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Accords politiques en RDC. Enjeux, acteurs et défis sur l'accord de la saint Sylvestre.


par Djodjo Mayele mutanda
Université de Kinshasa - Licence 2019
  

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SECTION 2. LES ACTEURS ET DEFIS DE L'ACCORD DE LA SAINT SYLVESTRE

Les acteurs signataires de l'accord de l'A.S.S sont élucidés de la manière

suivante.

2.1. Aperçu

C'est point prend en compte les acteurs majeurs pendant les trois cycles électoraux que le pays a pu connaitre. Partant de la proposition que la majorité des acteurs politiques congolais proviennent des partis politiques, ce dernier selon le but à atteindre se rassemble en plateforme, en regroupement pour former des tendances politiques. Les coalitions se sont accentuées plus pendant le processus électoral, faisant des acteurs des grands gagnants et bénéficiaires par excellence.

Notre pays la RDC connait deux grandes tendances politiques à savoir la majorité qui comprend en son sein ceux qui sont au pouvoir donc la classe dirigeante et d'un autre coté l'opposition politique ceux qui ne sont pas aux affaires la classe non dirigeante et une portion minoritaire de ceux qui n'ont pas d'appartenance politique, ils sont appelles « indépendants ».

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Les élections de 2006 censées mettre un terme à la plus longue transition politique sur le continent et inaugurer la troisième République ont été organisées sur la base des principes établis par la constitution du 18 février 2006.

La principale innovation de cette loi fondamentale est l'accès au jeu ou à la concurrence politique accordé aux personnes sans attaches politiques appelées `indépendants'. Le régime électoral prévoyait en effet un suffrage universel direct dans lequel le président de la république serait élu à la majorité absolue au premier tour, et à défaut, on procédait à un second tour dans les quinze jours suivant la proclamation des résultats.

Le mode de scrutin ainsi que les conditions d'éligibilité pour d'autres fonctions électives devaient être fixés par la loi électorale. Deux grandes alliances se sont constituées au premier tour de ces élections couplées (présidentielles et législatives) qui se sont tenues le 30 juillet 2006:

L'Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) créée officiellement le 24 juin 2006 dominée par le PPRD (parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) et le Regroupement des Nationalistes Congolais (RENACO) chapeautée par le MLC (mouvement de libération du Congo) de Jean Pierre Bemba44.

Aucun candidat sur les 33 retenus n'a pu obtenir la majorité absolue à l'issue du vote. Suivant les résultats publiés par la Commission électorale Indépendante (CEI) le 20 août 2006: Kabila (44,8%), Bemba (20,0%), Gizenga (13,0%), Zanga Mobutu (4,8%) et Oscar Kashala (3,5%).

44 Philippe BIYOYA MAKUTU et Rossy MUKENDI TSHIMANGA, alliances et coalitions de partis politiques en République Démocratique du Congo Causes et Conséquences, Journal of african Elections, PP 20142015

45 OBOTELA R et J OMASOMBO. `De la fin des composantes à l'hégémonie par les élections en RDC'. l'Afrique des Grands Lacs, Annuaire 2006-2007, Harmattan, Paris, année 2007.

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Aucun autre candidat ne franchit la barre de 2%45 . L'AMP plus le Parti lumumbiste unifié (Palu) et l'Union de mobutistes (l'Udemo) a pu cependant disposer de la majorité absolue à l'Assemblée nationale soit 338 sièges sur les 500 qui étaient à pourvoir. L'intermède entre les deux tours a été l'occasion de nouer des alliances et de reconfigurer l'espace politique. Ainsi par la déclaration du 19 septembre 2006, le Palu a apporté son soutien à Joseph Kabila.

La signature officielle de l'accord AMP-Palu est intervenue le 30 septembre 2006. La sortie de l'Union pour la Nation, plate-forme de soutien à Jean-Pierre Bemba, a eu lieu le 23 septembre. Le 16 octobre 2006 l'AMP signe un protocole d'accord avec l'Udemo de François Joseph Nzanga Mobutu. Le second tour de l'élection présidentielle couplée aux législatives provinciales eut lieu le 23 octobre 2006.

La publication des résultats le 15 novembre 2006 donna pour vainqueur Joseph Kabila (58,05%) contre 41,95% pour Bemba Gombo. En déclarant non fondée la requête du MLC, la cour suprême de justice a confirmé le résultat dans son verdict du 27 novembre 2006. Sur les 632 sièges à pourvoir dans les Assemblées provinciales, l'AMP qui a bénéficié des nouveaux ralliements depuis les scrutins du 30 juillet 2006 obtint 259 sièges (dont 132 pour le PPRD) contre 182 sièges pour l'UN (dont 104 pour le MLC).

Et pour l'élection des sénateurs organisés peu de temps après, l'AMP a obtenu 58 sièges sur les 108 à pourvoir. Suivant les clauses d'un accord extraparlementaire d'alliance électorale au second tour, la primature fut dès lors confiée au Palu, Cet accord scella les équilibres institutionnels instables et ne

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permit qu'imparfaitement la consolidation de la démocratie et le respect de la séparation du pouvoir. Les élections de novembre 2011 ont connu une ambiance particulièrement chaude en amont et en aval.

La surchauffe observée était la conséquence de la précipitation, de l'improvisation, de l'intransigeance et de la méfiance qui ont caractérisé les parties prenantes au processus électoral et particulièrement les partis politiques.

C'est la révision de l'article 71 de la Constitution qui a le plus posé problèmes d'autant plus qu'il consistait au changement du mode de scrutin pour l'élection du président de la république. Du suffrage majoritaire à deux tours, le président de la république devrait désormais être élu à la majorité simple. Ce qui modifiait complètement le jeu politique par rapport à 2006.

La problématique du contexte s'associait à celui des acteurs car, si l'AMP a renouvelé son attachement à Joseph Kabila, l'opposition a vu émerger d'autres acteurs que ceux qui l'ont représentée aux échéances précédentes. Etienne Tshisekedi de l'UDPS et Vital Kamhere de l'UNC ont remplacé Jean Pierre Bemba en détention à la Haye par la Cour International Pénal.

Une redistribution des cartes s'est opérée dans les deux camps. L'opposition politique congolaise n'a pas réussi dans ses tentatives de vouloir présenter un candidat unique à la présidentielle du 28 novembre 2011.

Deux camps se sont nettement constitués: l'aile `Fatima' et l'aile `Sulutani'. La première s'est formée autour du leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, considéré comme figure de proue de l'opposition politique congolaise; et l'autre camp a été fortement dominé par Vital Kamhere, président national de l'UNC et ancien membre de la majorité présidentielle.

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Le point commun entre tous ces regroupements de l'opposition aura été sans doute leur hostilité au régime de Kabila. L'opposition a fait de la bonne gouvernance son crédo, estimant unanimement que la gouvernance a été lamentable durant ce premier quinquennat de la troisième République.

Le changement était, à leur entendement, tributaire de l'alternance impérative au sommet de l'Etat. La majorité de son côté s'est faite de plus en plus centrifuge. Il s'est dégagé une nette volonté de certains alliés comme le parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), l'alliance pour le renouveau du Congo (ARC) et bien d'autres partis de faire cavalier seuls.

Le PALU qui a fait sensation en 2006 était en perte de vitesse et risquait à tout moment de basculer dans une crise d'identité du fait de la sénilité de son leader.

Le Rassemblement Congolais pour la Démocratie Kisangani Mouvement de Libération (RCD-KM) a tout simplement fait défection et l'UDEMO s'est retrouvé pratiquement en cessation d'activités. L'alliance a été traversée par plusieurs scandales et a été remplacée par une nouvelle structure dénommée Majorité Présidentielle (MP) (Biyoya Makutu 2011).

Prévu normalement en 2016 les élections se réaliseront seulement en Décembre 2018. A chaque cycle électoral, les réalités et les enjeux différés. 2018 voit la naissance des plusieurs regroupement et coalitions politiques.

Les plus connus sont : le front commun pour le Congo FCC en sigle avec comme autorité le président sortant Joseph Kabila, le LAMUKA pour le compte de l'opposition avec des figures emblématiques comme Jean pierre Bemba le revenant

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de la Haye, Moise Katumbi l'exil politique, Adolphe Muzitu l'enfant prodigue du PALU, Martin Fayulu le soldat du peuple, le professeur Freddy Matungulu.

Du côté de ceux qui ont gagné le pouvoir il y a la coalition Cap vers le changement CASH en sigle deux grande figures emblématique a signalé : le faiseur de roi Vital Kamerhe Président de l'UNC et l'héritier politique Felix Antoine Tshisekedi qui arrache la magistrature suprême est contraint de laisser son poste du président du parti l'UDPS à Jean Kabund Kabund.

Voici les quatre grandes forces politiques en RDC actuellement : le PPRD du Sénateur Kabila, l'UDPS du mythique Etienne Tshisekedi chapoté aujourd'hui par Jean Marc Kabund , le MLC de Jean Pierre Bemba, l'UNC de Vital Kamerhe.

Aujourd'hui la gestion de la res publica est assurée par le deux grandes forces politiques d'un côté nous avons le FCC et de l'autre côté le CASH, d'où nous avons une cogestion de l'appareil Etatique.

En RDC comme partout ailleurs les acteurs politiques se regroupent en partis, plate-forme, structure, coalitions, tendances politiques envié d'arracher ou de conserver et gérer le pouvoir démocratiquement.

En RDC deux grandes tendances politiques sont a signalé d'un côté il y a : la majorité c'est à dire ce qui sont au pouvoir la classe dirigeante et de l'autre côté nous avons l'opposition politique(en elle, il y a plusieurs tendances: le républicain, le radicaliste etc..) en dehors de ceux grandes tendances il y a une franche minoritaire de ce qu'on appelle les indépendants.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand