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Impacts des changements climatiques sur les migration humaines dans la commune rurale de Garalo, cercle de Bougouni.


par Gaoussou KANE
Ecole Normale Supérieure de Bamako (Mali) - Master en histoire géographie 2019
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'Éducation Nationale, de

l'EnseignementSupérieur et de la Recherche

Scientifique

******************************************

École Normale Supérieure de Bamako

(ENSup)

Rue du 22 Octobre 1946, Bamako, Quartier du Fleuve,

BP : 241, Tél : 20222189, Fax 20230461Département

d'Étude,etde

Recherche

Histoire et

Géographie

 
 
 

MÉMOIRE DE MASTER

IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LES MIGRATIONS HUMAINES DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO, CERCLE DE BOUGOUNI

THÈME

Présenté et Soutenu par : Gaoussou KANE

Pour l'obtention de diplôme de Master

Spécialité: Histoire-Géographie

Dirigé parMembres du jury

M. Mahamadou A. DIALLO 1- Dr. Allaye GARANGO

2-Boubacar A. DIALLO

Date de soutenance : le 27 /07/2020

Année universitaire: 2019-2020

SOMMAIRE

DÉDICACE.................................................................................I

REMERCIEMENTS.......................................................................II

SIGLES ET ACRONYMES............................................................IV

RÉSUMÉ..................................................................................X

INTRODUCTION ........................................................................1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE...............................4

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE ................14

CHAPITRE III : PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE....................21

CHAPITRE IV : IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LA MIGRATION DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO.................................................................................38

CHAPITRE V : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS D'ENQUÊTES............................................................................75

CHAPITRE VI : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS..................96

CONCLUSION ...........................................................................101

BIBLIOGRAPHIE.......................................................................104

DÉDICACE

Nous dédions ce mémoire à notre défunte grand-mère Namalou KANÉ. Que son âme repose en paix et que Dieu, le Tout-puissant, le Miséricordieux l'accueille dans son paradis, Amen !

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, il est de notre devoir de remercier tout ce qui de près ou de loin, nous ont apporté leurs soutiens. Nous adressons nos sincères remerciements à tout le corps enseignant de l'École Normale Supérieure de Bamako, particulièrement, celui du Département d'Histoire-Géographie qui a bien voulu assurer notre formation. Une mention particulière est faite à notre Directeur de mémoire M Mamadou A. DIALLO, pour sa patience, sa compréhension et ses multiples conseils sans lesquels, ce travail n'aurait pas vu le jour. Notre reconnaissance et nos remerciements les plus sincères auDr. Djibrilla CISSE, responsable de la formation et chef de DER d'Histoire-Géographie.

A tous les étudiants de la promotion de Master 2017-2018 de l'Ecole Normale Supérieure de Bamako, nous leurs disons merci pour tous les soutiens.

Nous ne pouvons nous taire sur la collaboration et l'appui de nos amis, de nos connaissances et parents pour leurs soutiens inestimables.

Enfin, nos remerciements et notre gratitude vont à l'ensemble des services décentrés de la commune rurale de Garalo, pour leur combat contre la migration clandestine.

SIGLES ET ACRONYMES

ANM : Agence Nationale de la Météorologie

AFP : Agence France-Presse

BM : Banque Mondiale

CC : Changements Climatiques

COP : Conférence des Parties

CMDT : Compagnie Malienne de Développement des Textiles

CCNUCC : Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques

CERPOD : Centre d'Études et de Recherches sur la Population pour le Développement

FAO : Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FMI : Fond Monétaire International

FSP : Fonds de Solidarité Prioritaire

GIEC : Groupe Intergouvernemental d'Experts sur l'Évolution des Climat

GES : Gaz à Effet de Serre

GSM : Système Global de Mobile

IDMC : Institut des Sciences du Digital, Management et Cognition

IER : Institut d'Économie Rurale

PANA : Programme d'Action National d'Adaptation aux Changements Climatiques

PMA : Pays Moins Avancés

PDESC : Programme de Développement Économique, Social et Culturel

PNUE : Programme des Nations-Unies pour l'Environnement

PNUD : Programme des Nations-Unies pour le Développement

PAM : Programme Alimentaire Mondial

PAIRCC : Programme d'Appui aux Initiatives du Réseau aux Changements Climatiques

UNHCR :Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés

UNESCO : Organisation des Nations-Unies pour l'Éducation, la Science et la Culture

OIM : Organisation Internationale pour les Migrations

OMM : Organisation Météorologique Mondiale

OCDE : Organisation de Coopération et de DéveloppementEconomique

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1:évolution des effectifs de la faune sauvage (par espèce) dans l'ensemble du cercle de Bougouni ....................................................27

Tableau 2 : évolution de la pluviométrie dans la commune rurale de Garalo de 2014 à 2020...............................................................................43

Tableau 3 : évolution des températures dans la commune rurale de Garalo de 2010 à 2019................................................................................46

Tableau 4 : destinations des émigrants par région de provenance au Mali......61

Tableau 5 : enquêtées ayant entendu parler des changements climatiques et selon la durée.....................................................................................................78

Tableau 6 : connaissance des populations locales sur les changements climatiques................................................................................78

Tableau 7 : avis des personnes interrogées sur les canaux de diffusion sur les changements climatiques................................................................79

Tableau 8 :avis des personnes interrogés sur les effets négatifs des changements climatiques sur l'environnement .................................................80

Tableau 9 :avis des personnes interrogés sur les impacts des changements climatiques sur les secteurs d'activités................................................81

Tableau 10 :avis des personnes enquêtées sur les impacts des climatiques sur les ressources naturelles.................................................................82

Tableau 11 :avis des personnes enquêtées sur les impacts des changements sur les migrations..............................................................................82

Tableau 12 :avis des personnes interrogées sur l'efficacité des stratégies d'adaptations mise en oeuvre par les populations locales............................83

Tableau 13 :avisdespersonnes déjà migrée parmi les personnes enquêtées....83

Tableau 14 :avis des ménages qui ont des personnes émigrées...................84

Tableau 15 : avis des personnes enquêtées sur les conséquences négatives des migrations sur les familles de départ...................................................85

Tableau 16 :avis des enquêtées sur les conséquences de la migration sur l'agriculture...............................................................................85

Tableau 17 : avis des personnes enquêtées sur les relations entre les changements climatiques et migrations et conséquences des migrations sur les ménages...................................................................................87

Tableau 18 :avis des enquêtées sur les faits ayant subi de plus les impacts des changements climatiques..................................................................88

Tableau 19 : tableau croisé des sexes et des âges des personnes enquêtés.......89

Tableau 20 : situation matrimoniale des personnes ressources interrogées.....90

Tableau 21 : niveau d'instruction des personnes ressources interrogées........91

Tableau 22 : connaissance des changements climatiques par les personnes ressources.................................................................................91

Tableau 23 : observation des effets négatifs des changements climatiques sur les ressources naturelles par les personnes ressources..............................92

Tableau 24 :avis des personnes ressources sur lesrelations entre les changements climatiques et les migrations...........................................93

Tableau 25 :avis des personnes ressources sur l'efficacité des stratégies d'adaptations aux changements climatiques..........................................93

Tableau 26 :perception des effets négatifs des changements climatiques par les personnes ressources.....................................................................94

LISTES DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : répartition de la population par religion............................22

Graphique 2 : analyse de l'évolution des précipitations annuelles de 1989 à 2019 dans la commune rurale de Garalo..............................................44

Graphique 3 : analyse de l'évolution des températures dans la commune de 2010 à 2019................................................................................47

Graphique 4 : répartition par ethnie des personnes enquêtées.....................75

Graphique5 : répartition par sexes des personnes enquêtées.....................76

Graphique6 : répartition des personnes enquêtées selon leurs niveaux d'instructions..............................................................................77

LISTE DES CARTES

Carte 1 : présentation de la commune rurale Garalo..............................24

Carte 2 : carte de migration dans la commune rurale de Garalo.................31

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : rivière en fin de saisons pluvieuses dans le village Solaba...........48

Photo 2 : état de la végétation en saison des pluies dans le village de Banko.....................................................................................49

Photo 3 : état de la végétation en saison sèche dans le village de Banko........50

Photo 4 : champ de maïs en fin de récolte dans le village de Fara................55

Photo 5 : jeunes ressortissants du village de Garalo en direction de Bamako (capitale) et de la Côte d'Ivoire.........................................................62

Photo 6 :migrants africains ayant pénétré dans l'enclave espagnole de Ceuta et Mélina dans le Nord du Maroc en franchissant la clôture hérissée de barbelé.....................................................................................67

Photo 7 : migrants africains ayant pénétré en Europe (Italie) à travers la Lybie.......................................................................................69

Photo 8 : migrants africains utilisant un bateau de fortune pour traverser la frontière entre le Guatemala et le Mexique dans l'Etat de Chiapas................70

RÉSUMÉ

La thématique intitulée « Impacts des changements climatiques sur les migrations humaines dans la commune rurale de Garalo, Cercle de Bougouni. »,fait le point des connaissances existantes sur le lien entre les fluctuations climatiques etles migrations humaines. Ce mémoire propose à travers une approche renouvelé, une meilleure compréhension et une explication des relations climat-migrations dans la commune rurale de Garalo cercle de Bougouni.. L'étude a été réalisée à partir des interviews directes et indirectes auprès de la population locale et des personnes ressources à travers quelques villages de la commune rurale de Garalo. Ellesont permis d'avoir une meilleureconnaissance sur lephénomène migratoire et les CC.(En se concentrant uniquement sur la commune rurale et en présentant la commune, les méthodes utilisées, les concepts mobilisés et les principaux résultats obtenus, ont un avantage sur la vue d'ensemble détaillée de la recherche au niveau méthodologique et géographique). Les résultats de l'étude montrent des effets climatiques accélérateurs ou amplificateurs des migrations interrégionales liées aux conditions de vie des populations dans la communeoù 72% des enquêtées affirment que les changements climatiques impactent les migrations, et 100% des personnes ressources perçoivent les impacts des CC sur les migrations.Pour mener ces études nous avons fait recours à plusieurs approches méthodologiques tels que l'outil informatique, l'appareil numérique, la recherche documentaire etc, qui nous ont permis de collecter, d'exploiter, de traiter et d'interpréter les données que nous avons recueillies sur le terrain,toute fois, les difficultés énormes rencontrées, nous avons réussi afin de parvenir aux résultats ici présent.

Mots clés : impacts, changements climatiques, migrations humaines, commune rurale de Garalo.

INTRODUCTION

Dans le monde et plus particulièrement dans les pays en développement, le nombre de personnes en déplacement pour des raisons liées aux changements climatiques et leurs impacts négatifs n'a cessé d'augmenter au cours des deux dernières décennies (IDMC, 2015), le binôme climat-migrations est un défi majeur de notre époque avec des enjeux géopolitiques et géoéconomiques,la situationne fait pour le moment l'objet d'aucun cadre juridique pour la protection et la gestion des migrations induites par les changements climatiques. En effet,les pays sahéliens notamment le Mali n'est pas en marge de cette migration liée aux effets des changements climatiques, Ce pays a une longue histoire de migration et un lieu de transite important pour les flux migratoires à l'intérieur de la région et au-delà. Le pays se caractérise par des tendances migratoires variées, des pratiques culturellesencourageant la migration circulaire et saisonnière, mouvement des nomades et d'éleveurs. En dehors de l'insécurité grandissante, la migration au Mali est déclenchée par la pression économique, la pauvreté, la dégradation environnementale et les mutations climatiques ou réchauffement climatique,etc.

Dans la commune rurale de Garalo où la migration a toujours existé, mais, le phénomène a pris une certaine ampleur au cours des deuxdernières décennies en raison de l'évolution des mutations climatiques qui affectent les différentes activités pratiquées par les populations locales. Ce phénomène est à l'origine des mauvaises récoltes, de la dégradation des terres arables, des déficits pluviométriques, de l'élévation anormale des températures, des longues périodes de sécheresses, des inondations récurrentes et des intempéries de toutes sortes quipoussent les jeunes garçons et fillesqui constituent les bras valides importantes de la commune à quitter leurs villagespour les sites miniers(l'orpaillage) de la région de Sikasso, pour les autres centres urbains ou encore vers les pays côtiers en Afrique et très souvent en dehors de l'Afrique (Europe et Amérique) avec comme slogan « la daba ne nourrit plus son homme ». Or ces derniers manquent de vigueur pour mener à bien ces activités et faire face aux différents défis. Il en découle, une désorganisation complète des champs d'activités, provoquant ainsi une paupérisation de la localité. Les candidats au départ ne sont pas assurés de décrocher le jack pot tant espéré et sont exposés à toute sorte de dangers : éboulement des mines artisanaux, racket des passeurs, épuisement au cours de la traversé du désert, noyade collectives...

Nous avons organisé le travail au tour de VIgrands chapitres, à savoir :

CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE

1. Contexte de la recherche et justification du choix du thème

1.1. Contexte de la recherche

Dans la commune rurale de Garalo, les effets des changements climatiques ont une incidence sur le phénomène migratoire tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la commune. Ainsi, le décalage des saisons pluvieuses où la perturbation de la période de semis, la sécheresserécurrente, l'infertilité des sols, l'augmentation des niveaux des températures, la succession des inondations... constituent des menaces pour la commune.

Selon le constat, les ressources naturelles sont très importantes dans la subsistance des populations. Les changements climatiques ont des conséquences néfastesréelles sur la population locale. Face à cette menace des changements climatiques, les populations de la commune malgré leurs dépendances vis à vis des ressources naturelles, leurs classes sociales, leurs appartenances à un groupe social ou encore leurs caractéristiques démographiques sont obligées de fuir leurs lieux de naissances vers d'autres localités géographiques pour se mettre à l'abri des besoins. Dans ce contexte nous pouvons parler de l'éco-migrant ou de réfugié-climatique, de migrant climatique ou même de migrant environnemental puisqu'il s'agit du même phénomène.

Ainsi, il faudrait mettre en place des politiques pour répondre aux besoins de la population locale ensuite lancer une vaste campagne de sensibilisation, de mobilisation et d'orientation sur les conséquences potentielles des changements climatiques sur le phénomène migratoire Aujourd hui et demain.

Il faudrait que les décideurs politiques prennent leurs responsabilités face à ces fléaux (changements climatiques et migrations humaines) aidé à faire éclore les initiatives locales. Multiplier les infrastructures d'accueils et mettre en place des mesures de protection des migrants.

Les décideurs régionaux et locaux doivent travailler ensemble pour renforcer la résistance des communautés d'origine aux chocs climatiques.En plus de cela, ils doivent chercher aussi des mesures d'adaptation pour la population locale.

1.2.Justification du choix du thème

C'est dans le contexte et aussi dans le cadre de mémoire de fin de cycle en Master à l'École Normale Supérieure de Bamako, que nous avons jugé nécessaire de choisir cette thématique d'actualité en présentant la problématique telle que vécue par les populations de la commune rurale de Garalo. Donc, ce choix a été opéré à cause de l'ampleur des migrations induites par les changements climatiques dans le milieu et de la proportion des jeunes migrants dans l'effectif total des habitants de la commune rurale de Garalo. Comme contribution, nous avons pris la commune rurale de Garalo qui fait face aux effets néfastes des changements climatiques sur les migrations humaines. Nous avons préféré de travailler sur cette thématique d'actualité « Impacts des changements climatiques sur les migrations humaines dans la commune rurale de Garalo, cercle de Bougouni ». Pour atteindre notre objectif et y apporter notre contribution, nous allons repartir notre mémoire enquatre chapitres.

2. Problématique de la recherche

Les changements climatiques ou le réchauffement climatique ou encore les mutations climatiques au Mali sont une préoccupation majeure des pouvoir publics et la société civile. Le « RESO-CLIMAT MALI » un regroupement de plus de 100 ONG oeuvrant dans le domaine des changements climatiques, est un maillon fort de cette société. Il s'est illustré part des actions concrètes sur le terrain à travers le programme d'appui aux inititiatives du « Reso Climat Mali » pour l'adaptation aux changements climatiques (PAIRCC) au Mali. Les impacts des changements climatiques sur les flux migratoires font l'objet de débat pour les dirigeants et pour les chercheurs, la responsabilité de ces mouvements migratoires sont partagés ou chacun se rejette la faute, les dirigeants et les populations. Ce travail de recherche à donc pour vocation de contribuer à une meilleure compréhension des effets négatifs des changements climatiques sur les migrations humaines dans la commune rurale de Garalo et nous confronterons l'approche que nous proposons à la situation dans la zone d'étude, ce qui nous conduira aussi à une redéfinition des échelles d'étude pertinentes ainsi qu'à la mobilisation de certaines disciplines :géographie, environnement, climatologie...

La vague de migration qui s'effectue à l'intérieur et à l'extérieur du Mali est influencée par la pauvreté, induite par les effets néfastes des changements climatiques. La commune rurale de Garalo n'est pas en marge de cette vague de migration induite par la pénurie d'eau, la pauvreté et la crise alimentaire.Les jeunes de la commune, sans espoirfont le déplacement à l'intérieur du pays :c'est l'exode rural, qui est un déplacement des rurauxvers les villes ou vers Bamako, la ville principale et le 1er grand pôle économique du pays pour compenser les revenus non obtenus dans des champs de culture. Les jeunes sont contraints de quitter la commune, c'est la migration forcée. Pour l'extérieur, ils transitent d'abord par les capitales régionales puis les pays voisins pour rejoindre d'autres continents (Amérique et Europe) c'est ce qui est très fréquent et très important dans la commune.Face à ces enjeux et au défis, il serait très important d'apporter des solutions robustes et durables à ces fléaux migratoires pourque la commune puisse garder sa jeunesse qui constitue la main d'oeuvre importante de la commune. Le Mali, face à ces fléauxa jugé nécessaire de mettre en place le ministère de l'administration territoriale, celui des affaires étrangères et l'intégration Africaine, celui des maliens de l'extérieur, celui du développement social en établissant une relation étroite entre ces ministères.

En traitant ce sujet, on s'est posé une série de questions, se fait des objectifs et se donner des hypothèses qui sontàl'ordre du jour.

2.2. Questions de recherche

2.2.1.Question principale

· Quelle est l'influence des changements climatiques sur le phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo?

2.2.2. Questions spécifiques

· Les changements climatiques sont-ils la cause des migrations observés dans la commune rurale de Garalo au cours des deux dernières décennies?

· Comment les populations de la commune rurale de Garalo perçoivent les manifestations des changements climatiques au cours des deux dernières décennies ?

· Quels sont les impacts des changements climatiques sur l'environnement et le phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo au cours des deux dernières décennies ?

· Quelles sont les mesures d'adaptation mises en avant par les collectivités territoriales décentralisées et les populations locales pour faire face aux effets négatifs potentiels des changements climatiques sur les migrations humaines dans la commune rurale de Garalo ?

Ensuite nous nous sommes fixés des objectifs à savoir :

3. Objectifs derecherche

3.1. Objectif principal

· Analyser les impacts des changements climatiques sur le phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo.

3.2. Objectifs spécifiques

· identifier les facteurs déclencheurs des changements climatiques constatés dans la commune rurale de Garalo durant les deux dernières décennies ;

· énumérer les perceptions faites par les populations locales sur les manifestations des changements climatiques dans la commune rurale de Garalo constatés durant les deux dernières décennies ;

· énumérerles effets des changements climatiques sur l'environnement et le phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo durant les deux dernières décennies ;

· étudier les mesures d'adaptation mises au point par les collectivités territoriales décentraliséeset les populations locales pour faire face aux effets négatifs des changements climatiques sur le phénomène migratoire.

Des hypothèses de recherche ont été formulées.

4. Hypothèses de recherche

4.1. Hypothèse principale

· Les changements climatiques constatés durant les deux dernières décennies dans la commune rurale de Garalo ont des effets sur les populations locales à travers le phénomène migratoire.

4.2.Hypothèses spécifiques

· les facteurs déclencheurs des changements climatiques constatés dans la commune rurale de Garalo durant les deux dernières décennies sont multiples ;

· les populations locales perçoivent les impacts des changements climatiques sur le phénomène migratoire au cours des deux dernières décennies ;

· les collectivités territoriales décentraliséesont mis en oeuvre des actions pour faire face aux conséquences néfastes des changements climatiques sur le phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo au cours des deux dernières décennies ;

· les stratégies d'adaptation mises en oeuvre par les collectivités territoriales décentralisées et les populations localesne sont pas efficaces et durables pour faire face aux effets des changements climatiques observés dans la commune au cours des deux dernières décennies.

5. Clarification des concepts

Il y'a une abondante littérature en lien avec les changements climatiques et les migrations humaines. C'est la raison pour laquelle, dans le cadre de notre étude que nous avons jugé utile de définir certains concepts clés, à savoir : 

5.1. Stratégies d'Adaptation 

Elles visent plus largement les mesures permettant de réduire la vulnérabilité aux changements climatiques (Locatelli 2010, P 1).

Elle est l'ensemble des mesures mises en oeuvre pour réduire la vulnérabilité des changements climatiques, elle s'attaque aux conséquences des changements climatiques.

5.2. Migrant-climatique, migrant éco-climatique, réfugié-climatique ou environnemental 

Puisqu'il s'agit du même phénomène, est toute personne ou groupe de personnes contraint(e) de quitter son lieu de résidence habituelle à cause d'évènements climatiques qui, directement ou indirectement, dégradent ses conditions de vie ou encore est tous ceux qui sont forcés de quitter leur milieu de vie, temporairement ou de façon permanente à cause des conditions climatiques extrêmes ou des ruptures environnementales (d'origines naturelle ou humaine) qui a mis en péril leur existence ou sérieusement affecté leurs conditions de vie. PNUE (Programme des Nations-Unies pour l'Environnement).

5.3.Vulnérabilité 

Elle apparait comme la propension d'une société donnée à subir des phénomènes naturels ou anthropiques. Cette propension varie selon le poids de certains facteurs qu'il est nécessaire d'identifier et d'analyser, car, ils induisent un certain type de réponse de la société. Définition d'Ercole (1994, P. 88-89).

La vulnérabilité est tout ce qui est vulnérable, fragile, précaire (Google).Elle est le caractère vulnérable de quelque chose ou de quelqu'un, fragilité, précarité (Dictionnaire Larousse).

5.4. Migration continentale 

C'est une vague de mouvement de populations qui se fait à l'intérieur ou à l'extérieur d'un continent (Google).

5.5. Impact

Signifie littéralement la collision entre deux corps, le terme impact est d'abord utilisé dans la langue anglaise comme étant « les retentissements (direct ou non) d'un évènement, d'un processus, d'une activité, d'une infrastructure, sur l'environnement, la santé, l'économie, etc. », il est entré par la suite, au xxesiècle seulement dans la langue française par la traduction littérale selon le Trésors de la langue française. En français le mot impact est employé au sens figuré comme conséquences et correspond souvent aux effets négatifs d'un phénomène ou d'un changement de contexte. Ainsi, c'est dans ce dernier contexte que le terme est utilisé pour ce travail de recherche.

C'est l'effet produit ou encore action exercée (Dictionnaire Robert).C'est un effet produit par quelque chose, contre coup, influence. (Dictionnaire Larousse).

5.6. Exode-rural 

Selon Georges Duby et A. Wallon, Seuil, 1981, l'exode rural est le déplacement des populations des zones rurales vers les centres urbains ou les villes. Ce phénomène est caractéristique de l'époque de la Révolution industrielle, dès le XVIIIème siècle en Grande-Bretagne, au XIXèmesiècle dans de nombreux pays envoie de l'industrialisation comme l'Allemagne et la France.

L'exode rural s'est généralisé dans les pays en développements dans la seconde moitié du XXème siècle. La population était au départ, majoritairement rurale. L'urbanisation s'est développée au moyen-âge en ce qui concerne l'Europe.

5.7. Migration humaine

Selon le rapport des Nations-Unies sur les migrations internationales en 2005, une migration humaine est un déplacement du lieu d'individu. C'est un phénomène probablement aussi ancien que l'humanité. Les statistiques officielles évaluent entre 185 et 192 millions, le nombre de migrants internationaux pour les années 2000 pour les personnes ayant quitté leur pays pour vivre et se fixer dans un autre pays pour au moins un an.

Ce chiffre augmente de 2% par an, malgré les restrictions à l'immigration qui ont vu le jour dans de nombreux pays.

5.8. Dégradation 

C'est le dépérissement d'une chose ou dommage qu'elle éprouve par l'effet de vétuste ou d'un accident (Dictionnaire Français).Elle est la détérioration graduelle d'une situation politique, économique, sociale ou naturelle :la dégradation du climat international (Dictionnaire Robert).

5.9. Exode rural intraregional 

C'est le déplacement des populations à l'intérieur d'une région géographique, d'une localité à une autre localité à l'intérieur d'une même région.

5.10.Migration 

C'est l'action de passer d'un pays à un autre pour s'établir (Dictionnaire Français).Elle est le déplacement des populations qui passent d'un pays à un autre pour s'établir. Ou encore elle est le déplacement massif des personnes ou des animaux d'un endroit à un autre (Dictionnaire Larousse).

5.11. Immigration

C'est le fait de venir s'y établir dans une région ou un pays dont on n'est pas originaire.

5.12.Emigration

C'est le fait de quitter son milieu ou son pays d'originaire pour aller s'y établir dans un autre.

5.13. Changements climatiques 

Selon la CCNUCC (1992, p.7), les changements climatiques désignent : « les changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparable ». Autrement dit, la CCNUCC fait une distinction entre changements climatiques et variabilité climatique. Cette dernière est caractérisée par la variabilité naturelle du climat dont les causes sont purement géophysiques et atmosphérique alors que les changements climatiques sont attribués aux activités humaines qui altèrent la composition de l'atmosphère. Selon le GIEC les changements climatiques se définissent comme étant l'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère à l'échelle mondiale et sur plusieurs années.

En effet, selon le (GIEC, 2007), les changements climatiques correspondent à une modification durable (de la décennie au million d'année) du climat global ou des divers climats et que ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à la terre, à des influences extérieures ou plus récemment aux émissions de gaz à effet de serre.

5.14. Exode rural extrarégional 

C'est le déplacement des populations à l'extérieur d'une région géographique vers une autre, d'une localité à une autre localité, entre une ou plusieurs régions (Google).

5.15. Migration internationale

C'est une vague de mouvement des populations qui se fait à l'échelle internationale (Google). Et dès que les frontières sont franchies on parle alors de la migration internationale.

CHAPITRE II:CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE L'ÉTUDE

Les connaissances scientifiques se distinguent des connaissances quotidiennes par la rigueur des règles méthodologiques à appliquer lors de laformalisation.

De manière pratique, l'étude a été conduite en trois (3) principales phases :

-la phase de l'inventaire ou de recherche documentaire ;

-la phase exploratoire suivie de l'échantillonnage ;

-la phase de recherche approfondie qui comprend, l'étude de terrain combinant la recherche qualitative et enquête structurée à base de questionnaire, et l'étape de dépouillement, de traitement des données, d'analyse et d'interprétation des résultats obtenus.

1. Recherche documentaire

Pour mener à bien la recherche documentaire nous avons dans un 1er temps cherché à identifier les centres de documentation, des institutions ayant un lien avec notre thématique de travail. Les principaux centres de documentation que nous avons identifiés et fréquentés sont :

-la bibliothèque nationale à Bamako ;

-la bibliothèque de l'École Normale Supérieurede Bamako ;

- la bibliothèque du Département de l'Enseignement et de la Recherche d'Histoire et de Géographie de l'École Normale Supérieure de Bamako ;

-la bibliothèque de l'Ex-Flash actuel FHG sur la colline de Badalabougou ;

-le centre culturel ou l'Institut Français à Bamako ;

-l'Agence Nationale de la Météorologie (ANM) ;

- la Compagnie Malienne de Développement Textile (CMDT) à Bougouni ;

- la Direction de l'Institut d'Économie Rurale (IER) et de l'Internet.

2. Outils de collecte des données

Les méthodes utilisées pour la collecte des données sont la revue documentaire, les visites de terrain, les interviews semi-structurels, les enquêtes, les questionnaires et le guide d'entretiens.

Pour la revue documentaire, l'accent a été mis sur des catégories des documents tels que, la littérature scientifique, la littérature grise, la littérature administrative et Grand Public. Nous avons au niveau de chaque catégorie fait l'inventaire des documents qui répondaient aux préoccupations de notre thématique et procéder ensuite à leur lecture. Pour la lecture proprement dite, nous avons jeté un coup d'oeil sur la table des matières pour sélectionner les parties qui ont un lien avec notre question de recherche. Nous avons élaboré une grille de recension pour retenir les éléments plus pertinents lors de la lecture.

2.1. Questionnaire

Élaborer un plan d'ouvrage afin de collecter des données quantitatives auprès de la population ciblée.

2.2. Guide d'entretiens

Cet outil, nous a permis de procéder à la collecte des données qualitative auprès des personnes ressources au niveau des services professionnels et techniques. Nous avons contacté des personnes ressources individuellement, parmi eux nous avons les vétérinaires, agronomes, enseignant du niveau primaires et secondaire, agents agro-pastorales, agents des eaux et foret qui sont en service dans la commune rurale de Garalo, agents de la gendarmerie qui sont en service dans la commune rurale de Garalo, des agents de la CMDT et des Universitaires.

Le guide d'entretiens que nous avons élaboré était composé des questions ouvertes.

2.2.2 Déroulement de l'enquête

Pour mener ce travail scientifique nous avons fait un déplacement à Garalo dans le but de nous informer sur l'état du milieu biophysique(couverture végétale, sols, relief, climat, cours d'eau etc.) et ses impacts sur les populations locales afin de collecter un maximum d'informations quantitatives et qualitatives auprès des communautés touchées par les changements climatiques et les principaux acteurs politiques et économiques dans la commune rurale de Garalo. Nous avons effectué cette visite de terrain en mois de décembre durant les congés de noël 2019, ce déplacement a duré environ 20 jours.

2.2.3. Choix des villages enquêtés

La commune rurale de Garalo compte 30 villages. Le choix des trois villages où nous avons menés nos enquêtes sont :Garalo, Banko et Djinè. Ce sont ces trois villages qui sont très touchés par les migrations humaines selon les observations ou le constat fait par la mairie de la commune. C'est la raison pour laquelle, nous avons choisi ces trois villages pour y apporter notre contribution à travers notre mémoire de fin de cycle de Master.

3. Échantillonnage

Vu le peu de temps que nous disposons et l'insuffisance des ressources financières, nous nous sommes contentés de prendre un échantillon représentatifs de 75 personnes de population locales et 20 personnes de personnes ressources avec comme procédé le choix raisonné. L'échantillon a été fait dans la population active résidente et non résidente de la commune. Un échantillon de populations a été constitué de façon aléatoire et comportant donc les différentes catégories de personnes (jeunes, adultes, hommes et femmes, petits et grands exploitant, personnes ressources, leaders d'opinions, autorité locales, cadres de la commune, responsables de structures privées, parents d'élèves etc.).

4. Dépouillement

Apres la collecte des informations, nous avons procédé au dépouillement des fiches d'enquête à Bamako à l'aide des logiciels statistiques comme Instat+ et Excel.

5. Difficultés rencontrées et solutions envisagées

Pendant les recherches sur notre thématique, nous avons été confrontés à d'énormes difficultés à savoir : l'insuffisance de tempset des ressources financières, le problème documentaire, le problème d'accès de la commune, la négligence et laméfiancede certains agents dans les services techniques que nous avons eu a visité(le ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, le ministère de l'intégration africaine , le ministère de la protection de l'environnement, la compagnie malienne de développementtextile, la direction de l'IER). Pareil pour la mairie de la commune rurale de Garalo qui n'a pas pu nous fournir des données statistiques par rapport à l'effectif de la migration(immigration et émigration) dans la commune et le volume du questionnaire qui fatigue les enquêtées ; ce qui explique la lassitude des populations locales dont certaines même nous ont fuit pour éviter d'être retenus pendant plusieurs heures. Le non-respect des rendez-vous ou les faux rendez-vous, la méfiance des paysans vis-à-vis des intellectuels ou chercheursn'a pas facilité nos recherches. Malgré la présence de ces difficultés, nous avons pu relever le défit c'est-à-dire malgré tous ces obstacles nous sommes arrivés à réaliser notre thématique grâce à notre détermination et dévouement, à notreeffort constant, au conseil technique de l'encadreur, le guide d'entretiens adressés à des personnes ressources (agents des eaux et forêts, et de la CMDT) nous ont permis de palier en partie ce manque et sans oublié aussi les soutiens des uns et des autres.

CHAPITRE III : PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE

Ce chapitre étudie la commune rurale de Garalo dans son ensemble, son aspect ou trait physique (relief, climat, végétation, sol, hydrographie...), son aspect humain (les groupes de population...) et son aspectéconomique (activité primaire, secondaire et tertiaire.etc).

3.1. Présentation de la commune rurale de Garalo

La commune rurale de Garalo porte ce nom à la faveur de la réorganisation administrative de la loi 96-059 AN-RN portant la création des communes en république du Mali. Elle consacra la transformation des huit arrondissements du cercle de Bougouni en communes dont celle de Garalo. La commune est l'une des 26 communes du cercle de Bougouni, cercle faisant partie des sept cercles de la 3ème région géographique du Mali, Sikasso. 1(*)Elle a une population de27 886 habitants (RGPHen 2009), avec une densité de 58hts/km2et une superficie de 673,2 km2, composé de 30 villages qui sont : Garalo, Banko, Dialakoro, Djinè, Fara, Foulalaba, Farabalé-Zèna, N'Golobala, Kérécoumala, Kodiougou, Kotiè, Kora, Nagnola, Gouana, N'Gouako, Ouéna-Sokoro, N'Paniala, Séna, Sienré, Sienrou, Sirakoroblé, Sirakouroun, Sirantjila, Solaba, Solabougouda, Sorona-Kolobé, Tabakorolé, Tièkoumala, Tienko et Tanhala. C'est une zone agro-pastorale.

3.1.1 Historique de la commune

Historiquement le peuplement de la commune de Garalo est issu de 3 entités dont les origines remontent de Macina, d'Ouagadou et de Niakourazana (le chiondougou à kolondiéba). Ce sont : les Sègnèchi (descendant de Sègnè), les Kanés de kènènkou (Koulikoro) et les Tièmèchi (descendants de Tièmè).

La commune de Garalo serait la déformation de « Wagalo » à Garalo par les colonisateursau XVIIIème Siècle.

La commune rurale de Garalo compte environ une population de 2(*)38 900 habitants dont 53% de femmes contre 47% d'homme repartis entre 30 villages.

La commune a 92% de musulman, 7% animistes et 1% de chrétiens qui vivent en harmonie.

Graphique 1 : répartition de la population par religion

Source :adapté duPDESC de la commune rurale de Garalo, 2010

Dans la commune rurale de Garalo, les cultes traditionnels constituaient la religion la plus pratiquée. Mais, depuis l'entrée des capucins (un prêcheur ou celui qui prêche une religion) français sur le territoire national et la pénétration de l'islam en Afrique, l'islam est devenu la religion la plus pratiquée par la population avec 92% suivide l'animisme avec 7% de la population et enfin le christianisme avec 1%.

3.1.2Situation géographique

La commune est située du 100 30 à 120de la latitude Nord et du 70 00 à 70 30 de la longitude Ouest. Le territoire de la commune couvre une superficie de 673,2 km2 et se compose de 30 villages.

Le village de Garalo éponyme de la Communeest son chef lieu. Le village moins distantdu chef lieu est Kérikoumala à 4 km. Le village N'Golobala distant de 52 km le plus éloigné. La commune rurale de Garalo est limité au Nord par les communes rurales de Tièmala Banimonotié (Kologo) et Zantièbougou, au Sud par les communes rurales de Sibirila (Manankoro) et Yinindougou (Mafèlè) , à l'Est par les communes rurales de Bladiè-Tièmala, Dèfina et Yiridougou, à l'Ouest par le fleuve Baoulé en la séparant naturellement du cercle de Yanfolila. Lechef lieu de la commune est distant de 55 km de Bougouni sur la RN9 (Bougouni-Manankoro), la distance avec la capitale régionale (Sikasso) est de 260 km et 215 km de (Bamako).

La carte 1ci-dessous, est une présentation de la carte du Mali et de la commune rurale de Garalo dans le cercle de Bougouni région de Sikasso.

Carte 1 :présentation de la commune rurale de Garalo

CARTE DU MALICARTE DE CERCLE DE BOUGOUNI

Source: Labo Hope

3.2. Étude physique

3.2.1 Relief

Le site occupé par la commune rurale de Garalo repose sur le matériel précambrien du vieux socle granito-gneissique. Le relief de la commune se caractérise par sa platitude et sa monotonie. L'altitude moyenne est de 400 m. Il est le reflet de sa géologie avec cependant quelques nuances. De petits plateaux qui s'éparpillent à travers la commune et qui constituent le prolongement du mont manding.

Nous avons la montagne de Sola (Solakoulouba) située entre Solabougouda et le village de Madina-Diassa (cercle de Yanfolila), le Konkolidjan entre Garalo et Sienrou, les collines de Sananfara à l'Ouest de la commune. Ces élévations atteignent 15 à 25 m de haut. Les plaines sédimentaires se situent tout au long du Dégou et les cours d'eau temporaires (Farabolo, Sananfara). Elles sont très favorables à la riziculture intensive.

3.2.2. Climat, sols et végétation

3.2.3. Climat

La commune est située dans la zone soudanienne-sud et occupe la pente Nord comprise entre les isohyètes 1000 à 1300 mm. On compte en moyenne 85 jours de pluie annuelle.

Le climat se caractérise par une alternance prononcée entre une saison sèche dominée par des vents secs venant de Sahara (l'harmattan) et s'étalant de novembre à avril et une saison pluvieuse de mai à octobre avec des vents humides venant du golfe de Guinée (mousson). La saison sèche comprend une période fraîche de novembre à la fin de février et une période sèche et chaud (mars-avril).La température moyenne annuelle est de 270c. La température moyenne annuelle ne dépasse pas 32°c.

On constate l'existence d'un maximum de soleil en avril-mai et celle d'un maximum relatif en fin de saison de pluies en octobre. Ces températures restent élevées au cours de toute l'année, il fait en moyenne 240c en décembre, le mois où les températures sont plus basses.

3.2.4Végétation et faune 

La commune regorge d'énormes potentialités en ressources naturelles et sa position géographique lui confère une végétation abondante mais elle se dégrade sous l'effet des changements climatiques, cette végétation est composée de la faune et de la flore,La situation géographique de la commune offre aux animaux un habitat propice à leur développement. On y rencontre, peu souvent : le coq de buffon (N'Kongron) ; le Sylvicapa gruna (Mangalan) ; le Guib harnaché (Minan) ; l'Hypotrague (Dadjè), Gazella rufifron (Gazelle à flanc rouge), Cercopitecus aéthiops (Singe vert), Erythracebus patas (Singe rouge), Rdunca redunca (Antilope) etc.

Plus des ¾ des effectifs de la faune ont disparu suite à l'action combinée des dures conditions climatique, notamment les changements climatiques, des feux de brousse et du braconnage sauvage qui ont entrainé la migration de certaines espèces vers d'autre pays de la sous-région.

Le tableau ci-dessous illustre l'évolution des effectifs d'espèce animale, les reptiles (diverses espèces de serpents) et l'avifaune sont assez représentés.

Tableau1 :évolution des effectifs de la faune sauvage (par espèce) dans l'ensemble du cercle de Bougouni

Espèces /

années

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Total

Hypotrague

120

96

85

65

55

40

20

7

7

495

Guib harnaché

90

83

66

41

36

27

12

5

5

365

Cob de buffon

87

75

58

37

25

12

7

0

0

301

Total

297

254

209

143

116

79

39

12

12

1161

Source : Service de la Conservation de la Nature.

La flore est composée des savanes boisées et arborées, des galeries forestières et forêts claires.

Les savanes boisées ou arborées sont composées d'arbres et d'arbustes disséminés dans un tapis herbacé assez fourni, dont la hauteur varie entre 6 et 8 m. Elles se caractérisent essentiellement par des jachères en voie de reconstitution dont le couvert est ouvert et laissant pénétrer la lumière. Les principales espèces dominantes sont : Bombax costatum (Kapokier à fleur rouge ou jaune), Afzelia africana (Lingué), Daniellia oliveri (Sana), Isoberlinia doka (Shô), Pterocarpus erinaceus (Vène), Parkia biglobosa (Néré), Vitellaria paradoxa (Karité), Adansonia digitata (Baobab), Tamarindus indica (Tamarinier). Les galeries forestières sont des formations ripicoles dont le couvert est entièrement formé avec des arbres assez grands qui se distinguent des autres formations par une frange étroite large de 30 à 100 m, à couvert transversalement non interrompu et à voûtes floristiques spécifiques. Les espèces dominantes sont : Oxygenanthera abyssnica (Bô), Detarium microcarpum (N'tabacoumba), Eloeïs guineensis (N'té Sun), Raphia sudanica (Ban), Prosopis africana (Guèlè), Khaya senegalensis (Diala), Annona senegalensis (Mandé sun-sun), Pennissetum pedicellatum (Wolo) avec une hauteur généralement supérieure ou égal à 17 m.

PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

Les forêts claires sont des formations caduques caractérisées par des arbres de taille moyenne avec un sous-bois discontinu. La strate arborescente est généralement dominée par Isoberlinia doka (Shô), caractérisée par la présence de quelques espèces économiques telles que Khaya senegalensis (Caïcédrat), Afzelia africana (Lingué), Ptrocarpus erinaceus (Guenou). La hauteur dominante est supérieure à 12 m.

Cette végétation abondante et variée joue un rôle remarquable dans la protection et l'enrichissement des sols. Elle constitue une source d'exploitation pour la commune (apiculture, arboriculture, la cueillette, la chasse, la médecine traditionnelle...).

3.2.5.Sols

On distingue les types de sol suivant et leur utilisation :

-les sols limoneux : destinés à la riziculture, le maraichage, les cultures céréalières et les verges ;

-les sols limoneux-sableux : destinés aux cultures céréalières Arachis ipogae (arachide), Digitaria exilis (fonio), Zea mays (maïs), Sorghum bicolor (sorgho), Pennissetum thiphoïdes (mil) et la coton culture ;

-les sols latéritiques destinés à la culture céréalière ;

-les sols gravillonnaires destinés aux céréales et à l'arachide ;

-les sols hydromorphes destinés à la riziculture et la plantation des arbres ;

-les sols de terrain inondé destiné à la riziculture ;

-les sols de terrain rocheux destinés à la culture céréalière.

Les érosions hydriques et éoliennes menacent énormément les sols à cause de la dégradation de la couverture végétale et la réduction de couvert végétal. Les sol sont exposés au vent décapant (érosion éolienne) et sont emportés par les eaux de pluies (érosion hydrique). Elles affectent l'occupation de l'espace en matière d'exploitation agricole.

3.2.6.Hydrographie

La commune appartient au bassin versant du fleuve Niger. Elle est drainée par deux réseaux hydrographiques et leurs sous affluents. A l'Ouest la commune bénéficie de l'alimentation d'un affluent du Baoulé, le Dégou qui prend sa source en Côte d'Ivoire. Le Dégou a de nombreux sous affluents : Sodalakô, Wôfarani, N'tenkô, Kongokô, Dialakorokoblo, Simanakô, Farakô.

Au Nord-est, le Baninfing et ses affluents : Doumountou, Bokô, N'Gotoun, Zagnakô. Toutes ces rivières sont temporaires et gardent quelques poches d'eau pendant la saison sèche avant de se remplir en hivernage.

Ces cours d'eaux sont responsables de l'enclavement de nombreux villages pendant l'hivernage et sont sources d'inondation temporaire dans les zones les mieux desservies, avec comme corollaire les maladies liées à l'eau.

3.2.7. Population et migration

La commune rurale de Garalo compte environ une population de 3(*)38 900 habitants dont 53% de femmes contre 47% d'hommes. Cette population est majoritairement jeune, âgé de moins de 18 ans, elles sont agro-pastorales.

Les différentes ethnies sont : les Bamanans qui sont (majoritaires), les Soninkés, les Peuhls, les Dogons, Bwa... ces communautés vivent en parfaite harmonie. L'agriculture est l'activité principale suivie de commerce et de l'élevage. Les principales caractéristiques démographiques sont : une population légèrementveille et féminine, une diversité ethnique et une population majoritairement musulmane. La commune rurale de Garalo est une terre de migration, car, la population arrivée (immigrée) de 2000 à 2019 était 4(*)580 soit 22%contre la population déplacée (émigrée) de 2000 à 2019 était 2060 soit 78%une estimation de la Mairie.Cette population déplacée est majoritairement jeune, les âgés de 18 ans à 35. Lesressortissants de la commune sont en général accueillis dans les pays Africains (Côte d'Ivoire, Nigeria, Angola, Congo), en Amérique (Etats-Unis), en Europe (France, Allemagne, Belgique, Espagne et Italie). Ils évoluent dans le secteur primaire (agriculture), le commerce, le transport (chauffeur de Sotrama ou de Moto à trois rounds), les services de nettoyage, les restaurations et les travaux domestiques (Baby Sister) etc. Ils contribuent beaucoup pour le développement de la commune surtout en terme de construction des habitats et aux charges domestiques.

La carte 2 ci-dessous explique l'émigration et l'immigration dansla commune rurale de Garalo dans le cercle de Bougouni.

Carte 2 :carte de migration de la commune rurale de Garalo

3.2.8.Activités économiques et infrastructures

3.2.5.1 Activités économiques

Le secteur primaire constitue la base de l'économie, l'agriculture constitue la première activité économique avec l'élevage et d'autre activité secondaire comme l'artisanat, le commerce, etc.

3.2.6.1.1.Agriculture

Comme première activité dans la commune, l'agriculture occupe environ 80 à 90%des activités économiques de la commune.La plupart des villages disposent encore de grande superficie en jachère. Le système est une combinaison de pratiques traditionnelles et de nouvelles techniques assez mal maitrisées. On observe un taux très élevé d'exploitations non équipées. Le système traditionnel de rotation quinquennal (céréale, arachide en association avec le niébé). Même si la culture se défriche et brûlis est de rigueur, elle évolue vers une agriculture sédentaire à rotation biennale de type coton, céréale. La culture des tubercules sur buttes à la main est rependue. Les différentes spéculations vivrières sont : le maïs, le sorgho, le petit mil, le riz, le fonio. Les cultures de rentes sont le coton, la patate, l'igname, l'arachide et le niébé. Cependant, une partie de ces cultures de rente est autoconsommée. D'une manière générale, les cultures se pratiquent sur des sols gravillonnaires à mi pente et dans les fonds des vallées, au bord desquels sont installés des périmètrespartagé et d'arbres fruitiers. Le maraichage concerne l'oignon, la tomate, la laitue, les courges, l'aubergine, le piment, le gombo, les plantations, possèdent en générale les manguiers, Orangers, anacardiers, goyaviers, citronniers.Les programmes d'appui agricoles sont fondamentalement ceux de la CMDT (coton), Mobion avec Helvetas (coton-bio), Helvetas profil (filière mangue).

Ces programmes ont permis l'amorce d'une agriculture plus productive.

Cependant, l'insuffisance de main d'oeuvres créée par l'exode rural et l'enclavement des villages font de cette commune une région marginale. L'utilisation des intrants (engrais et fumure organiques) est également faible. Le niveau de la production reste encore faible même si la famine n'est pas aiguë.

3.2.6.1.2.Élevage  

L'élevage occupe la deuxième place dans les activités économiques de la commune. A l'instar de l'ensemble du pays, le système pastoral a connu une crise liée aux facteurs climatiques et aux politiques mal adoptées du secteur. En effet, depuis fort longtemps, la stratégie de développement pastoral à reposer sur la protection sanitaire aux dépens des productions animales et la gestion des ressources naturelles. Aussi la non attribution des espaces et leurs gestions aux éleveurs a favorisé l'agriculture au détriment de l'élevage. L'effectif bovin : 17878 ; Ovin : 2497 ; Caprins : 3124 ; Asins :351 ; Equins : 3 ; Volailles : 11161 et celui du cheptel transhumant est composé de Zébus peulhs et maures non trypanotolérants c'est-à-dire l'animal qui continue à vivre et à produire (viande, lait, travail, etc.). Le système sédentaire est pus dominant qui coexiste avec une transhumance significative.

L'élevage sédentaire se caractérise par sa pratique dans le cadre strict des terroirs villageois. Il compte un parcage de nuit, familial ou collectif pendant la saison des pluies et une divagation en saison sèche et après les récoltes. En fonction de la place occupée par les activités d'élevages.

La situation sanitaire bovine est bonne dans l'ensemble, l'aviculture connait des difficultés à cause des maladies aviaires, surtout au niveau des pintades.

La commune ne dispose pas assez d'infrastructure vétérinaire à l'exception du parc de vaccination dans le village de Garalo (chef lieu) où se trouve la pharmacie. Un mandataire s'occupe des traitements sanitaires avec 4 agents à son compte et c'est le service technique qui couvre l'ensemble du secteur de Garalo.

3.2.6.1.3.Artisanat

Il est peu développé et concerne surtout l'artisanat de service, de l'art et de production.

-L'artisanat de service : il concerne les activités de dépannage, les acteurs sont : les mécaniciens auto, les réparateurs motos et vélos, les dépanneurs de radio, télé, les dépanneurs de forages etc.

-L'artisanat de l'art : il concerne les activités de production d'articles d'art. Les acteurs sont : les sculpteurs, les maroquiniers, les teinturiers, les bijoutiers etc.

-L'artisanat de production : il concerne la production de matériels et outils divers. Les acteurs sont : les forgerons, les menuisiers de bois et métalliques etc.

3.2.6.1.4.Chasse

La faune est endégradation, du fait des facteurs climatiques détériorant son habitat naturel (pression agricole, feux de brousse, dérèglement climatique...) et à cause du braconnage. La chasse constitue à la fois une activité de subsistance et socioculturelle.

3.2.6.1.5.Commerce

L'activité commerciale est dominée par l'informelle, mais, on y rencontre quelques grossistes au niveau de la commune. Cinq foires hebdomadaires sont tenues aux marchés de 5 villages, qui sont Garalo, Djinè, Foulalaba, Solabougouda, Siracourou. Les caisses de crédits : Cafo Jiginew, Nyyèta Finance sont les deux institutions de micro finances. Il concerne aussi la production cotonnière qui est intégralement commercialisée par la CMDT pour le coton conventionnel, Mobion Helvetas pour le coton bio et constitue la première source de revenus monétaires suivi des arachides, des fruits et légumes variétés précoces. La position géographique de la commune lui confère le rôle d'espace d'échanges avec les communes voisines. Ces échanges portent sur les céréales, les denrées de 1ère nécessité...ce commerce est réalisé à travers les foires existantes.

3.2.6.1.6 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

Apiculture

Les arbres mellifères sont abondants dans la commune. Cependant, la production du miel est faible car il n'existe pas de filière miel en tant que tel.

3.2.6.1.7. Infrastructures

3.2.6.1.8 . Santé

La commune dispose deux CSCOM, d'une pharmacie privée dans le village de Garalo (chef lieu). L'état des bâtiments est satisfaisant. Le personnel médical est composé des infirmiers, matrone, aide soignant. La couverture sanitaire en infrastructures et personnels sanitaires est insuffisante.

3.2.6.1.9. Éducation

La commune compte plus de quatre 1èrs cycles, trois seconds cycles et deux lycées privés (lycée El Hadj Bafing KANE et lycée Mamadou KONATE) pour environ 2000 élèves. Si le nombre d'établissements et le nombre de classes semblent suffisants, le personnel reste déficitaire. Aussi, ces établissements ont des équipements vétustes et maquent de matériels didactiques. Il y'a à peu près 4 écoles communautaires(ECOM) qui existent dans la commune. Si ces structures ont de bons bâtiments, mais, il y manque des équipements. Deux centres d'alphabétisations existent dont un non fonctionnel et 3 Medersas.

3.2.6.1.10 . Hydraulique villageois

Les forages fonctionnels sont au nombre 62 dont 10 en mauvais état et les munis de pompe manuelle sont au nombre de 52 à travers les 30 villages. La demande en eau potable est toujours forte, cela est dû au nombre croissant de la population par village. Les puits traditionnels sont enregistrés dans tous les villages et sur des domaines privés. Les forages et puits traditionnels couvrent les besoins de 22 800 personnes pour une population de 27 886 habitants (RGPH 2009), 5086 personnes sont en manques d'eau potable sans compter les besoin pastoraux.

3.2.6.1.11. Transport et communication

Il n'existe aucune voie bitumée reliant le chef de commune à ses voisines. Les routes sont reprofilées (représenter en profil) en latérites pistes rurales non aménagées,sont essentiellement les voies de communication dans la commune. La Route Nationale N°9 (RN9) d'une longueur de 123 km est en latérite qui traverse la commune de Bougouni, Kola, Tièmala Banimonotié, Garalo, et Sibirila. CommeRoutes Régionales (RR) dans le Cercle de Bougouni nous avons : la Route Régionale N° 16 (RR16) d'une longueur de 268 km est en latérite qui traverse la commune de Garalo et lie le cercle de Kolondiéba à Yanfolila. Comme Routes Locales (RL) dans le Cercle passant par la commune nous avons : la Route Locale N°313 (RL313) d'une longueur de 56 km Garalo Zantièbougou ; la Route Locale N°318 (RL318) d'une longueur de 30 km Dènifa à Garalo ; la Route Locale N°322 (RL322) d'une longueur de 33 km Garalo à Faragouaran. Les pistes rurales sont généralement les pistes cotonnières permettent de relier les différents villages entre eux-mêmes, et aussi d'accédé aux différentes routes principales. Les charrettes assurent le transport des céréales des légumes et des personnes pendant les jours de foire à Garalo.

La principale route RN7 goudronnée (Bougouni-Sikasso) est praticable en toute saison. Les pistes rurales sont en mauvais état malgré les efforts périodiques de la CMDT.

En matière de la télécommunication, la commune est bien desservie. En plus de l'ORTM, les radios communautaires et privées de Bougouni assurent l'information des populations. Le chef lieu de la commune est branché sur les réseaux Orange et Sotelma-Malitel. Il existe deux RAC à Garalo dont un à la sous préfecture et un au CSCOM. Par contre un grand nombre de villages de la commune soufre d'un déficit de communication par manque de couverture en réseau GSM et TV.

CHAPITRE IV :IMPACTSDES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LESMIGRATIONS DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO

Ce chapitre étudie l'influence des changements climatiques sur les migrations humaines au Mali notamment dans la commune rurale de Garalo cercle de Bougouni. Il étudie les causes (anthropiques et naturelles) et les manifestations des changements climatiques ainsi que les relations existantes entre les changements climatiques et le phénomène migratoire dans la commune.

1. Historique des changements climatiques et migrations dans la commune rurale de Garalo

1.1. Historique des changements climatiques au Mali

Dans l'histoire de l'Afrique, particulièrement le Mali, voire la commune rurale de Garalo,le climat varie et variera toujours pour des raisons naturelles et anthropique à travers les feux de brousses, les déforestations, des fumées d'origine domestique, la combustion des charbons et du pétrole, c'est ce que l'on qualifie des changementsclimatiques. Dans son histoire, la Terre a connu des périodes glaciaires et des périodes chaudes aussi appelées interglaciaires qui comprennent des variations de plus courte durée - conditions climatiques plus douces, plus fraîches, plus humides et plus sèches (Warren, Barrow et al, 2004). Ces variations s'expliquent par [les changements de l'orbite terrestre et de la production solaire, les cycles des taches solaires, les éruptions volcaniques et les fluctuations des concentrations de gaz à effet de serre et d'aérosols] (Warren, Barrow et al. 2004: 3-Traduction libre). En revanche, l'accroissement de certains gaz dans l'atmosphère, tels que les gaz à effet de serre (GES) dont le CO2 a le potentiel de réchauffer le climat de la surface de la terre (Fauchereau, Trzaska et al., 2003 ; GIEC, 2001 b; Malhan, 1997; Ouranos, 2004; Schipper et Pelling, 2006) à un rythme sans précédent. Et selon le GIEC (2001 b),

la planète se réchauffe de 0,1 à 0,2°c par an ou par décennie (GIEC, 2001 b). Quoique ces conclusions ne soient pas acceptées par toute la communauté scientifique, nombreux s'entendent, malgré tout, sur le fait que les activités humaines, telles que la combustion de carburant fossile, la déforestation et les activités industrielles ont favorisé l''augmentation de concentration de gaz à effets de serre et ont contribué au réchauffement de la planète. Les carburants fossiles - charbon, pétrole et gaz naturel participent à soixante-quinze pour cent à la croissance des émissions (Ouranos, 2004). Ces activités entraînent des impacts sur le climat planétaire qui change, et continuera de changer, mais désormais à destaux projetés sans précédent. Les risques associés à ces changements sont réels, mais incertains (Adger, Huq et al., 2003 ; Doheliy et al. 2001; GIEC, 2001 b; Hansen, Dilley et al.. 2004; Hulme, Peterson, De Leo et al., 1997; Pielke Jr, 2005). Il est à noter que même si des mesures de contrôle très sévères sur les émissions de gaz à effet de serre étaient appliquées aujourd'hui (mitigation), il y aurait tout de même une augmentation de la concentration des GES et une hausse de la température et du niveau de la mer (Smit, Klein et Huq, 2003). Ce phénomène a des impacts sur la migration interne, régionale et internationale.

1.2. Historique de la migration au Mali

En Afrique, notamment au Mali, voire la commune rurale de Garalo, la migration est historique. Elle date depuis les homos erectus (internet). Dans l'histoire de l'humanité l'homme a toujours fait des déplacements ou migré d'une région à une autre, les premiers migrants étaient les ancêtres des hommes originaires du continent africain. Leur arrivée en Eurasie et sur d'autres territoires reste un sujet controversé au sein de la communauté scientifique. Les premiers fossiles attribués à Homo Sapiens ont été retrouvés en Ethiopie et sont vieux de 200 000 ans.La théorie de la sortie d'Afrique émet l'hypothèse d'une dispersion d'Homo sapiens à travers l'Eurasie il y'a 60 000 ans au cours de laquelle il aurait rencontré puis remplacé d'autres ancêtres, comme l'homme Neandertal. Toute fois, cette théorie a été remise en question suite à la découverte de preuves d'une migration de l'Afrique vers l'Eurasie survenue il y'a 120 000 ans. Quoi qu'il en soit, la migration des 1ers humains vers l'Asie, aurait emprunté soit un détroit situé entre la corne d'Afrique et soit la péninsule du Sinaï. Apres être entrés en Asie, les 1ers humains auraient alors migré vers l'Australie qui à l'époque partageait des terres avec la Nouvelle-Guinée. Leur voyage se serait ensuite poursuivi vers l'Europe puis les Amériques.Il est probable que ces migrations aient été provoquées par le climat, les ressources alimentaires et d'autres facteurs environnementaux. Avec le temps et sédentarisation des hommes, les guerres et le colonialisme ont commencé à provoquer des migrations. Les Grecs anciens ont pu étendre leur dynastie grâce à une longue liste de colonies. La Rome antique envoyait ses citoyens jusqu'en Grande-Bretagne. De la même façon, la Chine impériale utilisait ses armées pour repousser ses frontières et accueillir des réfugiés dans des régions plus en plus reculées. Les migrations ont été caractérisées et aggravées par la guerre, l'esclavage et persécution. Au moins 12 millions ont été réduits à l'esclavage et contraints de migrer vers l'Amérique lors de la traite atlantique des esclaves entre 1500 et les années 1860. Il y'a eu une vague de migrations au cours de la seconde guerre mondiale et les migrations ne sont pas arrêtées là, elles se poursuivent encore au 21esiècle provoquées par la famine, les catastrophes naturelles et les violations des droits de l'homme. Depuis les années 1980 les migrations ont commencé dans les pays sahéliens et le phénomène a pris l'ampleur en 2013 où les migrants des pays sahéliens sont toujours plus nombreux à rejoindre l'Europe et l'Amérique. Cherchant à fuir la pauvreté et l'instabilité politique de leur pays d'origine. La crise migratoire fait appel à des ressources européennes déjà très sollicitées et alimenté par la xénophobie et frustration,même dans les pays réputés accueillants.

A l'avenir, les changements climatiques sont susceptibles d'accentuer les mouvements massifs de population. Un rapport de la BM publié en 2018 indique plus de 140 millions de personnes pourraient devenir des  `'réfugiés climatiques'', chasser de leurs pays d'origine par les inondations, les sécheresses et les pénuries d'eau.

2. Impacts des changements climatiques et leurs perceptions par les populations locales

Au Mali, particulièrement la commune rurale de Garalo les changements climatiques se traduisent par une modification dramatique des précipitations et des températures. Les pluies durent moins longtemps et sont souvent si intenses qu'elles entrainent des inondations locales. Les températures ont augmenté en moyenne de 5(*)30c et les précipitations ont diminué de 23% au cours des deux dernières décennies. Les sécheresses, les désertifications, les inondations sont accentuées par les effets du dérèglement climatiqueet constituent de fortes menaces pour les activités agricoles. Les populations les plus exposées ou impactées sont celles des rurales.

2.1. Insuffisance des précipitations

« Celui qui mise sur des plantes qui ont besoin de trois mois pour donner des fruits ne récoltera rien », c'est avec ces mots qu'un paysan résume l'impact des changements climatiques dans le sud du Mali, celui-ci a entrainé une baisse des précipitations. Plus grave encore, ces précipitations se concentrent désormais sur une durée beaucoup plus courte et sont par conséquent extrêmement abondantes. Parfois, la pluie tombe si dru que le sol ne parvient plus à absorber l'eau, qui s'écoule inutilement et cause des inondations à l'échelle locale. En effet, la commune rurale de Garalo n'est point restée en dehors de cette remarque générale.Plusieurs études confirment le rôle de facteur déclencheur des variationspluviométriques sur la mobilité humaine (Mounkaïla, 2002 ; Henry et al., 2004b). Lesconséquences des changements climatiques au Mali, notamment, dans la commune rurale de Garalo sont nombreuses. Entre autres, on assiste à de plus grandes incertitudes climatiques telles que la variation des précipitations, comme mentionné dans la problématique générale, cela peut se traduire par une réduction des précipitations, une mauvaise répartition de ces dernières, ou des périodes de surabondance de précipitations (Grolle, 1997). Ces variations pluviométriques ont des conséquences directes sur la nappe phréatique et les écoulements des marigots et des rivières de la localité. Cette instabilité a des conséquences sur les activités agricoles pluviales dont l'apport en eau dépend uniquement des précipitations de la région à majorité non irriguées. La commune rurale de Garalo se caractérise par un climat aride de type soudano-sahélien. Deux saisons se succèdent. D'abord, une saison sèche longue et chaude. Elle s'étend d'octobre à mai. Ensuite, une courte saison des pluies, comprise entre les mois de juin et septembre. Lors de la saison des pluies, les précipitations sont concentrées, irrégulières et dispersées sur le territoire. « De plus, la majorité des précipitations tombent en pluies intenses (pluie qui dépasse la mesure ordinaire). Par conséquent, une grande partie de l'eau est perdue pour les plantes. L'occurrence et l'intensité des pluies sont très variables d'une année à l'autre. Cette situation pourrait s'accentuer avec les changements climatiques» (Berestovoy et Fluet, 2005). Les variations pluviométriques sont aussi considérables à l'intérieur de la commune. Les températures se diffèrent aussi selon la latitude. En effet, elles varient entre6(*) 20°c et 30°c. Cette région subit fortement les caprices de la pluie de par sa situation géographique au Mali. La commune rurale de Garalo est située plus au Sud du pays et présente une forte pluviométrie en raison de sa situation géographique. Mais, Aujourd hui cette pluviométrie est en baisse à cause des effets néfastes des changements climatiques.

Tableau 2: évolution de la pluviométrie dans la commune de 2014 à 2020

Années

Hauteur des pluies

(en mm)

Nombre de jours de pluie

Pourcentage

Pourcentage cumulé

2014-2015

1176

75

15, 3

15,3

2015-2016

1383

74

18

33,3

2016-2017

1623

70

21,1

54,4

2017-2018

1019

59

13,2

67,6

2018-2019

1165

73

15,1

82,7

2019-2020

1311

67

17

100%

Total

7 677

418

100%

 

Source : Station pluviométrique de la CMDT à Garalo, 2019

Le tableau 2 relatif à l'évolution des pluies dans la commune de 2014 à 2020, il fait ressortir que, la commune a réussi dans 75 jours 15,3% des précipitations annuelle de 2014 à 2015, dans 74 jours 18% des précipitations annuelles de 2015 à 2016, dans 70 jours 21,1% des précipitations annuelles de 2016 à 2017, dans 59 jours 13,2% des précipitations annuelles de 2017 à 2018, dans 73 jours 15,1% des précipitations annuelles de 2018 à 2019, et en fin dans 67 jours 17% des précipitations annuelles de 2019 à 2020. Cela explique les irrégularités des pluies dans la commune provoqué par les effets néfastes changements climatiques.

Graphique 2 : analyse de l'évolution des précipitations annuelles de 1989 à 2019 dans la commune rurale de Garalo

Source : adaptéde l'ANM, Bamako, 2019

Cette courbe traduit l'évolution de la pluviométrie annuelle de 1989 à 2019 dans la commune rurale de Garalo. De l'analyse de cette courbe, elle fait ressortir que la tendance des précipitations annuelles aux cours des trente dernières années a évolué pour la plupart en dents de scie, les années 1989, 1991, 1994, 2010 et 2019 ont enregistré une pluviométrietrès proche de 1400mm, et les années 1999, 2000 et 2008 ont légèrementdépassé 1400mm étant donné que la pluviométrie moyenne annuelle est d'environ 1200mm. Cette analyse ressort ce qui suit : de 1989 à 1993 il y'a eu un cumul pluviométrique de 6199,5 mm, de 1994 à 1998 il y'a eu un cumul pluviométrique de 5751,1 mm, soit, une diminution de 448,4 mm. De 1999 à 2003, il y'a eu un cumul pluviométrique d'environ 6119,9 mm, de 2004 à 2008, il y'a eu un cumul pluviométrique d'environ 6121,8 mm,soit une augmentation de 1.9 mm. De 2009 à 2013, il y'a eu un cumul pluviométrique d'environ 5733,5 mm,de 2014 à 2018 il y'a eu un cumul pluviométrique de 5421,8 mm, soit, une diminution de 311,7 mm et une pluviométrie moyenne annuelle de 1311 mm en 2019.

Selon les populations enquêtées, les années où les précipitations sont faibles n'ont pas favorisées le rendement agricole. De ce fait, plusieurs jeunes ont quitté la commune à la recherche du mieux être dans les villes, dans les mines d'or (orpaillage) et d'autres sont allés en Côte d'Ivoire ou au Nigeria pour travailler afin de subvenir aux besoins de leurs familles. En définitive, nous remarquons après une analyse quadriennale des données, une évolution en dent de cire de la hauteur des pluies, ce qui est problématique dans une zone où les variétés hâtives ne sont pas généralement admit pour qui connait les habitudes culturales.

2.2. Hausse des températures

Le réchauffement climatique influe sur l'augmentation globale des températures et intensifie les migrations internes aux pays principalement via la production agricole. C'est ce que Dillon et al.(2011) mettent en avant en mobilisant et en croisant des données statistiques d'une enquête de suivi de déplacement, d'une enquête sur la composition des ménages et de données sur les températures. Les changements climatiques au sahel de l'Ouest et plus particulièrement au Mali se sonttraduits par une augmentation des températures. Par conséquent, nous nous intéressons aux anomalies de température. En effet, au Mali les températures maximales ou minimales à l'échelle locale jouent directement ou indirectement sur les conditions de vie des populations à travers le stress hydrique, les dégradations environnementales et surtout les rendements agricoles (Sultan et al, 2015) d'une part. Et d'autre part, comme le souligne Attané et al, (2015), les ruptures des températures durant l'hivernage et la saison sèche constituent pour les paysans un facteur majeur dans leurs perceptions des changements climatiques. Face à ces situations les populations mettent en avant un ensemble de stratégie (adaptations) dont les déplacements internes et externes. Le choix de séparer les températures minimales (nuit) et les températures maximales (jours) est crucial dans cette partie du sahel, le réchauffement planétaire serait d'avantage le résultat d'une augmentation des températures minimales que celles de maximales. Sur le plan social, des températures minimales excessives, comme souligne Guichard et al, 2009, ont des conséquences sur la santé des populations : difficulté de repos et récupération du corps, productivité des populations et un impact non désirable sur les rendements agricoles à travers la respiration de maintenance plus difficile lors des nuits chauds. Ce sont surtout les hommes qui migrent après ces événements de dérèglement des températures. C'est le cas de la commune rurale de Garalo, avec une température moyenne annuelle en2018-2019 est de 34,9°c.

Tableau 3 : évolution des températures dans la commune de 2010-2019 

Années

Température Maximale

Pourcentage

Température Minimale

Pourcentage

(en %)

2010

34,8

9,9

22,3

10,2

2011

34,6

9,9

21,6

9,8

2012

34

9,7

21,5

9,8

2013

35,3

10,1

21,7

9,9

2014

35,1

10

21,6

9,8

2015

35

10

21 ,6

9,8

2016

35,4

10,1

22

10

2017

35,1

10

22,1

10,1

2018

34,9

10

22 ,4

10,2

2019

34,6

9,9

21,4

9,8

Total

348,8

100

218,2

100

Source : Station météo Bougouni, 2019

Le tableau 3 relatif aux évolutions des températures dans la commune de 2010 à 2019, il fait ressortir des résultats obtenus que les températures maximales varient de 9,7 à 10,1% au cours de cette dernière décennie et les températures minimales varient de 9,8 à 10,2% au cours de cette dernière décennie. Cette évolution est expliquée et accentuée par les effets des changements climatiques d'où une cause humaine.

Graphique 3 : analyse de l'évolution des températures annuelles, de 1989 à 2019dans la commune rurale de Garalo

Source : adapté de l'ANM, Bamako, 2019

Au regard du graphique 3 qui représente l'analyse de l'évolution des températures dans la commune rurale de Garalo de 1989 à 2019, on constate que les températures minimales annuelles varient de 20,7 à 22,40c et les températures maximales annuelles varient de 33,3 à 35,40c. C'est l'évolution des températures dans la commune, cette évolution s'explique à partir des variabilités climatiques d'où une cause naturelle ou anthropique des changements climatiques, c'est-à-dire les conséquences des différentes activités menées par l'homme. Cette variation des températures se traduit sur un fond de baisse ou de forte température et s'insèrent dans la problématique du réchauffement climatique ou fluctuation climatique dans la commune.

2.3. Situation des cours d'eau

Les changements climatiques affectent les cours d'eau locaux. Les ressources en eaux de la commune rurale de Garalo sont constituées des ruisseaux, rivières, les nappes superficielles et la nappe phréatique qui sont alimentés par les eaux de pluies. Elles assurent les cultures maraichères,

les besoins en eau potable. Les changements climatiques affectent les cours d'eau à travers les vents chauds, l'insolation, l'augmentation de l'évaporation et de l'évapotranspiration. Les érosions éolienne et hydrique sont à l'origine de l'ensablement du lit des cours d'eau de la surface et de la baisse du niveau de la nappe phréatique. Ces facteurs climatiques constituent des obstacles pour les activités économiques et sont à l'origine de la migration dans la commune rurale de Garalo.

La photo 1 ci-dessous illustre les impacts des changements climatiques sur les cours d'eau dans la commune rurale de Garalo

Photo 1 : une rivière en fin des saisons pluvieuses dans le village de Solaba

Source : cliché personnel, octobre 2019

La photo 1 ci-dessus prise en octobre 2019, montre le tarissement et l'ensablement d'une rivière dans le village de Solaba, c'est la fin de l'hivernage et le début des saisons sèches influencées et accentuées par des fortes chaleurs, des fortes évaporations et l'érosionprovoquéespar les conséquences négatives des changements climatiques.

2.4. Évolution des saisons

La commune rurale de Garalo connait deux saisons à savoir : une saison sèche où la température augmente qui varie de 6 à 7 mois et une saison des pluies où la température baisse qui varie de 5 à 6 mois. L'évolution des saisons a changé dans la commune durant ces deux dernières décennies. La pluviométrie de la commune rurale de Garalo calculée sur les deux dernières décennies nous donne une moyenne annuelle (1176 mm d'eau) sur la période 2014-2015, on a relevé (1383mm d'eau) dans la période 2015-2016 contre (1623mm d'eau) dans la période 2016-2017, (1019mm d'eau) dans la période 2017-2018, (1165mm d'eau) dans la période 2018-2019 et enfin (1311mm d'eau) dans la période 2019-2020. En effet, l'étude de la pluviométrie ainsi que la mauvaise répartition annuelle moyenne constituent des paramètres conditionnant une dégradation des ressources forestières d'où une forte migration dans la commune rurale de Garalo (photo 3).

La photo 2 ci-dessous illustre l'état de la végétation en saison pluvieuse dans la commune rurale de Garalo

Photo 2 : état de la végétation en saison des pluies dans le village de Banko

Source : cliché personnel, août 2019, Banko

La photo 2 ci-dessus prise en août 2019 dans le village de Banko, montre l'état de la végétation en pleine saison des pluies, une végétation florissante, grâce à des précipitations, mais, malgré ces précipitations, la végétation n'a pas atteint son niveau habituel comme il y'a une décennie. Cela s'explique par les conséquences néfastes des changements climatiques.

La photo 3 ci-dessous illustre l'état de la végétation en saison sèche dans la commune rurale de Garalo

Photo 3 : état de la végétation en saison sèche dans le village de Banko

Source : cliché personnel, mars 2020, Banko

La photo 3 ci-dessus prise en mars 2020 dans le village de Banko, montre la dégradation du couvert végétal en pleine saison sèche accentuée et amplifiée par les conséquences néfastes des changements climatiques, les feux de brousses et la déforestation.

3. Impacts des changements climatiques sur les ressources naturelles

Les changements climatiques ont des effets négatifs sur les ressources naturelles dans la commune rurale de Garalo. La dépendance directe aux ressources naturelles, une caractéristique fréquente des populations du Mali surtout de la commune rurale de Garalo, entraîne des conséquences lourdes lors de stress climatiques.Une seule étude parmi celles-ci considérées dans cet article s'intéresse au lien entre ladynamique du couvert végétal et la mobilité humaine(Van der Geest et al. 2010).

Cetterecherche mobilise une approche « push-pull» à travers une méthode statistique quicroise la destination de cent dix migrants au Ghanaet le « Normalized DifferenceVegetationIndex» (NDVI). Les auteurs arrivent à la conclusion quela migration Nord-Sud est liée àun meilleur couvert végétal. L'accès aux ressourcesnaturelles semble prépondérant dansle choix de la destination. En effet, les populations rurales ont tendance à migrer vers desrégions moins peuplées car l'accessibilité des terres cultivables en termes de prix est plusabordable. Nous voyons ici que les déficits pluviométriques, la distribution des précipitations,l'augmentation des températures et l'évolution du couvert végétal ont un impactconfirmé sur les migrations internes ou interrégionales et peuvent jouer un rôle defacteur déclencheur et/ou orienter les migrants vers certaines destinations privilégiées. Acet égard, on peut citer les zones urbaines comme particulièrement attractives,notamment, dans des situations de déficit pluviométrique et lorsque les températuresaugmentent. A contrario, il semblerait que la distribution et la dynamique du couvertvégétal pousseraient les individus vers une migration rurale-rurale en direction de zonesmoins peuplées et ceci est comparable au cas du phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo.

3.2 Impacts des changements climatiques sur l'écologie ou sur la biodiversité

Les changements climatiques ont des effets négatifs sur l'écologie dans la commune rurale de Garalo. Ces effets s'expliquent par :une baisse des niveaux de l'eau de la nappe phréatique, des barrages ou une diminution du débit des rivières (Simms, 2005). Parallèlement, cela pourrait affecter défavorablement la qualité de l'eau par un tarissement plus rapide des puits, une augmentation de la concentration des eaux usées comme l'explique le (Ministère de l'environnement du Burkina Faso, 1999). Cela ferait croître les maladies et réduit la qualité et la quantité d'eau potable pour l'usage domestique et agricole (GIEC, 2001a) ;

une désertification par l'assèchement des terres et de la végétation (Mohamed, Duivenbooden et al., 2002; Simms, 2005); une dégradation de la qualité des sols (Seidou, 1999); Une raréfaction des zones cultivables;une disparition de certaines espèces de plantes ; une migration ou disparition de certaine espèces animales ; une diminution des rendements agricoles (Mohamed et al, 2002). Plus de la moitié des plantes de la planète seraient menacées de disparation à cause du réchauffement global à l'horizon de 2080 selon les chercheurs environnementalistes. De nombreux animaux et certains types de phoques pourraient disparaitre d'ici 20 ans du fait du réchauffement climatique, selon le world Wildfund (WWF) en 2015. Dans le domaine agraire lors du réchauffement climatique, le mécanisme de fixation du carbone diffère selon les plantes, ce processus qui fait que durant la photosynthèse le co2 est converti en carbone organique. Ce qui implique que dans un scénario d'augmentation du co2 atmosphérique, certaines cultures seront défavorisées par rapport à d'autres. Aussi les changements de températures provoquent un déplacement des limites entre les zones et conséquemment la migration des espèces dont la répartition géographique est contrôlée par la température. De ce fait, on pourrait assister à la migration des insectes nuisible aux cultures ou tout simplement aux humains des zones chaudes vers les zones tempérées et vis versa.

3.3 Impacts des changements climatiques sur l'agriculture

Les changements climatiques affectent l'agriculture dans la commune rurale de Garalo. Les rivières, les affluents, les précipitations et les points d'eau de la localitésont indispensables pour les activités socio-économiques notamment, l'agriculture. En effet, les ressources en eau disponibles et la quantité de précipitations de cette région sont nécessaires pour l'agriculture, l'élevage et les activités domestiques (Lacoste, 2003). Puisque la variation des précipitations affecte l'agriculture, qui est la base de l'économie locale, toute l'économie de la commune est affectée.

En plus, l'agriculture, à majorité non irriguée, est pratiquée sur un sol faible et peu productif (Zeba, 1995), est d'autant plus sensible aux aléas climatiques. À un niveau plus local, les agriculteurs dépendent du climat pour leur alimentation. En effet, au Mali, particulièrement la commune rurale de Garalo, les cycles agricoles et climatiques sont directement reliés à ce qui se retrouvera, ou non, dans l'assiette des paysans.La « Mauvaise pluviométrie est égal à la famine, les animaux sont malades, donc c'est difficile de les vendre et cela réduit leur prix de vente. Et en cas de famines, nous devons acheter des céréales de l'extérieur alors que nousavons moins de revenus» affirme une Femme de 50 ans, non scolarisée.La variation des précipitations affectent ainsi la qualité de vie à travers les échanges. « S'il pleut abondamment, les gens font une bonne récolte. S'il ne pleut pas beaucoup, c'est le désespoir total. Par exemple, le plat de couscous est à 400 Francs s'il ne pleut pas alors qu'en tempsnormal il est à 200 Francs» affirme un homme de 27 ans, lettré. Lorsque les pluies sont insuffisantes, la terre est asséchée et perd ses nutriments. Inversement, lorsque les pluies sont trop abondantes, le sol est érodé et la couche supérieure du sol, la plus fertile, est lavée par le passage de l'eau.En effet, les ménages sont particulièrement sensibles aux variabilités climatiques puisque leur économie est essentiellement agro-sylvopastorale. Dans la commune rurale de Garalo, les récoltes dépendent des précipitations, l'agriculture étant à majorité pluviale, soit non irriguée. Les récoltes sont la majeure source d'alimentation et de revenu des ménages. Par conséquent, la quantité de nourriture qu'un ménage peut acheter pour compléter et varier ses récoltes est limitée par la fluctuation du prix des céréales. Le prix des céréales dépend de la récolte, et indirectement des précipitations, puisque le prix varie selon l'offre et la demande. Le manque de liquidité - argent, entraîné par les saisons difficiles, rend ardu l'achat de matériel et de fertilisants, ce qui réduit la production.). Le cas de la sécheresse au Mali en 2005 démontre bien cette situation. Les mauvaises précipitations, lors de l'hivernage de 2004, suivies de l'invasion de criquets pèlerins, ont gonflé le prix des céréales et baissé le prix du bétail en raison des très faibles récoltes.). Cette hausse des prix limite le pouvoir d'achat des ménages et à entraîner la migration au Mali et la commune rurale de Garalo n'est pas en marge de cette migration. D'autre part, la diminution de la fertilité des sols pour les petits agriculteurs est la cause biophysique fondamentale, étant responsable de la baisse de la production en Afrique de l'Ouest (Enyong, Debrah et al. 1999). La diminution des jachères et de l'épandage de fumure organique, la surexploitation, mais aussi la variabilité climatique affectent négativement la fertilité des sols. Puisque la production dépend en grande partie de la fertilité des sols, tout aspect pouvant réduire la qualité des sols peut être problématique. On voit bien à quel point les ressources naturelles influentles rendements agricoles, qui sont à la base de l'alimentation, donc de la qualité de vie. Cette dépendance augmente la vulnérabilité des agriculteurs devant les variations climatiques.Selon un enseignant âgé de 70 ans « dans les années 1960, il pleuvait à Garalo pendant 6 à 7 mois dans l'année, mais, aujourd'hui vu les manifestations des changements climatiques les saisons pluvieuses varient de 5 à 6 mois dans la commune ».

La photo 4 ci-dessous montre l'aspect d'un champ de maïs en fin des saisons des pluies, il faut noter que le rendement des champsa baissé à cause des changements climatiques et de ses effets négatifs.

Photo 4 : un champ de maïs en fin de récolte dans le village de Fara

Source : cliché personnel, octobre 2019

La photo 4 ci-dessus prise en octobre 2019, montre un champ de maïs qui est sur le point d'être asséché dans le village de Fara à cause des irrégularités des pluies ou l'arrêt des pluies et des mauvaises pluviométries accentuée ou amplifiée par les conséquences néfastes des changements climatiques.

4. Impacts des changements climatiques sur le phénomène migratoire

En Afrique de l'Ouest, particulièrement le Mali, tout au long de son histoire humaine, le climat et les migrations ont toujours été liés, mais, aujourd'hui les effets de la crise climatique provoquée par l'homme sont susceptibles de modifier considérablement la distribution spatiale des populations. Faute de perspectives, de nombreux jeunes Maliens et Maliennes quittent la campagne pour se rendre dans les villes, dans les mines d'or (orpaillage) ou encore à l'étranger.

C'est le cas de la commune rurale de Garalo. Cette migration ou déplacement provoquée par les changements climatiques se fait à phase de :

3.4 Exode rural

3.4.6 Exode rural intrarégional

L'exode rural, est le déplacement de population des zones rurales vers les zones urbaines. En ce qui concerne l'exode intraregional en Afrique, c'est le déplacement des populations d'une région à une autre région. Actuellement le phénomène de l'exode rural est un phénomène qui touche principalement les pays en développement. L'Afrique est l'un des continents, où l'urbanisation parait plus importante. Cependant, en dehors de la pauvreté et des conflits, les changements climatiques ou le réchauffement climatique seraient à l'origine de cet exode rural intraregional en Afrique.

Dans ces deux dernières décennies les pays sahéliens,notamment,le Mali est confronté à d'énormes problèmes climatiques tels que : la sécheresse, les canicules, les inondations, les déficits pluviométriques, les vagues de chaleurs et la dégradation des ressources en eaux et celles desforestières, la désertification et l'érosion induit par les CC affectent les populations du pays en termesdes migrations. La commune rurale de Garalo n'est pas en marge de cette remarque générale.En effet, La crise climatique a déjà impacté, selon l'observatoire des personnes déplacées interne, 17,2 millions de personnes ont dû quitter leur domicile l'année dernière en raison de catastrophes qui ont eu une incidence négative sur leur vie selon l'OIM. De lents changements climatiques, tels que l'acidification des océans, la désertification et l'érosion ont également un impact direct sur les moyens de subsistance des populations et sur leur capacité à survivre dans leur lieu d'origine.

Comme l'explique Mme Ionesco, il est fort probable que davantage des personnes migreront à l'avenir à la recherche de meilleures opportunités, alors que les conditions de vie se détériorent dans leurs lieux d'origine.Le groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), principale autorité des Nations-Unies en matière de climat,

a répété à maintes reprises que les changements induits par la crise climatique risquent d'influencer les schémas migratoires. La Banque mondiale a présenté des projections selon lesquelles 143 millions migreront d'ici à 2050, si aucune action n'est entreprise pour lutter contre les changements climatiques.Selon le GIEC, il est fort probable que les changements environnementaux indésirables directement dus aux changements climatiques ou amplifiés par celui-ci vont considérablement modifier les modèles d'établissement humain.La dégradation future des terres utilisées pour l'agriculture, la perturbation des écosystèmes fragiles et l'épuisement de précieuses ressources naturelles telles que l'eau douce auront un impact direct sur la vie et les domiciles des êtres vivants. Plusieurs recherches confirment l'impact des changements climatiques sur les migrations au Mali en Afrique de l'Ouest(rapport FAO 2007, 50 pages) sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5°c et infographie. Ce sont principalement les déficits pluviométries, les canicules, les sécheresses ainsi que la dynamique du couvert végétal qui influencent de manière remarquable l'exode intraregional et cela à plusieurs niveaux. Les destinations, les plus convoitées sont celles des centres urbains à l'intérieur du pays ou sous régional, comme le cas de la commune rurale de Garalo.Au Mali, les motifs de départ déterminants seraient la pauvreté, de plus en plus importante, notamment, en raison de la croissance démographique, l'augmentation du chômage et les conditions climatiques difficiles.7(*)Le milieu rural constitue le principal pourvoyeur de l'exode intraregional au Mali, pour un pays comme le Mali, l'exode intraregional constitue un moyen d'ajustement conjoncturel ou structurel qui a mobilisé un nombre considérable d'actifs à la fois dans les zones rurales et au sein des populations rurales (Fall et al., 2013). Comme moyen d'adaptation, les migrations internes au Mali est sous forme d'exode rural ou intraregional, se sont fortement accentuées depuis la fin des années 1970 et ledébut des années 1980,

période qui correspondent aux deux grandes sécheresses qu'a connu le pays. Selon les données de l'enquête malienne sur les migrations et l'urbanisation au Mali : Profil National 2009. Entre 1992-1993, près de la moitié des flux migratoires proviennent du milieu rural (454 500), et 62 % de ces flux sont dirigés vers l'étranger (Afrique). Les facteurs géo-climatiques ont également contribué à amplifier les mouvements migratoires dans le pays. Différents d'une région à l'autre, ces facteurs sont notamment : la présence d'un écosystème fragile, les déficits hydriques et l'irrégularité des pluies et la pression sur les ressources naturelles dans des contextes de densité depopulation élevée.A cause de l'insuffisance des sources nationales, l'analyse de l'immigration et de l'émigration au Mali prendra appui également sur les sources internationales, principalement les bases de données d'organisations comme la Banque mondiale, l'OCDE, le UNHCR, l'UNESCO, l'OIM, etc. Il apparaît également que les choix des destinations sont influencéspar l'environnement. Si principalement les zones urbaines semblent être préférées auxzones rurales (Pedersen, 1995 ; Dillon et al. 2011), dans certaines conditions spécifiques cen'est pas le cas. Finalement les aléas environnementaux peuvent augmenter la migrationsur des courtes distances mais ils peuvent aussi simultanément réduire les fluxmigratoires internationaux. L'économie malienne étant principalement basée sur le secteur primaire, les conditions de vie, notamment en milieu rural, sont étroitement liées aux conditions climatiques. Les populations sahéliennes ont toujours dû faire face à des déficits hydriques plus ou moins durables. Les sécheresses, en fonction de leur intensité et de leur durée, engendrent des déplacements massifs ou des mouvements cycliques de courte durée.

EFFETS NEFASTES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LE PHENOMENE MIGRATOIRE DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO

8(*)Des déplacements massifs ont notamment eu lieu lors des grandes sécheresses des années 1972-73 et 1983-84.

Dans ces deux cas, des flux migratoires ont été observés essentiellement du nord-est au sud-ouest du pays. Les principales zones de départ étaient les régions de Gao, Tombouctou et Mopti, à destination avant tout des régions de Sikasso et Ségou et du district de Bamako, mais aujourd'hui sous l'effet des CC ces zones d'arrivéesont tendance à devenir des zones de départ. Au niveau des flux internes, les probabilités d'émigrer et d'immigrer sont plus élevées entre les régions de Koulikoro, Ségou et Sikasso d'une part, et le district de Bamako d'autre part pour ces flux, l'intensité migratoire est quatre fois supérieure à la moyenne. Ceci résulte non seulement d'un effet de proximité de ces régions par rapport au district de Bamako, mais également de leur facilitéde communication avec ce district, soutenue par des circuits économiques fortement établis. Mais cet effet de proximité n'est pas systématique. Par exemple, outre Bamako, Ségou est la région la plus attractive au niveau interne et son influence va au-delà des régions limitrophes. En somme, on peut considérer Bamako comme le principal carrefour de la migration interne (la migration internationale ne représente que 16 % des flux en provenance ou à destination de Bamako). La région de Ségou est un carrefour secondaire de la migration interne, marqué aussi par son rôle dans la migrationinternationale (qui représente plus de 38 % des flux en provenance ou à destination de la région de Ségou). Les pays du Réseau et Bamako sont à la fois les destinations et les origines les plus fréquentes (en valeur absolue) des flux en provenance ou à destination des régions du Mali. On remarque aussi que les pays étrangers sont la destination de plus de 40 % des flux. Par ailleurs, le milieu rural apparaît comme incontournable dans l'étude de la migration malienne, avec 712 000 migrations en provenance ou à destination de ce milieu (sans compter les migrations internes au milieu) (CERPOD 1996). Ces migrations représentent 77 % du total des flux. 73 % des migrations internes et 80 % des migrations internationales se font en provenance ou à destination du milieu rural. Les taux d'émigration et d'immigration sont inversement proportionnels au degré d'urbanisation. Il en résulte que le taux de migration net est positif pour la capitale (1 %) et négatif 9(*)pour le milieu rural (-1.4 %). Par ailleurs, contrairement à ce qu'on pourrait penser, les flux du milieu rural vers et en provenance de la capitale se compensent. S'il y a exode rural, ce n'est pas tant en direction du milieu rural qu'en direction des pays étrangers d'Afrique de l'Ouest (plus de 70 %) (CERPOD, 1996).Selon les résultats d'une enquête plus récente (l'Analyse approfondie sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité (PAM/UNICEF, 2005), réalisée sur un échantillon représentatif de la population rurale, 57 % des ménages avaient au moins un membre en migration au moment de l'enquête (66 % à Kayes, 61 % à Mopti, 58 % à Sikasso) et l'essentiel des mouvements migratoires se déroule à l'intérieur du pays.La population brutalement déracinée par le fléau de la sécheresse et de la désertification était constituée de 63 % d'hommes et de 37 % des femmes, et de seulement 26,6 % d'actifs (Falls, 2008). Il semble qu'aucun des enfants de 0 à 14 ans qui représentaient 30 % de l'effectif de ces migrations.Les facteurs géo-climatiques jouent également un rôle important dans les mouvements migratoires dans d'autres parties du pays. On peut à cet égard mentionner la région de Kayes, le plateau Dogon et la région de Sikasso. Le bassin du fleuve Sénégal, à cheval entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, est un domaine de transition entre deux zones bioclimatiques à l'écosystème fragile, la zone saharienne et la zone soudanienne. Cette région se caractérise surtout par une alternance entre bonnes et mauvaises années par l'irrégularité des pluies et par leur intensité très variable. Particulièrement au cours des 30 dernières années, cette région a connu une grande variabilité climatique et des risques sérieux de déficit hydrique qui pousse les habitants de cette région vers la migration, c'est aussi le même cas de la commune rurale de Garalo.De nombreux auteurs soulignent qu'en Afrique sub-saharienne, la migration a toujoursété utilisée comme un moyen de sécuriser des moyens de subsistance et des stratégies d'adaptation dans les milieux ruraux. Nous observons que les CC et ses effets négatifs amplifient la détérioration des conditions de vie des populations de la commune et à cet effet l'exode interrégional comme stratégie d'adaptation des populations vers principalement les zones côtières (Côte d'Ivoire, Ghana, Nigéria, Togo etc.), l'Afrique du Nord (Algérie, Maro, etc.) et les zones «urbaines». Ausein des zones rurales préexistait à la colonisation française et s'est accentué avec lacapitalisation de la société traditionnelle (Van der Land et al, 2018). La mobilité est doncancrée dans les structures culturelles de l'Afrique de l'Ouest (Mortimore, 1989 ;Mounkaïla, 2002 ; Hummel, 2015).

Voici quelques donnés chiffrés par rapport à l'exode rural et intraregional

Tableau 4 : destinations des émigrants par région de provenance au Mali

Régions

Taux de

migration

(en %)

Destinations des migrants (en %)

Campagne/

Autres Villes

Bamako

Autres villes du Mali

Autres pays d'Afrique

Kayes

0,16

8,9

19,6

16,3

31,5

Koulikoro

0,12

15,2

25,1

29,9

27,8

Sikasso

0,16

6,6

26,2

21,4

39,7

Ségou

0,12

7,9

46,2

24,2

21,7

Mopti

0,16

22,6

30,7

15,0

28,0

Tombouctou

0,32

6,6

50,6

16,8

24,8

Gao

0,23

4,3

25,0

30,1

35 ,9

Kidal

0,32

19,0

2,4

11,9

66,7

Source : Mirabet, Gendreau, 2011

Le tableau 4 ci-dessus relatif à des destinations des émigrants par région de provenance au Mali, il fait ressortir des résultats obtenus que dans toutes les régions du pays, les mouvements migratoires vers d'autres localités rurales, vers Bamako ou vers d'autres villes du Mali sont importants, sauf à Kidal, qui est une ville tournée vers l'Algérie. Par ailleurs, la région de Kayes, Sikasso, Gao et Kidal se distinguent par l'importance relative des ménages ayant des membres dans les autres pays d'Afrique, qui varie de 31.5 à 66.7%.

La photo 5 ci-dessous montre le départ des jeunes de la commune rurale de Garalo vers l'extérieur

Photo 5 :jeunes ressortissants du village de Garalo en direction de Bamako (capitale) et de la Côte d'Ivoire

Source : cliché personnel, novembre 2019

La photo 5 ci-dessus prise en novembre 2019 après les récoltes, montre la fuite des jeunes ressortissants de la commune rurale de Garalo notamment dans le village de Garalo vers la capitale (Bamako) et la Côte d'Ivoire dans le but de se procurer de l'argent pour couvrir leur besoin quotidien.

4.1.2. Exode rural extrarégional

4.2. Migration continentale

La réalité des migrations africaines se joue donc principalement sur le continent lui-même, avec autant de vagues d'immigration et de contextes de départ ou d'arrivée. Selon l'Office Internationale de la Migration (OIM) 80% des migrations s'opèrent à l'intérieur du continent Africain. Ce sont les populations de l'Afrique de l'Ouest le Mali, le Burkina Faso, la Guinée... qui se déplacent ou circulent de plus au sein de leur ensemble régional. En comparaison,les populations d'Afrique Centrale circulent ou se déplacent moins à l'intérieur de leur pays en lien avec les problèmes politiques importants dans ces zones. Quelques pôles de migration continentale : la Côte d'Ivoire, il existe un premier pôle autour de la Côte d'Ivoire. Au départ, la Côte d'Ivoire est un pays peu peuplé qui avait besoin de la main d'oeuvre pour exploiter ses richesses. Cela a donc attiré des populations environnantes plus pauvres, principalement en provenance du Mali, Burkina, de la Guinée et du Sénégal, bien que cettedernièredisposedes richesses. Le second pôle s'est construit autour du Nigéria qui lui aussi a attiré des populations originaires d'autres pays notamment du Ghana, du Bénin, en raison de son exploitation pétrolière. Le troisième pôle est le Sénégal qui a pour des raisons historiques, brille d'une certaine reconnaissance d'un certain prestige. En effet, elle reste l'ancienne capitale de l'AOF (Afrique Occidentale Française) attirant les ressortissants de tous les pays voisins, comme la Guinée ou le Cap-Vert. Le dernier pôle est concentré autour de l'Afrique du Sud avec ses mines d'or et ses diamants. Il attire énormément le Zimbabwe, le Mozambique ou encore des habitants de l'Afrique Centrale et Occidentale. Ces migrations continentales sont provoquées par la détérioration des conditions de vie, par les conflits et enfin par les changements climatiques. Ces personnes qui se déplacent se dirigent prioritairement vers les pays voisins pour exploiter, soit les terres, soit les richesses minières ou pétrolières.La commune rurale de Garalo n'est pas en dehors de cette remarque générale.

4.3. Migrations internationales

Les migrations internationales constituent un sujet de débat quotidien. Pourtant le nombre de migrants rapporté à la population mondiale apparait bien faible par rapport à la période de migration massive du XIXème Siècle et du début du XXème Siècle. D'après les Nations-Unies, en 2017, le monde comptait 258 million de migrants internationaux, c'est-à-dire des personnes installées dans un pays différent de celui où elles sont nées. Ces dernières ne représentent qu'une faible part de la population mondiale environ 3,4% et la majorité des migrants habitent dans les pays développés. Le Mali, à l'instar des autres pays de l'Afrique subsaharienne, est un pays où la population est jeune de plus en plus, aspire à la migration. Selon le Forum International sur les migrations tenues à Abidjan le 4 avril 2019, 14% des migrants dans le monde sont Africains. Même s'il est vrai qu'une grande partie de ces migrants reste à l'intérieur du continent africain, il importe de porter un regard sur la migration clandestine en direction de l'Europe, par le biais de la méditerranée. Pire, les chiffres données le 18 décembre 2018 par Organisation Internationale pour la Migration (OIM) sont assez alarmants pour l'Afrique, 6617 décès de migrants confirmés sur le continent. Il s'agit là des statistiques qui sont le résultat de recherches et des centaines de dépositions des témoins oculaires de ces drames. Selon le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR) au 3 janvier 2018, on note 2 260 migrants morts en méditerranée tandis que 115 000 migrants sont arrivés à destinations, contre 170 000 en 2017 et les changements climatiques font partie des facteurs de cette forte migration en Afrique car les CC affectent négativement les sources de revenu des ménages notamment la détérioration des conditions de vie des populations, c'est ce qui pousse la jeunesse à prendre fuite étant donné qu'elle constitue la force de travail ou main d'oeuvre. Comme aparaphrasé le directeur général de l'OIM lors du dialogue international sur la migration à Genève (Suisse) du 29 au 30 mars 2011 « D'ores déjà, les changements climatiques provoquent des déplacements et des migrations, sous l'effet de phénomènes météorologiques de plus en plus intenses, de l'élévation du niveau de la mer et de la dégradation de plus en plus rapide de l'environnement. A l'avenir nous serons sans doute confrontés à une augmentation des flux de population auxquels, aujourd'hui, le monde n'est pas en mesure de répondre avec l'efficacité. Si les changements climatiques ne constituent pas le seul facteur à l'origine de ces mouvements, il va vraisemblablement en devenir l'une des causes majeures dans les décennies àavenir ».De manière contre-intuitive, certaines des premières études ont établi un lien entreenvironnement et migration internationale en Afrique de l'Ouest révèlent des effetsinhibiteurs ou réducteurs. A ce propos, on peut citer Henry (2004b) comme une auteurepionnière qui a amené l'idée que les changements environnementaux peuvent affecter les migrations internationales. Récemment, deux études ont confirmé ce phénomène. Lapremière de Nawrotzki et al.(2016) étudie les relations entre des contextes d'insécuritéalimentaire induite par les variations de températures et de pluviométrie entre 1960 et2010, et les migrations au Burkina-Faso ainsi qu'au Sénégal en mobilisant la base dedonnées Terrapop. A travers une analyse statistique, les auteurs concluent que les vaguesde chaleur sont en lien avec une augmentation des migrations internationales au BurkinaFaso, tandis qu'une diminution pluviométrique accroît les migrations internationalesau Sénégal et au Mali en Afrique de l'Ouest.En effet, les développements futurs des migrations internationales des Maliens dépendront de plusieurs facteurs, les plus déterminants étant l'évolution de la pauvreté et des conditions climatiques. Il convient de signaler que malgré les contraintes que constituent l'enclavement du pays et sa vulnérabilité aux aléas climatiques, le pays possède un fort potentiel de développement, surtout au niveau agropastoral et minier. Ce potentiel ne pourra cependant être mobilisé et transformé en richesse pour le plus grand nombre que dans un contexte de stabilité et de bonne gouvernance. Les autorités du pays font preuve d'un certain volontarisme, notamment à travers les programmes de lutte contre la pauvreté, la création d'emploi et la décentralisation pour mobiliser les énergies et les ressources locales. Cependant, le défi est immense et les moyens de l'Etat sont limités.

Les analystes prévoient qu'au rythme actuel, la plupart des Objectifs du Millénaire pour le développement ne seront pas atteints (Coulibaly M. et Mohamed I., 2004).En cas de sécheresse grave, on observerait probablement les mêmes mouvements de masse que ceux enregistrés dans les années 1972-73 et 1983-84. Des études ont montré que les changements climatiques ont provoqué et continu à provoquer les migrations internationales, une étude (Naudé, 2008) souligne cependant que les dégradations peuvent tout de même aussi favoriser indirectement les migrations internationales. L'auteur compare 45 pays sur une période allant de 1965 à 2005. Outre les raisons économiques et conflictuelles, l'environnement serait le plus important et le plus vieux déterminant de déplacement de personnes et cela à travers 3 canaux : la raréfaction de l'eau et des terres arables ; les conflits pour les ressources naturelles ; les catastrophes naturelles. Il est à noter que les changements climatiques participent à exacerber ces trois facteurs. L'étude conclu qu'il y'a une interrelation complexe entre l'économie, les conflits et les conditions environnementales et qu'il est donc difficile de mettre en exergue un déterminant plus qu'un autre. Néanmoins, l'environnement influe sur les conflits et les opportunités de travail, ce qui affecte négativement la croissance économique. Cette migration induite par les fluctuations climatiques se fait vers l'Europe et souvent vers l'Amérique, selon le ministère Malien des affaires étrangères et de l'intégration Africaineenviron 6 000 000 de Maliens vivaient à l'étranger en novembre 2018, dont 120 000 en France et environ 3 000 000 en Côte d'Ivoire.

4.3.1. Vers l'Europe

L'Europe du Sud connait bien une migration irrégulière à partir des pays de l'Afrique du Nord comme le Maroc et la Lybie. Depuis le début des années 1990, desmilliers d'Africains à partir du Maroc et de la Lybie ont tenté de traverser la méditerranée afin d'atteindre l'Europe à travers l'Espagne et l'Italie.Depuis des années le Maroc et la Lybie sont des points de transit des migrants vers l'Europe et ces migrants sont originaire du Sénégal, la Gambie, le Ghana, le Mali, La Guinée, le Nigéria, le Cameroun etc.

4.3.1.1. Voie terrestre vers l'Espagne via le Maroc

Le Maroc est un point de transit des migrants Africains vers l'Europe car le Detroit de Gibraltar sépare l'Afrique (Maroc) à l'Europe (Espagne). En raison de sa proximité géographique, il n'y a que 14 km entre les deux rives du détroit de Gibraltar, le Maroc est le point de départ de la plupart des tentatives d'entrées clandestine en Espagne par le sud et sert de base opérationnelle aux réseaux qui contrôlent le trafic de l'immigration clandestine. A la proximité géographique se greffe un écart économique profond entre l'Europe et l'Afrique. Le Maroc est un pays qui permet aux migrants Africains d'accéder à l'Europe. Selon le ministère de l'intérieur Espagnol 32 472 migrants arrivés dont 14.591 migrants Africains sont par ailleurs arrivés par la mer en Espagne depuis janvier 2018, soit 42,5% de moins que 2017. L'Espagne, première porte d'entrée de l'immigration clandestine en Europe en 2018, a été dépassée en 2019 par la Grèce selon l'organisation internationale pour les migrations (OIM).

La photo 6 ci-dessous montre l'arrivédes migrants des pays de l'Afrique de l'Ouesten Espagne en 2019.

Photo 6 : migrants africains traversant l'enclave espagnole de Ceuta, et Mélina dans le Nord du Maroc en franchissant la clôture hérissée debarbelé

Source :tiré le 22 janvier 2020 sur Google, publié par l'AFP février 2019

La photo 6 ci-dessus publié par AFP en février 2019, montre l'état ou la situation des 300 migrants Ouest africains (Maliens, Ivoiriens, Guinéens...) arrivésdans l'enclave de Ceuta en Espagne et elle montre comment aussi ces migrants ont été accueil et sécurisé par les polices de frontière Espagnole.

4.3.1.2. Voie terrestre vers l'Italie via la Lybie

En Lybie, des migrants en provenance du Niger, du Mali, de Somalie, de Côte d'Ivoire, du Burkina Faso, de l'Algérie et du Maroc, sont également en attente pour passer sur l'autre rive ; les îles de Lampedusa, Linosa et Pantelleria au milieu du détroit de Sicile donnent une importance stratégique à cette région maritime. Mais après 2000, la répression accrue vis-à-vis des migrants en Lybie a incité un nombre croissant de migrants subsaharien à aller vers d'autres pays maghrébins ou vers l'Europe. La « porte maritime » symbolisée par la mer Adriatique est empruntée principalement par des populations en provenance du Proche et Moyen-Orient.

Selon l'OIM la route Italienne a eu environ 119 369 migrants arrivés en Italie en 2017contre 19 303 migrants arrivésmajoritairement d'origine Ouest Africain en 2018. Les subsahariens ont maintenant dépassé les nord-africains comme la première catégorie de migrants irréguliers interceptées par les gardes-frontières.

La photo 7 ci-dessous montre les migrants africains arrivés en Italie en 2019.

Photo 7 :migrants africains ayant pénétré en Europe (Italie) à travers la Lybie

Source :tiré le 19 janvier 2020 sur Google, publié par le site de la croix rouge.com le 12 janvier 2019.

La photo 7 ci-dessus tiré sur le site decroix rouge explique l'arrivé de 150 migrants majoritairement Ouest africains à l'île de Lampedusa en Italie en janvier 2019 dans des conditions extrêmement difficiles, de leur arrivé ils sontaccueils, soignés et sécurisés par la croix rouge et les polices de frontière de l'Italie. Ces migrants africains préfèrent se jeter dans la méditerranée que de se retourner en Afrique (croix rouge 2019).

4.3.2. Vers l'Amérique

La migration ou le déplacement de l'Ouest Africains (Mali) vers l'Amérique se fait en utilisant des visas touristiques, des visas commerciaux, ou encore des documents falsifiés. Délaissant l'Europe, de plus en plus des migrants d'Afrique veulent gagner les Etats Unis par un voyage dangereux, à pied via l'Amérique Latine. En mai 2018, des pêcheurs on secouru un petit navire fortement endommagé à la dérive près des côtes. A bord de ce catamaran de 12 m, ils ont découvert 25 migrants originaires du Sénégal, du Mali, Nigéria, de la Guinée, de la Sierre Léone et du Cap Vert et deux passeurs(celui qui permet à des clandestins de franchir une frontière), tous vivants selon (le site d'informations G1). Selon la police américaine aux frontières, la hausse du nombre de migrants africains à la frontière avec le Mexique est dramatique. Dans un communiqué de l'Agence américaine de protection des frontières et des douanes (CBP) a affirmé avoir arrêté plus de 500 personnes provenant du continent africain depuis le 30 mai 2019, toutes tentatives tentant d'atteindre la ville texane de Del Rio.

La photo 8 ci-dessous montre les migrants africains traversant la frontière entre le Guatemala et le Mexique pour gagner l'Amérique.

Photo 8: migrants africains utilisant un bateau de fortune pour traverser la frontière entre le Guatemala et le Mexique, dans l'Etat de Chiapas

Source : tiré sur Google le 07 février 2020 dans le rapport de l'AFP, le 10 juin 2019

La photo 8 ci-dessus « le rapport de AFP » publier en juin 2019, explique comment les migrants africain risque leur vie d'une manière illégale pour se rentre en Amérique à partir du Brésil via le Cap vert. Les voici 24 migrants Africains dans un catamaran de 12 m traversant la frontière Guatemala et Mexique, la scène aurait pu se passer sur la méditerranée, mais, le bateau venant du Cap Vert a été retrouvé au Brésil, après 3 000 km de traversée de l'atlantique. Après trente-cinq jours dans ces conditions -là,

il est vraiment incroyable que personne ne soit morte affirme un policier brésilien. Voila comment les jeunes migrants majoritairement Ouest-africain risques leurs vie pour atteindre l'Amérique.

4.2. Conséquences des migrations

Les conséquences des migrations au Mali varient selon les régions du pays. Par exemple, selon Mirabet et Gendreau, malgré l'importance des transferts de fonds dans la région de Kayes, ces retours d'argent ne contribueraient pas à améliorer les conditions de vie des ménages bénéficiaires et à stimuler l'activité économique de la zone de départ « le niveau de développement humain de la région de Kayes se situe à un niveau proche ou en deçà de la moyenne nationale » (Mirabet et Gendreau, 2007). Cependant, ces dernières années, en raison d'une meilleure structuration des associations de migrants et de l'émergence de nouveaux acteurs, la part des transferts destinés aux investissements sociaux et productifs s'accroît. Ainsi, dans certaines localités, l'apport des migrants a permis, au-delà de l'appui alimentaire, les besoins domestiques, de réaliser des infrastructures religieuses, sociales et productives (Fonds de solidarité prioritaire (FSP) Codéveloppement Mali, 2006). Toutefois, il est encore nécessaire de distinguer les fonds envoyés individuellement, essentiellement orientés vers la consommation des bénéficiaires, des fonds envoyés par des associations communautaires, orientés vers la réalisation d'infrastructures. Afin de valoriser l'expérience des migrants qualifiés par des actions de renforcement des capacités du milieu de départ, des programmes sont mis en oeuvre au Mali, tels que le programme Codéveloppement avec la France et le programme TOKTEN avec le PNUD. Ainsi, le programme TOKTEN (Transfer Of Knowledge Through Expatriate Nationals), en français Transfert de connaissances par l'intermédiaire des nationaux expatriés, mis en oeuvre au Mali depuis 1998, a permis de constituer un répertoire de 282 cadres maliens expatriés se portant volontaires pour participer au programme, la réalisation de 429 missions et18 Migrants au Mali : Profil National 2009 d'enseignement au 21 décembre 2007. Ces missions effectuées par près de 150 nationaux expatriés prennent la forme de cours magistraux, de conférences scientifiques, d'encadrement de thèses et de formation continue. Les évaluations récentes de ces deux politiques, programmes migratoires attestent qu'ils ont atteint des résultats probants et contribuent au renforcement des bénéfices de la migration pour le développement du Mali (CARIM, 2008). En dépit de l'avantage de la migration au Mali, cette migration interne ou internationale est l'origine du dépeuplement des milieux ruraux au profit des villes, de la fuite des bras valides considéré comme la force du travail vers les villes ou vers l'étranger. C'est également le même phénomène dans la commune rurale de Garalo où les jeunes âgés de 18 à 30 qui constituent la force de travail ou la main d'oeuvre,ils ont préféré abandonner les champs de culture au profit des villes ou de l'étranger.

EFFETS NEFASTES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LE PHENOMENE MIGRATOIRE DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO

4.5. Mesures d'accompagnement des collectivités territoriales décentralisées et des ONG (projets) pour atténuer ou d'endiguer les effets des migrations inhérents aux changements climatiques

Pour faire face aux effets négatifs des changements climatiques au Mali quelques mesures d'accompagnements sont mise en oeuvres, la création des programmes nationaux d'adaptation, en plus d'adresser la question du financement de l'adaptation au CC les travaux de la CCNUCC, ces programmes ont donné lieu en 2001 à la création des programmes d'action nationaux d'adaptation (PANA) lors de la CdP-7 à Marrakech. Respectant l'esprit de l'article 4 .9 de la CCNUCC, ces programmes ont pour mission « d'identifier les besoins urgents et immédiats des pays moins avancés (PMA) pour s'adapter aux menaces actuelles liées à la variabilité climatique ». Les PANA s'adressent particulièrement aux PMA en raison de la faible capacité d'adaptation aux CC de ces pays et de leur vulnérabilité à ces changements, toutes deux liées à une situation socio-économique défavorable, révélant des besoins criards en matière de protection et d'assistance (Groupe d'experts pour les pays moins avancés 2002, P. 1). Quarante-neuf pays dont le Mali répondent aux critères de faible revenu, de faible capital humain et de vulnérabilité économique, définissant les PMA (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement en 2010).A l'échelle locale par exemple, de nouvelles solutions sont recherchées afin d'utiliser les déchets issus du traitement des mangues et noix cajou ou les espaces de cuisson aménagés de façon à ne pas gaspiller les réserves limitées de bois à bruler ou de charbon. Le projet  « Nèmasso » tente également de tirer profil de l'inondation temporaire des champs pour planter des fourrages ou des denrées alimentaires. D'autre part, dans les bassins versants, des barrages et des fossés sont notamment prévus pour ralentir l'écoulement de l'eau afin qu'elle puisse mieux pénétrer dans le sol. Dorénavant, ce projet repose également sur une collaboration active avec le service météorologique national. Les paysans apprennent non seulement à interpréter les prévisions et à adapter leurs activités agricoles en conséquence, mais aussi à collecter des données météorologiques. « Nèmasso », un terme en bambara qui désigne une maison humide est le premier projet climatique africain d'Helvetas à être financé par les fonds stratégiques de l'organisation, constitué avec l'aide de gouvernements, celui de Liechtenstein et de donateurs privés. Helvetas les aide à s'accommoder aux changements climatiques. Au niveau local avec des techniques de traitement adéquates pour les champs et les foyers, et au niveau régional avec des mesures d'adaptation pour des bassins versants entiers. Le projet « Jigitugu » répondre aux espoirs dans le domaine climatique car il permet à des jeunes paysannes et paysans de se former et d'être sensibilisés à une agriculture intéressante et adapté au marché, le cercle de San et Diola en ont bénéficié ce projet.Pour le cas de la commune rurale de Garalo, nous avons des services des collectivités territoriales décentralisées comme la Compagnie Malienne de Développement Textiles (CMDT) qui aide les agriculteurs, les orienté, les formé, les sensibilisé et les conseillé sur les effets néfastes des CC dans la commune. Elle fournit aux agriculteurs des intrants agricoles adaptés aux terres arables. Les services des eaux et forêts expliquent aux populations locales les conséquences de la coupe abusives des arbres, la déforestation, les feux de brousses et l'importance de la conservation de la faune et le reboisement. Quant à l'Institut d'Économie Rurale (IER) intervient par l'encadrement des paysans à travers les nouvelles techniques de culture pour mieux lutter contre les CC, il vulgarise de nouvelles variétés de cultures plus adaptées aux conditions climatiques actuelle pour améliorer la production agricole. L'IER fournit aux paysans des semences sélectionnées ou améliorées adapté à la sécheresse. Les populations locales doivent être au coeur des actions d'adaptation, cela veut dire tout simplement que les populations locales doivent changer de comportement et prendre conscience vis-à-vis des conséquences néfastes des changements climatiques. Pour faire face,ces populations locales ont adopté quelques mesures d'adaptations telles que les diguettes, la consommation de l'énergie propre ou renouvelable par exemple le panneau solaire, l'utilisation des fours au soleil dans les cuisines pour réduire la consommation du charbon à bois et du bois de chauffe, la lutte contre la déforestation, le reboisement, l'entretien des arbres ou forets, la construction des petites barrages à vocation agricole, technique de Zaïre (technique agricole permettant de lutter contre l'érosion), la clôture des champs de culture ou nettoyage des herbes qui se trouvent aux alentours des champs pour mettre les champs à l'abri des feux de brousse,la jachère ,la technique de conservation de sol commeles demi-lunes et en fin les manifestations rituelles qui se pratiquent en cas de sécheresses en vue de faire tomber les pluies.

EFFETS NEFASTES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LE PHENOMENE MIGRATOIRE DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO

CHAPITRE V : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS D'ENQUÊTES

Ce chapitrepermet de traiter les informations obtenues au prêt des populations locales et celui des personnes ressources par rapport aux effets néfastes des changements climatiques sur les migrations humaines dans la commune rurale de Garalo. Ces informations sont analysées, expliquées et interprétées à partir des tableaux sous forme des valeurs et d'indices. Ce chapitre nous explique la thématique traitée.

1. Présentation et discussion des résultats d'enquêtes quantitatives du questionnaire

Ø Présentation des données quantitatives du questionnaire

Graphique 4 : répartition par ethnie des personnes enquêtées

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le graphique 4 relatif à la répartition par ethnie des personnes enquêtées ou interrogées, de l'analyse de ce graphique, il fait ressortir que les principaux groupes socio-culturels qui partages le territoire communal sont :le groupe Bamanan qui occupe la première place avec 91%, devant les autres groupes socio-culturels. Il est suivi du groupe peuhl avec4%.

Ces deux groupes socio-culturels sont respectivement les plus importants de la population de la commune rurale de Garalo, ces groupes constituent les autochtones, le groupe Dogon vient après avec 3% et le groupe Bwa avec 1% et enfin le groupe Soninké avec 1%. Ces troisderniers groupes socioculturels sontallochtones ou des étrangers.

Graphique 5: répartition par sexes des personnes enquêtées

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le graphique 5relatif à la répartition par sexe des personnes interrogées, de l'analyse de ce graphique, il fait ressortir des résultats obtenus que,46 des personnes interrogées sont de sexe masculin soit 61% contre 29de sexe féminin soit 39%. Cela s'explique par la grande disponibilité des hommes au moment de l'enquête car les récoltes ont pris fin dans la commune, ils n'ont rien à faire en dehors des activités du jardinage et les petits commerces et l'indisponibilité des femmesest dû au travail domestique (cuisine, entretien des enfants, la lessive...).

Graphique 6: répartition des personnes enquêtées selon leurs niveaux d'instructions

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le graphique 6relatif à la répartition des personnes enquêtées selon leurs niveaux d'instructions, de l'analyse de ce graphique,il fait ressortir des résultats obtenus que,30,6% des personnes interrogées ont un niveau primaire, 32% des interrogées ont un niveau secondaire, 8% des interrogées ont un niveau supérieur, 26,6% des interrogées ont un niveau alphabétisé et enfin 2,8% des interrogées sont soit sans formation ou sont géomanciens, cette pratique existe dans la commune depuis les temps immémoriaux.

Tableau 5 : avis des personnes enquêtées ayant entendu parler des changements climatiques et selon la durée.

Entendu parler des CC

Depuis Combien de temps avez-vous entendu parler des CC

Total

(%)

(%)

5

ans

(%)

10

ans

(%)

15

ans

(%)

20 ans

(%)

+20 ans

(%)

Oui

0

0

19

25,33

24

32

19

25,33

5

6,7

3

4

70

93,3

Non

3

4

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

3

4

SAR

2

2,7

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

2

2,6

Total

5

 

19

 

24

 

19

 

5

 

3

 

75

100

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

SAR : sans réponse

Le tableau 5 relatif à ceux qui ont entendu parler des changements climatiques et selon la durée, fait ressortir les résultats suivant, 19 des personnes interrogées soit 25,33% ont entendu parler des changements climatiques il y'a 5ans de cela, 24 des interrogées soit 32% ont entendu parler des changements climatiques il y'a 10ans de cela, 19 des interrogées soit 25% ont entendu parler des changements climatiques il y'a 15ans de cela, 5 des interrogées soit 6,7% ont entendu parler des changements climatiques il y'a 20ans de cela, 3 des interrogées soit 4% ont entendu parler des changements climatiques il y'a plus de 20 de cela, 3 des interrogées soit 4% n'ont pas entendu parler des changements climatiques et enfin 2 des interrogées soit 2,7% ne se sont pas prononcées sur le problème.

Tableau 6 : connaissances des populations locales sur les changements climatiques

Connaissance des changements climatiques

Indices

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Oui

51

68

68

68

Non

14

18,6

18,6

86,6

SAR

10

13,4

13,4

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 6 relatif à la connaissance des populations locales sur les changements climatiques, il fait ressortir des résultats obtenusque, 68% des personnes interrogées ont entendu parler des changements climatiques, 18,6% des interrogées n'ont pas entendu parler et 13,4% des interrogées n'ont aucune idée sur les changements climatiques. Ceci nous fait savoir qu'une grande partie des populations locales en ont entendu parler des changements climatiques.

Tableau 7: avis des personnes interrogées sur les canaux de diffusion sur les changements climatiques

Canaux de diffusion

Valeurs

Effectif

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Radio

13

17,3

17,3

17,3

Place publique

6

8

8

25,3

Causerie débat

26

34,6

34,6

59,9

Télé

23

30,6

30,6

90,5

Autre

7

9,3

9,3

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 7 relatif aux canaux de diffusion sur les changements climatiques, fait ressortir les résultats suivant, 34,6% des personnes interrogées ont entendu parler des changements climatiques lors des causeries débats, 30,6% des interrogées l'ont entendu parler sur la Télévision, 17,3% des interrogées par la Radio et enfin 9,3% des interrogées l'ont entendu autrement (Internet). Ceci veut dire tout simplement que les personnes enquêtées s'intéressent à la causerie débats que les autres canaux d'informations car le besoin en électricité reste insatisfait dans la commune.

Tableau 8: avis des enquêtées sur leseffets négatifs des changements climatiques sur l'environnement

Manifestations des changements climatiques

Valeurs

Effectif

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Augmentation des températures

14

18,6

18,6

18,6

Disparition des variétés animales

2

2,6

2,6

21,2

Faible rendement agricole

14

18,6

18,6

39,8

Décalage des calendriers agricoles

6

8

8

47,8

Maladies inconnue

2

2,6

2,6

50,4

L'érosion

6

8

8

58,4

Sécheresse récurrente

7

9,3

9,3

67,7

L'irrégularité des pluies

18

24

24

91,7

Pert de couvert végétal

4

5,3

5,3

97

SAR

2

2,6

2,6

100

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 8 relatif aux impacts des changements climatiques sur l'environnement, fait ressortir les résultats suivant, 24% des personnes interrogées ont remarqué l'irrégularité des pluies, 18,6% des interrogées ont remarqué l'augmentation des températures, 18,6% des interrogées ont remarqué un faible rendement agricole, 9,3% des interrogées ont remarqué des sécheresses récurrentes, 8% des interrogées ont remarqué le décalage des calendriers agricoles, 8% des interrogées ont remarqué l'érosion, 5,3% des interrogées ont remarqué une perte du couvert végétal, 2,5% des interrogées ont remarqué une disparition des variétés animales et enfin 2,6% des interrogées n'ont rien remarqué. Cela sous entend ici qu'une grande partie de la population locale est agriculteur car l'agriculture de la commune est cent pour cent liée à des conditions naturelles voire les précipitations.

Tableau 9 : avis des enquêtéessur les impacts des changements climatiques sur les secteurs d'activités

Secteurs perceptibles

Indices

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage validé

Pourcentage

cumulé

Agriculture

28

37,3

37,3

37,3

Elevage

12

16

16

53,3

Pêche

6

8

8

61,3

Cueillette

5

6,6

6,6

67,9

Chasse

5

6,6

6,6

74,5

Agriculture et Elevage

12

16

16

90,5

SAR

7

9,3

9,3

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 9 relatif aux impacts des changements climatiques sur les secteurs d'activités de la localité, fait ressortir les résultats suivant, 37,3% des interrogées ont remarqué l'impact des changements climatiques sur le secteur de l'agriculture, 16% des interrogées ont remarqué l'impact des changements climatiques sur le secteur de l'élevage, 16% des interrogées ont remarqué les impacts des changements climatiques sur l'agriculture et l'élevage,8% des interrogées ont remarqué l'impact des changements climatiques sur le secteur de la pêche, 5% des interrogées ont remarqué l'impact des changements climatiques sur la chasse, 5% des interrogées ont remarqué l'impact des changements climatiques sur la cueillette et 9,3% des interrogées n'ont aucune idée. Cela sous entend ici que tous les secteurs d'activité sont menacés.

Tableau 10 :avis des enquêtées sur les impacts des changements climatiques sur les ressources naturelles

Ressources naturelles impactés

Valeurs

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Oui

61

81,3

81,3

81,3

Non

14

18,7

18,7

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 10 relatif aux impacts des changements climatiques sur les ressources naturelles, il fait ressortir des résultats obtenus que, 81,3% des personnes interrogées trouvent que les ressources naturelles sont impactées négativement contre 18,7% des interrogées disent le contraire. Cela sous entend que les ressources naturelles sont vraiment menacés par les changements climatiques.

Tableau 11 :avis des enquêtées sur les impacts des changements climatiques sur les migrations

Indices

Effectif

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Oui

54

72

72

72

Non

14

18,7

18,7

90,6

SAR

7

9,3

9,3

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 11 relatif aux impacts des changements climatiques sur les migrations,il fait ressortir des résultats obtenus que, 72% des personnes interrogées voient les effets néfastes des changements climatiques sur les migrations, 18,7% des interrogées ne voient pas et enfin 9,3% des interrogées ne

se sont pas prononcées sur le sujet. Cela signifie tout simplement ici que les effets néfastes des changements climatiques impactent les migrations dans la commune.

Tableau 12:avis des enquêtées sur l'efficacité des stratégies d'adaptationmise en oeuvre par les populations locales

Stratégies d'adaptation

Indices

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Oui

30

40

40

40

Non

37

49,3

49,3

89,3

SAR

8

10,7

10,7

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 12relatif à l'efficacité des stratégies d'adaptation mises en places par les populations locales, il fait ressortir des résultats obtenus que, 40% des personnes enquêtées trouvent que les stratégies d'adaptation mise en place par les populations locales sont efficaces aux effets néfastes des changements climatiques, 49,3% des interrogées pensent qu'elles ne sont pas efficaces et enfin 10,7% des interrogées n'ont pas d'avis.

Tableau 13 :avis despersonnes ayant déjà migrée parmi les personnes enquêtées

Migration

Valeurs

Effectif

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Oui

46

61,3

61,3

61,3

Non

24

32

32

93,3

SAR

5

6,7

6,7

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 13 relatif aux personnes ayant déjà migrées, il fait ressortir des résultats obtenus que, 61,3% personnes interrogées ont déjà fait un déplacement, 32% des interrogées n'ont jamais fait un déplacement et enfin 6,7% des interrogées ne sont pas prononcé sur la question. Cela sous entend que la commune est une terre de migration.

Tableau 14 :avis des ménages ayant des personnes émigrées

Des personnes émigrées

Valeurs

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Oui

53

70,7

70,7

70,6

Non

18

24

24

94,6

SAR

4

5,3

5,3

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 14 relatif aux ménages qui ont des personnes émigrées, il fait ressortir des résultats obtenus que, 70,7% des interrogées ont des membres de leur ménage à l'étranger, 24% des interrogées n'ont aucun membre de leur ménage à l'étranger et enfin 5,3% des interrogées ne se sont pas prononcé sur le sujet. Cela sous entend que la grande partie des populations locales ont leur membre de ménage à l'étranger.

Tableau 15: avis des personnes enquêtées sur les conséquences négatives des migrations sur les familles de départ

Conséquences des migrations

Indices

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Oui

54

72

72

72

Non

19

25,4

25,4

97,4

SAR

2

2,7

2,7

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019.

Le tableau 15 relatif aux conséquences négatives des migrations sur les familles de départ, il fait ressortir des résultats obtenus que, 72% des interrogées trouvent que les migrations ont des conséquences négatives sur les familles de départ, 25,4% des interrogées disent le contraire, 2,7% des interrogées n'ont aucune idée sur le sujet. Cela sous entend qu'un grand nombre de la population locale confirme les conséquences négatives des migrations sur les familles.

Tableau 16: avis des enquêtées sur les conséquences de la migration sur l'agriculture

Conséquences des migrations sur l'agriculture

Indices

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Oui

58

77,3

77,3

77,3

Non

15

20

20

97,3

SAR

2

2,7

2,7

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 16 relatif aux conséquences négatives des migrations sur l'agriculture, il fait ressortir des résultats obtenus que, 77,3% des personnes interrogées affirment que les migrations ont des conséquences négatives sur l'agriculture, 20% des interrogées disent le contraire et enfin 2,7% des interrogées ne se sont pas prononcé sur le sujet. Cela sous entend qu'une grande partie des populations locales trouvent que les migrations ont des conséquences négatives sur l'agriculture, puisque ce sont les bras valides qui sont candidat au départ.

Tableau 17 : avis des personnes enquêtées sur les relations entre les changements climatiques et les migrations et conséquences des migrations sur les ménages

Lien entre les CC et les migrations

Conséquences des migrations sur les ménages

Total

(en%)

Oui

Non

SAR

 

Oui

45

0

0

60

Non

7

15

0

29,3

SAR

5

0

3

10,6

Total

52

15

3

100%

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 17 relatif aux relations entre les changements climatiques et les migrations humaines, et les conséquences des migrations sur les familles, fait ressortir les résultats suivant, 60% des personnes interrogées affirment qu'il y'a un lien entre les changements climatiques et les migrations, ces mêmes personnes interrogées trouvent que les migrations ont des conséquences négatives sur les familles, 29,3% des personnes interrogées affirment qu'il n'ya pas de lien entre les changements climatiques et les migrations, ni entre les migrations et les familles, 10,6% des personnes interrogées ne se sont pas prononcées sur les questions. Cela sous entend ici que les effets néfastes des changements climatiques sont perceptibles dans la localité.

Tableau 18 :avis des enquêtées sur les faits ayant subi de plus les impacts des changements climatiques

Les faits qui ont subit de plus les impacts les changements climatiques

Valeurs

Effectifs

Pourcentage

Pourcentage

validé

Pourcentage

cumulé

Pauvreté

28

37,3

37,3

37,3

Vente des terres arables

9

12

12

49,3

Reconversion des populations

13

17,3

17,3

66,6

Les 3 à la fois

18

24

24

90,6

SAR

7

9,3

9,3

100

Total

75

100

100

 

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 18 relatif à des faits qui ont subi de plus les impacts des changements climatiques, montre que, 37,3% des personnes interrogées sont convaincues que la pauvreté a subi de plus les impacts des changements climatiques, 17,3% des interrogées sont convaincues que la reconversion des populations a subi de plus les impacts des changements climatiques, 12% des interrogées sont convaincu que la vente des terres arables a subi de plus les impacts des changements climatiques, 24% des interrogées sont convaincues que la pauvreté, la vente des terres arables et la reconversion des populations ont tous subi les impacts des changements climatiques et enfin 9,3% n'ont aucun avis sur les questions. Cela nous explique ici que ces différents faits dans la commune sont beaucoup influencés par les changements climatiques.

Tableau  19 : tableau croisé des sexes et des âgesdes personnes enquêtées

Ages

Sexes

Total

Pourcentages

(en%)

Masculin

Féminin

22

2

1

3

4

25

1

2

3

4

29

3

1

4

5,33

31

2

0

2

2,67

33

1

2

3

4

35

2

1

3

4

38

4

2

6

8

39

2

0

2

2,67

40

2

1

3

4

41

0

1

1

1,33

42

1

2

3

4

45

3

0

3

4

46

0

2

2

2,67

49

2

1

3

4

50

0

2

2

2,67

51

2

1

3

4

54

3

2

5

2,67

56

1

0

1

1,33

57

3

1

4

5,33

58

0

1

1

1,33

60

1

2

3

4

61

2

1

3

4

64

2

0

2

2,67

66

1

1

2

2,67

70

2

1

3

4

71

1

0

1

1,33

74

2

0

2

2,67

80

1

1

2

2,67

Total

46

29

75

100%

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 19 relatif au tableau croisé sur les sexes et les âges des personnes interrogées, montre que, 61% des personnes interrogées sont des hommes contre 39% sont des femmes, 47% des interrogées sont entre 22 et 45 ans, dont 30% d'hommes et 17% de femmes, 41% des interrogées sont entre 46 et 66 ans dont 22% d'hommes contre 18% de femmes et enfin 10% des interrogées sont entre 67 et 80 ans dont 8% d'hommes contre 2% de femmes.Ceci explique que la commune rurale de Garalo a une population juvénile.

2. Discussion et analyse qualitative des données du guide d'entretiens

Ø Analyse qualitative

Tableau 20 : la situation matrimoniale des personnes ressources interrogées

Situation matrimoniale

Effectifs

Pourcentages (en%)

Marié (e)

20

100

Célibataire

00

00

Divorcé (e)

00

00

Veuf (ve)

00

00

Total

20

100

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 20 relatif à la situation matrimoniale des personnes ressources enquêtées dans la commune, montreque toutes les personnes ressources enquêtées sont déjà mariées.

Tableau 21 : niveau d'instruction des personnes ressources interrogées

Niveau d'instruction

Effectifs

Pourcentage (en%)

Analphabète

00

00

Primaire

00

00

Secondaire

9

45

Supérieur

11

55

Autre

00

00

Total

20

100

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 21 relatif au niveau d'instruction des personnes ressources interrogées dans la commune, fait ressortir les résultatssuivant, 0% des interrogées sont analphabètes, 0% ont un niveau primaire, 45% ont un niveau secondaire, 55% ont un ont un niveau supérieur et enfin 0% sont d'autres niveau de savoir. Cela explique que nous nous sommes approchés au moment de nos enquêtes aux personnes ressources qui ont un niveau d'étude supérieur et secondaire que celles qui ont un niveau d'étude primaire et autre niveau d'étude. Nous avons choisi les niveaux supérieurs et secondaires car ce sont des personnes ayant un maximum de connaissance sur les fléaux liés aux changements climatiques notamment les influences du phénomène sur les migrations humaines.

Tableau 22 : connaissances des changements climatiques par les personnes ressources

Avez-vous entendu parler des changements climatiques ?

Indices

Effectifs

Pourcentage (en%)

Oui

20

100

Non

0

00

SAR

0

00

Total

20

100

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 22 relatif aux connaissances des changements climatiques par personnes ressources interrogées, fait ressortir les résultats suivant, 100% des interrogées ont tous une connaissance sur les changements climatiques. Cela explique que ces personnes sont instruites et qu'ils s'intéressent à des problèmes d'actualités.

Tableau 23 : observation des effets négatifs des changements climatiques sur les ressources naturelles par les personnes ressources

Avez-vous observé leseffets négatifs des changements climatiques sur les ressources naturelles ?

Indices

Effectifs

Pourcentages (en%)

Oui

20

100

Non

0

00

SAR

0

00

Total

20

100

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 23 relatif aux effets négatifs des changements climatiques sur les ressources naturelles dans la commune, fait ressortir les résultats suivant, 100% des personnes ressources interrogées ont tous remarqué les effets négatifs des changements climatiques sur les ressources naturelles. Cela sous entend que ce sont des personnes instruites qui s'intéressent aux phénomènes d'actualités.

Tableau 24: avis des personnes ressources sur les relations entre les changements climatiques et les migrations

Y'a-t-il une relation entre les changements climatiques et les migrations ?

Indices

Effectifs

Pourcentages (en%)

Oui

20

100

Non

0

00

SAR

0

00

Total

20

100

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 24 relatif aux relations entre les changements climatiques et les migrations, fait ressortir les résultats suivant, 100% des personnes interrogées affirment qu'il y'a une relation entre les changements climatiques et les migrations. Cela sous entend que les personnes interrogées sont instruites et qu'ils trouvent qu'il y'a un lien entre les changements climatiques et les migrations.

Tableau 25 :avis des personnes ressources sur l'efficacité des stratégies d'adaptation aux changements climatiques

Les stratégies d'adaptation mises en place dans la commune sont-elles efficaces ?

Indices

Effectifs

Pourcentages (en%)

Oui

9

45

Non

11

55

SAR

0

00

Total

20

100

Source : enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 25 relatif à l'efficacité des stratégies d'adaptation qui montre les mesures mises en oeuvre par les populations locales, fait ressortir les résultats suivant, 45% des personnes interrogées affirment que les mesures mises en oeuvres sont efficaces, 55% des interrogées affirment le contraire c'est-à-dire que ces mesures ne sont pas efficaces face aux changements climatiques.

Tableau 26 :perception des effets négatifs des changements climatiques par les personnes ressources

perception des changements climatiques

Valeurs

Effectifs

Pourcentage (en%)

Oui

20

100%

Non

0

00

SAR

0

00

Total

20

100%

Source :enquêtes de terrain, décembre 2019

Le tableau 26 relatif à la perception des effets négatifs des changements climatiques par les personnes ressources, fait ressortir les résultats suivant, 100% des personnes interrogées affirment avoir perçu les effets néfastes des changements climatiques. Cela sous entend que les personnes interrogées sont instruites et qu'ils trouvent qu'il y'a un véritable effet des changements climatiques dans la commune.

Cette partie du mémoire est une partie pratique et technique voire importante qui étudie les données narrées ou relatées par les personnes ressources (intellectuel) par rapport auxmanifestations et aux impacts des changements climatiquessur les migrations dans la localité.

Ø Ainsi, par rapport aux débats des causes des changements climatiques, ils

sont tous convaincus que les causes des changements climatiques sont d'ordre humain et naturel. Le chef de services des eaux et forets de Garalo Lamine Traoré affirme que le coupe abusive des bois, les exploitations des forets pour produire du bois pour la menuiserie, du charbon et du bois de chauffe,

la déforestation, les feux de brousses sont à l'origine des changements climatiques et selon un Agent de la CMDTâgé de 40 ans, les éruptions volcaniques et les rayons solaires sont à l'origine des changements climatiques.

Ø Par rapport aux stratégies d'adaptation ils sont tous convaincu qu'il existe

des mesures d'adaptation mais elles sont appliquées de façon différente. Un agent au poste de la gendarmerie âgé de 47 ans affirme que l'utilisation du four solaire serait nécessaire afin de réduire la consommation du bois de chauffe et du charbon du bois, il encourage aussi la consommation de l'énergie propre autrement dit l'énergie renouvelable et il demande de réduire le taux de consommation en énergie fossile (pétrole, charbon, gaz naturel).

Selon Issa Samaké technicien supérieur en agriculture affirme qu'il faut l'amélioration des semences et il faut énormément des diguettes ou des petits barrages pour stocker de l'eau afin de faciliter la pratique des activités du jardinage.

Selon AbdramaneDoumbia agronome, il faut un reboisement obligatoire c'est-à-dire chaque personne qui vie dans la commune doit planter un arbre et dans 10 ans tout va rentrer dans l'ordre. Il faut aussi encourager la pratique de la jachère.

A la fin de ce chapitre, nous remarquons que les avis des personnes interrogées se diffèrent les uns les autres et plusieurs facteurs expliquent cela à savoir : les différents domaines d'activités, le niveau d'instruction, la non prise du phénomène aux sérieux ou les méconnaissances du phénomène. Les personnes ressources ont les mêmes avis par rapport aux manifestations et aux influences des changements climatiques sur la migration, cela s'explique par le fait que ces personnes ressources sont des intellectuels (techniciens ou ingénieurs) et ils interviennent généralement dans les domaines qui ont un lien avec les changements climatiques, également le phénomène migratoire.

CHPITREVI :SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Ce chapitre est notre contribution non pas seulement pour la commune rurale de Garalo mais aussi pour les décideurs. Ce chapitre nous informe sur la limite des études des conséquences négatives des changements climatiquesmenées dans la commune, en proposant des solutions.

6.1 Suggestions

Les changements climatiques ou fluctuations climatiques sont provoqués par les actions de l'homme autrement dit ce sont les différentes activités menées par l'homme qui sont à l'origine du réchauffement climatique à travers le rejet des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. C'est la concentration des gaz à effet de serre et le CO2 dans l'atmosphère qui est l'origine de la forte température, de l'inondation, de la sécheresse récurrente, des déficits pluviométriques et c'est ce qui fragilise les écosystèmes par ricochet détériore la qualité de vie des humains ; ce qui provoque l'exode interrégional et extrarégional. Ce sont les populations des pays moins avancés qui sont les plus vulnérables ou exposés aux effets néfastes des changements climatiques, c'est la même réalité au Mali notamment dans la commune rurale de Garalo. Au Mali, les CC ont un impact sur l'écologie ou la biodiversité, sur l'économie, sur la population. Il en est de même dans la commune rurale de Garalo. C'est la pérennité de la santé des humains, des ressources végétales et animales, des ressources en eau et des sols dans la commune. Des régions arides sont affectées par les sécheresses récurrentes avec des conséquences graves et les pays méditerranéen pourraient devenir arides à cause de la baisse de la pluviométrie.

Les pays moins avancés (PMA), notamment, le Mali devraient être confronté à des problèmes liés aux pénuries et la raréfaction d'eau pour l'alimentation en eau potable, les productions agricoles et animales seront affectées, c'est également la même chose pour la commune rurale de Garalo.

Les fluctuations climatiques vont mettre en cause les modes de vie des humains et des cultures, provoquera une forte migration des humains et accroitra la mortalité liée aux maladies contagieuses et respiratoires tels que l'Asthme, toux rebelle, paludisme, choléra, maladie d'hypertension etc.

Le Mali, à cause de sa situation géographique et de la sécheresse, serait l'un des pays victimes des changements climatiques étant donné qu'il n'est pas un Etat pollueur. Ce sont les régions moins pollueurs qui sont les plus vulnérables et exposées aux conséquences des changements climatiques pareil pour la commune rurale de Garalo. La Convention des Nations-Unis sur les changements climatiques préconise des plans de prévention et des programmes d'actions nationaux pour aider les pays pauvres très touchés par les conséquences néfastes des CC. Pour lutter contre les CC, il faudrait que le problème soit connu et compris pour tous les acteurs de la société, en plus de cela il faut un respect strict des différents accords sur le climat afin de réduire les gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

6.2 Recommandations

Les changements climatiques et le phénomène migratoire constituent un défi à relever pour toute l'humanité, le Mali pour faire face au problème du phénomène migratoire a adopté en Septembre 2014 une politique nationale sur la migration. Cette politique migratoire prendra en compte toutes les questions migratoires. Des politiques migratoires ont été traités entre les pays de départ et d'accueil, aux plans bilatéral et multilatéral par la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CDEAO), par l'Union Européenne (UE), par l'Union Africaine (UA).

Dans ces politiques de migration le Mali a participé à d'énormes colloques(conférences) importants et de nombreux accords internationaux ont été signés sur la migration à savoir :

-la conférence de Rabat juillet 2006,la conférence de Tripoli Novembre 2006 ;

-la conférence de Paris Novembre 2008 ;

-la conférence de Dakar Novembre 2011 ;

-la conférence de Bengladesh 2014 ;

-la conférence sur les migrations et les villes à Genève(Suisse) en Octobre 2015 ;

-la conférence organisée par l'AFD (la Division de recherche et Développement de l'Agence Française de Développement), la Banque Mondiale et le Cerdi avec le soutien de la Ferdis en France (Juin 2017).

Le Mali, un pays sahélien réellement touché par la désertification, conséquences néfastes des réchauffements climatiques. Aujourd hui, pour faire face aux effets négatifs de ces changements climatiques globaux, il a participé aux différents colloques (conférences) et traités mondiaux sur le climat à savoir :

-la convention-cadre des Nations-Unies sur le réchauffement climatique(CCNUCC) à Rio de Janeiro (Brésil) à en 1999 ;

-la conférence internationale sur l'environnement, migration forcée et la vulnérabilité sociale organisée par UNU-EHS en 2008 à Bonn (Allemagne) ;

-la conférence des parties à Copenhague(Danemark) en 2009 ;

-la conférence de Nansen à Oslo (Norvège) en 2011 ;

-la conférence des parties (Cop21) à Paris en France 2015 ;

-la conférence des parties (Cop22) à Marrakech au Maroc 2016 ;

-la conférence des parties (Cop23) à Bonn (Allemagne) en 2017 ;

-la conférence des parties (Cop24) à Katowice (Pologne) en 2018, elle est la 24ème des conférences annuelles de la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques ;

-la conférence des parties (Cop25) à Santiago au chili en 2019. Elle est la 25èmedesconférences des parties annuelles, d'où le nom de « Cop25 », de la convention- cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques.

L'intégration des mesures d'adaptation pertinente par la commune rurale de Garalo dans le processus de la lutte contre les CC exige la précision stratégique à la fois par lesélus locaux et les populations locales à savoir :

-la mise en place d'un système d'alerte précoce qui permettrait au monde paysan d'être informé sur des perturbations climatiques éventuelles ;

-les médias communautaires seront mis à contribution pour la mise en oeuvre de cette politique spécialement dans la diffusion des informations météorologues ;

-la mise en oeuvre des politiques de mécanisation agricole et la maitrise de l'eau, la mécanisation agricole surtout dans le contexte climatique particulier caractérisé par les changements climatiques pour freiner l'exode rural et une vague campagne de sensibilisation sur les conséquences de la déforestation, de feux de brousses et une politique pour encourager les populations locales aux reboisements, aux entretiens des arbres ou des forêts.

CONCLUSION

Après avoir caractérisé l'évolution tendancielle et la variabilité du climat, en particulier la pluviométrie et les températures maximales et minimales, attribuées aux changements climatiques dans la commune rurale de Garalo. Ce travail a montré que les changements climatiques influencent effectivement les dynamiques migratoires humaines dans la commune, même s'il n'en est pas le premier déterminant.Toutefois, contre un discours simpliste liant directement changements climatiques et accroissement des flux migratoires, ce travail de recherche montre le caractère complexe, multidimensionnel et dynamique de la corrélation entre les changements climatiques et migrations dans la localité. Cette thématique débouche sur la nécessité de repenser la migration humaine dans un contexte de changements climatiques.D'une part les manifestations des changements climatiques et ses impacts sur les populations locales sont loin d'être homogènes. Et, d'autre part les migrations constituent une des stratégies à part entière des populations pour faire face aux changements climatiques et ses impacts négatifs. L'objectif visé ici est de ressaisir dans l'analyse des migrations dans un contexte de changements climatiques, l'ensemble des facteurs déterminants. Cela revient à ré-encastrer la réflexion des dynamiques migratoires dans des contextes socio-écologiques localisées qui subissent les changements climatiques. Dans son élaboration, ce mémoire de master apporte un ensemble d'éléments nouveaux dans la compréhension et l'explication des relations entre climat et migrations humaines dans la localité qui peut être situé en termes de renouvèlement terminologique et méthodologique, un ordonnancement analytique des variables et interactions dans les migrations en terme de vulnérabilités induites par les CC et une instrumentation de ces dernières vers des politiques plus efficaces. Avec ce travail, nous considérons avoir apporté notre contribution à la compréhension et l'explication des relations climat-migration dans monde rural.Les relations climat-migrations dans la communese voient à travers : l'agriculture, l'élevage, stress hydrique,

tarissement des cours d'eau, anomalies des températures minimales et maximales, etc. Les changements climatiques ont affecté les ressources en eaux, la flore, la faune et ont un effet négatifs sur les populations locales d'où le phénomène migratoire important dans la localité.

A la fin de notre étude nous pouvons donc dire que nos recherches sur le terrain ont confirmés nos hypothèses annoncées à savoir :

-Les changements climatiques constatés durant les deux dernières décennies dans la commune rurale de Garalo ont des impacts sur les populations locales à travers le phénomène migratoire.

- les facteurs déclencheurs des changements climatiques constatés dans la commune rurale de Garalo durant les deux dernières décennies sont multiples ;

- les populations ont aperçu l'influence des changements climatiques sur le phénomène migratoire durant les deux dernières décennies ;

- les collectivités territoriales décentralisées ont mise en oeuvre des actions pour faire face aux conséquences néfastes des changements climatiques sur le phénomène migratoire dans la commune rurale de Garalo au cours des deux dernières décennies ;

- les stratégies d'adaptation mises en oeuvre par les collectivités territoriales décentralisées et les populations locales ne sont pas efficaces et durables pour faire face aux effets des changements climatiques observés dans la commune au cours des deux dernières décennies.

BIBLIOGRAPHIE

ü Ouvrages généraux

-Bastien Alex et François Gemenne, (2016) ; « Impacts des changements climatiques sur les flux migratoires à l'horizon 2030, Editeur : Futuribles, Paris, 54 p.

- Benjamin Sultan, Richard Lalou, Amadou Oumarou, Marseille (2015),  « Les sociétés rurale face aux changements climatiques et environnementaux en Afrique de l'Ouest », Coordination éditoriale : fabrication Corinne Lavagne, 466 p.

-Loïc Brüning et Etienne piquet ; « Changements environnementaux et migration en Afrique de l'Ouest, une revue des études de cas », Editeur : Social royal Belge de Géographie, Belgique, 27 p.

-Moïse Ballo profil national (2009) ; Migration au Mali, Editeur :Organisation Internationale pour Migrations, Genève, 136 p.

-GIEC « Contribution du groupe de travail II au quatrième rapport d'évaluation du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat- 2007 : conséquences, adaptation et vulnérabilité », Avril 2007, 08 p.

ü Ouvrages spécialisés

-Ali A, (2010) ; La variabilité et les changements climatiques au sahel : comprendre la situation actuelle de climat par l'observation. In : le sahel face aux changements climatiques : Enjeux pour un développement durable, Bulletin mensuel du centre régional Aghrymet, numéro spécial. 14-17 p.

-Diarra Daouda Zan, (2011) ; Impacts des changements climatiques en Afrique de l'Ouest, Bamako, 35 p.

-Keita Bourlaye, (2012) , migrations internationales, investissement immobiliers et recomposition territoriale en Afrique de l'Ouest : le cas de Bamako, Université de Paris II Dénis Diderot, Paris, 232 p.

-Vanessa Cournoyer, (2012) , migration environnementales et stratégies d'adaptation : vers une intégration viable, Sherbrooke, 152 p.

ü Mémoires et thèses 

-Alassane Diallo .Changements climatiques et migrations humaines au Sénégal : Une approche en termes de vulnérabilité du système socio-économique. Mémoire de Thèse, Université Alpes,( 2018), 392 p.

-Alice BAILLAT, (2010). LES MIGRATIONS ENVIRONNEMENTALES : Logiques d'investissement des acteurs et obstacles relatifs à la construction d'un nouveau problème public, Mémoire de Master, Université de paris I SORBONNE, 215 p.

-Marie-Joëlle Fluet, (2006). Impacts des changements climatiques sur les Agriculteurs de la province du Zondoma au Burkina Faso : Adaptation, Savoir et Vulnérabilité, Mémoire de Maitrise, Québec, 140 p.

-Yidourega Dieudonné Bationon, (2009). LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET PROBLEMATIQUES DES CULTURES IRRIGUEES : Cas des cultures maraîchères au Burkina Faso, Mémoire de Master, Université de Ouagadougou, 76 p.

ü Webographie

-https:// www.sosahel.org/index.php?Découvrir le sahel/ le sahel en bref (consulté en Octobre 2019).

-https:// www.cire.be/ ressources/ rapports/ Etude- refugiés- climatique.pdf (consulté en Novembre 2019).

-https:// adaptation. Nrcan.gc.ca/ perspective/ intro 3f .php. (Consulté en octobre 2019).

-https:// www. Rac-f.org/ 4è rapport-du-GIEC-2007, 421.html (consulté en janvier 2020).

-https:// www.mediterre.org/Afrique/ actu, 2007 12 14 37 19- html (consulté en octobre 2019).

-https: //www.napa-pana.org/ ? q=Fr. (consulté en Novembre 2019).

-www.ipcc.ch site du GIEC (consulté en janvier 2020).

- www.memoireonline.com

TABLE DES MATIÈRES

DÉDICACE.................................................................................................I

REMERCIEMENTS.......................................................................................II

SIGLES ET ACRONYMES..................................................................................IV

LISTE DES TABLEAUX...............................................................................VI

LISTE DES GRAPHIQUES ..........................................................................VII

LISTE DES CARTES........................................................................................VIII

LISTE DES PHOTOS...................................................................................IX

RÉSUMÉ...................................................................................................X

INTRODUCTION.........................................................................................1

CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE DE L'ÉTUDE.................................................4

1. Contexte et justification du choix du thème.....................................................4

1.1.Contexte de la recherche.............................................................................4

1.2.Justification du choix thème................................................ ........ ..............5

1.1. Problématique de la recherche...................................................................5

2.2.Questions de recherche.............................................................................7

3.Objectifs de la recherche.............................................................................8

3.1. Objectif principal....................................................................................8

3.2. Objectifs spécifique..................................................................................8

4. Hypothèses de recherche.................................... ;;..........................................9

4.1. Hypothèse principale.....................................................................................9

4.2. Hypothèses secondaires..................................................................................9

5. Clarification des concepts clés.....................................................................10

CHAPITRE II : CADRE MÉTHODOLOGIQUE DE L'ÉTUDE..................................14

1.Recherche documentaire...................................................................................14

2.Outils de collecte des données.......................................................................16

2.1. Déroulement de l'enquête.........................................................................16

2.2. Enquêtes...............................................................................................16

2.2.3. Choix des villages enquêtés..................................................................17

3. Dépouillement......................................................................................17

4. Echantillonnage....................................................................................18

5. Difficultés rencontrées et solutions envisagées.................................................18

CHAPITRE III: PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE........... ...................21

3.1 Présentation de la commune....................................................................21

3.1.1.Historique de la commune....................................................................21

3.1.2.Situation géographique.........................................................................22

3.2.Étude Physique........ ............................................................................25

3.2.1.Relief...................................................................................................25

3.2.2. Climat, sol et végétation............................................................................28

3.2.3. Hydrographie....................................................................................29

3.2.5Population et Migration........................................................................29

3.2.6 Activités Economiques et Infrastructures.....................................................32

CHIPITRE IV : IMPACTS DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SUR LA MIGRATION DANS LA COMMUNE RURALE DE GARALO..................................................................................................38

1. Historique des changements climatiques et de migrations dans la commune rurale de Garalo...................................................................................................38

1.1. Historique des changements climatiques au Mali............................................38

1.2. Historique de la migration au Mali.................................................................30

2. Impacts des changements climatiques et leurs perceptions par les populations locales........................................................................................................41

2.1. Insuffisance des précipitations...................................................................41

2.2. Hausse des températures..........................................................................44

2.3. Situation des cours d'eau..........................................................................45

2.5. Evolution des saisons................................................................................48

3. Impact des changements climatiques sur ressources naturelles...........................50

3.1. Les effets ou influence des changements climatiques sur l'écologie ou sur la biodiversité.................................................................................................51

3.2. Effets ou influence des changements climatiques sur l'agriculture.................................................................................................52

4. Impacts des changements climatiques sur le phénomène migratoire.................................................................................................55

4.1. Exode rural..........................................................................................56

4.1.1. Exode rural intraregional.......................................................................56

4.1.2. Exode rural extrarégional.......................................................................62

4.2. Migration continentale............................................................................62

4.3. Migration internationale.............................................................................63

4.4. Conséquences des migrations.....................................................................71

4.5. Mesures d'accompagnement des collectivités territoriale décentralisées des ONG pour atténuer en vue d'endiguer les effets des migrations inhérentes aux changements climatiques.................................................................................................72

CHAPITRE V : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS D'ENQUÊTES...........................................................................................75

1. Présentation et discussion des résultats d'enquêtes quantitatives du questionnaire..............................................................................................76

2. Discussion et analyse qualitative des données du Guide d'entretiens.................................................................................................08

CHAPITRE VI : SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS...................................95

6.1 Suggestions...........................................................................................95

6.2 Recommandations.................................................................................... 96

CONCLUSION........................................................................................ .101

BIBLIOGRAPHIE............................................................................................104

ANNEXES..............................................................................................XX

ANNEXES

ANNEXES

L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENSup) DE BAMAKO

Département d'Histoire-Géographie

Travaux de recherche de Mémoire de Master II

ANNEXE 1 : Fiche du questionnaire adressé au groupe cible 

-village :

A-Caractéristiques socio démographiques et économiques des ménages Identification de l'enquêté (é)

Prénom........................................Nom.................................

Lieu de naissance........................................................................

Profession.................................................................................

Situation matrimoniale :

1. Marié (e) 2.Célibataire 3.Divorce 4.Veuf (ve)

Age : Sexe : Masculin ou Féminin Ethnie :

Nombre d'enfants :

Niveau d'étude :

Primaire Secondaire Supérieur Alphabétisation Autres

1-Quelle est votre activité principale ?....................................................................

2- Êtes-vous salarié dans cette activité ? Oui Non

B-Condition de vie et accès aux services sociaux de base

CARACTERISTIQUES DES LOGEMENTS ET DEGRE D'EQUIPEMENT DES MENAGES

MATERIAUX :

Mur Toiture Sol Autre à préciser.............

1. Dur 1.Tôle 1. Nu

2. Banco 2. Dalle 2. Ciment

3. BTS 3. Carreau

3- Quel genre de toilette et WC est utilisée par la majorité des membres votre ménage ?

3.1-Intérieur privé avec de chassé d'eau 3.4- Latrine commune

3.2. Extérieur privé avec de chassé d'eau 3. 5- Dans la nature

3.3- Commun à plusieurs ménages avec chassé d'eau 3. 6-Latrine privé

3.7- Autres à préciser ...............

4- Dans votre ménage, avez-vous ?

4.1-Electricité (EDM)

4.2-Groupe électrogène

4.3-Panneau solaire

5- Dans votre ménage, avez-vous ?

5.1. Robinet 5. 4- Puits

5.2. Borne Fontaine 5. 5- Forage

5.3. Achat aux voisins 5.6- Achat aux vendeurs ambulants

5.7-Autres à préciser............................................................

...........................................................................................

......................................................................................... ...

..........................................................................................................................

6-Quelles sont les modes d'évacuation des eaux usées et des ordures ménagères

1- Latrine 4- Fosses sceptiques

2- Mini égouts 5- Poubelle

3- GIE 6- Autres à préciser.........................

7- Pouvez-vous nous faire l'inventaire des équipements dont vous disposez ?

 
 
 
 
 
 
 
 
 

1- Radio 6-Climatiseur

2-TV 7-Voiture

3-Téléphone 8-Mobylette

4-Réfrigérateur 9-Bicyclette

5-Ventilateur

8-Êtes-vous ? Locataire Propriétaire

9-Combien dépensez-vous en Franc CFA dans le mois en ?

Logement Alimentation Eau/Electricité

10- Le coût des centres des santés sont-ils à votre porté ? Oui Non

11- Y'a-t-il des salles de classe suffisante pour les enfants ? Oui Non

C- Connaissance des changements climatiques

12-Avez-vous entendu parler des changements climatiques ?

Oui Non sans réponse

13-Depuis combien de temps avez-vous entendu parler des changements climatiques ?

5 ans 10 ans 15 ans 20 ans +20

15- Par quels canaux de diffusion avez-vous entendu parler des changements climatiques ?

Radio Télévision Place publique Causeries débat Autre

16- Avez- vous constaté des manifestations des effets des changements climatiques au cours des deux dernières décennies dans votre commune ?

17- Oui Non Sans réponse

Si oui, comment les effets des changements climatiques se manifestent-ils au cours des deux dernières décennies dans votre commune ?

18- Si non, pourquoi ?...........................................................................................

................................................................................................

................................................................................................

19- Dans quels secteurs suivants, les effets des changements sont plus perceptibles ?

Agriculture Elevage Pêche Cueillette Chasse

20- Les changements climatiques ont-ils des impacts sur les ressources naturelles de la commune : les cours d'eau, les forêts, les terres arables ?

21- Si Oui, comment ces ressources naturelles de la commune ont-elles été influencées au cours des deux dernières décennies ?.................................

...........................................................................................

............................................................................................

22- Si non, pourquoi ?.................................................................................

.............................................................................................

........................................................................................... ..

23- Lesquels des faits suivants ont subi de plus les impacts des changements climatiques au cours des deux dernières décennies dans la commune ?

Ventes des terres arables Reconversion des populations locales Pauvreté des populations locales

24- y'a-t'il un rapport entre les changements climatiques et la migration ?

Oui Non

25- Si oui laquelle........................................................................

..............................................................................................

.............................................................................................

26- Avez-vous des stratégies d'adaptation face aux effets des changements climatiques ? Si oui, lesquelles.......................................................

..............................................................................................

27- Ces stratégies sont-elles efficaces face aux effets des changements climatiques ? Oui Non

D- Motif et stratégie des migrations

28- Avez-vous déjà migré ? Oui Non

29- Si Oui, vers quelle destination et pour quelle raison ?...................................

............................................................................................

30- Aviez-vous fait des réalisations dans la commune ? Oui Non

31-Si oui, dans quelle circonstance ?...................................................................

............................................................................................

32-Si non, Pourquoi ?.............................................................................................

.............................................................................................

32- Avez-vous une personne émigrée dans votre famille ? Oui Non

33- Si oui, pour quelle raison la personne a émigrée ?...........................................

34- Envoie t-il de l'argent à la famille ? Oui Non

E- Conséquences du phénomène migratoire sur les zones de départ

35-Le départ à la migration d'un membre de la famille a-t-il eu des conséquences sur les ménages ? Oui Non

36-Les migrations ont-elles des conséquences sur l'agriculture ?

Oui Non

37-Si oui, lesquelles ?..............................................................................................

........................................................................................ ............................................................................................ ..........

38-Si non, pourquoi ?..............................................................................................

................................................................................................

F-Ambition de projet de participation à la vie communautaire :

39-Quelles formes d'organisation avez-vous dans la commune pour lutter contre le réchauffement climatique ?

.............................................................................................

.............................................................................................

40-Dans quelle structure d'organisation vous appartenez ?

................................................................................................

41-Quelles sont les activités de développement que vous menez dans la commune ?

................................................................................................

42-Quels inconvénients liés au fait d'habiter dans la commun....................

............................................................................................

............................................................................................

.............................................................................................

ANNEXE 2 : Fiche du guide d'entretien adressé aux personnes ressources

-Village :

-Identification de l'enquêté(e)

Prénom......................................Nom ..........................................Lieu de naissance............................................................................

Profession....................................................................................

Situation matrimoniale : 1.Marié(e) 2.Célibataire 3.Divorce 4 .Veuf (ve)

Age Sexe : Masculin ou Féminin Ethnie :

Nombre d'enfant :

Niveau d'étude : Primaire Secondaire Supérieur Autre-A-A-Changements climatiques

1-Connaissance des changements climatiques

-Avez-vous entendu parler des changements climatiques ?

Oui Non Sans réponse

-Depuis combien de temps avez-vous entendu parler des changements climatiques ?

5 ans 10 ans 15 ans 20 ans plus

-Par quels canaux de diffusion avez-vous entendu parler des changements climatiques ?

Radio Télévision Place publique causerie débat Autre

2- Manifestations des changements climatiques

-Avez-vous constaté des manifestations des effets des changements climatiques au cours des deux dernières décennies dans votre commune ?

Oui Non Sans réponse

-Si oui, comment les effets des changements climatiques se manifestent-ils au cours des deux dernières décennies dans votre commune ?.............................

...............................................................................................................................................................................................

-Si non, pourquoi ?..............................................................................................

...............................................................................................................................................................................................

-Dans quels secteurs suivants, les effets des changements climatiques sont-ils plus perceptibles ?

Agriculture Elevage Pêche Cueillette Chasse

3-Causes des changements climatiques

-Selon vous, quelles sont les causes anthropiques des changements climatiques ?

..............................................................................................................................................................................................................................................................................................

-Selon vous, quelles sont les causes naturelles des changements climatiques ?

................................................................................................................................................................................................................................................................................................

4-Conséquences des changements climatiques

-Les changements climatiques ont-ils impacté les ressources naturelles de la commune, comme les cours d'eau, les forêts et les terres arables ?

22-Si oui, comment ?...............................................................

....................................................................................

-Si non, pourquoi ne sont-elles été impactées ?..............................................

................................................................................................

..............................................................................................................................................................................................

-Lesquels des faits suivants ont subi plus les impacts des changements climatiques au cours des deux dernières décennies dans la commune ?

Ventes des terres arables Reconversion des populations locales

Pauvreté des populations locales

B-Migrations

5-Facteurs des migrations

-Selon vous, quelles sont les causes de phénomène migratoires dans la commune rurale de Garalo ?

...............................................................................................................................................................................................................................................................................................

6-Relations des changements climatiques et le phénomène migratoire

-Selon vous, les changements climatiques ont-ils un rapport avec le phénomène migratoire ?

-Si oui, comment ?...................................................................................................

.............................................................................................................................................................................................

-Si non, pourquoi ?.................................................................................................

................................................................................................................................................................................................

7-Impacts du phénomène migratoire sur les ménages

41-Le départ à la migration d'un membre de la famille a-t-il eu des conséquences sur les ménages ?

Oui Non

42-Si oui, lesquelles ?..........................................................................................

................................................................................................................................................................................................

...............................................................................................

43-Si non, pourquoi ?.......................................................................................

...................................................................................................................................................................................................................................................... ..

44-Le phénomène migratoire a-t-il des conséquences sur l'agriculture ?

Oui Non

45-Si oui, lesquelles ?............................................................................................

.................................................................................................................................................................................................

46-Si non, pourquoi ?.........................................................................................

............................................................................................... .

...............................................................................................

47-Y'a-t-il des mesures d'adaptation aux effets des changements climatiques dans la commune ? Oui Non

48-Si oui, lesquelles ?....................................................................................

...........................................................................................

...........................................................................................

49-Si non, pourquoi,................................................................

...............................................................................................................................................................................................

50-Ces mesures d'adaptation sont-elles efficaces ? Oui Non

51-Si oui, comment ?...........................................................................................

............................................................................................. ;

52-Si non, pourquoi ?........................................................................................... ..

................................................................................................

................................................................................................................................................................................................

* 1 Rapport du programme de développement économique, social et culturel de la commune rurale de Garalo, 2010

* 2Programme de développement économique, social et culturel de la commune rurale de Garalo en 2010

* 3Programme de développement économique, social et culturel de la commune rurale de Garalo en 2010

* 4 La mairie de la commune rurale de Garalo, 2019

* 5 Etude du ONG Nèmasso, 2018

* 6 Etude d'ONG Nèmasso, 2018

* 7 (Profil national 2009), Migration au Mali

* 8 Rapport FAO 2007, 50 pages

* 9 (Profil national 2009), Migration au Mali






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault