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Problématique autour de la pratique du football à  cotonou


par Godwine TOSSOU
Université d'Abomey-Calavi - Licence 2023
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI(UAC)

------*------

FACULTE DES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES(FASHS)

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DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE-ANTHROPOLOGIE (DS-A)

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LABORATOIRE D'ANALYSE ET RECHERCHE RELIGIONS, ESPACES ET DEVELOPPEMENT (LARRED)

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OPTION : Sociologie-Anthropologie du Développement

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MEMOIRE DE LICENCE

PROBLEMATIQUE AUTOUR DE LA PRATIQUE DU FOOTBALL

A COTONOU

SUJET :

Réalisé par :

Toto. Godwine TOSSOU

Sous la Codirection du :

Dr Paul ZINSOU

Enseignant-Chercheur

Prof. Dr Dodji AMOUZOUVI

Professeur Titulaire / CAMES

Membre du jury

Président : Prof. Dr Dodji AMOUZOUVI (Professeur Titulaire / CAMES)

Rapporteur : Prof. Dr Dodji AMOUZOUVI (Professeur Titulaire / CAMES)

Examinateur : Dr Mathieu SAGHUI (Enseignant / Chercheur)

Date de soutenance : 31 janvier 2023

Mention : Très-Bien Note : 17/20

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023

SOMMAIRE

Sommaire 1

Dédicace 3

Remerciements 4

Liste des sigles et acronymes 5

Liste des Tableaux 6

Résumé:/ Abstract: 3

Introduction 7

PREMIÈRE PARTIE : Considération théorique et méthodologique dela recherche 11

CHAPITRE 1 : Cadre théorique de la recherche 12

CHAPITRE 2 : Considérationsméthodologiques de la recherche 32

DEUXIÈME PARTIE : Analyse et interprètation des données 49

CHAPITRE 3 : Facteurs d'émergence et perceptions des proches des footballeurs 50

CHAPITRE 4 : Cause de l'irregularité du championnat 59

Conclusion 72

Références Bibliographiques 73

Annexes 77

TABLE DES MATIERES 80

Dédicace

A

-Notre père Bruno DEGBOE TOSSOU

-Notre mèreYabavi DOTOU GLIGOHOUN

Remerciements

Dans le cadre de ce travail, plusieurs acteurs ont contribué à sa réalisation. Nous ne saurons présenter le fruit de nos efforts sans reconnaitre le rôle primordial de ces personnes.

Nos remerciements sincères

D'abord, nous voudrions remercier tout particulièrement notre Directeur de mémoire, Prof. Dr Dodji Amouzouvi.

Au Dr Paul Zinsou pour avoir accepté de nous encadrer. Et pour sa disponibilité, sa rigueur, et ses orientations scientifiques très utiles.

Tous les enseignantsdu département de Sociologie-Anthropologie qui ont contribué efficacement à notre formation

A M. Fidèle Balo-Guedé pour sa disponibilité et son temps, sa confiance qu'il a accordé à notre personne et à notre travail.

AuDocteur Adjignon Denis HODONOU pour ces conseils et aides sans oublier tous les Docteurs du LARRED

Au Docteur BlandineYABI pour ces apports et conseils tout au long de la rédaction de ce mémoire.

Nous remercions également : Docteur Bessan Florentin Kokou, Charles MahussiSossou,Amélé Judith Amedaho et Marlène Johnson pour leurs aide et motivations tout u long de notre formation.

Nous adressions nos sincères remerciements : 

Nos remerciements vont également à l'endroit des footballeurs qui ont accepté partager leurs expériences avec nous.

Enfin à tous ceux qui, de près ou de loin nous ont assisté d'une manière ou d'une autre dans la réalisation de ce travail, nous vous adressons nos vifs et chaleureux remerciements.

Liste des sigles et acronymes 

CAF : Confédération Africaine de Football

DS-A : Département de Sociologie-Anthropologie

FASHS : Faculté des Sciences Humaines et Sociales

FBF : Fédération Béninoise de Football

FIFA : Fédération internationale football association

U A C : Universitéd'Abomey-Calavi

Liste des Tableaux

Tableau 1 : Les centres de documentions 3

Tableau 2 : Echantillonnage 44

Figure 1 : Situation géographique de Cotonou...................................................... Erreur ! Signet non défini.

Figure 2 : Photo d'une équipe de ligue3 amateur à Cotonou 53

Figure 3:Pphoto d'une équipe amateur ligue 3 à Cotonou 54

Figure 4: Photos du démarrage d'un match de ligue3 amateur à cotonou 56

Figure 5 : Photo du ministre des sports Oswald Omeky lors de la remise de subventions aux clubs de ligue 1 ligue 2 et ligue3 68

Figure 6 :Photo de remise des subventions aux clubs 70

Résumé :

Cette recherche porte sur la pratique du football dans la commune de Cotonou. Elle vise à connaitre les catégories d'acteurs qui s'adonnent à la pratique du football, et les moyens mis en oeuvre pour améliorer les conditions de vie des footballeurs.25 enquêtés ont été approchés grâce à la technique d'échantillonnage à choix raisonné au moyen d'un guide d'entretien. Sa nature est donc qualitative.

Les résultats de l'enquête révèlent que, le football est devenu une activité pratiquée par un bon nombre de jeunes qui ambitionnent de devenir une star mondiale. Il ressort des résultats de terrain que : le football est un moyen de gagner aussi sa vie pour peu qu'ils aient un talent donné pour la pratique. Malheureusement les footballeurs manquent de soutien moral et financier de la part de leurs parents et des clubs et également de l'Etat. Les enquêtés, footballeurs sont confrontés à d'énormes difficultés pour la plupart liées aux manques de moyens financiers car être footballeur nécessite des moyens pour entretenir son corps et compenser l'énergie dépensée.

Mots-clés : Football, activité,subsistance,amateur,Cotonou, Accès

Abstract:

This research focuses on the practice of amateur football by young people in commune of Cotonou. It aims to know the categories of actors who devote themselves to the practice of football, the perceptions of the relatives of young footballers on the choice of young people to go to this less lucrative activity in Benin and the means implemented to improve the living conditions of footballers. 25 respondents were approached using the reasoned-choice technique using an interview guide. Its nature is therefore qualitative. The results of the survey reveal that, football has become an activity practiced by a good number of young people with the ambition of becoming a world star and also a means of earning a living as long as they have a given talent for the practice soccer. Unfortunately, young footballers lack moral and financial support from their parents and clubs and also from the State. The respondents, young footballers for the most part, face enormous difficulties, most of them linked to lack of financial means. Because being a footballer requires means to maintain your body and compensate for the energy spent. However, the support of the state through the provision of resources to clubs at training centers allows them to settle the difficulties for a short time.

Keywords: Football, activity, subsistence, amateur, Cotonou, Access

INTRODUCTION

Le sport est l'une des plus grandes activités humaines, l'une des plus grandes écoles
de la vie. C'est une école où l'homme se découvre, se remet en cause, s'humanise et
se bonifie chaque jour. Une école où l'hypocrisie et la tricherie sont tous les jours
battues en brèche. Une école où certaines valeurs, non des moindres, ont encore un
sens dans un monde où tout se dégrade, se déshumanise et se pollue.

Dans la gamme des sports pratiqués qui ne cessent de s'élargir du reste, le football, de
par sa popularité, comme de par les enjeux qu'il suscite chaque jour ; occupe une
place privilégiée dans la vie des nations à cause, précisément de ses répercussions
sociales, économiques, voire politique.

Partout dans le monde, on confère volontiers au football qui nous préoccupe, le titre
de sport roi. Plusieurs témoignages rendent irréfutables cette appellation qui traduit
l'attrait et le rayonnement qui font du football l'un des phénomènes des plus
puissants et des plus étonnants des temps actuels. Le football est d'abord, une fête, un spectacle. « C'est un beau monde qui joue» nous dit Michel Platini cité par le Larousse du football (1998). Partout sur la planète, ce sport semble aujourd'hui indissociable de nos activités quotidiennes.

André Malraux a dit un jour que « le cinéma est à la fois un art, une industrie. I1 en
va de même pour le football, qui est tout simplement devenu un véritable phénomène
de société. Il a dépassé nos rêves et s'est installé dans nos vies» Larousse du football
(1998).
A l'intérieur d'un même pays, comme entre les nations la compétition revêt une
signification profonde et crée chez l'individu et chez les nations le sentiment double
d'identification : fierté ou frustration suivant le cas.

Il faut reconnaitre comme les autres que l'exploit sportif, la grande performance sont
devenus des voies royales d'affirmation de la personnalité des peuples et des nations.
Une telle évolution impose une nouvelle démarche.

L'équipe du Benin de football est constituée par une sélection de joueurs sous l'égide de la Fédération béninoise de football (FBF).Le premier match officiel du Dahomey s'est joué à domicile contre le Nigéria le 8 novembre 1959 et s'est soldé par une défaite de 1-0.Dès sa fondation et son affiliation à la FIFA depuis 1962 et son intégration comme membre de la confédération africaine de football, le football est devenu le sport roi au Benin. Nombreux sont les jeunes qui ambitionnent d'en faire une carrière et donc une profession .Le corps du métier des footballeurs ne cesse de croitre en effectif. De ce point de vue, ils sont des milliers de jeunes à se lancer dans cette carrière.A la faveur du rêve de certains de devenir joueurs professionnels et du chômage grandissant auquel font fasse bon nombre de jeunes diplômés ou non, ils sont nombreux à se lancer dans la pratique de football à Cotonou dans le but de réaliser leurs rêves. Grâce à leurs talents, les jeunes désireux de faire du football une profession s'y lance à travers des tests de sélection dans les différents clubs de Cotonou en première, deuxième et troisième division dans l'espoir de monnayer leurs talents afin de se faire une place dans la société. Le football devient alors un métier surtout à Cotonou, sous licence dans un club.

Des rapports individuels de travail, le code précise les conditions d'établissement de contrat à durée déterminée et indéterminée qui protège les joueurs de football en contrat. Mais, force est de constater que malgré ces dispositions beaucoup de jeunes vivent dans la précarité avec un avenir plus que incertains. Pour la détermination de la qualité du travailleur, il ne doit être tenu compte ni du statut juridique de l'employeur, ni de celui du travailleur. Les salaires que les joueurs perçoivent ne sont pas réguliers à la fin des mois et les primes de matchs ne sont pas non plus payées à la fin des matchs en cas de victoire. Le drame est que le salaire qui n'étaitpas régulier, finit, une fois la fin du championnat car les joueurs n'ayant pas une durée donnée de contrat avec les clubs ne sont pas surs d'être payés à temps, et ils n'ont aucun moyen de pression pour revendiquer leurs droits. Toutes ces situations ont amené les jeunes footballeurs dans une vie de précarité et à être vu par la société comme des délinquants ou d'individu ne voulant pas se réaliser.

Le football est d'abord, une fête, un spectacle. «C'est un beau monde qui joue» nous
dit Michel Platini cité par le Larousse du football (1998).

L'ethnologue M. Augé(2010.), estime que le « football constitue un fait social total parce qu'il concerne, à peu de choses prêt, tous les éléments de la société mais aussi parce qu'il se laisse envisager de différents point de vue ».

Pour E. Durkheim(1937), « la conséquence d'actions ou de comportements individuels est dictée et contrainte par le collectif ». Il rejette toutes idées et théories fondées sur l'individu. Alors l'explication de la présence de l'activité de « footballeur » est extérieure puis exerce une contrainte collective sur celle individuelle. Pour rester dans son schéma, l'on peut dire que c'est la société qui a construit et élaborée les règles, conduites sociales, normes et valeurs en pratiquant une activité parallèle qui s'impose de façon autoritaire à tous pour subvenir aux besoins tels que se loger, se vêtir, se soigner. Or cette contrainte n'est pas tellement ressentie par l'acteur qui agit. De ces constats, beaucoup de questions se posent dont les manifestations et les effets interpellent le socio-anthropologue. Alors, devenir « footballeur » remplit elle ces conditions ? Est- il une activité parallèle à d'autres pour joindre les deux bouts ?

Le présent mémoire est structuré en deux parties à savoir : le cadre théorique et méthodologique de la recherche et les catégories d'acteurs qui interviennent dans le football, leurs revenus et les raisons de l'irrégularité du championnat national.

PREMIÈRE PARTIE :

CONSIDERATIONS THEORIQUES ET DEMARCHES METHODOLOGIQUES

CHAPITRE 1 : CONSIDERATIONS THEORIQUES DE LA RECHERCHE

La considération théorique offre au chercheur l'opportunité d'élaborer la problématique, et de se positionner par rapport au sujet. Ce dernier pose le problème des difficultés rencontrées par les footballeurs à Cotonou pour arriver au professionnalisme.

Après la problématique, seront présentés la revue littéraire, le modèle théorique d'analyse, les hypothèses, les objectifs, la clarification des concepts et l'état des lieux sur la question. Tout ceci va éclairer d'avantage le lecteur.

1.1- Problématique

La problématique de la recherche présente le problème, les hypothèses de travail et les objectifs de la recherche.

Contexte, constats

M.Bouet(1968) définit le sport comme la recherche de compétition et de performance, dans le champ des activités physiques intentionnellement confrontés à des difficultés.

En effet, pour P. Tournier (cité par B. TURPIN 1993) la valeur sportives d'une nation
se juge au nombre de médailles remportées par ses athlètes lors des jeux olympiques, '
des championnats nationaux et du monde.

Ainsi le niveau de compétitivité d'une discipline est toujours jugé à partir d'un
tournoi ou d'un championnat et dans le cadre du football, c'est la coupe d'Afrique des nations,
les jeux continentaux, la coupe du monde.

Le sport, particulièrement le football est une industrie mondiale qui crée des emplois et fait vivre toutes sortes de catégories de personnes à savoir. Des clubs sportifs, des médecins, des avocats, des entraineurs et conseillers en tous genres, des jardiniers et mêmes des cabinets d'architectures spécialisées dans la conception de stades et autres arénas.

Depuis un certain temps, le football est devenu le sport le plus populaire au plan mondial et ce, grâce à la simplicité du code de jeu inscrit en 1848.

En dehors de cet aspect, le football fait l'objet d'une grande médiatisation qui ne fait que se renforcer depuis ses débuts.

Dans le contexte béninois, il est appelé sport roi à cause de la volonté populaire qui a réussi à l'imposer aux gouvernants d'alors comme sport phare pouvant donner une visibilité au pays. Cette idée se confirme par les propos d'un assistant de ministre (AM) à l'endroit d'un président venu suivre son dossier :

 « Président, je n'ai pas le temps pour vous recevoir, car nous avons match de football ; et si on ne fait pas vite et bien le suivi de l'équipe nationale en dépend, le football peut faire tomber le gouvernement » (A.A. 38ans, Président de B, 2013).

Suite à cela, nombreux sont les jeunes qui ont choisi comme profession (métier) de devenir footballeurs et d'en faire un métier c'est à dire une activité pouvant leur permettre de subvenir à leurs divers besoins. La pratique du football permet-elle aux jeunes footballeurs de subvenir réellement à leurs besoins dans la ville de Cotonou et d'en faire une profession ?

L'irrégularité du championnat fait qu'ils ne vivent pas leurs rêves mais également ne gagnent pas leurs vies avec les retombées financières de cette pratique.

Force est de constater que malgré leurs volontés de devenir footballeur de métier et vivre exclusivement de cela, les footballeurs à Cotonou déchantent une fois dans cette aventure. En effet, dans le but de se faire une place au soleil en pratiquant l'activité de leur choix et vivre de leur passion, nombreux sont les footballeurs vivant à Cotonou dans des situations précaires car n'ayant pas de quoi subvenir à leurs besoins malgré leurs efforts.

Faire carrière dans le football signifie demeurer dans une institution stable, avec une entrée et une sortie, et se mouvoir dans un système de positions avec des profits et des pertes selon les 4places occupées. J.Peneff (2000).

Le sport n'est pas cette manifestation d'automatisme corporel comme le croient beaucoup d'observateurs mais un apprentissage intellectuel et une expérience de relation en face à face sont nécessaires. Il n'est pas une réaction à un stimulis, ni la réalisation de beaux gestes. Il s'agit bien d'un type d'intelligence spécifique que la sociologie cognitive mérite d'étudier. J.Peneff (2000).

Beaucoup de joueurs viennent à choisir le football comme métier à cause d'une part du manque d'emploi afin d'éviter d'être oisif et d'autre part parce que c'est un rêve et une passion pour eux. Le joueur et le promoteur sont liés au Benin par le code de travail (loi n°98-004 du 7 janvier 1998 portant le code de travail et de droit de travail).

Mais, on observe que malgré ces dispositions beaucoup de jeunes vivent dans la précarité avec un avenir plus qu'incertains. Ce code devrait les protégés contre toutes formes de maltraitance au travail, mais il n'en est rien dans les clubs de football ou certains dirigeants de clubs ne respectent pas les contrats de travail des joueurs et pire ne signent pas de contrat avec les employés ici les joueurs.

Ainsi, les clubs ne signent souvent pas aux joueurs des contrats, et quand ils les signent, ces contrats ne respectent pas les normes en vigueur de la CAF et de la FIFA.

Il est à noter également l'insuffisance des infrastructures sportives qui ne permet pas aux joueurs de s'épanouir et de pratiquer le football de qualité. Plusieurs clubs se partagent le même terrain d'entrainement et de réception des matchs de championnat. La plupart des clubs de football de la 1ére division en ligue régionale s'entrainent sur le même et seul terrain d'entrainement de René Pleven à Apkapka ce qui fait que le temps dédié aux séances d'entrainement pour être compétitif est faible, ce qui ne permet pas une bonne assimilation des tactiques et techniques enseignées par les coachs.

Les clubs ne renflouent pas leurs caisses en billetteries issues des matchs du championnat et encore moins des séances d'entrainement car les supporters ne s'intéressent plus au football étant donné que cela n'est pas structuré. En effet, lors des matchs de championnat il est observé un stade quasi vide ou les supporters ne viennent plus, ce qui ne fait pas des entrées en billetteries aux clubs et également pour la bonne gestion et l'entretien des stades.

Partout dans le monde, on attend du public deux apports dont le football ne saurait se passer :

-Apport psychologique matérialisé par une présence massive constituant du coup la première source de motivation indispensable dont le joueur a besoin pour un dépassement de ses limites.

-Apport financier sans lequel le football n'aurait jamais atteint le niveau
pratique où il se trouve.

A cela s'ajoute l'insuffisance de subvention des clubs par l'Etat et par la fédération béninoise de football aux clubs de l'élite et aux clubs amateurs.

Certains clubs ne sont pas structurés et sont gérés par un seul président ce qui ne permet pas aux joueurs d'être bien payés et de vivre dans un cadre adapté pour la pratique du football. Quand on sait que le football de haut niveau ne peut pas être géré par une personne mais plutôt par une association ou une société sportive.

Il est constaté également que l'absence de championnat ne permet pas aux joueurs de vivre du métier qu'ils ont choisi et quand il y a championnat cela ne va pas au bout et c'est biaisé. Cela entraine le manque de visibilité des joueurs locaux et ne favorise pas leurs accès en équipe nationale d'où l'appel aux joueurs binationaux.

Le football béninois s'est pendant des années retrouvé au ralenti à cause des conflits internes entre dirigeants de la fédération béninoise de football et entre les dirigeants de clubs provoqués par la recherche d'intérêts personnels. Prenons pour exemple les crises incessantes qu'a connu le football béninois de 2000 à 2016 avec pour conséquence la suspension des équipes nationales de football toutes catégories confondues des compétitions faitières de la CAF et de la FIFA (fédération internationale de football association). Cet état de choses a entrainé la perte de toute une génération de footballeur quand on sait que la carrière d'un footballeur dure au plus 15 ans dans un pays ou le championnat est régulier. Nombreux ont été les jeunes qui ont préféré se retirer du foot pour se chercher un autre moyen de subsistance. Les plus chanceux allaient en Europe ou dans les pays de la sous-région pour pratiquer le football et gagner leurs vies avec.

C. Hessoun (2013) dit :

 « Sans tambours ni trompettes, le championnat national de football fait son chemin. Les clubs s'échinent pour survivre avec des moyens qui, se raréfient au point où les joueurs se mettent en grève pour réclamer leurs salaires. Et comme pour ridiculiser leur misère, on apprend que la fédération béninoise de football a octroyée une subvention de 1000000 de FCFA aux clubs de 1ere et 2eme division, 500000 FCFA au club de la 3eme division. Ce fond ne permet pas aux clubs de se déplacer pour deux matchs. Quand on sait que la masse salariale mensuelle minimum d'un club est de 1300000 FCFA. On se rend compte que la subvention allouée à nos clubs ne permet pas de boucler un mois de salaire. Loin d'une vie décente, les joueurs ne pensent pas à avoir le stricte minimum ».

A partir de ces constats, il se pose le problème du manque de professionnalisation et de structuration du football au Bénin. Ainsi, quels sont les facteurs qui sont à l'origine de la fragilité du football à Cotonou ?

1.2- Hypothèses

Selon R. Mucchielli (1984 :82 ), « l'hypothèse est une proposition admise à titre provisoire pour être vérifiée « confirmée ou infirmée » par l'expérience.

A partir de cette définition de l'hypothèse, les hypothèses de cette recherche sont les suivantes :

- La passion explique la pratique du football amateur au Bénin.

- L'insuffisance des subventions de l'Etat et de la fédération fondent le manque de régularité du championnat au Bénin.

1.3- Objectifs de recherche

L'objectif global de cette recherche vise à analyser les facteurs explicatifs du manque de professionnalisation du football au Bénin

De façon spécifique, il s'agit de

- Dégager les raisons qui expliquent le choix de la pratique du football au Bénin ;

- Analyser les causes de l'irrégularité du championnat au Bénin ;

1.4- Clarification conceptuelle

Dans l'univers scientifique, les concepts peuvent donner lieu à des interprétations variées du point de vue sémantique. Durkheim (1937), affirme à cet effet que pour lever toute équivoque, la première démarche du sociologue doit être de définir les choses dont il traite, afin que l'on sache bien de quoi il s'agit. La compréhension de ce sujet nécessite la clarification de certains concepts que sont : «Football» : «Footballeur»  ; « Infrastructures » ; « Professionnalisme » ; Accès

Football : Seul un long détour historique XIXe et XXe siècles permet de réinscrire la pratique du football dans des rapports sociaux de longue durée (Dietschy, 2010a).la genèse du football mérite d'être comptée à la lumière de la sociohistoire (Dunning, 2010). Le football, comme son nom l'indique, est né en Angleterre au milieu du XIXe siècle. Avant cette période, à l'époque médiévale et au début de l'époque moderne, il existait déjà dans ce pays des jeux populaires, pratiqués selon des coutumes locales, en pleine campagne ou dans les rues des villes plutôt que dans les stades ou des terrains spécialement délimités. S'y opposaient des membres de diverses corporations, les célibataires aux hommes mariés, certaines villes ou quartiers entre eux. Dans ces jeux de balles, on pouvait se servir de ses mains, de ses pieds, et parfois de bâtons pour contrôler et propulser la balle. Pour l'emporter, chaque camp devait transporter la balle jusqu'à ce qui était désigné par la coutume comme leur but. Or ces jeux, outre leur fonction de divertissement, avaient pour vertu de faire jouer des rivalités de classes d'âges, de métiers, de quartiers ou de villes voisines...

Le football selon le Larousse, est un sport dans lequel deux équipes de onze joueurs chacune cherchent à envoyer dans le but adverse un ballon sphérique, avec les pieds, la tête ou toute autre partie du corps (excepté la main ou le bras)

Footballeur : un footballeur est également connu en tant que joueur de football (Europe, Afrique) ou joueur de soccer (Amérique du Nord), au féminin une footballeuse est une personne qui pratique le football en tant que professionnel ou amateur.

Selon un comptage publié par la FIFA le 31 mai 2007, le football est pratique dans le monde par 270 millions de personnes dont 264,5 millions de joueurs (239,5 millions d'hommes et de 26 millions de femmes. On compte environ 301000 clubs pour 1700000 équipes et 840000 arbitres. 113000 évoluant sous statut professionnel.

Quant au dictionnaire "le Grand Robert (2005), elle est l'ensemble des phénomènes psychiques et physiologiques correspondant aux actes de l'être vivant, relevant de la volonté, des tendances, de l'habitude, de l'instinct, etc..; série de phénomène de cet ordre. C'est aussi l'ensemble des actes coordonnées et des travaux de l'être humain (individus, groupes...) ; fraction spéciale de cet ensemble.

Infrastructures : selon le dictionnaire Larousse (1905), c'est l'ensemble des ouvrages constituant la fondation et l'implantation sur le sol d'une construction ou d'un ensemble d'installation (par exemple routes, voies ferrées, aéroports)

L'infrastructure (ou base matérielle) et les superstructures sont une paire de concepts philosophique clefs du marxisme. Développés par Karl Marx et Friedrich Engels(1848), ils permettent de décrire les interactions sociales et les modes de production dans le maintien de l'ordre social

Professionnalisme : selon le Larousse (1905) c'est l'Etat, statut de quelqu'un qui exerce une activité, un métier en tant que professionnel expérimenté. Qualité de quelqu'un qui exerce une activité avec une grande compétence et qui en tire un revenu

Dans l'univers anglo-saxon, le professionnalisme est une forme de travail qui repose sur le modèle de la profession, indépendance, pilotant la définition de son travail, contrôlant les nouveaux entrants, éditant des règles déontologiques.

1.5- La revue critique de littérature

L'état de la question fait mention de la quintessence des travaux antérieurs. Pour évaluer l'activité de footballeur dans la ville de Cotonou, l'organisation et l'orientation d'un travail scientifique exige, avant de s'y lancer, de lire d'autres travaux précédemment réalisés et qui sont en rapport avec ce domaine de recherche.

Pour M. Gérard (2006), la revue critique de la littérature est la recension des écrits des auteurs par rapport au sujet d'étude, leurs démarches, les conclusions auxquelles ces auteurs ont abouti à de nouveau développement ou à de nouvelles conclusions. De fait que l'objet de cette recherche ne soit pas nouveau, il soit déjà traité par un bon nombre des chercheurs d'une façon ou d'une autre s'intéressant aux logiques liées à la pratique du football par de nombreux jeunes en quêtes d'un meilleur avenir. D'une manière non exhaustive, nous présenterons ces auteurs.

Comme nous l'avons noté, l'accès au football professionnel fait partie des perceptions communes, très fortement associées à un modèle d'ascension sociale de jeunes membres des classes sociales populaires, voire des fractions sociales déshéritées de celle-ci. Les données existantes confirment, en partie, la relation privilégiée entre cette corporation et cette partie de l'espace, relation qui en fait un espace social rare ou l'excellence est d'abord une aire de classe sociale J. Bertrand, (2012). Le football est donc pour cette couche sociale un point d'appui à la satisfaction des besoins.

Le sport est aujourd'hui multiple dans ses formes que dans Les Lectures sociologiques dont il fait l'objet. En effet, le sport c'est aussi bien une finale de coupe du monde qu'une partie de football entre copains, une compétition sans merci qu'un jeu débonnaire P. Duret, (2012)

Le sport intervient dans le processus de socialisation des enfants. Les Politiques publiques lui accordent également une efficacité (du moins invoquée) en matière d'intégration. Le sport remplit en outre des fonctions symboliques de renforcement du lien social à l'échelle locale ou nationale. Enfin, il occupe une fonction consommatoire de biens et de services P. Duret, (2012).

Il est devenu excessivement usuel d'associer la pratique du football aux classes populaires. Pour que ce réflexe ne devienne pas une sorte de sens commun sociologique, il n'est pas inutile de commencer par rappeler que les classes populaires n'ont pas le monopole du football. Les données statistiques montrent qu'il s'agit d'un sport qui est pratiqué bien au-delà du bas de la hiérarchie sociale et donc susceptible d'être approprié différemment selon les groupes sociaux S.Beaud, F.Rasera, (2020).

Les voies d'accès au métier de footballeur sont susceptibles de prendre des formes différentes selon les modalités d'organisation du football propres à chaque pays. En France, les centres de formation des clubs professionnels sont devenus la principale voie d'accès au métier D. Demazière et L. Csakvary, (2002), même s'il existe des footballeurs de métier aux parcours atypiques qui n'ont pas emprunté ce chemin F. Rasera, (2012).

Ainsi, la plupart des pays francophones d'Afrique occidentale adoptèrent dans les premières années d'indépendance (1960-1970), une politique sportive marquée par la course aux titres internationaux. Différents auteurs ont montré l'insuffisance des résultats obtenus en l'expliquant soit par des causes économiques ( R. Levine, 1972 ; A.Movikov et T.Maximenko,1972), soit par la responsabilité de l'État qui, dans ces pays, s'arroge par une législation contraignante le monopole de l'organisation du sport sans mettre en place une politique cohérente de financement, d'encadrement et de création d'infrastructures (S.Gouda, 1997), soit encore par l'inadéquation du modèle de la performance sportive par rapport aux contextes politiques, culturels, et socioéconomiques des pays (S.Gouda et P.Chifflet, 1991 ; M.Gérard, 1996).

Le problème du football béninois se situe à la base, c'est à dire au niveau des clubs
qui trainent toujours les pieds sur le plan de la structuration et des moyens.
Des clubs africains comme l'ASEC d'Abidjan, l'espérance de Tunis ou la, Raja de
Casablanca sont des prototypes de fondation qui incarnent en Afrique le statut du
club professionnel grâce à une bonne organisation et un traitement satisfaisant des
joueurs. Ces clubs ont des budgets qui tournent entre un milliard six cent million et
quatre milliards (Joumal Populaire 2000).

Avec ces moyens, ils ont pu relever le défi du professionnalisme dans tout le
continent, ils constituent des exemples à imiter par les clubs béninois.

Un club de l'élite n'est pas une équipe de « quartier » qui réunit comme il veut des joueurs pour ensuite compter sur un engouement populaire pour arriver à ses fins.

Un club de football c'est la structuration, des investissements et du suivi. Lamine Dieng entraineur de l'US GORE au Sénégal, suggère : « les acteurs économiques doivent s'impliquer dans la gestion des clubs ». Il continue en disant que les investisseurs doivent prendre en charge les clubs ce qui ferait en contrepartie leurs publicité.

Le football de compétition a pris une dimension qui ne peut plus s'accommoder de
l'idée d'amateurisme pur.

Le football faisant désormais l'objet d'une grande spéculation, il y a lieu de trouver
des formules qui consacrent la juste rémunération des sacrifices et des efforts des
pratiquants dont la promotion doit être assumée au niveau social.

Sans mesures incitatives, sans une intéressante rémunération régulière des joueurs, il
sera quasi impossible de susciter en eux une motivation suffisante pour qu'ils
rivalisent avec les autres.

Cependant, l'amateurisme peut exister à côté du professionnalisme dans un football
structuré.

Tous les joueurs n'ont pas les mêmes objectifs car certains jouent tout simplement
pour le plaisir et par passion au football alors que d'autres c'est pour en tirer profit.

Et pour la Fédération Béninoise de Footbal1(FBF) le joueur amateur recherche dans
la pratique du football, l'amélioration et la conservation de sa condition physique et
morale en même temps une saine distraction sans esprit de lutte.

Souleymane CAMARA( ançien international sénégalais) 'Gaucher' nous dit que «le professionnalisme est de prime abord une culture qu'aucun texte de loi, aussi riche soit-il, ne peut ancrer dans les moeurs, s'il n'est pas bâti sur du solide»)(Journal Le Populaire N°I22 du 6 Avril2000).

On doit de ce fait, prendre l'exemple de la France comme un point de repère et de
départ...

Depuis de nombreuses années la formation des joueurs de football est entrée dans les
moeurs. Son utilité n'est plus à démontrer puisqu'on ne peut accéder à un métier, à
une profession sans une véritable formation spécifique. Le football français sur lequel
on essaie de prendre exemple sur le plan de la formation, est bien structuré car leurs
meilleurs clubs ont créé des structures spécifiques, des centres pour assurer la
bonne formation de leurs joueurs (Crevoisîer1985).

Le football de haut niveau demande une formation très spécifique et structurée
comme l'affirme Pineau «se former, c'est se donner une forme, une activité plus
fondamentale,- car se former c'est reconnaitre qu'aucune forme achevée n'existe à priori» (CrevoisierI985).

Soumis à des obligations, à des pressions, le joueur doit évoluer dans un climat de
confiance qui facilite son accomplissement. Les éléments du réseau complexe de
relations dans lequel il doit trouver son équilibre et progresser doivent être parfaits
pour lui permettre d'accomplir sa tâche (Mombaert1991).

Donc le problème majeur du football est de former des joueurs de qualité meilleure.
Une formation méthodique régulière et rigoureuse peut le permettre. De la qualité et
de la quantité de travail proposé aux joueurs dépendra entre autre la réussite.
Toumier et Rethacker 1999)

De plus selon la thèse Marxiste fondée sur le développement des forces productives, le mode de la vie matérielle conditionne la vie sociale, intellectuelle et politique. Le changement de ce mode de production influe sur l'ensemble des éléments précédents qui à leur tour influent ensemble pour un changement social. En acquérant de nouvelles forces productives, les hommes changent leurs forces de production, et modifient ainsi leur manière de gagner leur vie et changent finalement leurs rapports sociaux. K. Marx, (1844) invite à privilégier le seul travail qui permet de conjuguer réalisation de soi et construction du lien social.

Historique du football

T. Roland, (2002, p.17) rappelle qu'historiquement, d'autres peuples ont connu le football avant, à l'instar de la Chine et de la Grèce où le ballon fabriqué en toile cousue était disputé aux pieds par deux villages. Le village qui arrivait à porter le ballon dans le village adverse était vainqueur. Ainsi les villageois venaient de mettre un outil de distraction à leur actif. Cet outil de distraction a été approprié par les britanniques qui l'ont anobli pour le rendre moderne à partir de la seconde moitié du 19èmesiècle.

Naissance et conquête du monde

L'histoire rend compte de la naissance et de l'évolution du football, un sport collectif apparu au milieu du 19éme siècle en Grande-Bretagne et devenu au siècle suivant le plus populaire au monde. Les racines que ce sport partage avec d'autres jeux de « football » remontent au Moyen Age. Il est l'héritier de la soule médiévale, pratiquée notamment dans le Nord-Ouest de la France, dans les iles Britanniques, et du Calcio florentin, des jeux caractérisés par leurs violences et leur manque de règles pointues. Au début du 19éme siècle, les écoles anglaises intègrent progressivement le sport dans leur cursus et impulsent sa formalisation. Les règles de Cambridge sont en Octobre 1848 une première tentative d'unification des règles du football. Les premiers clubs indépendants apparaissent à la fin des années 1850 ; en 1863 ; onze d'entre eux fondent the football association, charger d'organiser la pratique du football en Angleterre. Elle publie peu après la première « loi du jeu » (Anglais : Laws of the Game), inspiré largement de celle de Cambridge.

Dès lors le football connait une progression continue dans sa pratique. En 1885, le professionnalisme est autorisé en Grande-Bretagne, tandis que les premiers clubs sont créés à travers le monde, particulièrement en Europe et en Amérique du Sud. La fédération Internationale de Football Association (FIFA) est fondée en 1904 à paris par des représentants de sept pays européens à savoir : les Pays-Bas, la Belgique, la Suède, le Danemark, la Suisse, l'Espagne, et la France.

Encouragée par le succès populaire rencontré par les tournois de football aux jeux olympiques, la Fifa, en 1930, lance la première édition de la coupe du monde, qui devient un des principaux évènements sportifs planétaire. Le développement spectaculaire du football, sur les plans populaires, médiatiques et financiers, ne se dément pas au 20éme siècle.

Pratiqué en 2006 par environ 265 millions de joueurs à travers le monde, le football est considéré comme le sport national dans près de 147 pays sur les 211 membres affiliés à la FIFA (D.Goldblatt, 2004 p.101).

La Fédération Internationale de Football Association(FIFA)

La fédération internationale de Football Association est fondée à paris en 1904 malgré le refus britannique de participer à une entreprise initiée par les dirigeants français de l'union des Sociétés Française de sports athlétiques l'(USFSA) coll. (1982 :39).Le but premier de l'union est de réduit au silence les autres fédérations sportives française pratiquant le football, et elle impose dans les textes fondateurs de la FIFA qu'une seule fédération par nation soit reconnue par l'organisme international. Le piège se retourne contre l'USFSA en 1908. L'union claque la porte de la FIFA, laissant à son principal concurrent, le comité français interfédéral (ancêtre direct de l'actuel fédération française de football), son siège à la FIFA ; l'USFSA se retrouve isolée mais son état d'esprit contre le professionnalisme demeure la règle jusqu'à la fin des années 1920. Le racingman Frantz Reichel prophétise ainsi en (1922) que le football professionnel anglais périra s'il reste cantonné sur le sol britannique.

La Fifa compte 209 associations membres, l'ONU 197 états

En feuilletant les statuts de la Fédération internationale de football, l'article 10.1 est pourtant clair : «?Peut devenir membre de la FIFA toute association responsable de l'organisation et du contrôle du football dans un pays. Par ''pays'', on entend dans ce contexte un État indépendant reconnu par la communauté internationale.?» Or Tahiti, île de la Polynésie française, elle-même collectivité d'Outre-mer, ne répond pas à cette définition d'un pays. Et ce n'est pas la seule dans ce cas. Depuis l'affiliation de la fédération du Sud-Soudan au 1er janvier 2012, la Fifa compte 209 associations membres. L'ONU, elle, ne reconnait l'indépendance que de 197 états. À côté de Manama Vahirua et ses potes, une vingtaine de contrées dont la Nouvelle-Calédonie, Montserrat, Hong-Kong ou encore le Pays de Galles et l'Ecosse sont ainsi membres de la Fifa sans être des états indépendants. Pour comprendre ce mystère, il faut se référer aux alinéas 5 et 6 du même article. Lapremiere règle d'office la question de nos amis d'Albion en affirmant que «?chacune des quatre associations britanniques est reconnue comme membre individuel de la FIFA?». Le second, lui, dissipe un peu le flou autour des autres fédérations : «?Avec l'autorisation de l'association du pays dont elle dépend, une association d'une région n'ayant pas encore obtenu l'indépendance peut également demander l'admission à la FIFA?». En clair, Tahiti, comme la Nouvelle-Calédonie, ont dû demander une lettre de sortie à la FFF pour pouvoir balancer leurs candidatures en Suisse. Voilà pourquoi aujourd'hui, la Catalogne-par exemple - ne peut prétendre à son affiliation, bloquée par l'Espagne. «?À partir du moment où vous ne dérangez personne, vous pouvez rejoindre la Fifa, analyse J. Kit, fondateur du NF-Board, qui regroupe les équipes non reconnues par S. Blatter et ses sbires. Mais dès qu'il y a un enjeu politique ou un enjeu économique, forcément, ça se complique...

1.6- Raison du choix du sujet (objective et subjective)

A Cotonou, le football prend de l'ampleur auprès des jeunes qui ne rêves que d'une chose devenir footballeur professionnelle (vivre et se réaliser comme une personne dans la société) et ainsi réaliser leur rêve à l'instar des stars mondiales tel que les grands joueurs européens et africain Didier Drogba, Samuel Eto'o, Cristiano Ronaldo, Lionel Messi. Etant aussi un amoureux et passionné du ballon rond que j'ai pratiqué et que je pratique je me suis rendu compte que les conditions ne permettent pas à nous joueurs de vivre du football et de le pratiquer comme un métier au Bénin comme c'est le cas dans certains pays de la sous-région ou c'est professionnel. Pour atteindre un tel objectif, les jeunes laissent souvent les études et se consacrent uniquement au football à travers la recherche de club peu importe les divisions. Le plus important étant d'avoir un club qui puisse leur permettre de se faire remarquer, de gagner de l'argent et d'aller en équipe nationale toutes catégories confondues. La pratique du football devient alors un métier pour de nombreux jeunes à Cotonou malgré les difficultés liées à l'insuffisance des infrastructures pour la bonne pratique du football et le manque de soutien financier de la part de la fédération béninoise de football (FBF) et de l'Etat. Constats qui ne favorisent pas l'émergence du football et des talents favorables au développement du pays. Ainsi plusieurs catégories d'acteurs s'adonnent au football au profit de leur métier appris et des études. Ce sujet est choisi pour comprendre pourquoi abandonner ses études, sa formation pour une activité qu'on qualifie de sous métier ?

Il s'inscrit dans la logique de la sociologie du sport en ce sens qu'il s'intéresse aux dynamiques en milieu sportif.

1.7- Délimitation thématique

Tout travail scientifique doit être situé dans le temps et dans l'espace. La délimitation est importante dans la mesure où elle permet au chercheur de mener son investigation avec beaucoup d'efficacité.

Il est vrai qu'il est difficile de saisir le fait dans sa globalité. Ainsi, le milieu de recherche choisit est la ville de Cotonou se justifie par le fait qu'elle dispose des données et cette activité a pris de l'ampleur dans la ville... Comme révélé sur le terrain la facile pratique du football et l'accès facile aux peu d' infrastructures de football qui existent de même que l'opportunité donnée aux jeunes de faire des tests de sélection par les promoteurs de club dans leurs clubs à Cotonou à faciliter l'accès de tous à aller vers le football. Le développement du football traduit la volonté des jeunes à aller vers ce métier et à devenir professionnelle et à trouver un débouché en Europe pour y continuer leurs carrières et devenir riche.

1.8- La raison du choix de la zone de recherche

Une recherche s'organise dans un cadre déterminé. Dans le cadre de cette recherche, la commune de Cotonou a été choisie compte tenu de la prolifération sans cesse des « footballeurs » dans cette ville, capitale économique du Benin.

En effet, Cotonou, une ville à statut particulier, capitale économique du Benin, administratives, sportives publiques et privées. Cette concentration d'infrastructure surtout sportive influence les jeunes ce qui les amènent à se donner à cette activité. C'est une ville qui abrite 9,80 % de la population totale du Benin (INSAE, 2013). Aujourd'hui, on parle de l'agglomération de Cotonou qui regroupe les communes d'Abomey-Calavi et se Sémè-Podji (PDC, 2012). La ville de Cotonou n'offre pas des difficultés d'entrée ni d'installation aussi bien aux béninois qu'aux étrangers. Ce qui facilite le déplacement des jeunes gens des autres villes et villages du Benin pour la pratique de l'activité de football à Cotonou. De plus jouer à Cotonou donne plus de visibilité aux jeunes qui se font repérer rapidement par les sélectionneurs des équipes nationales.

1.9- Modèle théorique d'analyse

Dans le but de comprendre une réalité insaisissable, parce que résultant d'actions individuelles, il est nécessaire de s'appuyer sur des modèles d'analyses préétablies par des sociologues et qui aident à mieux appréhender la réalité. Plusieurs courants sociologiques traitent de la cause de la réalité sociale.

La pratique du football est-elle un fait qui s'explique par l'acteur social lui-même ? Au nombre des théories qui abordent la question, la théorie de l'individualisme méthodologique, de l'interactionnisme symbolique nous paraissent plus pertinentes.

Le modèle structure défendu par Bourdon (1986), part du principe fondamental que, pour expliquer le comportement de l'acteur social, il faut parvenir à montrer que celui-ci a des raisons de faire ce qu'il fait ou de croire en ce qu'il croit. Ainsi, l'homo sociologicus cherche à satisfaire ses passions et ses intérêts en utilisant les moyens qui lui semble meilleurs.

L'interactionnisme symbolique de (H. Blumer, 1937), repose principalement sur trois (3) propositions :

- L'être humain agit sur les choses à partir des significations que ces choses ont pour lui ;

-Le sens de ces choses dérive de l'interaction sociale qu'il a avec elles ;

-Ces significations se modifient à travers un processus d'interprétation développé

Le système social, et ses changements, résultent de l'action des individus ;

L'individualisme méthodologique est une thèse sur la bonne explication des phénomènes sociaux. Elle soutient qu'un phénomène social n'est suffisamment expliqué que si l'on remonte aux actions des individus qui y sont impliqués, pris séparément. (R. Bourdieu 2013) :

-Seuls les  individus ont des buts et des intérêts (principe de  Popper-Agassi) ;

- Le système social, et ses changements, résultent de l'action des individus 

-Tous les phénomènes socio-économiques peuvent s'expliquer, en dernière analyse, dans les termes de théories qui ne se réfèrent qu'aux individus, à leurs dispositions, croyances, ressources et relations.

Les modèles d'interprétation individualiste méthodologique et interactionniste symbolique ont d'abord pour point commun de se méfier d'une représentation déterministe de l'individu. C'est sans aucun doute là le point de convergence le mieux reconnu entre ces deux paradigmes

CHAPITRE 2 : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE

Cette partie du travail présente la démarche méthodologique adoptée pour la réalisation de cette recherche. Elle repose la nature de la recherche, les difficultés et limites, le groupe cible et un échantillonnage, les techniques et outils de collectes de données, le dépouillement de données et la considération éthique.

2.1- Présentation du cadre de la recherche

Aspects historique et monographique de la commune de Cotonou

Pour ce travail de recherche, la ville de Cotonou a été retenue pour le fait que c'est une ville cosmopolite regroupant toutes la micro-nationalité du Bénin. L'étude du cadre physique de cette ville est d'une importance capitale car il influence de façon significative la vie des acteurs. C'est la raison pour laquelle H .Lefebvre (1963, p.59) rapporte : « l'homme dans ses activités et son genre est sous l'influence déterminante du milieu physique. Ce sont des éléments qu'il faut d'abord étudier pour arriver à connaitre de quelle manière les hommes s'y sont adaptés »

C'est dans la perspective de connaitre l'influence du milieu physique sur les logiques des acteurs qui suivront la présentation et l'explication de quelques caractéristiques historiques, socio religieuses du commun département de Cotonou.

2.1.1- Présentation de la ville de Cotonou

La commune de Cotonou est située sur le cordon littoral dont elle tire son nom de département du Littoral, issu du dernier découpage administratif du Bénin du15 janvier 1999.le département du littoral était une sous-préfecture de l'ancien département de l'Atlantique, que lui-même vient du découpage territorial de 1958 où le pays comptait 6 provinces issues du découpage colonial français. Avec une superficie de 79km2(0.07 du territoire national), le département du littoral est le plus petit des douze départements que compte le Bénin. Situé au croisement 6°20' de parallèle nord et de 2°20' de méridiens est ce département est limité par le Lac Nokoué au Nord, l'océan Atlantique au Sud, la commune de sémé-kpodji(département de l'Ouémé) à l'est et la commune d'Abomey-Calavi (du département de l'atlantique) à l'ouest.

C'est le seul département du pays qui compte une seule commune, avec 13 arrondissements et 150 quartiers de villes. Cotonou est la capitale économique du Bénin et concentre à elle seule presque toutes les fonctions administratives et politiques.

Au plan des infrastructures sportives, Cotonou dispose de deux stades dont un répond aux normes de compétitions internationales et abrite plusieurs championnats nationaux de divers sports, des rencontres internationales de football.

S.Adam et M.Boko (1983), ont préalablement fait cette étude sur tout le Bénin et Afrique conseil (Avril 2006), propose l'étude monographique actualisée de Cotonou.

2.1.2- Cadre physique et administratif

Les traits physiques et administratifs retracés dans ce travail sont ceux qui peuvent nous renseigner sur la situation géographique de la commune de Cotonou.

2.1.2.1 -Cade physique

Le cadre physique de la commune de Cotonou renseigne sur sa situation géographique, son climat, son relief, ses sols, sa géologie, son réseau hydrographique.

2.1.2.2 - Situation géographique

La situation du cadre géographique est utile pour l'implantation des terrains de sport en général, et de terrain de football en particulier.

Ceci est aussi utile pour l'orientation nord-sud des terrains pour que tous les joueurs bénéficient des mêmes chances en ce qui concerne les agents naturels devant accompagner les pratiques sportives. Sur le plan géographique, Cotonou est constitué de sables alluviaux d'environs cinq mètres de hauteur maximale, le relief du cordon a deux caractéristiques principales :

u Dépression longitudinales parallèle à la côte

ü Bas-fonds érodés par l'écoulement des eaux pluviales qui communiquent sur le Lac Nokouè.

Le site est coupé en deux par le chenal appelé `lagune de Cotonou', communication directe entre le lac et la mer, creusé par les français en 1894. La liaison entre les deux parties de la ville est assurée aujourd'hui par trois points. La na phréatique se trouve à proximité de la surface du sol dont la perméabilité élevée accélère l'infiltration des eaux (risques de pollution). A l'ouest de Cotonou, se trouvent le port Autonome de Cotonou et l'aéroport International qui font de la ville, la plus importante porte d'entrée et de sortie du Bénin, tandis que l'est dispose d'une vaste zone industrielle.

2.1.2.3-Climat

Le climat permet de situer les périodes de l'année au cours desquelles il faut programmer les rencontres de championnats et surtout des matchs internationaux. Le climat est de type équatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches :

- Une grande saison des pluies de mi-mars à mi-juillet

-une petite saison sèche de mi-juillet à mi-septembre

-une petite saison des pluies de mi-septembre à mi-novembre

-une grande saison sèche de mi-novembre à mi-mars

Les précipitations ont lieu principalement entre mars et juillet avec un pic en juin, (300 à 500 mm). Les températures moyennes mensuelles varient 27 et 31 degrés centigrades. Les écarts entre le mois le plus chaud et le moins chaud ne dépassent pas les 3.8 degrés dans le nord du pays. Les mois de février à avril sont les plus chauds et ceux de juillet à septembre sont les plus frais.

La commune de Cotonou ne dispose pas de cours d'eau, mais le lac de Nokoué (85km2) et quelques bas-fonds constituent les réservoirs à eau de la commune.

Pendant la crue à la descente des eaux du septentrion et surtout la grande saison des pluies, la ville est menacée par de graves inondations (niveau bas, fortement influencé par les variations du niveau des plans d'eau ; niveau maximal des crues :(1,50m), offrant ainsi aux Cotonois le spectacle d'un grand village lacustre. Les épis du port ont contribué à l'érosion de toute la côte Est de la ville.

Mais avec les risques des changements climatiques observés ces saisons semblent ne plus être vraiment tranchées.

2.1.2.4- Relief

Il est peu accidenté avec des marécages. Il a deux caractéristiques principales : des dépressions longitudinales parallèles à la côte et des bas-fonds érodés par l'écoulement des eaux pluviales qui communiquent avec le lac. Le site est coupé en deux par le chenal appelé « lagune de Cotonou », communication directe entre le lac et la mer, creusée par les Français depuis 1984. Les épis du port ont contribué à l'érosion de toute la côte Est de la ville. Cette érosion s'opère à une vitesse moyenne de 16,8 mètres par an dans la critique Monographique de Cotonou

2.1.2.5- Les sols

En ce qui concerne les sols, le département du littoral s'étend sur des sols sableux, acides dans leur majeure partie. Le couvert végétal est difficile à recenser en raison de l'occupation très dense de l'espace urbain ayant fait disparaitre les essences caractéristiques des sols sablo argileux et hydro morphes remplacées par des essences anthropiques

2.1.2.6- Géologie

La nappe phréatique de Cotonou se trouve à proximité de la surface du sol dont la perméabilité élevée, accélère l'infiltration des eaux pluviales et usées, ce qui pourrait générer des risques de pollution.

La géologie est importante car les stades de football ne peuvent pas être construit sur un sol sablonneux et boueux

2.1.2.7- Réseau hydrographique

Sa connaissance est utile dans des rituels nécessitant leur utilisation. Cotonou dispose d'un hydrographique alimenté par trois principaux plans d'eau : l'océan Atlantique, la lagune et le lac Nokoué, pourvoyeurs de ressources halieutiques non négligeables.

2.1.2.8- Végétation

La connaissance du couvert végétal de la zone de recherche indique qu'elle est pauvre en végétation du fait de l'urbanisme et de l'urbanisation. Dans la commune de Cotonou on distingue un certain de formations végétales bien tranchées :

-en bordure de la côte, des sables du cordon littoral sont couverts de plantation de cocotiers ;

-une zone à végétation rare et clairsemée formée essentiellement d'halophytes sur le cordon littoral.

La végétation est aussi importante car il faut connaitre la direction du vent pour mettre les poteaux dans le stade pour que cela soit dans des conditions de pratiques optimales.

2.1.3- Cadre administratif

Il rend compte de l'évolution de ses services et de la coopération dont profitent tous les secteurs de la vie sociale dont le sport.

2.1.3.1- Evolution administrative

Après la refondation de l'Etat béninois devenu depuis 2002 un Etat décentralisé, la commune de Cotonou est subdivisée en 13 arrondissements composés de 150 quartiers. Le maire est à la fois président du conseil municipal et premier responsable de l'administration municipale. Il est assisté de trois adjoints dans la gestion des affaires locales, tandis qu'au niveau des arrondissements, ce sont les chefs d'arrondissement, de l'inspection Générale des services municipaux, des structures de Passation des Marchés Publics, la Municipalité de Cotonou est administrée par deux grands blocs :

-le cabinet du maire s'occupe exclusivement de la vie politique ;

-le secrétariat général coordonne tous les services des directions centrales de la Mairie

Constitutionnellement, la ville de Porto-Novo distante de 30km de Cotonou, est et demeure la capitale politique du Bénin. Cependant, Cotonou abrite les principaux centres de décision pour l'administration du pays :la présidence de la République, presque la quasi-totalité des départements ministériels, la cour constitutionnelle, la Haute Autorité de l'AUDIOVISUELLE ET DE LA COMMUNICATION (HAAC), le conseil Economique et Social (CES),etc... Le ministère de la justice, la cour Suprême et la Fédération Béninoise de Football ont leurs sièges à Porto-Novo. Sont également domiciliées) à Cotonou la totalité des représentations diplomatique de pays étrangers et d'institutions internationales prés le Bénin et la direction de grands projets socioéconomique. En somme, le Bénin est administré et dirigé depuis la commune de Cotonou.

2.1.3.2-Services techniques, administratifs et partenaires au développement

Avec la réorganisation des services municipaux, qui a conduit au recrutement de plusieurs cadres techniques, la mairie de Cotonou compte 6 directions traditionnelles auxquelles s'ajoute celle de la Police Municipale. L'ensemble des directions est hiérarchisée en 59 services selon l'organigramme du 24 janvier 2017 qui anime aujourd'hui la vie technique et y administrative de la commune avec l'appui des services déconcentrés de l'Etat et des partenaires au développement tels que la Banque Mondiale, l'Union Européenne, Programme des Nations Unies (PNUD) , le Partenariat pour le Développement ( PDM) , l' Agence Française pour le Développement ( AFD) , la coopération néerlandaise ( SNV), l' agence Allemande de coopération Internationale ( GIZ) , l'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la Science et la culture (UNESCO), etc..

2.1.3.3- Coopération décentralisé

Par ailleurs à l'article 178 de la loi N° 97-029 du 15 janvier 1999, la Mairie de Cotonou entretien de bonnes relations de coopération décentralisée avec plusieurs autres villes en Afrique et ailleurs dans le monde. En effet, elle est jumelée depuis le 29 octobre 1986 avec la ville française de crédit ; le 127 juillet 1995 avec la ville américaine d'Atalanta ; le 23 Novembre 2001 avec la ville slovaque de Zilina... la ville de Cotonou est membres de l'Association Internationale des Maires des métropoles partiellement ou entièrement Francophones (AIMF), de l'Alliance Mondiale des Villes et de l'union des villes africaines (UVA). A Cotonou abrite le siège du partenariat pour le développement Municipal (PDM), la Maison des Collectivités Locales (MCL) et la Mission de Décentralisation (MD)

2.1.3.4- Population

La connaissance de la population est un baromètre de développement ; et suivre son évolution permet d'anticiper sur les services à offrir.

2.1.3.5-Historique du peuplement

Cotonou a été créé en 1830 sur l'initiative de Ghézo, illustre roi d'Abomey. Selon l'une des légendes, « kutonou » signifierait « lagune de la mort » en raison de sa situation du carrefour du trafic des esclaves. a la fin du 19e siècle, la ville de Cotonou s'est développée à partir de quelques villages de pécheurs situés à l'est et à l'ouest de la lagune .En 1868, le territoire de la ville a été cédé à la France par le roi d'Abomey Glélé, ce qui eu pour effet d'accélérer le processus de son développement. A partir du noyau original de Toffins, la ville de Cotonou s'est progressivement enrichie de toutes les ethnies du Bénin. Certains quartiers en porte la marque, ainsi, Guincomey signifie, « sur la terre des peuples de Guin », venues de Grand-Popo et d'Agoué pour participer à la construction du Wharf de Cotonou ; Xwlacodji désigne aussi la ville des Xwla. Aujourd'hui la ville de Cotonou est devenue une représentation du Bénin en miniature et sa croissance accélérée est en train de donner naissance à une vaste »région urbaine »genre mégalopolis allant de Porto-Novo ( à l'est ) jusqu'à Ouidah (à l'ouest) , qui posera à terme un problème majeur aux relations routières internationales entre le Bénin et le Nigéria et le Togo, le Ghana et la Côte-D'ivoire, dont les espaces côtiers déjà plus de 30millions de personnes et la plus grande de l'économie des pays du Golfe du Bénin.

2.1.3.6- Evolution de la population

La ville de Cotonou comprend de la décentralisation, 13 arrondissements subdivisés progressivement de 144 à 150 quartiers. Sa population estimée 320348 habitants en 1979 selon le 1er recensement Général de la population et de l'habitation (RGPH1), est passée à 536 867 habitants en 1992, soit un taux de croissance intercensitaire de 4,05. En 2002, et selon le RGPH 3, la population de Cotonou a été évaluée 665100 habitants, accusant ainsi un taux decroissance de 2,07%La population du département de littoral dénombrée au RGPH4 de mai 2013 est de 679012 habitants contre 665100 habitants en 2002. Selon les résultats des deux premiers recensements de 1979 et 1992, la population de département était respectivement de 320332 habitants et d 536827 habitants. Les taux d'accroissement intercensitaires annuels sont en baisse depuis 1979. En effet, il est passé de 44,05 entre 1979 et 1992 à 2,17 entre 1992 et 2002 puis à 0,18 entre 2002 et 2013. Ce département apparait comme un lieu de travail se vidant de sa population tous les soirs en direction des communes mitoyennes que sont Abomey-Calavi et Sémé-Kpodji.

Le littoral est un département cosmopolite ou cohabite plusieurs ethnies. Toutefois, les fons et apparentés 56, 5, et les adjas et apparentés 17,7, et les yorubas et apparentés 10,9 constituent les 3 ethnies d'importance démographique appréciable Les populations du littoral sont essentiellement catholiques 52,2, musulman 16,9, les autres chrétiens et les célestes sont respectivement 12,2 et 5,7

La couverture végétale de Cotonou est extrêmement faible à cause de l'urbanisation

2.2- Nature de la recherche

La présente recherche est de type qualitative, néanmoins on peut aussi quantifier le qualitatif. Elle est en lien d'une part, avec la nature des données. La phase de collecte à solliciter des informateurs qui ont une connaissance de la problématique de la recherche. Ces derniers ont pris une part active dans le décryptage des faits et dans l'élaboration des premiers corpus analytiques. A l'image des nouvelles perspectives en recherches sociales, l'orientation de la recherche est centrée et produites à partir des données collectées. Les entretiens visent à rendre disponible des données pour décrire et comprendre les discours, et les perceptions liées au métier de footballeur dans la ville de Cotonou. De mêmes, des échanges réguliers sont faits avec les acteurs intervenants dans le domaine afin d'améliorer la qualité des données. L'aspect quantitatif renvoie aux données statistiques et chiffrées. Ainsi le questionnaire et un guide d'entretien sont adressés aux différents acteurs préalablement identifiés. Nous avons également procédé à des observations sur le terrain et à des analyses documentaires. Puis des sources orales ont été utilisées.

2.2.1- Source de la recherche

2.2.1.1- Source orales

Elles sont constituées par des différents acteurs (les « footballeurs » eux-mêmes, les parents et proches des footballeurs, les promoteurs des clubs de football, les membres de la fédération béninoise de football, auprès de qui des données ont été obtenues lors de l'enquête exploratoire et de l'enquête proprement dite. Il faut distinguer les différentes catégories d'acteurs concernés par l'objet de recherche.

2.2.1.2-Recherche documentaire

Tout travail de recherche s'inscrit dans un continuum et peut être situé dans ou par rapport à des courants de pensées qui le précèdent et l'influencent. Il est donc normal qu'un chercheur prenne connaissance des travaux antérieurs qui portent sur des objets comparables et qu'il soit explicite sur ce qui rapproche et sur ce qui distingue son travail de ces courants de pensées » R. Quivy et L. Campenhoudt, (1995).

La recherche documentaire au moyen d'une fiche de lecture, nous a permis de collecter les informations de sources écrites sur la question objet de recherche. Plusieurs documents ont été exploites. Cette recherche et analyse ont porté sur les différents rapports d'étude et tous autres documents utiles en la matière.

Tableau 1 : Les centre de documentions

Centre de documentation

Nature des documents

Types d'informations obtenues

Laboratoire d'Analyse et de Recherche Religions, Espaces et développement(LARRED)

Document sur la méthodologie, ouvrage sociologique

Méthodologie de la recherche

Internet

Articles de journaux nationaux et internationaux, actes de colloques, livres, Mémoires, publications, articles scientifiques, rapport

Information sur le sujet de recherche

Siège de la Ligue de football amateur

Document sur les fiches des joueurs inscrits en ligue amateur

Catégories de joueurs

FLASH

Mémoires sur le sport et les activités sportives

Informations spécifiques et générales

Source : Données de terrain 2022

2.3- Population et échantillonnage

2.3.1-Groupe cible

Pour la réalisation de cette recherche, plusieurs acteurs sont au coeur de nos préoccupations de façon directe ou indirecte. Ainsi, les autorités de la fédération béninoise de football FBF chargées de la gestion du football, les footballeurs eux-mêmes et les parents des footballeurs dans la commune de Cotonou sont au coeur de notre recherche.

Tableau 2: échantillonnage

Dénomination

Effectifs

Dirigeants de club

4

Parents de joueurs

6

Supporteurs

5

Joueurs

10

Total

25

Source : Enquête de terrain, 2022

Le présent tableau récapitule les différentes catégories d'acteurs concernés par cette recherche.

2.3.2-Critères du choix enquêtes

Dans le contexte de cette recherche, les autorités du football à divers niveau on été interrogées car ils sont ceux qui interviennent dans le foot dans la commune de Cotonou. De même les footballeurs également ont été interrogée car c'est eux qui sont les pratiquants et qui vivent le football au quotidien et donc directement touchés par la problématique. Ensuite les parents des joueurs sont également concernés par cette activité exercée par leurs enfants ou proche à travers la manière dont ils voient cette activité, leurs perceptions de la pratique du football et comment es ce qu'ils voient l'avenir de leurs enfants. Comment les autorités publiques au ministère des sports et des loisirs voient la pratique du football et les mesures misent en oeuvres pour professionnaliser le football et ainsi atteindre les objectifs du chef de l'état de faire du Benin un pays de sport et de football en particulier. Enfin comment le public sportif voit le football à Cotonou car c'est lui qui juge la prestation des jeunes joueurs sur le terrain.

2.3.3- Technique d'échantillonnage

Les acteurs interrogés sont identifiés à l'aide de l'échantillonnage à choix raisonné basé sur le principe de représentativité et de leur intérêt dans l'atteinte des objectifs de cette recherche. L'échantillonnage qualitatif prend en compte la perception des footballeurs et sur leur revenu par rapport à leur charge quotidienne dans la commune de Cotonou.

L'échantillonnage quantitatif concerne les autres acteurs interviewés différents des footballeurs à savoir les parents et promoteurs des clubs de football à Cotonou. Ainsi, 25 informateurs ont été approchés dont 10 footballeurs qui sont les acteurs directs du système 5 supporteurs, 6 parents de joueurs et 4 dirigeants de club.

2.4- Techniques et outils de collecte

Les techniques et outils de collecte se présentent comme suit

2.4.1-L'observation directe

Une grille d'observation a été élaborée à partir des principaux points par lesquels on peut identifier les joueurs de football à Cotonou. Cela permet d'observer directement le milieu dans lequel se trouve le phénomène de la recherche afin de déduire certaines informations pertinentes à la recherche.

Cette technique a permis également d'entrer en contact avec la réalité du terrain et de comprendre comment l'activité du football est devenue pour certaines couches de la jeunesse le dernier recours au chômage ou un métier dans la commune de Cotonou. A ce niveau il a été utilisé l'observation directe par endroit et par ailleurs. Le choix porté sur cette technique s'explique par le besoin de repérer les faits et comportements des acteurs d'une part et d'autres parts des dirigeants du football dans la gestion des joueurs. De ce fait, il fallait enregistrer tout ce qui se passait et se disait aux entrainements entre les joueurs et les coachs et entre les joueurs eux-mêmes par rapport à leurs conditions de vie et par rapport à ce qu'ils se disent en fonction de leurs situations financières. Mais comment noter pour ne pas prendre le risque de prendre des informations biaisées ? Car, « l'essentiel de l'observation dans le cas d'une interaction personnelle réside dans la décision de noter...il vaut mieux noter trop puis jeter des notes sans intérêts que négliger quelques choses qui pourrait s'avérer décisif pour votre analyse » S. Beaud et M. Wéber, (2010). Ainsi la prise de notes est faite avec assez de vigilance de manière à ce que cela n'influence pas le comportement des acteurs .Suite à une capture d'information, le moyen le plus utilisé, est l'enregistrement des informations sous la forme d'un appel téléphonique. C'est après être rentré que ce fait la transcription de l'information.

Pour appréhender certaines informations, l'utilisation de l'entretien a servi de moyen d'approfondissement.

2.4.2- Entretien semi-structuré

Cette technique est appropriée en fonction de l'aspect qualitatif de la recherche.

L'entretien semi-structure, à base du guide d'entretien comme outil correspondant, il a permis de recueillir des informations qualitatives relatives aux perceptions populaires sur la problématique centrale de recherche. Par ailleurs, au-delà des entretiens individuels, ceux de groupe s'est réalisés à base des guides d'entretien composés de différentes thématiques avec les catégories d'acteurs concernées par la recherche. D'une durée considérable, les entretiens ont aussi complétés les données quantitatives.

2.5-Historique de la collecte

La collecte des données empiriques s'est déroulée en trois phases :

2.5.1-La pré-collecte

Cette recherche a lieu entre le mois de Mai 2022. D'abord nous avons procédé à une prise de contact avec certaines personnes comme les dirigeants de club, les footballeurs, les parents de footballeurs à Cotonou.

2.5.2- Le pré-test

Cette étape de la recherche a conduit au test des outils en occurrence les guides d'entretien et le questionnaire en juin 2022.Cela a aidé de revoir certaines questions, sous thèmes de guide d'entretien et les unités d'observations élaborées préalablement

2.5.3- L'enquête proprement dite

L'enquête proprement dite s'est déroulé du 05 juin au 10juillet. Cela fait au total 40jours de terrain qui a permis de rencontrer 25 informateurs.

2.5.4- Dépouillement et traitement des donnés

Cette partie a pour objectif de planifier les différentes opérations auxquelles ils sont issus les données en tenant compte des objectifs de la recherche. Ainsi, avant de traiter les données recueillies, il a fallu d'abord de les dépouiller. Ce dépouillement est fait d'abord manuellement suivant des ensembles thématiques pour se débarrasser des informations erronées ou celles qui ne correspondent pas aux objectifs de la recherche. Le traitement des données est aussi fait par objectif grâce au tableau Excel et Word qui nous a permis la saisie des données.

2.6-Difficultés et limites :

Tout travail de recherche fait appel à un effort fourni de la part des chercheurs ; toute science va à la conquête de la vérité celle qui est loin d'être une réalité. Elle suppose une démarche et suscite des difficultés en fonction de statut et de la compétence du chercheur pour paraphraser J-P. Olivier de Sardan ( 2008). Elles sont de divers ordres :

L'indisponibilité de certains enquêtés pour la réalisation des entretiens, les entretiens n'ont pas été réalisés à temps ce qui constituait un frein pour l'évolution dans la rédaction du mémoire. Ces difficultés n'ont pas empêchées la bonne conduite de la recherche. Pour les questions de documentations, elles ont été appuyées sur l'internet et la documentation personnelle, celles d'autres centres de documentation. Quant aux obstacles de terrain, il a été usé de patience et de persévérance.

2.7 -Considération éthiques

Dans le cadre de cette recherche, des précautions ont été prises en matière d'éthique. Au niveau des clubs pour avoir accès aux joueurs en championnats nous avons reçu l'aval des dirigeants de club pour pouvoir avoir des informations. Il leur a été garanti une totale confidentialité des informations issues des interviews.

DEUXIÈME PARTIE :

DEGAGER LES RAISONS QUI EXPLIQUENT LE CHOIX DE LA PRATIQUE DU FOOTBALL AU BENIN

CHAPITRE 3 : Dégager les raisons qui expliquent le choix de la pratique du football au Bénin

Cette partie nous présente les facteurs d'émergence de la pratique de l'activité du football, les catégories d'acteurs qui se donnent à la pratique du football, les perceptions des parents et proches des footballeurs et les subventions allouées aux clubs par la fédération et l'Etat à travers le ministère des sports.

3.1-Les raisons qui expliquent le choix de la pratique du football au Bénin

Les rares enquêtes portant sur l'origine des footballeurs suggéraient que toutes les catégories sociales étaient représentées et qu'il n'y avait pas de tendance à la prolétarisation ou à l'aristocratisme. J.Peneff (2000).

La crise économique dans les pays du tiers monde, le chômage et l'ambition de devenir une icône du ballon rond dans leurs pays et dans le monde a amené les jeunes à aller vers la pratique du football. Le football est surtout connu à travers sa vitrine ultra-médiatisée : le football professionnel.

Ainsi La naissance de la passion pour le football et sa confirmation se font à travers les multiples interactions que les enfants ont avec leurs pairs dans leurs quartiers. Elles se produisent à la faveur d'occasions diverses : outre celles offertes par les retransmissions télévisées des matchs de football, il faut compter avec les diverses compétitions mises en place dans une conjoncture électorale par les dirigeants de circonscriptions administratives. D'autres découlent des stratégies élaborées par des entreprises ou des particuliers pour promouvoir leurs intérêts économiques ou encore des initiatives des enfants qui organisent durant les vacances leurs propres tournois. S'y ajoutent les matchs du championnat scolaire, auxquels les chefs d'établissement prêtent une attention particulière compte tenu des bénéfices qu'une bonne performance de leurs élèves peut apporter à la réputation de leur institution.

« Ces occasions d'interaction autour du football s'inscrivent dans des structures. Historiquement fondées pendant la domination française et qui lui ont survécu : il s'agit de l'importance accordée au sport par la puissance coloniale aux dépens des jeux de tradition autochtone, la valeur éminente qui lui était reconnue de prime abord ayant été reprise à leur compte par les groupes dirigeants après l'indépendance. Elles sont également fonction des faits de morphologie sociale : ces occasions sont en effet plus répandues en ville et les petits urbains peuvent plus facilement les saisir que s'ils habitaient à la campagne, leurs homologues ruraux étant, en proportion, bien plus nombreux qu'eux à travailler pendant leur scolarité ou après l'avoir rapidement arrêtée. Jusque-là, les enfants trouvent dans le football une excitation plaisante qui n'est pas assujettie à l'issue du match. Ce qui les encourage à persévérer dans cette activité se range parmi les autrui significatifs «  :(G. H., MEAD, 1963, p.461-463).

À savoir les gens de leur entourage proche auxquels ils sont affectivement attachés et qui les impressionnent favorablement au point de chercher à les imiter (frères, père, amis d'école ou de quartier). Ceci change une fois qu'ils adhèrent à un club civil puis accèdent à l'équipe sénior. Le premier évènement survient à des âges variés, suivant le moment où ils arrêtent leur scolarité, à la faveur d'occasions sportives diverses ou d'une connexion à un dirigeant sportif via le réseau familial ou le réseau lié au sport scolaire. Le second dépend d'un facteur structurel relevant de la morphologie sociale, celle-ci étant fondée sur l'opposition Entre le nord et le centre, ruraux et agricoles, et la bande sud du pays, densément urbanisée, où sont concentrés l'essentiel des activités économiques, les quelques infrastructures sportives et les équipes les plus cotées. En conséquence, pour ceux initialement domiciliés au nord cette promotion coïncide avec une première migration vers le sud. C'est dans cette logique, que de nombreux jeunes ruraux aimant le foot quittent leurs villages pour rejoindre les villes urbaines notamment Cotonou pour avoir plus de chance de pratiquer le football. L'ex international béninois et ancien de l'ASPAC (Association Sportive du Port Autonome de Cotonou) dit :

« J'étais au nord dans mon village natal à banikoara ou je pratiquais le football dans mon école de base, mais j'ai constaté que si je voulais d'avantage de visibilité pour lancer ma carrière il fallait que je vienne à Cotonou. Et c'est ainsi que avec l'aide de mon grand frère qui était chauffeur conducteur j'ai pu venir à Cotonou et j'ai commencé par m'essayer en ligue 3 avant d'être envoyé par le président de mon club en teste à ASPAC ou j'ai été recruté et c'est parti comme ça avec l'envol de ma carrière » (y. Souleymane,apkakpa, joueur).

Figure 1 : photo d'une équipe de ligue3 amateur à Cotonou (étoile filantes omnisport)

Source : Opope 2022

Outre cela nous avons également bon nombre de jeunes qui ont quitté chez eux pour venir à Cotonou exercé le football à l'instar de S qui nous explique comment il est venu à Cotonou depuis Natitingou :

« je jouais les petits tournois inter-arrondissement chez moi quand lors d'une finale en 2004 le directeur technique de CIFAS Patrick Ossem's s'est rapproché de moi à la fin du match pour me demander si je voudrais intégrer le centre de formation afin de m'améliorer pour viser les clubs de l'élite. C'est comme ça je suis venu à Cotonou où j'ai fait 2ans au centre et je suis allé en équipe nationale junior sous le coach Moïse Ekoué en 2006 ».( Q. Hervé,Agla ;joueur)

Dans la même logique D nous dit :

« j'ai quitté la maison de mon père à 18 ans pour venir m'installer à Akpakpa et pour pouvoir trouver un club de football dans lequel je pourrai exprimer mon talent et gagner ma vie car chez moi c'est vrai il y a des clubs à Porto-Novo mais ce sont des clubs qui ne permettent pas à un jeune débutant de se faire voir du public sportif béninois et de l'autre côté les installations pour une bonne pratique sont rares et pour avoir un bon terrain pour nous jeunes il faut aller à Missérété ou à Charles de Gaule »( Hugues joueur de ligue 3 à Cotonou).

A travers ces résultats nous constatons que les footballeurs ont pour la plupart quitté loin de Cotonou pour venir tenter leurs chances.

Elle s'inscrit dans des luttes entre groupes sociaux dont l'enjeu est la définition légitime et le contrôle de la pratique, luttes qui ont débouché sur des formes spécifiques d'organisation du football professionnel. En Angleterre, dès la fin des années 1870, des formes de rémunération apparaissent dans ce qu'on appelle alors le Football Association (Dietschy, 2010a).

Ainsi, cette grande médiatisation dont fait preuve le football et l'ambition grandissante des jeunes à leurs âges adultes les amènes à se lancer dans la carrière du football.

A ancien international et joueur de Mogas puis des requins de l'atlantique dans les années 2006 dit :

« Je suis venu dans le foot dans l'espoir d'en faire une carrière et d'aider mes parents à sortir de la galère. Mais les revenus que j'avais me permettaient uniquement que de me payer le déplacement du mois car je devais faire la navette de Agla pour akpakpa en aller-retour et cela pour toute la semaine, et le pire est que quand on va au match et qu'on perd on ne perçoit rien. »(J.carlos,akpakpa, joueur)

Pour C, jeune joueur évoluant en ligue 3 :

« Tout petit je jouais au football et mes ainés m'encourageais à persévérer et quand j'ai grandi en voyant mes amis allés en équipe nationale et voyagés pour devenir professionnelle j'ai prit également ce chemin qui avec le travail, la persévérance je peux aussi réaliser mon rêve et vivre de cela »( K. Achille, godomey, joueur)

V., ancien capitaine des Dragons de l'Ouémé et de ASOS de Porto-Novo et international écureuils: « j'avais laissé les études pour me consacrer au football car c'était un plaisir de jouer et mmonnayer avec de l'argent pour subvenir à mes besoins vitaux, mais j'ai du déchanter et me mettre en apprentissage pour pouvoir combler le vide que les maigres revenus du football ne me permettait pas de régler»(propos recueillis par Sabin LOUMEDJINON).

Figure 2: photo d'une équipe amateur ligue 3 à Cotonou(TP Yehouénon)

Source : Opope 2022

A Cotonou beaucoup de joueurs viennent à choisir le football comme métier à cause d'une part du manque d'emploi afin d'éviter d'être oisif et d'autre part parce que c'est un rêve et une passion pour eux. Mais l'absence de championnat, et l'irrégularité' du championnat fait qu'ils ne vivent pas non seulement leurs rêves de pratiquer le football mais également de gagner leurs vies avec les retombées financières de cette pratique.

Le football béninois ne garantit aucun avenir aux pratiquants à cause des conflits internes entre dirigeants de la fédération béninoise de football et entre les dirigeants de clubs à cause de leurs intérêts personnels. Prenons pour exemple les crises incessantes qu'a connu le football béninois de 2000 à 2016 avec pour conséquence la suspension des équipes nationales de footballs toutes catégories confondues des compétitions faitières de la CAF et de la FIFA (fédération internationale de football association).Cet état de choses a entrainé la perte de toute une génération de footballeur quand on sait que la carrière d'un footballeur dure au plus 15 ans dans un pays ou le championnat est régulier. Nombreux ont été les jeunes qui ont préféré se retirer du foot pour se chercher un autre moyen de subsistance. Les plus chanceux allaient en Europe ou dans les pays de la sous-région pour pratiquer le football et gagner leurs vies avec.

« j'aidû partir au Congo Brazzaville en 2013 dans un club de deuxième division la Mancha pour continuer la pratique du football car au pays le championnat était arrêté depuis des mois et je n avais aucune autre source de revenus pour subvenir a mes besoins fondamentaux et à ceux de ma femme et de mon enfant de 3 ans » a dit :B ancien joueur des REQUINS de l'atlantique et ancien de l'équipe nationale locale.( A. Raoul, godomey, joueur)

En 2010 le promoteur du centre de formation CIFAS (centre international de formationAdjavon Sébastien)et homme d'affaire SEBASTIEN ADJAVON avait lancé sous fonds propres la ligue professionnelle de football, ce qui a permis à ces joueurs de se faire l'expérience du football de métier et de subvenir à leurs besoins de façon régulière car les salaires et les primes de matchs étaient réguliers et ne rataient pas. H. ancien joueur des Requins de l'atlantique et international écureuil des moins de 18ans ayant participé à la CAN junior de 2005 et ayant été à la coupe du monde junior au Pays-Bas en 2005 a dit :

« Avant la Moov ligue 1 professionnelle de SebastienAdjavonj avais de difficulté a joindre les deux bouts et a m affirmer dans ma famille, je jouais les tournois de rue pour gagner de quoi tenir la semaine. « Mais avec la Moov ligue1 en 2010 j'ai pu me faire un nom dans ma famille, je me suis marié j'ai doté ma femme je suis allé louer et j'ai pu payer une moto car le salaire était régulier » (H. Goe, Menontin, joueur)

Mais suite à des querelles au sein de la FBF cette ligue professionnelle a été arrêté ce qui a encore végété le football béninois dans l'amateurisme et ainsi amener les joueurs à sombrer dans la précarité et l'oisiveté.

Figure 3: photos du démarrage d'un match de ligue3 amateur à cotonou

Source : Opope 2022

3.2-Perceptions des acteurs et observateurs du football à Cotonou

Le football à l'échelle planétaire est connu comme un métier qui nourrit son homme et lui permet de s'épanouir. Mais à l'instar de quelques pays Africain dont le Benin où vivre du football est impossible malgré les efforts que fournit le gouvernement en place pour pouvoir améliorer les conditions de vie des jeunes footballeurs. Une telle situation interpelle certains proches des jeunes footballeurs qui les décourage afin qu'ils se tournent vers d'autres activités qui pourraient les aidés à réussir socialement.

Ainsi P ex international écureuils A dans les années 2006-2012 dit :

« malgré mon statut d'international et malgré humm..que j'avais juste 31 ans j'ai iinh dû eeeh arrêter le football parce que si tu vas pas en équipe national tu n'a rien or j'avais déjà 3 enfants à charge y compris ma femme et les parents ainsi que mes frères et soeurs étant l'ainé je ne pouvais subvenir aux besoins de tout ce monde y compris du mien en jouant uniquement au foot surtout avec l'irrégularité du championnat et les miettes qu'on a en club  et mes parents chaque fois malgré mon statut d'international me dise que je dois arrêter et faire autres choses pour devenir quelqu'un ».( Q.Satchi, Agla, joueur)

Certains parents et proches des joueurs parfois leurs interdits de ne pas chercher à devenir footballeur mais soit d'aller à l'école pour obtenir des diplômes et avoir un meilleur statut , d'autres étant amateurs de football et voulant que leurs enfants jouent au vu de la grande médiatisation et les moyens colossaux issus du football préfèrent les envoyés dans des centres de formation où ils peuvent travailler en dual c'est-à-dire aller au cours les matins et les soirs se retrouver sur le terrain en apprentissage. Ainsi, ils ont le choix au cas où le football ne marcherait pas de se tourner vers un autre métier. C'est ainsi qu'une dame déclare :

 «  mon mari était un ancien footballeur mais qui n'arrivait pas à m'aider et à prendre soins de notre premier enfant...il est mort malade et croulant sous les dettes, c'est pourquoi mon fils en grandissant et en voulant suivre les traces de son père j'ai dû lui imposer les études afin que il obtienne ses diplômes pour ne pas être un vaurien...et aujourd'hui il est journaliste dans une radio de la place et joue uniquement pour sa santé. Voyez vous-même si je n'avais pas insisté sur la formation il ferait quoi ?il deviendrait surement un individu qui quémandes comme bon nombre de jeunes qui ont mis uniquement le football en tête sans chercher à avoir deux arcs à leurs corde » ( Madame Johnson, mére de joueur)

Eu égard de tout cela nous concluons que nombreux sont ceux qui ne veulent pas que leurs enfants se focalisent sur le football aux détriments des études ou des formations pratiques.

Chapitre 4 : Analyser les causes de l'irrégularité du championnat Béninois

4.1.- Historique des crises incessantes à la FBF (Fédération Béninoise de Football)

Le football béninois a connu depuis son adoption dans les années 1960 de nombreuses crises qui n'ont pas permis son développement. Et l'une des plus grandes fût celle du 20 décembre 2010 avec la démission du collectif des membres exécutifs de la Fédération Béninoise de Football à sa tête le président Adjavon Sébastien Germain. L'une des causes de cette crise est due à la gouvernance solitaire du président de la fédération d'alors Andjorin Moucharafou, qui au dire du président de ligue professionnelle A. Sébastien (2010) :

 « Le Comité exécutif se retrouve être une caisse de résonnance de décisions prises sans concertation. Les bases minimales de réforme sur lesquelles nous nous étions tous engagés lors de notre élection ne sont pas respectées. La représentativité de la FBF dans les instances dirigeantes du Football au niveau régional et mondial est décidée unilatéralement par vous ». ( A.Sébastien, dirigeant de football béninois)

Ainsi la gestion solitaire de la fédération par le président de même que le non-respect des décisions issues des assemblés sont les quelques-unes raisons de la démission des membres qui ont amené la crise au sein du football béninois. Le point financier de la FBF pour les exercices 2009 et 2010, a dû être retiré des points de l'ordre du jour de L'assemblée Générale du 15 décembre 2010, suite à une note du Commissaire aux Comptes informant de la non exhaustivité des éléments patrimoniaux dont vous avez connaissance pour avoir pendant tant d'années piloté la plus haute instance du football au Bénin. La FBF ne dispose pas d'un bilan financier validé par l'assemblée générale pour l'exercice 2008. Le Budget 2011, qui nous a été présenté en retard, au cours d'une session du Comité Exécutif est en totale contradiction avec les éléments financiers déjà exécutés pour 2010, de sorte que sa validation par l'Assemblée Générale a été différée et programmée pour une session prochaine. Les décisions relevant statutairement du Comité exécutif sont régulièrement prises unilatéralement par le Président sous 1e couvert que ce mode de fonctionnement est à l'identique de celui pratiqué à la CAF. Alors même que des décisions sont prises par le Comité Exécutif, le Président choisit délibérément de passer outre ou même de les modifier à sa guise, sous prétexte que les membres du Comité Exécutif sont des collaborateurs qui ne sauraient lui en imposer. Toutes ces violations, cette gestion solitaire et ces usurpations de prérogatives ont induit un dysfonctionnement avéré et dangereux au sein du Comité Exécutif au moment où des enjeux de la plus haute importance sont à relever. La situation que nous vivons est exceptionnelle et a appelé de notre part une décision exceptionnelle. Nous ne pouvons continuer notre mission au sein du comité exécutif dans lequel nous jouons des rôles de figurants. Concrètement, notre démission massive ouvre la voie à une période transitoire avant la tenue d'une Assemblée Générale Extraordinaire ; conformément aux statuts de la Fédération Béninoise de Football, adoptés le 23 novembre 2010 ; pour la mise en place et un renouvèlement en profondeur des instances du football béninois.

S'en ai donc suivi la démission de 12 membres sur 15 du comité exécutif d'alors ce qui eu pour conséquence l'arrêt du championnat professionnel et la crise incessante jusqu'en 2016.

En 2011 les championnats de 1ére division et de 2éme division ont été stoppé et pour cause 18 des 22 clubs se sont retirés. Outre la mauvaise gestion reprochée au président Anjorin Moucharafou, et le non renouvèlement de l'instance dirigeante, Cette crise est née avec l'opposition de deux clans qui ne s'entendent pas sur les textes malgré l'arbitrage du ministère de la jeunesse, des sports et des loisirs et de l'implication personnel du Ministre Modeste Kérékou. Face à l'incapacité des dirigeants de la FBF de trouver un compromis, la Fédération internationale de football association (FIFA), de concert avec la Confédération africaine de football (CAF) a dépêchée une mission à Cotonou pour essayer de régler la crise. Mais contre toute attente, la mission conduite par Iya Mohammed n'a semble-t-il fait qu'aggraver la situation, en prenant fait et cause pour le camp Moucharafou.

Les adversaires du désormais ex-président de la FBF soupçonnent la FIFA-CAF de le soutenir, alors qu'il devrait annoncer prochainement sa candidature à un poste au sein de l'organe dirigeant de la CAF. Pour Bernard Hounnouvi, le directeur exécutif du bureau sortant, le comité exécutif d'Anjorin Moucharafou est illégitime. Seul celui qui est issu des élections du 4 février reste légitime. Et de s'indigner de l'attitude complaisante d'Iya Mohammed vis-à-vis de l'ex-président de la FBF. Lors d'une conférence de presse qu'il a donnée sur la crise du football béninois, Hounnouvi (2016) se demande :

«Ce qui nous parait quand même curieux, lors de la crise du football togolais, c'est que monsieur Primo Corvaro et monsieur Jacques Anouma de la Côte d'Ivoire --après avoir constaté que sur 12 membres 5 ont démissionné-- ont dit clairement que le Comité exécutif ne pourra délibérer faute de quorum(2/3 des membres, ndlr) ».( H.Bernard,2016,membre du comité exécutif de la FBF)

Par conséquent, il faut aller aux élections. Pourquoi alors au Bénin y a-t-il tant de tergiversations ? Pourquoi veut-on tordre le cou aux textes en cherchant la petite bête, en trouvant des insuffisances par-ci par-là ? Les mêmes causes ne produisent-elles pas les mêmes effets, dans le cas du Bénin ?

Considéré comme à l'origine de la pétition qui a bloqué les championnats, ce comité estime au contraire vouloir assainir le football béninois et demande pourquoi les courriers venant de la FIFA ne font mention nulle part des multiples malversations et scandales reprochés à Monsieur Anjorin.

Pour le collectif, il est :«inconcevable, qu'une mission se déroule dans des conditions de partialité aussi flagrante, et qu'elle penche pour une des deux parties dans un point de presse, alors qu'elle n'avait pas cela comme mission».

Et de mettre en garde la FIFA en ces termes :

«Monsieur le Secrétaire général adjoint, nous finissons par craindre que la FIFA veuille endosser la responsabilité du blocage du football au Bénin, puisque nous autres nous engageons à aller jusqu'au bout, convaincus d'être dans le sens de la raison, sens que la FIFA, dans sa grandeur et sa dignité, ne peut qu'approuver.»( A.Victorien,membre du comité exécutif de la FBF

Lors de l'Assemblée générale élective qui s'est effectivement tenue le 4 février 2011, 37 des 51 membres étaient présents. Après avoir constaté que le quorum était atteint (50% + 1), elle a procédé à l'élection à proprement parler des 14 membres du nouveau bureau du comité exécutif de la Fédération béninoise de football. Lequel a dorénavant à sa tête Victorien Attolou. Pour le nouveau bureau de la FBF, la crise du football béninois est maintenant terminée, si l'on en juge par le discours d'Attolou (2011) peu après l'Assemblée :

«En ce qui concerne la FIFA et la CAF, nous les rassurons de notre engagement à contribuer à la réussite des nobles et exaltantes missions qui leur sont assignées. Quant au ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, le comité exécutif que j'ai l'honneur de présider les rassure d'ores et déjà que la collaboration sera des plus responsables.»( A.Victorien,membre du comité exécutif de la FBF)

C'est que croyais le monde du football béninois et de nombreux jeunes qui avaient envies que le ballon rond roule à nouveau sur l'ensemble du territoire béninois. Mais force est de constater que la crise n'a fait que s'empirer après cette élection au point où l'on assistait à l'apparition de deux comités qui prévoyaient de lancer chacun de son côté son championnat.

En dépit du fait que l'ancien président, AnjorinMoucharafou, est accusé de mauvaise gestion des ressources humaines et financières, il continue cependant à bénéficier du soutien de la Confédération africaine de football (CAF), voire de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Fort de ce soutien, il a ainsi coopté des membres pour former son nouveau comité exécutif, en réponse aux démissionnaires qui ont formé le leur le 4 février 2010 à l'issue d'une assemblée générale.

Depuis, le Bénin est doté de deux fédérations et les championnats professionnels sont suspendus. Seules les sélections nationales continuent leur petit bonhomme de chemin dans les différentes compétitions, avec toutes les difficultés quant à leur encadrement. Face à cette situation, le nouveau ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, Didier AploganDjibodé, n'a apparemment pas plus de chances de concilier les deux fédérations rivales que ses deux prédécesseurs.

La débâcle, le 5 juin 2011, des Écureuils du Bénin face aux Éléphants de Côte d'Ivoire par 2 buts à 6 dans le cadre des matchs de qualification pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2012 est en partie inhérente à la crise que connait la FBF.

Du reste, à la suite de cette mauvaise prestation, le ministre des Sports a laissé entendre que l'Etat n'allait pas continuer à engloutir d'énormes ressources financières dans le football au détriment des autres sports, pour de si mauvais résultats. Quand on sait que la pétanque et bien d'autres disciplines se portent mieux que le football, il y a de quoi sonner l'avertissement.

En effet, la cinglante défaite de la sélection nationale qui remet en cause sa participation à la prochaine phase finale de la CAN --avec laquelle elle avait noué sans discontinuer ces dernières années--, soulève un mécontentement populaire. Aussi, les passionnés du ballon rond veulent-ils que le bicéphalisme qui règne au niveau de la fédération connaisse un dénouement rapide afin que les différents championnats reprennent de plus belle.

Mais pour ce faire, il faut que chaque partie du conflit accepte de s'assoir autour d'une table. L'appel de la Fifa dans ce sens ne semble pas avoir reçu un écho favorable. Et Didier AploganDjibodé de se démener comme un beau diable pour d'ultimes tentatives, et de fustiger la trop grande implication des médias dans la crise, à travers des querelles de clochers qui ne contribuent pas à l'apaisement et aux négociations. Il n'est d'ailleurs pas le seul à montrer du doigt les médias qui jettent de l'huile sur le feu :

«L'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias (Odem)constate avec amertume le mauvais rôle que jouent certains organes de presse. Ainsi, certains journalistes sont devenus des acteurs de premier plan dans cette crise et ont délibérément fait le choix de quitter le terrain de l'information pour celui de la défense de l'un ou l'autre camp.

Du coup, il n'y a plus de jour où on n'enregistre dans les colonnes des journaux, sur les antennes des radios ou écrans de télévision des propos injurieux, diffamatoires ou à la limite orduriers. Un spectacle non seulement déshonorant, mais aussi et surtout honteux pour notre presse».( Odem,2015)

Ainsi s'est aussi exprimée cette institution d'autorégulation des médias à travers une déclaration publique.

Alors qu'aucun règlement n'a encore été trouvé au conflit entre les deux bureaux de la FBF, chacun annonce de son côté la reprise des championnats nationaux. Si cela se confirmait, le Bénin risque d'offrir un triste spectacle au monde du football en attendant que le Tribunal arbitral du sport (TAS), saisi de cette affaire, sonne la fin de la récréation. Pour éviter un tel désordre, le ministre des Sports a décidé d'anticiper en interdisant tous les championnats jusqu'à nouvel ordre.

4.2-Insuffisance des subventions de l'Etat aux clubs de football

Le football béninois, malgré l'argent de l'Etat et des sponsors, malgré les efforts, le sport-roi, piétine et est englué souvent dans les questions de gestion non transparente et de luttes intestines à la fédération. A cela, il faut ajouter, l'intrusion tyrannique  et protectrice de certains hommes par  la FIFA, les incohérences d'intérêts de ceux qui dirigent le football  au détriment  du progrès des clubs et des joueurs. L'argent et le pouvoir, affolent les esprits des dirigeants, alors que le football béninois a plus que jamais besoin de financement adapté, des hommes compétents, soucieux avant tout de la modernisation, de la rationalisation et de la moralisation du secteur. Au coeur du mal-être du football béninois.

C'est ainsi que D un dirigeant de clubs nous confie :

« Nous démarrons chaque fois la saison sans subvention jusqu'à la moitié des phases aller avant que nous ne percevons une partie des subventions... comment on peut gérer une équipe de football comme ça ? Le président de mon équipe fait de son mieux mais entre les matchs à domicile, les matchs à l'extérieur, les primes et salaires il s'épuise et cela se remarque dans nos résultats car les joueurs sont pas motivés »( K.yves, président de club).

Le gouvernement béninois par l'entremise du Ministère des sports a distribué une somme de 1 milliard 153 millions de francs CFA aux fédérations sportives, aux clubs, associations et centres. C'était le 5 mars 2021 à Cotonou lors de la cinquième édition de la répartition en public de la subvention de l'Etat aux différentes fédérations sportives. Pour la première fois, le montant alloué à ce secteur dépasse le milliard, ce qui n'est pas sans réjouir les parties prenantes, surtout que chaque édition a vu la cagnotte augmenter. Avec une telle somme, le gouvernement montre sa détermination à faire du sport béninois une véritable industrie et de positionner ainsi le pays parmi les grandes nations.

Il est à noter que au vu de nos investigations ces montants quoique en hausse ne permettent pas au club de gérer convenablement leurs joueurs et leurs personnels, comme nous le confirme un coach T :

« La pratique du football nécessite des moyens financiers colossaux, certes les présidents de clubs doivent avoir les moyens pour gérer eux-mêmes leurs clubs mais les instances qui dirigent le football doivent aussi mètrent la main à la pâte et ceci avant le début de chaque saison pour permettre aux clubs de se préparer dans des conditions optimales. Oui c'est vrai les subventions viennent et elles sont mieux par rapports à avant, mais elles sont faibles pour couvrir les dépenses pendant tout le déroulement d'une saison » ( N. Dine, coach d'une équipe)

L. Arrondel et R. Hautois, (2018) indique dans leur ouvrage L'argent du football : « Le football est une des rares activités économiques dans laquelle la distribution de richesse se fait en faveur des salariés.».

Mais au Benin, comme nous le constatons et comme nous l'affirme Qun observateur avisé du football béninois :

 « Les clubs n'arrivent pas à générer de revenus pour prendre soins des joueurs.Il souligne également que le football pas d'une activité rentable, la plupart des clubs professionnels ne parvenant qu'avec difficulté à atteindre l'équilibre financier ». (supporter de foot, kouhounou)

La plupart des clubs n'ont pas de revenu en billetterie car les spectateurs lassées de l'irrégularité du championnat local se tournent vers les championnats européens et préfèrent faire des abonnements à Canal+ de 5000-15000 FCFA en fonction de leurs moyens. Or ces sous pouvaient permettre au club du championnat béninois de se renflouer si le club était en compétitions et offraient un meilleur spectacle. Ainsi un enquêté K nous confie :

« Je suis venu suivre un match du championnat local entre requins FC et soleil FC et le spectacle auquel j'ai été témoin de la part des deux équipes ne m'a pas du tout..j ai payé mon argent y compris celui de mon petit pour venir suivre leurs matchs et j'avoue jetais pas du tout satisfait de la qualité technique. » un autre nous dit : «  tchoo...c'est des joueurs de première division qui jouent ça on dirait des équipes de régional qui jouent or quand tu vas suivre les matchs de ligue3 national c'est mieux  iiinnnh je préfère regarder les matchs à la télé c'est mieux que de venir perdre mon temps à suivre des matchs où ils arrivent même pas à faire 5 passent de rang »(supporter de foot, kouhounou)

Le championnat était inexistant au début des années 2000 quand Mathieu KÉRÉKOU et son gouvernement ont compris que le football méritait une attention. Que s'est-il donc passé ? Les fonds destinés au sport sont allés directement vers l'entretien de la bulle « Écureuils » naissante. Les trois glorieuses ont suivi : première participation à la Coupe des nations (2004), organisation et médaille de bronze de la Can juniors (2005) et coupe du monde juniors aux Pays-Bas (2005). Depuis, KÉRÉKOU a cédé le pouvoir à YAYI et l'Etat a poursuivi ses folles dépenses au nom de la diplomatie ! 10 milliards de francs CFA (15 millions d'euros) en 5 ans. Même l'Etat français n'a pas mis autant dans les Bleus.

Pendant ce temps, 9 ans sont passés sans que l'Etat n'investisse le moindre franc dans l'animation interne du football. Les clubs et les joueurs sont donc devenus des instruments orientés vers la bulle « Ecureuils ». Les réseaux se sont développés pour assurer aux joueurs locaux la promotion en maillot jaune de la sélection, seul moyen de glaner quelques sous.

Aujourd'hui, la crise met à nues les pratiques peu orthodoxes. Les affaires éclatent et le football interne, entretemps organisé en Ligue professionnelle devient une entité dont la voix porte.

C'est dans cette logique que D nous explique :

 « On ne peut pas construire une génération de bon footballeur en se focalisant uniquement sur des joueurs expatriés et qui ne sont même pas titulaires dans leurs clubs ! et le pire est que ce sont des joueurs qui certes sont en Europe mais qui jouent dans des équipes de 4eme 5eme voir 6emedivision et qui n'ont pas plus de niveau que nos jeunes ici en 1ere division et 2eme division»( observateur du foot local)

L'Etat ne peut plus continuer à faire semblant d'ignorer les employés du foot local au profit des expatriés-ambassadeurs majoritairement surévalués du point de vue du talent.

Des amis se mettent ensemble et décident de créer ou de gérer un club existant. Ils y mettent leurs économies, pour le plaisir. Ce schéma est vieux et dépassé dans le contexte actuel. Le passage au professionnalisme demandé et puis exigé par la Fifa en Afrique oblige les amoureux du football de voir les choses autrement. Les clubs dans leurs anciens schémas ont donc quelques années, 5 au plus pour devenir de vraies sociétés. Ceci oblig0erait les membres des bureaux directeurs à comprendre que les recrutements fantaisistes de joueurs sans talents et donc non rentables à terme sont des opérations ruineuses.

Figure 4 : photo du ministre des sports Oswald Omeky lors de la remise de subventions aux clubs de ligue 1 ligue 2 et ligue3

Source : OPOPE 2021

Même dans un petit pays aux ressources limitées comme le Bénin, les clubs peuvent être professionnels, car le tissu économique est suffisant. Il reste le cadre légal à améliorer, et les mentalités à réformer pour y arriver.

G un journaliste de la place résume cela en nous expliquant :

« Il ne s'agit pas juste pas juste d'avoir une équipe mais il faut s'organiser, se structurer, devenir une association et gérer l'équipe comme une entreprise avec des idées rénovatrices et de de nouvelles mentalités... oui vrai que ça risque d'être dut et ça va prendre du temps car le béninois est têtu et n'aime pas avoir des regards sur ce qu'il fait. Mais le football s'en sortira grandit si on arrive à dépasser l'étape de `' c'est mon équipe et c'est moi seul je gère'' »( O. Jacques, journaliste à l'ORTB)

Prenons pour exemple en Occident, Roman Abramovic est à Chelsea ce que feu Robert-Louis Dreyfus était à L'Olympique de Marseille : un mécène. Ce sont des mécènes certainement comblés la plupart du temps, car ces clubs remportent des titres et sont populaires. Au Bénin, Valère Glèlè, Mathurin De Chacus et bien d'autres prennent le risque de devenir président de clubs non rentables, car mal gérés et surtout non sponsorisés. Le mécène en arrivant dans le sport ne saurait être un bailleur éternel. Au fil des années et des dépenses, les millions engloutis font mal et parfois le mécène se découvre d'autres talents dans le football. On a connu le cas de SéfouFagbohoun qui dans les années 1980 avait porté très haut les Dragons avant de s'éclipser, refusant toute ambition politique dans le football.

Figure 5: photo de remise de subvention

Source : OPOPE 2021

L'étape du mécénat doit être dépassée au bout d'un certain nombre d'années pour passer à un stade mixte mécénat-sponsoring. Et enfin au niveau professionnel pur et simple. En dehors des clubs Aspac et Mogas appartenant à de grandes sociétés d'Etat, et ayant donc un sponsor-titre fixe, Tonnerres FC de Bohicon semblait sur la bonne voie. En termes de régularité au niveau des résultats, le club du Centre du pays, avait le vent en poupe. Mais le cap des infrastructures, des structures, du sponsoring et des transferts internationaux n'a pas vraiment été passé. C'est là où le football peut devenir une activité bien ruineuse.

La logique de rentabilité est liée au sponsoring et surtout au placement en Europe de joueurs de talents détectés en amont. Ceci implique un projet sportif qui au Bénin met du retard au niveau des différents clubs.

La plupart des clubs sont financés par un petit groupe de personnes qui tirent leurs fonds d'activités non liées au football. De fait, ces personnes deviennent les « demi-dieux » autour desquels gravitent des courtisans. Ces derniers souvent sans emplois décents ou à rémunération correcte, se donnent corps et âmes pour la gestion quotidienne des clubs. Malheureusement, ce schéma de gestion des clubs professionnels ne respecte pas les exigences de structures professionnelles tout court, encore moins de structures de clubs professionnels.

On constate trois niveaux différents dans la gestion des clubs au Bénin, Les bailleurs, Les administratifs Et enfin les techniciens. Ces derniers sont souvent exposés au bon vouloir des seconds qui sont essentiels dans leur recrutement. C'est la source des conflits dans les systèmes où l'entraineur n'est pas le patron des recrutements. Ce faisant, les politiques de recrutement ne sont pas définies, ce qui amène le club à perdre beaucoup de bons éléments d'une saison à l'autre. Illustrons cela par le cas des Dragons qui à la fin de la saison dernière ont dû perdre quelques 5 internationaux, sans compter les autres bons joueurs laissés sur le carreau. Le club a manqué évidemment de suivi au plan technique et les investissements deviennent des dépenses à perte. Le coach belge recruté a filé à l'anglaise en début de saison et emporté avec lui les espoirs de transferts des meilleurs du club.

Le système se retrouve pris à son propre piège. Les dirigeants se surprennent

que leurs joueurs ne « voyagent pas en Europe » comme ça se dit souvent. Les raisons sont là. Têtues, La mauvaise gestion des recrutements et de la détection est incompatible avec le haut niveau européen.

Conclusion :

 Le football a ses règles. Elles sont les mêmes quel que soit le pays auquel on se réfère.

Comme l'affirme CISSE (1995) « il n'y aura jamais de génération spontanée de
joueurs, ni bien entendu de dirigeants ».

Quelques soient les moyens donton dispose, tant que nous n'aurons pas des dirigeants de qualité, des équipes et des joueurs de qualité, nous ne pourrons jamais prétendre au football de qualité. Le secret de la réussite réside dans la réunion de ces paramètres, il n'est pas ailleurs.

Il s'y ajoute qu'en sport, le miracle c'est le travail et c'est seulement par ce dernier
qu'on peut trouver une solution à nos problèmes. On aura beau réclamer des moyens,
mais ceux-ci, ne sauraient suffire. Il faut que l'on oubli nos intérêts personnels pour
travailler au bénéfice du peuple pour un « Bénin qui gagne ».

Comme le dit un adage populaire, « conclure un travail scientifique n'est pas l'achever, mais c'est une occasion au chercheur de faire l'inventaire de ce qui a été l'essentiel des préoccupations et éventuellement, ouvrir d'autres perspectives pour de nouvelles recherches.

Au terme de cette recherche qui a porté sur la problématique autour de la pratique du football professionnel des jeunes à Cotonou, il est important de rappeler les préoccupations qui l'ont suscité.

En abordant cette recherche, la préoccupation majeure était d'identifier les acteurs qui participent à l'activité de football à Cotonou ainsi que les différentes conditions liées à sa pratique et à son manque de professionnalisation. Deux hypothèses ont servi de réponses provisoires (La passion et le chômage expliquent la pratique du football amateur et Les crises incessantes et l'absence de subvention de l'Etat et de la fédération fondent le manque de régularité du championnat au Bénin) à notre préoccupation sociologique que pose cette recherche (l'objectif général de cette recherche est d'analyser les facteurs explicatifs du manque de professionnalisation du football au Bénin).

En vue de vérifier nos hypothèses, un ensemble de méthodes, de techniques et d'outils d'investigation ont été mobilisé. A savoir la recherche documentaire, les entretiens, le questionnaire et l'observation avec respectivement les outils correspondants la fiche de lecture, les guides d'entretien, l'administration du questionnaire et la grille d'observation. Le modèle d'analyse est l'interactionnisme symbolique.

L'analyse des données montre que les jeunes viennent au football par passion,par amour et par envie de s'identifier à leurs modèles, même si les conditions, les infrastructures ne favorisent pas l'atteinte de ce rêve.

Et également cette analyse nous a permis de comprendre l'origine des crises incessantes du football béninois liées aux intérêts personnels des dirigeants. Elle a permis aussi de comprendre l'insuffisance des financements du football béninois.

Les principales raisons de la pratique du football sont d'ordre économique, financier, social.

Cependant, les clubs ne sont pas outillés pour favoriser l'essor du football. Il y a manque de mécènes, de sponsoring et surtout de politique sportive. Pour favoriser le développement du football béninois.

De fait, il importe de faire des mutations, des ouvertures et des projections pouvant
conduire aux clubs de haute performance. Nos clubs souffrent car faute d'avoir les
moyens d'avancer, ils reculent.

 Références Bibliographiques 

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35. TURPIN, Bernard.(1993). Football préformation et formation, Edition Chiron AmphoraSi'.., mai1993 (141 pages)

Annexes

Guide d'entretien adressé aux joueurs

Groupes Cibles : joueurs 

Présentation :

Étudiant en fin de formation de licence en Sociologie-Anthropologie à l'Université d'Abomey Calavi. Je viens dans le cadre de la rédaction de mon mémoire solliciter de votre part la faveur de bien vouloir m'aider à remplir ce présent guide d'entretien tout en répondant aux questions du sujet intitulé «Problématique autour de la pratique du football professionnel par les jeunes à Cotonou ».

1- IDENTIFICATION

- Nom:

- Prénom (s):

- Age:

- Statut social :

- Situation matrimoniale :

- Nombre d'enfant (s) :

- Niveau d'instruction :

- Lieu de résidence :

2-FORMATION DANS UN CENTRE

3-AMBITION EN TANT QUE JOUEUR

4- AUTRES ACTIVITE EN DEHORS DU FOOTBALL

5-SALAIRE A LA FIN DU MOIS

6-IMPRESSION SUR LE SALAIRE

7-QUALITE DE L'ENCADREMENT TECHNIQUE ET ADMINSTRATIF

8- DIFFICULTES RENCONTREES EN ETANT FOOTBALLEUR

GUIDE D'ENTRETIEN AUX DIRIGEANTS ET COACHS

1-EXISTENCE DE PLAN DE CARRIERE AUX JOUEURS BENINOIS

2-DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA GESTION DE L'EQUIPE

3-PERCEPTION DE SALAIRE PAR LE CLUB

4-APPRECIATION DU SALAIRE

5-AMBITION POUR MODERNISER VOTRE CLUB

7- APPRECIATION DE LA SUBVENTION DE L'ETAT ET DE LA FBF

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE 1

Dédicace 3

Remerciements 4

Liste des sigles et acronymes 5

Liste des Tableaux 6

Résumé / Abstract: 3

Introduction 7

PREMIÈRE PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 11

CHAPITRE 1 : CONSIDERATIONS THEORIQUE DE LA RECHERCHE 12

1.1- Problématique 12

1.2- Hypothèses 17

1.3- Objectifs de recherche 17

1.4- Clarification conceptuelle 18

1.5- La revue critique de littérature 20

1.6- Raison du choix du sujet 28

1.7- Délimitation thématique 29

1.8- La raison du choix de la zone de recherche 29

1.9- Modèle théorique d'analyse 30

CHAPITRE 2 : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE 32

2.1- Présentation du cadre de la recherche 32

2.1.1- Présentation de la ville de Cotonou 32

2.1.2- Cadre physique et administratif 34

2.1.2.1 -Cade physique 34

2.1.2.2 -situation géographique 35

2.1.2.3-Climat 35

2.1.2.4- Relief 36

2.1.2.5- Les sols 37

2.1.2.6- Géologie 37

2.1.2.7- Réseau hydrographique 37

2.1.2.8- Végétation 37

2.1.3- Cadre administratif 38

2.1.3.1- Evolution administrative 38

2.1.3.2-Services techniques, administratifs et partenaires au développement 39

2.1.3.3- Coopération décentralisé 39

2.1.3.4- Population 40

2.1.3.5-Historique du peuplement 40

2.1.3.6- Evolution de la population 41

2.2- Nature de la recherche 42

2.2.1- Source de la recherche 42

2.2.1.1- Source orales 42

2.2.1.2-Recherche documentaire 43

2.3- Population et échantillonnage 44

2.3.1-Groupe cible 44

2.3.2-Critères du choix enquêtes 44

2.3.3- Technique d'échantillonnage 45

2.4- Techniques et outils de collecte 45

2.4.1-L'observation directe 45

2.4.2- Entretien semi-structuré 46

2.5-Historique de la collecte 47

2.5.1-La pré-collecte 47

2.5.2- Le pré-test 47

2.5.3- L'enquête proprement dite 47

2.5.4- Dépouillement et traitement des donnés 47

2.6-Difficultés et limites : 48

2.7 -Considération éthiques 48

DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 49

CHAPITRE 3 : FACTEURS D'EMERGENCE, PERCEPTIONS DES PROCHES DES FOOTBALLEURS 50

3.1-Facteurs d'émergence de la pratique du football 50

3.2-Perception des acteurs et observateurs du football à Cotonou 56

CHAPITRE 4 : CAUSE DE L'IRRÉGULARITÉ DU CHAMPIONNAT 59

4.1.- Les crises incessantes à la FBF (Fédération Béninoise de Football) 59

4.2-Insuffisance des subventions de l'Etat aux clubs de football 65

Conclusion 72

Références Bibliographiques 73

Annexe 77






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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe