SECTION 2. LES ACTEURS ET DEFIS DE L'ACCORD DE LA SAINT
SYLVESTRE
Les acteurs signataires de l'accord de l'A.S.S sont
élucidés de la manière
suivante.
2.1. Aperçu
C'est point prend en compte les acteurs majeurs pendant les
trois cycles électoraux que le pays a pu connaitre. Partant de la
proposition que la majorité des acteurs politiques congolais proviennent
des partis politiques, ce dernier selon le but à atteindre se rassemble
en plateforme, en regroupement pour former des tendances politiques. Les
coalitions se sont accentuées plus pendant le processus
électoral, faisant des acteurs des grands gagnants et
bénéficiaires par excellence.
Notre pays la RDC connait deux grandes tendances politiques
à savoir la majorité qui comprend en son sein ceux qui sont au
pouvoir donc la classe dirigeante et d'un autre coté l'opposition
politique ceux qui ne sont pas aux affaires la classe non dirigeante et une
portion minoritaire de ceux qui n'ont pas d'appartenance politique, ils sont
appelles « indépendants ».
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Les élections de 2006 censées mettre un terme
à la plus longue transition politique sur le continent et inaugurer la
troisième République ont été organisées sur
la base des principes établis par la constitution du 18 février
2006.
La principale innovation de cette loi fondamentale est
l'accès au jeu ou à la concurrence politique accordé aux
personnes sans attaches politiques appelées `indépendants'. Le
régime électoral prévoyait en effet un suffrage universel
direct dans lequel le président de la république serait
élu à la majorité absolue au premier tour, et à
défaut, on procédait à un second tour dans les quinze
jours suivant la proclamation des résultats.
Le mode de scrutin ainsi que les conditions
d'éligibilité pour d'autres fonctions électives devaient
être fixés par la loi électorale. Deux grandes alliances se
sont constituées au premier tour de ces élections couplées
(présidentielles et législatives) qui se sont tenues le 30
juillet 2006:
L'Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP)
créée officiellement le 24 juin 2006 dominée par le PPRD
(parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) et le
Regroupement des Nationalistes Congolais (RENACO) chapeautée par le MLC
(mouvement de libération du Congo) de Jean Pierre Bemba44.
Aucun candidat sur les 33 retenus n'a pu obtenir la
majorité absolue à l'issue du vote. Suivant les résultats
publiés par la Commission électorale Indépendante (CEI) le
20 août 2006: Kabila (44,8%), Bemba (20,0%), Gizenga (13,0%), Zanga
Mobutu (4,8%) et Oscar Kashala (3,5%).
44 Philippe BIYOYA MAKUTU et Rossy MUKENDI
TSHIMANGA, alliances et coalitions de partis politiques en République
Démocratique du Congo Causes et Conséquences, Journal of
african Elections, PP 20142015
45 OBOTELA R et J OMASOMBO. `De la fin des
composantes à l'hégémonie par les élections en
RDC'. l'Afrique des Grands Lacs, Annuaire 2006-2007, Harmattan,
Paris, année 2007.
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Aucun autre candidat ne franchit la barre de 2%45 . L'AMP plus
le Parti lumumbiste unifié (Palu) et l'Union de mobutistes (l'Udemo) a
pu cependant disposer de la majorité absolue à l'Assemblée
nationale soit 338 sièges sur les 500 qui étaient à
pourvoir. L'intermède entre les deux tours a été
l'occasion de nouer des alliances et de reconfigurer l'espace politique. Ainsi
par la déclaration du 19 septembre 2006, le Palu a apporté son
soutien à Joseph Kabila.
La signature officielle de l'accord AMP-Palu est intervenue le
30 septembre 2006. La sortie de l'Union pour la Nation, plate-forme de soutien
à Jean-Pierre Bemba, a eu lieu le 23 septembre. Le 16 octobre 2006 l'AMP
signe un protocole d'accord avec l'Udemo de François Joseph Nzanga
Mobutu. Le second tour de l'élection présidentielle
couplée aux législatives provinciales eut lieu le 23 octobre
2006.
La publication des résultats le 15 novembre 2006 donna
pour vainqueur Joseph Kabila (58,05%) contre 41,95% pour Bemba Gombo. En
déclarant non fondée la requête du MLC, la cour
suprême de justice a confirmé le résultat dans son verdict
du 27 novembre 2006. Sur les 632 sièges à pourvoir dans les
Assemblées provinciales, l'AMP qui a bénéficié des
nouveaux ralliements depuis les scrutins du 30 juillet 2006 obtint 259
sièges (dont 132 pour le PPRD) contre 182 sièges pour l'UN (dont
104 pour le MLC).
Et pour l'élection des sénateurs
organisés peu de temps après, l'AMP a obtenu 58 sièges sur
les 108 à pourvoir. Suivant les clauses d'un accord extraparlementaire
d'alliance électorale au second tour, la primature fut dès lors
confiée au Palu, Cet accord scella les équilibres institutionnels
instables et ne
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permit qu'imparfaitement la consolidation de la
démocratie et le respect de la séparation du pouvoir. Les
élections de novembre 2011 ont connu une ambiance
particulièrement chaude en amont et en aval.
La surchauffe observée était la
conséquence de la précipitation, de l'improvisation, de
l'intransigeance et de la méfiance qui ont caractérisé les
parties prenantes au processus électoral et particulièrement les
partis politiques.
C'est la révision de l'article 71 de la Constitution
qui a le plus posé problèmes d'autant plus qu'il consistait au
changement du mode de scrutin pour l'élection du président de la
république. Du suffrage majoritaire à deux tours, le
président de la république devrait désormais être
élu à la majorité simple. Ce qui modifiait
complètement le jeu politique par rapport à 2006.
La problématique du contexte s'associait à celui
des acteurs car, si l'AMP a renouvelé son attachement à Joseph
Kabila, l'opposition a vu émerger d'autres acteurs que ceux qui l'ont
représentée aux échéances
précédentes. Etienne Tshisekedi de l'UDPS et Vital Kamhere de
l'UNC ont remplacé Jean Pierre Bemba en détention à la
Haye par la Cour International Pénal.
Une redistribution des cartes s'est opérée dans
les deux camps. L'opposition politique congolaise n'a pas réussi dans
ses tentatives de vouloir présenter un candidat unique à la
présidentielle du 28 novembre 2011.
Deux camps se sont nettement constitués: l'aile
`Fatima' et l'aile `Sulutani'. La première s'est formée autour du
leader de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, considéré comme figure de
proue de l'opposition politique congolaise; et l'autre camp a été
fortement dominé par Vital Kamhere, président national de l'UNC
et ancien membre de la majorité présidentielle.
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Le point commun entre tous ces regroupements de l'opposition
aura été sans doute leur hostilité au régime de
Kabila. L'opposition a fait de la bonne gouvernance son crédo, estimant
unanimement que la gouvernance a été lamentable durant ce premier
quinquennat de la troisième République.
Le changement était, à leur entendement,
tributaire de l'alternance impérative au sommet de l'Etat. La
majorité de son côté s'est faite de plus en plus
centrifuge. Il s'est dégagé une nette volonté de certains
alliés comme le parti du peuple pour la reconstruction et la
démocratie (PPRD), l'alliance pour le renouveau du Congo (ARC) et bien
d'autres partis de faire cavalier seuls.
Le PALU qui a fait sensation en 2006 était en perte de
vitesse et risquait à tout moment de basculer dans une crise
d'identité du fait de la sénilité de son leader.
Le Rassemblement Congolais pour la Démocratie Kisangani
Mouvement de Libération (RCD-KM) a tout simplement fait défection
et l'UDEMO s'est retrouvé pratiquement en cessation d'activités.
L'alliance a été traversée par plusieurs scandales et a
été remplacée par une nouvelle structure
dénommée Majorité Présidentielle (MP) (Biyoya
Makutu 2011).
Prévu normalement en 2016 les élections se
réaliseront seulement en Décembre 2018. A chaque cycle
électoral, les réalités et les enjeux
différés. 2018 voit la naissance des plusieurs regroupement et
coalitions politiques.
Les plus connus sont : le front commun pour le Congo FCC en
sigle avec comme autorité le président sortant Joseph Kabila, le
LAMUKA pour le compte de l'opposition avec des figures emblématiques
comme Jean pierre Bemba le revenant
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de la Haye, Moise Katumbi l'exil politique, Adolphe Muzitu
l'enfant prodigue du PALU, Martin Fayulu le soldat du peuple, le professeur
Freddy Matungulu.
Du côté de ceux qui ont gagné le pouvoir
il y a la coalition Cap vers le changement CASH en sigle deux grande figures
emblématique a signalé : le faiseur de roi Vital Kamerhe
Président de l'UNC et l'héritier politique Felix Antoine
Tshisekedi qui arrache la magistrature suprême est contraint de laisser
son poste du président du parti l'UDPS à Jean Kabund Kabund.
Voici les quatre grandes forces politiques en RDC actuellement
: le PPRD du Sénateur Kabila, l'UDPS du mythique Etienne Tshisekedi
chapoté aujourd'hui par Jean Marc Kabund , le MLC de Jean Pierre Bemba,
l'UNC de Vital Kamerhe.
Aujourd'hui la gestion de la res publica est
assurée par le deux grandes forces politiques d'un côté
nous avons le FCC et de l'autre côté le CASH, d'où nous
avons une cogestion de l'appareil Etatique.
En RDC comme partout ailleurs les acteurs politiques se
regroupent en partis, plate-forme, structure, coalitions, tendances politiques
envié d'arracher ou de conserver et gérer le pouvoir
démocratiquement.
En RDC deux grandes tendances politiques sont a signalé
d'un côté il y a : la majorité c'est à dire ce qui
sont au pouvoir la classe dirigeante et de l'autre côté nous avons
l'opposition politique(en elle, il y a plusieurs tendances: le
républicain, le radicaliste etc..) en dehors de ceux grandes tendances
il y a une franche minoritaire de ce qu'on appelle les indépendants.
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