n'avoir jamais réalisé au moins une fois une autopalpation mammaire. Ce chiffre montre qu'une majorité des femmes interrogées n'est pas sensible à cette cause et s'y intéresse jamais. Cependant différentes études concluent globalement au faible intérêt diagnostic et pronostic de l'ECS et de l'AES, voire aux effets néfastes de ceux-ci. La Cochrane en 2003 conclut que l'AES et l'ECS n'ont pas d'effet bénéfique en matière de dépistage et ont même tendance à augmenter le nombre de diagnostics de lésions bénignes et de biopsies réalisées. En revanche, une étude canadienne montre aussi qu'il existe un effet bénéfique à l'AES chez les femmes de moins de 40 ans qui ne sont pas soumises au dépistage organisé et pour qui il existe un risque faible mais non négligeable de développer un cancer du sein. L'auto-examen des seins étant faiblement pratiqué au Sénégal, 29% selon une enquête hospitalière du fait d'un faible niveau de connaissance sur cette pratique, mais surtout d'une rare implication du personnel de santé (21,4%) dans la sensibilisation des populations ; nous osons penser que c'est le cas aussi chez nous aussi longtemps que c'est une faible proportion des femmes qui la pratiquent (39,15%) et à des fréquences différentes.

Pour ces femmes n'ayant jamais pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales raisons sont le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y penser (35,6% des femmes). Ces chiffres sont à mettre en lien avec le fait que l'AES estseulement conseillé (et non recommandé) par la HAS, et est controversé chez lesprofessionnels de santé qui ne l'évoquent pas toujours en consultation.On constate qu'il n'y pas dedifférence significative dans la prévalence de la non pratique de l'autopalpation. On peut en conclure que l'autopalpation mammaire est une mesure sanitaire non connue par nos enquêtées, contrairement à l'hypothèse émise au début de cetteétude.

Toutefois, on peut émettre l'hypothèse qu'enseigner correctement l'AES auprès defemmes jeunes aurait tendance àaugmenter la proportion de cancers dépistés à un stade précoce sur signe d'appel. En effet, les études montrent que lorsqu'il est bien enseigné etcorrectement réalisé, l'AES permet de détecter des anomalies à des stades précoces. Une étuderéalisée en Turquie en 2013 montrait qu'un enseignement de l'AES réalisé par unprofessionnel ayant été lui-même formé à l'ECS, était lié à une augmentation du dépistageprécoce des cancers du sein.En conséquence, l'efficacité de l'AES dans le dépistage des cancers du sein repose sur laconformité de la technique employée et de l'apprentissage reçu par la patiente.En termes de fréquence, 22,6% de toutes les femmes enquêtées font l'autopalpation au moins une fois le mois tel qu'il est conseillé. Cette conclusion n'est pas en accord avec les résultats rapportés par différentes études sur lamauvaise pratique de l'autopalpation. Pour 19,8% des enquêtées réalisant l'AES,c'est leur professionnel de santé qui leur a appris. Si la pratique n'est pas maîtrisée, il s'agit soit d'une mauvaise communication entre lapatiente et le professionnel ou une mauvaise compréhension de la part de la patiente soit d'unetechnique à la base imparfaite de la part du professionnel.

5.3.2. Les connaissances culturelles et la prévention du cancer du sein

i. L'âge comme et le niveau d'étude comme connaissance culturelle de prévention du cancer du sein

Dans notre enquête, 99,1% de femmes n'ont jamais été atteint d'un cancer du sein. Se référant à la variable âge, ces femmes sont à un âge où le cancer du sein est rarement diagnostiqué (étant toutes âgées de moins de 50 ans). Des études montrent que près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans et moins de 10 % des cancers du sein surviennent avant 40 ans.

L'incidence du cancer du sein croit avec l'âge : faible avant 35 ans, elle augmente jusqu'à 80 ans. Trois cancers du sein sur quatre se déclarent chez des femmes de 50 ans ou plus. Dans notre étude, 84,0% des femmes ont un âge variant entre 25 et 39 ans. Il faudrait tenir compte de cette observation dans les réflexions concernant l'âge à partir duquel il serait souhaitable de commencer le dépistage systématique du cancer du sein. Plusieurs facteurs de risque sont connus en ce qui concerne le cancer du sein mais l'âge reste l'élément le plus déterminant. C'est pourquoi il était souhaitable que la sensibilisation sur le dépistage du cancer du sein soit incluse dans les programmes de préventions des structures sanitaires. Selon une étude française la majorité des femmes (80,3 %) ayant participé au dépistage du cancer du sein organisé en 2015 avait atteint au moins l'enseignement secondaire. Pour le cas de notre étude, 52,8% des femmes ont atteint l'enseignement supérieur et 34,4% ont un diplôme d'Etat ; un élément à ne pas négliger, ceci nous pousse à dire que le niveau d'étude élevé peut aussi influencer la participation des femmes aux dépistages du cancer du sein si celles-ci en sont informées.

ii. La situation professionnelle et le mode de vie comme connaissance culturelle de prévention du cancer du sein

Dans notre étude, il s'observe une différence significative (p>0,05) entre les femmes âgées de 25 à 39 ans et l'alimentation comme mode de prévention du cancer du sein. Des études montrent que les gras saturés, surtout ceux des produits laitiers riches en matière grasse, pourraient être associés à un risque accru de mortalité par cancer du sein eton prouve une association forte entre des antécédents de tabagisme et le taux de mortalité par cancer du sein. La consommation d'alcool et de tabac, un surpoids ou encorepas ou peu d'activité physique peuvent favoriser l'apparitiond'un cancer du sein.À titre d'exemple, des études de référence attribuent 17 %des cancers du sein à la consommation d'alcool régulière,même modérée. Et donc en adoptant certains comportements au quotidien, comme nepas fumer, limiter sa consommation d'alcool, surveiller son poids,pratiquer une activité physique et manger équilibré, les femmespeuvent limiter leur risque d'être atteintes d'un cancer, dont celuidu sein. Nos enquêtées affirmant à 75,9% le rapport entre l'alimentation et la prévention du cancer du sein. Nous affirmons l'hypothèse émise au début de cette étude disant que le mode de vie pourrait être une connaissance socio-culturelle connue par les femmes enceintes comme mesure préventive du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

Chapitre 10 Chapitre sixième : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

6.1. Conclusion

Cette étude nous rappelle l'importance de la connaissance des mesures de prévention dans la lutte contre le cancer dusein. A part la question générale, nous nous sommes posé deux questions spécifiques :

- Quelles sont les mesures sanitaires que les femmes enceintes connaissent pour prévenir le cancer du sein à l'HGR de Panzi ?

- Quelles sont les connaissances socio-culturelles des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi ?

Dès le premier pas, nous avons émis deux hypothèses selon lesquelles :

- La mammographie, la palpation ou auto-examen du sein seraient les connaissances sanitaires des femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

- L'âge, le niveau d'étude, la fonction et l'alimentation ou mode de vie peuvent être les connaissances socio-culturelles que possèdent les femmes enceintes sur les mesures préventives du cancer du sein à l'HGR de Panzi

Pour arriver à vérifier nos hypothèses, nous avons analysé les indicateurs suivants :

v Avoir déjà eu une mammographie ;

v Avoir déjà réalisé une autopalpation mammaire ;

v L'âge, le niveau d'étude

v Le mode de vie (l'alimentation, le sport et la perte du poids)

Après analyse, la première hypothèse n'a pas été confirmée en ce sens que seules 2,8% des femmes (n=6), encore âgées de 25 à 39 ans ont déjà eu une mammographie dans le cadre dudépistage du cancer du sein, la fréquence de ce dépistage n'est cependant pas renseignée.On peut se demander si ce taux de participation aux mammographies dans le cadre de la prévention est le reflet d'un échantillon de femmes non encore sensibilisées à la cause de lalutte contre le cancer du sein, lié à une sélection de répondantes limitée à des femmes enceintes à l'HGR de Panzi.On peut aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans (n=21) ont déjà réalisé unemammographie dans unautre contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des femmes à la mammographie, lié soit au manque d'information ou soit au manque de sensibilisation quant à l'usage de cette méthode dans le cadre de prévention du carcinome canalaire. Ce qui est contraire à l'hypothèse émise au début de cette étude, la mammographie est une mesure sanitaire qui n'est pas connue par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi étant donné qu'elles n'y ont pas fait recours à 87,3%. Quant à l'autopalpation mammaire, 60,85% des femmes affirment ne l'avoir jamais réalisé même une fois. Ce chiffre montre qu'une majorité des femmes interrogées n'estsensible à cette cause et s'y est jamais intéressée.Pour ces femmes n'ayant jamais pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales raisons sont le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y penser (35,6% des femmes). Ce qui nous pousse à rejeter l'hypothèse émise soutenant que l'autopalpation mammaire serait une mesure sanitaire connue par ces femmes enceintes.

L'hypothèse estimant les connaissances culturelles comme étant un atout dans la prévention du cancer du sein par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi a été affirmée en ce sens que 84,0% des femmes ont un âge qui varie entre 25 et 39 ans. Et 52,8% d'entre elles ayant un diplôme d'études supérieures. A ceci s'est ajouté le fait que 75,9% d'entre elles ont estimé le mode vie comme étant un élément essentiel dans la prévention du cancer du sein. Ceci étant, nous avons affirmé la deuxième hypothèse.

En dehors de ces deux hypothèses, cette recherche a révélé aussi l'importance que les femmes apportent à la connaissance de cette maladie. Nous avons trouvé que 72,2% de nos enquêtées avaient des connaissances ou ont un jour entendu parler du cancer du sein. Ces connaissances peuvent être vagues ou sans base ; c'est pourquoi nous estimons que si les organes de décision s'impliquaient dans la sensibilisation sur la prévention de cette maladie, les femmes n'hésiteraient pas de s'y intéresser.

6.2. Recommandations

v Aux femmes

Il est important que les femmes prennent l'habitude :

- de palper leurs seins au moins une fois par mois, de préférence après les menstruations ;

- de faire examiner leurs seins au moins une fois par an.

Ceci pour permettre la prévention des lésions précancéreuses et ipso-facto la prise en charge précoce du cancer.

v Au personnel de santé

- de maîtriser les méthodes préventives du cancer du sein et les enseigner aux femmes ;

- organiser des campagnes de sensibilisation sur la prévention du cancer du sein ;

- il serait intéressant d'axer ces campagnes de prévention et de sensibilisation auprès des femmes jeunes, en passant par des réseaux sociaux, applications ou événements.

v Au Gouvernement de la République Démocratique du Congo

- instaurer un système de dépistage systématique des cancers gynécologiques en général et celui du sein en particulier ;

- créer un programme national de lutte contre les cancers ;

- créer un centre de cancérologie ;

- créer et intégrer un registre de cancer ;

- organiser des mutuelles de santé afin de réduire à la patiente le poids de prise en charge des consultations, dépistages et traitement en cas du cancer.

v Aux autres chercheurs

- valoriser les recherches en sciences de la santé publique pour le bien-être de tous ;

- continuer à mener d'autres recherche sur le cancer du sein afin de nous compléter et aider la communauté à être bien informer sur les méthodes préventives du cancer du sein ;

- corriger et adapter cette recherche car elle n'est pas parfaite.

Références bibliographiques

Chapitre 11 Bibliographie

Ouvrages

1. C., Camile :Evaluation de la pratique de l'autopalpation des seins chez les femmes du basin Annecien, Mémoire, 2017

2. C., GODARE, SEBILLOTTE : Mise en évidence des facteurs associés à la participation au dépistage du cancer du sein chez les femmes de 50 à 74 ans à partir des données de cohorte Santé, inégalités et ruptures sociales, Bordeaux, 2010

3. C., Le Falher : L'examen clinique des seins dans le dépistage du cancer du sein chez les femmes de moins de 50 ans sans facteurs de risque : une revue systématique de la littérature, Paris, 2016

4. F., LAZREQ : Alimentation et Cancer du sein, Rabat, 2017

5. JP., NDAMBA EGBANG, at. all. : Cancer du sein au Cameroun : Profil histo-épidémiologique, Yaoundé, 2015

6. L., Gertrude : Le cancer du sein dépisté trop tard en RDC, Kinshasa, 2016

7. L., MBALA : Etat de lieu des cancers gynécologique en RD Congo, Kinshasa, 2014

8. LA ROUSSE : Dictionnaire du Français au Collège, Paris, 2003

9. M., ELKAOU : Evaluation du programme national de Détection précoce du cancer du sein : Cas de la région du Grand Casablanca, 2014

10. M., PUDDU, et J., TAFFOREAU : Opportunité de dépistage du cancer du sein chez les femmes de 40-49 ans, Bruxelles, 2005

Thèse

1. E., KOUAMO Igor : Connaissance, attitude et pratique de prestation des soins à Bamako relatives au cancer du col de l'utérus et du sein, Thèse de Doctorat, Bamako, 2005.

Revues, Publications et rapports

1. ADIAC : La RDC dépourvue d'une politique nationale de lutte contre le cancer du sein, Revue d'information du 21/10/2014

2. ASSICAS International RDC : Le cancer : un phénomène très sérieux, un tueur silencieux et une bombe à retardement en RDC, Goma, 2017

3. Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer : Comprendre le cancer du Sein, Paris, 2007

4. Institut de Santé Publique en France :Incidence et Dépistage du cancer du sein en France, Paris, 2016

5. Institut National du Cancer : Comprendre le cancer du sein, Paris, 2017

6. Institut National du Cancer : Dépistage des cancers du sein : s'informer et décider, Paris, 2017

7. J., HAMER, et E., WARNER:Life style modifications for patients with breast cancer to improve prognosis and optimize overall health, Canadian Medical Assosiation Journal, vol. 189, n° 7, févr. 2017

8. Ligue Nationale Contre le Cancer : Les cancers du sein : prévention, promotion et dépistage, Paris, 2018

9. Ligue Suisse Contre le Cancer : Le cancer du sein : carcinome mammaire, Berne, 2015

10. OMS : Cancer du sein : Prévention et lutte contre la maladie, 2012

11. OMS : Le nombre de cancers en hausse dans le monde, 2013

12. Stratégie Nationale Contre le Cancer : Epidémiologie du cancer du sein, Genève, 2017

Webographie

www.amalisante.fr

www.cancer.ca/fr

www.futura-science.com

www.invs.santepubliquefrance.fr

www.jeuneafrique.com

www.larousse.fr

www.lesimpatientes.com

www.mobile.allodocteurs.fr

www.ncb.nlm.nih.gov

www.parismatch.com

www.québec.ca

www.radiookapi.net

www.toukimontreal.com

www.who.int/topics/cancer/breastcancer

Chapitre 12 Annexes

1. Questionnaire d'enquête

2. Images sur l'autopalpation mammaire

* 1 CHANZY Camile, Evaluation de la pratique de l'autopalpation des seins chez les femmes du bassin Annecien, Mémoire, 2017, p2,

* 2 www.cancer.ca/fr_ca, 26/04/2017, 10h38'

* 3 www.toukimontreal.com, 30/07/2018, 19h59'

* 4Gertrude, L, les cancers du sein dépistés trop tard en RDC, Kinshasa, 2016, p9

* 5 Ligue Nationale Contre le Cancer, Les cancers du sein : prévention et promotion du dépistage, Paris, Jan 2018, p16

* 6 www.cancer.ca, 26/04/2018, 10h38'

* 7 OMS, Cancer du sein : prévention et lutte contre la maladie, 2012, p4

* 8 Fédération Nationale des Centres de Lutte contre le Cancer FNCLCC, Comprendre le cancer du sein, Paris, Janvier 2007, p9

* 9 KOUAMO II, E. Igor, Connaissance, attitude et pratique des prestataires des soins à Bamako relatives au cancer du col de l'utérus et du sein, Thèse de Doctorat, Bamako, 2005, p46

* 10Dr. Mina ELKAOU, Evaluation du programme national de Détection précoce du cancer du sein. Cas de la région du grand Casablanca, 2014, p. 6

* 11ADIAC, la RDC dépourvue d'une politique nationale de lutte contre le cancer du sein, Revue d'information du 21/10/2014, p9

* 12 ADIAC, op. cit., p9

* 13ADIAC, op. cit., p9

* 14 Ressource Humaines, HGR de PANZI, août 2018

* 15 Ressource Humaines, HGR de PANZI, août 2018

* 16 www.larousse.fr; le 26/05/2018 ; 17h46'

* 17 www.larousse.fr; le 26/05/2018 ; 18h22'

* 18 Larousse, Dictionnaire du Français au Collège, Paris, 2003, p 829 et 1039

* 19 Institut National du Cancer, Comprendre le cancer du sein, Paris, 2017, p11

* 20 Ligue Suisse contre le cancer, Le cancer du sein : carcinome mammaire, Berne, 2015, p12,

* 21 www.mobile.allodocteurs.fr; 24/05/2017, 11h21'

* 22 OMS, le nombre de cancer en hausse dans le monde, 2013

* 23 Charline Le Falher, L'examen clinique des seins dans le dépistage du cancer du sein chez les femmes de moins de 50 ans sans facteurs de risque : une revue systématique de la littérature, Paris, 2016, p.21

* 24 www.invs.santepubliquefrance.fr, 19/08/2018 à 16h10'

* 25 www.cancer.ca, le 19/08/2018 à 16h3'

* 26 Stratégie nationale contre le cancer, Epidémiologie du cancer du sein, Genève, 2017, p.3

* 27 www.who.int/topics/cancer/breastcancer; 23/08/2018, 21h17'

* 28Léon MBALA, N., Etat de lieu des cancers Gynécologiques en R.D. Congo, Kinshasa, 2014, p. 31

* 29 www.jeuneafrique.com; 21/08/2018, 19h19'

* 30 ( www.jeuneafrique.com; op.cit.).

* 31 (J P. Ndamba Egbang, at all, Cancer du sein au Cameroun: Profil histo-épidémiologique, 2015, en ligne sur The Pan African Medical Journal: www.ncbi.nlm.nih.gov; 21/08/2018, 10h29').

* 32 Fakhita LAZREQ, Alimentation et cancer du sein, Rabat, 2017, Thèse de Doctorat, p26

* 33Les cancers en Afrique francophone, p.50,

* 34 ASSICAS International RDC, Le cancer : un phénomène très sérieux, un tueur silencieux et une bombe à retardement en RDC, Goma, 2017, p3,

* 35 www.radiookapi.net; 21/08/2018, 19h06'

* 36 www.amalisanté.fr; 21/08/2018, 19h11'

* 37 ASSICAS International RDC, op. cit., p. 12-14.16

* 38 www.radiookapi.fr, 21/08/2018, 20h56'

* 39 Service de Gynécologie, HGR PANZI

* 40 www.cnrtl.fr, le 11/10/2018, 04h47'

* 41 Ibidem, 04h56'

* 42 Ligue Nationale Contre le Cancer : Les cancers du sein, Paris, Janvier 2018, p. 13

* 43 www.quebec.ca, le 29/08/2018, 19h56'

* 44 www.futura-sciences.com, le 29/08/2018, 1951

* 45 Ligue Nationale contre le cancer, op. cit., p10,

* 46 www.who.int/topics/cancer/breastcancer, 03/09/2018, 23h38'

* 47 www.futura-sciences.com, op. cit

* 48 www.parismatch.com

* 49 Ligue contre le cancer, Cancer du sein : du dépistage au traitement, ce qu'il faut savoir, Paris, 2015, p.4

* 50 www.who.int/topics/cancer/breastcancer, 03/09/2018, 23h38'

* 51 Ligue Suisse contre le cancer, Le dépistage du cancer du sein, Berne 2005, p.9

* 52 www.lesimpatientes.com, 03/09/2018, 23h20'

* 53 Ligue Nationale contre le cancer, op. cit.,, p.12

* 54 Ligue Nationale contre le cancer, op. cit.,, p.12

* 55 https://www.ncb.nlm.gov/pmc/articles, le 25/09/2018, 4h28'

* 56 CHANZY Camile, Evaluation de la pratique de l'autopalpation des seins chez les femmes du bassin Annecien, Mémoire, 2017, p.39

* 57 CHANZY Camile, op. cit., p.24

* 58 CHANZY Camile, op. cit., p.36

* 59 Ligue suisse contre le cancer, Le cancer du sein : carcinome mammaire, Berne, 2015, p.9

* 60 Institut National du Cancer, Dépistage des cancers du sein : s'informer et décider, Paris, 2017, p.3

* 61 Ligue Nationale contre le cancer, op. cti., p.5

* 62 Marina Puddu ; Jean Tafforeau, Opportunité de dépistage du cancer du sein chez les femmes de 40-49 ans, Bruxelles, 2005, p.15

* 63 Fakhita LAZREQ, Alimentation et cancer du sein, Rabat, 2017, Thèse de Doctorat, p.7

* 64 Stratégie nationale contre le cancer, Epidémiologie du cancer du sein, Genève, 2017, p.9

* 65 Ligue suisse contre le cancer, op. cit., p.22

* 66 Ibid. p.12

* 67 Claire Godare SEBILLOTTE, Mise en évidences des facteurs associés à la participation au dépistage du cancer du sein chez les femmes de 50 à 74 à partir des données de la cohorte Santé inégalités et ruptures sociales, Bordeaux, 2010, p.56-57

* 68 Claire Godare SEBILLOTTE, op. cit. p.33

* 69 Claire Godale SEBILLOTTE, op. cit., p 9

* 70 Claire Godale SEBILLOTTE, op. cit., p 33

* 71 Ligue suisse contre le cancer, op. cit., p 9

* 72 Ligue nationale contre le cancer, op. cit., Pg 5-6

* 73 Institut national du cancer, op. cit, pg 6

* 74 Institut de Santé Publique en France, Incidence et Dépistage du cancer du sein en France, Paris, 2016, p 3, pdf

* 75Hamer, J. et E. Warner., Lifestyle modifications for patients with breast cancerto improve prognosis and optimize overall health », Canadian MedicalAssociation Journal, vol. 189, n° 7, 21 févr. 2017, p. 268-274

* 76Ibid. p.268-274






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