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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT NATIONAL DU BATIMENT ET DES TRAVAUX
PUBLICS
I.N.B.T.P.
B.P. 4731
KINSHASA / NGALIEMA
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SECTION / HYDRAULIQUE ET
ENVIRONNEMENT
GESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES DANS LA VILLE
DE KINSHASA.
« CAS DU QUARTIER MANENGA DANS LA COMMUNE DE
NGALIEMA »
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Présenté par: OMBINOS
ONESPHORE
MEMOIRE DE LICENCE PRESENTE ET DEFENDU LE 11 OCTOBRE
2019
POUR L'OBTENTION DU TITRE D'INGENIEUR EN HYDRAULIQUE ET
ENVIRONNEMENT
Directeur : Prof. Dr. LUSAMBA KIBAYU Michel
Jury d'évaluation du mémoire :
Président : Prof. Dr. KIDIADI Ernest
Secrétaire : C.T. PALUKU Michael Membre :
C.T. KIMBANDA Jacques
Session d'Octobre 2019
i
DEDICACE
Je dédie ce travail :
- A ma mère et mon père
- A mes soeurs et mes frères
- A tous ceux qui m'ont toujours soutenu !
II
REMERCIEMENTS
A Dieu tout puissant pour sa miséricorde et sa grâce
qui surabondent ma vie ;
A mon père SADIKI BYOMBUKA et ma mère ASHINGE
MANGAZA pour tant d'efforts et sacrifices consentis à mon égard
pour mon éducation ;
A mes frères et soeurs pour leurs encouragements
quotidiens ;
Au professeur Dr. LUSAMBA KIBAYU Michel, pour ses hautes
qualités humaines et professionnelles et sa grande disponibilité
d'avoir accepté de me diriger et guider ce travail ;
A tous mes collègues, pour leurs collaborations ;
A tous les corps scientifique et académique de la section
hydraulique et environnement pour la formation reçue tout au long de mon
cursus ;
Veuillez accepter l'expression de ma profonde reconnaissance et
de mes vifs remerciements.
Key words: Solid Waste Management, Wild
Discharge, Pre-collection, Treatment, Landfill, Composting, Recycling,
Lagooning.
III
RESUME
Ce mémoire de fin d'étude analyse et propose un
nouveau mode de gestion des déchets ménagers solides dans le
quartier Manenga situé dans la commune de Ngaliema.
Il a été question d'étudier
différentes filières de gestion des déchets et des acteurs
intervenant dans cette gestion suivant les domaines de compétence de
chacun.
Il ressort d'une enquête réalisée
auprès de 94 ménages du quartier Manenga dont l'objet a
consisté à identifier la nature et la quantité des
déchets produits par personne et par ménage, ainsi que la
manière dont ces déchets sont stockés,
évacués et éliminés ce qui suit : 0,64 kg des
déchets sont produits chaque jour par personne. Il y a environ 19 068 kg
des déchets générés chaque jour. Dans la
composition de ces déchets, une grande fraction (soit 64,4%) est
putrescible et une autre non négligeable (soit 21%) est
constituée des déchets plastiques.
Une gestion incluant la valorisation des déchets
putrescibles en compost ainsi que le recyclage des plastiques en pavé et
l'enfouissement du reste de déchets non valorisés est alors
étudiée suivant tous les aspects techniques de
l'ingénierie.
Les résultats de cette étude sont
également mobilisés pour proposer des recommandations
concrètes visant à assurer une plus grande efficacité dans
la gestion des déchets ménagers solides dans le quartier
Manenga.
Mots-clés : Gestion des déchets
ménagers solides, Décharge sauvage, Pré collecte,
Traitement, Enfouissement, Compostage, Recyclage, Lagunage.
ABSTRACT
This dissertation analyzes and proposes a new mode of solid
household waste management in the Manenga district located in the municipality
of Ngaliema.
It was discussed to study different waste management channels and
actors involved in this management according to the areas of expertise of
each.
A survey of 94 households in the Manenga neighborhood revealed
the nature and quantity of waste produced per person and per household, as well
as the manner in which this waste is stored, collected and disposed.
The results of the survey reveal that 0,64 kg of waste is
produced every day per capita. There is approximately 19 068 kg of waste
generated each day. In the composition of this waste, a large fraction (64,4%)
is putrescible and another significant (21 %) is made of plastic waste.
Management including the recycling of putrescible waste in
compost, as well as the recycling of plastics in paving till and landfilling of
the remainder of non-covered waste is then studied according to all the
technical aspects of engineering.
The results of this study are also mobilized to propose
concrete recommendations to ensure greater efficiency in the management of
solid household waste in the Manenga district.
iv
LISTES DES ABREVIATIONS
PNA : Programme Nationale d'Assainissement
RATPK : Régie d'Assainissement et des Travaux Publics de
Kinshasa
OVD : Office des Voiries et Drainages
ONG : Organisation Non Gouvernementale
CEDESURK : Centre de Documentation de l'enseignement
Supérieur Universitaire et de Recherche de Kinshasa
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
RDC : République Démocratique du Congo
ONU : Organisation des Nations Unies
DSCRP : Document de la Stratégie de Croissance et de
Réductions de la Pauvreté
ODD : Objectif de Développement Durable
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OM : Ordure Ménagère
DMS : Déchet Ménager Spécial
PCI : Pouvoir Calorifique Inferieure
USEPA : United State Environnemental Protection Agency
INS : Institut National de la Statistique
Km2 : Kilomètre carré
KG : Kilogramme
GPS : Géographique Positioning System
C/N : Rapport Carbonne /Azote
ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maitrise de
l'Energie
CVED : Centre d'Enfouissement et de Valorisation des
Déchets
HIMO : Haute Intensité à Main d'OEuvre
CET : Centre d'Enfouissement Technique
PGD : Plan de Gestion des Déchets
AFNOR : Association Française de Normalisation
MO : Matière Organique
PED : Pays en Développement
P.A.P : Porte à Porte
CSD : Centre de Stockage des Déchets
H% : Pourcentage Humidité
MO % : Pourcentage en Matière Organique
PEHD : Poly Ethylène Haute Densité
Vu : Volume utile
INBTP : Institut National du Bâtiment et des Travaux
Publics
PR : Point de Regroupement
DS : Dépotoirs Sauvages
CREPA : Centre Régional de l'Eau Potable et
l'Assainissement à faible cout
DSM : Déchets Solides Ménagers
FAO : Food and Agriculture Organisation
PGD : Plan de Gestion des Déchets
ZS : Zone de Santé
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement
V
Table des matières
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
RESUME ..iii
LISTES DES ABREVIATIONS iv
TABLE DES MATIERES v
LISTE DES TABLEAUX viii
LISTES DES FIGURES ix
LISTE DES PHOTOS x
0.INTRODUCTION 1
0.1.PROBLEMATIQUE 1
0.2.HYPOTHESES... 2
0.3.OBJECTIFS 3
0.4.METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 4
0.5.DELIMITATION, CHOIX ET INTERET DU SUJET
5
0.6.SUBDIVISION DU TRAVAIL 5
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
6
0.Introduction. 6
I.1.DEFINITION DES CONCEPTS CLES 6
I.2.BREVE HISTORIQUE SUR LA GESTION DES DECHETS
7
I.3.CADRE INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES
DECHETS MENAGERS SOLIDES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
.. 7
I.4.TYPOLOGIE DES DECHETS 9
I.5.CARACTERISATION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES
10
I.6.GESTION DURABLE DES DECHETS MENAGERS SOLIDES
14
Conclusion partielle du chapitre 17
vi
CHAPITRE II. ETAT DE LIEU DE LA QUESTION DES DECHETS
MENAGERS
SOLIDES DANS LE QUARTIER MANENGA ET RESULTATS DES
ENQUETES 19
0.Introduction. 19
II.1.PRESENTATION DU QUARTIER MANENGA 19
II.3.EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE 21
II.4.COMPOSITION DU TISSU URBAIN DU QUARTIER MANENGA
22
II.5.GESTION DES DECHETS DANS LE QUARTIER MANENGA
23
II.6.PRESENTATION DES RESULTATS DES ENQUETES ET DISCUSSIONS
26
II.6.2.RESULTATS 29
II.6.2.1.Aspects relatifs aux données
sociodémographiques 29
II.6.2.2.Aspects relatifs à l'usage des sachets et
bouteilles plastiques comme emballage 32
II.6.2.3.Aspects relatifs à la production et gestion
des déchets solides ménagers 32
II.6.2.4.Aspects relatifs à la quantification des
déchets solides ménager dans le quartier
Manenga en fonction de la zone d'habitation
40
CHAPITRE III. PROPOSITIONS D'UNE FILIERE DE GESTION DES
DECHETS
SOLIDES MENAGERS 43
0.Introduction . 43
III.1.Evaluation de la population à l'horizon du projet
43
III.2.La Pré Collecte 44
III.3.La Collecte et le transport 46
III.4.Organisation de la collecte sélective
(déchets biodégradables, plastiques et autres)
47
III.5.Le traitement, la valorisation et l'élimination
49
III.6.Valorisation et enfouissement des déchets
ménagers solides 50
III.6.1.Choix du site 50
III.6.2.Le compostage 51
III.6.3.La valorisation des déchets plastiques
54
III.6.4.Dimensionnement d'un casier d'enfouissement
56
vii
III.6.4.2.2.Le volume du casier 59
III.6.4.3.Collecte et stockage des lixiviats
61
III.6.5.Les bassins de lagunages 61
III.6.6.Le fonctionnement du centre de traitement et
d'enfouissement des déchets 64
CHAPITRE IV. ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET
EVALUATION
FINANCIERE DU PORJET 66
IV.1. Les impacts positifs du projet 66
IV.2. Les impacts négatifs 66
IV.3. Mesures d'atténuation 66
IV.4.EVALUATION FINANCIERE DU PROJET 69
IV.5.Evaluation du coût journalier du carburant
72
IV.6.STRATEGIE DE FINANCEMENT DE LA GESTION DES DECHETS
72
IV.6.1.Financement de la gestion des déchets par les
bénéfices de la vente du compost 72
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 74
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 76
Annexes 78
VIII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 Typologie des déchets 10
Tableau 2 Composition moyen des déchets ménagers
solide dans la ville de Kinshasa 12
Tableau 3 Rapport C/N de quelques matières organiques
compostables 14
Tableau 4 Evolution de la population du quartier Manenga 20
Tableau 5 Répertoire des décharges sauvages se
trouvant dans le quartier Manenga 24
Tableau 6 Valeurs de tp associée aux intervalles de
confiance 26
Tableau 7. Données relatives à la quantification
des déchets ménagers solides (zone d'habitat
moyen standing) 39 Tableau 8. Données relatives
à la quantification des déchets ménagers solides (zone
d'habitat
bas standing) 40
Tableau 9. Coordonnées géographiques du site
Lutendele 51
Tableau 10 Principaux Impacts et leur mesures
d'atténuations 67
Tableau 11 Devis quantitatif et estimatif pour les
équipements de la pré collecte 69
Tableau 12 Devis quantitative et estimative pour les
équipements de la collecte 69
Tableau 13 Devis quantitatif et estimatif pour la
réalisation des 72 fosses à compost 70
Tableau 14 Devis quantitatif et estimatif pour les
équipements du recyclage de déchets
plastiques en pavé 70 Tableau 15 Devis quantitatif et
estimatif pour la réalisation du casier d'enfouissement et des
bassins de lagunage 71
ix
LISTES DES FIGURES
|
|
Figure 1 Démarche méthodologique adopter pour la
réalisation de ce travail
|
4
|
Figure 2 Cadre institutionnel de la gestion des déchets
solides en R.D.Congo
|
9
|
Figure 3 Evaluation de la quantité des déchets
produits à Kinshasa au cour des années
|
11
|
Figure 4 Composition des déchets ménagers solides
dans la ville de Kinshasa
|
12
|
Figure 5 Application du principe des 3R-E
|
15
|
Figure 6 Types de collecte des déchets ménagers
|
16
|
Figure 7 Organigramme de la chaine de traitement des
déchets ménagers
|
17
|
Figure 8 Situation du quartier Manenga
|
18
|
Figure 9 Pentes du quartier Manenga
|
19
|
Figure 10 Evolution de la population du quartier Manenga
|
21
|
Figure 11 Zones d'habitation du quartier Manenga
|
22
|
Figure 12 Localisation des décharges sauvage au quartier
Manenga
|
23
|
Figure 13 Localisation des ménages enquêtés
|
27
|
Figure 14 Emplacement des bacs à déchets
|
48
|
Figure 15. Mode de gestion des déchets ménagers
proposé dans le quartier Manenga
|
..42
|
Figure 16 Localisation du site proposé à Lutendele
|
51
|
Figure 17. Fosse à compost
|
53
|
Figure 18. Vue du centre de compostage
|
54
|
Figure 19. Vue en plan du casier
|
61
|
Figure 20. Vue en perspective du casier
|
61
|
Figure 21. Vue du fond du casier
|
62
|
Figure 22 Vue en plan du bassin de lagunage
|
64
|
X
LISTE DES PHOTOS
|
|
Photo 1 Décharge sauvage illustrant le type des
déchets produit dans le quartier Manenga
|
.. 33
|
Photo 2 Types de poubelles utiliser dans le quartier Manenga
|
34
|
Photo 3 Décharges sauvages tout près des
habitations du quartier Manenga
|
35
|
Photo 4 Vue d'un avenue du quartier Manenga transformé en
dépotoir
|
38
|
Photo 5 Illustration de type des poubelles à distribuer
|
45
|
Photo 6 Tricycle pour la collecte séparatif des
déchets ménagers solides
|
45
|
Photo 7 Bac mobile pour stockage sélectif des
déchets ménagers
|
46
|
Photo 8 Camion benne de collecte des déchets
|
46
|
Photo 9 Equipements de travail
.62
|
|
Photo 10 Demi fût
|
56
|
Photo 11 Vue Bassin de lagunage
|
65
|
1
0. INTRODUCTION 0.1. PROBLEMATIQUE
Depuis le début des années 1990, la protection
de l'environnement est devenue une préoccupation collective (M. AUGRIS,
2002). Un des domaines importants dans l'interaction entre activités
humaines et environnement est la gestion des déchets (P. THONART et I.
DIABATE,2005). Selon le rapport What a waste de la Banque mondiale (2018), la
production mondiale de déchets solides est estimée à
environ 1,6 milliard de tonnes par an. D'ici 2025, cette production atteindra
probablement 2,8 milliards de tonnes par an. Selon CUCCHIELLA et al. (2017), la
gestion des déchets solides constitue aujourd'hui l'un des défis
majeurs dans l'atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Selon HARRIS (1996), l'extension continuelle de l'espace
occupé due à l'urbanisation en Afrique met aussi de plus en plus
de pression sur la gestion et la durabilité de l'environnement. Ainsi de
nombreuses villes africaines produisent des déchets solides dont elles
ne peuvent pas assurer convenablement la gestion.
La quantité de déchets ménagers a connu
au cours des dernières décennies un accroissement rapide dans la
ville de Kinshasa à raison de l'urbanisation
accélérée qui a caractérisé cette ville
depuis la période poste coloniale. Les municipalités et le
gouvernement n'ont pas toujours les moyens nécessaires pour gérer
les déchets produits convenablement. Parallèlement, la
composition de ces déchets est passée d'un profil organique
(déchets alimentaires) à des matériaux complexes (produits
en fin de vie, plastiques et emballages) qui présentent des risques
majeurs pour la santé et l'environnement (P. THONART et I. DIABETE,
2005).
Les communes de la ville de Kinshasa, montrent au visiteur des
réalités décevantes comme :
Ø un développement urbain tentaculaire qui
engendre des quartiers entiers exclus des services de base tels que
l'approvisionnement en eau potable, l'assainissement et la collecte des ordures
ménagères ;
Ø un paysage urbain marqué par des
amoncellements de détritus et souvent un cadre de vie insalubre.
Face à l'ampleur de ce phénomène, les
municipalités de Kinshasa sont débordées. Selon les
Documents de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la
Pauvreté de 2006 et 2011 « DSCRP I ET II », le taux
d'accès en assainissement en République démocratique du
Congo de tous les milieux était seulement de 9% en 2006. Même en
2011, ce taux n'a pas atteint l'objectif de 11,5% tel que prévu par le
DSCRP I. En outre, il n'y a pas des données détaillées et
fiables sur l'accès à l'assainissement disponible, ce qui
constitue un grand handicap pour la planification sectorielle.
Selon l'ONU-Habitat, à l'horizon 2025, la
République démocratique du Congo compterait environ 98.123.000
habitants dont 44.715.000 vivraient en milieu urbain. Cette croissance de la
population exige impérativement que des efforts importants soient
fournis en matière d'assainissement en général et de
gestion de déchets en particulier. Il est à noter que plus de 80%
des cas de maladies en RDC sont liés à un environnement insalubre
(OMS, 2015).
Dans le quartier Manenga, l'absence des poubelles de stockage
des déchets, l'absence des structures opérationnelles de
collecte, l'absence même des décharges publiques poussent les
ménages à vouloir se débarrasser le plus vite possible des
déchets qu'ils produisent selon les
2
conditions qui leur sont favorables : dans les caniveaux proches,
le long des rues du quartier, dans des petites décharges sauvages
créées çà et là, dans des ravins et les
terrains vagues. Cette façon d'agir compromet le cadre de vie de la
population, dans un contexte de pauvreté
généralisée.
En effet, selon un rapport de l'OMS de 20131 :
· La présence d'eaux stagnantes associées
à l'amoncellement des déchets favorise la reproduction des
moustiques vecteurs du paludisme, de la dengue et de la fièvre jaune.
· Les tas de déchets constituent souvent un
risque d'incendie et la fumée peut être toxique en cas de
combustion de plastiques ou de produits chimiques.
· Les dépôts sauvages gênent
l'écoulement des cours d'eau et causent des inondations.
· Les objets coupants ou piquants tels que les aiguilles
ou les morceaux de verre présentent un risque supplémentaire pour
les personnes qui marchent dans ces décharges sauvages.
· Les moisissures qui se développent dans les
décharges causent souvent des difficultés respiratoires chez la
population riveraine.
· Les mouches, les rats, les chiens, les serpents et
autres charognards sont attirés par les ordures, surtout dans notre zone
à climat chaud.
· Les déchets sont inesthétiques pour le
quartier et affectent à la longue le moral des résidants.
La majorité des populations et des responsables
municipaux se demandent ce qu'il faut faire et comment le faire.
La question clé à laquelle va répondre
cette étude est de savoir comment organiser une gestion des
déchets solides d'une façon durable dans le quartier Manenga.
0.2. HYPOTHESES
Partant de l'hypothèse que la prolifération des
déchets ménagers solides sur le tissu urbain du quartier Manenga,
est corrélative à l'absence d'une structure opérationnelle
de collecte et d'évacuation des immondices, donc mettre en place un
système durable de collecte, d'évacuation et de valorisation de
déchets ménagers solides reviendrait à maitriser la
gestion de ces déchets dans son entièreté.
De cette hypothèse principale découlent trois
hypothèses spécifiques :
- L'instauration du système de sélection
à la base pourrait réduire la quantité de déchets
à acheminer à la décharge ;
- Le mode de production de déchets est
influencé par la pression de l'étalement urbain de Kinshasa qui
se fait ressentir dans le quartier ;
- Le développement de l'économie circulaire
apportera une solution à l'insalubrité ainsi qu'aux
problèmes d'assainissement du quartier Manenga.
1 Gestion des déchets solides en situation
d'urgence,OMS,2013.
3
0.3. OBJECTIFS
0.3.1. Objectif Principal
L'objectif global de ce travail est de contribuer à
l'amélioration de la gestion des déchets ménagers solides
dans le quartier Manenga.
0.3.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques qui en découlent sont
:
? Établir l'état des lieux de la gestion des
déchets ménagers solides dans le quartier Manenga en nous
focalisant sur les aspects institutionnels, législatifs, techniques et
financiers.
? Étudier la perception des populations sur le
système de gestion actuel et les orientations futures visant à
les améliorer et dégager, leur niveau de participation et les
priorités en matière de gestion des déchets
ménagers solides dans ce quartier.
? Caractériser les déchets ménagers
solides produits et étudier les possibilités réelles ou
potentielles de valorisation des déchets ménagers solides dans le
quartier Manenga;
? Faire des propositions techniques, financières et
organisationnelles pour l'amélioration du système de gestion des
déchets solides dans le quartier Manenga.
0.4. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Les activités de notre travail suivent des
méthodologies générales dont le phasage est le suivant
:
0.4.1. Recherche documentaire
Cette phase de travail a consisté à regrouper
les informations préliminaires (données brutes, rapports et
études divers, cartes, . . .) permettant de comprendre la
thématique étudiée ainsi que le milieu physique, humain et
urbanistiques du quartier Manenga. Nous avons pour cela eu recours aux archives
et bibliothèques des institutions travaillant dans le secteur de la
gestion des déchets solides (Bureau communale de Ngaliema, PNA, RATPK,
OVD, associations et ONG diverses, CEDESURK).
0.4.2. Enquêtes et entretiens 1° Les
entretiens
Nous avons effectué des entretiens avec les acteurs
impliqués dans la gestion des déchets solides au sein du quartier
Manenga (Jeunes du quartier, bureau du quartier). Nous avons discuté
avec eux pour savoir quel était leur mode d'intervention pendant la
gestion des déchets solides dans le quartier, les problèmes
rencontrés, les difficultés et tout ce qui selon eux, constitue
une entrave à la gestion des déchets ménagers solides.
2° Échantillonnage et enquêtes des
ménages
Notre groupe cible étant les ménages du
quartier Manenga, nous avons calculé l'échantillon requis en
utilisant la formule de M. REAL et al (1997) donner ci-dessous et dont plus des
détails sont à retrouver au point 2 du chapitre 2 portant sur les
résultats des enquêtes.
4
n=
0.4.3. Les observations de terrain
Au cours de notre phase de terrain, nous avons
sillonné tout le quartier en vue de répertorier les tas d'ordures
et en mesurer les impacts potentiels sur l'environnement et la santé
publique. Ainsi, des photos ont été prises à ces endroits
et une carte de localisation des décharges sauvages a été
réalisée avec le logiciel ArcMap10.2.2
0.4.4. Traitement des données
Dans cette phase, les données résultant des
enquêtes ont été traitées avec le logiciel Excel.
Nous avons aussi utilisé le logiciel ArcMap 10.2.2 pour produire toutes
les différentes cartes.
La démarche méthodologique adoptée peut
être schématisée de la manière suivante.
Figure 1 Démarche méthodologique
adopter pour la réalisation de ce travail ( source :
l'auteur)
5
0.5. DELIMITATION, CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre étude, sur le plan spatial, s'est limité
au quartier Manenga situé dans la commune de Ngaliema. Sur le plan
scientifique, cette étude cadre avec la notion de développement
durable et se réfère dans les sciences et techniques de
l'assainissement.
Le choix de ce sujet se justifie du fait de la situation
déplorable et critique de l'assainissement caractérisée
par l'insalubrité, observée dans la ville de Kinshasa en
général et dans le quartier Manenga en particulier. Aussi, il
existe des nombreux handicaps qui constituent une barrière pour
l'atteinte des objectifs visés par les autorités urbaines en
matière d'assainissement. Au regard de ces handicaps et des
problèmes institutionnels, il y a le manque de moyens matériels,
humains, financiers très importants, et le manque de concertations entre
les différents acteurs impliqués dans la gestion des
déchets solides, mais surtout l'absence d'une stratégie
globale de gestion des déchets ménagers tenant compte des
conditions socio-économiques de nos quartiers.
L'intérêt de note étude se trouve à ce
niveau.
Le présent travail constituera un outil d'aide à
la décision pour les autorités urbaines.
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
La grande difficulté rencontrée était le
manque des moyens financiers conséquents pour constituer un plus large
échantillon.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction, la conclusion et les recommandations, ce
travail comprend quatre chapitres.
? Le premier chapitre s'attèle à la
définition et à la présentation du cadre conceptuel et
théorique en rapport avec les déchets ménagers solides,
? Le deuxième chapitre présente l'état des
lieux de la question des déchets ménagers solides dans le
quartier Manenga et les résultats des enquêtes,
? Le troisième chapitre est consacré à la
proposition d'un modèle de gestion durable des déchets
ménagers solides dans le quartier Manenga.
? Le quatrième chapitre constitue une étude
d'impact environnemental ainsi qu'une évaluation du coût de notre
projet.
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
6
Ce chapitre définit les différents termes
clés de notre étude avant de passer en revue les divers
instruments juridiques régissant la gestion des déchets solides,
principalement à Kinshasa. Il sera question pour la suite de parcourir
les différentes littératures traitant de la gestion durable des
déchets ménagers solides ; tout ceci dans l'objectif de
comprendre les étapes et les mécanismes d'une bonne gestion afin
de les adapter à la réalité de notre milieu
d'étude.
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
1.1.1. Le déchet
Selon la politique nationale d'assainissement (2013), est
déchet tout résidu d'un processus de production, de
transformation ou d'utilisation, toute substance solide, liquide ou gazeuse,
matériaux ou produits généralement destinés
à être éliminés.
1.1.2. Le Ménage
Selon la loi portant code de la famille congolaise, un
ménage est un ensemble de personnes partageant le même logement et
participant à son économie. Il s'agit le plus souvent d'une
famille ou d'une personne seule.
1.1.3. La Rudologie
La rudologie est l'étude scientifique des
déchets qui définit les caractéristiques de chaque
déchet et met ensuite en place des solutions pour une gestion durable
des déchets.
La gestion des déchets est alors une branche de la
rudologie appliquée, regroupant la collecte, le transport, le
traitement, la valorisation ou l'élimination des déchets.
1.1.4. Le déchet ménager solide
On entend par déchet ménager solide tous les
détritus générés dans les ménages, tels que
déchets de nourriture ou de préparation des repas, balayures,
objets ménagers, journaux et papiers divers, emballages
métalliques de petites dimensions, bouteilles, emballages papier ou
plastique, chiffons et autres résidus textiles, etc. On y inclut
également les déchets végétaux provenant de
l'entretien des jardins, des cours des maisons, etc.(NGNIKAM,2006).
1.1.5. La gestion des déchets
On entend par gestion des déchets l'ensemble des
dispositions permettant la collecte, le transport, l'élimination
écologiquement rationnelle ou la valorisation des déchets, y
compris la surveillance des sites d'élimination ; et prenant en compte
les considérations d'ordre sanitaire (santé publique), technique,
scientifique, esthétique, économique, social (attitudes des
populations) et environnemental (CREPA, 2009).
7
1.2. BREVE HISTORIQUE SUR LA GESTION DES DECHETS
L'activité humaine a, de tout temps, été
génératrice de déchets et chaque époque a eu son
mode de traitement et ses problèmes spécifiques.
A l'époque préhistorique, le peuplement humain
était alors peu important et l'incidence de leurs déchets sur
l'environnement probablement très mineure.
Le vrai problème s'est posé un peu plus tard,
dans les civilisations antiques. Les Romains, par exemple, mirent en place dans
la plupart de leurs villes des systèmes d'égouts, comme le
Cloaca Maxima de Rome, qui étaient un embryon de traitement des
déchets, au moins pour la rue puisque l'ensemble était finalement
déversé dans le fleuve Tibre.
Or, malgré cette évolution dont les populations
ultérieures auraient pu hériter, les ordures
ménagères du moyen-âge étaient simplement
jetées hors des maisons, dans la rue, éventuellement dans la
rivière. À cette époque, elles étaient, dans leur
immense majorité, biodégradables, mais elles attiraient en ville
toutes sortes de vermines et un cortège de maladies. On sait par exemple
que cette habitude, favorisant la prolifération des rats, a sa part de
responsabilité dans la propagation de la Grande Peste de 1348, qui
décima près d'un tiers de la population européenne
d'alors. Depuis un passé récent, l'époque industrielle a
généré des déchets de plus en plus nombreux et
présentant une problématique nouvelle ; leur volume
considérable, la non-biodégrabilité ou la toxicité
de certains d'entre eux, leur durée de vie et leur impact sur
l'environnement.
La mise en décharge a été la solution
qui a d'abord paru être la plus pratique, passant, au fil du temps, des
décharges sauvages aux décharges contrôlées, ces
dernières recevant en vrac des déchets de tous types et finissant
ainsi par être elles-mêmes une menace pour l'environnement.
Aujourd'hui, les nécessités de réduction de la pollution,
d'économies d'énergie et de gestion des ressources naturelles ont
transformé le traitement des déchets en une donnée
incontournable pour la survie de la planète. (J. BALET, 2008).
1.3. CADRE INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE DE LA
GESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
1.3.1. CADRE INSTITUTIONNEL
Dans toutes les villes de notre pays, la commune occupe un
rôle central en matière de gestion des déchets. En principe
elle s'occupe de l'organisation des décharges publiques et du service de
collecte et du traitement des ordures ménagères et de
créé des partenariats avec le secteur privé et les
organisations non gouvernementales. Toutes les institutions de l'État
interviennent à des degrés divers dans le domaine de la gestion
des déchets. Les rôles sont évidemment différents et
l'on peut distinguer les institutions de planification, de normalisation et
d'exécution.
Le Ministère de l'environnement, conservation de la
nature et tourisme définit la politique et la stratégie dans le
secteur d'assainissement par l'élaboration d'un plan national
d'assainissement.
La Régie d'Assainissement et des Travaux Publics de
Kinshasa (RATPK) s'occupe de la gestion des déchets dans la ville de
Kinshasa.
8
1.3.2. CADRE REGLEMENTAIRE
Le secteur de l'assainissement, en dépit de son
importance pour l'amélioration du cadre de vie des populations
congolaises, ne dispose pas encore d'un cadre juridique spécifique
relativement aux enjeux qui lui sont propres. En effet, il n'existe pas
à ce jour un texte qui porte la problématique de la gestion de
l'assainissement de manière globale. Les quelques textes juridiques du
secteur sont généralement dépassés ou épars
dans le corps des textes des autres secteurs (PNA,2013).
1.3.2.1. CONTEXTE NATIONAL
Dans le contexte de la République Démocratique
du Congo, la constitution de 2006 en son article 53 reconnait
à « toute personne le droit à un environnement sain et
propice à son épanouissement intégral.»
· L'ordonnance loi numéro 12/008 du 11
juin 2012 confère au ministère de l'environnement et la
conservation de la nature la coordination de la mise en oeuvre de la politique
nationale d'assainissement.
En ce qui concerne les aspects juridiques de l'assainissement
de milieu, les orientations préliminaires se trouvent dans :
· La loi numéro 11/009 du 09 Juillet 2011
portant principes fondamentaux relatifs à la protection de
l'environnement. Ce texte légal prévoit, entre autres, les
dispositions importantes concernant la lutte contre toutes les formes de
pollutions et de nuisances en particuliers.
· Cette loi stipule en son article 56
que l'Etat, la province et l'entité territoriale
décentralisée s'assurent de la gestion rationnelle des
déchets de manière à préserver la qualité de
l'environnement et la santé.
· En son article 58 cette loi dit que
toute personne physique ou morale publique ou privée, qui produit ou
détient des déchets domestiques, industriels, artisanaux,
médicaux, biomédicaux ou pharmaceutiques est tenue d'en assurer
la gestion. Et qu'un décret délibéré en conseil des
ministres fixes les normes spécifiques de stockages, de recyclage, de
traitement et d'élimination des déchets.
Nous avons aussi :
· La Loi numéro 08/012 du 31 Juillet 2008
portant principes fondamentaux relatifs à la libre
administration des provinces ;
· La Loi organique numéro 08/016 du 07
octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des
Entités Territoriales Décentralisées et leurs rapports
avec l'Etat et les provinces ;
· L'ordonnance numéro 12/008 du 16 Juin
2012 fixant les attributions des ministères.
Article 53 de la Constitution de
la RDCongo
Loi N° 11/009 du 09 Juillet 2011
Ministère de l'environnement
Ordonnance loi N° 12/008 du 11 juin
2012
Politique national d'assainissement
9
Figure 2 Cadre institutionnel de la gestion des
déchets solides en R.D.Congo (Source : PNA, 2013)
1.3.2.2. CONTEXTE INTERNATIONAL
La République démocratique du Congo a souscrit
à des engagements internationaux consacrés par les textes
relatifs au secteur de l'assainissement. Au nombre de ces engagements
internationaux on peut citer les six principaux à savoir :
? La résolution numéro 66/288 du 11
septembre 2012 adoptée par l'assemblée
générale des Nations Unies, qui invites les Etats à faire
en sorte que l'accès à l'eau potable et à des services
d'assainissement de base à un cout abordable devienne progressivement
une réalité pour tous ;
? L'engagement de Sharm El-Sheik (Egypte) du 1 Juillet
2008 pour accélérer la réalisation des objectifs
de l'eau et de l'assainissement en Afrique ;
? La résolution des Nations Unies N.
A/64/L.63/Rev.1 du 26 Juillet 2010 sur le droit fondamental à
l'eau et à l'assainissement ;
? Les objectifs internationaux de
développement identifiés dans le cadre du Nouveau
partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) ;
? Le chapitre 21 de l'Agenda21 adopté
lors du sommet de la Terre, à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992.
Tous ces engagements ont été pris dans le souci
d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement
« OMD » qui couvrent les grands enjeux humanitaires du monde.
1.4. TYPOLOGIE DES DECHETS
Les déchets sont classés selon leur provenance,
leurs caractères de dangerosité ou d'encombrement et aussi par la
méthode utilisée pour leur collecte et leur traitement
communs.
Le tableau suivant présente la typologie des
déchets inspirée de la définition de la loi du 15 juillet
1975 relative à l'assainissement, en France.
10
Tableau 1 Typologie des déchets ( source loi
français du 15/07/1975)
Catégories des déchets Sous-catégories
Description sommaire
Déchets ménagers
|
Déchets ménagers
|
Déchets produits par les ménages
|
|
Déchets de l'activité domestique des
ménages pris en compte par la collecte régulière
|
|
Déchets liés à une activité
occasionnelle qui, en raison de leur volume et de leur poids, ne peuvent
être pris en compte par la collecte régulière des ordures
ménagères
|
|
Déchets présentant un ou plusieurs
caractères dommageables pour l'environnement et/ou qui ne peuvent pas
être éliminés par les mêmes voies que les ordures
ménagères sans créer des risques lors de la collecte
|
Déchets de la collectivité
|
Déchets de la collectivité
|
Déchets produits par les services de la
collectivité
|
|
Déchets liés au nettoyage des rues, des
marchés, des plages,...
|
|
Déchets liés à l'entretien des espaces
verts : tontes de gazon, tailles, élagages, feuilles mortes, etc.
|
|
Déchets résultant du fonctionnement des
dispositifs publics d'épuration et de l'entretien des réseaux
d'évacuation des eaux usées, pluviales ou cours d'eau (boues,
graisses, déchets de dégrillage, sables de curage, ...)
|
Déchets des artisans et commerçants,
déchets banals des activités économiques et des
administrations
|
Idem
|
Ces producteurs peuvent confier leurs déchets aux
services communaux « à condition qu'ils n'entraînent pas, eu
égard à leurs caractéristiques, de sujétions
techniques particulières lors de leur élimination ». Les
communes acceptent ainsi l'assimilation de ces déchets aux ordures
ménagères du fait leur nature similaire
|
Déchets industriels
|
Déchets banals
|
Déchets assimilables, à travers leur nature (ou
dangerosité), aux ordures ménagères. Dépassant les
volumes et quantités limites fixées par la commune ou
regroupement dans le contrat de collecte, leur élimination est alors
à la charge du producteur
|
|
Déchets dont la destination nécessite des
précautions particulières vis-à-vis de la protection de
l'environnement. Exemple : déchets d'activité de soins, produits
phytosanitaires,...
|
|
1.5. CARACTERISATION DES DECHETS MENAGERS SOLIDES
Le choix d'une filière de traitement d'un déchet
ou d'un sous-produit nécessite la bonne connaissance de ses
caractéristiques analytiques (T. BENNAMA, 2016).
À l'origine, la notion de filière désigne
un enchaînement d'opérations.
Dans le domaine du traitement des déchets, il s'agit de
l'ensemble des opérations à mettre en
oeuvre pour aboutir aux résultats souhaités qui peuvent
être soit :
? La valorisation du déchet ;
11
? Le rejet éco-compatible
d'effluents dépollués ; ? Le
stockage d'un déchet ultime.
1.5.1. Production des déchets ménagers
solides La production est fonction de :
V' L'Habitat ou niveau de vie
Les études d'IGIP en 2005 ont montré que la
quantité de déchets ménagers est proportionnelle au rang
social du quartier. Les résultats déduisent que le quartier le
plus aisé, c'est-à-dire résidentiel, produit beaucoup plus
de déchets (0,7 kg/hab./jour) que les quartiers anciens populaires (0,5
kg/hab./jour) et les quartiers nouveaux populaires (0,3 kg/hab./jour). Et
pourtant, ces derniers sont très peuplés mais très
marqués par la pauvreté grandissante.
V' Habitudes et moeurs (mode de consommation,
traditions)
V' Conditions climatiques (on a plus tendance
à consommer plus sous un climat chaud)
La production des déchets varie aussi selon : le
temps et l'espace (NZUNZI, 2008).
Les quantités de déchets ménagers produites
peuvent s'exprimer en poids ou en volume.
Cependant, en raison de la compressibilité des déchets
ménagers et assimilés, seul le poids constitue une donnée
fiable et mesurable sur un pont-bascule. On mesure alors les quantités
de déchets ménagers en kg/habitant/jour ou par
année. Par contre, pour définir la taille des
récipients, l'estimation des volumes est nécessaire
(BENNAMA,2016).
A Kinshasa la Régie d'assainissement et des travaux
publics de Kinshasa évalue la production journalière de toute la
ville à 6000 tonnes des déchets solides en 2017.
Sur ces bases, IGIP (2007), dans son étude sur le plan
d'action pour l'assainissement de la ville de Kinshasa, a évalué
la production urbaine actuelle de déchets ménagers à
environ 1260 tonnes/jour, soit 1,2kg /parcelle/jour (NGOY, 2007), contre 1140
tonnes /jour en 2005 (PNA,2005), 1000 tonnes /jour en 2000 (Lelo NZUNZI, 1999),
700 tonnes /jour en 1986 (ILUNGA, 1995).
4000
7000
6000
5000
3000
2000 1260
1000 1140
700
1000
0
Evolution de la quantité des dechets produits
à Kinshasa aux cours des années (en T/jr)
1986
1
2000
2
2005
3
2007
4
6000
2017
5
Figure 3 Évaluation de la quantité des
déchets produits à Kinshasa au cours des années (Source:
Compilation
de l'auteur, 2019)
12
Ce graphique illustre la production croissante des déchets
urbains dans la ville de Kinshasa au fil des années. Ce qui suppose de
gros moyens à mettre en place pour la propreté de la ville et ces
quartiers.
1.5.2. Composition des déchets ménagers
solides
La composition est obtenue par le tri manuel
d'échantillon de 100 à 150 kg après classifications des
déchets (J. WEHTE,2018).
Selon la régie d'assainissement et des travaux publics de
Kinshasa les déchets ménagers solides à Kinshasa sont
généralement constitués à plus de 2/3 par les
matières bio dégradables.
Tableau 2 Composition moyen des déchets
ménagers solide dans la ville de Kinshasa (Source : RATPK,
2015)
Composants
|
Pourcentage %
|
Poids humide %
|
Matière putrescible
|
63
|
40 à 85
|
Plastiques
|
21
|
1 à 5
|
Inerte, sable, poussière
|
2
|
1 à 40
|
Papier et carton
|
4
|
1 à 10
|
Métaux
|
3
|
1 à 5
|
Verre, céramique
|
1
|
1 à 10
|
Textiles
|
4
|
1 à 5
|
Aluminium( boite de conserve, cannete,...)
|
1
|
1 à 5
|
Autres( bois, piles,...)
|
1
|
?
|
|
Autres
1%
Aluminium( boite
de conserve, cannete,...)
1%
Matière putrescible
63%
COMPOSITION DE DECHETS MENAGERS SOLIDES À
KINSHASA
Textiles
4%
Verre
1%
Métaux
3%
Papier et carton
4%
Inerte, sable,
poussière
2%
Plastiques
21%
Figure 4 Composition des déchets
ménagers solides dans la ville de Kinshasa (Source: RATPK,
2015)
1.5.3. Paramètres Physico-chimiques des
déchets
La connaissance des caractéristiques physico-chimiques
des déchets est essentielle dans la gestion (valorisation,
récupération) et le traitement des rejets, et pour prédire
les risques potentiels de pollution pour l'environnement (BALET,2008). Elle
permet donc de mettre en place des procédures de contrôle et de
réduction des émissions polluantes dans le milieu
récepteur.
13
Ces caractéristiques sont : la granulométrie, le
poids volumique, le taux d'humidité, le pouvoir calorifique
inférieur (PCI), et le rapport C/N (WEHTE,2018).
1.5.3.1. La granulométrie
Les déchets peuvent être caractérisés
par leurs tailles granulométriques. On classe en
général
ces tailles en trois granulométries distinctes lors d'un
tri (AFNOR, 1996) :
- Fines (< 20 mm)
- Moyens (20 mm < taille < 100 mm)
- Gros (> 100 mm)
1.5.3.2. La Densité ou masse volumique
Cette caractéristique est d'une grande influence sur
les capacités des moyens de collecte et de mise en décharge des
ordures. On détermine donc une "densité en poubelle", une
"densité en benne tasseuse", une "densité en décharge avec
ou sans tassement "
Pour le programme national d'assainissement (PNA),
cité par KIMUHA (2005), le poids volumique des déchets solides
dans une poubelle ménagère est d'environ 200 kg/m3 et
atteint 350 kg/m3 avec le tassement du transport. Il peut passer
à 500 kg/m3 après tassement dans le cas de
déchets humides, comme les résidus de cuisine qui
représentent la grosse part des déchets
générés par les ménages à Kinshasa
Expression de la densité des déchets
ménagers (BENNAMA, 2016) :
????
?? = ??e
Avec :
d = densité des déchets
ménagers.
???? = poids volumique des
déchets (kg/m3).
??e = poids volumique de
l'eau (kg/m3) = 1000 kg /m3
1.5.3.3. Humidité (teneur en eau)
La teneur en eau (Hu) d'un échantillon de
déchets représente le rapport entre la masse d'eau
présente dans un échantillon et la masse sèche de cet
échantillon.
Elle tourne autour de 65?70 % pour les déchets
ménagers kinois (MUTOMBO, 2005).
On retiendra que le pourcentage d'eau dans les ordures est
autant plus élevé quand elles sont plus riches en matières
organiques.
1.5.3.4. Pouvoir calorifique inferieur (PCI)
Le PCI (exprimé en kcal/kg en masse sèche) des
déchets solides est la quantité de chaleur dégagée
par la combustion de l'unité de masse d'un combustible en supposant que
toute l'eau, provenant de ce dernier ou formée au cours de la
combustion, reste au stade final à l'état de vapeur dans les
produits de combustion (ADEME,2012).
C'est ainsi, que pour le calcul du PCI, la formule suivante
est utilisée car il prend en compte toutes les fractions susceptibles
d'avoir un apport dans le PCI (ADEME,2012) :
?????? = 40(??+ ??+ ??+ ??) + 90 ??-
46????
14
Avec :
Hu : humidité moyenne des déchets (% poids
sec).
P, T, B, F et R : teneurs respectivement des fractions
papier, textile, déchets verts, fermentescibles et plastique (% poids
sec).
Le PCI est un paramètre essentiel pour définir
l'habilitation des déchets au traitement par incinération. Sans
apport extérieur d'énergie, les déchets peuvent être
incinérés lorsqu'ils ont un PCI supérieur à 1200
kcal/kg. En règle générale, le PCI est inversement
proportionnel à l'humidité :
? Si Hu = 50%, alors l'incinération des
ordures est non recommandable.
? Si 45% < Hu < 70%, alors le
compostage des ordures est recommandable (cas des ordures
ménagères de la ville de Kinshasa).
Donc la connaissance des deux paramètres (PCI et Hu)
sont étroitement liés et leur connaissance est essentielle pour
le choix du mode de traitement (incinération ou compostage) des
déchets ménagers solides.
1.5.3.5. Le Rapport C/N (Carbone/Azote)
Le Rapport C/N permet d'apprécier aussi bien
l'aptitude des ordures au compostage que la qualité du compost obtenu
(NZUNZI,2008).
Le Compost est valable à partir des ordures dont le
rapport C/N < 35 au départ de la fermentation aérobie et
contrôlée en obtenant un rapport de 18 ? C/N ? 20 en fin de
fermentation. Selon MUTOMBO (2005) pour le cas de la R.D.C, le rapport C/N
dépasse rarement 15.
Le tableau suivant donne des ordres de grandeur de rapports
C/N de quelques matières organiques à Kinshasa.
Tableau 3 Rapport C/N de quelques matières
organiques compostables ( Source: MUTOMBO,2005)
Matières
|
Rapport C/N
|
Ordures ménagères brutes
|
15 à 25
|
Gazon
|
10 à 20
|
Feuilles mortes
|
20 à 50
|
Fanes de pomme de terre
|
26
|
Papiers-cartons
|
120 à 170
|
Déchets de légumes
|
11 à 12
|
Paille des céréales
|
90 120
|
|
1.6. GESTION DURABLE DES DECHETS MENAGERS SOLIDES
1.6.1. Mode de gestion des déchets ménagers
solides
La nouvelle notion à appliquer dans la gestion des
déchets est basée sur le principe connu actuellement sous
l'appellation des 3R-E (USEPA,2013) avec, par ordre de
priorité : Réduction à la source ;
Réutilisation ; Recyclage ;
Élimination.
REDUCTION A LA SOURCE
MISE EN DECHARGE
REUTILISATION COMPOSTAGE RECYCLAGE
INCINERATION
15
Figure 5 Application du principe des 3R-E (Source:
USEPA,2013)
Cette nouvelle conception de la gestion des déchets
vise l'économie de ressources, leur mise en valeur avec un impact
minimum sur l'environnement et la santé humaine.
? Réduction à la source
Elle consiste à générer le moins de
déchets lors de la fabrication, de la distribution et de l'utilisation
du produit. Le citoyen peut contribuer à cette réduction en
diminuant la quantité de déchets produits par l'utilisation de
produits en vrac plutôt qu'emballés, des produits durables
plutôt que jetables, etc.(DIARRA,2006)
? Réutilisation ou réemploi
On définit maintenant la réutilisation ou le
réemploi par « l'utilisation répétée du
produit sans modification de son apparence ou de ses propriétés
». C'est une méthode qui consiste à prolonger la
durée de vie d'un produit en l'utilisant plusieurs fois. Par exemple,
les bouteilles d'eau minérale peuvent être de nouveau
utilisées après nettoyage (BALET,2008).
? Recyclage
Le recyclage consiste à réintroduire les
matériaux provenant de déchets dans un cycle de production ou
processus de fabrication en remplacement total ou partiel d'une matière
première vierge. Le déchet devient ainsi une matière
première secondaire (ADEME,2012).
? Élimination
- Toute opération ou traitement qui aboutit à
des substances qui peuvent être soit restituées sans effet nocif
au milieu naturel (air, eau, sol), soit réinsérées dans
les circuits économiques à des fins de valorisation (cas des
déchets solides).
- Dépollution, enlèvement, réduction du
pouvoir toxique ou stockage (NGNIKAM,2005).
16
1.6.2. Système de collecte des déchets
ménagers solides
La collecte désigne l'ensemble des opérations qui
consistent à regrouper les déchets, depuis leurs sources de
production (maisons et appartements des habitants d'un quartier) puis à
les transporter jusqu'aux centres de traitement (WEHTE,2018).
1.6.2.1. Types de collecte
On distingue deux manières de collecter les
déchets ménagers (ADEME,2012) : - La collecte
traditionnelle : Ramassage de tous les déchets
mélangés (sans tri).
- La collecte sélective (ou séparative)
: Ramassage de certains déchets récupérables
préalablement séparés (papiers et cartons, métaux,
verre, ...), en vue d'une valorisation ou d'un traitement spécifique.
La figure suivante illustre les deux types de collecte
des déchets ménagers
Figure 6 Types de collecte des déchets
ménagers (Source:ADEME,2012)
17
1.6.2.2. Organigramme de la chaine de gestion des
déchets ménagers et assimilés
Figure 7 Organigramme de la chaine de traitement des
déchets ménagers (Source: BENNAMA,2016)
Conclusion partielle du chapitre I
Tout au long de ce chapitre, nous avons analysé les
connaissances théoriques en rapport avec la gestion des déchets
ménagers solides ; nous avons passé en revue les
définitions des termes et concepts clés liés à
cette étude, ensuite nous nous sommes intéressé aux lois
et aux institutions régissant la gestion des déchets
ménagers solides en république démocratique du Congo en
général et dans la ville province de Kinshasa en particulier.
Nous avons afin analysé les caractéristiques des déchets
ménagers solides produits à Kinshasa et voir comment ils peuvent
être générés d'une façon durable.
CHAPITRE II. ETAT DE LIEU DE LA QUESTION DES DECHETS
MENAGERS
SOLIDES DANS LE QUARTIER MANENGA ET RESULTATS DES
ENQUETES
Ce chapitre a pour objectif l'exploration des moyens
déjà utilisés dans le quartier Manenga pour
maîtriser la gestion des déchets.
Nous allons présenter ici d'abord une description
sommaire du tissu urbain du quartier Manenga ; ensuite nous décrirons la
manière dont les déchets ménagers solides sont
gérés dans ce quartier en décrivant comment les
déchets sont stockés, collectés et évacués
traditionnellement. Enfin, nous présenterons les résultats des
enquêtes et nous quantifierons la production des déchets
ménagers solides dudit quartier.
2.1. PRESENTATION DU QUARTIER MANENGA
2.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le quartier MANENGA est situé dans la commune de
Ngaliema, entre le croisement de l'avenue République et avenue Ngaliema
N.3 bis, dans le district de LUKUNGA, ville de Kinshasa.
Le quartier MANENGA s'étend sur un
périmètre de 8,6 Km avec une superficie de 2,6
Km2, soit 2,17 % de la superficie totale de la commune de
Ngaliema. Il est situé à l'Est de la ville de Kinshasa entre les
latitudes Sud 4° 21' 17" et Sud 4° 22' 19" et les longitudes Est
15° 14' 17" et Est 15° 15' 14".
Le quartier est limité :
- Au Nord par le quartier NFINDA ;
- Au Sud par les quartiers KIMPE ET BUMBA ;
- A l'Est par le quartier des Anciens combattants ;
- A l'Ouest par le quartier LUKUNGA
18
Figure 8 Situation du quartier Manenga (source :
l'auteur,2019)
19
2.1.2. HISTORIQUE DU QUARTIER
C'est dans le souci de rapprocher les administrés de
leurs entités administratives de base que l'option de découpage
de celles-ci a germé, suite à l'initiative et aux
démarches initiées par Monsieur PALUSI KABONGO, bourgmestre de la
commune de Ngaliema dans les années 1970, que relève la
genèse du Quartier MANENGA.
C'est toujours, eu égard aux autorités
traditionnelles originairement associées à cette démarche
que le nom MANENGA, dérivant du dialecte HUMBU, et qui se traduit par
rivière, a été inspiré. (Bureau du quartier,
2018).
2.1.3. RELIEF
Le relief du quartier MANENGA est constitué
essentiellement d'une colline, peu escarpée à 440 m d'altitude
(Atlas de Kinshasa, 2012).
Figure 9 Pentes du quartier Manenga ( Source:
l'auteur,2019)
Cette carte illustre les différentes pentes existantes
dans le quartier Manenga, avec en rouge très foncé, les zones
à très forte pente qui sont des sites marqués par la
présence des petits ravins servant au passage comme dépotoirs
sauvages pour la population.
2.1.4. CLIMAT ET HYDROGRAPHIE
Le quartier Manenga connait un climat de type tropical, chaud
et humide. Celui-ci est composé d'une saison de pluie d'une durée
de 8 mois, soit de la mi-septembre à la mi-mai ; et une saison
sèche de 4 mois qui va de la mi-mai à la mi-septembre.
20
La température moyenne annuelle est de 25,3°C,
influencé par deux grands courants de vents qui soufflent pendant toute
l'année sur le quartier. Il s'agit des alizés, très chauds
et secs, provenant au Nord-Est et d'un courant équatorial très
humide, en provenance de l'Est.
Les précipitations annuelles sont de 1390,9 mm/ an
(METELSAT, 2018). Il n'y a aucun cours d'eau qui traverse le quartier
Manenga.
2.1.5. SOLS, GEOLOGIE ET VEGETATION
Le quartier Manenga comprend un sol sablonneux ayant une
faible capacité de rétention d'eau et présentent par
conséquent une utilité marginale pour les activités
agricoles.
Le type de sol du milieu conditionne le genre de
végétation qui y pousse. Ce qui fait qu'on retrouve dans le
quartier Manenga des savanes arbustives de type guinéen, Ces savanes
cèdent de plus en plus de place à l'avancée urbanistique
et tend à disparaitre. (Atlas de Kinshasa, 2012)
2.2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE
La subdivision administrative du quartier Manenga
répond aux prescrits du Décret-Loi n. 081 du 22 juillet 1998
portant organisation territoriale et administrative de la République
Démocratique du Congo. Conformément aux dispositifs des articles
7.2 et 7.1, de ce décret-loi. Le quartier est administré par un
chef de quartier suppléé par un secrétaire.
Le quartier Manenga compte 11 localités
avec un total de 34 avenues et 100 rues (Bureau du
quartier, 2018).
2.3. EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE
Selon le bureau du quartier, la population du quartier
Manenga est estimé à 33658 habitants en 2018.
Le quartier connait une très forte densité de
l'ordre de 12945 habitants par Km2.
Tableau 4 Evolution de la population du quartier
Manenga (Source : Bureau du quartier, 2019)
N°
|
Année
|
Population
|
1
|
2012
|
25210
|
2
|
2013
|
27314
|
3
|
2014
|
28798
|
4
|
2015
|
29570
|
5
|
2016
|
30098
|
6
|
2017
|
32145
|
7
|
2018
|
33658
|
|
Evolution de la Population
|
|
21
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
|
33658
|
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32145
|
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30098
|
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|
29570
|
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|
28798
|
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|
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|
27314
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
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|
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|
|
25210
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Figure 10 Evolution de la population du quartier
Manenga ( Source: Compilation de l'auteur,2019)
2.4. COMPOSITION DU TISSU URBAIN DU QUARTIER
MANENGA
En fonction du type d'habitation, du niveau de vie des
populations, de l'activité dominante dans la zone d'étude et du
niveau d'accessibilité à la parcelle, nous avons identifié
deux grandes zones dans le quartier Manenga : la zone « moyen standing
» et la zone « basse standing ». Cette identification a
été faite à partir des images satellites et sur la base de
notre connaissance du quartier.
2.4.1. Zone 1 : habitat de moyen standing
· Cette zone est caractérisée par
l'existence de trames de voiries non entretenues et difficilement accessibles
aux véhicules de gros gabarit.
· Terrains lotis, jardin ou cour entourant l'habitation,
cette zone est constituée par des villas ou maisons à usage
d'habitation.
· On y rencontre aussi quelques activités
commerciales localisées le long des rues longeant les avenues et le long
de la route Matadi.
· Y vivent en majorité les cadres moyens de
l'administration publique ou privée. Dans cette strate, on a
distingué des zones (avenues) de lotissement municipal qui ont
été viabilisées dans les années quatre-vingt et
où les voies de dessertes qui ont été créées
à cette époque sont dans un état de délabrement
avancé.
2.4.2. Zone 2 : habitat de bas-standing
· Ce sont des habitations en grande partie
spontanées et très denses. Ici, les voies de desserte sont
presque inexistantes ;
· Toute les routes sont en terre et en état de
délabrement très avancé et sont presqu'impraticables
pendant la saison de pluie.
· Il n'y a aucune organisation pour la collecte des
déchets ménagers en raison notamment de l'enclavement des
avenues.
· Il s'agit de zones résidentielles pour la
population à bas revenus.
22
? Les activités du secteur informel sont dominantes,
avec une forte concentration des petites boutiques de fortune le long des
avenues.
? Ces avenues se caractérisent aussi par une absence
totale d'équipement et de délimitation des espaces publics et
privés. Les terrains ne sont pas lotis et les infrastructures sont
rudimentaires.
Figure 11 Zones d'habitation du quartier Manenga
(Source: l'auteur,2019)
2.5. GESTION DES DECHETS DANS LE QUARTIER MANENGA
En fonction des observations faites sur terrain, des
entretiens avec les autorités du quartier ainsi que des interviews avec
quelques résidants du quartier, la gestion actuelle des déchets
dans le quartier Manenga se caractérise par :
- Une mauvaise collecte qui pose des problèmes de
salubrité publique et entraîne des risques sanitaires importants
;
- Une collecte sans tri à l'amont ni valorisation des
déchets collectés ;
- Les déchets ménagers sont d'habitude
stockés dans des poubelles domestiques constituées de petits
seaux ou demi-fûts usagés sans couvercle et souvent posés
dans l'arrière-cour au coin de la parcelle à l'air libre.
- Dans certaines parcelles les déchets ménagers
sont stockés à même le sol, dans un coin isolé de la
parcelle sans aucune précaution préalable.
- Les places publiques, les espaces verts, le ravin, les
rues, les caniveaux, les abords des édifices, ... sont des lieux souvent
utilisés pour déverser les ordures ménagères, au
mépris de la loi.
23
- La présence de dépotoirs sauvages au sein des
avenues qui entravent le développement des activités
économiques et dégradent la qualité de vie des populations
tout en ayant des impacts négatifs sur l'environnement ;
- L'absence ou la faiblesse de formation et de
sensibilisation orientées pour augmenter la conscience environnementale
chez la population ;
- Sur le plan technique, la situation des déchets se
caractérise par des taux de collectes non satisfaisantes et une
élimination qui ne répond pas toujours aux besoins des
populations ;
- Les moyens humains et matériels sont insuffisants et
limités ;
- L'absence de collaboration entre les différentes
personnes intervenant dans le secteur essentiellement en informel (Jeunes du
quartier, bureau du quartier, résidants...).
- L'absence d'implication des autorités municipales
pour organiser et encadrer ce qui se fait déjà dans
l'informel.
- Dans certaines avenues, les déchets ne sont pas
perçus comme produits comportant des risques pour la santé: les
populations cohabitent avec les déchets.
Par ailleurs, au cours de nos enquêtes, nous avons
répertorié 13 décharges sauvages dans le quartier Manenga
de forme et de volume variés et servant de lieu de prédilection
pour l'entreposage des déchets ménagers solides
générés dans le quartier.
Les caractéristiques reprises dans le tableau ici-bas
ont été rendues possibles grâce aux observations sur
terrain, ainsi qu'à l'application arcmap10.2.2 qui nous a permis de
mieux calculer les périmètres ainsi que les surfaces
occupées par ces décharges après leurs
géolocalisations grâce à un GPS.
Nous avons réalisé alors la carte ci-dessous
qui illustre les emplacements des 13 décharges sauvages
répertoriées au cours de nos enquêtes dans le
quartier.
Figure 12 Localisation des décharges
sauvages au quartier Manenga (Source:l'auteur,2019)
24
Tableau 5 Répertoire des décharges
sauvages se trouvant dans le quartier Manenga ( Source:
l'auteur,2019)
N0
|
Coordonnées géographiques
|
Avenue
|
Dimensions
|
Type
|
Observations
|
Nuisance
|
Situation
|
|
Latitude S
|
|
Surface [m2]
|
Hauteur [m]
|
Volume [m3]
|
|
1503'53,947»
|
4021'24,834»
|
Kapala
|
13
|
751
|
0,75
|
563,25
|
sauvage-active
|
Prédominance des déchets plastiques et des
restes de cuisine
|
Odeurs faibles, pas de lixiviats, gènes des
passants,...
|
à côté d'une ruelle, à environ 10 m
des habitations
|
2
|
15014'5,108»
|
4021'21,311»
|
Himba
|
83
|
283
|
1
|
283
|
sauvage-active
|
Présence d'une forte proportion des matières
putrescible
|
perturbation de la circulation des personnes, odeurs,
lixiviats,...
|
fossé issu de glissement de terrain, près des
habitations
|
3
|
15014'5,078»
|
4021'22,541»
|
Kongolo
|
98
|
395
|
1
|
395
|
sauvage-active
|
Constituer d'un peu de tout :papier, pastique, verre,
vêtement, usager...
|
Odeurs, lixiviats, pollution du sol
|
dans un ravin non loin d'une église local
|
4
|
15014'15,87»
|
4021'31,702»
|
Punda
|
99
|
377
|
1,5
|
565,5
|
sauvage-active
|
Se compose en grande partie des matières
fermentescibles
|
fumées, odeurs, enlaidissement du site,...
|
déchets surplombant l'emprise d'une ruelle en état
de délabrement
|
5
|
1504'7,091»
|
4021'34,314»
|
Mampala
|
8
|
2
|
0,5
|
1
|
sauvage-active
|
abondance des plastiques, mèches et perruques et autres
encombrants pour lutte antiérosive
|
Odeur, enlaidissement du site, présence de rongeurs et
oiseaux
|
Dans un ravin en amont des habitations précaires et d'un
dispensaire
|
6
|
15014'6,21»
|
4021'38,789»
|
Sayi
|
75
|
263
|
1
|
263
|
Sauvageactive
|
Prédominance des déchets biodégradables et
quelques plastiques
|
perturbation de la circulation des personnes, odeurs, risque de
piqure par les moustiques
|
décharge située dans un fossé au bord de la
route, fossé rongeant les accotements de la route
|
7
|
15014'16,459»
|
4021'39,54»
|
Kisolokele
|
89
|
370
|
2
|
740
|
sauvage-active
|
Forte proportion en déchets de électronique et
autres piles et
enlaidissement de site,l' prolifération des
rongeurs,batteries
|
souris,...
|
à 10 m d'un dispensaire et environnée par des
maisons d'habitation
|
8
|
15014'16,433»
|
4021'40,704»
|
Yema
|
8
|
2
|
1
|
2
|
sauvage-active
|
Présence des plastiques en grand nombre et des boites de
conserves, cannettes, verres...
|
pollution du sol, obstruction de la ruelle par les immondices,
présence de mouches, et autres insectes,...
|
Tout près d'une ruelle très
fréquentée, à quelques mètres d'une
église.
|
9
|
15014'27,233»
|
4021'50,394»
|
Bamoyo
|
51
|
147
|
2
|
294
|
sauvage-active
|
Coloniser par des restes de nourritures et des papiers,
cartons,...
|
odeurs, lixiviats, présences d'oiseaux et rongeurs,
|
entourée des maisons d'habitation et envahi par des
oiseaux
|
10
|
15014'28,776»
|
4021'54,731»
|
Masano
|
157
|
607
|
2,5
|
1 517,5
|
sauvage-active
|
La plus grande de tous, présence de divers déchets
vairés, présence remarqués des encombrants
|
odeurs, déchets souvent incinéré en plein
air et polluant l'air
|
A environ 2m des maisons d'habitation, fossé issu de
glissement de terrain, non loin d'une route
|
11
|
15014'42,526»
|
4022'16,369»
|
Lunda
|
87
|
459
|
1,5
|
688,5
|
sauvage-active
|
Contient des plastiques en grande quantités, on y
observe aussi des cartons et boites de conserves,...
|
degré élevé d'insalubrité,
réduction de la perméabilité de sol,...
|
entre les maisons d'habitation, fossé issu de
glissement de terrain
|
12
|
15014'54,919»
|
4022'19,485»
|
Kabinda
|
55
|
202
|
2
|
404
|
sauvage-active
|
Présence des déchets
organiques on y observe aussi des matières fécales
des animaux
|
pollution du sol, perturbe l'infiltration de l'eau, odeurs,
lixiviat,
|
le long d'une ruelle et tout près d'une école
|
13
|
15015'3,246»
|
4022'22,292»
|
Victoire
|
89
|
455
|
1,5
|
682,5
|
sauvage-active
|
Englobe un peu de tout avec une dominance en déchets
putrescibles
|
perturbation de la circulation des personnes, odeurs, eaux
stagnantes,...
|
A côté des habitations,
|
|
25
2.6. PRESENTATION DES RESULTATS DES ENQUETES ET
DISCUSSIONS
2.6.1. Bref récapitulatif sur le déroulement
des enquêtes
2.6.1.1. MATERIEL
Les déchets ont constitué notre matériel de
recherche, appuyés par les outils suivants :
- Un stylo ;
- Un questionnaire d'enquête pré
élaboré nous a permis de collecter les informations
auprès de la population résident au quartier
Manenga;
- Une balance de marque Starec d'une capacité maximale de
30 Kg a permis de peser
les ordures afin de trouver les quantités moyennes des
ordures produites par ménage ;
- Des cache-nez ;
- Des gants ;
- Des sacs poubelles pour la quantification des
déchets.
- Un GPS pour localiser sur la carte tout l'itinéraire de
notre enquête.
2.6.1.2. ÉCHANTILLONNAGE
2.6.1.2.1. Partie questionnaire
d'enquête
La démarche suivie est la suivante :
Nous partons d'une population estimée à 33658
en 2018 avec un taux d'accroissement de 3% par an applicable pour les
études d'assainissement à Kinshasa (INS,2016). De ces
considérations nous projetons la population de Manenga en 2019,
année où se déroule ces enquêtes.
Pour calculer la population actuelle (2019), nous allons
utiliser la méthode mathématique dite d'intérêt
composé qui suppose une croissance géométrique dû
aux faites que le taux d'accroissement de la population en expansion est
supposé constant (JARAMILLO, 2003).
La formule est :
Pn = P0 (1+r)n
Avec :
- Pn : Population de l'année future
- P0: Population de l'année initiale
- r : Taux de croissance de 3% soit 0,03 selon l'INS
- n : Nombre d'année du période
concernée
P2019 = P2018(1 + 0,03)1 P2019= 33658
(1+0,03)1 P2019= 34667,74 hab. P2019= 34 668 habitants
Nbre de menages =
Nbre de personne/menage
Les enquêtes de l'INS de 2016 ayant
évalué à environ 8 la taille moyenne de ménage dans
la commune de Ngaliema avec une population de 34668 habitants le nombre de
ménages sera de :
Population du quartier
26
Nbre de menages =
34668 personnes
|
= 4334 menages
|
|
|
Avec 4334 ménages comme notre groupe cible, nous
allons alors déterminer la taille de notre échantillon.
Pour obtenir les résultats d'enquêtes
représentatifs de l'ensemble des ménages du quartier nous avons
calculé notre échantillon en nous servant de la formule suivante
(REAL M. et al., 1997):
n=
tp x P(1 - P) x N
tp x P(1 - P) + (N- 1) x y2
Avec :
· n : taille de l'échantillon.
· N : nombre des ménages du
quartier Manenga
· P : proportion attendue d'une
réponse de la population ou proportion réelle. Notre étude
étant multicritère et qu'aucune autre étude de ce genre
à notre connaissance n'a été réalisée dans
ce quartier, Nous avons fixé P à 0,5 par
défaut, ce qui est recommandé en assainissement et nous
permet d'avoir le plus grand échantillon possible (Mémento de
l'assainissement, 2018).
· y : marge d'erreur
d'échantillonnage (10% pour notre cas)
· tp : coefficient dépendant de
l'intervalle de confiance de l'échantillonnage. (95% pour notre cas,
correspond à tp =1,96).
Tableau 6 Valeurs de tp associée aux intervalles
de confiance
Intervalle de Confiance (IC)
|
tp
|
90%
|
1,65
|
95%
|
1,96
|
99%
|
2,69
|
Avec : N = 4334 ménages, y = 10%, P = 0,5, tp = 1,96
associé à IC de 95%
1.962 x 0.5(1 - 0.5) x 4334
n= 1.962 x 0.5(1 - 0.5) + (4334 - 1) x
0.12 n = 93, 9 = 94 echantillons
Étant donné que les personnes contactées
pour l'enquête peuvent choisir de refuser d'y participer et d'y
répondre, il est préférable de contacter un nombre de
personnes légèrement supérieur à celui initialement
prévu pour l'échantillonnage. Le mode de contact influe sur le
pourcentage de réponses : le démarchage à
domicile atteint souvent un taux de réponse supérieur à 90
% (GABERT,2018). Nous avons alors estimé que nous aurons probablement un
taux de réponse de 95% pour notre enquête. Donc 5% des
enquêtés sont susceptibles de ne pas répondre pour diverses
raisons (refus, indisponibilité, ...).
Le nombre de personnes contactées doit être
adapté au taux de réponse estimé.
5 % de non-répondant probable représente 5 cas.
Le total d'échantillons à prévoir est alors
de 94+5= 99 échantillons ;
L'enquête par questionnaire multicritère a
concerné 94 ménages du quartier Manenga, ciblant à chaque
fois des personnes ressources comme les femmes.
2.6.1.2.2. Partie quantification
Étant donné que la quantité des
déchets produits dépend grandement du niveau de vie des
ménages, nous avons pris un sous échantillon aléatoire et
représentatif de 50 ménages selon les deux zones d'habitat
identifiées dans le quartier (moyen standing et bas-standing).
Nous avons fourni deux sacs en polyéthylène de
couleurs différentes à chaque ménage concerné pour
y déposer d'une part les déchets biodégradable et d'autre
part les déchets non biodégradables.
Par la suite nous avons pesé quotidiennement la
quantité des déchets se trouvant dans ces sacs durant trois jours
successifs. Pour avoir l'estimation de la quantité moyenne
journalière des déchets générés par
ménage et par personne nous avons divisé la quantité
trouvée par le nombre de personne constituant le ménage.
2.6.1.3. Chronologie
Notre enquête a débuté le 7 janvier 2019 et a
pris fin le 2 Juin 2019 soit 147 jours. L'échantillonnage s'est fait
d'une manière aléatoire tout en veillant à
l'exclusivité de toutes les rues et avenues que compte le quartier
Manenga.
La carte suivante reprend tout notre échantillon reparti
sur l'étendue du territoire du quartier.
27
Figure 13 Localisation des ménages
enquêtés (Source: l'auteur,2019)
28
2.6.2. RESULTATS
Pour faciliter l'interprétation des résultats,
nous allons présenter les enquêtes dans des graphiques. Ceux-ci
nous permettront de répondre aux remarques faites à la
problématique et de vérifier certains de nos hypothèses.
Chaque graphique sera suivi d'une analyse qui permettra la compréhension
des résultats.
2.6.2.1. Aspects relatifs aux données
sociodémographiques
2.6.2.1.1. Données relatives au statut
d'occupation et au genre des enquêtés
30%
Statut d'occupation
Propriétaire Locataire
70%
Féminin
69%
Masculin Féminin
Sexe
Masculin
31%
Ces graphes montrent que la plupart des enquetés sont
proprietaires de leurs parcelles (70%) et que seulement 30% des enquetés
sont locataires.
Le sexe feminin avec 69% domine sur le masculin (31%).
La dominance des proprietaires peut se justifier par le fait
que la plupart des menages ont soit aquis ces parcelles il y a fort lontemps
à un bas prix ou soit ils vivent dans un domaine familliale legué
par leus parents ou grands parents.
Les femmes dominent sur les hommes du fait que ce sont elles
qui restent le plus souvent à la maison, en s'occupant aussi bien des
tâches ménagères que de la propreté de la parcelle,
veillant ainsi à l'evacuation frequente des dechets produits dans le
menage.
2.6.2.1.2. Données relatives à l'âge
et à l'etat civil des enquetés
35 à 49 ans 50 ans et plus
Moins de 20 ans 20 à 34 ans
65%
5%
Age
3%
27%
Marié Veuf(ve) Divorcé
Célibataire
7%
28%
8%
Etat civil
57%
Ces graphes montrent que la tranche d'âge dominante est
celle comprise entre 35 et 49 ans (65%) suivie de celle comprise entre 20
à 34 ans (27%).
Plus de la moitié (57%) des enquêtés sont
mariés et 28% sont célibataires.
Ces résultats traduisent la stratégie de notre
approche, en ne ciblant que des personnes ressources d'âge mur et
responsable d'un ménage, capable de nous fournir des informations
exactes sur la gestion au quotidien des déchets dans leurs
ménages.
2.6.2.1.3. Données relatives au niveau
d'études et à la profession des enquêtés
Graduat
40%
Licence
12%
NIVEAU D'ÉTUDES
Doctorat
1%
Diplôme d'état
44%
Elementaire
3%
Profession
3%
23%
39%
7%
28%
Fonctionnaire Commerçant(es)
Agriculteur Chômeur
Autres
29
Ces graphes montrent le niveau d'étude de graduat (40%)
et les diplômés d'état (44%) sont les plus
représentés chez nos enquêtés. 40% de nos
enquêtés sont commerçants, et 29% sont
30
fonctionnaires.
La dominance des commerçant(e)s dans ce quartier se
justifie par la très forte prédominance du commerce informel qui
englobe 56,7 % des emplois créés à Kinshasa
(ministère du plan, 2005).
Par ailleurs nous remarquons que les ménages ont en
majorité un niveau d'étude suffisant pour comprendre les enjeux
d'une gestion durable des leurs déchets ménagers.
2.6.2.1.4. Données relatives à la taille du
ménage et à l'existence d'autres ménages dans la
parcelle
Taille du ménage
15 personnes ou plus 10 à 14 personnes 5 à
9 personnes 1 à 4 personnes
4%
26%
56%
14%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
Ce graphe montre que 56% des ménages sont
composés de 5 à 9 personnes et 26% des ménages sont
constitués de 10 à 14 personnes.
Ces résultats viennent confirmer les enquêtes de
l'INS de 2016 qui stipule qu'un ménage dans la commune de Ngaliema est
composé en moyenne de 8 personnes.
Ce constat se justifie par le taux de natalité
élevé (les enfants étant une richesse pour les parents),
ainsi qu'à l'exode rural (les personnes déjà
installées dans le quartier font venir leurs autres membres de famille
restés dans l'arrière-pays.).
D'où la quantité importante des déchets
produits par ménage et par personne.
2.6.2.1.5. Données relatives à l'existence
d'autres ménages dans la parcelle
45%
40%
50%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
43%
1 2 3 4 5 6 ou plus
Nombre de ménage dans la parcelle
44%
8%
2% 1% 2%
Ce graphe montre que 44% des parcelles enquêtées
hébergent deux ménages et que 43% des parcelles ne contiennent
qu'un seul ménage. Ces résultats viennent confirmer la
très forte densité observée dans le quartier Manenga, la
rareté d'espace non occupé et par là, toute la
complexité d'implanter un système de gestion durable des
déchets ménagers solides.
2.6.2.2. Aspects relatifs à l'usage des sachets
et bouteilles plastiques comme emballage
2.6.2.2.1. Données relatives à l'usage des
sachets plastiques, au devenir des sachets plastiques après
usage
USAGE DE SACHETS PLASTIQUES
100%
Non
Oui
0%
DEVENIR DES DÉCHETS PLASTIQUES
Evacuation dans les décharges sauvage
Evacuation dans la rue
Evacuation dans une poubelle
Brûlage
Pré collecte par des
récuperateurs
3%
3%
91%
2%
1%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
31
Il ressort de ces graphes que 100% des ménages
enquêtés utilisent des emballages en plastiques. Ces
déchets plastiques sont déposés après usage dans 91
% des cas dans une poubelle et dans 3% de cas, ils sont jetés dans la
rue. Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi les
déchets plastiques sont la fraction la plus visible dans le paysage du
quartier Manenga.
2.6.2.2.2. Données relatives à la
mesure
d'interdiction des emballages plastiques
AVIS SUR L'INTERDICTION DE L'USAGE DES
EMBALLAGES PLASTIQUES
Il ressort de ce graphe que 56% des enquêtés sont
contre l'interdiction de l'usage des emballages plastiques et 44% ont un avis
favorable face à cette initiative.
Ces résultats nous aident à comprendre pourquoi
toutes les initiatives du gouvernement d'interdire les emballages en plastiques
ont échoué et la difficulté qu'ont les ménages de
se passer des emballages plastiques qui polluent pourtant l'environnement.
Retenons que l'usage des emballages plastiques en soit n'est
pas mauvais, le grand problème se pose à la façon dont ils
sont gérés après usage. En tant que matière
première secondaire, ils peuvent être valoriser en pavé au
niveau du quartier.
2.6.2.3. Aspects relatifs à la production et
gestion des déchets solides ménagers au quartier Manenga
2.6.2.3.1. Données relatives aux nombres des repas
par jour et au type d'alimentation
2 répas
80%
NOMBRE DE RÉPAS PAR JOUR
1 répa
1%
3 répas
19%
Nature des aliments les
plus consommés
Mélange de a,b et c
|
|
84%
|
Légumes (a)
|
9%
|
|
|
|
Poissons(c)
|
5%
|
|
|
|
Viandes (c)
|
2%
|
|
|
|
0% 20% 40% 60% 80% 100%
32
Ces graphes nous montrent que 80% des ménages mangent
deux fois par jour et que seulement 19% mangent 3 fois par jour.
La nourriture la plus consommée est le mélange
légume- viande- poissons, représentée dans 84% des cas
contre 9% pour les légumes.
Ces résultats nous aident à comprendre le mode
de consommation des ménages ainsi que le type de nourriture
consommé. Ce paramètre a une grande influence sur la production
des déchets et reflète le niveau de vie des ménages du
quartier. La majorité des ménages (80%) ne pouvant manger que
deux fois par jour la quantité des déchets produits ne peut
être que faible que s'ils mangeaient 3 fois par jour.
2.6.2.3.2. Données relatives aux types des
déchets produits
Type des déchets produits
2%
7%
Autres ( inertes, ballayures, feuille
mortes,cendre,,,,)
Papiers, cartons, chiffons
Reste des aliments
64%
3%
1%
2%
Textiles, cuir
Métaux ( cannettes, boite de conserve,
aluminium,,,)
Verres, ceramiques
Plastiques
21%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
Ce graphe nous montre qu'une grande majorité (64%) des
déchets sont constitués de reste de cuisine et sont donc
putrescibles ; ce qui constitue une opportunité de valorisation en
compost pour cette fraction. En deuxième position vient le plastique
avec (21%) qui peut aussi être valorisé en pavé de sol et
améliorer l'état des routes dans le quartier. De part ces
résultats et pour répondre aux exigences d'une gestion durable
des déchets, le système de gestion devra nécessairement
inclure la valorisation de ces deux factions majoritaires.
33
Photo 1 Décharge sauvage illustrant le type des
déchets produit dans le quartier Manenga (Source:l'auteur,
2019)
2.6.2.3.3. Données relatives à l'existence
d'une poubelle et au temps de remplissage de la poubelle
TEMPS DE REMPLISSAGE DE LA POUBELLE
1 jour
21%
2 jours
52%
4 jours et plus
2%
3 jours
25%
98%
Oui
EXISTENCE D'UNE POUBELLE
Non
2%
34
Avec ce graphe nous savons que 98% des ménages
possèdent des poubelles dans lesquelles ils entreposent leurs
déchets. Dans 52% la poubelle se remplit dans deux jours et une seule
journée dans 21% des cas, les poubelles étant de petites
dimensions et contenant en grande partie des déchets putrescibles.
Photo 2 Types de poubelles utilisé dans le
quartier Manenga (Source:l'auteur,2019)
35
2.6.2.3.4. Données relatives à la
destination des déchets une fois la poubelle pleine
Destination des déchets une fois la
poubelle
pleine
Valorisation en compost
Rejet dans un ravin
Rejet dans un caniveau
Rejet dans une decharge sauvage
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
1%
78%
5%
16%
Le ravin est la destination finale de 78% des déchets
produits dans le quartier et 16% finissent dans des décharges sauvages
seulement 1% est valorisé par des maraichers.
Cette façon de gérer les déchets
ménagers solides est catastrophique, dégrade le cadre de vie de
la population et pose déjà des sérieux problèmes
à toute la population du quartier ainsi qu'à son
environnement.
Il y a donc urgence de mettre en place une structure
opérationnelle capable de gérer durablement les déchets
ménagers produits.
Photo 3 Décharges sauvages tout près
des habitations du quartier Manenga (Source l'auteur,2019)
36
2.6.2.3.5. Données relatives à l'avis des
enquêtés sur la prise en charge de l'évacuation des
déchets
PRISE E N CHARGE D E L'ÉVACUATION
DES DÉCHETS
100%
90%
80%
88%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
12%
Favorable Pas intéressé
Montant mensuelle capable d'être
mobiliser
Plus de 5000 FC
Moins de 5000 FC
%
77%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Avec ces résultats nous voyons que les ménages sont
d'accord à 88% pour qu'une prise en charge de la gestion de leurs
déchets soit assurée.
Par ailleurs 77% des ménages sont prêts à
mobiliser moins de 5000 FC par mois pour contribuer aux efforts de cette prise
en charge des déchets, ce qui est plutôt encourageant pour le
prélèvement d'une taxe de salubrité conformément au
principe pollueur-payeur.
2.6.2.3.6. Données relatives au tri de
différents types de déchets à la source
TRIE À LA SOURCE DES DIFFERENTS DÉCHETS
PRODUITS
93%
Non
Oui
7%
Nous observons que la quasi-totalité, soit 93% ne
séparent pas les déchets au moment de la mise en poubelle,
seulement 7% prétendent qu'ils procèdent au tri à la
source.
Ces statistiques traduisent la réalité
observée sur le terrain avec une vue des déchets ménagers
solides de différentes natures, mélangés, qui jonchent les
rues et s'entassent en monticules dans des décharges sauvages.
37
2.6.2.3.7. Données relatives aux raisons de la
séparation et de la non -séparation de ces
déchets
Raison du tri
Vente des matières
Fabrication du compost
53%
47%
44% 46% 48% 50% 52% 54%
RAISON DE LA NON SÉPARATION
Inutile
Difficile à faire
Pas de temps
13%
38%
49%
0% 20% 40% 60%
Parmi ceux qui font le tri, 53% sont motivés par une
valorisation ou recyclage des déchets triés alors que 47 % visent
la production du compost avec la fraction fermentescible des déchets.
Pour ceux qui ne font pas de tri les raisons évoquées sont
à 49% l'inutilité de l'opération du fait qu'ils ne sont
pas intéressés par une quelconque valorisation ;38% jugent la
procédure difficile à faire malgré l'intérêt
porté à la valorisation et 13% estiment qu'ils n'ont pas de temps
à consacrer au tri.
2.6.2.3.8. Données relatives aux cas des maladies
liées à l'insalubrité les plus récurrent dans les
ménages
Maladies les plus récurrents dans les
ménages
%
2%
22%
75%
Verminose
Autres
Fievre thyphoide
Paludisme
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Avec ce graphe, nous remarquons que le paludisme (malaria) est
à la base de 75% de cas de maladie au sein des ménages suivis de
la fièvre typhoïde communément appelée maladie des
mains sales avec 22% de cas.
La prolifération de ces maladies démontre
à suffisance l'état catastrophique de la salubrité du
milieu dans lequel vivent les ménages au quartier Manenga.
38
2.6.2.3.9. Données relatives à la
participation au moins une fois aux activités d'assainissement du
quartier.
PARTICIPATION AUX ACTIVITÉS
D'ASSAINISSEMENT DU QUARTIER OU
DE L'AVENUE
N'a jamais participé
Ayant participé au moins une fois
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
19%
81%
Avec ce graphe, nous voyons qu'une grande majorité des
enquêtés (81%) a participé au moins une fois dans les
activités d'assainissement communément appelées «
Salongo », ce qui traduit une grande possibilité d'implication et
de collaboration des ménages avec la structure de gestion des
déchets que ce projet veut mettre en place.
Photo 4 Vue d'un avenue du quartier Manenga
transformé en dépotoir
39
2.6.2.4. Aspects relatifs à la quantification
des déchets solides ménagers dans le quartier Manenga en fonction
de la zone d'habitation
Tableau 7. Données relatives à la
quantification des déchets ménagers solides (zone d'habitat moyen
standing).
Ménages
|
Quantité journalière de déchets
(Kg)
|
Quantité moyenne journalière
(Kg)
|
Déchets biodégradables
|
Déchets non biodégradables
|
Déchets biodégradables
|
Déchets non biodégradables
|
1er jour
|
2ème jour
|
3ème jour
|
1er
jour
|
2ème jour
|
3ème jour
|
1
|
2,28
|
3,28
|
2,8
|
3
|
2,22
|
1,16
|
8,36
|
6,38
|
2
|
3,32
|
2,28
|
2,76
|
2,08
|
1,28
|
1,52
|
8,36
|
4,88
|
3
|
2,96
|
2,52
|
1,8
|
1,96
|
1,68
|
0,68
|
7,28
|
4,32
|
4
|
2,48
|
1,72
|
1,48
|
2,68
|
0,88
|
1,88
|
5,68
|
5,44
|
5
|
3,84
|
4,4
|
2,28
|
2,3
|
0,81
|
1,53
|
10,52
|
4,64
|
6
|
3,2
|
1,92
|
3,12
|
1,86
|
1,76
|
3,96
|
8,24
|
7,58
|
7
|
2,28
|
1,98
|
4,88
|
2,08
|
1,46
|
0,5
|
9,14
|
4,04
|
8
|
1,8
|
2,54
|
1,76
|
2,94
|
1,56
|
1,46
|
6,1
|
5,96
|
9
|
1,88
|
2,13
|
2,13
|
3,76
|
1,84
|
1,38
|
6,14
|
6,98
|
10
|
3,12
|
3,04
|
2,16
|
1,67
|
1,74
|
2,8
|
8,32
|
6,21
|
11
|
2,24
|
1,88
|
2,73
|
2,97
|
2,82
|
2,26
|
6,85
|
8,05
|
12
|
3,34
|
1,84
|
7,6
|
1,88
|
2,52
|
1,27
|
12,78
|
5,67
|
13
|
3,52
|
3,28
|
4,92
|
2,03
|
2,48
|
1,84
|
11,72
|
6,35
|
14
|
2,8
|
3,12
|
3,68
|
2,16
|
1,84
|
1,52
|
9,6
|
5,52
|
15
|
2,96
|
2,67
|
2,18
|
1,9
|
2,17
|
1,2
|
7,81
|
5,27
|
16
|
3,6
|
4,16
|
2,89
|
2,2
|
0,96
|
1,9
|
10,65
|
6,3
|
17
|
3,28
|
3,1
|
3,26
|
1,74
|
2,14
|
1,6
|
9,64
|
5,48
|
18
|
4,08
|
2,93
|
4,24
|
2,38
|
2,27
|
1,55
|
11,25
|
6,2
|
19
|
3,08
|
3,32
|
2,77
|
1,88
|
2,55
|
1,2
|
9,17
|
5,63
|
20
|
4,08
|
3,36
|
3,28
|
2,08
|
2
|
2,96
|
10,72
|
7,04
|
21
|
3,76
|
2,96
|
3,76
|
2,24
|
1,68
|
1,92
|
10,48
|
5,84
|
22
|
4,4
|
5,12
|
3,12
|
2,16
|
2
|
2,24
|
12,64
|
6,4
|
23
|
2,88
|
4,08
|
2
|
1,84
|
2,32
|
1,68
|
8,96
|
5,84
|
24
|
2,16
|
4,2
|
3,84
|
1,2
|
1,92
|
2,08
|
8,96
|
5,2
|
25
|
4,16
|
3,24
|
4,08
|
1,52
|
3,11
|
1,3
|
11,48
|
5,93
|
Total
|
77,5
|
75,07
|
79,52
|
54,51
|
48,01
|
43,39
|
232,09
|
145,91
|
Total général de déchets
générés
|
378
|
40
Tableau 8. Données relatives à la
quantification des déchets ménagers solides (zone d'habitat bas
standing)
Ménages
|
Quantité journalière de déchets
(Kg)
|
Quantité moyenne journalière
(Kg)
|
Déchets biodégradables
|
Déchets non biodégradables
|
Déchets biodégradables
|
Déchets non biodégradables
|
1er jour
|
2ème jour
|
3ème jour
|
1er
jour
|
2ème jour
|
3ème jour
|
1
|
1,28
|
1,28
|
2,45
|
0,65
|
1,46
|
0,7
|
5,01
|
2,81
|
2
|
2,32
|
1,68
|
2,76
|
1
|
1,38
|
0,52
|
6,76
|
2,9
|
3
|
2,96
|
2,57
|
3,28
|
0,5
|
2,8
|
0,68
|
8,81
|
3,98
|
4
|
2,48
|
2,38
|
3,12
|
0,7
|
2,26
|
0,87
|
7,98
|
3,83
|
5
|
2,84
|
2,47
|
2,67
|
1
|
1,27
|
0,53
|
7,98
|
2,8
|
6
|
3,2
|
2,03
|
2,5
|
1
|
1,84
|
0,96
|
7,73
|
3,8
|
7
|
2,28
|
2,16
|
2,43
|
0,8
|
1,52
|
0,5
|
6,87
|
2,82
|
8
|
4,3
|
1,9
|
2,56
|
0,7
|
1,2
|
0,43
|
8,76
|
2,33
|
9
|
3,2
|
3,44
|
1,84
|
0,3
|
1,9
|
0,38
|
8,48
|
2,58
|
10
|
2,12
|
2,74
|
1,74
|
1,67
|
1,6
|
1,2
|
6,6
|
4,47
|
11
|
2,24
|
2,38
|
2,82
|
0,5
|
1,55
|
0,8
|
7,44
|
2,85
|
12
|
2,21
|
1,88
|
2,52
|
1,46
|
1,2
|
0,74
|
6,61
|
3,4
|
13
|
2,84
|
2,08
|
2,48
|
1,38
|
2,96
|
1,84
|
7,4
|
6,18
|
14
|
1,8
|
2,24
|
1,84
|
2,8
|
1,92
|
0,5
|
5,88
|
5,22
|
15
|
1,96
|
3,16
|
2,17
|
2,26
|
2,24
|
1,2
|
7,29
|
5,7
|
16
|
2,6
|
2,28
|
2,24
|
1,27
|
1,68
|
0,9
|
7,12
|
3,85
|
17
|
2,28
|
2,52
|
3,34
|
1,84
|
2,08
|
0,6
|
8,14
|
4,52
|
18
|
2,08
|
2,72
|
3,52
|
1,52
|
1,3
|
0,55
|
8,32
|
3,37
|
19
|
2,8
|
4,4
|
2,8
|
1,2
|
1,55
|
0,9
|
10
|
3,65
|
20
|
2,31
|
1,92
|
2,96
|
1,9
|
0,8
|
0,96
|
7,19
|
3,66
|
21
|
2,57
|
1,98
|
3,6
|
1,6
|
0,68
|
0,92
|
8,15
|
3,2
|
22
|
2,3
|
2,54
|
3,28
|
1,55
|
0,7
|
1,25
|
8,12
|
3,5
|
23
|
2,57
|
2,13
|
1,28
|
1,2
|
0,9
|
0,68
|
5,98
|
2,78
|
24
|
2,16
|
3,04
|
1,16
|
0,2
|
0,92
|
0,64
|
6,36
|
1,76
|
25
|
2,47
|
3,62
|
1,83
|
1,38
|
0,83
|
0,8
|
7,92
|
3,01
|
Total
|
62,17
|
61,54
|
63,19
|
30,38
|
38,54
|
20,05
|
186,9
|
88,97
|
Total général de déchets
générés
|
275,87
|
41
Concernant la zone d'habitation moyen
standing
Le tableau 10 montre que la quantité des déchets
ménagers solides générés par l'échantillon
représentatif des 25 ménages pendant trois jours est de 378
Kg.
La moyenne journalière par ménage est de :
378
3 ×25 = 5,04 K??
Avec 8 personnes par ménage, la quantité moyenne
journalier par personne est de :
5,04
8
= ??,???? ????/????s
pe??s
61,4% des déchets produits ici sont biodégradables,
alors que 38,6 % sont non biodégradables.
Concernant la zone d'habitation bas standing
Le tableau 11 montre que la quantité des déchets
ménagers solides générés par l'échantillon
représentatif des 25 ménages pendant trois jours est de 275,87
Kg.
La moyenne journalière par ménage est de :
275,87= 3,68 K??
3 ×25
Avec 8 personnes par ménage, la quantité moyenne
journalier par personne est de :
3,68
8
= ??,???? ???? /????s
pe??s
67,7% des déchets produits ici sont
biodégradables, alors que 32,3 % sont non biodégradables.
La production moyenne globale est donc de 0,63+0,46 2 =
??, ???? ????
pe??s /????s
La population en 2019 est de : 34668
habitants
Population : 34668 habitants
Dotation en déchet : 0,55kg/hab./jr Poids volumique : 200
kg/ m3
Le poids total des immondices génère par jour (
en Kg/jr) est calculé en multipliant : Nom????e
d'??????it??nt × dot??tion en déc??et
0.55kg
soit 34668 h????.× hab.×jr
|
= 19067,4 ????/???? soit environ 19068 kg/jr (95,34
m3/jr)
|
Ces résultats se rapproche de ce que Lelo Nzunzi (2012)
a trouvé en évaluant la quantité des déchets
ménagers solides produits à Kinshasa ; par ce type de quartier il
a trouvé 0,7 kg/hab./jrs pour les quartiers résidentiels et 0,5
kg/hab./jrs pour les quartiers anciens populaires.
64,55% de déchets produits à Manenga sont
biodégradables ; ce résultat n'est pas éloigné
à celui trouvé par Biey (2005), cité par Ekula (2007), qui
présente cette composition de 66% en matières organiques pour la
ville de Kinshasa.
D'après Muamba (2014), les déchets
ménagers kinois sont composés en général à
62,2 % par les matières biodégradables.
42
CHAPITRE III. PROPOSITIONS D'UNE FILIERE DE GESTION DES
DECHETS SOLIDES MENAGERS
Pour une gestion durable des déchets solides
ménagers, nous combinerons à la fois la valorisation des
déchets et l'enfouissement technique.
y' Les déchets biodégradables seront
valorisés en compost pour développer l'agriculture urbaine
à Kinshasa et générer des bénéfices.
y' Les déchets plastiques seront recyclés en
pavé, lesquels devront servir à améliorer l'état de
nos routes.
y' Les déchets qui ne seront pas dans ces deux parties
seront enfouis dans un casier étanche à Mpasa.
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AUTRES NON VALORISES
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ENFOUISSEMENT
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DMS
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TRI
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BIODEGRADABLES
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COMPOSTAGE
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PLASTIQUES
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RECYCLAGE EN PAVE
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Figure 14. Mode de gestion des déchets
ménagers solides proposé dans le quartier Manenga 3.1. Evaluation
de la population à l'horizon du projet
La population future est la population en fonction de laquelle
l'ingénieur concepteur estime et calcule l'horizon du projet. L'horizon
de l'étude est la période pendant lequel les
éléments constituant le réseau de collecte et
d'évacuation des déchets ménagers solides seront
opérationnelles. Elle dépend de l'évolution de la
consommation, de la durée de vie des éléments du
système, du développement socio-économique et les
mouvements migratoires qui influencent grandement la quantité des
immondices produit et par conséquent tout le réseau de collecte,
de distribution et les méthodes de traitement des immondices
(JARAMILLO,2003).
Nous avons préféré réaliser nos
études avec une évaluation à moyen terme soit pour une
durée de service de 15 ans.
3.1.1. Population en 2034
Pn = P0 (1+r)n
Avec :
- Pn : Population de l'année future
- P0: Population de l'année initiale
- r : Taux de croissance 0,03 selon l'INS
- n : Nombred'année du période concernée
(15ans)
43
P2034 = P2019(1 +
0,03)15
P2034= 34668 (1+0,03)15
P2034= 54012 habitants.
3.1.2. Quantités d'immondices
généré en 2034
Avec, population en 2034 : 54012 habitants
Production journalier (2019) : 0,55 kg/hab/jrs
La production des déchets ménagers solides
évoluant aussi avec la croissance économique d'un milieu nous
avons adopté un coefficient de majoration de 15%,
recommandé pour les villes des pays d'Afrique subsaharienne
(Memento de l'assainissement, 2012).
Production 2034= 54012 x 0,55 =29706,6 kg/jr
En tenant compte du coefficient de majoration (15%), nous aurons
: Quantité majoré = Production 2034+ 15% de la production 2034
15% de la production 2034 = 29706,6 x 0,15= 4455,99 kg/jr
Quantité majoré = 29706,6 + 4455,99 = 34162,59
kg/jr ? 34163 kg/jr En volume avec le poids volumique de
200kg/m3 nous aurons
34163
200
= ??????, 8?? ???? ? ??????
????/jr
3.1.3. Quantité des déchets
généré par personne en 2034 34163 kg/jr ÷
54012 = 0,6325?0,64 kg/hab/jr
171 m3/jr ÷ 54012 = 0.00317
m3/hab/jr ou 3,17 l/hab/ jr
D'après les résultats de nos enquêtes, en
moyenne 64,55 % des déchets produits sont biodégradables, 21%
sont des plastiques et 14,45% sont les restes des dechets non valorisable pour
notre projet.
3.1.4. Evaluation de la quantité des déchets
ménagers biodégradables
64,55 % du total soit : 34163 x 0,6455 = 22052,21
kg/jr
Volu??e =
|
22052,21
|
= ??????, ???? ????
|
200
|
3.1.5. Evaluation de la quantité des
déchets plastiques 21 % du total soit : 34163 x 0,21 =
7174,23 kg/jr
Volu??e =
|
7174,23
|
= ????, 8?? ????
|
200
|
44
3.1.6. Evaluation de la quantité des
déchets non valorisable 14,45 % du total soit : 34163 x 0,1445
= 4936,56 kg/jr
Volu???? =
|
4936,56
|
= ????, ???? ????
|
200
|
3.2. La Pré Collecte
C'est le transport des déchets solides depuis les points
de production (ménages) jusqu'aux points de regroupement (les bacs
mobiles).
3.2.1. Déterminations du nombre des poubelles
à distribuer aux ménages
Avec une population de 54012 habitants et sachant qu'un
ménage compte en moyenne 8 personnes : nous estimons qu'il y aura
54012
8 = ???????? ??énag??s
Ainsi les ménages seront dotés de 3 poubelles
à ordures ménagers de couleur différente qui seront
collecté séparément. Il y aura une poubelle de couleur
verte pour les déchets biodégradables, une poubelle jaune pour
les déchets plastiques et une poubelle grise pour les déchets non
valorisables.
Avec 3 poubelles par ménages nous aurons 6752 x 3=
20 256 poubelles à distribuer
3.2.2. Détermination du volume de chaque
poubelle
Le volume V du récipient
nécessaire pour le stockage d'ordure d'un ménage est donné
par la formule suivante (BENNAMA,2016) :
NH x Q x t
V=
p
Avec :
NH : Nombre de personnes habitant le ménage.
Q : quantité de déchets produite par
habitant et par jour (kg/hab/j). p: poids volumique des ordures contenues dans
la poubelle (kg/L). t : intervalle de temps entre deux collectes (
jr).
Avec NH = 8 personnes
Q = 0,64 kg/hab/jr
p = 200 kg/m3= 0,2kg/L
t = 1jr
V=
|
8 x 0,64 x 1
|
= 25,6 ?? ? 26 ??
|
0,2
|
Dimensions : hauteur = 45cm ; largeur = 23 cm ; longueur = 30,6
cm Donc nous distribuerons 20 256 poubelles de 26
litres chacun
45
Photo 5 Illustration de type des poubelles à
distribuer (Source:Ikea,2019)
3.3. La Collecte et le transport
La collecte et le transport sont les opérations qui
consistent à récupérer et transporter les déchets
du point de regroupement vers leur point d'élimination ou de
valorisation.
3.3.1. Equipements nécessaires pour la collecte et
le transport des déchets
Pour la pré collecte, au regards des routes en mauvaises
état nous utiliserons les
tricycles de marque DAYANG pour la collecte
séparative et ayant pour
caractéristiques :
- Capacité cargo : 2,5 m3
- Type : DY250ZH-2
- Capacité de chargement : 1200 kg
- Vitesse moyen : 30 km/h
- Consommation carburant : 7 litres pour 100 km
Photo 6 Tricycle pour la collecte séparatif
des déchets ménagers solides (Source: Longsong motors,
2019)
Pour l'évacuation de ces déchets nous utiliserons
les camions portes bennes à chargement manuelle
arrière de marque Volvo de caractéristiques suivantes :
46
- Volume du bac à porte : 8 m3
- Puissance maximale : 175CV
- Poids du camion : 7675 kg
- Poids total maximale : 18200 kg
- Vitesse moyenne : 40km/h
- Consommation carburant : 34 litres pour 100 km
Photo 7 Camion benne de collecte des déchets
(Source :
www.forsapre.fr)
Pour le stockage des déchets aux points de regroupements
nous utiliserons des bacs mobiles de 8 m3 de
volume. Les bacs bleus serviront de stockage pour les déchets
biodégradables, les bacs jaunes serviront pour le stockage des
déchets plastiques et les bacs blancs serviront pour le stockage des
déchets non valorisables.
Photo 8 Vue illustratif d'un bac de stockage des
déchets (source :
hellopro.fr,
2019)
47
3.4. Organisation de la collecte sélective
3.4.1. Calcul du nombre de bacs pour déchets bio
dégradables
Quantité des déchets produits par jour :
110,26 m3
La fréquence de collecte est de 7 jours / 7
Volume initiale d'un bac : 8 m3
Dimensions : Hauteur : 1 m, Longueur : 4 m largeur : 2 m
Le taux de remplissage du bac est de 95% pour
éviter le débordement du bac
Le volume utile du bac sera : Vu= Volume initiale x taux
de remplissage
Vu = 8 x 0.95 = 7,6 m3
Le nombre des bacs sera : Quantité
journalière / volume utile N = 110,26 #177; 7,6 = 14,5
?15 bacs
3.4.2. Calcul du nombre de bacs pour déchets
plastiques
Quantité des déchets produits par jour :
35,87 m3
La fréquence de collecte est de 7 jours / 7
Volume initiale d'un bac : 8 m3
Dimensions : Hauteur : 1 m, Longueur : 4 m largeur : 2 m
Le taux de remplissage du bac est de 95% pour
éviter le débordement du bac
Le volume utile du bac sera : Vu= Volume initiale x taux
de remplissage
Vu = 8 x 0.95 = 7,6 m3
Le nombre des bacs sera : Quantité
journalière ÷ volume utile N = 35,87 #177; 7,6 = 4,7
?5 bacs
3.4.3. Calcul du nombre de bacs pour déchets non
valorisable
Quantité des déchets produits par jour :
24,68 m3
La fréquence de collecte est de 7 jours / 7
Volume initiale d'un bac : 8 m3
Dimensions : Hauteur : 1 m, Longueur : 4 m largeur : 2 m
Le taux de remplissage du bac est de 95% pour
éviter le débordement du bac
Le volume utile du bac sera :Vu= Volume initiale x taux
de remplissage
Vu = 8 x 0.95 = 7,6 m3
Le nombre des bacs sera : Quantité
journalière ÷ volume utile N = 24,68 #177; 7,6 = 3,2
?4 bacs
48
La carte suivante illustre comment les bacs seront
disposés dans le quartier pour une collecte optimale
Figure 15 Carte emplacement des bacs à
déchets dans le quartier Manenga ( Source:
l'auteur,2019)
3.4.4. Calcul du nombre de tricycles pour la collecte des
déchets biodégradables
Production par ménage = 0,64kg/hab/jr x 8 personnes x
0,6455 = 3,3 kg/jr
Densité en poubelle : 200kg/m3
Volume produit par ménage : 3,3 #177;200 =0,0166 m3
Volume initiale du tricycle : 2,5 m3
Nombre de ménage à couvrir par tricycle : 2,5
#177; 0,0166 = 150,6? 150 ménages
Poids des déchets d'un tricycle : 2,5 x 200 = 500kg
Temps de chargement pour 20kg de déchets = 1 minute
Temps de chargement pour 500 kg de déchets : 500 #177;
20 = 25 minutes
Vitesse moyen de parcours : 15 km/h
Distance moyenne de parcours pour aller au bac le plus
éloigné : 2,5 km
Temps de parcours (aller-retour) : 2 x (2,5 #177; 15) = 0,34h
= 20,4 minutes ? 21 minutes
Temps de déchargement = 15 minutes
Tems de manoeuvre : 5 minutes
Temps d'une rotation : 5+15+21+25= 66 minutes
Nombres d'heures de travail par jour : 8 heures
Nombre de rotation par jour : (8 x 60 ) #177; 66= 7,27? 8
rotations
Nombre de ménage total à couvrir par tricycle :
150 x 8 = 1200 ménages
Nombre d'habitants : 54012
Nombre de personne par ménage : 8
Nombre total des ménages à couvrir : 54012 #177;
8 = 6752 ménages
Nombre de tricycle : 6752 #177; 1200 = 5,62? 6
tricycles
49
La collecte des déchets ménagers
biodégradables dans le quartier Manenga nécessitera 6
tricycles de 2,5 m3 de volume de stockage et effectuant
chacun 8 rotations par jour.
3.4.5. Calcul du nombre de tricycles pour la collecte des
déchets plastiques
Production par ménage = 0,64kg/hab/jr x 8 personnes x 0,21
= 1,0752 kg/jr
Densité en poubelle : 200kg/m3
Volume produit par ménage : 1,0752 #177;200 =0,005376
m3
Volume initiale du tricycle : 2,5 m3
Nombre de ménage à couvrir par tricycle : 2,5 #177;
0,005376 = 465 ménages
Poids des déchets d'un tricycle : 2,5 x 200 = 500kg
Temps de chargement pour 20kg de déchets = 1 minute
Temps de chargement pour 500 kg de déchets : 500 #177; 20
= 25 minutes
Vitesse moyen de parcours : 15 km/h
Distance moyenne de parcours pour aller au bac le plus
éloigné : 2,5 km
Temps de parcours (aller-retour) : 2 x (2,5 #177; 15) = 0,34h =
20,4 minutes ? 21 minutes
Temps de déchargement = 15 minutes
Tems de manoeuvre : 5 minutes
Temps d'une rotation : 5+15+21+25= 66 minutes
Nombres d'heures de travail par jour : 8 heures
Nombre de rotation par jour : (8 x 60 ) #177; 66= 7,27 ? 8
rotations
Nombre de ménage total à couvrir par tricycle : 465
x 8 = 3720 ménages
Nombre d'habitants : 54012
Nombre de personne par ménage : 8
Nombre total des ménages à couvrir : 54012 #177; 8
= 6752 ménages
Nombre de tricycle : 6752 #177; 3720 = 1,81 ? 2
tricycles
La collecte des déchets plastiques dans le quartier
Manenga nécessitera 2 tricycles de 2,5 m3
de volume de stockage et effectuant chacun 8 rotations
par jour.
3.4.6. Calcul du nombre de tricycles pour la collecte des
déchets non valorisables
Production par ménage = 0,64kg/hab/jr x 8 personnes x
0,1445 = 0,73984 kg/jr
Densité en poubelle : 200kg/m3
Volume produit par ménage : 0,73984 #177;200 = 0,0036992
m3
Volume initiale du tricycle : 2,5 m3
Nombre de ménage à couvrir par tricycle : 2,5 #177;
0,0036992 = 675,8 ? 675 ménages
Poids des déchets d'un tricycle : 2,5 x 200 = 500kg
Temps de chargement pour 20kg de déchets = 1 minute
Temps de chargement pour 500 kg de déchets : 500 #177; 20
= 25 minutes
Vitesse moyen de parcours : 15 km/h
Distance moyenne de parcours pour aller au bac le plus
éloigné : 2,5 km
Temps de parcours (aller-retour) : 2 x (2,5 #177; 15) = 0,34h =
20,4 minutes ? 21 minutes
Temps de déchargement = 15 minutes
Tems de manoeuvre : 5 minutes
Temps d'une rotation : 5+15+21+25= 66 minutes
Nombres d'heures de travail par jour : 8 heures
Nombre de rotation par jour : (8 x 60) #177; 66= 7,27 ? 8
rotations
Nombre de ménage total à couvrir par tricycle : 675
x 8 = 5400 ménages
Nombre total des ménages à couvrir : 6752
ménages
Nombre de tricycle : 6752 #177; 5400 = 1,25 ? 2
tricycles
50
La collecte des déchets plastiques dans le quartier
Manenga nécessitera 2 tricycles de 2,5 m3 de volume de
stockage et effectuant chacun 8 rotations par jour.
Le nombre total des tricycles pour la pré collecte :
10 tricycles
3.4.7. Calcul du nombre de camions benne pour la collecte
des déchets biodégradables
Volume de déchets à évacuer par jour :
110,26 m3
Distance maximale du quartier jusqu'au lieu de compostage : 11
km
Vitesse moyen du camion : 30 km/h
Temps de parcourt (aller-retour) : 2 x (11 #177; 30) = 0,74 h =
44,4 minutes ?45 minutes
Temps de travail par jour : 8 h
Temps de manoeuvre : 5 minutes
Temps de chargement : 20 minutes
Temps de déchargement : 10 minutes
Volume de bac du camion : 8 m3
Taux de remplissage : 95%
Volume à collecté: 8 x 0.95 = 7,6 m3
Durée d'une rotation :5+20+10+45 = 80 minutes
Nombre de rotation par jour : (8 x 60) #177; 80 = 6 rotations
Quantité de déchets à collecter par un
camion par jour :7,6 x 6 = 45,6 m3/jr/camion
Nombre de camions : 110,26 #177; 45,6 = 2,4 ? 3
camions
3.4.8. Calcul du nombre de camions benne pour la collecte
des déchets plastiques
Volume de déchets à évacuer par jour : 35,87
m3
Distance maximale du quartier jusqu'au lieu de valorisation : 11
km
Vitesse moyen du camion : 30 km/h
Temps de parcourt (aller-retour) : 2 x (11 #177; 30) = 0,74 h =
44,4 minutes ?45 minutes
Temps de travail par jour : 8 h
Temps de manoeuvre : 5 minutes
Temps de chargement : 20 minutes
Temps de déchargement : 10 minutes
Volume de bac du camion : 8 m3
Taux de remplissage : 95%
Volume à collecté : 8 x 0.95 = 7,6 m3
Durée d'une rotation :5+20+10+45 = 80 minutes
Nombre de rotation par jour : (8 x 60) #177; 80 = 6 rotations
Quantité de déchets à collecter par un
camion par jour :7,6 x 6 = 45,6 m3/jr/camion
Nombre de camions : 35,87 #177; 45,6 = 0,78 ? 1
camion
3.4.9. Calcul du nombre de camions benne pour la collecte
des déchets non valorisables
Volume de déchets à évacuer par jour : 24,68
m3
Distance maximale du quartier jusqu'au lieu d'enfouissement
(Mpasa) : 54 km
Vitesse moyen du camion : 30 km/h
Temps de parcourt (aller-retour) : 2 x (54 #177; 30) = 3,6 h =
216 minutes
Temps de travail par jour : 8 h
Temps de manoeuvre : 5 minutes
Temps de chargement : 20 minutes
Temps de déchargement : 10 minutes
Volume de bac du camion : 8 m3
Taux de remplissage : 95%
Volume à collecté : 8 x 0.95 = 7,6 m3
Durée d'une rotation : 5+20+10+216 = 251 minutes
Nombre de rotation par jour : (8 x 60) ÷ 251 = 1,91 ? 2
rotations
Quantité de déchets à collecter par un
camion par jour : 7,6 x 2 = 15,2 m3/jr/camion
Nombre de camions : 24,68 ÷ 15,2 = 1,62 ? 2
camions
Notre total des camions benne pour l'évacuation des
déchets : 6 camions benne
3.4.10. Choix du site de valorisation
Nous avons choisi le site de Lutendele, dans
la commune de Mont-Ngafula, pour l'implantation d'un centre de valorisation de
nos déchets ménagers. Ce site se trouve à 11 km de route
de notre quartier, il est accessible en passant par la route Matadi vers Mbinza
pompage, puis en montant vers Mbudi. Sur ce site il y a déjà des
femmes maraichères qui pratiquent le compostage et l'espace est
suffisant pour héberger les activités de valorisation de nos
déchets. Le site a une superficie de 60 000
m2 soit 300 m de longueur et 200 m de largeur dont les
coordonnées géographiques se présentent comme suit :
Tableau 9. Coordonnées géographiques
du site Lutendele
Latitude
Longitude Altitude
297 m
S 04°22'7,09»
E 15°11'04,8»
51
Figure 16 Localisation du site proposé à
Lutendele (Source: l'auteur,2019)
52
3.5. Valorisation des déchets
biodégradables en compost
Les résultats nous ont montré 64, 55% de
déchets produits par jour dans le quartier Manenga sont
biodégradables. Cette proportion représente une masse de 22052,21
kg ou un volume de 110,26 m3.
Le compostage peut être défini comme étant
« l'ensemble des opérations par lesquelles on prépare,
à partir des ordures ménagères brutes, un composé
appelé compost, ayant les caractères généraux de
l'humus (composé amorphe, hydrophile, de couleur noirâtre ayant
l'odeur caractéristique des terreaux) » (GILLET, 1985).
Tous les déchets contenant du carbone «
éliminable » par voie biologique peuvent être
compostés. Il s'agit : des épluchures de fruits et
légumes, les restes de repas, les déchets de cuisine en
général, plantes vertes, litières des animaux domestiques,
pailles, poils, plumes, feuilles mortes, branches d'arbres et de haies, etc. Ne
peuvent être compostés les produits suivants : les papiers
journaux avec encre, les papiers peints, les déchets inertes
(plastiques, métaux, verres, céramique, cailloux et
gravât).
La pratique du compostage a été inspirée par
le souci d'améliorer les rendements agricoles. Les agriculteurs à
Kinshasa utilisent soit des engrais chimiques trop coûteux et polluants
où soit ont recours à des pratiques anciennes d'épandage
direct des ordures ménagères biodégradables dans leurs
champs (NZUNZI, 2008).
En effet le compost présente de nombreux avantages tels
que :
V' La réduction importante de la masse des ordures
à détruire ou à enfouir et donc des risques de pollution
de l'environnement. En effet, ce sont les matières fermentescibles qui
dégagent le maximum d'odeur dans les décharges
V' II permettra d'améliorer les sols sableux qui
caractérise la pédologie de la ville de Kinshasa grâce
à l'humus.
V' La commercialisation du compost permet de
générer d'énormes revenues.
Pour la réussite de cette activité les conditions
suivantes doivent être remplies :
- La mobilisation des ressources nécessaires pour la
réalisation des investissements de base de manière
normalisée,
- Un encadrement qualitatif de la filière du compost,
- L'appui à la promotion d'une filière
commerciale du compost avec des recherches d'ouverture sur le marché
local.
3.5.1.1. Méthode de compostage rapide
Berkley
A cause de la grande quantité des déchets
à réceptionner chaque jour, nous avons opté pour la
méthode de compostage rapide Berkley basé sur le
déchiquetage et le retournement fréquent du tas des
déchets (RAABE,2001).
Avec cette méthode les composts sont produits en 15 jours
suivant les processus suivants :
Les déchets, une fois arrivé au centre sont
déchiquetés avec une pelle affûtée, de
manière à obtenir des éléments de taille variant
entre 1,25cm et 3,75 cm.
Le mélange à composter doit avoir un rapport C/N
de 30, qu'on obtiendra en mélangeant en quantité égale les
déchets humides (ordures fraîches, déchets de
légumes...) et les déchets secs (feuilles, herbes
sèches...).
53
Le taux d'humidité des matières composant le tas
doit être d'environ 50% pour que le compostage soit plus efficace.
Le tas sera maintenu à une température de 71°C qui
avantagent les micro-organismes qui décomposent ces déchets.
Le tas de compost doit être retourner chaque jour afin
d'éviter une surchauffe et permettre l'aération du
mélange.
15 jours après, le produit final (compost) sera
prêt.
3.5.1.2.Dimensionnement des fosses à
composte
Les fosses à compost sont des trous creuser dans le sol
dans les quel on dépose le tas des déchets
putrescibles pour compostage.
Le volume de déchets solides compostables étant de
110,26 m3/jr
Chaque fosse sera de forme rectangulaire et de dimensions
(GOTAAS, 2005) :
Longueur : 9 m
Largeur : 2,5m
Hauteur : 1m
Volume = L x l x H = 22,5 m3
Figure 17. Fosse à compost
Les fosses qui dépassent ces mesures se sont
avérés très difficiles à vider et la
décomposition y est ralentie.
v Nombre de fosses requis par jour pour la fabrique de
compost La production sera donc de deux composts par mois par fosse
Nous aurons besoins de 110 ,26
22,5
|
= 4, 9 5 fosses
|
|
v Nombre total de fosses requis pour la fabrique de
compost
Avec un cycle de production de 15 jours par fosse nous aurons
besoins de : 15 x 5 = 75 fosses
v Besoin en main- d'oeuvre
Selon VANVUREN (2005), en appliquant le procédé
Barkley des fosses avec retournement ; pour 3,5 m3 de déchets
par jour, nous avons besoins d'une personne.
Avec 110,26 m3/jr nous aurons besoins de : 110,26
/ 3,5 = 31,5 32 personnes
Pour les 75 fosses il nous faudra alors : 32 x 15 = 480
personnes
54
Sachant que 3,5 m3 de déchets donnera environs
1 tonne (1,5 m3) d'humus (GOTAAS, 2005), 110,26 m3/jr des
déchets donneront : 110,26 ÷ 3,5 = 47,25
m3 d'humus par jour.
Figure 18. Vue du centre de compostage 3.5.1.3.
Calcul de l'aire de compostage
Selon les normes proposées par GOTAAS (2005) :
? Les allées ménagées entre les
rangées mesureront 6m de large ;
? L'allée principale mesurera 8 m de large ;
? Distance entre les fosses sera de 1,5 m.
Le dépôt sera entouré d'une clôture de
1,5 m de haut, formé par des arbustes espacés de 4 m
qui servira d'écran contre les légères
émanations d'odeurs, diminuera les envols des papiers et
autres détritus et retiendra les débris que le vent
pourrait entrainer.
En fonction du schéma proposé à la figure 18
et des dispositions citées ci haut, notre centre de compostage aura les
dimensions de 117m de longueur et 55 m de largeur.
Étant de forme rectangulaire la superficie sera de : L x l
= 117 x 55 =6435 m2
Notre centre de compostage aura une superficie de 6435 m2
55
Environ 21 % des déchets ménagers solides
produits dans notre quartier sont des déchets plastiques.
L'objectif ici est de réduire la pollution
occasionnée par le rejet des sachets plastiques dans la nature, en les
considérant, moins comme une nuisance, et plus comme une ressource,
génératrice d'emplois et de revenus. Une des pistes
proposées est leur utilisation comme liant, comme le ferait du ciment,
pour la fabrication de pavés de sol
3.5.2.1. Technique de fabrication
Le principe de fabrication est simple. Le plastique en fusion
sert de liant à la place du ciment. Il est mélangé avec du
sable, dans des proportions précises, selon l'utilisation
recherchée pour le produit fini (pavé piétonnier ou
pavé de voirie).
Le recyclage des déchets plastique en pave ne
nécessite pas un grand investissement et utilise les plastique et le
sable fin tamisé.
Étant donné que nous préférons
produire des pavés pour les routes la proportion recommander est de
70 kg de sables pour 30 kg de plastiques. Chaque pavé aura une
épaisseur de 5 cm (CERVALD, 2009).
3.5.2.2. Matériels nécessaires
· Salopettes, gants, masques, chaussures ou des bottes
· Équipement d'agitation (une pelle avec une tige
de métal, ou des tiges de renforcement métalliques avec une
palette métallique soudée à l'extrémité)
· Bois de chauffage ou d'autres combustibles solides
· Un demi fut de 80 cm de diamètre et 50cm de
hauteur soit 0,25 m3 de volume
· Sable sec et tamisé
· Moules à pavés (pas plus de 5 cm
d'épaisseurs)
· Une table en métal
· Des truelles et compacteurs
· De l'huile usager et des pinceaux
3.5.2.3. Procédé de fabrication des
pavés Le procédé est celui-ci :
1er Phase, Préparation du mélange :
Les plastics sont triés, séparés de toute
impureté, séchés, emballés dans des sacs puis
pesés selon le rapport sable/ plastique voulu. Pour nous c'est 30 kg de
plastique par sac
Le sable est collecté tamisé emballé et
pesé aussi selon le rapport sable/ plastique voulu. Pour notre cas c'est
70 kg de sable par sac.
2ème Phase, Chauffage du
mélange : Le feu est allumé et le demi fût est
préalablement chauffé Les 30 kg de plastiques sont ajoutés
progressivement en petites quantités dans un 1/2 fût de
récupération déjà chauffée, tout en
subissant un malaxage.
Une fois que tous les plastiques ont complément fondu,
les 70 kg de sables sont ajoutés progressivement tout en subissant un
malaxage vigoureux jusqu'à l'obtention d'un mélange
homogène
3ème Phase, Moulage :
La pâte obtenue est répartie à la truelle et
tassée dans un moule à plusieurs compartiments, positionné
sur une plaque métallique, puis compacté.
4ème Phase, Démoulage
: Le démoulage est immédiat et s'effectue, sans
problème, en retirant avec précaution le moule.
5ème Phase, Refroidissement
: Les pavés et la plaque métallique sur laquelle ils
reposent, sont placés dans un bac d'eau froide pour refroidir.
6ème Phase, Finition : Les
pavés refroidis sont vérifiés. Ceux qui ne sont pas
conformes sont rejetés.
3.5.2.4. Quantité des déchets
plastiques à recycler
Sachant que 21% de déchets ménagers produits
sont de déchets plastiques, et alors que chaque jour 34163 kg de
déchets sont produits chaque jour, nous aurons :
34163 x 0,21= 7174,23 kg de déchets plastiques
par jour 3.5.2.5. Quantité des paves à produire
Avec 2,5 kg de plastics nous pouvons produire un pavé
avec ce procédé.
Avec 7174,23 kg des déchets nous pouvons produire :
7174,23 ÷ 2,5 = 2 869 pavés par jour
Le pavé moyen ayant une longueur de 24,5 cm, une
largeur de 12,5 cm et une épaisseur de 5cm ; nous aurons une
quantité au m2 d'environs 33 pavés.
Avec 2869 pavés nous pouvons couvrir chaque jour une
superficie de : 2869 ÷ 33 = 86,93 m2
3.5.2.6. Besoin en main d'oeuvre
Par expérience, une équipe de 10 personnes
effectuant 6 cuissons par jour arrive à produire 288 pavés
(CERVALD,2009). Donc pour 2869 pavés nous aurons besoins de 10
équipes de 10 personnes chacune, soit au total 100
personnes.
Photo 9 Equipements de travail (source : l'auteur)
Photo 10 Demi fût ( source :l'auteur)
56
57
3.5.3. Dimensionnement d'un casier d'enfouissement
à Mpasa
Le centre d'enfouissement technique de Mpasa ou décharge
finale de Mpasa se situe dans la commune de la NSELE dans le quartier MUBANSE,
à l'Est de Kinshasa, à 35 km du centre-ville. Elle est la seule
décharge que compte la ville de Kinshasa. Il a été
construit en 2010, sous financement du fond européen de
développement. Le CET occupe une superficie de 130 hectares.
Photo 11 Vue sur la décharge de Mpasa
(Source: image Google earth, 2019)
Environ 14,45 % de déchets ménagers
solides produits chaque jour dans le quartier Manenga ne peuvent suivre l'une
de deux filières de valorisation évoquée ci
haut.
Cette fraction non valorisable dans notre système de
gestion sera enfouie dans un casier au centre d'enfouissement à
Mpasa.
Ce système de gestion doit durer 15 ans c'est à
dire de 2019 à 2034.
3.5.3.1. Le volume d'enfouissement
3.5.3.1.1. Estimation de la population jusqu'à
l'horizon 2034
En 2019 nous avons 34 668 habitants.
Nous allons calculer la population du quartier Manenga pour
chaque année du projet jusqu'en 2034 en adoptant toujours une croissance
géométrique et un taux d'accroissement de 3%. Pour cela nous
utiliserons toujours la formule de la méthode d'intérêt
composée qui est :
Pn = P0 (1+r)n
Avec :
- Pn : Population de l'année future
- P0: Population de l'année initiale (2019)
- r : Taux de croissance 0,03 (INS, 2010)
- n : Nombre d'année de la période
concernée
58
P2019
=
|
34 668
|
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)1 = 35 708
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)2 = 36 779
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)3 = 37 883
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)4 = 39 019
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)5 = 40 190
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)6 = 41 395
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)7 = 42 637
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)8 = 43 916
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)9 = 45 234
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)10 = 45 591
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)11 = 47 989
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)12 = 49 428
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)13 = 50 911
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)14 = 52 438
|
P2020
|
=
|
34668
|
(1+0.03)15 = 54 012
|
|
3.5.3.1.2. Estimation des déchets
générés jusqu'à l'horizon 2034
La quantité moyenne par personne est de 0,55 kg/hab/jr
La quantité des déchets
générés par année = la population de chaque
année x 0,55 x 365
Q2019
|
=
|
34
|
668 x 0,55 x 365
|
=
|
6 959 601 kg/an
|
Q2020
|
=
|
35
|
708 x 0,55 x 365
|
=
|
7 168 381 kg/an
|
Q2021
|
=
|
36
|
779 x 0,55 x 365
|
=
|
7 383 384,25 kg/an
|
Q2022
|
=
|
37
|
883 x 0,55 x 365
|
=
|
7 605 012,25 kg/an
|
Q2023
|
=
|
39
|
019 x 0,55 x 365
|
=
|
7 833 064,25 kg/an
|
Q2024
|
=
|
40
|
190 x 0,55 x 365
|
=
|
8 068 142,5 kg/an
|
Q2025
|
=
|
41
|
395 x 0,55 x 365
|
=
|
8 310 046,25 kg/an
|
Q2026
|
=
|
42
|
637 x 0,55 x 365
|
=
|
8 559 377,75 kg/an
|
Q2027
|
=
|
43
|
916 x 0,55 x 365
|
=
|
8 816 137 kg/an
|
Q2028
|
=
|
45
|
234 x 0,55 x 365
|
=
|
9 080 725,5 kg/an
|
Q2029
|
=
|
45
|
591 x 0,55 x 365
|
=
|
9 152 393,25 kg/an
|
Q2030
|
=
|
47
|
989 x 0,55 x 365
|
=
|
9 633 791,75 kg/an
|
Q2031
|
=
|
49
|
428 x 0,55 x 365
|
=
|
9 922 671 kg/an
|
Q2032
|
=
|
50
|
911 x 0,55 x 365
|
=
|
10 220 383,25 kg/an
|
Q2033
|
=
|
52
|
438 x 0,55 x 365
|
=
|
10 526 928,5 kg/an
|
Q2034
|
=
|
54
|
012 x 0,55 x 365
|
=
|
10 842 909 kg/an
|
|
La quantité des déchets cumulée durant les
15 années de notre projet est ? ??
Q15ans = 140 082 948,5 kg
La production des déchets ménagers solides
évoluant aussi avec la croissance économique d'un milieu nous
avons adopté un coefficient de majoration de 15%,
recommandé pour les villes des pays d'Afrique subsaharienne
(Memento de l'assainissement, 2012).
Q15ans = 140 082 948,5 + (140 082 948,5 x 0,15) = 161 095
390,775 161 095 391 kg
La fraction à enfouir représente 14,45 %
de déchets, le reste étant valorisé
59
La quantité à enfouir sera donc de : 161 095 391 x
0,1455 = 23 439 379,39 23 439 380 kg ; La masse volumique
à la décharge après compactage étant de 500
kg/m3 ;
Le volume à enfouir sera de 23 439 380 ÷ 500 =
46 878,76 m3 ;
Le volume du casier sera la somme du volume des déchets
à enfouir et le volume de la couverture de terre.
La couverture de terre (Ct) est une couche de terre
utilisée pour couvrir les déchets compactés. Cette
couverture représente 20% du volume de déchets
compactés.
Ct = V à enfouir x 0,2 = 46 878,76 x 0,20 = 9 375,752
m3 de terre
Volume du casier = Volume à enfouir + Ct = 46 878,76 + 9
375, 752 = 56 254,512 m3 3.5.3.2. La forme du casier
Notre casier sera de forme rectangulaire avec une longueur de
130 m et une profondeur de7m. 3.5.3.2.1. Aménagement de la pente
des talus
Les talus devront être stables par eux-mêmes. Une
pente de 1V/3H (équivalant à 33,3% ou 15°) est
généralement considérée comme plus stable pour les
casiers devant contenir les déchets ménagers solide (Galvez R.,
2012).
Donc : 1m de haut ? 3m de profondeur
7m de haut ? (3 ÷ 1) x 7m
7m de haut ? 21 m de profondeur
D'après le théorème de Pythagore, pour un
triangle rectangle, le carré de la longueur de
l'hypoténuse équivaut à la somme des
carrés des longueurs de deux autres cotés.
C2 = a2 + b2 avec a2 =
72 et b2 = 212
C2 = 72 + 212
C = 22,13 m
Nous savons que le volume à enfouir est de 56 254,512
m3 ;
Nous avons fixé une longueur à la surface du
casier de 130 m ;
Nous avons fixé une profondeur (hauteur) de 7 m ;
Connaissant la pente du talus, la longueur à la base du
casier sera de = 130 - (2x21) = 88 m ; Nous allons maintenant déterminer
la largeur haute du casier, autrement dit la distance qui sépare les
deux longueurs du casier.
60
3.5.3.2.2. Le volume du casier
En utilisant la méthode du volume des zones
extérieures (JAMARILLO,2005) qui considère que le volume
compris entre deux sections consécutives peut être calculé
en multipliant la moyenne des aires des sections de la distance qui les
sépare.
Le volume entre les sections A1 et A2 est trouvé par :
Volume = (??1+??2)×??
2
Avec :
- A1 et A2 = Aires de sections transversales (talus)
(m2) - d = Distance entre les sections A1 et A2
Cette formule sera plus précise dans la mesure où
A1 et A2 ont tendance à être égaux.
La précision de cette méthode est
généralement plus que suffisante car on suppose que le terrain
sera nivelé de façon uniforme entre les deux parties.
Nous allons d'abord calculer la superficie de A1 du talus 1
sachant que A1 = A2 Les talus étant de forme trapézoïdale,
la superficie sera donnée par :
(??+??)????
A1=
2
Avec :
B = longueur superficielle du casier = 130m b = longueur
intérieure du casier = 88 m H = hauteur du casier = 7m
A1= 2
(130+88)?? 7
= 763 m2
A1 = A2 = 763 m2
3.5.3.2.3. La largeur du casier
La distance entre les deux sections égaux A1 et A2,
équivalant à notre largeur, sera trouvé par la formule
:
volume × 2
|
??=
|
|
56254,512 ×2
?? =
763+763
|
|
|
d = 73,73 m
La largeur superficielle du casier sera de 73,73
m
61
Figure 19. Vue en plan du casier
Donc pour contenir un volume de 56 254,512 m3
des déchets à enfouir durant toute la durée de notre
projet (15 ans), le casier aura pour dimensions :
Longueur haute = 130 m. Pente du talus = 1/3
Longueur à la base = 88 m Hauteur des talus = 7 m
Largeur à la base = 31,73 m Superficie haute = 9 584,9
m2
Largeur haute = 73,73 m Superficie basse = 2 792,24 m2
Figure 20. Vue en perspective du
casier
Le casier sera entièrement
imperméabilisé par un géo membrane en PEHD de 2 mm sur le
fond du casier et des talus pour éviter l'infiltration des lixiviats
dans le sous-sol.
Remarque importante
Si nous n'avions pas trié les déchets pour
valorisation des matières biodégradables et des plastiques, nous
aurions eu 161322329 kg de déchets à enfouir.
62
Avec une densité à la décharge de 500kg/
m3, cette masse des déchets équivaudrait à un
volume de 322644,658 m3.
L'enfouissement d'une telle quantité
nécessiterait environ 5,7 casiers de 56 254,512 m3 de volume
chacun et une superficie d'environ 54 973 m2.
Avec ce mode de gestion nous avons fait donc une économie
de 45 420 m2 de terre. 3.5.3.3. Collecte et stockage des
lixiviats
Le fond du casier présentera une forme en « W
» avec une pente de 3% permettant d'organiser une collecte gravitaire des
lixiviats. Seront posés en suite des drains longitudinaux (tuyaux
perforé) en polyéthylène haute densité PEHD
Ø 200 mm à larges ouvertures avec un filtre en géotextile
anti contaminant et une couche de sable épaisse d'environ 35 cm
permettant l'égouttage des lixiviats recueillis dans les drains. Ces
drains conduiront par gravité les lixiviats jusqu'aux bassins de
lagunages pour leur traitement.
La figure 14 présente une vue générale
du fond du casier.
Figure 21. Vue du fond du casier (Source : ALI,2015)
3.5.3.4. Enfouissement des déchets non valorisables à
Mpasa
Les déchets seront déversés près
du casier. Un bulldozer poussera alors les déchets dans le casier et les
éparpillera à travers la surface du casier de manière
à ne pas former des monticules. Par la suite un compacteur à
déchet de 35 tonnes viendra compacter les déchets pour diminuer
leur volume. A la fin de chaque journée les déchets seront
recouverts par les déblais de 10 cm d'épaisseur provenant de
l'excavation de ce casier. Le sol de recouvrement, à l'intérieur
du casier d'enfouissement permet d'isoler les déchets de l'environnement
extérieur, notamment des eaux de ruissellement
périphérique et de contenir le lixiviat
généré par la percolation de l'eau à
l'intérieur de la masse de déchets.
Une fois le casier rempli en 2034, il sera recouvert par les
mêmes déblais d'une épaisseur de 60 cm, provenant de son
excavation et la surface sera végétalisée pour permettre
l'intégration du site dans le milieu naturel.
Le sol de recouvrement journalier et final est utilisé
afin d'éviter de :
63
Minimiser la présence et la prolifération des
oiseaux, des moustiques et autres rongeurs vecteurs des maladies infectieuses ;
Limiter l'éparpillement des déchets par le vent et
l'émission des mauvaises odeurs ; Donner au casier une apparence
esthétique acceptable ;
Permettre la pousser de la végétation.
3.5.4. Les bassins de lagunages
Le lagunage naturel est une technique d'assainissement des
eaux usées par des bassins successifs. Ces bassins de lagunages ont pour
rôle, l'épuration naturelle (la dépollution) des lixiviats
provenant du casier en cour d'exploitation à l'aide des rayons solaires
et des plantes aquatiques comme les jacinthes qui mangent les
micro-organismes.
Les lixiviats ont pour origine les eaux pluviales et
l'humidité intrinsèque des déchets. Les eaux de pluies
s'infiltrent dans les déchets par gravité et se chargent en
matières organiques et minérales. Par rapport à d'autres
eaux résiduaires, leur charge polluante est élevée.
Le but étant d'éviter une pollution du sol, du
sous-sol et de la nappe phréatique.
La quantité de lixiviats produits est en fonction de
nombreux paramètres tel que :
- La part de la pluie susceptible de s'infiltrer dans les
déchets.
- La surface exploitée.
- La présence de couverture de protection.
- L'évapotranspiration.
- Le degré de compactage des déchets.
Afin de dimensionner au mieux les ouvrages de gestion des
lixiviats et leur système de traitement, il a été
négligé les phénomènes naturels qui
interfèrent sur les valeurs de précipitations, dont notamment
l'évapotranspiration.
3.5.4.1. Estimation du volume de lixiviats
prévu
Étant donné la difficulté pour obtenir
toutes les données climatologiques du site nous appliquerons la
méthode suisse qui nous permet d'avoir une estimation fiable du
volume de lixiviat avec la formule (M. QUEIROZ,1991) :
Avec:
|
?? =
|
?? t
|
?? ?? ?? ?? ?? ??
|
|
Q = Débit de lixiviat généré
(l/s)
P = Précipitation annuel (mm/an)
A = Superficie du casier (m2)
t = Nombre de seconde dans une année (31,536,000 s/
an)
K = Coefficient qui dépend du degré de compactage
du déchet:
Pour un compactage de 0.5 à 0.7 t / m3 la production de
lixiviat constitue 25% de la pluviométrie annuel de la décharge
(K= 0,25)
1m = 103 mm
64
P = 1 390,9 mm / an (Metelsat,2018)
A = 9 584,9 m2
t = 31536 000 s /an
Avec une masse volumique de 500kg/m3 notre K=
0,25
1
Q = x 1390,9 x 9 584,9 x 0,25
31536000
Q = 0,1056 l / s
Q = 3 332,909 m3 / an
Q = 9,132 m3 / Jr
En principe le volume obtenu est multiplié fois le
temps de séjour des lixiviats dans les bassins (50 jours) avant
d'être rejeté sans danger dans la nature.
VT = 9,132 x 50 = 456,6 m3.
3.5.4.2. Dimensionnement du bassin de lagunage
Chaque bassin sera de forme trapézoïdale et nous
estimons une hauteur de 1 m.
Le lagunage comporte 3 bassins successifs de même
dimension.
Les pentes doivent être stables pendant toute la
durée de l'exploitation (15 ans), et sont en général de
1V/1H. En prenant compte de la hauteur proposée (1 m) :
On aura donc une pente de :
|
|
|
En partant du même principe utilisé pour
dimensionner le casier nous avons :
Le Volume de chaque bassin est de : 456,6 m3
Avec une hauteur de 1 m et une longueur haut de 30 m
La longueur à la base sera de 30m - 2m = 28 m
La superficie du talus 1 sera de = (30+28) x 1 ÷ 2 = 29
m2
La largeur haute sera de : volume ÷ surface = 456,6 ÷
29 = 15,74m
La largeur à la base est de : 15,74 - 2 = 13,74 m
Figure 22 Vue en plan du bassin de
lagunage
65
Photo 12 Vue d'un bassin de lagunage (Source: CET
El Amria, Alger,2017)
Le niveau des bassins de lagunage sera inférieur
à celui du bas de casier pour permettre l'écoulement gravitaire
de lixiviats du casier vers ces bassins. Les bassins de lagunages seront
imperméabilisés par la géo membrane en PEHD de 2 mm sur
fond de bassin et des talus pour éviter l'infiltration des lixiviats
dans le sous-sol.
Conclusion partielle du chapitre 3
Dans ce chapitre, nous avons proposé un mode de
gestion des déchets ménagers solides dans le quartier Manenga
devant assurer d'une part la valorisation des déchets
biodégradables en compost et des déchets plastiques en
pavés de sol, et d'autre part l'enfouissement des déchets non
valorisés dans un casier à Mpasa.
Nous avons évalué le besoin en
équipement pour la collecte et l'évacuation des déchets
ménagers solides ; après, nous avons dimensionné les
fosses à compost requises ainsi que l'espace total nécessaire au
compostage. Nous avons expliqué ensuite les étapes du recyclage
des déchets plastiques en pavé suivant les procédés
CERVALD de 2009 tout en évaluant le besoin en équipements
nécessaires pour sa matérialisation.
Enfin nous avons dimensionné le casier d'enfouissement
requis, ainsi que les 3 bassins de lagunage nécessaires à
l'épuration des lixiviats générés dans le casier
d'enfouissement.
Nous avons remarqué que ce mode de gestion permet une
création massive d'emploi en développant une économie
circulaire utilisant une haute intensité à main d'oeuvre (HIMO).
Elle permet surtout une économie de l'espace assurant ainsi une bonne
gestion des ressources disponibles.
Avec ce mode de gestion le déchet devient une
matière première ou secondaire à exploiter.
66
CHAPITRE IV. ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET
EVALUATION FINANCIERE DU PORJET
Ce chapitre évalue les effets des changements
environnementaux sur les systèmes physiques, biologiques et humains du
fait de l'implantation du centre de valorisation et d'enfouissement, des bacs
de collectes et du système d'évacuation des déchets puis
propose les mesures d'atténuation.
4.1. Les impacts positifs du projet
- L'amélioration du cadre de vie et de la situation
sanitaire des populations du fait de la réduction de la
prolifération de dépotoirs sauvages et des vecteurs de maladies
tels que les mouches, les rongeurs, les cafards ;
- La protection de la nappe phréatique : les percolas
disséminés à travers le quartier sont diminués du
fait de l'amélioration de la gestion des déchets dans le quartier
;
- L'amélioration de l'esthétique du quartier et
la valorisation des terres ;
- L'amélioration du bienêtre de la population du
quartier par l'élimination de la diffusion des mauvaises odeurs dues aux
déchets ;
- La réalisation de ces ouvrages nécessitera
une forte mobilisation de la main d'oeuvre locale ce qui va créer
l'emploi surtout chez les jeunes ;
- Le projet va aussi favoriser le développement des
activités récréatives pour la population.
4.2. Les impacts négatifs
Les impacts négatifs vont toucher principalement la
zone de valorisation et d'enfouissement de ces déchets
Parmi les risques réels ou potentiels, on peut citer :
- Risque de propagation des déchets plastiques
engendrant la pollution visuelle ;
- Risques sanitaires pour les riverains du fait des odeurs, des
fumées et poussières toxiques,
- Risque de prolifération des rongeurs, des mouches ;
les dermatoses, les maladies
pulmonaires et le tétanos sont à craindre au
centre de valorisation et d'enfouissement. - Risque peu probable de la
contamination de la nappe phréatique par les lixiviats, suite
à une déchirure de la membrane
d'étanchéité
- Risque de nuisances sonores lors de la collecte et
l'évacuation des déchets vers la décharge par les
tricycles et les camions ;
- Perturbation des habitudes de la population lors de la
collecte des déchets ;
- Les risques d'accroissement des vecteurs de maladies
(mouche, rongeurs) et d'accès des animaux dans le site de la
décharge si celui-ci n'est pas suffisamment clôturé et bien
assaini ;
- Risque par la population d'accident routier
occasionné par les véhicules de collecte des déchets.
4.3. Mesures d'atténuation
Cette section présente les mesures
d'atténuation et d'optimisation prévues pour diminuer
l'importance des impacts négatifs identifiés à la section
précédente.
Par rapport à ces impacts, les mesures
d'atténuation suivantes peuvent être prises :
67
- Information et sensibilisation de la population par
l'installation des panneaux de signalisation du chantier.
- Incorporation des clauses techniques environnementales dans
le cahier de Charges des entreprises à la remise en état ou
l'aménagement des sites de chantiers après les travaux ;
- Plantation des arbres le long des voies ;
Les principaux impacts d'importance forte suivants lors de la
collecte, l'évacuation et le traitement des déchets, pourront
voir leur importance diminuée suite à l'application des mesures
d'atténuation présentée dans le tableau suivant.
Tableau 10: Principaux Impacts et leurs mesures
d'atténuations
IMPACT DE FORTE IMPORTANCE
Risque de création de gîtes (trous d'eau stagnante)
favorables à la reproduction des insectes piqueurs (vecteurs de
paludisme et autres) si exécution des travaux en saison humide
MESURE D'ATTENUATION APPLICABLE
La programmation des travaux (ex. :en période
sèche pour éviter l'augmentation des vecteurs de paludisme,
etc.)
Risque peu probable de contamination des eaux de surface et
souterraines suite à une défaillance des systèmes de
captage et de traitement de lixiviats et à cause de la présence
du casier d'enfouissement
|
· La tenue de campagnes de monitoring des eaux
souterraines avec des firmes, de consultants ou des laboratoires
indépendants
· L'élaboration d'un programme de
vérification de l'étanchéité des géo
membranes et des systèmes de captage et de traitement des lixiviats
· Le développement et l'application d'un plan
d'action si une défaillance est observée
|
Détérioration de l'aspect visuel par la
création de talus
|
Risque peu probable de contamination des eaux de surface et
souterraines par la fuite ou de déversement de contaminants
nécessaires à l'exploitation (diesel, etc.)
|
· L'aménagement des équipements de
manière à limiter l'accessibilité visuelle au site
(chemins d'accès en chicane, etc.)
· Le recouvrement périodique des déchets
réduisant la dispersion éolienne des déchets
· La plantation d'arbres et d'arbustes
|
· Le bon entretien des véhicules et de la
machinerie dans un lieu désigné à cet effet
· L'utilisation de matières absorbantes et de
récipients étanches pour les résidus pétroliers et
les déchets
· La surveillance de la manipulation de carburant, d'huile,
d'autres produits pétroliers ou de contaminants
|
Perturbation des habitudes de la population lors des travaux
d'excavation et de terrassement
|
· La bonne gestion de la circulation
· L'entretien des chemins et des aires de travaux
· Le balisage des sites des travaux
· L'information et la sensibilisation de la population
· L'offre d'une solution alternative pendant la
construction du CET pour ceux qui utilisent les décharges sauvages du
site
|
|
68
Perturbation des habitudes de la population lors de la collecte
des déchets
|
·
·
|
L'élaboration d'un programme
d'information-éducation-sensibilisation pour la population L'implication
des populations locales dans la gestion de certains aspects du CET pour
favoriser l'appropriation du projet par les bénéficiaires.
|
Risque pour la population d'accident routier
|
·
|
La bonne planification des itinéraires de collecte
|
occasionné par les véhicules de collecte des
déchets
|
|
(heures d'activités, chemins, zone
désignées, vitesse de roulement, etc.)
|
|
·
|
La signalisation adéquate le long des trajets
|
|
·
|
L'entretien de la route et des pistes
|
|
·
|
L'utilisation de véhicules et de machinerie
équipés d'avertisseur de recul
|
|
·
|
La formation du personnel
|
|
·
|
. La sensibilisation des populations résidant à
proximité du CET ou des voies de circulation empruntées par les
camionneurs
|
|
·
|
L'encouragement de la population à dénoncer les
pratiques dangereuses observées au niveau des chauffeurs
|
69
4.4. EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
Tableau 11 Devis quantitatif et estimatif pour les
équipements de la pré collecte
N°
|
DESIGNATION
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE ($)
|
PRIX TOTAL ($)
|
1
|
Poubelle de 26 litre
|
20 056
|
5
|
101 280
|
2
|
Tricycle
|
10
|
3000
|
30 000
|
3
|
Paires de bottes
|
20
|
30
|
600
|
4
|
Paires de gants
|
20
|
5
|
100
|
5
|
Combinaisons
|
20
|
10
|
200
|
6
|
Casques
|
20
|
10
|
200
|
7
|
Cache nez
|
20
|
5
|
100
|
8
|
Pelle
|
20
|
10
|
200
|
9
|
Râteaux
|
20
|
5
|
100
|
10
|
Maintenance tricycles
|
10% du prix d'achat
|
3 00
|
TOTAL
|
|
135 780
|
Tableau 12 Devis quantitatif et estimatif pour les
équipements de la collecte
N°
|
DESIGNATION
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE($)
|
PRIX TOTAL ($)
|
1
|
Bacs à ordure de 8
m3
|
24
|
1 000
|
24 000
|
2
|
Camion benne
|
6
|
50 000
|
300 000
|
3
|
Paires de bottes
|
24
|
30
|
720
|
4
|
Paires de gants
|
24
|
5
|
120
|
5
|
Combinaisons
|
24
|
10
|
240
|
6
|
Casques
|
24
|
10
|
240
|
7
|
Cache nez
|
24
|
5
|
120
|
8
|
Pelle
|
12
|
10
|
120
|
9
|
Râteaux
|
12
|
5
|
60
|
10
|
Maintenance camions
|
20% du prix d'achat
|
60 000
|
TOTAL
|
|
385 620
|
70
Tableau 13 Devis quantitatif et estimatif pour la
réalisation des 72 fosses à compost
DESCRIPTION DES TRAVAUX
|
UNITE
|
QUANTITE
|
P.U en $
|
P.T en $
|
Travaux Préparatoires
|
|
|
|
|
Installation général du chantier
|
Fft
|
1
|
3 000
|
3 000
|
Conduite et surveillance du chantier
|
Fft
|
1
|
1 000
|
1 000
|
Amenée et replis des matériels et engins
|
Fft
|
1
|
1 000
|
1 000
|
Sous total
|
|
|
|
5 000
|
Aménagement du site
|
|
|
|
|
Débroussaillage du site
|
Fft
|
1
|
1000
|
1 000
|
Clôture fait de 69 arbustes espacé de 5 m
|
Fft
|
1
|
1000
|
1 000
|
Sous total
|
|
|
|
2 000
|
Réalisation des fosses
|
|
|
|
|
Fouille en tranchée
|
m3
|
1 620
|
4
|
6 480
|
Elévation des murs en maçonnerie de 15 x 20
|
m2
|
1656
|
3
|
4 968
|
Sous total
|
|
|
|
11 448
|
Hangars de stockage
|
Fft
|
1
|
5 000
|
5 000
|
Equipement de compostage
|
Fft
|
1
|
1 000
|
1 000
|
Main d'oeuvre
|
10%
|
2 445
|
TOTAL
|
26 893
|
Tableau 14 Devis quantitatif et estimatif pour les
équipements du recyclage de déchets plastiques en
pavé
N°
|
DESIGNATION
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE ($)
|
PRIX TOTAL ($)
|
1
|
Equipements de protection individuel
|
Fft
|
|
6 000
|
2
|
Pelle avec tige en métal
|
20
|
20
|
400
|
4
|
Demi fût de 0,25 m3
|
10
|
50
|
500
|
5
|
Moules
|
80
|
10
|
800
|
6
|
Table en métal
|
20
|
50
|
1 000
|
7
|
Truelles
|
80
|
5
|
400
|
8
|
Compacteurs
|
80
|
7
|
560
|
9
|
Pinceaux
|
80
|
3
|
240
|
10
|
Aménagement espace de travail
|
Fft
|
|
10 000
|
TOTAL
|
19 900
|
71
Tableau 15 Devis quantitatif et estimatif pour la
réalisation du casier d'enfouissement et des bassins de
lagunage
DESIGNATION DES TRAVAUX
|
UNITE
|
QUANTITE
|
PRIX UNITAIRE en USD
|
PRIX TOTAL en USD
|
Travaux préparatoires
|
|
|
|
|
Installation générale du chantier
|
Ft
|
1
|
8 500
|
8 500
|
Conduite et surveillance du chantier
|
Ft
|
1
|
4 000
|
4 000
|
Amenée et repli des matériels et engins
|
Ft
|
1
|
4 250
|
4 250
|
Sous total
|
16 750
|
Aménagement du site
|
|
Débroussaillage et dessouchage emprise du chantier
|
Ft
|
1
|
2 000
|
2 000
|
Nivellement du site au bulldozer
|
m2
|
11 002
|
1
|
11 002
|
Clôture
|
ml
|
1000
|
8
|
8 000
|
Sous total
|
21 002
|
Réalisation du Casier
|
|
Déblais au bulldozer
|
m3
|
56 255
|
4
|
225 020
|
Fossé pour les canalisations de collecte du lixiviat
|
m
|
280
|
3
|
840
|
Terrassement pour réalisation des rampes d'accès au
casier ( largeur 4m)
|
ml
|
21
|
17
|
357
|
Sous total
|
226 217
|
Couche d'étanchéité
|
|
F. P couche d'argile compactée à 90% avec une
épaisseur de 30 cm
|
m3
|
3 301
|
4
|
13 204
|
F.P Géomembrane 2mm PEHD
|
m2
|
11 002
|
13
|
143 026
|
Pose des canalisations de captage de lixiviats
|
m
|
280
|
3
|
840
|
Sous total
|
157 070
|
Traitement du lixiviat
|
|
Bassin de Lagunage pour lixiviat ( 3 bassins)
|
m2
|
1 417
|
12
|
17 004
|
Sous total
|
17 004
|
Couverture finale et
réaménagement
|
|
Fourniture et pose d'une couche d'argile de 0,5m.
|
m3
|
4 793
|
4
|
19 172
|
Sous total
|
19 172
|
TOTAL GENERAL
|
457 215
|
72
4.5. Évaluation du coût journalier du
carburant
Pour les camions d'évacuation des déchets
vers Mpasa
Nombre: 2
Distance entre le quartier et la décharge: 54 km
Nombre de rotation par jour : 2 (1 rotation comprend un aller
chargé et un retour vide)
Distance totale à parcourir par jour : 54km x 2x 2 = 216
km
Distance totale pour tous les camions : 216 km x 2 = 432 km par
jour
Consommation carburant d'un camion : 34L / 100 km
Quantité de carburant requis par jour : (432 x 34) ÷
100 = 146,88 L
Prix d'un litre de gasoil à la pompe : 1,5 $
Coût total carburant par jour : 146,88 x 1,5 =
220,32 $
Pour les camions d'évacuation des déchets
vers Lutendele
Nombre: 4
Distance entre le quartier et le site: 11 km
Nombre de rotation par jour : 6 (1 rotation comprend un aller
chargé et un retour vide)
Distance totale à parcourir par jour : 11km x 6 x 2 = 132
km
Distance totale pour tous les camions : 132 km x 2 = 264 km par
jour
Consommation carburant d'un camion : 34L / 100 km
Quantité de carburant requis par jour : (216 x 34) ÷
100 = 89,76 L
Prix d'un litre de gasoil à la pompe : 1,5 $
Coût total carburant par jour : 89,76 x 1,5 =
134,64 $
Pour les tricycles
Nombres : 10
Distance moyenne de parcours pour aller au bac le plus
éloigné : 2,5 km
Nombre de rotation par jour : 8 (1 rotation comprend un aller
chargé et un retour vide)
Distance totale à parcourir par jour : 2,5 x 8 x 2 = 40
km
Distance totale pour tous les tricycles : 40 x 10 = 400 km
Consommation carburant d'un tricycle : 7L / 100km
Quantité de carburant requis par jour : (400 x 7) ÷
100 = 28 L
Prix d'un litre d'essence à la pompe : 1,5 $
Coût total carburant par jour : 22 x 1,5 = 42
$
Coût total du carburant pour camions et tricycles
par jour : 220,32+134,64+ 42=396,96 $ 4.6. STRATEGIE DE
FINANCEMENT DE LA GESTION DES DECHETS
Le coût total de la collecte et de l'évacuation des
déchets ménagers solides ainsi que la réalisation d'un
casier d'enfouissement et les 3 bassins de lagunages à Mpasa et un la
mise sur pied d'un centre de valorisation à lutendele revient à
1 025 408 $.
Le coût journalier du carburant pour la collecte et
l'évacuation des déchets vers le centre de valorisation de
lutendele ainsi que vers le CET de Mpasa est de 397 $ par
jour.
Pour les 15 ans que durera notre projet cette somme revient
à 2 173 575 $
Le cout total de ce système de gestion sans les frais
liés à la main d'oeuvre, pour les 15 ans que durera notre projet
est alors de 3 198 983 $ ; soit environ 17 772 $ par mois
73
4.6.1. Financement de la gestion des déchets par
les bénéfices de la vente du compost
Notre centre de compostage a la capacité de production
maximale de 31,5 tonnes (47,25 m3) de composte par jour.
? Analyse du marché
Les estimations du ministère du Développement rural
(2009) indiquent qu'un hectare de culture
maraîchère a besoin de 40 tonnes de compost par
an.
Les besoins en compost, en 2006, étaient
évalués à 2500 m3 par jour pour tous les
grands
espaces maraîchers de la ville de Kinshasa qui comptaient
environ 600 ha à cette date (Ilunga,
2008).
Selon Lelo Nzunzi (2008) la compostière
expérimentale de Lemba vendait un sac de 50 kg de
compost à 2$.
En vendant notre compost à moitié prix, soit 1$
pour 50 kg nous remarquons que :
Dans 31,5 tonnes de production journaliére il y a 630 sacs
de 50kg
Ainsi le bénéfice potentiel à engranger par
jour est de : 630 x 1 $ = 630 $
Cette somme équivaut à environ 18 900 $ par
mois.
Nous constatons que potentiellement parlant seul la valorisation
des déchets ménagers biodégradables en compost tels que
décrit dans le chapitre précèdent peuvent suffire à
financer tout le système de gestion des déchets ménagers
dans le quartier Manenga.
74
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
Notre étude a porté sur la gestion des
déchets ménagers solides dans le quartier Manenga. L'objectif
poursuivi était d'analyser le mode de gestion actuelle des
déchets ménagers solides en vue de proposer un système de
collecte, d'évacuation, de valorisation et d'enfouissement adapté
et économiquement viable pour une amélioration du cadre de vie de
la population.
Il ressort des résultats de la présente
étude que les déchets solides ménagers du Quartier Manenga
sont constitués à 64,55 % de fraction biodégradables et
une quantité assez importante des déchets plastiques (21%). Cette
proportion de matière biodégradable est un atout pour une
valorisation par compostage. Les déchets plastiques aussi peuvent
être recyclés en pavé de sol et améliorer
l'état de la voirie déjà délabré du quartier
Manenga. De plus les résultats montrent qu'environ 78% des
déchets solides ménagers sont actuellement collectés et
déversés sans traitement dans le ravin Manenga sans un souci de
risques sanitaires pour l'environnement. Aussi, 16% de déchets produits
sont déversés dans les décharges sauvages qui se
créent spontanément tout près des habitations. Cette
attitude traduit l'insalubrité du quartier en amont via les voies et
places publiques suivi en aval des pollutions et risques sanitaires qu'elle
génère en conséquence.
Actuellement l'inexistence d'une structure en charge de la
collecte et de l'évacuation de déchets ménagers solides et
l'inexistence d'une décharge contrôlée sont les enjeux
environnementaux et sanitaires liés à la gestion des
déchets solides ménagers du quartier Manenga. En 2019, au total
34 800 m3 soit 6 960 tonnes de déchets seront produits et
déversés dans la nature sans ignorer les productions des
années antérieures. Partant de ces constats et résultats
nous sommes arrivés à la proposition d'un système de
collecte sélectif et d'évacuation de déchets
biodégradables et non biodégradables ; nous avons aussi fait une
étude de la valorisation de la fraction biodégradable en compost
et de la fraction plastique en pavé. Nous avons enfin dimensionné
un casier d'enfouissement en ne prenant en compte que le volume de la fraction
que nous n'avons pas pu valoriser et qui représente 14,45 % de
déchets produits. Nous avons aussi dimensionné les bassins de
lagunages pour le traitement de possible lixiviats avant leurs rejets dans la
nature. Ce système de gestion est en adéquation avec la
production des déchets ménagers solides dans le quartier Manenga
pour une durée de 15 ans. L'évaluation financière
démontre que ce projet peut s'auto financer avec la vente du seul
compost, ce qui rend ce système viable et particulièrement
attractif.
Par ailleurs, cette étude s'est limitée au
niveau de l'étude de faisabilité technique du projet, c'est dans
cet esprit que nous formulons des recommandations suivantes :
Aux autorités municipales :
? Qu'une étude détaillée puisse
être conduite pour la validation du site de valorisation des
déchets en projet et l'analyse en détail de ce système de
collecte sélectif.
? Que la population soit sensibilisée à
l'éducation environnementale et intégrée dans toutes les
étapes de la prise de décision pour la matérialisation de
ce projet.
? Qu'il soit trouvé des mécanismes efficaces de
financement de cette filière de gestion des déchets
ménagers solides en mettant en place une taxe d'évacuation des
ordures ménagères en tenant compte du niveau de vie de la
population.
? D'appuyer le développement d'un système de
recyclage et de compostage des déchets ménagers car elle peut
suffire à couvrir les dépenses de toute la filière de
gestion de déchets dans le quartier.
75
Aux chercheurs de :
? Faire une étude de la dynamique urbaine et gestion
des déchets ménagers dans la ville de Kinshasa.
? Élargir les recherches sur les autres aspects de la
gestion des déchets en général et des déchets
ménagers solides en particulier dans la ville de Kinshasa.
Nous achevons ce travail tout en formulant l'espoir que les
résultats obtenus puissent contribuer à la mise en place d'un
système adéquat de collecte, d'évacuation, de valorisation
et d'enfouissement des déchets ménagers solides de la ville de
Kinshasa en général et du quartier Manenga en particulier. Nous
restons ainsi ouvert à toute critique ou suggestion, susceptible
d'apporter des améliorations à cette étude.
76
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Ouvrages et Articles scientifiques
ADEME, Les installations de stockage de déchets
ménagers et assimilés : techniques et recommandations. ADEME
Editions, Paris,2003 106 p.
AFNOR, Amendements organiques et supports de culture :
dénominations, spécifications et marquage ; Eds AFNOR,2005 ;
16pages.
AUGRIS M., Gestion des déchets, guide pour les
établissements d'enseignements supérieure ou de recherche,
Paris,2002.185p.
BALET Jean-Michel, Aide-mémoire, Gestion des
déchets, 2e édition, Dunod, Paris,2008, 237pages.
Banque Mondiale, Urban development series - knowledge papers.
What a waste. A global review of solid waste management, In: Hoornweg D,
Bhada-Tata P, Washington, 2012. 283p. BENNAMA T., Les bases de traitement des
déchets solides : polycopiés du cour, Université des
sciences et de la technologie d'Oran, Algérie, 2016. 80pages.
CUCCHIELLA Federica, D'ADAMO Idiano and GASTALDI Massimo,
Sustainable waste management: Waste to energy plant as an alternative to
landfill », Energy Conversion and Management, 2017.131Pp
CREPA, Problématique de la gestion des déchets
solides en Afrique, Ouagadougou, Bourkinafaso, 2009. 97pages
DIARRA Joseph-Marie, Gestion des déchets solides, Dunod,
Paris,2007. 182pages. GABERT Julien, Memento de l'Assainissement,
édition du Gret, Paris, France, 2018. GOOTAS Harold, Compostage et
assainissement, Genève, Suisse, 2005.209pages.
HARRIS Frances, Intensification of agriculture in semi-arid
areas: lessons from the Kano Close-Settled Zone, Nigeria. Gatekeeper Series 59.
London, UK, International Institute for Environment and Development, London,
1996.197p.
JARAMILLO Jorge, Guidelines for the design, construction and
operation of manual sanitary landfills, Center for sanitary engineering and
environmental sciences, 2003. 300pages.
LELO NZUNZI Francis, Kinshasa ville et environnement, Harmattan,
Kinshasa, 2008. 115p. MAYSTRE L.Y., PICTET J. et SIMOS J. Méthodes
multicritères Electre. Lausanne (Suisse), Presses universitaires
romandes, 1994, 323 p.
Ministère de l'environnement, conservation de la
nature et tourisme, Politique nationale d'assainissement, décembre
2013.
MODECOM, 1993. Méthode de caractérisation des
ordures ménagères, Paris, 64p. NGNIKAM E., 2000. Evaluation
environnementale et économique du système de gestion des
déchets solides municipaux : analyse du cas de Yaoundé au
Cameroun, Lyon,2000,314p.. NGNIKAM Emmanuel et TANAWA Emicet, Les villes
d'Afrique face à leurs déchets, Université de technologie
de Belfort-Montbéliard,2006. 279pages.
ROUSE J. et REED B., Gestion des déchets solides en
situation d'urgence, OMS, Genève, Suisse,2013. 112pages.
QUEIROZ Luiz Mario, Tratamento do lixo,Hemus, Sâo Paulo,
1991. 254pages.
THONART Phillipe et DIABATE I., Guide pratique sur la gestion
des déchets ménagers et des sites d'enfouissement technique dans
les pays du Sud, IEPF, Québec,2005.153p.
WETHE Joseph, Gestion des déchets solides,
Polycopiés du cour, Institut Internationale de l'ingénierie de
l'eau et de l'environnement, Ouagadougou, Bourkinafaso, 2018.65pages.
2. Notes de cours
SIKUMBILI B., Cours d'assainissement projet, Inédit,
Institut national du bâtiment et des travaux publiques, 2018.
77
3. Webographie
http://www.sinoe.org/espaceInfos/rubrique/consultDoc.php?IDDOC=86&PHPSESSID=dd36
cc942daf00cd6f799e4de2b1fa78
www.sardiniasymposium.it/sardinia2009/
www.vincienvironnement.fr
www.ordif.com
www.ademe.fr
www.StudentsoftheWorld.info
https://sustainabledevelopment.org
78
ANNEXES
I. LOCALITE KILIMA
II. LOCALITE KIMBANGU
III. LOCALITE MAFUTA KIZOLA
IV. LOCAME MAKOLO
V. LOCALITE MATTEMBELE
VI. LOCALITE MBENGA
AVENUES
1. MBOYO MATADI
2. BOSHO
3. KISOLOKELE
4. LIBERATION
5. MANDEFU
6. TSHELA
7. KIMPUTU
8. INKISI
9. MANZALA
10. UNGOMBA
11. KOTAKOTA
12. KIMBATA
13. NGEMBA
14. NTADI
15. MABANZA
16. MABOYI
17. UNGEMBA
18. NDONGALA
19. NYAMABO
20. NDUNDU
21. MASENZI
22. KANSHI
VII. LOCALITE MBIKA
VIII. LOCALITE MOLENDE
IX. LOCALITE NGOLO
AVENUES
4. KUNGA
8. MBANGE
9. MBINZA
2. NGAUEMA
4. REPUBUQUE
5. DIMBELENGE
6. PAULUSI
7. LUKALA
1. LUOZI
10. ROUTE DE MATADI
X. LOCALITE NKUMBI
XI. LOCALITE NSIESI
AVENUES
1.
|
FUNZI LANDU
|
2.
|
MAKOLO
|
3.
|
MASINA
|
4.
|
MBANZA MBOMA
|
5.
|
LUBAKI
|
6.
|
LUBUDI
|
7.
|
KITOMESA
|
|
AVENUES
1.
|
LUEBO
|
2.
|
MANGAY
|
3.
|
MABUA
|
4.
|
MAFUTA
|
5.
|
MANGALA
|
6.
|
MIKENGE
|
7.
|
BALONGI
|
8.
|
KWENGE
|
|
AVENUES
1.
|
BASHALA
|
2.
|
MASSIALA
|
3.
|
KILUTA
|
4.
|
LUSAMBO
|
5.
|
ITIPO
|
6.
|
MBUJIMAYI
|
7.
|
POTOPOTO
|
8.
|
MADRANDELE
|
9.
|
SPORTS
|
10.
|
MANENGA
|
11.
|
INGENIEURS
|
|
AVENUES
1.
|
MOBUTU
|
2.
|
KINGULU
|
3.
|
KASONGO
|
4.
|
MASIMANIMBA
|
5.
|
LUADI
|
6.
|
KIMWENZA
|
7.
|
LUKALA
|
8.
|
BUKAVU
|
9.
|
KIYENGO
|
|
AVENUES
1.
|
SANKURU
|
2.
|
KAMUNDU
|
3.
|
MBANZA NGUNGU
|
4.
|
VANGA
|
5.
|
MASASU
|
6.
|
SUAKIBULA
|
7.
|
WAMBA
|
8.
|
BANGU
|
9.
|
KANDALA
|
10.
|
KUENDA
|
11.
|
LEMFU
|
12.
|
KIOWA
|
13.
|
LUITU
|
14.
|
MANZAMBI
|
15.
|
LUBUAKU
|
16.
|
BOYOKANI
|
17.
|
MBAKADI
|
18.
|
MABULU
|
19.
|
SOURCE
|
|
AVENUES
1.
|
AKAMBA
|
2.
|
BAYINA
|
3.
|
KTTENDA
|
4.
|
KIKWFT
|
5.
|
LEVINAS
|
6.
|
CONC. MBALA-MBALA
|
|
AVENUES
1.
|
BOMBOKO
|
2.
|
LAC
|
3.
|
KAHEMBA
|
4.
|
KAPOMBO
|
5.
|
KASONGO LUNDA
|
6.
|
PEUPLE
|
7.
|
KOLOLO
|
8.
|
ISIRO
|
9.
|
SAYI
|
|
79
Annexe 1. TABLEAU : REPERTOIRE DES AVENUES ET RUES DU
QUARTIER MANENGA Source : Bureau du quartier Manenga,2018
AVENUES
1.
|
BUKAVU
|
2.
|
BULUNGU
|
3.
|
KABINDA
|
4.
|
KASAMASA
|
5.
|
TSHOPO
|
6.
|
LUYINDULA
|
7.
|
KWILU
|
8.
|
NGONGO-LUTETE
|
9.
|
MATETE
|
10.
|
LOWELA
|
11.
|
KANANGA
|
12.
|
KENGE
|
13.
|
LUKENI
|
14.
|
MANGEMBA
|
15.
|
OBJECTIF
|
16.
|
BASONGE
|
17.
|
MALUMONA
|
18.
|
BOTO
|
19.
|
WANDI
|
|
AVENUES
1.
|
BOLONGA
|
2.
|
DIMBAMBA
|
3.
|
DJAMENA
|
4.
|
MAKUTU
|
5.
|
NSIEKELE
|
6.
|
MAYALA
|
7.
|
LUFUNGULA
|
8.
|
MUNDEMBA
|
9.
|
MBALA
|
10.
|
MOBIANGO
|
11.
|
NKUSU
|
12.
|
NSIAU
|
13.
|
SANZADI
|
14.
|
MBINZA MOKE
|
|
80
Annexe 2. TABLEAU SYNOPTIQUE DE LA POPULATION DU
QUARTIER MANENGA PAR TRANCHE D'AGE Source (Bureau du quartier
Manenga,2018).
GROUPE D'AGE (année)
|
POPULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
TOTAL
|
Masculine
|
Feminine
|
Total
|
Masculine
|
Feminine
|
Total
|
Masculine
|
Feminine
|
Total
|
0 - 4
|
1243
|
1281
|
2524
|
14
|
18
|
32
|
1257
|
1299
|
15979
|
5 - 9
|
1836
|
2211
|
4047
|
16
|
15
|
31
|
1852
|
2226
|
4078
|
10 - 14
|
1946
|
2186
|
4132
|
18
|
16
|
34
|
1964
|
2902
|
4166
|
15 - 17
|
2816
|
2322
|
5138
|
21
|
20
|
41
|
2837
|
2342
|
4179
|
SOUS TOTAL 1
|
7841
|
8000
|
15841
|
69
|
69
|
138
|
7910
|
8069
|
15979
|
18 - 23
|
1082
|
1088
|
2170
|
4
|
6
|
10
|
1086
|
1094
|
2180
|
24 - 27
|
1048
|
1056
|
2104
|
7
|
8
|
15
|
1055
|
1064
|
2119
|
28 - 32
|
1008
|
1010
|
2018
|
6
|
7
|
13
|
1014
|
1017
|
2031
|
33 - 37
|
949
|
975
|
1924
|
5
|
6
|
11
|
954
|
981
|
1935
|
38 - 42
|
898
|
992
|
1890
|
6
|
5
|
11
|
904
|
997
|
1901
|
43 - 47
|
848
|
811
|
1659
|
6
|
4
|
10
|
854
|
815
|
1669
|
48 - 52
|
738
|
730
|
1468
|
3
|
5
|
8
|
741
|
735
|
1416
|
53 - 57
|
647
|
656
|
1303
|
3
|
4
|
7
|
650
|
660
|
1310
|
58 - 62
|
604
|
490
|
1094
|
3
|
3
|
6
|
607
|
493
|
1010
|
63 - 67
|
458
|
480
|
938
|
1
|
2
|
3
|
459
|
482
|
941
|
68 - 72
|
286
|
284
|
570
|
1
|
1
|
2
|
287
|
285
|
572
|
73 - 77
|
102
|
242
|
444
|
-
|
-
|
-
|
202
|
242
|
444
|
78 - 82
|
32
|
21
|
53
|
-
|
-
|
-
|
32
|
21
|
53
|
83 - 92
|
10
|
8
|
18
|
-
|
-
|
-
|
10
|
8
|
18
|
93 et plus
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
SOUS TOTAL 2
|
8740
|
8843
|
17583
|
45
|
51
|
96
|
8785
|
8894
|
17679
|
TOTAL GENERAL
|
16581
|
16843
|
33424
|
114
|
120
|
234
|
16695
|
16963
|
33658
|
FICHE N°
Date de l'enquête I /2019
b. Locataire
I. I DENT I F ICAT ION
1. Statut d'occupation : a. Propriétaire(bayeur)
d. Divorcé
d. Plus de 50 ans
d. Aucun
b. Féminin L ] b. 20 â 35 ans ~b. Marier!
b. Graduat
c. Veuve(fe) c.Diplôme d'état
c. 35 â 50 ans
3. Age : a. Moins de 20 ans L
4. Etat Civil : a. Célibataire C
5. Niveau d'étude : a. Licence
2. Sexe : a. Masculin
b. Nan
8. Existence d'autres ménages (familles )dans la parcelle
: a. Oui
c.7â9
cl. 10 â 13
10. Si oui combien : a. 1 è 31 I b. 4 â 6
b. Eh 10
c. 10 â 15
12. Nombre total des ersonnes habitant dans la parcelle : a. 1
â 5
d. Plus de 151
INSTITUT NATIONAL DU BATIMENT ET DES TRAVAUX
PUBLICS
I.N.E.T.P,
SECTION HYDRAULIQUE ET ENVIRONNEMENT
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DESTINE AUX MENACES DU QUARTIERMANENCA
SUJET : GESTION DES DECHETS MENAGERS SOLIDE DANS LE QUARTIER
MANENGA, COMMUNE DE NGALIEMA
Ce questionnaire a pour objectif d'étudier la
quantité, la nature et le mode de gestion des déchets
ménagers solides et leur impact sur l'environnement et la santé
de la population en vue de proposer aux décideurs des solutions
appropriées aux problèmes d'insalubrités que connais ce
quartier.
Rue ou Avenue Parcelle N°
Coordonnées géographiques S E Altitude
6. Profession : a. Fonctionnaire LJ b. Agriculteur IIc.
Commerçant _ d.Aucun
e. Autre : â préciser
7. Taille du ménage (famille) : a. 1 â 30b. 4
â 7 _ c. 8 â 10 II cl. Plus de 10
II. ASPECTS RELATIFS A LA PRODUCTION ET GESTION
DES DÉCHETS MENAGE:NS SOLIDES
11. Avez-vous une poubelle â la maison ? a. Oui 0
b. Non
12. Si non, où entasser-vous les déchets ? a.
Dans un trou de la parcell€1-1 b. Dans un coin de la
parcelle
c. éparpillé dans la rue cl. Eparpillé
dans la parcelle
13. Si oui après combien de temps est-elle remplie ?
a. ljour b. 2JoursII c. 3joursEd. 4jours et plus
14. Où jetez-vous les ordures que vous produisez ? a.
Enfouissement dans la parcelle0b. Incinération El
c. Dans un ravin II d. Dans un caniveau e. Sur un terrain
vague Elf. Decharge Publique
15.
Existe-t-il des dépotoirs publics dans votre quartier ? a.
Oui b. Non
Si oui combien ?
16. Quels sont les problèmes liés à la
gestion des déchets dans votre quartier ?
a. Pas de dépotoir
b. Pas de véhicule d'évacuation c. Pas de moyen
d'évacuation
15. Quelle est, selon vous, la principale cause
d'insalubrité dans le quartier MANENGA ?
16. A quelle distance se trouve le dépotoir le plus
proche de votre domicile 9 Mètres
17. Combien de fois utilisez-vous les emballages plastiques
par j our ? fois par j our
18. Séparez-vous les différentes
catégories des déchets avant de les jeter ?
a. Oui b. Non
19. Quels sont les composants majeurs des déchets que
vous produisez ? a. Les restes de cuisine)
b. Déchets plastiques II c. Les métaux d.
Papiers/Cartons e. Les Balayures
f. Autres à spécifier
20.Existe-t-il une structure formelle spécialisé
dans la collecte et l'évacuation des déchets ?
a. Oui b. Non
21. Y a-t-il des travaux communautaires organisés pour la
gestion des déchets dans votre quartier ? a. Oui II b. Non
22. Procédez-vous à une valorisation quelconque de
vos déchets ? a. Oui II b. Non
23. Quel est le type de votre bâtiment? a. En bois b.En
parpaing c. En tôle
e. En matériaux durables II d. Autres à
préciser LJ
24. Quel est en moyenne la dépense journalière
dans votre ménage ? FC
25. Quelle est la maladie la plus fréquente dans le
ménage ?
26.Le ménage est-il placé proche d'une
infrastructure publique ? a. Oui Il b. Non
Si oui laquelle ? a. Infrastructure sanitaire
b. Infrastructure scolaire I I c. Marché
d. Eglise LJ
27. Pouvez-vous estimer la quantité de déchets
produit par jour dans votre ménage ? kg
Merci pour votre collaboration
|