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Contribution de la planification familiale à  la survie infantile au Rwanda.


par Munezero Désiré
IFORD - Master en Démographie 2008
  

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h. 2.1.2 Approche économique

En 1958 Caole. A. et Hoover. E avaient souligné que « le progrès économique pouvait être une condition suffisante pour faire reculer la mortalité [...]».

En effet, en plus des technologies sanitaires, le déclin de la mortalité dépend aussi des progrès économiques, du niveau d'éducation et de vie des ménages. S'il est vrai que la durée de vie peut augmenter avec de faibles revenus par tête, force est de constater qu'il existe un seuil qu'il sera impossible de franchir en absence de progrès économiques et sociaux majeurs. J. Vallin note à ce propos en 1968 que «un revenu élevé (au delà de 300$ par tête) ne se conçoit plus sans une longévité importante. L'indépendance du progrès sanitaire à l'égard du développement économique n'est pas sans limite».

Lorsqu'on constate des taux de mortalité très élevés dans les pays du sud notamment en Afrique subsaharienne, on est amené à se poser des questions sur les limites de l'approche biomédicale. Les récessions économiques mondiales des années 1980 et 1990 ont accordé une grande importance à l'économie dans l'explication de la mortalité. La crise économique dans laquelle baigne l'Afrique, surtout subsaharienne depuis un certain temps n'est pas sans effet sur l'éducation, la santé et les actions sociales. Elle s'aperçoit aussi bien au niveau national par des restrictions budgétaires, d'austérités budgétaires, d'inflations et de privatisation qu'au niveau des ménages par la dégradation des niveaux de vie, la promiscuité, la malnutrition grandissante, etc.

En effet la plupart des produits mises à la disposition de la population et le respect de toutes les dispositions sanitaires nécessitent au moins un certain moyen financier. Selon cette théorie, la condition de la demande est corrélée à la situation économique. En Afrique cette relation s'observe à travers la malnutrition qui est un facteur important de la mortalité des enfants.

v. a. Activité économique de la mère

La relation entre l'activité économique de la femme et la mortalité des enfants dépend de la nature et des conditions de travail. Lorsque la femme travaille hors de la maison, l'enfant est confié à d'autres membres de la famille, à des frères et soeurs aînés ou même à une nourrisse. Ces personnes sont souvent moins expérimentés ou attentifs que la mère mettant en danger ipso facto la vie de l'enfant. Certains auteurs pensent que l'activité économique de la mère réduit le temps nécessaire aux soins de l'enfant. D'autres pensent au contraire qu'une activité rémunérée peut constituer une source de revenu supplémentaire pour le ménage, nécessaire à l'achat des biens et services relatifs aux soins de santé. De ce fait, l'occupation de la femme peut influencer la mortalité des enfants à travers l'alimentation et les soins qui leurs sont accordés (Akoto et Tabutin, 1987, Noumbissi, 1993).

Néanmoins, dans une étude des Nations Unies (1985) portant sur six pays africains, l'activité de la mère semblait plus nuisible à l'enfant que sa non-activité dans quatre. Mais cela dépendait du type d'activité, puisque les travailleuses familiales présentaient presque partout une nette surmortalité, alors que les mères se déclarant "employées" avaient un gros avantage par rapport aux non-actives ou à celles exerçant d'autres activités (Nations Unies, 1985 ; cité par Akoto et Tabutin, 1987).

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault