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Dégradation des ressources forestières dans les trois Fokontany des communes rurales d'Ambohibary et de Ranovao, district de Manjakandriana.


par Meja Alisoa RAKOTONAIVONJAONIRIANA
Université d'Antanarivo - Master II en environnement et aménagement du territoire 2016
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

Mémoire de MASTER II EN ENVIRONNEMENT ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

« DEGRADATION DES RESSOURCES FORESTIERES DANS LES TROIS FOKONTANY DES COMMUNES RURALES D'AMBOHIBARY ET DE RANOVAO, DISTRICT DE MANJAKANDRIANA »

Présenté par RAKOTONAIVONJAONIRIANA Meja Alisoa

Sous la direction de :

Madame Simone RATSIVALAKA, Professeur titulaire

Février 2016

UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

Mémoire de MASTER II EN ENVIRONNEMENT ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

« DEGRADATION DES RESSOURCES FORESTIERES DANS LES TROIS FOKONTANY DES COMMUNES RURALES D'AMBOHIBARY ET DE RANOVAO, DISTRICT DE MANJAKANDRIANA »

Présenté par RAKOTONAIVONJAONIRIANA Meja Alisoa

Sous la direction de :

Madame Simone RATSIVALAKA, Professeur titulaire

Février 2016

ii

REMERCIEMENTS

Cette recherche n'a pas pu être réalisée sans la contribution et le soutien de plusieurs personnes. Ainsi, j'adresse, tout particulièrement mes remerciements :

v A Madame SIMONE RATSIVALAKA, Professeur titulaire, d'avoir

accepté volontairement de diriger cette recherche malgré ses engagements et disponibilités. Elle a prodigué des conseils techniques et pédagogiques et a consacré du temps pour la réalisation de cet ouvrage.

v Aux membres de jury :

Madame Joséline RAMAMONJISOA, professeur titulaire, d'avoir accepté de présider ce mémoire de Master II malgré ses multiples obligation et disponibilité.

Et madame Ravoniarijaona VOLOLONIRAINY, Maître de conférence, qui malgré ses lourdes responsabilités, a accepté d'assurer la fonction de juge pour la présente.

Je vous prie d'accepter mes sincères reconnaissances.

v Tous les enseignants du Département de Géographie, qui m'ont formée, enseigné et dirigé durant mes années universitaires. C'est grâce à eux que nous, les étudiants, sommes conscients de l'importance et de l'authenticité d'une recherche.

v Je remercie également ma famille, pour son aide et son indéfectible soutien pour l'accomplissement de ce mémoire.

v Enfin nous remercions grandement tous ceux qui n'ont pas été cités mais que nous n'avons pas oubliés ; ils se reconnaîtront car ils ont chacun, à leur façon, apporté leur pierre à un moment ou un autre

pour la réalisation de cette étude.

RESUME

La situation actuelle de Madagascar incite la population à se tourner vers des activités qui puissent leur apporter de l'argent à court terme. La plupart de ces activités entraine malheureusement la destruction de l'environnement.

La majorité de la population de la zone d'étude sont des paysans, ils vivent des activités agricoles. Mais la filière bois tend à s'y accroître pour pallier le manque de revenu des habitants. Ceci sous prétexte que chaque fokontany dispose d'une superficie forestière non négligeable composée de forêt naturelle et de reboisement. Une nécessité est l'évaluation de la dégradation des ressources forestières face à l'exploitation abusive de ces dernières.

La télédétection, outil fondamental dans toute évaluation des ressources forestières, a été appliquée pour cette étude. Combinée avec les travaux sur le terrain et la recherche bibliographique, elle a permis de démontrer combien la situation des fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et d'Antsahambavy est alarmante. La superficie de la couverture forestière ne cesse de diminuer, donnant ainsi un paysage forestier morcelé. La déforestation est une possibilité à ne pas négliger.

Mots clés : Dégradation, ressources forestières, fokontany

II

SOMMAIRE

Remerciements

Résumé i

Sommaire ii

Table des illustrations iv

Acronymes . vi

Glossaire vii

INTRODUCTION GENERALE . 01

PREMIERE PARTIE : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET LES ASPECTS

GENERAUX DE LA ZONE D'ETUDE 06

CHAPITRE I : LA DEMARCHE DE RECHERCHE 06

I.1. La revue de littérature 06

I.2. Concepts terminologiques et les étapes de recherche 08

I.3. Techniques de recherche . 11

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 13

II.1. Les conditions bioclimatiques propice à la croissance forestière 13

II.2. La relation entre dynamique de la population - pratique paysanne - forêt .16

II.3. L'exploitation forestière : une spécificité économique de la zone d'étude 19

Conclusion partielle 21

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET CONCLUSION . 22

CHAPITRE III: DYNAMIQUE DE LA DEGRADATION DES RESSOURCES

FORESTIERES .22

III.1. Mutation du paysage forestier par l'introduction de l'eucalyptus et la pression

démographique 22

III

III.2. De la recherche de terres à exploiter vers la création de nouveaux villages au sein de la forêt

naturelle : cas d'Antsahambavy-Ankofika-Lampahambana............................................. 23

III.3. Etude comparative de la couverture forestière

27

CHAPITRE IV : DISCUSSIONS DES RESULTATS

... 32

IV.1. Caractéristique du paysage forestier au sein d'une forêt dégradée

32

IV.2. Analyse des contraintes liées à la dégradation forestières

33

IV.3. Evaluation et suivi de la dégradation forestière

37

Conclusion partielle

. .....38

CONCLUSION GENERALE

39

BIBLIOGRAPHIE

41

ANNEXES

. 46

TABLE DES MATIERES

. 59

TABLE DES ILLUSTRATIONS

iv

Liste des tableaux

Tableau 01 : Tableau récapitulatif de la recherche . 05

Tableau 02 : Répartition de la population par fokontany.............................. 12

Tableau 03 : Production annuelle en bois par fokontany.................................... 19

Liste des photos

 

13

Photo 01 : Paysage dans le fokontany d'Antsahambavy

Photos 02 et 03 : Exemple du couvert végétal

 

16

Photo 04 : Un exemple du marquage de territoire

 

24

Photo 05 : Exemple du paysage forestier altéré dans le fokontany d'Antsahambavy

 

33

Liste des figures et schémas

 
 

Schéma 01 : Application du principe de feedback

 

38

Liste des graphes :

 
 

Graphes 01 : La dynamique de l'exploitation forestière

 

.20

Graphe 02: Evolution de la population d'Antsahambavy

 

25

Liste des croquis

 
 

Croquis 01 : Carte de localisation de la zone de recherche

 

02

Croquis 02 : Délimitation des fokontany étudiés ...

04

 

Croquis 03 : La topographie des fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et d'Antsahambavy

14

Croquis 04: L'occupation du sol en 2005 29

Croquis 05 : L'occupation du sol en 2015 30

Croquis 06 : Evolution de l'occupation du sol 2005-2015 31

Croquis 07 : Analyse des contraintes des fokontany étudiés 35

Croquis 08: La zone d'extension agricole . 36

ACRONYME

V

AP: Aire Protégée

CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques

FRA : Forest Ressources Assessment

INSTAT : Institut National de la Statistique

IRD : Institut de Recherche pour le Développement

ONE : Office National pour l'Environnement

PCD : Plan Communal de Développement

PPN : Produit de Première Nécessité

RN : Route Nationale

GLOSSAIRE

vi

- Biodiversité : Se rapporte au nombre, à la variété et à la variabilité des organismes

vivants et des écologiques dont ils font partie.

- Culture de contre saison : Ces cultures sont souvent développées dans les rizières
après la récolte de riz, durant la saison sèche qu'on appelle vulgairement « hiver ».

- Culture pluviale : C'est une culture pratiquée sur les versants et qui n'a pas besoin
d'être arrosée ni irriguée. Ce sont surtout les tubercules tels que le manioc, les patates douces qui y sont les plus cultivés

- Ecosystème : Etres vivants d'un même milieu et des éléments non vivants qui leur sont
liées vitalement.

- Exploitation forestière : est un processus de production s'appliquant à un ensemble
d'arbres en vue de leur acheminement vers un site de valorisation.

- Hotspot de biodiversité : est un espace qui contient au moins 1500 espèces de plantes

vasculaires endémiques et qui a perdu au moins 70 % de sa végétation initiale.

- Paupérisation : Appauvrissement progressif et continu d'une population

- Résilience d'une forêt : est la capacité d'une forêt de se rétablir suite à des
perturbations importantes. C'est une propriété émergente d'un écosystème qui résulte de la biodiversité génétique à la diversité paysagère. (Thompson et al., 2009)

- Résistance d'une forêt : c'est la capacité d'une forêt de résister à des perturbations
mineures au cours du temps, comme la mort de quelques arbres.

- Savoka : Formation obtenue après 2 à 10 ans de défrichement

- Structure agraire: Elle englobe le système de culture, le système d`exploitation
et du mode de faire valoir des paysans.

- Système d'exploitation : est une synthèse du système et du type de culture, y

compris les surfaces cultivables.

- Terroir : Terre considérée sous l'angle d'une production agricole caractéristique.

- Une forêt : D'après le FAO, une terre « occupant une superficie de plus de 0,5
hectare avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert arboré de plus de 10 pour cent, ou avec des arbres capables d'atteindre ces seuils in situ. La définition exclut les terres à vocation agricole ou urbaine prédominante » (FAO, 2004a).

VII

- Zone d'Utilisation Durable (ZUD) : est un espace de valorisation économique où

l'utilisation des ressources et les activités de production sont réglementées et contrôlées

1

INTRODUCTION GENERALE

La sauvegarde des zones forestières est d'actualité dans le monde. D'ailleurs c'est l'une des principales préoccupations générales face à la régression incessante de la superficie forestière mondiale. Environ 13 millions d'hectares de forêts disparaissent annuellement sur Terre (FAO, 2011). Pourtant la forêt est un milieu de vie ainsi qu'une source de revenus pour l'homme. Elle abrite également l'essentiel de la biodiversité terrestre et assure le rôle de protecteur naturel contre les inondations, les glissements de terrain et les tempêtes.

Madagascar ne fait pas exception, l'île verte d'autrefois est devenue une île rouge. Plus de 90% de sa forêt originelle n'y est plus. En 2010, seuls 20% de la superficie de Madagascar sont couvertes avec les 10 millions d'hectares de forêts restantes (CARRET et al., 2010). Une situation désolante étant donné l'originalité exceptionnelle de la biodiversité malgache. D'ailleurs cette dernière est considérée comme étant un bien public, c'est-à-dire un bien dont la possibilité qu'il disparaisse concerne le monde entier. (CARRET et al. , 2010). La perte de sa végétation initiale et le nombre des espèces de plantes endémiques dépassant les 1500 font de l'île un « hotspot de biodiversité ».

Essentiellement située sur le flanc oriental de l'île, la forêt humide malgache considérée comme étant le poumon de l'île forme une ceinture. Cependant elle ne manque pas de se dégrader avec toutes les actions anthropiques qu'elle subit. Cette situation amène à effectuer des recherches sur la forêt afin d'en tirer les causes et conséquences de cette dégradation. Pour ces multiples raisons, le choix du sujet de recherche qu'est « La dégradation des ressources forestières : cas des fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et d'Antsahambavy, communes rurales d'Ambohibary et de Ranovao, district de Manjakandriana » s'avère intéressant.

Le choix de ces trois fokontany : Lampahambana, Ankofika et Antsahambavy est dû aux faits qu'ils sont encore mal connus. Pourtant ils possèdent des ressources forestières. D'ailleurs, le fokontany d'Antsahambavy renferme une partie de l'Aire protégée du Corridor d'Anjozorobe. En se référant au croquis de localisation (page 02) la zone d'étude se situe dans la partie orientale de la région d'Analamanga, plus précisément dans le district de Manjakandriana. Elle appartient aux communes rurales d'Ambohibary et de Ranovao. Cette zone de recherche est délimitée entre les longitudes 18°45'24" S et 18°52'39,1" S et les latitudes 47°48'38" E et 47°56'8" E. Elle est d'une superficie totale de 76,71 km2 et est bordée de part et d'autre par les fokontany d'Ankadinanahary et Ambohimarina II au nord, de Mangabe à l'Est, d'Andasibe Avaratra, d'Ambatolaona Ouest et

CROQUIS 01 : CARTE DE LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE

APERCU GENERAL DE LA REGION ANALAMANGA

APERCIJ GENERAL DU DISTRICT DE MANJAKANDRIANA

46°16'0"E 47°46'0"E

46°0'0"E 51°0'0"E

 

380000 530000

 
 

380000 880000

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9

APERCU GENERAL DES COMMUNES CONCERNEES PAR LA ZONE DE RECHERCHE

47°16'0"E 47°46'0"E 48°16'0"E

 

530000, 580000

 
 

-~

AN

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775000 825000

18°45'0"S

 
 

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ANTANANARIVO

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Andramasina

Ranovao

Ambohibary 0

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0 5 10

Système de Projection Cartographique :Laborde Madagascar Echelle . iji Km

LEGENDE :

· Chef lieu de Faritany Limite administrative :

· Chef lieu de Région Autres régions

· Chef lieu de District

 

Limite District dans la Région Analamanga

 

· Chef lieu de Commune

Autres Communes dans le
District de Manjakandriana

 

Route d'intérêt Limite des Communes con-

Route nationale 0 cernées la recherche

provincial (RIP) par

3

d'Ambohimasina au sud et d'Ambohibary, d'Andrafy, d'Ambohimirary Sud, d'Ambohimalaza et d'Antamponala à l'ouest. (Cf. croquis 02)

L'objectif principal de recherche est l'analyse dans un contexte spatio-temporel de l'ampleur de la dégradation forestière dans les fokontany d'Antsahambavy, Ankofika et Lampahambana. Ceci dans le souci de contribuer à l'enrichissement des connaissances concernant l'environnement forestier. La problématique se pose alors ainsi : « Quelle est l'expression de cette dégradation et son impact au niveau des fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et d'Antsahambavy? ». A partir de cette réflexion, trois questions secondaires sont apparues. Peut-on limiter les conséquences d'une exploitation abusive des ressources forestières ? Est-ce que les principaux facteurs de cette dégradation peuvent-être maitrisés? Et qu'adviendra-t-il de la zone si la forêt vient à disparaître ?

Avant de commencer les travaux de recherche, des hypothèses ont été élaborées avec leurs variables et les moyens mis en oeuvre pour les vérifier.

La première hypothèse est que l'eucalyptus favorise la dégradation de l'environnement. Ici, plusieurs variables sont à prendre en compte et à analyser pour la vérification. Il y a en premier lieu l'état de la végétation où une constatation visuelle sur le terrain ainsi que l'analyse photographique sont les moyens de vérification. Ensuite l'évolution de la couverture végétale qui sera analysée sur différentes échelles du temps. Enfin grâce aux enquêtes et entretiens, la perception des paysans de l'eucalyptus sera évaluée. Pour la seconde hypothèse, l'activité forestière est la principale source de revenu de la population. Afin de vérifier la véracité de cette hypothèse, l'apport des activités forestières sur le revenu des ménages et les différentes activités économiques dans les trois fokontany sont les variables à analyser, à partir des enquêtes ménages dans la zone d'étude. La troisième et dernière hypothèse concerne le foncier qui est considéré comme étant la base de toutes les activités forestières. Pour cela, l'analyse de la situation foncière auprès des trois fokontany est nécessaire. Ceci par le biais des enquêtes ménages et entretiens auprès des administrations, le tout récapitulé dans le tableau 01.

CROQUIS 02: DELIMITATION DES FOKONTANY ÉTUDIES

0 0,5 1

Echelle : Km

Système de Projection Cartographique :Laborde Madagascar

Antsahambavy

47°52'0"E

545000 552500

47°56'0"E

i

i

Ankadinanâhary

Andranovalo

Sn F--

co âo

Andranontenina

Maroa
·
· mbo

mponala

Ambohidava

Ambohimalaza

Antokotelo

mbohimirary

Sud

Ambohimanatrika

Andrafy

Ambohibary

Andasibe Avaratra

Ambohimasina

Ambatola
· na

Ouest

Anosibe

Ambohitrakely

LEGENDE:

Données topographiques:

· Chef lieu de Fokontany

· Village

Route d'Intérêt Provincial (RIP)

Piste

Sentier

Limite administrative :

Limite de la zone de recherche

Limite des Fokontany dans la zone de recherche

Fokontany limitrophes

Tableau 01 : Tableau récapitulatif de la recherche

5

Question de recherche

Hypothèses émises

Variables à analyser

Moyens mise en

oeuvre

Niveau d'analyse

Quelle est

l'expression

de cette
dégradation et son impact sur les trois fokontany ?

L'eucalyptus

robusta favorise
la dégradation de l'environnement

Etat de la végétation

Analyse

photographique et
constatation visuelle

Fokontany d'Ankofika, Lampahambana

et Antsahambavy

 

Analyse

cartographique de
l'occupation du sol sur différentes échelles de temps

 

Enquêtes ménages et entretiens

 

Apport des activités

forestières sur le
revenu des ménages

Enquêtes ménages

 
 

Le foncier est la base de toutes les activités forestières

Situation foncière dans

les fokontany de
Lampahambana,

d'Ankofika et
d'Antsahambavy

Enquêtes ménages et

entretiens auprès des
administrations

 

Source : L'auteur

Afin de vérifier ces hypothèses, la méthodologie de l'analyse systémique a été adoptée. Née aux Etats-Unis au début des années 50, l'approche systémique se base sur l'analyse formelle d'un ensemble d'éléments reliés. Mais il y a des relations entre les objets et leurs attributs. Les objets sont des éléments composants le système. Les attributs sont les propriétés, les qualités des objets. Le système fonctionne car il y a des relations entre les objets et leurs attributs. Et ces éléments dépendent les uns des autres dans leurs fonctionnements et évolution. C'est pour cela que cette approche a été choisie car la présente étude exige de prendre en considération les interrelations qui existent entre le milieu humain et le milieu naturel.

Ainsi la recherche sera orientée en premier lieu dans l'approche méthodologique et les aspects

généraux du milieu, et finir par les résultats et discussions.

0

PREMIERE PARTIE

 

1

PREMIERE PARTIE : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET LES ASPECTS GENERAUX DE LA ZONE D'ETUDE

Dans cette partie, le premier chapitre sera consacré à la démarche de recherche. Celle-ci est composée de plusieurs étapes. Il y a la recherche bibliographique qui a permis de faire ressortir les concepts clés de cette étude, et les techniques de recherches combinant la télédétection et les travaux de terrain.

CHAPITRE I : LA DEMARCHE DE RECHERCHE I.1. La revue de littérature

Afin de réaliser cette revue de littérature, des travaux de documentation ont été effectués à l'aide de la grille de lecture. Ceci afin d'assurer la qualité des recherches bibliographiques. Ainsi, plusieurs thèmes sont établis:

? Ouvrages généraux afin de se mettre dans le contexte de l'étude.

? Ouvrages spécifiques concernant essentiellement le thème de recherche

? Ouvrages de méthodologie ? Les ouvrages généraux :

Comme cités précédemment, les ouvrages qualifiés de généraux sont ceux qui traitent des sujets tels la forêt, le foncier, la population mais d'une envergure plus vaste : régionale, nationale voire mondiale même. Ils servent de balise dans notre recherche. A l'exemple du livre de FAO, (2010), ce document a permis d'obtenir plus ample informations sur tout ce qui concerne la forêt malgache : son classement accompagné de définitions précises. Il explique également les types de gestion des forêts publiques. Toutes ces informations sont récapitulées dans des tableaux. L'un concerne le classement et définitions de forêts (p.13) de l'ouvrage tandis que le second intitulé Détenteur des droits de gestion des forêts publiques explique les types de gestions des forêts publiques accompagnées de commentaires (p. 15).

? Les ouvrages spécifiques:

Par contre les ouvrages spécifiques sont des écrits plus pointus sur le sujet de recherche et permettent d'avoir des informations pertinentes. Il s'agit ici de divers ouvrages tels les thèses et mémoires, les articles et ouvrages d'auteurs de renoms en ce qui concerne la zone et le sujet de recherche. En voici quelques exemples.

2

? En premier lieu, il y a l'article de RATSIVALAKA RANDRIAMANGA (S.) intitulé :

« Quelques techniques de la télédétection appliquée à Madagascar à l'étude des changements climatiques et leurs impacts sur l'environnement » in Madagascar-Revue de la Géographie, volume 48. Cet ouvrage permet d'avoir un aperçu de la possibilité de l'application de la télédétection dans les recherches en géographie. Surtout pour ce sujet de recherche qu'est la dégradation des ressources forestières où l'application de la télédétection s'avère indispensable.

? Suivi de la revue UNASYLVA 238. Ce numéro est riche en informations sur la dégradation des forêts. D'ailleurs, le titre de cette revue est « Mesurer la dégradation des forêts ». Les articles traitent les différentes manières d'aborder et d'étudier cette question épineuse qu'est la dégradation forestière dans le monde. « Une enquête par télédétection met à jour l'estimation des pertes de superficie forestière », « Biodiversité, seuils de tolérance des écosystèmes, résiliences et dégradation des forêts » font parties de ces articles.

? Deux ouvrages de RAKOTO RAMIARANTSOA (H.) ont également été pris comme

exemple. L'un parle de : « Occupation du sol et situation juridique des terres : une évolution en phase? Les formations d'eucalyptus comme élément d'une analyse spatiale de cette relation. Exemple des fokontany de Sambaina et d'Ambohibary, fivondronana de Manjakandriana ». La dynamique de l'installation de l'eucalyptus y est ici étudiée et mise en exergue. Tandis que l'autre est la thèse de doctorat de l'auteur et concerne « La dynamique des paysages sur le Hautes terres centrales malgaches et leur bordure orientales. » Cet écrit permet d'avoir une bonne imprégnation de ce thème de recherche. Il oriente également dans la réflexion et l'analyse.

Ces deux types d'ouvrages, généraux et spécifiques, ont permis d'obtenir différentes données en quantité mais également en qualité sur le thème étudié. Cependant, des lacunes sont à déplorer puisque peu de recherches ont été faites sur la zone d'étude.

? Ouvrages de méthodologie:

Cette rubrique inclue les écrits sur les différentes méthodologies de recherche en géographie et les méthodes de récoltes de données. A l'exemple de l'ouvrage d'ASSIE (G.R.), et de KOUASSI (R.R.) : « Cours d'initiation à la méthodologie de recherche ». C'est en quelque sorte un résumé par excellence de méthodologie de recherche ainsi qu'un guide de l'élaboration du mémoire et de sa structure détaillée.

3

Pour sa part, RAMAMONJISOA (B.) oriente les chercheurs dans la conception des questionnaires selon le résultat attendu avec son ouvrage intitulé « Méthode d'enquêtes : manuel à l'usage du praticien », Manuel forestier n°1.

En somme, les ouvrages des auteurs cités ci-dessous ont été nécessaires pour assurer la qualité et le bon déroulement des travaux.

- BERTRAND (A.) : Chercheur en économie forestière au CIRAD/ CTFT (Nogent/Marne). Ses ouvrages ont beaucoup appris sur les différentes facettes de l'économie forestière en ce qui concerne les hautes terres malgaches.

- RATSIVALAKA RANDRIAMANGA (S.) : Enseignante chercheur au sein du département de Géographie, spécialisée dans le changement climatique, l'environnement et la télédétection. Ses connaissances qu'elle a mises à contribution dans ses ouvrages ont inspirées dans la manière d'effectuer la recherche.

- RAKOTO RAMIARANTSOA (H.): Enseignant chercheur au sein de l'Ecole Normale Supérieure Ampefiloha. Géographe de formation mais également pédologue. Il est réputé pour ses recherches aux niveaux des hautes terres malgaches, mais également de la région de Manjakandriana.

- RAMAMONJISOA (B. S.): Professeur au sein de l'Ecole supérieur des sciences agronomiques à l'Université d'Antananarivo. Il est renommé pour sa maitrise de la filière bois.

I.2. Concepts terminologiques et les étapes de recherche

I.2.1. Les différents concepts

? Dégradation : par définition, la dégradation c'est l'action de mettre en mauvais état, de

causer un dommage.

Ici le concept de dégradation est la détérioration de l'état d'un objet ou d'un espace étudié que l'on peut évaluer dans le temps. La durée de ce changement, issu de divers processus, peut être courte ou sur un laps de temps plus étendu.

? Ressource forestière : Ce terme est utilisé pour désigner à la fois la forêt et la vaste

gamme de services écosystémiques qu'elle fournit, essentiels pour satisfaire les besoins de la population. A l'exemple de la protection des sols de l'érosion, la régulation du régime hydrique,

4

l'approvisionnement en eau douce, le piégeage et le stockage de carbone. Elle offre également des habitats qui favorisent le maintien de la biodiversité.1

D'après ces deux concepts, la « dégradation des ressources forestières » est alors le processus de changement des caractéristiques de la forêt de manière négative. L'origine, l'ampleur, la gravité, la qualité et la fréquence des perturbations à l'origine de ces changements peuvent par contre varier. Bien qu'il soit difficile de quantifier la dégradation des ressources forestières, l'estimation de cette dernière est plus appréciable au niveau local, sur des sites de superficie limitée.

? Concept de « Fokontany » : Le fokontany est une subdivision administrative de base au

niveau de la commune. Le comité du Fokontany dirigé par son Président est l'auxiliaire du chef d'arrondissement dans ses attributions administratives et fiscales. Les habitants du fokontany constituent le « fokonolona». Au final, le fokontany, selon l'importance des agglomérations, comprend des hameaux, villages, secteurs ou quartiers.2

I.2.2. Les étapes de recherche :

a) Phase d'analyse bibliographique

La documentation n'est pas seulement une étape préliminaire pour tout travail de recherche. Elle permet l'acquisition des différents éléments nécessaires pour la recherche ainsi que les informations importantes sur la zone d'étude. Pour cela, la recherche bibliographique a été menée en premier lieu afin de répertorier les ouvrages se rapportant à la dégradation forestière, que ce soit des ouvrages écrits ou des documents cartographiques et photographiques. Ensuite la lecture des documents pour acquérir les données utiles concernant le thème de recherche. Et l'établissement d'une fiche de lecture pour chaque document où sont notés l'auteur, le titre, l'année et le lieu de l'édition ainsi que le nombre de pages.

Les documents qui touchent Madagascar, les Hautes Terres Centrales malgaches, la région d'Analamanga et d'Antananarivo ainsi que les ouvrages internationaux constituent les ouvrages généraux. Sans oublier les revues, les journaux, articles et notes traitant des faits géographiques et historiques de la zone d'étude. Par contre, pour les ouvrages spécialisés, la recherche effectuée est ici plus pointue. Elle s'aspire directement du thème de recherche. Alors les recherches

1 In « un défi mondial qui appelle une réponse locale » de SIMULA (M.) et MANSUR (E.), 2011, UNASYLVA 238, volume 62

2 In « MONOGRAPHIE REGION ANALAMANGA », CREAM Centre de recherches, d'études et d'appui à l'analyse économique à Madagascar, Février 2013, 304 pages

5

documentaires sont dirigées vers l'environnement incluant la conservation, mais aussi sur les activités humaines et la question foncière.

La documentation ne se limite pas aux ouvrages généraux et spécialisés. Les articles, les notes, les journaux, les revues et la webographie la complètent. Dans cette rubrique, il y a les données climatiques en provenance du Service de la météorologie à Ampandrianomby ainsi que des données statistiques issues des instituts comme l'Institut National de la Statistique (INSTAT), l'Archive Nationale et les bureaux administratifs, les Fokontany et la Commune. Mais leur fiabilité est à vérifier car après comparaison, les chiffres ne sont pas les mêmes.

Ces ouvrages sont consultables à la Bibliothèque du Département de Géographie, Faculté des Lettres et Sciences Humaines (F.L.S.H.) de l'Université d'Antananarivo, à la Bibliothèque Nationale à Anosy, au centre de documentation de l'ONE Antaninarenina, mais également à l'Institut de Recherche et de Développement (IRD) Ambatoroka, au centre de documentation de l'Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques à l'Université d'Antananarivo et sur le web.

b) Les travaux de terrain

Il est à rappeler que la recherche s'est basée sur une approche systémique. L'analyse systémique est l'analyse formelle d'un ensemble d'éléments reliés. Mais il y a des relations entre les objets et leurs attributs. Les objets sont les éléments composant le système. Les attributs sont les propriétés, les qualités des objets. Le système fonctionne parce qu'il y a des relations entre les objets et leurs attributs.3 La ligne directive des travaux de terrain est alors orientée vers ce but. Face à la dégradation des ressources forestières, la recherche des relations entre les différents composants du milieu est nécessaire afin d'apporter des réponses.

Les travaux de terrain proprement dit ont été effectués en deux phases. La première au mois de juillet 2015 suivi de la seconde phase au mois de novembre 2015. Les enquêtes ont été menées sous forme de questionnaires adressés aux responsables des communes rurales d'Ambohibary et de Ranovao et des fokontany d'Antsahambavy, d'Ankofika et de Lampahambana, des ménages ainsi qu'auprès des exploitants forestiers dans les trois fokontany. Ces travaux de terrain ont permis de mettre en exergue la situation socio-économique et environnementale des fokontany concernés et aussi la récolte des données qualitatives telles que les photographies de la zone.

c) Analyse et interprétation des données

3 PEÑA (O.), SANGUIN (A.L.) dans « Concepts et méthodes de la géographie », Page 11.

6

Après avoir achevé les deux premières étapes, toutes les données obtenues sont triées et mises sur des grilles afin de mieux les traiter. Les volets environnements, socio-économiques incluant l'éducation sont alors le fruit de ces sélections. A l'intérieur de chaque volet se trouve des données quantitatives et qualitatives. Deux types d'analyses seront alors à faire : l'analyse quantitative pour les statistiques tandis que les données non numériques seront, sous forme narrative, réunies et résumées. Cette étape permettra d'interpréter et discuter les résultats produits.

I.3. Techniques de recherche

Deux procédés sont choisis pour effectuer l'étude de l'évaluation et suivi de la dégradation forestière. L'une est l'étude par le biais de la télédétection accompagnée des travaux sur le terrain et l'autre un essai d'application du principe de feedback.

I.3.1. Utilisation de la télédétection et du SIG

Cette pratique est le pilier dans l'étude de la dégradation des ressources forestières. Elle permet non seulement de localiser les espaces sur-occupés et sous-occupés, mais également d'examiner l'évolution de la dégradation forestière, et d'étudier l'interrelation entre les aspects physiques et humains de la zone d'étude.

I.3.2. Les démarches poursuivies dans les travaux sur le terrain

a) Enquête préliminaire :

Cette étape a permis de tester les questionnaires, mais aussi de prendre contact avec les autorités locales et d'affiner la zone de recherche pour obtenir de meilleurs résultats. A la fin de cette descente, trois fokontany dans deux communes rurales voisines ont été retenues : Ankofika, Lampahambana et Antsahambavy.

b) Enquêtes et entretiens auprès de la population et des personnes ressources

Les questionnaires ont été élaborés à partir de la réalité sur terrain. En premier temps, le profil des ménages et leurs quotidiens sont dressés: taille des ménages, habitation, énergies domestiques employées et équipements ménagers. Ensuite les activités économiques que la population pratique, avec une précision sur les activités principales et complémentaires. Ces questionnaires ont été conçus dans le but d'obtenir des informations sur les revenus des ménages, les habitudes des paysans sur les pratiques agricoles, sans oublier la filière bois et la question foncière.

c) L'échantillonnage

7

L'échantillonnage permet de tirer des conclusions au sujet d'un tout, en n'en examinant qu'une partie. Telle une partie de la population étudiée permet d'avoir une idée sur le quotidien et habitude de tous les habitants. La qualité de l'échantillonnage est exigée afin d'assurer la bonne administration du questionnaire. Mais il faut en premier temps délimiter la population-mère. Les effectifs des habitants par fokontany sont mis sur un tableau récapitulatif. A partir de ce dernier, la technique d'échantillonnage adoptée a été celle du probabiliste. Parmi les différents types d'échantillonnages probabilistes, l' « échantillonnage aléatoire stratifié » a été choisi. Dans ce type d'échantillonnage, la population est divisée en groupe d'éléments appelé Strate de façon à ce que chaque élément de la population appartienne à une et une seule strate.

Tableau 02 : Répartition de la population par fokontany

Nom du Fokontany

Effectif de la population

Nombres de

ménages

Ménages enquêtés

Taux d'

échantillonnage

Ankofika

1075

192

22

11,45%

Antsahambavy

812

140

20

14,28%

Lapahambana

452

98

10

10,2%

TOTAL

2339

430

52

12%

Source : Monographie des communes rurales d'Ambohibary-Ranovao, INSTAT 2009

L'échantillon de base qui définit la strate est : le lieu géographique, le sexe, l'âge. Après la formation des strates, un échantillon aléatoire simple est sélectionné dans chaque strate.4 Dans cette étude, c'est le lieu géographique, le fokontany, qui définit la strate. Le taux d'échantillonnage global considéré est de 12%.

I.3.3. Exploitation de toutes les données recueillies

Avec les données recueillies, des tableaux récapitulatifs, des graphes ont été dressés. Surtout, on a pu concevoir et élaborer différents croquis qui synthétisent les relations entre les composants du milieu. Cette action a été faite avec l'utilisation des bases de données BD Analamanga 2005 pour toutes les cartes et les images satellites de Landsat pour l'occupation du sol. Les photos prises ont été utilisées à bon escient pour illustrer les résultats obtenus.

4 In ASSIE (G.R.), KOUASSI (R. R.) : « Cours d'initiation à la méthodologie de recherche »

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

La relation entre la population-la pratique paysanne et la forêt sera étudié dans ce chapitre ainsi que les conditions physiques de la zone de recherche.

II.1. Les conditions bioclimatiques propice à la croissance forestière II.1.1.Un site naturel typique des hautes terres centrales

Sur un relief accidenté à paysage collinaire s'étalent les fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et d'Antsahambavy. Elle s'exprime par la succession de collines séparées par des vallées. C'est une image des Hautes terres centrales malgaches.

Le manque de terres est constaté au niveau des fokontany d'Ankofika, Lampahambana et Antsahambavy. Elle s'exprime par l'exploitation maximale de tout espace disponible. (cf. cliché 01)

 

Photo 01 : Paysage dans le fokontany d'Antsahambavy.

Source: L'auteur, Novembre 2015

8

La variation d'altitude se fait sentir d'Ouest en Est. Elle diminue progressivement passant de 1540 à 1000 mètres vers la partie orientale du territoire. Cette variation de l'altitude est influencée par la présence de la falaise d'Angavo. Sur le croquis 03 avec la dégradation de la couleur utilisée, la variation d'altitude est bien visible. 88,78% de la zone est entre 1300 et 1550 mètres.

II.1.2. Un climat en faveur de l'hydrographie

Avec leur situation géographique, Ankofika, Lampahambana et Antsahambavy présentent un climat tropical d'altitude. La moyenne de la température, considérée comme fraîche, y est de 17,3°C. La précipitation en revanche est abondante avec une moyenne annuelle de 122,13mm.

CROQUIS 03: LA TOPOGRAPHIE DES FOKONTANY DE LAPAHAMBANA-ANKOFIKA ET ANTSAHAMBAVY

47°52'0"E 47°56'0"E

 

545000 552500

_

 

C. F.,

_.., 7. A

Ankadinanâhary

i \

rE

I} 1339

illr _o

i

__~ m

ô i,

Q

II

18°51'0"S 18°47'0"S

co

°0

El

Ambohimalaza

Antokotelo

mbohimirary Ambohitrakely

Sud Anosibe

/' Ankafika

Ambohimanatrika.>

I Andra

Lapahambana

Ambohibary

81 Ambohimasina

O

COCO

Antsahambavy

0

0 Maroamb ` ~F.

Antamponala
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·

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II

ri"471

1eo

..,,

Andasibe Avaratra

Ambatola0na

Ouest

loo

 

I E

O

1F1

N I o

 

0 0,5 1

Système de Projection Cartographique Echelle

 

:Laborde Madagascar :11 Km

 

LEGENDE:

 

Données topographiques : Sentier Altitude (en mètre) :

 

· Chef lieu de Fokontany J Rivière permanente [ 1 400 - 1 540 [

· Village --<:_~ Rivière temporaire M 1 300 - 1 400 [

 

· Point côtè Limite administrative :

 

M 1 200 - 1 300 [

 
 
 
 

Route d'Intérêt Provincial (RIP)

 

Limite de la zone de recherche

 

[ 1 100 - 1 200 [

 
 
 
 
 

Piste

 

Fokontany limitrophes

[ 1000 - 1 100 [

 
 
 
 
 

10

Plus de 80% des pluies tombent durant la saison chaude et pluvieuse. Il n'existe pratiquement aucun mois sec. Avec les données recueillies auprès du service de la météorologie concernant les normales des précipitations et des températures de 1961- 19905, le diagramme ombrothérmique de Gaussen P = 2T est établi6. Le climat présente deux saisons bien distinctes : une saison chaude et pluvieuse entre le mois de novembre et avril où P>2T, et une saison sèche et fraiche s'étalant de juillet à aout. Des déficits de la précipitation avec P<2T sont remarqués au mois de juin et de septembre. Ils constituent les périodes intermédiaires.

Les fokontany de Lampahambana, Ankofika et Antsahambavy sont une zone bien irriguée grâce à un réseau hydrographique dense (cf. Croquis 03). Des rivières à caractéristique temporaire et permanente traversent la zone à l'exemple de la rivière d'Antsahambavy.

II.1.3. Lampahambana - Ankofika- Antsahambavy : Zone au couvert végétal dégradé

Les conditions climatiques et hydrographiques sont propices au développement d'une végétation luxuriante. Cependant la forêt de la zone d'étude subit diverses menaces dont les plus importantes sont : les défrichements, l'exploitation anarchique des ressources forestières, l'expansion des terres agricoles et les feux de brousse, sans oublier la pression démographique. La nature de la forêt naturelle existante est une forêt ombrophile dense de moyenne et basse altitude. Elle est de type « forêt dense ombrophile de moyenne altitude à Tambourissa (Monimiaceae) et à Weinmannia (Cunoniaceae) entre autres qui conserve un bon nombre d'épiphytes comme les orchidées et les fougères arborescentes.7 Ce qui la différencie de la forêt orientale, c'est qu'elle est moins haute et moins puissante avec une seule strate de 20 à 25 mètres de hauteur. Le sous-bois est beaucoup plus dense avec une strate importante de mousse et de lichens. La couverture forestière est composée de forêt de relique, des pseudo-steppes qui ne cessent de prendre place et de forêt de reboisement constituée majoritairement d'eucalyptus robusta. La forêt primaire n'existe plus. Une formation secondaire prend place. Elle est composée de forêt secondaire dégradée qui se mêle aux eucalyptus robustas et du Savoka. L'Harunga madagascariensis (Hypericacées), Solanum auriculatum (Solanacées), Aphloia theaeformis (Composées) et Trema orientalis (Ulmacées) constituent essentiellement ce dernier. Dans les zones dégradées, seules les

5 Dans ANNEXE II

6 ANNEXE VIII

7 In FANAMBY et MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ECOLOGIE, DE LA MER ET DES FORETS, mars 2015, « PLAN D'AMENAGEMENT ET DE GESTION DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE ANJOZOROBE ANGAVO POUR CINQ ANS »

11

graminées subsistent mais elles ont tendances à être clairsemées ou pratiquement inexistantes, ce qui peut favoriser une érosion intense du sol.

Les clichés 02 et 03 montrent la qualité du couvert végétal dans les zones reculées des fokontany de Lampahambana et d'Ankofika après avoir subi l'action humaine. Il y a la prépondérance de la formation graminéenne et arbustive accompagnée des eucalyptus qui sont clairsemés de part et d'autres. Des traces de feu de végétation y sont encore récentes au second plan pour le cliché 03.

Photo 02

Photo 03 Dans les zones dégradées, seules les graminées subsistent mais elles ont tendances à être clairsemées ou pratiquement inexistantes, ce qui peut favoriser une érosion intense du sol.

Exemple du couvert végétal : Ces photos décrivent la situation alarmante de la zone. Avec ces versants dénudés parsemés d'îlots d'eucalyptus, des savoka et fougères dans les fokontany d'Ankofika à gauche et de Lampahambana à droite.

Source : L'auteur, juin 2015

II.2. La relation entre dynamique de la population - pratique paysanne - forêt

La population contribue largement à la modification de l'état de la couverture forestière. II.2.1. Les pratiques paysannes :

Les principaux éléments du terroir sont : le bas- fond pour la riziculture et les versants pour les cultures pluviales. Le calendrier cultural (cf. Annexe V) établi par les paysans s'étale sur un laps de temps de 12 mois du Juin au Mai. La riziculture occupe les 10 mois contre 06 mois pour les cultures de contre saisons.

12

Les techniques employées par les paysans sur les versants ou les bas-fonds sont traditionnelles avec des matériels sommaires, une semence non sélectionnée, un repiquage traditionnel, et l'utilisation d'engrais fait de fumure de boeuf et de lapin. Vient s'ajouter le mode de faire valoir du terroir. Plus de 55% des superficies agricoles exploitées sont concernées8 par le métayage. Le fermage par contre est de 13,3% des surfaces agricoles et touche les cultures pluviales. Selon les fokontany, le prix varie de 3000 à 40 000 Ariary. Pour ceux qui utilisent leur propre terrain, leur mode de faire valoir est alors direct. C'est le cas des 31,7% des terres cultivables des fokontany de Lampahambana, Ankofika et Antsahambavy.

Les cultures vivrières, maraîchères et de contre saisons constituent le type de culture pratiqué par la population. Comme le riz compose la base de l'alimentation de la population malgache, sa culture est pratiquée un peu partout dans les bas-fonds. Mais des cultures pluviales complètent l'alimentation. Le manioc, deuxième culture vivrière, peut remplacer le riz. Pour certains paysans il devient même la base de la nourriture. Le manioc est une source de revenu monétaire et les agriculteurs ne négligent pas cette spéculation. C'est surtout en période des grands travaux agricoles située entre Octobre et Mars que les paysans ont grand besoin de manioc et des autres tubercules pour le repas de leur main d'oeuvre saisonnier. Les haricots, petits pois et particulièrement les pommes de terre sont les cultures de contre saison par excellence. A partir des enquêtes effectuées sur terrain, un tableau de synthèse sur les superficies cultivables selon la catégorie sociale des ménages est dressé. En moyenne, 85,8 % des ménages appartiennent à la catégorie des paysans défavorisés. Une micro-parcellisation des terres exploitées est constatée. La superficie des rizières varie de 8 à 12 ares tandis que celle des champs est de 20 ares. 9

Le rendement agricole dépend des techniques archaïques employées par les paysans, de la qualité du sol et du manque de terres cultivables. Avec un rendement moyen de 1,49 t/ha10, la majorité de la population connait une insuffisance permanente en riz. La période de soudure varie de 1 à 10 mois. Seule au sein de la forêt naturelle que la productivité rizicole est plus élevée. Elle peut atteindre plus de 3t/ha. Par contre, ces trois fokontany sont de grands producteurs de pommes de terre avec un rendement de 15,09 t/ha.11

II.2.2. Paupérisation des habitants

8 D'après les enquêtes réalisées par l'auteur, 2015.

9 Annexe IV

10 Données communales 2004

11 D'après les enquêtes réalisées par l'auteur, 2015

13

Suite à la parcellisation et à la dépendance vis à vis des terres, il y a paupérisation croissante des habitants, qui sont dénués de terres irrigables et de capitaux mobilisables.

? La malnutrition : La faiblesse du rendement agricole entraine la malnutrition chez la

population. Elle affecte plus particulièrement les enfants en âge d'aller à l'école. La malnutrition perturbe la scolarisation. Le repas maigre ne recouvre pas tous les besoins de l'enfant. Elle baisse la concentration en classe. La fatigue physique se fait sentir chez les élèves due à l'éloignement de l'école. Par exemple, dans le fokontany d'Antsahambavy, un seul EPP pour tous les enfants. Alors que le fokontany est vaste. Certains élèves vont même à l'EPP de Ranovao, au chef-lieu de la commune de Ranovao. Il en est de même pour Lampahambana et Ankofika. Certains élèves doivent parcourir quotidiennement 6 km. La distance entre l'école et l'habitation aggravée par la malnutrition entraine l'abandon de l'école. L'enfant préfère vaquer aux travaux quotidiens et aider ses parents. Cet arrêt précoce de la scolarisation fait baisser le niveau intellectuel des habitants. 45% de la population active ont juste effectué l'école primaire.

? Pauvreté de la population : Cette situation emmène à la paupérisation parce que la

capacité d'adaptation des habitants face au changement est limitée. La grande partie de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Près de 85,8% soit 369 ménages en sont concernés. Seuls 5,2% des ménages vivent dans l'aisance. Un nombre infime par rapport à celui des paysans défavorisés.12

II.2.3. Migration au détriment de la forêt

Le type de migration qui intéresse cette recherche est celui causé par l'économie forestière et l'activité agricole. Pour cause, ces deux types d'activités incitent les habitants à effectuer des mouvements migratoires soit pendulaires soit définitifs. Les salariés forestiers partent au moins 2 fois par an hors de leur commune d'origine pour trouver du travail. Ce mouvement s'effectue au mois de Mai et d'Août après les travaux agricoles. Les salariés forestiers de la zone d'étude vont à Ambatondrazaka, à Sabotsy Anjiro Moramanga. Ceux qui immigrent vers Ankofika et Lampahambana dans la forêt naturelle viennent de Maevatanana, Fianarantsoa.

Pour le cas d'Antsahambavy, les exploitants forestiers sont originaires de la commune de Ranovao issus des fokontany de Ranovao, d'Ambohimiadana, d'Ambohimihaza, et d'Ambohimirary, et de la commune rurale d'Ambohibary, du fokontany d'Ankofika. Ces exploitants débutent par une migration saisonnière et finissent par s'installer définitivement sur le lieu. L'activité agricole

12 Voir Annexe III

14

poussent également la population à se déplacer, soit de manière définitive au coeur de la forêt naturelle à l'exemple d'Antsahambavy, soit saisonnière durant la période des travaux des champs, entre Octobre et Mars comme le reste de la zone d'étude. Ces migrants pratiquent la riziculture dans les bas-fonds et reviennent dans leur village après la récolte.

II.3. L'exploitation forestière : une spécificité économique de la zone d'étude

Bien que chaque fokontany ait sa propre spécificité, leur point commun est : l'exploitation forestière. Les conditions du milieu favorisent cette activité. En se référant au reste de la commune à laquelle les fokontany de la zone d'étude appartient : leur ressource forestière est importante, la population y est également plus concentrée donc plus de main d'oeuvre. Mais surtout, la zone est proche de la capitale et la demande en produits ligneux est toujours constante. Les habitants ont alors adapté leur activité économique face à ces conditions. A noter que toutes ressources forestières y sont une propriété privée. Et la plupart des acteurs forestiers sont des professionnels du métier tels les propriétaires forestiers, les exploitants et salariés forestiers professionnels.

? Une pratique abusive faite par la population: Le bois énergie tient la première place

dans la finalité des forêts exploitées, surtout le charbon de bois. Suivi du bois de service qu'est le bois rond. A la dernière position, le bois de construction.

Tableau 03 : Production annuelle en bois par fokontany

PRODUITS LIGNEUX

QUANTITE PRODUITE ANNUELLEMENT

TOTAL

DESTINATION

 

Fokontany ANKOFIKA

Fokontany d'ANTSAHAM BAVY

 

11735

23470

40251

75456

Ambohimahintsy,

Soamanandrariny, Ivato,
Ankatso, Analamahintsy, Ilafy, Mahazoarivo, Ambatomainty

Bois de

service

(Bois rond)

49248

98496

268266

416010

Ambohimahintsy,

Soamanandrariny, Isotry et
Anosy

Bois de

sciage (m 3)

49487

98974

27000

175466

Ambohimahintsy, Soamanandrariny.

 

Source : Données communales et du Cantonnement de l'environnement, de l'écologie et des forêts Manjakandriana avec enquêtes et arrangement de l'auteur, 2015

Avec l'exploitation régulière des ressources forestières, naturelles ou de reboisement, la qualité des produits forestiers diminue. La forêt n'a plus le temps de se reconstituer. Pour l'eucalyptus, la rotation ne dépasse pas 4 ans avant d'être de nouveau exploité.

? Graphes 01 : La dynamique de l'exploitation forestière

160000

140000

120000

100000

80000

60000

40000

20000

0

2011 2012 2013 2014

Cas du fokontany de Lampahambana :

Quantité de produits

charbon de

bois

bois de

service

bois de sciage

Cas du fokontany d'Antsahambavy :

Quantité de produits

2011 2012 2013 2014

120000

100000

80000

40000

60000

20000

0

charbon de

bois

bois de

service

bois de

sciage

Cas du fokontany d'Ankofika :

Quantité de produits

300000 250000 200000 150000 100000

50000

0

 
 
 

charbon de

bois

bois de

service

bois de sciage

Les trois graphes décrivent combien l'activité forestière est importante et ne cesse de croître. Si le pic de tous les produits forestiers représentés ici se situe entre les années 2012-2013 c'est par insuffisance de données pour l'année 2014 car cette dernière est trop récente et les données ne sont pas encore complètes. Par conséquent, il y a une chute libre dans les graphes.

15

Source : Cantonnement de l'environnement, de l'écologie et des forêts Manjakandriana avec enquêtes et arrangement de l'auteur, 2015

? Flux et commercialisation des produits ligneux :

Après avoir été transformés, les produits forestiers sont écoulés dans divers endroits.13 A l'exemple d'Ambohimahintsy, Ivato, Ankatso, Analamahintsy, Ilafy Mahazoarivo. La position géographique de la zone d'étude offre deux axes pour la sortie des produits. Pour Antsahambavy et Ankofika, les produits peuvent être évacués soit directement vers la RN 3 en passant à Andriampamaky ou en empruntant la piste qui dessert la commune rurale d'Ambohibary et rejoindre la RN2. Cette dernière option est celle adopté par Lampahambana. Presque la moitié des produits forestiers mis en vente est ici constituée de charbon de bois, quel que soit le lieu d'écoulement.

CONCLUSION PARTIELLE :

Divers étapes ont été réalisées dans la confection de cet ouvrage de recherche. De la revue de littérature en passant par l'élaboration de différents concepts et aboutir à l'exploitation des données récoltées. Une corrélation existe entre les conditions bioclimatiques, la dynamique de la population et les activités économiques de la zone d'étude. Les uns déterminent l'existence des autres. La pauvreté de la population et l'exiguïté des terres cultivables incitent les paysans à faire de la pluriactivité. Qu'en est-il de la dégradation des ressources forestières ?

16

13 Voir ANNEXE VI

0

DEUXIEME PARTIE

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS

17

CHAPITRE III: DYNAMIQUE DE LA DEGRADATION DES RESSOURCES FORESTIERES

III.1. Mutation du paysage forestier par l'introduction de l'eucalyptus et la pression démographique

III.1.1. Envahissement de l'eucalyptus robusta

Avec l'installation du chemin de fer le long de la côte Est, l'administration coloniale a introduit l'eucalyptus robusta, espèce importée d'Australie, avec d'autres variétés d'eucalyptus pour assurer le bois nécessaire au fonctionnement du train à vapeur. Afin de parvenir à ce but, elle a promis l'appropriation des terres pour les paysans qui le reboisent. La motivation des paysans a été grande. Ils en ont planté jusque dans les terres cultivables. Après la constatation de sa capacité d'avoir des rejets après recepage et à sa résistance au feu très appréciée, une extension fulgurante de l'eucalyptus se fait sentir au niveau du paysage. Le paysage dénudé de la région de Manjakandriana d'antan est devenu verdoyant. Par ailleurs la population des Hautes Terres malgaches a troqué les plantes graminéennes séchées par du bois de chauffe comme combustibles. Ainsi commença le marché du bois entre Antananarivo et Manjakandriana. Depuis, l'Eucalyptus robusta a pris une place importante pour les communautés malgaches : une place économique mais elle occupe également un rôle social vital.

III.1.2. Recul de la forêt naturelle au profit des forêts de reboisement et de la savane

Avec le changement d'habitude des malgaches, côté combustible, les paysans ont vu en l'eucalyptus une opportunité de revenu. La demande citadine en bois ne cesse de croître avec le temps. Commença alors le défrichement de la forêt naturelle au profit de l'eucalyptus robusta. Celui-ci fournit du bois de chauffe, de construction, de service et du charbon de bois. Il est même considéré par les paysans comme une source d'énergie renouvelable et inépuisable qui se régénère tout le temps. Par contre, la forêt naturelle une fois exploitée ne se régénère plus. Et elle ne produit que du charbon de bois. C'est pour cette raison que les paysans des fokontany d'Ankofika, d'Antsahambavy et de Lampahambana préfèrent l'eucalyptus robusta. Pourtant d'après les dires des habitants de la forêt, des lémuriens et des sangliers vivent dans cette forêt naturelle.

III.1.3. Concentration démographique au préjudice du paysage forestier

18

Face à la densité nationale de la population de 29 habitants/km2, la pression démographique sur les fokontany d'Ankofika, de Lampahambana et d'Antsahambavy ne devrait pas être considérable avec une moyenne de 30,49 habitants/km2. Mais la distribution des hommes à travers l'espace est très contrastée (cf. annexe VII)14. Le fokontany d'Ankofika avec ses 56,1 habitants/km2 est le plus peuplé. Antsahambavy, d'une densité de 20,5 renferme le plus faible taux. Et la moyenne se trouve dans le fokontany de Lampahambana avec 25,19 habitants au km2. La pression ne se fait pas d'une manière homogène. La facilité d'accès aux bas-fonds, la proximité des réseaux routiers pour assurer l'exploitation maximale de terroirs et les ressources forestières déterminent l'implantation humaine. Sous ces conditions, des hameaux se forment et s'éparpillent dans le territoire étudié. Face à la demande citadine en bois, l'exploitation forestière y est importante. Cette situation influe sur la ressource forestière des trois fokontany, et s'exprimera sur le paysage par le retrait progressif de la forêt.

III.2. De la recherche de terres à exploiter vers la création de nouveaux villages au sein de la forêt naturelle : cas d'Antsahambavy-Ankofika-Lampahambana

III.2.1. La situation de départ des migrants devenus habitants du fokontany

La pauvreté, la situation politique et économique des années 70, l'exigüité des parcelles à cultiver accompagné d'un faible rendement agricole ont poussé une partie de la population de la commune rurale d'Ambohibary et de Ranovao à pénétrer un peu plus dans la forêt naturelle pour subvenir à leur besoin. Durant la crise politique des années 70, la population malgache a mal vécu la pénurie en PPN surtout en approvisionnement du riz. Ce manque pousse la population à trouver d'autres alternatives. Pour les habitants de la commune rurale d'Ambohibary et de Ranovao, leur réponse est l'extension de la surface cultivable à l'intérieur de la forêt naturelle. D'ailleurs le sol y est adéquat à l'agriculture. (cf. ANNEXE XII) Il y a eu une course à l'appropriation des terres afin aussi de répondre à la pression démographique existante. Pour le cas du fokontany de Lampahambana et d'Ankofika, à la recherche d'essaims et d'orchidées au coeur de la forêt naturelle, les paysans ont découvert dans les années 70 des bas-fonds inexploités qu'ils ont ensuite aménagé. Et ont décidé de s'y implanter saisonnièrement pour la riziculture sachant que le rendement serait élevé15 par rapport au reste de la commune. En même temps, pour marquer leur territoire ils ont défriché les forêts naturelles des environs pour les remplacer par des eucalyptus

14 Croquis : REPARTITION DE LA POPULATION

15 Peut atteindre plus de 3t/ha contre 1,4t/ha pour le reste de la commune.

19

robustas. Les habitants qui ont choisi de vivre à l'intérieur de la forêt naturelle sont parfois issus d'une même famille, leur nombre est par conséquent plus contrôlé.

Cliché 04: Un

exemple du
marquage de territoire

Un bas-fond

transformé en rizières

Une habitation entourée de plantation d'eucalyptus

Source :

L'auteur, 2015

Il en est de même pour Antsahambavy au départ. Une timide migration faite par une poignée d'habitants d'Ankofika en 1978 vers une migration de masse de la population à partir des années 80 (cf. Graphe 02). Les originaires de la commune de Ranovao sont aussi venus s'installer à l'intérieur du territoire de la commune d'Ambohibary, dans la forêt naturelle. Le nombre de la population d'Antsahambavy n'a cessé d'accroître. En l'espace de 37 ans, de 1978 à 2015, leur nombre est passé de 40 à 797. Cette ascension fulgurante commence en 1980 avec un pic en 2013 puis une sorte de stabilité ces deux dernières années. Les habitants qui composent le nouveau village au coeur de la forêt provenaient en majeure partie des fokontany de Ranovao, d'Ambohimiadana, d'Ambohimihaza, d'Ambohimirary, d'Ankeramadinika. Ces derniers constituent la commune rurale de Ranovao. A cette époque, Antsahambavy faisait encore partie intégrante du fokontany d'Ankofika de la commune rurale d'Ambohibary. Avec le temps, ils ont fini par accaparer une bonne partie du fokontany d'Ankofika. Les habitants de ce dernier y sont minoritaires. A partir de 1985, un litige s'est créé entre les deux communes, quand Ranovao a demandé d'inclure Antsahambavy dans leur territoire administratif. Ce litige dura une dizaine d'années. Aujourd'hui Antsahambavy appartient à la commune rurale de Ranovao en tant que nouveau fokontany causant la réduction de la superficie du fokontany d'Ankofika.

20

Graphe 02: Evolution de la population d'Antsahambavy

Nombre de population

900

800

400

700

600

500

300

200

100

0

1978 1979 1980 2000 2013 2014 2015

population

Source : Données communales de Ranovao, 2015

III.2.2. Influence du foncier sur la gestion des ressources naturelles

Avec l'encouragement de l'administration coloniale dans l'immatriculation des terres, les paysans de l'Est de l'Imerina connaissaient tôt les opérations de bornage des terres, le droit foncier moderne et une notion de la législation foncière. La plupart connaît également l'intérêt de mettre en valeur un espace domanial afin de ne rien payer sauf les frais occasionnés par la régularisation de la situation de l'espace. 16 La zone d'étude ne fait pas exception.

a) Situation foncière actuelle par fokontany :

Bien qu'Antsahambavy soit le plus jeune des trois fokontany étudiés, il connait une situation foncière remarquable. Puisque la totalité de l'espace est maintenant immatriculée à titre privé, même la forêt naturelle, après une campagne de sensibilisation effectuée par le guichet foncier de Miadanandriana aux environs de l'année 2009. Les titres seront bientôt délivrés auprès de la population. Pour les fokontany d'Ankofika et de Lampahambana, des parcelles sont encore au nom des aïeux. Le partage des terres par les descendants se fait soit verbalement ou par écrit sans officialisation. Des parcelles cadastrales privées et aussi domaniales composent les fokontany

16 In RAKOTO RAMIARANTSOA (H.), juillet 1992, « Occupation du sol et situation juridique des terres : une évolution en phase ? Les formations d'eucalyptus comme élément d'une analyse spatiale de cette relation. Exemple des fokontany de Sambaina et d'Ambohibary, fivondronana de Manjakandriana »,

21

22

d'Ankofika et Lampahambana bien qu'une campagne de sensibilisation a été effectuée en même temps qu'Antsahambavy.

b) L'influence du foncier sur les ressources forestières

Le foncier constitue un facteur déterminant sur le processus de dégradation des ressources forestières. D'après les dire ci-dessus dans la situation foncière, la forêt dans la zone d'étude, que ce soit naturelle ou de reboisement, est classé « forêt privée ». Car elle se trouve dans des terrains privés titrés au nom d'un particulier ou à une personne morale privée. Ce qui implique que les propriétaires sont des particuliers privés qui disposent des droits effectifs moyennant de titre foncier. L'Etat ne peut pas intervenir sur les droits du propriétaire en l'enlevant partiellement ou totalement qu'en cas d'intérêt général compromis.17 Par conséquent, aucune forme de préservation ne peut se faire sans l'accord du propriétaire. A l'exemple de la portion de l'Aire protégée du corridor forestier d'Anjozorobe-Angavo inclut dans le fokontany d'Antsahambavy18 dont le statut est une propriété privée issu du domaine RAMAHERISON. La préservation de cette portion n'a pas pu être effectuée sans l'accord de ce dernier. Une exploitation excessive de la forêt, le remplacement de la forêt naturelle par de l'eucalyptus, le défrichement, toutes ces actions qui puissent nuire à l'environnement peuvent être effectuées par les propriétaires. L'Etat ne peut pas intervenir pour le stopper. Cette situation a des conséquences sur l'équilibre écologique.

III.2.3. Impacts sur l'équilibre écologique du milieu

Les conséquences ne se limitent pas uniquement sur la zone d'étude en question. Les fokontany des alentours subissent en même temps que les 3 fokontany étudiés les conséquences de la dégradation des ressources forestières surtout sur l'hydrographie.

a) Prolongation de la période d'étiage

Les forêts ont une action importante sur le cycle de l'eau, notamment avec l'évapotranspiration. Les arbres contribuent plus que le reste de la flore au phénomène d'évapotranspiration, et influence la pluviométrie. Ils créent une hygrométrie locale importante en zone tropicale comme la nôtre. Faute de cette dégradation, les paysans se plaignent du retard de la pluie. Donc la saison agricole connait du retard. Ainsi le rendement agricole devient faible, surtout le riz. En 2014, les paysans ont déjà effectué le repiquage du riz. Malheureusement, les rizières

17 Annexe v : Types de forêt

18 ANNEXE IX

sont taries et les jeunes pousses se retrouvent sans eau. Cette prolongation de la période d'étiage entraîne également l'envasement des barrages.

b) Fragilisation du sol

La spécificité de la forêt malgache est sa fragilité. 19 Elle s'est remarquablement illustrée par sa faible compétitivité face aux espèces étrangères introduites et son inertie face aux agressions. Cette caractéristique renforce le processus du retrait de la couverture forestière et laisse le sol fragile et sans protection. L'une des expressions les plus extrêmes de cette fragilisation du sol est la formation de lavaka. La zone en est saturée.

Une image satellitaire extraite de l'imagerie Bing avec une résolution de 64,4 mètres a permis d'avoir une vue globale du village de Lampahambana. Des versants nus sont constatés, les lavaka sont bien visible sur l'image. Le village est bordé de part et d'autre par des lavaka de différentes tailles. (cf. annexe XI)

c) Perte de la surface forestière

L'augmentation incessante de la demande urbaine en matière de produits ligneux entraine l'extension des superficies exploitées. Pourtant la surexploitation d'une ressource naturelle comme la forêt a pour conséquence des phénomènes d'appauvrissement, de fragilisation et de destruction de l'environnement incluant la faune et la flore. Elle cause la perte de l'habitat des animaux sauvages.

La vue aérienne du village de Lampahambana obtenue à partir de l'imagerie Bing du logiciel Java OpenStreetMap a démontré que c'est seulement autour du village qu'il y a quelques lambeaux de forêts. La perte de la surface forestière s'exprime par le morcellement des paysages forestiers. (cf. annexe XI)

III.3. Etude comparative de la couverture forestière

Une étude diachronique avec un intervalle de 10 ans a été choisie, de l'année 2005 et celle de 2015. Des images Landsat ont été utilisées pour cette partie de recherche. La première est Image Landsat 7, USGS, 2005 ; et la seconde Image Landsat 8, USGS, 2015. A partir de ces images, trois croquis d'occupation du sol sont confectionnés : celui de 2005, de 2015 et le dernier concerne l'évolution de l'occupation du sol 2005-2015. Ainsi, en l'espace de 10 ans, la zone a

19 Comme avançait SALOMON (J.N) in « LA DEFORESTATION A MADAGASCAR : UNE DYNAMIQUE INQUIETANTE ».

perdu une belle partie de sa couverture forestière. Avec le traitement des images satellitaires, un tableau permettant l'analyse de l'occupation du sol dans son évolution spatiale a pu être confectionné20 et illustré par les trois croquis d'occupation du sol. Deux tendances sont constatées :

- L'extension annuelle : du Savoka de 12,017ha, des sols nus de 134,864 ha, des zones à vocation agricole 2,421 ha pour la rizière et 4,706 ha pour les mosaïques de culture.

- La perte en superficie: de la forêt naturelle dégradée. Avec une régression de 18,313 ha par an. En l'espace de 10 ans, il ne reste plus que 338,34 ha et se localise dans le fokontany d'Antsahambavy. Ce reste de forêt naturelle, si elle n'a pas encore été ravagée est dû à son appartenance à l'Aire protégée du corridor forestier d'Anjozorobe-Angavo. Même infime portion soit-elle. Le recul de la zone boisée, comprenant les forêts de reboisement d'eucalyptus, s'effectue annuellement de 8,88 ha. Les savanes arborées et herbeuses connaissent la même situation. Pour la première, ce retrait est de l'ordre de 18,993 ha/ an alors que la seconde connait un rythme effréné de régression de 107,822 ha/ an. Elle sera par la suite substituée par du sol nu.

Par la pression démographique actuelle et les différentes activités économiques un recul de la forêt naturelle et de la forêt de reboisement au profit de la zone agricole et des sols nus est observé. Une grande partie de Lampahambana est recouvert de savane herbeuse et savane arborée, en et une infime partie de zone boisée. C'est surtout dans le fokontany d'Antsahambavy que se concentrent les ressources forestières, les mosaïques de cultures et rizières. De vaste étendue de savane herbeuse recouvre le fokontany d'Ankofika accompagnée par des mosaïques de culture et de rizières.

23

20 ANNEXE X

CROQUIS 05: L'OCCUPATION DU SOL EN 2015

47°52'0"E 47°56'0"E

 

545000 552500

 

18°51'0"S 18°47'0"S

 
 

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CROQUIS 06 : EVOLUTION DE L'OCCUPATION DU SOL 2005-2015

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Données topographiques

Rivière permanente

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Savane herbeuse

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Zone marécageuse

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Zone boisée

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Limite administrative :

-Forêt dégradée

 
 

Route d'Iniérét

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27

CHAPITRE IV : DISCUSSIONS DES RESULTATS

IV.1. Caractéristique du paysage forestier au sein d'une forêt dégradée

Le changement de l'état d'une forêt résulte d'une perte de résilience, se traduisant par un passage partial ou complet vers un type d'écosystème différent de ce que l'on pourrait attendre dans la zone considérée. Cet état s'exprime alors sur le paysage par son altération et finir par son morcellement.

IV.1.1. Altération du paysage forestier :

L'altération des forêts indique le changement visible d'un paysage forestier résultant d'une influence humaine. Comprenant l'établissement humain, l'agriculture et les plantations forestières, les zones affectées par des feux de forêts suivis de régénération au cours des 30-70 dernières années, si elles sont situées aux alentours d'infrastructures. L'ampleur de cette altération diffère selon le type d'écosystème.

D'après l'évaluation mondiale de l'altération des forêts, trois principaux types d'écosystèmes forestiers en ressortent, classés en fonction de la couverture arborescente (Hansen et al. 2003).21 Forêt fermée, ayant une couverture arborescente supérieures à 40% ; forêt ouverte et forêt claire : ayant une couverture arborescente entre 20 et 40% ; zones naturellement sans arbres, avec une couverture arborescente inférieure à 20%. La baisse continue de la qualité de l'environnement ainsi qu'une régression quantitative des formations naturelles, font de la zone d'étude un paysage forestier altéré avec des forêts ouvertes et forêts claires compose ainsi le paysage de la zone d'étude. Un exemple du paysage forestier altéré dans le fokontany d'Antsahambavy est représenté dans le cliché 06.

IV.1.2. Le morcellement du paysage forestier :

Le couvert forestier recule sous la pression conjuguée des différentes activités humaines entrainant alors l'altération du paysage forestier vers son morcellement. Le cliché représentant la vue aérienne de Lampahambana illustre ce morcellement du paysage forestier. (cf. Annexe XI) La forêt y est répartie en petits lots.

21 In LAESTADIUS (P.), POTAPOV (P.), YAROSHENKO (A.) ET TURUBANOVA(S.) : « Altération mondiale des forêts, vue de l'espace », UNASYLVA 238, volume 62, 2011

Cliché 05 : Exemple du paysage forestier

altéré dans le
fokontany

d'Antsahambavy

Source : L'auteur,

Novembre 2015

28

IV.2. Analyse des contraintes liées à la dégradation forestières :

La dégradation d'une forêt implique un processus de changement qui affecte négativement les caractéristiques de celle-ci, réduisant ainsi la valeur et la production de ses biens et services.

« Andrianampoinimerina avait déjà, de son temps, mis au point la législation sur l'attribution des terres. Celles-ci appartiennent à ceux qui les mettaient en valeur. Il y a un lien qui s'instaure entre le propriétaire et les génies du sol. Pour que la terre soit féconde, il faut qu'il passe aux descendants de ceux qui l'ont cultivée en premier. La terre devient donc propriété du clan familial. »22

IV.2.1. Contribution de la combinaison exploitation forestière-population

Ce statut et moyen d'appropriation foncière enchaîna des réactions chez les paysans comme réponses et synthétisée comme suit : « La thèse de Hardin sur la tragédie des communs enseigne que toute ressource en propriété commune est nécessairement surexploitée puisque chaque usager a intérêt à prélever le maximum avant qu'elle ne soit épuisée »23. Ainsi est l'action effectuée par chaque population pour les terres domaniales et celles à titre privée dont le partage

22 In « La psychologie paysanne et les techniques de vulgarisation »BDPA, Antananarivo 1973 p.19

23 In RAMANAMPISOA (M.H.), « Le foncier : impact sur les ressources naturelles : cas de la région du Betsileo (Commune rurale d'Alakamisy Ambohimaha et de Mahasoabe),

29

n'a pas encore été fait. L'une des expressions de cette surexploitation est le reboisement de l'eucalyptus pour s'approprier la terre et l'exploitation forestière. La forêt est transformée en grande partie en charbon de bois. Cette frénésie transforme l'état de la forêt. Il est important alors de faire une analyse des contraintes. Elle est exprimée par un croquis se focalisant sur le lien entre l'exploitation forestière et la démographie. Bien que la répartition de la population ne soit pas uniforme, la zone subit une pression surtout au niveau des forêts : de reboisement ou naturelle, entrainant sa dégradation. Pour Lampahambana, la pression exercée par la combinaison population-exploitation forestière a été forte qu'il n'y a presque plus de forêt. Antsahambavy et Ankofika, bien que peuplés trouvent encore un certain équilibre entre forêt-population. Cependant la caractéristique de la zone d'étude est sa production en charbon de bois, même la forêt naturelle n'y est pas épargnée, ensuite la production de bois de service et peu en bois de sciage faute de la qualité de bois. Le croquis 07 exprime l'analyse des contraintes des fokontany étudiés.

IV.2.2. Extension de la zone agricole

L'agriculture fait partie des facteurs de dégradation des ressources forestières. Son extension peut entrainer l'expansion des habitations et le recul de la couverture forestière en même temps. C'est pourquoi une représentation de la possibilité d'extension agricole a été dressée à partir d'un croquis (cf. Croquis 08) afin d'évaluer en même temps la surface d'emprise de l'activité humaine.

Actuellement, 11,84% de la superficie des fokontany de Lampahambana, Ankofika et Antsahambavy sont aménagés en zone agricole. Tandis que l'espace occupé par la forêt représente 21,61% du territoire. Il est ici considéré comme la zone sensible à préserver de toutes activités agricoles. 66,55% de la surface totale du milieu étudié restent disponible pour une extension de la zone agricole. Ce qui constitue une proportion considérable. La répartition est classée en fonction du type, de l'humidité et de l'occupation du sol ainsi que des pentes. A travers ces différents critères ressortent la catégorie des zones d'extension agricole : excellente, bonne, moyenne, mauvaise et médiocre. (cf. Croquis 08)

CROQUIS 07 : ANALYSE DES CONTRAINTES DES FOKONTANY ETUDIES

47°52'0"E 47°56'0"E

 

545000 552500

 

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LEGENDE : Ana vse de contrainte liée à la déforestation :

 
 

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· Chef lieu de Fokontany Limite administrative : Charbon

 

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dans la zone de recherche

 
 

Provincial (RIP) Piste

 

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CROQUIS 08 : LA ZONE D'EXTENSION AGRICOLE

47°52'0"E 47°56'0"E

 

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LEGENDE:

 

Données topographiques : Réseaux hydrographiques : Classe de valorisation spatiale :

 

Zone

· Chef lieu de Fokontary Rivière permanente ® aménagée Zone sensible

· Village --{-,: Rivière temporaire Classe de zone d'extension agricole :

·

 
 
 

Route d'Intérêt Provincial (RIP) Limite administrative : Excellente

 

Mavaise

 
 
 

Piste

 

Limite de la zone de recherche

 

Bonne Médiocre

 
 
 
 
 
 

Sentier

 

Fokontany limitrophes

 

Moyenne

 
 
 
 

32

IV.3. EVALUATION ET SUIVI DE LA DEGRADATION FORESTIERE

IV.3.1. Etude par télédétection

L'enquête menée par télédétection permet d'avoir une meilleure connaissance du couvert végétal et des changements d'affectation des terres liés aux forêts, en particulier la déforestation, le déboisement et l'expansion naturelle des forêts. La mesure dans laquelle une forêt a été dégradée peut-être mesurée par télédétection

Ici, elle a permis de faire le suivi et évaluation de l'évolution du couvert végétal sur une durée décennale.

IV.3.2. Un essai d'application du principe de feedback

? L'une des contributions les plus utiles de la théorie générale des systèmes est le principe de

la rétroaction ou « feedback ». À l'une des étapes du processus, l'information est retournée, renvoyée en arrière à un niveau ou point de contrôle placé généralement à l'entrée du système. Si la rétroaction contribue à faciliter et à accélérer la transformation du système dans le même sens que précédemment, on parlera d'une rétroaction positive. Si, au contraire, elle agit en sens opposé à la tendance antérieure, on parlera d'une rétroaction négative dont les effets stabilisent le système et maintiennent son équilibre. La notion de « système ouvert » est essentielle pour l'analyse géographique parce qu'elle illustre et facilite l'interrelation des types distincts d'éléments: physiques et physiques, physiques et biologiques, physiques et culturels.... Un système ouvert reçoit énergie et information (inputs) en un temps ti et après certaines transformations internes, émet aussi de l'énergie et de l'information (outputs) en un temps ti + 1.24

? Les immigrants entrent dans le système composé de population villageoise déjà implantée,
de l'environnement, de la psychologie sociale déjà existante avec son organisation et sa technologie qui est archaïque. Ces immigrants y apportent des capacités, des besoins et des demandes. Les résultats qui en ressortent sont la dégradation des ressources forestières accompagnées de l'extension des surfaces cultivables et l'immatriculation foncière. En insérant le résultat de l'étude à l'entrée du système, on a alors le recul de la couverture forestière à une allure fulgurante. La transformation du système est dans le même sens que le résultat obtenu précédemment. L'étude s'est avérée alors vers une rétroaction positive.

24 In PESTA (O.), SANGUIN (A.L.), 1986, « Concepts et méthodes de la géographie », page 27

Schéma 01 : Application du principe de feedback

IMPUTS

P : Immigrants

E : Forêts, zones cultivables

P.S : Appropriation foncière

O : Décision familiale

T : Techniques rudimentaires

FEEDBACK

ELEMENTS

P

E

O

P : Population

E : Environnement

PS : Psychologie sociale

O : Organisation T : Technologie

T

P.S

RECUL DE LA COUVERTURE FORESTIERE A
GRANDE VITESSE

OUTPUTS

Dégradation des ressources forestières

Extension des surfaces cultivables

Immatriculation foncière

33

Source : Extrait de « Système espace et société » in PESTA (O.), SANGUIN (A.L.), 1986, « Concepts et méthodes de la géographie », avec arrangement de l'auteur

CONCLUSION PARTIELLE

Les ressources forestières de la zone d'étude n'ont pas cessé d'évoluer avec l'introduction de l'eucalyptus. Ce dernier a pris une place importante dans la vie quotidienne des habitants et a même transformé leur habitude. A cause de lui, est né l'activité économique devenue phare dans la zone qu'est l'exploitation forestière. Et ceci créa à son tour un cycle tournant autour de l'agriculture- le foncier- l'exploitation forestière et la pression démographie dont le résultat final a été la dégradation forestière.

CONCLUSION GENERALE

34

En général, la plupart des forêts naturelles, tout particulièrement les forêts primaires anciennes, sont à la fois résilientes et résistantes à diverses sortes de changements. La perte de résilience peut être causée par la perte de groupes fonctionnels résultant de mutations environnementales tels qu'un changement climatique à grande échelle, une mauvaise gestion forestière ou une altération suffisamment vaste ou continue des régimes des perturbations naturelles. (Folke et al., 2004). C'est le cas de Madagascar, plus particulièrement de la zone d'étude. Une mauvaise gestion liée aux conditions naturelles, sociales, économique, culturelle et même politique a favorisé la perte de résilience et de résistance de la forêt primaire au profit de la formation secondaire. La dégradation des ressources forestières y est très grave.

A partir de l'étude de l'occupation du sol, le rythme de perte annuelle de la couverture végétale par fokontany est établi. Une projection a ainsi pu être faite, et en voici les conclusions :

La seule forêt naturelle encore existante est localisée à Antsahambavy. Si le statut d'AP lui est enlevé, elle sera à la merci des différents facteurs de dégradation. Elle mettra seulement 25,14 ans pour disparaître. Son stock en forêt de reboisement lui suffit à tenir 92 ans. Mais avec les actions entreprises sur le lieu par divers ONG pour la préservation de l'environnement, la professionnalisation des charbonniers, cette projection n'est qu'une estimation négative. Il se peut que la superficie des zones boisées va s'accroître avec la capacité de régénération et d'auto dissémination de l'eucalyptus.

Le fokontany de Lampahambana est le plus vulnérable des trois. Sa réserve de bois, exprimée en forêt de reboisement, lui suffit juste à tenir un an. Même les savanes vont prochainement disparaître. Dans 4,5 ans la savane arborée n'y sera plus contre 2,5 ans pour la savane herbeuse. Laissant place à un paysage désolant caractérisé par l'extension des sols nus. Une situation propice à la formation de lavaka. Du fait de la dislocation du territoire du fokontany d'Ankofika en faveur d'Antsahambavy, il n'a plus de forêt naturelle. Il lui reste la zone boisée. Celle-ci par projection mettra 24 ans avant d'être épuisée.

Les ressources forestières de la zone d'étude ont atteint leur point de basculement ou seuil écologique. A ce stade, l'écosystème perd sa capacité de récupération suite à d'importantes perturbations. On ne peut qu'assister impuissamment aux effets en cascade qui s'en découlent à une vitesse fulgurante. En se référant aux projections faites à partir de l'étude comparative de

35

l'occupation du sol, la déforestation totale de la zone est une possibilité à ne pas écarter. Cependant divers facteurs peuvent entrer en jeu et changer la donne. La multifonctionnalité de la forêt explique le mécanisme de dégradation des ressources forestières. Le genre d'éducation environnementale et de conservation devra alors être adapté à cette situation afin d'en assurer son efficience.

BIBLIOGRAPHIE

36

OUVRAGES GENERAUX

1) CREAM (Centre de recherches, d'études et d'appui à l'analyse économique à Madagascar), Février 2013, « Monographie, région Analamanga », 304 pages.

2) FAO Département des forêts, 2010, « Evaluation des ressources forestières mondiales 2010, Rapport national Madagascar », FRA2010/121, Rome, 57 pages.

3) MATHIEU (P.), « Population, pauvreté et dégradation de l'environnement en
Afrique : fatale attraction ou liaison hasardeuses ? »

4) RAISON (J.P.), 1967, « La colonisation agricole des terres neuves dans la zone
intertropicale : analyse du phénomène er orientation d'une recherche géographique », Office de la recherche scientifique et technique outre-mer ORSTOM, Centre de Tananarive, 113 pages.

5) TANGARA (N.O.), Décembre 2009, « Etudes de cas sur l'évaluation de la dégradation
des forets extrait de l'inventaire forestier des forêts classées autour de Bamako », Evaluation des ressources forestières-Document de travail 167, FAO, 22 pages.

6) VERIN (P.), 1992, « La destruction de la forêt Orientale à Madagascar et ses
conséquences. Travaux et documents n°20 », diffusé par AUPOI, Centre d'étude et de recherches sur l'Océan Indien (CEROI-PARIS), 51 pages.

OUVRAGES SPECIFIQUES

7) BERTRAND (A.), LEROY (E.), Avril 1991, « Programme Hautes terres, Opération de recherche : La production forestière dans l'économie rurale sur les hautes terres malgaches : foncier, ménages et collectivités rurales dans les régions de Manjakandriana et de Vinaninony » in Appui méthodologique aux volets foncier et économie forestière (Première mission), ATP FOFIFA-CIRAD n° 41/90, 82 pages.

8) MARKKU SIMULA, Octobre 2009, « Vers une définition de la dégradation des
forêts : analyse comparative des définitions existantes, in Evaluation des ressources forestières, Document de travail 154, Programme d'évaluation des ressources forestières, Département des forêts, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, Rome Italie, 66 pages.

9) « Monographie de la Commune d'Ambohibary », 2004, Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, Direction du marketing et des études économiques, Service de la statistique agricole, 15 pages.

10)

37

« Monographie de la Commune d'Ambohibary », 2009, Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, Direction du marketing et des études économiques, Service de la statistique agricole

11) « Monographie de la Commune de Ranovao», 2009, Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, Direction du marketing et des études économiques, Service de la statistique agricole, 15 pages

12) RAKOTO RAMIARANTSOA (H.), Juillet 1992, « Occupation du sol et situation
juridique des terres : une évolution en phase ? Les formations d'eucalyptus comme élément d'une analyse spatiale de cette relation. Exemple des fokontany de Sambaina et d'Ambohibary, fivondronana de Manjakandriana », ATP 41/90 « La production forestière dans l'économie rurale sur les Hautes-Terres malgache », FOFIFA-CIRAD, Antananarivo, 36 pages

13) ROELENS (J.B.), VALLAURI (D.), RAZAFIMAHATRATRA (A.), RAMBELOARISOA

(G.), RAZAFY (F.L.), Décembre 2010, « Restauration des paysages forestiers, Cinq
ans de réalisations à Fandriana-Marolambo (Madagascar) », WWF, AFD, FONDATION ENSEMBLE, 90 pages.

OUVRAGES SUR METHODOLOGIES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

14) ASSIE (G.R.), KOUASSI (R. R.), « Cours d'initiation à la méthodologie de recherche »,
Ecole pratique de la chambre de commerce et d'industrie, Abidjan, 46 pages.

15) DONNADIEU (G.), DURAND (D.), NEEL (D.), NUNEZ (E.), SAINT-PAUL (L.), « L'Approche systémique : de quoi s'agit-il ? Synthèse des travaux du Groupe AFSCET" Diffusion de la pensée systémique",11pages.

16) HAMELIN (L.E.), 1952, « La géographie difficile » in Publications de l'Institut
d'histoire et de géographie, Cahiers de géographie 2, Les presses universitaires Laval, Québec, 21

PESTA (O.), SANGUIN (A.L.), 1986, « Concepts et méthodes de la géographie »,
pages. Collection Les classiques des sciences sociales, Edition GUERIN, Montréal, 177 pages.

17) RAMAMONJISOA (B.), 1996, « Méthode d'enquêtes : manuel à l'usage du
praticien », Manuel forestier n°1, Université d'Antananarivo, ESSA, Département des Eaux et forêt, 31 pages.

MEMOIRES DE MAITRISE, DEA, THESES DE DOCTORAT

18) OHRANE (M.), Juillet 2007, « Transmission de la terre, logiques socio-
démographiques et ancestralité au sein d'une population rurale des Hautes terres de Madagascar »,

38

Thèse de doctorat de socio-démographie, Université Paris V- René Descartes, Faculté des Sciences Humaines et sociales-Sorbonne, Paris, 296 pages.

19) RAKOTO RAMIARANTSOA (H.), 1991, « La dynamique des paysages sur le
Hautes terres centrales malgaches et leur bordure orientales », Thèse de doctorat en Géographie, Université de Paris X-Nanterre. Département de Géographie, 333 pages.

20) RAKOTO RATSIMBA (H.), Novembre 2008, « Approche multi-scalaire de la déforestation et de la dégradation : évaluation du stock de carbone dans la forêt dense humide orientale de Madagascar », thèse de doctorat en sciences agronomiques, Option : eaux et forêts, 142 pages.

21) RAKOTONAIVONJAONIRIANA (M.A.), Juillet 2010, « La place de l'exploitation forestière dans le développement de la commune rurale d'Ambohibary, district de Manjakandriana», Mémoire de Maitrise en Géographie, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université d'Antananarivo, 120 pages.

22) RAMANAMPISOA (M.H.), « Le foncier : impact sur les ressources naturelles : cas de la
région du Betsileo (Commune rurale d'Alakamisy Ambohimaha et de Mahasoabe), Mémoire de fin d'étude, ESSA, Université d'Antananarivo, 89 pages.

23) RAVELOARISON (R.N.), 2007, « La conversion forestière : la régression de la forêt
naturelle et la dynamique des plantations d'eucalyptus autour de Moramanga, DEA en Agro-management, Université d'Antananarivo, 40 pages.

REVUES, ARTICLES, JOURNAUX ET NOTES

24) CARRET (J.C.), RAJAONSON (B.), FENO (P. J.), BRAND (J.), « L'environnement à
Madagascar : un atout à préserver, des enjeux à maitriser »

25) CARRIERE (S.M.), RANDRIAMBANONA (H.), 2007, « Biodiversité introduite et
autochtone : antagonisme ou complémentarité ? Le cas de l'eucalyptus à Madagascar » in Bois et forêts des tropiques n° 292, Diversité biologique, eucalyptus, Madagascar.

26) LANLY (J.P.), « Les facteurs de déforestation et de dégradation des forêts »

27) MONTAGNE (P.), RAMAMONJISOA (B.), « Politiques forestières à Madagascar
entre répression et autonomie des acteurs », pages 9-26.

28) RABETALIANA (H.), BERTRAND (A.), RAZAFIMAMONJY (N.), RABEMANANJARA

(E.), «Dynamique des forêts naturelles de montagne à Madagascar », in Bois et forêts
des tropiques n° 276, pages 54 à 72.

29)

39

RAKOTOMALALA (J.), Juin 2013, « Dynamique des reboisements en eucalyptus
autours d'Antananarivo », Présentation à l'atelier sur l'eucalyptus, Université d'Antananarivo, 12 pages.

30) RAMAMONJISOA (B.S.), « Espace forestier, système de production agraire et
dégradation des forêts à Madagascar : L'importance des logiques économiques dans l'aménagement des terroirs » in Terre-mg, volume 24, Division Economie et politique forestières, Département Forêts, Ecole supérieure des sciences agronomiques, Université d'Antananarivo, pages 92 à 114.

31) RANDRIANARISAONA (F.), RATSIVALAKA (S.), Juillet 2011- Décembre 2011,
« Les actions de valorisation de la station forestière d'Angavokely dans le cadre de son développement » in Madagascar-Revue de Géographie, volume 48, page 41-57.

32) RATSIVALAKA RANDRIAMANGA (S.), Juillet- Décembre 2011, « Quelques
techniques de la télédétection appliquée à Madagascar à l'étude des changements climatiques et leurs impacts sur l'environnement » in Madagascar-Revue de la Géographie, volume 48, pages 12 à 26.

33) UNASYLVA 238, février 2011, « Mesurer la dégradation des forêts », Revue internationale des forêts et des industries forestières, FAO, volume 62, 71 pages

WEBOGRAPHIE

34) http://economierurale.revues.org/894

35)

http://madagascar.cirad.fr/recherche_en_partenariat/dispositifs_de_recherche_et_de_formation_en _partenariat/forets_et_biodiversite_a_madagascar

36) http://www.conservation.org/global/madagascar/ressources/deforest/Pages/deforestation.aspx

37) http://www.forets-biodiv.org/thematiques/integration-multiscalaire-des-politiques-de-
conservation-et-de-valorisation-des-forets

38)

http://www.monographiemada.com/monographie.php?t=1_1&p=restab&chapitre_code=CH001&t itre_1_code=T0028&titre_2_code=T0012&region_code=11&c=0&reftab=CH0043

39) http://tolotralemurclub.wordpress.com/2010/06/24/les-degradation-de-lenvironnement-a-madagascar/

40

ANNEXES

ANNEXE I

41

FICHE D'ENQUETE

Fokontany :

Village :

Taille ménage :

Membres actifs : (+17 ans)

Membres passifs :

I. QUOTIDIENS DES MENAGES

1. Habitation

Type de maison :

Li en terre cuite

Li en brique

Li cimentée

Li en tôle

Li en bois

Li autres :

Nombre de pièces de chaque ménage :

Li 1 Li 2 Li 3 Li 4 Li >4
Le ménage possède-t-il du latrine ?

Li Oui, Quel genre de latrine ?

Li Non, où est ce qu'ils font leur besoin ?

Li Dans l'eau Li Dans les champs Li Dans la forêt Li autres

2. Energie domestique employée

Type d'énergie

Electricité

Lampe à pétrole

Bougie

Bois de chauffe

Charbon de bois

Pile

Autres

Dépense journalière

 
 
 
 
 
 
 

Activités quotidiennes :

Activités complémentaires :

II. Agriculture :

 

Mode d'acquisition

Parcelles cultivées

Superficie totale

Héritage

Location

Achat

Autres

Champs

 
 
 
 
 

Rizières

 
 
 
 
 

1. Modes de faire valoir :

a) Faire Valoir directe : oui - non

b) Métayage : oui - non

c) Fermage : oui - non

si oui : loyer : Ar/an

2. Type de cultures de contre saison :

3. Rendements agricoles :

Riz kg ; Pommes de terre : kg

4. Vente de produits agricoles : oui - non

Si oui,

a) Types de produits vendus :

b) Lieu d'écoulement de vente :

d) Quantités des produits agricoles vendus par an: kg

5. Pénuries rizicoles : mois

42

II. Fréquence des activités complémentaires

a)Agricole :

1 à 3 fois

4 à 5 fois

Par semaine

b) Forêt :

1 à 3 fois

4 à 5 fois

Par semaine

c) Autres :

1 à 3 fois

4 à 5 fois

Par semaine

 

III. Revenu hebdomadaire attribué aux activités complémentaires

a) Agricole : .Ar

b) Forêt : Ar

c) Autres : Ar

IV. Exploitation forestière

1.

Superficies forestières possédées :

ha /

ares

2.

Types de forêt :

 
 

3.

Lieu :

 
 

4.

Mode d'exploitation :

 
 
 

Vente

 
 
 

Exploitation familiale

 
 
 

Salariat

 
 

5.

Si vente :

 
 
 

a)

Prix de vente : Ar

 
 

b) Fréquence de vente :

c) Contrat de vente : sur papier - contrat « verbal »

43

6. Si exploitation familiale:

a) Nombre d'exploitants :

b) Fréquence de l'exploitation : / mois ;

/ an

7. Si salariat :

a) Nombre de salariés employés :

b) Originaires de

c) Types d'emplois :

d) Durée des emplois : temporaire - saisonnière -
permanente

.j/ an mois/an

j/mois

e) Salaire : Journalier Ar/jour

Tâcherons Ar/type de produits

8. Achat d'autres forêts : oui - non
Si oui,

a) Prix d'achat : Ar

b) Moyenne des superficies forestières achetées : ha .ares

c) Fréquence d'achat : .

d) Lieu d'exploitation :

e) Fréquence d'exploitation :

Toute l'année

Une partie de l'année De temps en temps

9. Quantité des produits fabriqués par exploitation :

Charbon : sacs

Bois de chauffe : stères
Bois ronds :

Chevrons :

Madriers : .

10. Types de transport :

11. Frais de transport :

12. Lieu d'écoulement des produits :

V. POUR LES HABITANTS DE LA FORET

1. Origine :

2. Date d'installation au village :

3. Motifs d'installation : Agriculture Exploitation forestière

Autres

4. Lieu de résidence antérieur :

5. Pour les habitants du fokontany d'Ankofika ? Existence de résidence secondaire :

44

LI Non

LI Oui ; où ?

? Eloignement par rapport à la résidence principale : km
? Motif :

? Période d'occupation de la résidence secondaire (saison/ durée) :

? Qui s'y déplace ?

LI Chef de famille LI Le couple

LI Toute la famille LI Salariés

45

ANNEXE II

Tableau : Normales des précipitations et des températures à Angavokely, 1961- 1990

Mois

J

F

M

A

M

J

J

A

S

O

N

D

Total

Moyenne

Précipitatio n

262, 8

238 ,3

189 ,1

55, 2

23, 4

19, 4

32, 2

33, 2

14, 7

69, 9

162, 4

365

1465,6

122.13

Températu re

19,7

19, 8

19, 4

18, 6

16, 6

14, 6

13, 7

13, 8

15, 6

17, 7

18,9

19, 5

207.9

17,3

Source : Service météorologique, Ampandrianomby

ANNEXE III

Tableau: Revenus des ménages dans l'ensemble des 3 fokontany

REVENU MOYEN ANNUEL

NOMBRE DE MENAGES CONCERNES

MENAGES

%

PAUVRE<500000 Ar

85,8

369

MOYEN 500000à 1700000

9

39

AISES> 1700000

5,2

22

Source : Monographie des communes rurales d'Ambohibary-Ranovao, INSTAT 2009 avec arrangement de l'auteur

ANNEXE IV

Tableau : SUPERFICIES CULTIVABLES SELON LE TYPE DE MENAGE

CATEGORIES SOCIALES

DES PAYSANS

Superficies rizicoles

Superficie des

champs

% des ménages

dans la commune

Paysans défavorisés

< 15 ares

< 30 ares

85,8

Paysans moyens

[15 à 50 ares [

[30 à 90 ares [

9

Paysans aisés

[50 ares à 1 ha [

[90 à 150 ares [

4,2

Paysans propriétaires fonciers

Plus 1ha

Plus de 1ha 50 ares

1

Source : Enquête sur terrain accompagnée des données communales de Ranovao et d'Ambohibary, 2015

ANNEXE V

TYPES DE FORET

Classe nationale

Définition

Forêts de l'Etat

L'ensemble des formations forestières dont la propriétaire et la gestion revient à l'Etat par l'Administration forestière qui y exerce son plein droit exclusif.

Forêts de collectivité

Il s'agit de forêt inscrite au nom d'une collectivité déterminée dont les droits de jouissance et la gestion appartient à cette collectivité qui pourrait transférer dans le cadre d'une location gérance et ou contrat privée à un tiers.

Forêts privées

L'ensemble des forêts aussi bien naturelles qu'artificielles, dont les propriétaires sont des particuliers privés qui disposent sur lesquelles des droits effectifs moyennant de titre foncier. L'Etat ne peut pas

 

intervenir sur les droits du propriétaire en l'enlevant partiellement ou totalement qu'en cas d'intérêt général compromis (cas de terrain mis en défens, zones sensibles,

zones stratégiques, zones entrant dans le cadre de Convention

 

Internationale,...). Dans ce cas, l'Etat doit le compenser par une autre forêt dans d'autre endroit où aucun risque de nuire l'intérêt général

Forêts de l'Etat à

L'ensemble des forêts dont l'Etat est propriétaire mais la gestion est

gestion privée

confiée à des particuliers privés ou à une communauté de base institutionnalisée comme une personne morale. Les deux parties sont liées à un contrat.

Source : FAO, « EVALUATION DES RESSOURCES FORESTIÈRES MONDIALES 2010, RAPPORT NATIONAL MADAGASCAR », FRA 2010

ANNEXE VI

Tableau: LE CALENDRIER CULTURAL DANS LA REGION DE VAKINIADIANA

MOIS

 

J

J

A

S

O

N

D

J

F

M

A

M

RIZ DE BAS FOND

Pré labour

Mise en place des drains

Labour

Semis

Hersage planage

Repiquage

Sarclage

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CULTURE DE

SAISON

CONTRE

 

Mise en place des drains Mise en terre

Récolte

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : in « LA PLACE DE L'EXPLOITATION FORESTIERE DANS LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE D'AMBOHIBARY » de RAKOTONAIVONJAONIRIANA (M.A), 2010

46

47

ANNEXE VII

CROQUIS: LA REPARTITION DE LA POPULATION

47°52'0"E 47°56'0"E

 

545000 552500

 

Ô

F-

rn.

N

r A'

Ankadinanâhary =

i os

~/ C

r+ ro

I,
· ----'--

Andranovalo a

S Q

1--

r

_

 
 

N e

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0

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0 Ant

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Antokotelo

mbohimirary Ambohitrakely

IAmbohimalaza

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· - Andranontenina

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7

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_

Sud

AligLal

0onô

 
 
 

AA

r bohimanatrika

Andrafy

l

 

,,

ro r

 

Ambohibary

0 ,

o Ambohimasina Ln

ô

0

Namehana

Ambatolaona Ouest

Andasibe Avaratra

+

\

1

0

ô

'0

I_

 
 

_

 
 

0 0,5 1

Système de Projection Cartographique Echelle

 
 

:Laborde Madagascar :il Km

 
 

LEGENDE:

 
 

Données topographiques : Effectif de la population par Fokontany

 
 

Sentier

 
 

;100000

 
 

000100

· Chef lieu de Fokontany Limite administrative : i{,., }J

 
 

100

Limite de la zone de recherche Densité de la population par Fokontany :

 
 

· Village

 
 

Route d'Intérêt Limite des Fokontany [ 25,20 - 56,10 [

dans la zone de recherche

 

20,50

 
 

Provincial (RIP)

 
 

Piste

 

Fokontany limitrophes

 

[ 20,51 - 25,19 [

 
 
 
 
 

ANNEXE VIII

48

Figure: Diagramme ombrothermique de GAUSSEN

49

ANNEXE IX

CARTE DE ZONAGE DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE

Source : FANAMBY et MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'ECOLOGIE, DE LA MER ET DES FORETS, mars 2015,« PLAN D'AMENAGEMENT ET DE GESTION DE LA NOUVELLE AIRE PROTEGEE ANJOZOROBE ANGAVO POUR CINQ ANS », 94 pages

50

ANNEXE X

Tableau 03: Analyse de l'occupation du sol de la zone d'étude

Type d'occupation du sol

Superficie en Ha

+= Extension -= perte

 

2015

Evolution

Par an

Zone marécageuse

1,14

1,14

0

0

Forêt naturelle dégradée

521,47

338,34

-183,131114,73

 

- 18,313

Savoka

 

1234,90

+120,17976,50

 

+ 12,017

Savane arborée

 

786,57

-189,933832,58

 

- 18,993

Savane herbeuse

 

2754,36

-1078,2210,29

 

- 107,822

Sols nus

 

1358,93

+1348,64378,08

 

+ 134,864

Zone boisée

 

289,28

- 88,8266,56

 

- 8,88

Rizière

 

290,77

+24,21570,29

 

+ 2,421

Mosaïque de culture

 

617,35

+47,06

+ 4,706

TOTAL

7671,65

7671,65

 
 
 

Source : Images satellites

ANNEXE XI

Cliché: Vue aérienne du village de Lampahambana

51

i2

ANNEXE XII

CROQUIS: VOCATION DU SOL A L'AGRICULTURE

47°52'0"E 47°56'0"E

 

545000

552500

 
 

!

i

Ankadinanëhary

/ \

+e j

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· 'Anndranovalo in

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Andasibe Avaretra

l

 

° o ccvv m

r

 
 
 
 
 

0 0,5 1

Système de Projection Cartographique :Laborde Madagascar Echelle :11 Km

 
 
 
 
 

LEGENDE:

 
 

Classe de vocation du

 
 

Données topographiques : Réseaux hydrographiques : sol à l'agriculture :

 
 
 
 
 

· Chef lieu de Fokontany Rivière permanente , Excellente

 
 
 
 
 

· Village --<--. Rivière temporaire

I Bonne

 
 
 
 
 
 
 

Route d'Intérét Provincial (RIP) Limite administrative :

 

Moyenne

 
 
 
 
 

m d

P isle Li de recitehercheelazone

Mavaise

 
 
 
 
 
 
 

Sentier

 

Fokontany Mediocre

limitrophes

 
 
 
 

TABLE DES MATIERES

53

Remerciements

Résumé i

Sommaire ii

Table des illustrations iv

Acronymes . vi

Glossaire vii

INTRODUCTION GENERALE . 01

PREMIERE PARTIE : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET LES ASPECTS

GENERAUX DE LA ZONE D'ETUDE 06

CHAPITRE I : LA DEMARCHE DE RECHERCHE 06

I.1. La revue de littérature 06

I.2. Concepts terminologiques et les étapes de recherche 08

I.2.1. Les différents concepts 08

I.2.2. Les étapes de recherche 09

a) Phase d'analyse bibliographique 09

b) Les travaux de terrain . 10

c) Analyse et interprétation des données 10

I.3. Techniques de recherche . 11

I.3.1. Utilisation de la télédétection et du SIG 11

I.3.2. Les démarches poursuivies dans les travaux sur le terrain . 11

a) Enquête préliminaire . 11

b) Enquêtes et entretiens auprès de la population et des personnes

ressources 11

c) L'échantillonnage 11

I.3.3. Exploitation de toutes les données recueillies 12

54

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 13

II.1. Les conditions bioclimatiques propice à la croissance forestière 13

II.1.1.Un site naturel typique des hautes terres centrales 13

II.1.2. Un climat en faveur de l'hydrographie 13

II.1.3. Lampahambana - Ankofika- Antsahambavy : Zone au couvert végétal

dégradé . 15

II.2. La relation entre dynamique de la population - pratique paysanne - forêt .16

II.2.1. Les pratiques paysannes . 16

II.2.2. Paupérisation des habitants 17

II.2.3. Migration au détriment de la forêt 18

II.3. L'exploitation forestière : une spécificité économique de la zone d'étude 19

Conclusion partielle 21

DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET CONCLUSION . 22
CHAPITRE III: DYNAMIQUE DE LA DEGRADATION DES RESSOURCES

FORESTIERES 22

III.1. Mutation du paysage forestier par l'introduction de l'eucalyptus et la pression

démographique 22

III.1.1. Envahissement de l'eucalyptus robusta 22

III.1.2. Recul de la forêt primaire au profit des forêts de reboisement et de la

savane . 22

III.1.3. Concentration démographique au préjudice du paysage forestier 22

III.2. De la recherche de terres à exploiter vers la création de nouveaux villages au sein de la forêt

naturelle : cas d'Antsahambavy-Ankofika-Lampahambana.................. 23

III.2.1. La situation de départ des migrants devenus habitants du fokontany 23

III.2.2. Influence du foncier sur la gestion des ressources naturelles 25

a) Situation foncière actuelle par fokontany 25

55

b) L'influence du foncier sur les ressources forestières 26

III.2.3. Impacts sur l'équilibre écologique du milieu 26

a) Prolongation de la période d'étiage 26

b) Fragilisation du sol 27

c) Perte de la surface forestière . 27

III.3. Etude comparative de la couverture forestière 27

CHAPITRE IV : DISCUSSIONS DES RESULTATS ... 32

IV.1. Caractéristique du paysage forestier au sein d'une forêt dégradée 32

IV.1.1. Altération du paysage forestier . 32

IV.1.2. Le morcellement du paysage forestier 32

IV.2. Analyse des contraintes liées à la dégradation forestières 33

IV.2.1. Contribution de la combinaison exploitation forestière-population 33

IV.2.2. Extension de la zone agricole 34

IV.3. Evaluation et suivi de la dégradation forestière

IV.3.1. Etude par télédétection

IV.3.2. Un essai d'application du principe de feedback

. .....37

37

... 37

Conclusion partielle

. .....38

CONCLUSION GENERALE

39

BIBLIOGRAPHIE

41

ANNEXES

. 46

TABLE DES MATIERES

59






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius