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Connaissance des femmes enceintes sur la prévention du cancer de sein: cas de l'hôpital général de référence de Panzi


par Patient Mbasha
Université Libre des Pays des Grands Lacs, ULPGL - Licence en Santé Communautaire  2018
  

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5.3. Thèmes de l'enquête proprement dite

5.3.1. Mesures sanitaires et prévention du Cancer du sein

i. La mammographie comme mesure sanitaire de prévention du cancer du sein

En France, il est recommandé une mammographie tous les deux ans chez les femmes âgées entre 50 et 74 ans. Le taux de participation à ce dépistage organisé était de 53% en 2015. Dans notre étude, 2,8% des femmes (n=6), encore âgées de 25 à 39 ans ont déjà eu une mammographie dans le cadre dudépistage du cancer du sein, la fréquence de ce dépistage n'est cependant pas renseignée.On peut se demander si ce taux de participation aux mammographies dans le cadre dudépistage est le reflet d'un échantillon de femmes non encore sensibilisées à la cause de lalutte contre le cancer du sein, lié à une sélection de répondantes limitée à des femmes enceintes à l'HGR de Panzi.On peut aussi noter que 9,9% des femmes de moins de 50 ans (n=21) ont déjà réalisé unemammographie dans unautre contexte. Ces chiffres montrent un faible taux de participation des femmes à la mammographie, lié soit au manque d'information ou soit au manque de sensibilisation quant à l'usage de cette méthode dans le cadre de prévention du carcinome canalaire. Contrairement à l'hypothèse émise au début de cette étude, la mammographie est une mesure sanitaire qui n'est pas connue par les femmes enceintes à l'HGR de Panzi étant donné qu'elles n'y ont pas fait recours à 87,3%.

ii. L'auto-examen ou palpation comme mesure sanitaire de prévention du cancer du sein

Dans notre étude, 60,85% des femmes affirment n'avoir jamais réalisé au moins une fois une autopalpation mammaire. Ce chiffre montre qu'une majorité des femmes interrogées n'est pas sensible à cette cause et s'y intéresse jamais. Cependant différentes études concluent globalement au faible intérêt diagnostic et pronostic de l'ECS et de l'AES, voire aux effets néfastes de ceux-ci. La Cochrane en 2003 conclut que l'AES et l'ECS n'ont pas d'effet bénéfique en matière de dépistage et ont même tendance à augmenter le nombre de diagnostics de lésions bénignes et de biopsies réalisées. En revanche, une étude canadienne montre aussi qu'il existe un effet bénéfique à l'AES chez les femmes de moins de 40 ans qui ne sont pas soumises au dépistage organisé et pour qui il existe un risque faible mais non négligeable de développer un cancer du sein. L'auto-examen des seins étant faiblement pratiqué au Sénégal, 29% selon une enquête hospitalière du fait d'un faible niveau de connaissance sur cette pratique, mais surtout d'une rare implication du personnel de santé (21,4%) dans la sensibilisation des populations ; nous osons penser que c'est le cas aussi chez nous aussi longtemps que c'est une faible proportion des femmes qui la pratiquent (39,15%) et à des fréquences différentes.

Pour ces femmes n'ayant jamais pratiqué d'autopalpation mammaire (n=129), les principales raisons sont le fait de ne jamais l'avoir appris (55,9% des femmes) et le fait de ne pas y penser (35,6% des femmes). Ces chiffres sont à mettre en lien avec le fait que l'AES estseulement conseillé (et non recommandé) par la HAS, et est controversé chez lesprofessionnels de santé qui ne l'évoquent pas toujours en consultation.On constate qu'il n'y pas dedifférence significative dans la prévalence de la non pratique de l'autopalpation. On peut en conclure que l'autopalpation mammaire est une mesure sanitaire non connue par nos enquêtées, contrairement à l'hypothèse émise au début de cetteétude.

Toutefois, on peut émettre l'hypothèse qu'enseigner correctement l'AES auprès defemmes jeunes aurait tendance àaugmenter la proportion de cancers dépistés à un stade précoce sur signe d'appel. En effet, les études montrent que lorsqu'il est bien enseigné etcorrectement réalisé, l'AES permet de détecter des anomalies à des stades précoces. Une étuderéalisée en Turquie en 2013 montrait qu'un enseignement de l'AES réalisé par unprofessionnel ayant été lui-même formé à l'ECS, était lié à une augmentation du dépistageprécoce des cancers du sein.En conséquence, l'efficacité de l'AES dans le dépistage des cancers du sein repose sur laconformité de la technique employée et de l'apprentissage reçu par la patiente.En termes de fréquence, 22,6% de toutes les femmes enquêtées font l'autopalpation au moins une fois le mois tel qu'il est conseillé. Cette conclusion n'est pas en accord avec les résultats rapportés par différentes études sur lamauvaise pratique de l'autopalpation. Pour 19,8% des enquêtées réalisant l'AES,c'est leur professionnel de santé qui leur a appris. Si la pratique n'est pas maîtrisée, il s'agit soit d'une mauvaise communication entre lapatiente et le professionnel ou une mauvaise compréhension de la part de la patiente soit d'unetechnique à la base imparfaite de la part du professionnel.

5.3.2. Les connaissances culturelles et la prévention du cancer du sein

i. L'âge comme et le niveau d'étude comme connaissance culturelle de prévention du cancer du sein

Dans notre enquête, 99,1% de femmes n'ont jamais été atteint d'un cancer du sein. Se référant à la variable âge, ces femmes sont à un âge où le cancer du sein est rarement diagnostiqué (étant toutes âgées de moins de 50 ans). Des études montrent que près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans et moins de 10 % des cancers du sein surviennent avant 40 ans.

L'incidence du cancer du sein croit avec l'âge : faible avant 35 ans, elle augmente jusqu'à 80 ans. Trois cancers du sein sur quatre se déclarent chez des femmes de 50 ans ou plus. Dans notre étude, 84,0% des femmes ont un âge variant entre 25 et 39 ans. Il faudrait tenir compte de cette observation dans les réflexions concernant l'âge à partir duquel il serait souhaitable de commencer le dépistage systématique du cancer du sein. Plusieurs facteurs de risque sont connus en ce qui concerne le cancer du sein mais l'âge reste l'élément le plus déterminant. C'est pourquoi il était souhaitable que la sensibilisation sur le dépistage du cancer du sein soit incluse dans les programmes de préventions des structures sanitaires. Selon une étude française la majorité des femmes (80,3 %) ayant participé au dépistage du cancer du sein organisé en 2015 avait atteint au moins l'enseignement secondaire. Pour le cas de notre étude, 52,8% des femmes ont atteint l'enseignement supérieur et 34,4% ont un diplôme d'Etat ; un élément à ne pas négliger, ceci nous pousse à dire que le niveau d'étude élevé peut aussi influencer la participation des femmes aux dépistages du cancer du sein si celles-ci en sont informées.

ii. La situation professionnelle et le mode de vie comme connaissance culturelle de prévention du cancer du sein

Dans notre étude, il s'observe une différence significative (p>0,05) entre les femmes âgées de 25 à 39 ans et l'alimentation comme mode de prévention du cancer du sein. Des études montrent que les gras saturés, surtout ceux des produits laitiers riches en matière grasse, pourraient être associés à un risque accru de mortalité par cancer du sein eton prouve une association forte entre des antécédents de tabagisme et le taux de mortalité par cancer du sein. La consommation d'alcool et de tabac, un surpoids ou encorepas ou peu d'activité physique peuvent favoriser l'apparitiond'un cancer du sein.À titre d'exemple, des études de référence attribuent 17 %des cancers du sein à la consommation d'alcool régulière,même modérée. Et donc en adoptant certains comportements au quotidien, comme nepas fumer, limiter sa consommation d'alcool, surveiller son poids,pratiquer une activité physique et manger équilibré, les femmespeuvent limiter leur risque d'être atteintes d'un cancer, dont celuidu sein. Nos enquêtées affirmant à 75,9% le rapport entre l'alimentation et la prévention du cancer du sein. Nous affirmons l'hypothèse émise au début de cette étude disant que le mode de vie pourrait être une connaissance socio-culturelle connue par les femmes enceintes comme mesure préventive du cancer du sein à l'HGR de Panzi.

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