2.3.2 Représentation cartographique
La cartographie permet de représenter ou de
modéliser une information géographique. Or, une information
géographique est relative à un objet ou un
phénomène du monde terrestre. Aussi, cet objet est décrit
par une géométrie qui précise sa localisation et sa forme,
une sémantique qui indique sa nature et ses attributs. Cela
nécessite une démarche méthodologique complexe
d'abstraction, puis de conception et de structuration des données. Ces
données doivent ensuite être saisies puis traitées, afin
d'en tirer une information pertinente et utile.
De nos jours, d'après CREPEAU (1994) la facilité
de ces traitements est permise par l'utilisation des Systèmes
d'Information Géographique (SIG). Il s'agit de systèmes
informatiques qui permettent, à partir de diverses sources, de
rassembler, d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner,
d'élaborer et de présenter des informations localisées
géographiquement (géo référencées). Enfin,
l'application SIG permet d'afficher et de produire des cartes numériques
sur l'ordinateur, donc une meilleure représentation des informations
spatiales.
En effet, il existe deux modes de représentation des
données spatiales : le mode vectoriel et le mode raster. Le mode
vectoriel est une représentation géométrique (ou
implantation) des objets sous forme de points, de lignes et de surfaces
(polygones) et définis dans un système de coordonnées
géographiques. Cependant, Le mode raster représente les objets
sous forme de cellules (pixels) géo référencées et
localisées par leur numéro de ligne et de colonne dans une
grille.
Pour la représentation cartographique, Jean Bertin
(1967) a défini six variables visuelles de la sémiologie
graphique : la taille, la valeur, la couleur, l'orientation, la forme et le
grain.
Le mode de représentation cartographique est
défini essentiellement par la fonction ou l'objectif de la carte. La
carte par sa fonction peut avoir plusieurs fonctions : soit qu'elle est
opérationnelle, décisionnelle, communicationnelle. Aussi,
celle-ci est porteuse d'un message suivant les données existantes pour
un public cible. L'équation suivante résume
14
: problématique + public + types de
données = choix du mode de représentation = message.
Cette équation détermine la conception cartographique.
Selon QUODVERTE (1997), La logique de la construction
cartographique est influencée par :
y' Les données (type, nature, exhaustivité,
échelle) ;
y' Le fond de carte (niveau de généralisation et/ou
projection, échelle, maillage) ; y' Les liens existants entre les
données, fond de carte, sémiologie graphique, modes
d'édition et le public.
La nature des données est au coeur de la
représentation cartographique. En outre, elle ne sera que qualitative ou
quantitative. Or, le but d'une carte est de visualiser la localisation des
données, leurs configurations spatiales aussi leurs disparités.
Ainsi, définissent les trois types de relation entre les données
:
y' Des relations quantitatives ou proportionnelles incluant
des quantités en valeur absolue ou brutes provenant d'un
dénombrement et celles provenant des calculs comme des taux (rapports
entre deux paramètres, pourcentages, densité).
y' Des relations d'ordre ou de classement utilisent les
informations ordonnées suivant des échelles de valeur
précise (excellent, bon, passable, mauvais).
y' Des relations de différence ou d'association sans
l'existence de hiérarchie avec des données qualitatives par
exemple une carte présentant les dix départements d'Haïti.
(Annexe 4) (BEGOUIN et PUMAIN, 1994)
15
|