WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Facteurs favorisant la survenue des accidents vasculaires cérébraux chez les adultes de 45 à  62 ans.


par Abel MABAKA
Institut Supérieur des Techniques Médicales de Kinshasa ( ISTM/KIN) - Diplôme de Graduat en Techniques Médicales 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2.4. Conséquences des AVC chez les adultes de 45 à 62 ans

Les conséquences d'un AVC sont très variées et très variables. Tout dépend de la localisation et de l'importance de la lésion, et bien sur de sa prise en charge et de la rapidité de cette prise en charge. Que cela soit un AVC ischémique (par un vaisseau bouché) ou un AVC hémorragique (saignement dans le cerveau).

Un AVC peut toucher l'appareil moteur et provoquer une paralysie d'un coté du corps : c'est l'hémiplégie. Un AVC peut atteindre l'appareil sensoriel et provoquer des troubles du langage, de la lecture, de l'écriture ou de la vision.

La plupart du temps, les lésions sont hémisphériques. Cela signifie qu'elles ne touchent que l'un des cotés du cerveau. Les symptômes se localisent sur le coté opposé en créant des gènes, des problèmes bien spécifiques.

Par exemple, si l'hémisphère gauche est lésé, cela provoquera des troubles du langage, de l'écriture, de l'orientation droite-gauche. Si, à l'inverse, l'hémisphère droit est lésé, cela provoquera des troubles de l'appréciation des distances, des troubles de l'orientation et de l'attention.

En fonction de la gravité de la lésion, ces symptômes peuvent constituer de véritables handicaps, paralysie, démence, etc. Des conséquences qui seront d'autant plus en plus graves et irréversibles (Nicolas Evrard, 2015).

II.2.5. Facteurs favorisant la survenue des AVC chez les adultes de 45 à 62 ans

a. Facteurs non modifiables :

? Age

C'est un facteur de risque majeur. Apres 55ans, pour chaque tranche d'âge de 10 ans, les taux d'AVC sont multipliés par 2 à la fois chez l'homme et la femme. Une personne âgée de plus de 85ans a 4 fois plus de risque de présenter un AVC que la population générale (Rusinaru, 2010).

La prévention primaire et secondaire est très efficace même à un âge avancé, non seulement risque sur l'AVC, mais aussi sur le risque de démence (Bejot, Neau Et al, 2010).

? Sexe

L'homme est nettement plus exposé aux AVC que la femme en période d'activité génitale, le niveau de risque de cette dernière rejoint très progressivement celui de l'homme plusieurs années âpres la ménopause (Melle Mahikheira R. et Benichou I., op.cit).

? Antécédents familiaux et hérédité

Une augmentation de l'incidence des accidents vasculaires cérébraux dans les familles a longtemps été notée. Des hommes dont les études antérieures ont suggéré un risque accru pour les hommes dont les mères sont morts d'AVC et les femmes qui avaient des antécédents familiaux d'AVC.

Dans l'étude de Framingham une analyse de la progéniture a révélé que les histoires à la fois paternelle et maternelle ont été associées à un risque accru d'AVC (Melle Mahikheira R. et Benichou I., op.cit).

b. Facteurs modifiables

? Hypertension artérielle (HTA)

L'hypertension artérielle est un facteur de risque majeur, sinon le plus important, tant pour les AVC ischémiques que pour les AVC hémorragiques. Un adulte sur trois en souffre. Elle multiplie le risque d'infarctus cérébral par 4 et d'hémorragie par 10 si PAS (pression artérielle systolique) > 160mmhg et PAD (pression artérielle diastolique) > 95mmhg. Pourtant, trop de patients ne sont toujours pas conscients des risques d'une HTA et ou en négligent le traitement (Rusinaru, 2010).

? Accident ischémique transitoire (AIT)

Le risque d'AVC âpres un AIT est très élevé. Apres 24heures, le risque s'élève déjà à 4-5%, et 25-50% des récidives se produisent dans les deux premiers jours. L'AIT constitue une urgence médicale (Slezak, Arnold et al, 2014).

? Diabète

Le diabète est défini par une glycémie (taux de sucre dans le sang) =1,26g/l à jeun lors de deux mesures. Si le diabète est mal contrôlé, l'excès de glucose dans le sang peut endommager les parois des artères (Mansouri, 2012).

L'AVC et les maladies cardiovasculaires représentent prés de 70% des causes de mortalité chez les patients diabétiques. Dans la population des diabétiques de type 2, le risque d'AVC augmente de deux à cinq fois, l'infarctus cérébral survenant généralement à un âge plus jeune par rapport aux patients non diabétiques (Melle Mahikheira R. et Benichou I., op.cit).

19

? Dyslipidémie

La dyslipidémie est une anomalie qualitative ou quantitative d'un ou de plusieurs lipides plasmatiques, elle concerne : le cholestérol total (CT) et ses fractions, les triglycérides (TG), HDL-cholestérol, LDL-cholestérol (Figaro santé, 2012).

Hyperlipidémie se réfère spécifiquement à des niveaux élevés de cholestérol total et de lipoprotéines de basse densité (LDL), il est souvent appelé « mauvais cholestérol » en raison de son rôle développement de l'athérosclérose, ce qui peut conduire à la maladie coronarienne et l'AVC ischémique (Morris, 2015).

? Cardiopathie

Certaines maladies du coeur comme les infarctus, les lésions vasculaires et les cardiopathies emboligènes dont les troubles du rythme (FA), pouvant être à l'origine d'un AVC. Les personnes souffrant d'une FA ont 5 fois plus de risque de faire un AVC ischémique (Blaise, 2016).

? Obésité

En médecine, l'obésité se définit comme un excès de masse grasse entrainant des inconvénients pour la santé. Le critère de référence pour identifier une masse grasse est un indice de masse corporelle (IMC : rapport du poids en kg sur le carré de la taille en mètre) supérieurs au seuil de 30kg/m (Basdevant, 2011).

L'obésité accroit le risque d'AVC (fatal, ischémique ou hémorragique), tant chez les sujets âgés que chez les plus jeunes. Les élévations de tension artérielle, de cholestérol et de glycémie, favorisés par l'excès de poids, contribuent pour les trois quarts à cet excès de risque. Chez les sujets en surcharge pondérale ou obèses, le risque d'AVC augmente de 5% par 1kg/m2 d'IMC (Gibault, 2016).

20

21

? Sédentarité

Les personnes qui n'ont pas d'activité physique régulière ont un risque d'AVC ischémique supérieur de 25 à 30% à Celles qui en ont une et à l'inverse, l'activité physique régulière maintient le coeur et la circulation sanguine en forme (Bernichan 2016).

? Tabac

La fumée du tabac contient plus de 4000 produits chimiques toxiques qui se déposent sur les poumons ou absorbés dans la circulation sanguine. Certains de ces produits chimiques endommagent les parois des vaisseaux sanguins, conduisant à l'athérosclérose (rétrécissement et durcissement des artères). Cela augmente le risque de formation de caillots sanguins dans les artères du cerveau et le coeur. Le tabagisme augmente également la viscosité du sang. Ceci augmente encore le risque de formation de caillots sanguins (Stroke foundation-Australia, 2017)

? Alcool

L'alcoolisme chronique augmente progressivement le risque au-delà de trois verres standard de vin par jour. En 2002, Christian Lucas dans une étude réalisée en France avait trouvé que l'alcool à petites doses, a un effet protecteur. Cependant, le risque vasculaire cérébral augmente exponentiellement avec les doses (Melle Mahikheira R.et Benichou I., op.cit).

c. Autres facteurs de risque

? La contraception orale

Elle multiplie le risque par 4 en cas de contraceptifs fortement dosés en estrogènes, et par 2 en cas de dosage plus faible, et il ne semble pas augmenter en cas de progestatifs. Le risque est augmente chez les fumeuses sous contraceptifs et il diminue à l'arrêt de la contraception (Chiali Benabadji, 2016).

+ Facteurs thrombogéniques

L'élévation plasmatique de l'homocysteine constitue un facteur de risque d'accidents vasculaires, artériels et veineux. Le seuil au-delà du quel on définit l'hyperhomocysteinemie est variable suivant les laboratoires, le sexe et l'âge des patients, de 12 à 30umd/l (Melle Maikheira et Benichou I., op.cit).

+ Facteurs psychosociaux et environnementaux

Le stress, paramètre peu mis en évidence dans les études épidémiologiques à cause des difficultés d'évaluation, est toute fois évalué à partir de plusieurs sortes d'événements et comportements tels que le surmenage professionnel, les soucis personnels et les autres changements de situation, pouvant être responsables de modifications biologiques qui favorisent la maladie ischémique : élévation de la pression artérielle, agrégation plaquettaire (Melle Maikheira R. et Benichou I., op.cit).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard