| SIGLES ET ABRÉVIATIONSADP : Assemblée des
Députés du Peuple AN : Assemblée
Nationale BUC : Bibliothèque
Universitaire Centrale BUMIGEB : Bureau des Mines et
de la Géologie du Burkina BUNASOLS : Bureau National des
Sols CCF : Centre Culturel
Français CCNUCC : Convention Cadre des
Nations Unies sur le
Changement Climatique CEDEAO : Communauté
Économique des États de
l'Afrique de l'Ouest CERLESHS : Cahier du Centre
d'Étude et de la Recherche en
Lettres, Sciences Humaines et Sociales CGCT : Code
Général des
Collectivités Territoriales CIRD : Centre d'Information et
de Recherche pour le Développement CILSS : Comité
Inter-États de Lutte contre la
Sécheresse au Sahel CNULCD : Convention des Nations
Unies sur la Lutte Contre la
Désertification CORAF : Conseil Ouest et
Centre Africain pour la
Recherche et le Développement
Agricoles CSAO : C lub du Sahel et de
l'Afrique de l'Ouest DEA : Diplôme
d'Études Approfondies EICVM : Enquête
Intégrale sur les Conditions de
Vie des Ménages FAO : Organisation des Nations
Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture FEM : Fonds pour
l'Environnement Mondial FIDA : Fonds International pour
le Développement Agricole GIEC : Groupe
Intergouvernemental d'Experts sur
l'évolution du Climat GPS : Global Positioning
System GRAF : Groupe de Recherche et
d'Action sur le Foncier GRN : Gestion des Ressources
Naturelles IGB : Institut
Géographique du Burkina INSD : Institut National de la
Statistique et de la Démographie MEE : Ministère de
l'Environnement et de l'Eau (actuel
MEEVCC) MECV : Ministère de
l'Environnement et du Cadre de
Vie (actuel MEEVCC) MEDD : Ministère de
l'Environnement et du Développement
Durable VI NEPAD : Nouveau Partenariat
pour le Développement de l'Afrique OCDE : Organisation de
Coopération et de Développement
Économique ONU : Organisation des
Nations Unies PASAM : Projet d'Appui
à la Sécurité
Alimentaire des Ménages PNP : Politique Nationale de
la Population PNUD : Programme des Nations
Unies pour le Développement PNUE : Programme des Nations
Unies pour l'Environnement RGPH : Recensement
Général de la Population et de
l'Habitation UICN : Union Internationale
pour la Conservation de la Nature SIG : Système
d'Information Géographique SMDD : Sommet Mondial pour
le Développement Durable VII RÉSUMÉL'accès à la terre au Burkina Faso est devenu un
enjeu majeur du point de vue de sa valeur et de la sureté du bien.
L'accaparement des terres par les personnes nanties pose cependant des
problèmes liés à la diminution des espaces cultivables des
familles agricoles. Dans ces espaces réduits, les paysans ne sont plus
à mesure d'avoir suffisamment de récoltes pour faire face aux
besoins alimentaires de leurs familles. Aussi, dans la mise en valeur des
terrains achetés, les ressources naturelles sont
dégradées. Au regard des problèmes posés par la gestion des
ressources naturelles, la question suivante se pose : quels sont les enjeux de
la pression foncière sur la gestion des ressources naturelles dans la
province du Kadiogo ? L'objectif principal de cette recherche est d'analyser
les enjeux de la pression foncière sur la gestion des ressources
naturelles dans la province du Kadiogo, particulièrement dans le
périurbain de Ouagadougou. Des résultats ont été
obtenus grâce à la combinaison de deux méthodes, à
savoir les méthodes qualitative et quantitative. Aussi, une analyse
diachronique des images satellitaires, des enquêtes sociales et des
observations sur le terrain ont été faites. Les résultats des enquêtes montrent que 75,14 %
des populations de cette zone vendent leurs terres dans le but
d'améliorer leurs conditions de vie. Cependant, 88,62 % de cette
même population estiment que l'amélioration des conditions de vie
est temporelle, car à la longue, ils se retrouvent dans une situation
économique difficile que celle d'avant la vente de leurs terres. Par
ailleurs, 3 % de la population se retrouvent sans terre et sont de ce fait
exposées à la misère. En outre, les acheteurs du foncier
dégradent les terres pour mettre en place leurs infrastructures ou pour
mener leurs activités. A cela s'ajoutent les diverses actions de la
population paysanne sur les terres qui entraînent une dégradation
croissante des ressources naturelles. Ces résultats ont pu être
vérifiés à travers l'analyse diachronique des images spot
de 1986, 1995 et 2014, soit respectivement 9 ans et 19 ans d'intervalle.
Ceux-ci montrent une dégradation du milieu. Ainsi assiste-t-on à
une régression de la superficie des savanes arbustives, des plans d'eau
et des zones nues au profit des champs et des zones d'habitation (zone
urbanisée et celle non lotie). Les superficies des champs sont
passées de 32,40 % à 50,49 % contre de 0,84 % à 3,31 %
pour les zones urbanisées et de 0,00 % à 6 % pour les zones non
loties. Dans cette dynamique du milieu, la population exerce d'autres types
d'activités telles que l'artisanat, le commerce, l'élevage pour
subvenir aux besoins sociaux et alimentaires de leurs ménages. Mots clés : Burkina-Faso, Kadiogo,
Ressources naturelles, accaparement, dégradation. VIII |