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Facteurs favorisant l'abandon de la vaccination chez les enfants àgés de 12-23 mois dans le district de santé de Bandja (ouest Cameroun).


par Souley Njoya Ngapout
Université de Douala (Cameroun) - Master en santé publique 2018
  

Disponible en mode multipage

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    MASTER PROFESSIONNEL SOUS LA TUTELLE ACADEMIQUE

    DE L'UNIVERSITE DE DOUALA

    Etude des facteurs favorisant l'abandon de la vaccination chez les enfants âgés de 12 à 23 mois dans le district de santé de Bandja (Ouest-Cameroun)

    MEMOIRE DE RECHERCHE

    En vue de l'obtention du diplome de Master Professionnel en SANTE PUBLIQUE

    Présenté par

    NJOYA NGAPOUT SOULEY

    Licencié enSciences Infirmières

    Directeur :Pr OMER NJAJOU

    ANNEE ACADEMIQUE : 2016-2017

    TABLE DES MATIERES

    TABLE DES MATIERES i

    DEDICACE iv

    REMERCIEMENTS v

    LISTE DES ABREVIATIONS vi

    LISTE DES TABLEAUX vii

    LISTE DES FIGURES viii

    RESUME ix

    INTRODUCTION 1

    Chapitre 1 : PROBLEMATIQUE 3

    I.1. ENONCE DU PROBLEME. 3

    I.2. JUSTIFICATION DE L'ETUDE 5

    I.3. QUESTION DE RECHERCHE 5

    I.4. Objectif général 5

    I.5. Objectifs spécifiques : 6

    Chapitre II : REVUE DE LA LITTÉRATURE 7

    II.1. Définition des concepts 7

    a. Facteur: 7

    b. Facteur favorisant 7

    c. L'abandon de la vaccination 7

    d. Connaissances des parents en matière de vaccination. 8

    e. Perceptions des parents d'enfants vis-à-vis des services de la vaccination 8

    f. Les caractéristiques sociodémographiques 8

    II.2. Programme élargi de la vaccination (PEV) : PEV dans le monde 9

    II.2.1. PEV au Cameroun 9

    II.2.2. Selon «  Vision et Stratégie Mondiale pour la vaccination » (GIVS) 10

    II.2.3. Maladie évitable par les vaccinations 11

    II.2.3.1. Tuberculose 11

    II.2.3.2. Rougeole 11

    II.2.3.3. Virus de l'hépatite virale B(VHB) 12

    II.2.3.4. Fièvre jaune 12

    II.2.3.5. Infections à Haemophilus de type b 12

    II.2.3.6. Coqueluche 12

    II.2.3.7. Diphtérie 13

    II.2.3.8. Tétanos Maternel et Néonatal 13

    II.2.3.9. Poliomyélite 14

    II.2.3.10. La rubéole. 14

    II.2.3.11. Les diarrhées à rotavirus. 15

    II.2.3.12. Les infections à pneumocoques. 15

    II.3. Vaccin du PEV 16

    II.3.1. Définitions 16

    II. 3.2. Caractéristiques des vaccins du PEV et calendrier vaccinal 16

    II.3.3. Effets secondaires et contre -indication des vaccins 18

    II.3.3.1. Effets secondaires 18

    II.3.3.2. Contre - indications vaccinales 19

    II.4. Stratégie d'augmentation des couvertures vaccinales 19

    II.4.1. Stratégies vaccinales de routine 20

    II.4.1.1. Vaccination dans les formations sanitaires (stratégie fixe) 20

    II.4.1.2. Prestation de vaccination au moyen des services de stratégie avancée 20

    II.4.1.3. Prestation de vaccination par les équipes mobiles (stratégie mobile) 21

    II.4.2 Approches novatrices 21

    II.4.2.1. Campagne de vaccination ou activités de vaccination supplémentaire (AVS) 21

    II.4.2.2. Atteindre chaque district (ACD) 21

    II.5. Les principaux obstacles liés à l'abandon de la vaccination 22

    II.5.1 Obstacles liés aux services de vaccination 24

    II.5.2 Les obstacles liés aux parents 25

    II.5.3 Obstacles liés aux vaccins 25

    Chapitre III : METHODOLOGIE ET METHODE D'ETUDE 26

    III.1. Cadre d'étude 26

    III.2. Données géographiques et administratives 26

    III.3. Données sanitaires 27

    III.4. Type d'étude : 27

    III.5. Période et durée de l'étude 27

    III.6. Population d'étude : 27

    III.7. Echantillon 28

    III.8. Méthode d'échantillonnage. 28

    III.9. Variable à étudier 30

    III.9.1. Variable dépendante 30

    III.9.2. Variable indépendante 30

    III.10. Méthode de collecte et de traitement des données : 30

    III.10.1. Méthode de collecte des données. 30

    III.10.2. Mode de traitement des données / Analyses statistiques 32

    III.11. Les Indicateurs : 34

    III.12. Définitions opérationnelles des termes 36

    III.13. Interprétation des résultats : 37

    III-14 : considération éthique et déontologiques 37

    Chapitre IV : RESULTATS 38

    I. Les caractéristiques socio démographiques des parents d'enfants de 12 à 23 mois dans le district de Bandja. 38

    II. Apprécier les perceptions des parents d'enfants de 12 à 23 mois vis-à-vis des services de vaccination. 43

    III. Identifier les raisons du non complétude vaccinale chez les enfants de 12 à 23 mois dans le district de santé de bandja. 45

    Chapitre V : DISCUSSION 53

    I. Caractéristiques sociodémographiques des mères 53

    II. Connaissances des parents d'enfant de 12 à 23 mois sur la vaccination 53

    III. Perception des parents vis-à-vis des services de vaccination 53

    IV. Raisons d'abandon de la vaccination 54

    CONCLUSION 55

    SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 56

    REFERENCES 58

    ANNEXES 62

    DEDICACE

    A ma maman

    Merci pour l'attention et l'amour sans cesse renouvelés.

    REMERCIEMENTS

    C'est par la grâce d'Allah, le très miséricordieux que nous avons eu la santé, la force et le courage de réaliser ce travail.Nous voulons à travers ce mémoire remercier très sincèrement tous ceux qui ont contribué au bon déroulement de notre formation et à l'aboutissement de la présente étude.

    Nos remerciements vont particulièrement :

    - Au Pr NJAJOU OMER notre directeur de mémoire qui, malgré ses multiples occupations a accepté de diriger de façon méthodique ce travail. Merci pour la pertinence de vos orientations et pour tout le soutien que vous nous avez apporté ;

    - Au promoteur de IUES /INSAM pour le soutien inconditionnel des étudiants

    - Tout le corps enseignant et administratif de l'IUES / INSAM

    - A ma très chère épouse RAYE AISSATOU, Merci pour l'amour, la patience, l'attention et la compréhension à mon égard.

    - Au Dr TANKEU NORBET pour ses observations enrichissantes ;

    - A Monsieur ENOW SAM AGBOR pour la pertinence de vos orientations;

    - Toute ma famille de Foumbot, Foumban, Ngaoundéré, Douala pour leurs encouragements et leurs multiples conseils ;

    - A mes frères MOUSTAPHA MAHMOUD et MOUSTAPHA KHALIL pour leur soutien multiple durant nos séjours à Douala ;

    - A ZENABOU METAWE IBRAHIM : merci pour ton soutien multiforme, tu as été pour moi un grand appui pour ce travail ;

    - A tout le personnel du CSI de FOTOUNI particulièrement à SADIO THIERY, NZONGAN KOSNICK CLINSOR ;

    - A l'équipe cadre du district de santé de Bandja pour leur soutien au combien inestimable ;

    - Tous les étudiants de la promotion 2015-2017 pour le climat d'entente entretenu, les conseils et soutien, tout au long de la formation en particulier MBOUO MOISE ;

    - Tous les parents d'enfants qui ont accepté répondre à nos questions ;

    - Aux enquêteurs pour tous les efforts consentis ;

    - Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.

    LISTE DES ABREVIATIONS

    ACD : Atteindre Chaque District (Stratégie)

    AVS : Activités de Vaccinations Supplémentaires

    BCG : Bacille de Calmette et Guérin

    CV : Couverture vaccinale

    DTChépBHib :Diphtérie,Tétanos, Coqueluche, Hépatite B, HaemophilusInfluenzaetypeb

    EPV : Enfant Partiellement Vacciné

    FEICOM : Fonds d'équipement et d'intervention communaux

    GAVI: Global Alliance for Vaccin and Immunization

    GIVS : Vision et Stratégie Mondiale pour la Vaccination

    GTC : Groupe Technique Centrale

    ID : Intra Dermique

    IM : Intra Musculaire

    JNV : Journée Nationale de Vaccination

    OMS : Organisation Mondiale de la Santé

    PED : Pays en voie de Développement

    PENTA : association de cinq vaccins (Diphtérie, Tétanos, Coqueluche, Hépatite B, HaemophilusInfluenzaetypeb).

    PEV : Programme Elargi de Vaccination

    PNDP : Programme national de développement participatif

    ROTA : vaccin anti diarrhéique à rotavirus

    SMI : Santé Maternelle Infantile

    SC : Sous Cutanée

    UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

    VPO:Vaccin Polio Oral

    VPI:Vaccin polio injectable

    VAA:Vaccin Anti Amaril

    VAR :Vaccin Anti Rougeoleux

    VHB : Virus Hépatite B

    TMN : Tétanos Maternel et Néonatal

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Caractéristiques des vaccins du PEV 2

    Tableau 2 : calendrier de vaccination infantile 18

    Tableau 4 : Répartition de la population du District de santé de Bandja 26

    Tableau 5 : Identification des Grappes sélectionnées par Aire de Santé dans le District de Santé de Bandja. 29

    Tableau 6 : Liste des Grappes sélectionnées par Aire de Santé dans le District de Santé de Bandja. 30

    Tableau 7 : Indicateurs et leur mode de calcul 36

    Tableau 8 : Caractéristiques socio démographiques des parents d'enfants de 12 à 23 mois dans le district de Bandja. 38

    Tableau 9 : Connaissances des parents d'enfants de 12 à 23 mois sur la vaccination dans le district de santé de Bandja. 41

    Tableau 10 : Perceptions des parents d'enfants de 12 à 23 mois vis-à-vis des services de vaccination. 43

    Tableau 11 : Couverture vaccinale des enfants de 12 à 23 mois par antigène 44

    Tableau 12: Répartition des enfants selon le sexe et le statut vaccinal. 45

    Tableau 13: Répartition des mères selon leur âge et le statut vaccinal. 45

    Tableau 14 : Répartition des parents selon le statut vaccinal et le statut matrimonial. 45

    Tableau 15 : Répartition des répondants selon le niveau scolaire et le statut vaccinal. 46

    Tableau 16 : Répartition des parents selon le statut vaccinal et leur religion. 46

    Tableau 17 : Répartition des enfants selon le sexe et le statut vaccinal 47

    Tableau 18 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la principale personne qui s'occupe de l'enfant. 47

    Tableau 19 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le lieu de vaccination par rapport au domicile 47

    Tableau 20 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la distance entre le service de vaccination et le domicile. 48

    Tableau 21 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le temps mis pour se rendre au centre de vaccination. 48

    Tableau 22 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le principal moyen de locomotion. 49

    Tableau 23 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le cout d'une séance de vaccination. 49

    Tableau 24 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le cout de transport. 50

    Tableau 25: Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la satisfaction sur l'accueil. 50

    Tableau 26 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le temps d'attente au centre de vaccination. 50

    Tableau 27 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la réaction indésirable après vaccination. 51

    Tableau 28 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et l'absence des vaccins au centre de vaccination. 51

    Tableau 29 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le rappel de la date de prochaine vaccination. 52

    Tableau 30 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la connaissance de l'importance de la vaccination. 52

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Répartition des répondants par sexe. 2

    Figure 2 : Répartition des répondants selon leur niveau scolaire. 40

    Figure 3 : Répartition des répondants selon leur religion. 40

    Figure 4 : Répartition des répondants selon leur statut matrimonial. 41

    Figure 5: Connaissance des maladies évitables par la vaccination. 42

    Figure 6 : Pourcentage des répondants connaissant les vaccins obligatoires de l'enfance. 42

    Figure 7 : Possession de la carte de vaccination par les répondants. 43

    Figure 8 : Statut vaccinal des enfants (Carte plus histoire). 44

    RESUME

    La vaccination est reconnue comme une des mesures les plus efficaces pour prévenir la mortalité la morbidité et les complications des maladies infectieuses chez l'enfant. Le Cameroun a connu des épidémies de poliomyélite et de rougeole ces trois dernières années. La recrudescence de ces maladies dont l'une des causes est l'abandon des séries vaccinales chez les enfants de 0 à 11 mois dans le programme élargi de vaccination de routine est un véritable problème de santé publique. Le district de Bandja durant ces dernières années a présenté un taux d'abandon en nette progression c'est dans ce contexte qu'une étude transversale et analytique a été conduite dans ce district afin de déterminer les facteurs favorisant l'abandon de la vaccination chez les enfants de 12 à 23 mois.La population d'étude était constituée des enfants âgés de 12 à 23 mois, une enquête en grappe à deux degrés type OMS a été menée sur un échantillon de 210 parents d'enfants de 12 à 23 mois ou tutrices, au total 30 grappes de 7 enfants ont été constituées. Les résultats de cette enquête ont montré un taux d'abandon général de 28,5% , un taux de possession de la carte vaccinale à 41,4% , l'insuffisance de connaissance des parents sur la vaccination, les maladies cibles du PEV (75%), le calendrier vaccinal (42,9%), le long temps d'attente dans les service de vaccination (62,5%), les occasions manquées sont apparus comme principaux facteurs favorisant l'abandon de la vaccination dans le district de santé de Bandja. Ces résultats nous montrent qu'il est important de doubler d'effort pour améliorer la qualité et l'adhérence aux services de vaccination.

    ABSTRACT

    Vaccination is known as one of the most effective measures in the prevention of mortality, morbidity and complications of infectious diseases in children. Cameroon has known poliomyelitis and measles outbreaks within the past three years. The resurgence of these diseases of which one of the causes is the abandonment of the routine vaccines of the expanded programme of immunization by children from 0 to 11 months is a major public health problem. The health District of Bandja in recent years has been experiencing a net progression of the rate of abandonment of vaccination. It is in this context that a descriptive and analytic cross sectional study was carried out in this district in order to determine factors that favor the abandonment of vaccination on children aged 12 to 23 months.The study population comprised children aged between 12 and 23 months. The WHO cluster sampling technique for vaccination coverage survey was used to select 210 children and their caregivers to constitute 30 clusters and 7 children per cluster. The results of this study show a dropout rate of 28.5%, a rate of possession of vaccination card of 41.1%. Insufficient parenteral knowledge on; vaccination, target diseases of the expanded programme on immunization (75%), vaccination calendar (42,9%), long waiting time (62,5%), and lost occasions were principal reasons for drop out in the Bandja health district. These results show us that it is important to double the effort to ameliorate the quality of vaccination services.

    INTRODUCTION

    Au début des années 1970, cinq millions d'enfants mourraient chaque année dans le monde à la suite d'une maladie évitable par la vaccination. La lutte contre les maladies et surtout celles évitables par la vaccination constitue une priorité pour les autorités sanitaires mondiales. La vaccination apparait comme une des stratégies porteuses sur la santé. Elle revêt aujourd'hui une importance capitale dans l'atteinte des objectifs durables pour le développement ( ODD) , notamment à travers la réduction de la mortalité infanto-juvénile [1].

    Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS) en 2016 , la vaccination a permis d'éviter des millions de décès d'enfants dans le monde. L'éradication mondiale de la poliomyélite, l'élimination de la rougeole et du tétanos maternel et prénatal par le biais de la vaccination , constituent les grandes offensives en cours [2].

    C'est pour cela que cette organisation recommande que tous les enfants reçoivent la totalité des vaccins du programme élargie de vaccination( PEV) avant leur premier anniversaire [3]. Pour ce faire , de nombreux efforts et investissements y sont consacrés et plus que jamais, l'accroissement du nombre d'enfants complètement vaccinés reste un défi à relever.

    En dépit des espoirs suscités par les vaccinations , des investissements consentis et de la hausse de la couverture vaccinale déjà enregistrée , de nombreux enfants restent encore incomplètement vaccinés dans le monde et surtout en Afrique. La baisse de l'immunisation due à cette situation entraine des résurgences épidémiques et constitue un frein pour l'atteinte des objectifs des programmes de vaccination. C'est le cas du Cameroun qui a connu une flambée épidémique de rougeole en 2015 dans 88 ( quatre-vingt-huit ) districts de santé et notifier 04 cas de poliomyélite sauvage en 2014 [2].

    A cela s'ajoutent les cas de zéro dose observés lors des différentes campagnes de masses. (Polio, rougeole). La couverture vaccinale globale, même si elle est satisfaisante, est aujourd'hui contrastée par les abandons de la vaccination. Ainsi, dans le district de santé de Bandja, le taux d'abandon général est de 16% en 2016.Plusieurs facteurs notamment communautaires pourraient expliquer cet état de fait dans le district de santé de Bandja. Leur connaissance permettrait d'y apporter des solutions idoines. C'est dans cette optique que cette étude est conduite afin de déterminer les facteurs favorisant l'abandon de la vaccination chez les enfants âgés de 12 à 23 mois dans le district de santé de Bandja.

    Chapitre 1 :PROBLEMATIQUE

    I.1.Énonce du problème.

    La vaccination consiste à immuniser une personne contre une maladie infectieuse, généralement en luiadministrant un vaccin [1].Les vaccins qui stimulent le système immunitaire, prémunissentLa personne d'une infection ou d'une maladie. Il est établi que la vaccination permet d'éliminer des maladies infectieuses potentiellement mortelles et on estime qu'ainsi plus de 2à 3 millions de décès par an sont évités [1].

    Les directives de l'OMS visent à éradiquer la poliomyélite , éliminer la rougeole, contrôler le tétanos néonatal[2].

    L'OMS et l'Unicef ont mis sur pieds «  la vaccination dans le monde : vision et stratégie 2006-2016 » qui visait à abaisser la morbidité et la mortalité dues auxmaladies évitables par la vaccination . L'un des objectifs de cette stratégie était que tous les pays parviennent à une couverture nationale du 90% au DTC3 et la maintiennent de même , l'un des objectifs du Millénaire pour le développement était l'éradication de la rougeole en 2015, mais, pour une éradication de la rougeole , la couverture vaccinale doit être supérieure à 95% [1,2].

    Les tendances mondiales de la couverture vaccinale sont certes en nette progression depuis 2000 dans la plus part des pays. Dans les régions d'Amérique, d'Europe et du Pacifique Occidentale par exemple, la couverture vaccinale en 2012 reste supérieure à 99%. [3] Malgré cette performance , selon l'OMS , la rougeole reste l'une des premières cause de mortalité infantile dans le monde. En 2013, 145 700 décèspar la rougeole dans le monde, soit près de 400 décès par jours ou 16 par heure [4].

    En Afrique , les couvertures vaccinales ont également connu une nette progression depuis 2001 dans la plus part des pays, suite aux efforts déployés par les Etats et les partenaires nationaux et internationaux.

    En effet , selon les estimations de l'OMS et de l'Unicef, la couverture par la première dose du VAR est passée de 73% en 2008 à 80% en 2015 [5] . Selon l'OMS, on estime en 2015 que 86% (116 millions) de nourrissons dans le monde ont eu les trois doses de Penta les protégeant contre les maladies infectieuses pouvant être grave voir mortelles et entrainer des incapacités. De même 126 pays avaient atteint une couverture de penta 3 d'au moins 90%. Plus de 60% de ces enfants vivent en Afrique et en Asie[5 ,2].Le plan d'action mondial pour les vaccins mis sur pieds est une feuille de route pour éviter des millions de morts grâce à un accès plus équitable de la vaccination. Les pays visent à atteindre d'ici 2020 une couverture d'au moins 90% à l'échelon national et d'au moins 80% dans tous les districts [6].

    Au Cameroun , la couverture vaccinale moyenne en 2010 était de 79% pour le penta3 et 68% pour le VAR [7].Une enquête menée par l'Institut national de la statistique (INS) a montré que les enfants sous la tutelle des mères ou de nourrices analphabètes et ceux de familles pauvres avaient moins de chance de se faire vacciner par rapport à ceux de mères instruites et de familles aisées [8].Orok, dans son étude sur les causes de non utilisation des services de vaccination dans le District de Santé de Kumba en 2008 a trouvé une association entre l'utilisation des services de vaccination et la perception de l'accueil par les mères.La perception du temps d'attente, la distance entre le lieu de vaccination et les domiciles, les frais de transport requis pour arriver au lieu de vaccination, la connaissance des maladies du PEV par les mères, la disponibilité des vaccins et la présence des vaccinateurs [9].

    L'enquête nationale de couverture vaccinale de 2005 a ressorti onze principales raisons de non vaccination au Cameroun dont l'attente trop longue, l'ignorance de la nécessité de la vaccination, le lieu de vaccination trop éloigné, la mère trop occupée, le vaccin non disponible, un problème familial comme la maladie de la mère, l'enfant malade mais non amené, l'enfant malade amené mais non vacciné, l'ignorance du lieu où l'heure de la vaccination, le report de la date de vaccination et l'absence du vaccinateur au poste [10].

    Selon l'EDS 2011 [11], la couverture vaccinale passe de 32% selon que la mère est sans instruction à 74% selon qu'elle a un niveau d'étude supérieur. Ces proportions étaient de 32% et 60% selon les résultats de l'EDS 2004 [12] et de 43% et 72 % selon EDS 1998 [13].

    L'EDS 2011 a mis en évidence une association entre le niveau de richesse du ménage et la couverture vaccinale. La couverture vaccinale passe de 36% pour les enfants des ménages du quantile le plus pauvre à 60% pour les enfants des ménages du quantile le plus riche [11].

    En 2015, 88 District de santé sur 179 étaient en épidémie de rougeole [4,14].

    Au niveau du district de Bandja, les taux de couverture vaccinale ont évolué globalement de manière positive avec une couverture vaccinale moyenne de 98% pour le penta1 et de 83% pour le VAR [15].

    Toutefois , le taux d'abandon général était de 15% en 2015 ce qui est supérieur à la norme de 10% toléré par l'OMS . Ce même taux d'abandon était de 16% en 2014 ; de 18% en 2013. Cependant la couverture vaccinale en penta 1(taux de recrutement spécifique) est très élevée. Soit 103% en 2016 Ce qui indique une bonne accessibilité alors que le taux d'abandon Dtcoqhephib1-VAR est élevé (14%) [15] signifiant une mauvaise utilisation des services. Ce taux d'abandon élevé peut être lié aux caractéristiques socio démographiques des mères, à leurs connaissances sur la vaccination à la qualité de l'offre des services et à l'accessibilité financière. Le phénomène d'abandon de la vaccination demeure préoccupant cette situation engendrerait comme conséquences la baisse de la couverture vaccinale adéquate, l'augmentation de l'incidence des maladies évitables par la vaccination , l'augmentation de la mortalité infanto juvénile.

    La présente étude est donc entreprise pour explorer lesfacteurs favorisants l'abandon de la vaccination.

    I.2.Justification de l'étude

    Au cours de notre expérience de terrain en tant que responsable de formation sanitaire et chef bureau santé , nous avons été confronté à divers problèmes dont les perdus de vue ou abandons de la vaccination auquel nous avons eu du mal à faire face. La recrudescence actuelle des maladies évitable par la vaccination montre que les facteurs en cause ne sont pas tous maitrisés . La vaccination permet de sauver la vie de milliers d'enfants. Elle empêche également plusieurs millions d'autre de souffrir de maladies invalidantes et incapacité à vie . Il nous est donc apparu nécessaire d'effectuer, de mener une étude sur les facteurs favorisantl'abandon de la vaccination chez les enfants de 12à 23 mois dans le district de santé de Bandja. Ceci en vue d'apporter notre contribution à la réduction de ce phénomène.

    I.3.Question de recherche

    Quels sont les facteurs favorisant les abandons de la vaccination chez les enfants de 12 à 23 mois dans le District de Santé de Bandja ?

    I.4.Objectif général

    Identifier les facteurs favorisant l'abandon de la vaccination chez les enfants de 12 à 23 mois dans le District de Santé de Bandja.

    I.5. Objectifs spécifiques :

    - Décrire les caractéristiques socio démographiques des parents d'enfants de 12 à 23 mois dans le district de Bandja.

    - Décrire les connaissances des parents d'enfants de 12 à 23 mois sur la vaccination dans le District de Santé de Bandja .

    - Déterminer les perceptions des parents d'enfants de 12 à 23 mois vis-à-vis des services de vaccination.

    - Identifier les raisons de l'abandon de vaccination chez lesparents d'enfants de 12 à 23 mois dans le District de Santé de Bandja.

    Chapitre II : REVUE DE LA LITTÉRATURE

    Dans notre étude nous nous intéressons aux facteurs favorisant l'abandon de la vaccination chez les enfants de 12 à 23 mois dans le district de santé de Bandja. Ce thème a conduit à une revue de littérature dont la présentation sera faite à travers les points suivants :

    - Définition des concepts ;

    - Généralités sur le PEV dans le monde et au Cameroun ;

    - Les obstacles liés à l'abandon de la vaccination.

    II.1.Définition des concepts

    «Le savant doit d'abord définir les choses dont il traite afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question »[16]. Autrement dit la définition des concepts est indispensable dans une étude scientifique. Nous tenterons donc d'élucider les notions clés pour une compréhension plus univoque de la présente étude :

    a. Facteur:

    Selon le dictionnaire Larousse pratique (2003) c'est un agent, un élément qui concourt à un résultat. Pour Encarta (2010), un facteur est un élément qui contribue à la réalisation de quelque chose.

    b. Facteur favorisant

    C'est un facteur qui favorise, qui entraine la réalisation ou l'apparition d'un phénomène déterminé, selon ENCARTA (2010). C'est tout élément, ou phénomène dont la présence est susceptible de modifier la santé des individus [17]. Dans la présente étude nous entendons par facteurs favorisants l'ensemble des éléments, conditions et caractéristiques qui peuvent expliquer la survenue d'un phénomène, ou qui sont à l'origine d'une situation donnée (les abandons de la vaccination).

    c. L'abandon de la vaccination

    Selon DICOS Encarta, l'abandon est un manque de soins ou une négligence de la part de quelqu'un ou de quelque chose ; l'abandon est également synonyme de délaissement [18].

    Selon le Guide pratique des fondements de l'immunisation, les cas d'abandons dans le cadre de la vaccination, sont des personnes qui ont commencé à respecter le calendrier de vaccination mais qui l'ont abandonné en cours de route. Ils ont tous eu au moins un accès aux services de vaccination et la motivation initiale pour y recourir mais par la suite, ont abandonné pour des raisons quelconques [19].

    d. Connaissances des parents en matière de vaccination.

    La connaissance désigne la maîtrise intellectuelle acquise par l'apprentissage, la recherche ou l'expérience [20].

    Selon le Dictionnaire Petit Larousse, la connaissance désigne la faculté de connaître, de se représenter, de comprendre ou de percevoir quelque chose. Quant aux connaissances, elles désignent l'ensemble des choses acquises par l'étude ou la pratique [20]. Dans cette étude, connaissances des populations en matière de vaccination désignent l'ensemble des informations dont disposent les parents d'enfants sur la vaccination. Il s'agit de leurs connaissances sur les avantages de la vaccination, les maladies cible du PEV, le calendrier vaccinal, les sources d'informations sur la vaccination et les effets indésirables de la vaccination.

    e. Perceptions des parents d'enfants vis-à-vis des services de la vaccination

    Selon le Petit Larousse [20], la perception est la représentation intellectuelle de quelqu'un ou de quelque chose, ou tout simplement une impression de quelque chose.

    Pour DICOS Encarta [18], la perception se définit comme étant la représentation et la compréhension de quelque chose par l'esprit.

    Dans notre contexte, la perception est l'image mentale que se font les mères sur les services d'immunisation. C'est leurs jugements sur des aspects pratiques, leur vécu sur les lieux de vaccination. Il s'agit de la représentation que se font les mères des services de vaccination par rapport à la qualité des prestations de services (l'accueil, le temps d'attente lors des séances de vaccination, les occasions manquées, les informations reçues lors des séances de vaccination), à l'organisation des services de vaccination (les convenances jours de vaccination, l'appréciation du dispositif de rappel) et aux coûts.

    f. Les caractéristiques sociodémographiques

    La caractéristique est selon le Larousse un des traits dominants ; ce qui constitue la particularité, le caractère distinctif de quelqu'un ou de quelque chose. Les caractéristiques sociodémographiques d'un individu sont les traits aussi bien sociaux que démographiques de cet individu [21].

    Il s'agit dans notre étude des critères traditionnels de segmentation de la population qui concernent à la fois les structures sociales et démographiques. Ce sont les caractéristiques sociales et démographiques telles que : L'âge, le statut matrimonial, le niveau d'instruction, la religion, le pouvoir de décision, le nombre d'enfants de 0 à 5 ans, les occupations professionnelles, ainsi que les caractéristiques de milieu comme le type de zone de résidence et la communauté.

    II.2. Programme élargi de la vaccination (PEV) :

    II.2.1 PEV dans le monde

    Le PEV est un programme mondial , institué en 1974 , pour la lutte contre les maladies de l'enfance évitables par la vaccination . Il a pour but la réduction de la morbidité et la mortalité dues à ces maladies.

    Conformément aux objectifs mondiaux fixés par l'OMS , le PEV a étendu son domaine d'intervention aux activités de surveillance et d'éradication /élimination de la maladie.

    Il est constitué de plusieurs composantes qui sont, les vaccins et leurs manipulations , la chaîne de froid, les stratégies pour la prestation des services. On peut aussi citer la surveillance de la maladie, la mobilisation sociale (en vue de s'assurer de l'appui communautaire),le suivi et l'évaluation de l'impact du programme sur la réduction de la maladie.Actuellement le PEV fait aussi face à de nouveaux défis tels que la réalisation d'activités de vaccination supplémentaires ou campagnes de masse ( journées Nationales de vaccination) , l'incorporation de nouveaux vaccins et de dispositifs de sécurité des injections, ainsi que l'augmentation et le maintien des niveaux de couverture vaccinale grâce à la stratégie : Atteindre chaque District ( ACD).

    II.2.2. PEV au Cameroun

    Le PEV au Cameroun a été instauré en 1976. Depuis Août 2002, il fonctionne au niveau central sous la responsabilité d'un groupe Technique Central ( GTC) rattaché au Cabinet du Ministre de la Santé Publique . Ceci pour lui conférer une bonne visibilité permettant d'avoir un impact positif sur l'atteinte de ses objectifs. Au niveau des délégations Régionales , les activités du PEV relèvent de l'unité régionale du PEV sous l'autorité du Délégué Régionale de la Santé Publique. Au niveau district, il ya des unités PEV sous l'autorité du Chef Service de Santé de District. La population cible est constitué par des enfants de 0 à 11 mois et les femmes enceintes pour protéger leurs futurs enfants contre le Tétanos Maternel et Néonatal.

    II.2.3. Selon « Vision et Stratégie Mondiale pour la vaccination » (GIVS) le PEV visait : [5]

    - Au plus tard en 2010 :

    · A accroître la couverture. Les pays devront instaurer une couverture vaccinale d'au moins 90 % au niveau national et d'au moins 80 % dans tous les districts ou entités administratives équivalentes.

    · A réduire la mortalité rougeoleuse. A l'échelle mondiale, la mortalité due à la rougeole devra diminuer de 90 % par rapport au taux de 2000

    - Au plus tard en 2015 :

    · A maintenir la couverture. La couverture vaccinale prévue pour 2010 conformément à l'objectif fixé aura été maintenue.

    · A réduire la morbidité et la mortalité. A l'échelle mondiale, la morbidité et la mortalité infanto-juvéniles dues aux maladies à prévention vaccinale auront diminués de deux tiers au moins par rapport au taux de 2000.

    Objectifs du PEV au Cameroun

    Ils se répartissent en objectifs généraux et spécifiques.

    · objectifs généraux

    - Réduire la mortalité et la morbidité dues aux maladies cibles du PEV et autres maladies pour lesquelles on dispose des vaccins.

    · Objectifs spécifiques :

    - Assurer une couverture vaccinale d'au moins 90 % pour tous les antigènes du PEV

    - Eradiquer la poliomyélite

    - Eliminer le tétanos néonatal

    - Contrôler la rougeole et les autres maladies cibles du PEV

    II.2.4. Maladie évitable par les vaccinations

    II.2.4.1. Tuberculose

    Avant l'initiative du PEV en 1974, la couverture vaccinale chez les enfants de moins d'un an pour la tuberculose était de 5 % En 2008, plus de 85 % de la population mondiale était vaccinée par le BCG [22], pourtant, l'incidence de la tuberculose dans le monde est en progression : 8 800 000 nouveaux cas par an pour 1 800 000 décès. Ce fait est dû à la fréquente association VIH-Tuberculose.

    La vaccination par le BCG n'empêche pas la transmission de l'agent pathogène. L'intérêt du BCG est d'éviter les formes graves de tuberculose chez l'enfant (méningites et tuberculose disséminées).C'est pourquoi, dans les pays où la prévalence de la tuberculose est élevée, L'OMS continue de recommander, d'administrer une dose unique de BCG intradermique aux nouveau-nés à la naissance, à tout contact. Des recherches sont en cours pour mettre au point de nouveaux vaccins plus efficaces.

    II.2.4.2. Rougeole

    C'était autrefois la première maladie infantile mortelle évitable par la vaccination. Grâce aux activités de vaccination, la mortalité a fortement diminué et la rougeole est aujourd'hui la 3e cause de décès. Le nombre estimatif des décès par rougeole en 2012 a été réduit de 80% en Afrique par rapport au niveau de 2000 [23]. La couverture systématique par une première dose de vaccin anti rougeoleux avait atteint 85% en 2014. Mais, la couverture vaccinale reste faible dans certains pays (Nigeria, Ouganda) favorisant les épidémies [23, 24] . Dans les PED, les taux d'attaque élevées et le gravité de la maladies chez les non vaccinés exige une vaccination précoce à l'âge de 9 mois. Un des objectifs du millénaire pour le développement était de l'éradication de la rougeole en 2015. Mais pour une éradication de la rougeole la couverture vaccinale doit être supérieure à 95%. Au Cameroun, on observe une épidémie annuelle de rougeole qui commence pendant la saison sèche de la fin du mois de novembre puis, s'étend et atteint son pic au mois mars. Par la suite, l'épidémie disparaît avec l'arrivée de la saison des pluies au mois d'avril. La saison sèche et l'insuffisance des couvertures vaccinales constituent, à n'en point douter, les déterminants majeurs des épidémies.

    II.2.4.3. Virus de l'hépatite virale B(VHB)

    L'hépatite virale B est une maladie du foie causée par le VHB qui entraîne une destruction du foie. Le virus se transmet par voie sanguine, sexuelle et de la mère à l'enfant.il est très infectieux (100 fois plus infectieux que le VIH). Sa période d'incubation est de 6 semaines à 6 mois. Une infection au VHB peut être aiguë ou évoluer vers le portage chronique. Le développement vers le portage chronique dépend de l'âge à infection. La proposition des infections qui évoluent vers le portage chronique est de 90% chez les nouveau-nés et les enfants de moins d'un an, 25-50% chez les enfants âgés de 1-5 ans, et 6-10% chez les enfants de plus de 5 ans, les adolescents, et les adultes.

    Parmi les porteurs chroniques, 15 à25% meurent prématurément de cirrhose ou de cancer primitif du foie. Il existedéjà un traitement curatif efficaceet également un vaccin sûr et efficace.

    II.2.4.4. Fièvre jaune

    La fièvre jaune est une maladie virale hémorragique ré-émergente qui, selon les estimation s, frappe chaque année 200 000 personnes dans le monde et entraîne 30 000 décès. Plus de 90% des cas touchent l'Afrique et la létalité peut atteindre 20à 80% . Le virus de la fièvre jaune appartient au genre Flavivirus et à la famille des Flaviviridae. La transmission de la maladie se fait par la piqûre infectante des aèdes. Il n'existe aucun traitement curatif spécifique mais un vaccin efficace.

    II.2.4.5. Infections à Haemophilus de type b

    Hib est responsable de plus de 45% des cas de méningite bactérienne et 25% des cas de pneumonie sévère chez les jeunes enfants. L'Hib peut aussi causer des affections du sang, des articulations , des os, de la gorge, des tissus mous et de l'enveloppe du cour . En l'absence de vaccination, 400 000 enfants meurent dans le monde de la méningite. Au Sénégal, des études ont montré que 45,7% des méningites bactériennes chez les nourrissons sont causés par le Hib. La vaccination demeure une des meilleures armes en raison de la résistante croissante des antibiotiques.

    II.2.4.6. Coqueluche

    La coqueluche est une maladie grave, contagieuse qui se manifeste par une atteinte des voies respiratoires. Le germe responsable est une bactérie appelée Bordetellapertussis qui se transmet par voie aérienne. Avant la mise en place des programmes systématiques de vaccination des enfants, la coqueluche représentait un problème majeur de la santé publique dans les pays développés et en développement . L'incidence de la maladie a largement diminué mais on dénombre toujours 20 à40 millions de cas dans le monde principalement dans les pays en développement.

    II.2.4.7. Diphtérie

    La diphtérie est une maladie bactérienne dont les symptômes cliniques sont liés à la production d'une protéine extracellulaire ( exotoxine) par corynebacterimdiphtériae. La diphtérie se transmet par l'intermédiaire des gouttelettes de salive. Cette infection affecte les amygdales, le pharynx, le larynx et le nez. La forme laryngée de la diphtérie est grave tandis que la forme nasale est peu sérieuse et souvent chronique . Le nombre de cas clinique est sous-estimé car l'infection présente également des formes non apparentes. A un stade avancé de la maladie, on observe des paralysies motrices et sensorielle ainsi que des myocardites , avec une mortalité de 5 à 10%.

    II.2.4.8. Tétanos Maternel et Néonatal

    Le tétanos est une toxi-infection due au bacille de Nicolaier , Clostridiumtétani, bacille anaérobie strict, sporulé, tellurique, sécrétant une toxine neurotrope ; la tétanospasmine . Le TMN apparait dans les 3 à 14 jours qui suivent la naissance. L'OMS définit le TMN comme « une maladie survenant chez un enfant qui tête et pleure normalement au cours des 2 premiers jours de la vie , mais qui perd cette capacité entre le 3ème et le 28ème jour et présente des raideurs et des spasmes ».

    Le taux d'incidence du tétanos est de 10 à 50 /100 000 dans les PED et les plus récentes estimations font état de 1 000 000 de nouveaux cas par an. Le tétanos est toujours un problème de santé publique. L'indicateur d'élimination du TMN retenu par l'OMS est un taux de mortalité de 1 pour 1000 naissances vivantes . Sur 166 PED, 108 répondent à cette condition , 13 pays ont un taux national inférieur à l'indicateur , mais gardent encore des foyers résiduels ; 27 pays continuent à produire 90% des cas de TMN dans le monde . Sur 213 000 décès par tétanos dans le monde en 2002, 180 000 sont dus au TMN.

    II.2.4.9. Poliomyélite

    La poliomyélite est une maladie épidémique et contagieuse due aux poliovirus sauvage dont on connait 3 stéréotypes (1,2 et 3). La transmission est strictement interhumaine principalement oro-fécale. En 1988, « l'initiative Mondiale pour Eradication de la polio » a été lancée avec pour objectif l'éradication de la poliomyélite en 2005. Les principaux membres étaient l'OMS, l'UNICEF et le Roday international. Les résultats ont été spectaculaires et le nombre de cas de FFA est passé de 350 000 en 1988 à 784 en 2003 [25]. 4 doses de vaccin polio oral confèrent une séroconversion à 95%.

    En 2014 les trois doses du vaccin antipoliomyélitique ont été administrées à86% des nourrissons dans le monde.la poliomyélite a été éliminée dans tous les pays ,sauf le Pakistan, Afghanistan et le Nigéria.la propagation des virus depuis ces pays en 2013 dans la corne de l'Afrique, au Cameroun et au moyen orient, pays exempts de poliomyélite depuis de nombreuses années, prouve la réalité de la menace.

    En novembre 2012, l'OMS a réaffirmé l'importance du retrait du VPO2 (le dernier cas de PVS2 date de 1999) des programmes de vaccination dans pour supprimer les cas de poliomyélite paralytique associés à la vaccination (PPAV) et des flambées dues à des poliovirus dérivés d'une souche vaccinale (PVDV). L'éradication mondiale de la poliomyélite a reposé jusqu'ici sur la vaccination par les vaccins vivant atténués trivalent sérotypes 1, 2, et 3 (VPOt) par voie orale. Mais l'utilisation du VPOt est incompatible avec l'éradication de la poliomyélite vu le risque de cas de poliomyélite dus au virus vaccinaux (essentiellement PVDV2). Il faut donc arrêter le VPOt, ce qui doit avoir lieu en avril 2016. Dans un premier temps, le VPOt sera remplacé par le VPOb (sérotype 1 et 3).dans un second temps, le VPOb sera remplacé par le vaccin inactivé injectable (VPI), dès lors que sera confirmé la disparition des poliovirus sauvages de type 1 et 3 [25].

    II.2.4.10. La rubéole.

    La rubéole est responsable de malformations du bébé chez la femme enceinte. Le nombre de cas de rubéole est en constante augmentation au Cameroun avec un total de 659 cas notifiés entre 2008 et 2014. L'OMS avait recommandé que les pays soient parvenus à une couverture durable supérieure à 80% pour la première dose d'un vaccin à valence rougeole avant d'introduire un vaccin à valence rubéole. Cependant, fin 2014, 140 pays avaient introduit à l'échelle nationale le vaccin contre la rubéole. Le nombre de cas notifiés à l'OMS a chuté de 95% PASSANT DE 670894 cas dans 102 Etats membres en 2000 à 33068 cas dans 162 Etats en 2014 [26].

    La rougeole et la rubéole sont des maladies graves et contagieuses dont les conséquences sont dramatiques. Toutefois, ces maladies peuvent être éradiquées par la vaccination. Le nombre de Districts de Santé en épidémies de rougeole est en constante augmentation depuis l'année 2013, passant de 49 DS en 2014 à 74 DS en 2015 au Cameroun [4].

    II.2.4.11. Les diarrhées à rotavirus.

    Les infections à rotavirus sont cause de plus de 100 million de gastro-entérites et de 527 000 décès chaque année dans le monde, principalement dans les PED. Un premier vaccin anti-rotavirus en 1998 avait été suivi d'une augmentation des cas d'invagination intestinale aiguë (IIA). En 2006, deux nouveaux vaccins atténués vivants ont été mis sur le marché un vaccin à 1 valence (Rotarix®) et un vaccin à cinq valences (RoTaTeq®). Les études ont montré une légère augmentation du risque d'IIA après introduction des deux nouveaux vaccins, mais nettement moindre qu'après le premier vaccin. Le risque a été chiffré à 1 à 2 pour 100 000 nourrissons vaccinés. Mais le taux de mortalité par IIA est élevé en Afrique : 9% versus moins de 1% dans d'autres régions. Les vaccins anti-rotavirus confèrent une protection de 85 à 98% contre les rotaviroses graves ce sont des vaccins oraux, 2 doses pour le Rotarix®, 3 doses pour le RoTaTeq®, avec un intervalle de 4,5 semaines entre chaque dose. La vaccination doit débuter le plus tôt possible à partir de 6 semaines et se terminer au plus tard à 6 mois. L'OMS a pris position en 2007 pour une vaccination universelle. Fin 2014, 74 pays avaient introduit le vaccin contre les rotavirus et la couverture mondiale devait atteindre 19% [27].

    II.2.4.12. Les infections à pneumocoques.

    1400000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de pneumonie. C'est davantage que le nombre des enfants qui meurent de sida, de paludisme et de rougeole réunis. Seuls 30% d'entre eux ont accès aux traitements. Le germe responsable plus souvent le pneumocoque. Le vaccin conjugué 7-valent anti-pneumococcique (PCV7) cible les sérotypes le plus souvent responsables d'infections pneumococciques invasives, pneumopathies otites moyennes aiguës chez l'enfant (sérotypes 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F ,23F). Il est très immunogène, y compris avant 2 ans. La durée de protection est de 5 ans. Il est intégré dans les programmes nationaux de vaccination infantile (nourrissons âgés de 2 mois à 2 ans) avec le soutien de l'Alliance GAVI dont le but est d'augmenter l'accès à la vaccination dans les pays les plus pauvres du monde. La vaccination anti pneumococcique doit être prioritaire chez les enfants infectés par le VIH et chez les enfants drépanocytaires. Cependant, on a noté une augmentation de l'incidence des pneumococcies causées par des sérotypes non vaccinaux, par exemple le sérotype 5 (qui représente51% des souches isolées au Mali) qui n'est pas couvert par le PCV7. Les vaccins 10 et 13- valent présentent un profil d'efficacité et d'immunité comparables. Le vaccin conjugué 13-valent (PCV13), a 6 sérotypes ad suivie d'une réduction significative du portage des souches appartenant aux sérotypesadditionnels, a un impact sur le portage global des pneumocoques. Son introduction a été correspondants et des souches résistantes. Le portage des souches non PV13 a augmenté modestement. L'administration des vaccins conjugués aux nourrissons comporte soit un schéma 3 doses dès l'âge de 6 semaines, avec un intervalle de 4 à 8 semaines entre les doses, soit un schéma 2 doses dès l'âge de 6 semaines, suivies d'un rappel, avec un intervalle de 8 semaines entre les 2 doses et une dose de rappel entre 9 et 15 mois. Le vaccin conjugué peut être administré avec DTC, HBV poliomyélite sous réserve de choisir un site d'injection différent. Fin 2014, le vaccin antipneumococcique avait été introduit dans 117 pays et la couverture vaccinale devrait atteindre 31% [28].

    II.3. Vaccin du PEV

    II.3.1. Définitions

    La vaccination est une immunisation active artificielle de l'homme contre les maladies grâce à l'introduction dans l'organisme d'un agent pathogène ( bactérie , virus) totalement inactivé ouhyper atténué. L'immunité est obtenue par une ou plusieurs injections initiales , puis par des rappels d'autant plus espacés que le vaccin est immunogène.

    Couverture vaccinale

    C'est le pourcentage ou la proportion des personnes vaccinés par rapport à la cible.

    II. 3.2. Caractéristiques des vaccins du PEV et calendrier vaccinal

    Depuis le lancement du programme Elargie de vaccination (PEV), chaque vaccin a été sélectionné sur la base :

    - De la sécurité :

    - De l'efficacité :

    - De l'innocuité :

    - De son Immunogénicité.

    Tableau 1 : Caractéristiques des vaccins du PEV

    Vaccins

    Type de forme

    Dose et mode d'administration

    Séroconversion

    Vaccin contre la rougeole et rubéole

    Vaccin vivant hyper atténué lyophilisé

    0,5 ml en SC au niveau du V deltoïdien

    85 % entre 9 et 11 mois / 95% après 12 mois

    Vaccin contre la poliomyélite orale

    Vaccin vivant atténué liquide

    2 gouttes par voie orale

    95%

    Vaccin contre la poliomyélite injectable

    Vaccin vivant inactivé

    0,5ml en SC au niveau de la cuisse droite

    95%

    Vaccin contre la tuberculose

    Vaccin vivant atténué lyophilisé

    0,05 ml en ID stricte au niveau du V deltoïdien

    80%

    Vaccin combiné diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B, Haemophilusinfluenzae

    Vaccin inactivé liquide contenant :

    -anatoxine diphtérique

    -anatoxine tétanique

    -antigène HBs recombinant

    -polyoside d'haemophilusinfluezae type b

    0,5 ml en IM au niveau au niveau de la cuisse

    85%

    Vaccin contre la fièvre jaune

    Vaccin vivant atténué lyophilisé

    0,5 ml en SC au niveau du V deltoïdien

    95%

    PCV13

     

    0,5ml en IM au niveau de la cuisse

     

    Vaccin rotavirus

     
     
     
    Tableau 2 : calendrier de vaccination infantile

    Vaccin

    Age d'administration

    Maladies cibles

    Cibles

    B.C.G. +Polio 0

    Dès la naissance

    Poliomyélite, tuberculose

    Enfants de 0 à 11 mois

    Penta1, PCV131, polio1,rota1

    6 semaines de la naissance

    Diphtérie, tétanos, coqueluche

    Hépatite B

    Poliomyélite

    Haemophilusinfluenzae type b

    Penta 2, PCV13 2, Polio2, rota2

    10 semaines de la naissance

    Penta3, PCV133, Polio 3, VPI

    14 semaines de la naissance

    VARR et VAA

    9 mois

    Rougeole/Rubéole 

    Fièvre jaune

    VIT A

    Entre 6 et 11 mois, puis tous les 6 mois

    Carence en Vitamine A

    Tableau 3 : Calendrier de vaccination de la femme enceinte

    Dose

    Intervalle entre les doses

    Durée de protection

    VAT 1

    Dès le 1er contact avec le centre de santé

    0

    VAT 2

    4 semaines après le VAT 1

    1-3 ans

    VAT 3

    6 mois après le VAT 2

    5 ans

    VAT 4

    1 an après le VAT 3

    10 ans

    VAT 5

    1 an après le VAT 4

    Toute la vie féconde

    II.3.3. Effets secondaires et contre -indication des vaccins

    II.3.3.1. Effets secondaires

    Les vaccins sont très sûrs et leurs effets secondaires sont en général mineurs, surtout en comparaison aux effets des maladies qu'ils visent à prévenir. Les complications graves sont rares.

    Les effets secondaires de la vaccination dépendent d'abord de l'agent infectieux combattu , du type de vaccin (agent atténué , inactivé , sous -unité d'agent, etc...), du mode d'administration ( infection intramusculaire , injection intradermique , prise orale, spray intra nasal, etc... ainsi que de la nature du solvant , de la présence éventuelle d'adjuvants destinés à renforcer l'efficacité thérapeutique du vaccin et des conservateurs chimiques antibactériens.

    Il n'existe donc pas d'effets secondaires communs à tous les modes de vaccination. Néanmoins , suivant les vaccins , certains effets secondaires , en général bénins se retrouvent de manière plus ou moins fréquente.

    L'une des manifestations les plus courants est la fièvre et une inflammation locale qui traduisent le déclenchement de la réponse immunitaire recherchées par la vaccination. Dans de très rares cas, la vaccination peut entraîner des effets secondaires sérieux et exceptionnellement , fatals.

    II.3.3.2. Contre - indications vaccinales

    Contre - indication communes à tous les vaccins :

    - Infections fébriles aigues

    - Antécédents de réaction anaphylactique à un vaccin donné.

    - Encéphalopathies évolutives

    - Affections malignes

    Contre - indications spécifiques aux vaccins vivants :

    - Déficit immunitaire congénital ou acquis

    - Grossesse

    Les contre -indications vaccinales sont rares , le PEV recommande que les agents de santé utilisent chaque occasion pour vacciner les enfants éligibles . Sur la base de nombreuses études sur cette question, l'OMS confirme qu'il y a très peu de contre - indication absolues ou vraies aux vaccins du PEV. Le risque qu'il y a de différer une vaccination à cause d'une maladie bénigne est que l'enfant peut ne plus revenir et l'occasion est perdue.

    II.4. Stratégie d'augmentation des couvertures vaccinales

    Les déterminants de la vaccination sont les raisons qui font que les gens se vaccinent ou pas. Ce sont les facteurs susceptibles d'y faire obstacle. Les épidémies de rougeole étant principalement liée à une couverture vaccinale insuffisante , ces déterminants de la vaccination ( raison de vaccination ou de non vaccination) pourront en partie expliquer la survenue des épidémies.

    II.4.1. Stratégies vaccinales de routine

    Le succès d'une campagne de vaccination est fortement lié à son organisation. Conformément aux directives du PEV , tous les enfants devraient avoir la chance d'être immunisés dans les détails. Selon l'option des trois stratégies de vaccination ( fixe, avancée et mobile) pour rendre géographiquement accessibles la vaccination à tous.

    II.4.1.1. Vaccination dans les formations sanitaires (stratégie fixe)

    En principe, toutes les informations sanitaire d'un pays doivent fournir les services de vaccination au titre des activités de Santé Maternelle et infantile (SMI) à la première occasion aux enfants et aux femmes qui viennent à la formation sanitaire pour obtenir des services , quelle qu'en soit la raison. Les vaccinations doivent être effectuées dans chaque formation sanitaire pourvue d'un réfrigérateur et qui fournit des services de santé maternelle et infantile. Les populations cibles sont celles dans un rayon de 5km autour du site de vaccination.

    II.4.1.2. Prestation de vaccination au moyen des services de stratégie avancée

    Les séances de vaccination de stratégie avancée se tiennent à des autres formation sanitaire, à partir de laquelle les agents de santé peuvent aller et revenir le même jour. Ces endroits n'ont habituellement pas d'agents de santé et par conséquent comptent sur les visites de stratégies avancée de la formation sanitaire avoisinante. Plus souvent , ces endroits sont difficiles d'accès et les services de stratégie avancée jouent un rôle important dans l'augmentation de la couverture vaccinale du district tout entier.

    Au moyen de cette stratégie , les services de santé fournissent la vaccination et d'autre soins de la mère et de l'enfant à la population qui vit habituellement dans un rayon de 5-15 kilomètres autour d'une formation sanitaire .

    Elle s'effectue par véhicules, motocyclettes, à pied ou par transport traditionnel local.

    Les visites de stratégies avancée sont périodiques , à des intervalles d'un, deux ou trois mois selon les ressources disponibles.

    II.4.1.3. Prestation de vaccination par les équipes mobiles (stratégie mobile)

    C'est la couverture vaccinale des populations vivant au-delà de 15 kilomètres des centres de vaccination fixes par des équipes mobiles.

    Certains pays dans la Région africaine de l'OMS, ayant une couverture insuffisante des services de santé, de longues distances entre les communautés , des difficultés de communication et des pénuries critiques de personnel de santé ( exemple , pays sahéliens) utilisent cette stratégie pour fournir des ensembles de soins de santé ,y compris la vaccination la vaccination [8,29].

    Malgré son fort potentiel opérationnel , cette stratégie comporte certaines limites, notamment la nécessité de moyens de transport fiable ( véhicule , bateau, voire même hélicoptères.) et de fonds pour couvrir les coûts de carburant et les allocations journalières pour le personnel.

    II.4.2 Approches novatrices

    II.4.2.1. Campagne de vaccination ou activités de vaccination supplémentaire (AVS)

    A cause des exigences spéciales des programmes d'éradication / élimination ( pour la poliomyélite , la rougeole et le tétanos maternel et néonatale), des campagnes de masse sont entreprises au moyen d'équipes mobiles afin d'interrompre la chaîne de transmission de ces maladies.

    Les AVS sont une stratégie qui vise à améliorer la couverture vaccinale de la population cible à travers des vaccinations de masse exécutées simultanément dans l'ensemble du pays pendant les journées nationales de vaccination (JNV) ou dans certaines régions sélectionnés du pays pendant ( journées locales de vaccination . Les campagnes de masse devrait être également utilisées dans certaines circonstances, par exemple quand les infrastructures sanitaires disponibles sont insuffisantes pour réaliser une forte couverture par les services de routine. Elle sont également menées quand de grande épidémies se produisent en dépit de la forte couverture.

    II.4.2.2. Atteindre chaque district (ACD)

    Atteindre chaque district (ACD) est la terminologie adoptée par L'OMS pour exprimer l'objectif principal de la vaccination de routine, c'est-à-dire s'assurer que tous les enfants dans tous les districts ont accès aux services de vaccination de qualité, de façon durable.

    En 2002, les principaux partenaires intervenant dans le domaine de la vaccination ont lancé l'approche »Atteindre chaque district » (ACD, en en tant que stratégie pour faire face à la situation dans la région africaine.

    Cette approche s'articule autour des cinq composantes suivantes :

    - Planification et gestion des ressources ;

    - Rétablissement de la stratégie avancée de vaccination ;

    - Renforcement des liens entre la communauté et les prestataires de services ;

    - Supervision formative ;

    - Monitorage pour action.

    Catégorisation des problèmes pour atteindre chaque district :

    Catégorie de problèmeAccès/Utilisation

    Catégorie n° 1 Taux d'abandon faible = Bonne utilisation

    Couverture par le DTC1 élevée =Bon accès

    Catégorie N° 2 Taux d'abandon élevé= mauvaise utilisation

    Couverture par le DTC1 élevée =Bon accès

    Catégorie N° 3 Taux d'abandon faible =Bonne utilisation

    Couverture par le DTC1 faible =mauvais accès

    Catégorie N°4 Taux d'abandon élevé = mauvaise utilisation

    Couverture par le DTC1 faible = mauvais accès

    II.5. Les principaux obstacles liés à l'abandon de la vaccination

    Il existe plusieurs facteurs qui entravent la croissance de la couverture vaccinale dans le monde entier. D'une part, il y a les obstacles liés au fonctionnement des services de vaccination et aux vaccins eux-mêmes (occasions manquées, taux de pertes, services de vaccination d'accès géographique difficile) ; d'autre part, il y a ceux liés aux parents ou gardiens d'enfants qui, pour des raisons qui leurs sont propres, n'emmènent pas faire vacciner leurs enfants (faible utilisation des services de vaccination).

    Les personnes qui ne bénéficient pas des programmes de vaccination systématique vivent principalement dans des endroits reculés, des taudis urbains et des zones frontalières .il peut s'agir aussi bien de groupes de population autochtones que de personnes déplacées, privées de l'accès à la vaccination par des barrières sociales diverses ou insuffisamment sensibilisées qui refusent la vaccination.

    Les différents facteurs s'opposants à l'obtention d'une couverture vaccinale efficace peuvent être abordés à partir de quelques grands problèmes communs à toutes les vaccinations.

    Au Cameroun :

    Orok, dans son étude sur les causes de non utilisation des services de vaccination dans le District de Santé de Kumba en 2008 a trouvé une association entre l'utilisation des services de vaccination et la perception de l'accueil par les mères, la perception du temps d'attente, la distance entre le lieu de vaccination et les domiciles, les frais de transport requis pour arriver au lieu de vaccination, la connaissance des maladies du PEV par les mères, la disponibilité des vaccins et la présence des vaccinateurs [9].

    L'enquête nationale de couverture vaccinale de 2005 a ressorti onze principales raisons de non vaccination au Cameroun dont l'attente trop longue, l'ignorance de la nécessité de la vaccination, le lieu de vaccination trop éloigné, la mère trop occupée, le vaccin non disponible, un problème familial comme la maladie de la mère, l'enfant malade mais non amené, l'enfant malade amené mais non vacciné, l'ignorance du lieu ou l'heure de la vaccination, le report de la date de vaccination et l'absence du vaccinateur au poste [10].

    Selon l'EDS 2011 [11], la couverture vaccinale passe de 32% selon que la mère est sans instruction à 74% selon qu'elle a un niveau d'étude supérieur. Ces proportions étaient de 32% et 60% selon les résultats de l'EDS 2004 [12] et de 43% et 72 % selon EDS 1998 [13].

    L'EDS 2011 a mis en évidence une association entre le niveau de richesse du ménage et la couverture vaccinale. La couverture vaccinale passe de 36% pour les enfants des ménages du quantile le plus pauvre à 60% pour les enfants des ménages du quantile le plus riche [11].

    Dans le Monde et en Afrique :

    Rainey et al. dans une revue systématique de 202 publications parues entre 1999 et 2009, a pu extraire 838 raisons liées à la sous-vaccination; 379 (45%) étaient liés au système de vaccination, 220 (26%) aux caractéristiques familiales, 181 (22%) aux connaissances, attitudes et pratiques et 58 (7 %) à des limitations en matière de vaccination liée à la communication et l'information [30].

    Mania et al au Kenya a retrouvé dans son étude que parmi les prédicteurs de la vaccination complète des enfants il y avait le nombre d'enfants dans le ménage, le lieu de naissance de l'enfant, les conseils sur la prochaine visite de suivi de la croissance de l'enfant et l'opinion des parents sur les services de vaccination offerts [31].

    NdèyeMagatte et al. [32] dans une étude menée en 2005 au Sénégal avaient trouvé que le non-respect du calendrier vaccinal était lié au manque de temps des parents (40,3 %), à l'oubli du rendez-vous (33,2 %), à la perte de la fiche de vaccination (10,3 %), aux voyages (7,7 %) et au manque d'argent (1,1 %).

    II.5.1 Obstacles liés aux services de vaccination

    On parle d'occasion manquée de vaccination lorsqu'une personne justiciable d'une vaccination, pour laquelle il n'existe pas de contre-indication se présente dans un service de santé et ne reçoit pas tous les vaccins requis.

    Pour réduire les occasions manquées et fournir la vaccination à chaque opportunité, toutes les formations sanitaires qui reçoivent des femmes et enfants doivent :

    - Vérifier de façon systématique leurs carnets de vaccination ;

    - Administrer simultanément tous les vaccins pour lesquels un enfant ou une femme est éligible

    - Ignorer les fausses contre-indications à la vaccination

    Les occasions manquées ont été et restent un handicap majeur à la réalisation des objectifs du PEV. La formation des agents vaccinateurs devient alors essentielle pour éviter des occasions manquées.

    L'insuffisance des séances de vaccination (irrégularité de la stratégie fixe, manque de stratégie avancée etc.) a été mise en évidence par Savadogo comme facteur limitant de la vaccination [33]. D'autres auteurs sont parvenus à la même conclusion en relevant une insuffisance d'organisation des activités, surtout quand les séances de vaccination sont hebdomadaires en poste fixe. Le même auteur est revenu sur la stratégie ACD en montrant que l'insuffisance de la mise en oeuvre de ces composantes comme la supervision, le monitorage et le rétablissement de la stratégie avancée influait négativement sur la CV.

    En 2005, Agbeko a estimé à 23% la proposition des mères qui déploraient l'attente longue excédant 2 heures de temps. Le mauvais accueil influe aussi fortement sur la CV selon le même auteur [34].

    II.5.2 Les obstacles liés aux parents

    On parle d'abandon pour les individus qui ont eu recours aux services de vaccination par le passé, mais qui ne sont plus revenus pour recevoir les vaccinations suivantes. On dit que les abandons constituent un problème dès que leur taux dépasse 10%. L'abandon peut être estimé entre les doses de vaccins suivant :

    - Le BCG et le VAR

    - Le penta1 et le VAR

    - Le penta1 et le penta3

    Agbeko (2005). a montré que les commerçantes étaient réticentes à la vaccination qu'elle considèrent comme une perte de temps [34].

    Le niveau d'instruction influence directement la CV selon le même auteur qui a prouvé que 30% des mères ne connaissent pas les maladies cibles du PEV et le calendrier vaccinal et n'utilisent pas de ce fait les prestations vaccinales. En outre, certains aspect des croyances (recours aux pratiques coutumières, décoctions, fiches, fétiches) pour protéger les enfants réduisent la CV.

    Différentes études tendent à minorer l'importance de facteurs comme les connaissances et croyances relatives aux vaccins et aux maladies évitables par vaccination , tenues il y a quelques années comme largement responsables des défauts de couverture vaccinale.

    En revanche, l'on note le rôle négatif que semblent jouer les « désordres » familiaux ainsi que le bas niveau des revenus [35]. Le coût financier des vaccinations pour les familles n'intervient toutefois pas directement sur le taux d'immunisation des familles des familles étudiées par Tayloret Coll. , puisque la gratuité des vaccins ne modifie pas la couverture vaccinale.

    II.5.3 Obstacles liés aux vaccins

    Selon Savadogo (2009). La rupture des stocks de vaccins contribue à la non vaccination dans 25 % de cas, de nos jours ce déterminant est de plus en maitrisé [33].

    Chapitre III : MATERIELS ET METHODES D'ETUDE

    III.1.Cadre d'étude 

    District de santé de Bandja

    III.2. Données géographiques et administratives

    Notre étude s'est déroulé dans le district santé de Bandja qui est l'un des 20 districts de santé que compte la région de l'Ouest Cameroun. Il couvre une superficie de 213 km² , situé dans l'arrondissement de Bandja , département du Haut - Nkam sur l'axe nationale n°5 . Il compte 41885 habitants (197hbts /KM²).

    - Le climat est équatorial chaud et humide avec deux saisons. La saison sèche qui dure 4 à 5 mois , s'étend de mi-novembre à Mars, la saison des pluies qui commence en Avril et se termine en Novembre. La température varie entre 20 et 30° c.

    - La végétation est essentiellement la savane.

    - Le district de santé de Bandja compte 56 communautés réparties dans 05 groupements que sont : Fotouni, Fondanti, Fondjomekwet, Bandja ville et Bandja chefferie.

    Tableau 4: Répartition de la population du District de santé de Bandja

    AIRE DE SANTE

    POPULA-TIONS 2016

    POP. CIBLE 0-11M 4%

    POP. CIBLE 12-59Mois

    POP. CIBLE (0-59 mois 18%)

    POP.CIBLE ANNUELLE FEMMES ENCEINTE 5%

     
     
     

    POP.CIBLE

    (12-23 mois)

    1

    BABOUANTOU

    6206

    248

    869

    1117

    310

     

    276

    2

    BANDJA-CHEF

    7605

    304

    1064

    1368

    380

     

    338

    3

    BANDJA-VILLE

    7305

    292

    1022

    1315

    365

     

    325

    4

    BAVING

    2502

    100

    349

    450

    125

     

    111

    5

    FONDANTI

    3869

    155

    541

    696

    193

     

    172

    6

    FONDJOMEKWET

    7194

    288

    1007

    1294

    359

     

    320

    7

    FOTOUNI

    7204

    288

    1008

    1296

    360

     

    321

     

    DS BANDJA

    41885

    1675

    5860

    7536

    2092

     

    1863

    III.3. Données sanitaires

    Le district de santé de Bandja compte :

    - 07 aires de santé ;

    - 01 hôpital de district ;

    - 01 centre de médical confessionnel ;

    - 13 centres de santé intégrés ;

    - 01 centre de santé confessionnel.

    III.4. Type d'étude :

    Il s'agit d'une étude transversale et analytique.

    III.5. Période et durée de l'étude

    Nous avons réalisé notre étude de la période de décembre 2016 à juillet 2017 soit 8 mois.

    III.6. Population d'étude :

    Notre population d'étude était constituée des parents d'enfants de 12 à 23 mois. Bien que la tranche d'âge cible du PEV de routine soit des enfants de 0 à 11 mois, nous avons préféré évaluer la couverture vaccinale de la tranche de 12 à 23 mois pour laisser suffisamment de temps à ces enfants de se rattraper afin de pouvoir juger s'ils sont complètement vaccinés ou pas. Par ailleurs, avec l'exploitation des cartes de vaccination des enfants de 12 à 23 mois, nous pouvions obtenir la proportion d'enfants ayant respecté le calendrier vaccinal dans la tranche d'âge de 0 à 11 mois.

    III.7. Echantillon

    - Critère d'inclusion

    Ont été inclus dans l'étude, tous les parents d'enfants de 12 à 23 mois vivants dans le district depuis un an.

    - Critère de non inclusion

    N'ont pas été inclus dans l'étude les parents d'enfants de 12 à 23 moisqui n'auront pas séjourné dans le District de Santé de Bandja pendant au moins 12 mois précédent l'enquête et dont le parent ou personne en charge aura refusé la participation à l'étude.

    III.8. Méthode d'échantillonnage.

    La méthode d'échantillonnage utilisée dans notre enquête est la technique de sondage en grappes à deux degrés mise au point par l'OMS [36].

    Les grappes ont été choisies selon une probabilité proportionnelle à la taille.

    Une base de sondage constituée par la liste des villages avec leurs populations respectives a été obtenue. La méthode des totaux cumulés a été utilisée.

    Le premier degré était constitué par la sélection aléatoire des grappes :

    - Liste de toutes les aires de santé du DS de Bandja avec leurs populations respectives ;

    - Calcul de la population cumulée ;

    - Détermination de l'intervalle de sondage : Population totale divisée par le nombre de grappes (trente) ;

    - Sélection d'un nombre au hasard entre 1 et l'intervalle de sondage calculé (à l'aide du numéro sur un billet de banque) ;

    - Détermination du nombre de grappes dans chaque village ;

    - Identification géographique des grappes sélectionnées correspondant à des villages.

    Le deuxième degré était la sélection au hasard, à l'intérieur de la grappe, de la maison de départ où l'on recherchera les enfants âgés de 12 à 23 mois. Pour retrouver les enfants de 12 à 23 mois, la méthode de la marche aléatoire, utilisée dans le cadre des enquêtes en grappes type OMS sera adoptée.

    Détermination de la taille de l'échantillon

    Pour déterminer le nombre d'enfants à enquêter nous avons pris en compte les paramètres suivants :

    Le paramètre de précision (d) que nous avons fixé à 5%

    La taille de l'échantillon minimale (N)

    La proportion (p) des abandons de la vaccination dans le district qui est de 14% en 2016. [15]

    L'écart réduit Z =1.96 pour d =0.05

    Ainsi, pour la taille minimale de l'échantillon nous avons utilisé la formule suivante des quotas: N= Z2 *p. (1-p) /d2

    Ce qui donne N= (1,96)2*0,147*0,86/(0,05)2 =185,01 que nous avons arrondi par excès à 186 enfants.

    Ainsi par grappe, nous avons : N/nombre de grappes soit : 186 / 30 = 6,20 sujets. En arrondissant, nous avons obtenu 7 sujets par grappe pour un total de 30 x 7 = 210 sujets (enfants de 12 à 23 mois).

    Notre échantillon était donc composé de 210 enfants de 12 à 23 mois. Pour chaque enfant retenu dans l'enquête, nous avons interrogé un des parents. Ce qui donne également 210 parents d'enfants.

    Tableau 5: Identification des Grappes sélectionnées par Aire de Santé dans le District de Santé de Bandja.

    Pas de sondage 1396

    Grappes 30

    Aires de santé

    Populations

    Population cumulées

    grappes

    1

    Babouantou

    6206

    6206

    1, 2, 3, 4

    2

    Bandja chefferie

    7605

    13811

    5, 6, 7, 8, 9,10

    3

    Bandja ville

    7305

    21116

    11, 12, 13, 14,15

    4

    Baving

    2502

    23618

    16,17

    5

    Fondanti

    3869

    27487

    18, 19,20

    6

    Fondjomekwet

    7194

    34681

    21, 22, 23, 24,25

    7

    Fotouni

    7204

    41885

    26, 27, 28, 29,30

     

    DS BANDJA

    41885

     
     
    Tableau 6 : Liste des Grappes sélectionnées par Aire de Santé dans le District de Santé de Bandja.

    Aires de santé

    Nombre de grappe

    1

    Babouantou

    4

    2

    Bandja chefferie

    6

    3

    Bandja ville

    5

    4

    Baving

    2

    5

    Fondanti

    3

    6

    Fondjomekwet

    5

    7

    Fotouni

    5

     

    DS BANDJA

    30

    III.9. Variable à étudier

    III.9.1.Variable dépendante

    La variable dépendante est l'abandon de la vaccination chez les enfants de 12 à 23 mois dans le district de santé de Bandja.

    III.9.2.Variablesindépendantes

    - Les connaissances des parents d'enfants sur la vaccination

    - Les perceptions des parents vis -à-vis des services de vaccination.

    - Les caractéristiques sociodémographiques des parents d'enfants.

    - Les raisons d'abandons de la vaccination.

    III.10. Méthode de collecte et de traitement des données :

    III.10.1.Méthode de collecte des données.

    La méthode de collecte des données est l'enquête.

    · Techniques et outils de collecte des données.

    Les données ont été recueillies sur des guides d'entretien (voir annexe) suite à un entretien avec des mères ou personnes en charge et à l'exploitation des carnets de vaccination des enfants de 12 à 23 mois. Le guide d'entretien contenait des questions fermées et ouvertes qui portent sur :

    - Les caractéristiques sociodémographiques des mères ou personnes en charge des enfants;

    - Les données sur le statut vaccinal des enfants ;

    - L'accessibilité géographique;

    - L'accessibilité financière;

    - La disponibilité des services de vaccination;

    - La qualité perçue des services de vaccination par les mères ou personnes en charge;

    - Les connaissances, attitudes et les pratiques des mères ou personnes en charge en matière de vaccination.

    · Déroulement de l'enquête

    Nous avons eu la chance de mettre en oeuvre le programme national de lutte contre l'onchocercose sous directive communautaire . Ce programme nous a permis d'organiser toutes les populations en communautés dont le district compte 56. La stratégie utilisée est le recensement/traitement. A cet effet, nous avons la liste des communautés par aires de santé et la liste des foyers ( ménages ) par communauté.

    Pour mener l'enquête et pour chaque grappe, nous avons sélectionné une communauté selon le sondage aléatoire simple. Nous avons porté le nom de chaque communauté sur un bout de papier et nous avons tiré au hasard une Communauté. A l'intérieur de la communauté tirée au sort, nous nous sommes servis de la liste de ménages de cette communauté déjà numérotés. Le premier foyer a été tiré à l'aide du numéro d'un billet de banque. Le foyer correspondant à ce numéro dans la liste a été le premier ménage que nous avons visité. Pour progresser, nous avons appliqué le « principe de la bouteille » pour choisir la direction. Les ménages ont été visités de proche en proche jusqu'au septième enfant de 12 à 23 mois. Ce principe a été appliqué pour les 30 grappes. Ce principe consiste à faire tourner la bouteille sur elle -même et à choisir la direction indiquée tout en suivant une ligne imaginaire.L'enquête a été menée par 04 enquêteurs qui ont été sélectionnés et repartis dans les 07 aires de santé de notre étude. Les enquêteurs ont été choisis parmi le personnel de santé en dehors du DS de Bandja sur les critères de disponibilité, de l'expérience en matière de vaccination et de la maîtrise de la langue parlée dans la localité enquêtée.

    La supervision des enquêteurs a été faite par 2 superviseurs en plus de l'enquêteur principal. Elle a porté sur le respect du protocole et des modalités pratiques de l'étude notamment, la sollicitation des consentements et la qualité du recueil des données.

    Les enquêteurs ont bénéficiés d'un jour de formation sur le processus d'enquête.

    Après avoir identifié le ménage approprié, l'enquêteur a collecté les informations selon la procédure suivante :

    Ø Saluer et se présenter ;

    Ø Lire la fiche d'information des participants au responsable de la maison présent ;

    Ø Demander s'il y a un enfant de 12 à 23 mois dans la maison ;

    Ø Remercier et passer à la prochaine maison s'il n'y avait pas de cible dans cette maison ;

    Ø Au cas où il y a la cible dans la maison, solliciter et obtenir le consentement éclairé verbal de la mère / personne en charge à participer à cette enquête (remercier et passer à la maison suivante si refus de participer à l'enquête) ;

    Ø S'installer et demander gentiment à la mère ou personne en charge d'apprêter la carte de vaccination de l'enfant s'il y a ;

    Ø Administrer le questionnaire en français, anglais ou selon la langue que comprend le mieux la mère ou personne en charge ;

    Ø A la fin du questionnaire, remercier la mère ou personne en charge pour sa contribution à cette enquête et passer au ménage suivant ;

    Ø L'enquêteur est donc ainsi allé de proche en proche jusqu'à recruter 07 enfants au sein de la grappe.

    · Durée de l'enquête :

    L'enquête a durée cinq jours pour terminer 30 grappes. Les enquêteurs étaient composés de 4 infirmiers diplômés d'Etat assisté de 04 mobilisateurs sociaux pour chaque aire de santé. Les équipes étaient régulièrement supervisées.

    III.10.2. Mode de traitement des données / Analyses statistiques

    Nous avons construit le masque de saisie dans lequel nous avons entré les données puis nous les avons analysé en deux étapes :

    - Nous avons produire des tableaux et graphiques.

    - Nous avons également effectués le test d'indépendance du Khi 2 entre la variable dépendante et les différentes variables indépendantes.

    Le traitement informatique des données a été effectué par le logiciel EPI info qui prendra en compte les Différentes variables des fiches d'enquête en rapport avec les objectifs de l'étude. Les données issues du dépouillement ont été utilisées dans les différents niveaux de notre analyse.

    Le traitement et l'analyse des données ont été faits selon les étapes suivantes

    - vérification des données et correction des erreurs ;

    - codification des données ;

    - vérification des codes ;

    - création d'un masque de saisie avec le logiciel Epi info ;

    - saisie, contrôle et nettoyage des données ;

    - analyse des données avec le logiciel Epi info ;

    - correction des tableaux ;

    - traitement de texte par WORD 2007 ;

    A l'aide Du logiciel Epi info, les statistiques usuelles de bases telles que les fréquences, les moyennes et les proportions nous ont servis pour décrire les caractéristiques sociodémographiques.

    · Critères de validité.

    BCG : valable quelle que soit la date d'injection ( avant 12 mois ) si elle figure sur un document ou si elle est constatée.

    Polio 0 : valable de la naissance jusqu'à une semaine.

    Penta et Polio Orale : la première dose doit être séparées de la deuxième et la troisième dose doivent être séparées de la précédente par un intervalle de 28 jours minimum . Il n'y a pas d'intervalle maximum qui limite la validité des injections. Mais, nous avons pris seulement en compte les doses reçues avant 1 an.

    VAR  : valable s'il est fait à partir de 09 mois et avant 1an.

    VAA : valable s'il est fait à partir de 09 mois et avant 1 an.

    En fonction de la validité des vaccinations , les couvertures suivantes ont été estimées :

    La couverture vaccinale brute : nous entendons par couverture vaccinale brute le pourcentage d'enfants ayant été vaccinés quels que soit l'âge et les modalités selon lesquelles l'antigènes a été administré.

    La couverture vaccinale brute spécifique : obtenue uniquement à partir des carnets de vaccination.

    La couverture vaccinale brute globale : obtenue à partir des carnets de vaccination et des déclarations des mères.

    Un enfant est classé complètement vacciné quand il a reçu le BCG , de DTCépBHib + Polio Oral ,le VPI, le PCV13, le vaccin anti rougeoleux et le vaccin antiamaril. Un enfant est classé correctement vacciné quand il a été complètement vacciné selon les normes du calendrier vaccinal avant 1an.

    III.11. Les Indicateurs :

    Pourcentage d'actes vaccinaux effectués = [somme d'actes vaccinaux effectués / somme d'enfant enquêtes x15] x100

    Quinze (15) doses de vaccins devraient être données à chaque enfant pour qu'il soit complètement vacciné . Cette proportion d'actes attendus permet ainsi de quantifier l'activité vaccinale.

    C'est un indice synthétique de l'activité vaccinale qui permet , à partir d'un seul pourcentage , de quantifier les actes effectués.

    Indicateur d'accessibilité :

    Il mesure surtout l'accessibilité physique aux services de vaccination mais témoigne également de l'adhésion des populations cibles aux programmes. L'indicateur d'accessibilité est la couverture vaccinale brute pour le penta1.

    Indicateurs de complétude

    Il mesure l'acceptabilité physique du programme par les populations et surtout l'efficacité des services à faire revenir les individus qui ont déjà eu recours . Calcul des abandons entre deux vaccinations :

    Taux d'abandon spécifique : taux brute de perdu de vue ou d'abandon entre Penta1 et Penta3.

    Taux d'abandon général : taux brute de perdu de vue ou d'abandon entre Penta1 et VAR ou entre BCG et VAR.

    Indicateurs de non-respect du calendrier vaccinal :

    C'est le rapport [couverture brute -couverture valide /couverture brute] x100

    Il mesure le pourcentage d'actes vaccinaux pour lequel le calendrier vaccinal n'a pas été respecté . Le BCG n'ayant pas d'âge limite inférieur d'administration n'est pas pris en compte pour cet indicateur.

    Indicateur d'efficience des services :

    Il est mesuré par les occasions manquées de vaccination lors des séances de vaccination des enfants ( file d'attente , mauvais accueil, agents absents , agents n'ont pas voulu vacciner l'enfant, rupture en vaccin).

    Pourcentage des raisons de non -vaccination

    Les taux ont été calculés de la manière suivante : le numérateur est la raison et le dénominateur est le total des sujets n'ayant pas reçu la vaccination complète.

    Connaissance des mères ou gardiennes d'enfants au sujet de la vaccination.

    L'évaluation de la connaissance des mères sur la vaccination a été basée sur les questions suivantes :

    - Selon vous, quelle est l'importance de la vaccination ?

    - Pouvez-vous nous citer quelques maladies pour lesquelles les enfants sont protégés par la vaccination?

    - A quel âge doit-on commencer à faire vacciner l'enfant ?

    - A quel âge doit-il avoir fini de prendre tous ses vaccins obligatoires selon le calendrier PEV ?

    - Quels sont les vaccins obligatoires que doit prendre votre enfant avant l'âge d'un an ?

    Tableau 7 : Indicateurs et leur mode de calcul

    Indicateurs

    Mode de calcul

    Possession de la carte de vaccination :

    Pourcentage d'enfants de 12 à 23 mois dont les mères détiennent des cartes de vaccination ;

    Couverture vaccinale 

    Pourcentage d'enfants de 12 à 23 mois vaccinés par antigène (BCG ; Polio 0, 1, 2, 3; Penta 1, 2, 3 ; Pneumo 1, 2, 3 ; Rota 1, 2 VPI, VAR et le VAA) ;

    Statut vaccinal :

    Pourcentage d'enfants partiellement vaccinés, complètement vaccinés, jamais vaccinés et correcte ou incorrecte ;

    Taux d'abandon :

    - Taux d'abandon spécifique = (% Penta 1 - % Penta 3) / % Penta 1 ;

    - Taux d'abandon général = (% BCG - % VAR) / % BCG.

    Respect du calendrier vaccinal :

    - Pourcentage de doses de Penta1 administrées avant l'âge de 42 jours ;

    - Pourcentage de doses de Penta2 administrées 28 jours après l'administration de Penta1 ;

    - Pourcentage de doses de Penta3 administrées 28 jours après l'administration de Penta2 ;

    - Pourcentage de VAR et de VAA administrées entre la 39ème et la 52ème semaine.

    III.12. Définitions opérationnelles des termes

    · Couverture vaccinale : Fait référence à la proportion de sujets vaccinés pour une maladie donnée dans la population considérée. C'est le rapport entre le nombre d'enfant ayant reçu l'antigène et le nombre total de l'échantillon ;

    · Statut vaccinal : Situation vaccinale d'un enfant cible par rapport aux doses de vaccins reçues ;

    · Taux d'abandon : Pourcentage de perdus de vue ou de sujets qui ont eu recours aux services de vaccination à un certain moment et qui ne sont pas revenus pour les vaccinations suivantes ;

    · Enfant complètement vacciné : enfant ayant reçu tous les vaccins du PEV ;

    · Enfant partiellement ou incomplètement vacciné : enfant qui a reçu au moins un vaccin du PEV, mais qui n'a pas achevé le calendrier vaccinal ;

    · Enfant non vacciné : enfant n'ayant reçu aucun des vaccins du PEV selon la carte de vaccination et/ou les déclarations de la mère ou autre personne en charge ;

    · Statut vaccinal correcte : Situation vaccinale d'un enfant qui est complètement vacciné ;

    · Statut vaccinal incorrecte : Situation vaccinale d'un enfant qui est incomplètement vacciné ou qui n'a jamais été vacciné ;

    · Calendrier vaccinal : échéancier fixant les différentes périodes et les intervalles entre lesquels les doses des vaccins doivent être administrées afin d'assurer la meilleure protection de l'enfant.

    III.13. Interprétation des résultats :

    Les tests statistiques ont été effectués avec un risque d'erreur de 5%. Les différents pourcentages ont été donnés avec un intervalle de confiance de 95%. L'exploitation et l'analyse des données recueillies ont été faites à l'aide du logiciel de statistique Epi info.

    III-14 : Considérations éthiqueset déontologiques

    Avant le début de l'enquête, nous avons obtenu la clairance éthique auprès Du comité d'éthique de l'université de Douala et l'autorisation du délégué régional de la santé de l'Ouest. A chaque mère ou tuteur de l'enfant participant à l'enquête, une fiche de consentement éclairé et une fiche d'information au participant ont été présentées et clairement expliquées pour requérir l'accord en vue de faire participer leurs enfants dans notre étude. Une copie du consentement éclairé leur a été remise et chacun(e) était libre de participer ou non à l'étude. Le refus n'a entraîné aucune conséquence néfaste pour la personne.

    Les participants ont tiré un bénéfice dans notre étude dans ce sens :

    - Qu'ils ont été informé sur la vaccination et le statut vaccinal de leurs enfants ;

    - Qu'au cours de l'enquête, les parents des enfants non vaccinés ou incomplètement vaccinés ont reçu des conseils et orientations pour faire vacciner leurs enfants.

    Pour la confidentialité de l'enquête, l'anonymat était assuré aux participants à travers une fiche d'entretien anonyme. Seul le personnel participant à l'étude avait accès aux données de l'étude.

    Chapitre IV : RESULTATS

    I. Les caractéristiques sociodémographiques des parents d'enfants de 12 à 23 mois dans le district de Bandja.

    Tableau 8 : Caractéristiques socio démographiques des parents d'enfants de 12 à 23 mois dans le district de Bandja.

    Variables

    Effectifs

    Pourcentage

    Sexe

    Féminin

    193

    91.9

     

    Masculin

    17

    8.1

    Age

    16 - 25 ans

    44

    21.0

     

    26 - 35 ans

    100

    47.6

     

    36 - 45 ans

    46

    21.9

     

    = 46 ans

    20

    9.5

    Aire de sante de résidence

    Fotouni

    79

    38.7

    Bandja Chefferie

    29

    14.2

    Bandja Ville

    19

    9.3

     

    Fondjamekwet

    21

    10.3

     

    Babouantou

    41

    20.1

     

    Fondanti

    15

    7.4

    Statut matrimonial

    Mariée

    136

    64.8

     

    Célibataire

    33

    15.7

     

    Divorcée/séparée/Veuve

    8

    3.8

     

    Cohabite/concubinage

    33

    15.7

    Niveau scolaire

    Sans niveau

    19

    9.0

     

    Niveau primaire

    74

    35.2

     

    Niveau secondaire

    107

    51.0

     

    Niveau supérieur

    10

    4.8

    Ethnie

    Bamiléké

    140

    71.4

     

    Fotouni

    29

    14.8

     

    Bororo

    3

    1.5

     

    Babouantou

    14

    7.1

     

    Aucune information

    10

    5.1

    Religion

    Catholique

    94

    44.8

     

    Protestante

    76

    36.2

     

    Musulmane

    5

    2.4

     

    Pentecôtiste

    8

    3.8

     

    Témoin de Jéhovah

    2

    1.0

     

    Animiste

    2

    1.0

     

    Sans religion

    19

    9.0

     

    Aucune information

    4

    1.9

    Principale personne qui s'occupe de l'enfant

    Père

    31

    14.8

    Mère

    159

    75.7

    Autre

    20

    9.5

    Figure 1 : Répartition des répondants par sexe.

    Il ressort de cette figure que 92% de répondants sont de sexe féminin

    Figure 2 : Répartition des répondants selon leur niveau scolaire.

    Cette figure montre que 51% de répondants ont un niveau secondaire et 35% un niveau primaire.

    Figure 3 : Répartition des répondants selon leur religion.

    La religion dominante dans cette figure est la religion catholique avec 94%

    Figure 4 : Répartition des répondants selon leur statut matrimonial.

    Il ressort de cette figure que la majorité des répondants soit 136 sont des personnes mariées

    II. Décrire les connaissances des parents d'enfants de 12 à 23 mois sur la vaccination dans le district de santé de Bandja.

    Tableau 9 : connaissances des parents d'enfants de 12 à 23 mois sur la vaccination dans le district de santé de Bandja.

    Variable

    Effectifs

    Pourcentage

    L'importance de la vaccination

    Protège contre certaines maladies

    202

    96.2

    Ne sait pas

    8

    3.8

    L'âge du début de la vaccination a l'enfance

    A la naissance ou le plus tôt possible

    192

    91.4

     

    Après un an

    8

    3.8

     

    Aucune information

    10

    4.8

    L'âge de terminaison de tous ses vaccins obligatoires du PEV#.

    Avant 6 mois

    4

    1.9

     

    Entre 9 et 11 mois

    138

    65.7

    Après 12 mois (1 an)

    42

    20.0

    Ne sait pas

    26

    12.4

    Connaissance du calendrier vaccinal

    Oui

    120

    57.1

     

    Non

    90

    42.9

    Figure 5: Connaissance des maladies évitables par la vaccination.

    Cette figure montre que la poliomyélite (75,7%), la rougeole, la fièvre jaune sont les maladies les plus connues par les répondants.

    Figure 6 : Pourcentage des répondants connaissant les vaccins obligatoires de l'enfance.

    Cette figure montre que le BCG, le VPO, le PENTA sont les vaccins les plus connus par les répondants.

    III. Perceptions des parents d'enfants de 12 à 23 mois vis-à-vis des services de vaccination.

    Tableau 10 : Perceptions des parents d'enfants de 12 à 23 mois vis-à-vis des services de vaccination.

    Variables

    Effectifs

    Pourcentages

    Satisfaction de l'accueil

    Très satisfait

    107

    51.0

     

    Satisfait

    91

    43.3

     

    Peu satisfait

    8

    3.8

     

    Aucune réponse

    4

    1.9

    Temps d'attente

    Court

    75

    35.7

     

    Moyen

    35

    17.5

     

    Long

    88

    44

     

    Aucune réponse

    2

    2.9

    Réactions indésirables après vaccination de l'enfant 

    Oui

    36

    17.1

     

    Non

    174

    82.9

     

    Oui

    35

    16.7

    Absence du vaccin au centre de vaccination

    Non

    175

    83.3

    Absence des vaccinateurs au centre

    Oui

    18

    6.7

     

    Non

    192

    91.4

    Rappel du prochain rendez-vous par le personnel

    Oui

    188

    89.5

     

    Non

    22

    10.5

    Participation aux causeries éducatives

    Oui

    186

    88.6

     

    Non

    24

    11.4


    Figure 7 : Possession de la carte de vaccination par les répondants.

    Il ressort de cette figure que seul 58,6% des répondants détiennent une carte de vaccination pour leur enfant.

    Figure 8 : Statut vaccinal des enfants.

    Il ressort de cette figure que 26.4% des enfants sont partiellement vaccinés.

    Tableau 11 : couverture vaccinale des enfants de 12 à 23 mois par antigène

    Vaccin

    Données de la Carte

    Fréquence

    Pourcentage

    BCG

    167

    77.5

    Penta 1

    163

    77.6

    Penta 2

    160

    76.2

    Penta 3

    158

    75.2

    Pneumo 1

    158

    75.2

    Pneumo 2

    158

    75.2

    Pneumo 3

    158

    75.2

    Polio 0

    165

    78.6

    Polio 1

    162

    77.1

    Polio 2

    164

    78.1

    Polio 3

    160

    76.2

    Rota 1

    151

    71.9

    Rota 2

    149

    71.0

    VPI

    147

    70.0

    Vitamine A

    157

    74.8

    VAR

    154

    73.3

    VAA

    154

    73.3

    IV. Identifier les raisons du non complétude vaccinale chez les enfants de 12 à 23 mois dans le district de santé de bandja.

    Tableau 12: Répartition des répondants selon le sexe et le statut vaccinal.

    Sexe du parent

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Féminin

    54

    131

    185

    Masculin

    3

    12

    15

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 0.58 ddl : 1 p : 0.45

    Le statut vaccinal n'est pas significativement lié aux sexes : il y a plus d'enfant de sexe féminin complètement vacciné que d'enfant de sexe masculin.

    Tableau 13: Répartition des répondants selon leur âge et le statut vaccinal.

    Age du parent

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    16 - 25 ans

    10

    34

    44

    26 - 35 ans

    31

    63

    94

    36 - 45 ans

    4

    38

    42

    = 46 ans

    12

    8

    20

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 18.8 ddl : 3 p : 0.000

    Il existe un lien significatif entre la tranche d'âge et le statut vaccinal : en effet les parents âgés de 26 à 35 ans vaccinent plus leurs enfants.

    Tableau 14 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le statut matrimonial.

    Statut matrimonial du parent

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Mariée

    43

    85

    128

    Célibataire

    12

    21

    33

    Divorcée/séparée/Veuve

    0

    8

    8

    Cohabite/concubinage

    2

    29

    31

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 13.21 ddl : 3 p : 0.004

    Le statut matrimonial est significativement lié au statut vaccinal : en effet les enfants complétement vaccinés sont en majorité issus des femmes mariées.

    Tableau 15 : Répartition des répondants selon le niveau scolaire et le statut vaccinal.

    Niveau scolaire du parent

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Sans niveau

    8

    1

    9

    Niveau primaire

    25

    49

    74

    Niveau secondaire

    22

    85

    107

    Niveau supérieur

    2

    8

    10

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 9.4 ddl : 3 p : 0.024

    Il existe un lien significatif entre le niveau scolaire et le statut vaccinal : en effet les parents ayant un niveau secondaire vaccinent plus leurs enfants que les femmes ayant un niveau primaire et sans niveau.

    Tableau 16 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et leur religion.

    Religion du parent

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Catholique

    23

    69

    92

    Protestante

    14

    58

    72

    Musulmane

    2

    3

    5

    Pentecôtiste

    2

    4

    6

    Témoin de Jéhovah

    0

    2

    2

    Animiste

    2

    0

    2

    Sans religion

    10

    7

    17

    Aucune information

    4

    0

    4

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 27.4 ddl : 7 p : 0.000

    Il existe un lien significatif entre le statut vaccinal et la religion des parents : en effet les parentes de religions catholique et protestante vaccinent plus leurs enfants par rapport aux parents qui n'ont pas de religion.

    Tableau 17 : Répartition des enfants selon le sexe et le statut vaccinal

    Sexe de l'enfant

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Féminin

    32

    76

    108

    Masculin

    25

    67

    92

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 0.15 ddl : 1 p : 0.701

    Il n'existe pas de lien significatif entre le sexe de l'enfant et le statut vaccinal.

    Tableau 18 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la principale personne qui s'occupe de l'enfant.

    Principale personne qui s'occupe de l'enfant

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Père

    5

    24

    29

    Mère

    44

    107

    151

    Autres

    8

    12

    20

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 3.13 ddl : 2 p : 0.209

    Il n'existe pas de lien significatif entre le statut vaccinal et la principale personne qui s'occupe de l'enfant.

    Tableau 19 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le lieu de vaccination par rapport au domicile

    Lieu de vaccination par rapport au domicile

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Proche

    37

    112

    149

    Eloigné

    20

    25

    45

    Aucune réponse

    0

    6

    6

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 8.9 ddl : 2 p : 0.011

    Il existe un lien significatif entre le statut vaccinal et le lieu de vaccination par rapport au domicile : en effet les enfants sont plus vaccinés lorsque le domicile est proche.

    Tableau 20 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la distance entre le service de vaccination et le domicile.

    Distance entre centre de vaccination et domicile

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

     

    = 5km

    42

    114

    156

    > 5km

    13

    22

    35

    Aucune réponse

    2

    7

    9

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 1.65 ddl : 2 p : 0.44.

    Il n'existe pas de lien significatif entre le statut vaccinal et la distance entre le service de vaccination et le domicile.

    Tableau 21 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le temps mis pour se rendre au centre de vaccination.

    Temps mis pour se rendre au centre de vaccination

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    = 10 minutes

    27

    80

    107

    > 10 minutes

    26

    55

    81

    Aucune réponse

    4

    8

    12

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 1.21 ddl : 2 p : 0.545

    Il n'existe pas de lien significatif entre le statut vaccinal et le temps mis pour se rendre au centre de vaccination.

    Tableau 22: Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le principal moyen de locomotion.

    Principal moyen de locomotion

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    A pied

    41

    120

    161

    Transport en commun

    9

    0

    9

    Moto

    7

    23

    30

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 23.7 ddl : 2 p : 0.000

    Il existe un lien significatif entre le statut vaccinal et le principal moyen de locomotion : en effet les enfants complètement vaccinés sont pour la plupart ceux dont les parents font la marche à pied pour se rendre au service de vaccination.

    Tableau 23 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le cout d'une séance de vaccination.

    Cout d'une séance de vaccination

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Aucune dépense

    53

    133

    186

    <500 Fcfa

    0

    2

    2

    Entre 500 et 1000Fcfa

    2

    2

    4

    Aucune réponse

    2

    6

    8

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 1.75 ddl : 3 p : 0.625

    Il n'existe pas de lien significatif entre le statut vaccinal et le cout d'une séance de vaccination.

    Tableau 24 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le cout de transport.

    Cout du transport

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Aucune dépense

    47

    109

    156

    <500 Fcfa

    2

    24

    26

    Entre 500 et 1000Fcfa

    8

    8

    16

    Aucune réponse

    0

    2

    2

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 10.1 ddl : 3 p : 0.017

    Il existe un lien significatif entre le statut vaccinal et le cout de transport : En effet plus d'enfant sont complétement vaccinés sans aucune dépense.

    Tableau 25: Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la satisfaction sur l'accueil.

    Satisfaction sur l'accueil

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Très satisfait

    29

    76

    105

    Satisfait

    24

    63

    87

    Peu satisfait

    4

    4

    8

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 1.89 ddl : 2 p : 0.389

    Il n'existe pas de lien significatif entre le statut vaccinal et la satisfaction sur l'accueil.

    Tableau 26 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le temps d'attente au centre de vaccination.

    Temps d'attente au centre de vaccination

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Court

    20

    55

    75

    Moyen

    15

    20

    35

    Long

    22

    66

    88

    Aucune réponse

    0

    2

    2

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 9.4 ddl : 3 p : 0.0173.

    Il existe un lien significatif entre le statut vaccinal et le temps d'attente au centre de vaccination. En effet plus d'enfant sont partiellement vaccinés en raison du temps long mis lors des vaccinations.

    Tableau 27 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la réaction indésirable après vaccination.

    Réaction indésirable après vaccination.

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Oui

    12

    24

    36

    Non

    45

    119

    164

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 0.50 ddl : 1 p : 0.478

    Il n'existe pas de lien significatif entre le statut vaccinal et la réaction indésirable après vaccination.

    Tableau 28 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et l'absence des vaccins au centre de vaccination.

    Absence des vaccins au centre de vaccination

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Oui

    10

    25

    35

    Non

    47

    118

    165

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 0.00 ddl : 1 p : 0.992.

    Il n'existe pas de lien significatif entre le statut vaccinal et l'absence des vaccins au centre de vaccination.

    Tableau 29 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et le rappel de la date de prochaine vaccination.

    Rappel de la date de prochain rendez-vous

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Oui

    46

    136

    182

    Non

    11

    7

    18

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 10.32 ddl : 1 p : 0.001

    Il existe un lien significatif entre le statut vaccinal et le rappel de la date de prochaine vaccination. En effet  plus d'enfants sont complétement vaccinés parce qu'ils ont été informés sur la date de prochain rendez-vous.

    Tableau 30 : Répartition des répondants selon le statut vaccinal et la connaissance de l'importance de la vaccination.

    Connaissance de l'importance de la vaccination

    Statut vaccinal

    Total

    Partiellement vaccinés

    Complètement Vaccinés

    Protège contre certaines maladies

    53

    141

    194

    Aucune idée

    4

    2

    6

    Total

    57

    143

    200

    X2 : 4.42 ddl : 1 p : 0.035

    Il existe un lien significatif entre le statut vaccinal et la connaissance de l'importance de la vaccination. En effet plus d'enfant complétement vaccinés sont ceux dont les parents connaissent l'importance de la vaccination.

    Chapitre V : DISCUSSION

    I. Caractéristiques sociodémographiques des mères

    La majorité des femmes enquêtées (68,8%) avaient un âge compris entre 16 et 35 ans contre une faible minorité (9 ,6%) ayant un âge supérieur à 46ans, ce qui montre qu'elles étaient en majorité jeunes. Notre analyse a montré qu'il existe un lien significatif entre la tranche d'âge et le statut vaccinal en raison du nombre élevé des enfants complètement vaccinés chez les jeunes mères. Les mères étaient mariées dans 64,8% des cas il existe un lien significatif entre le statut vaccinal de l'enfant et le statut matrimonial des mères ; les enfants partiellement vaccinés sont issus en majorité des femmes célibataires.

    Les mères étaient instruites à 91% notre analyse a montré un lien significatif entre le niveau scolaire et le statut vaccinal .en effet les parents ayant un niveau secondaire et supérieur vaccinent plus leurs enfants que ceux ayant un niveau du primaire et sans niveau. Agbeko [34] avait aussi trouvé que l'analphabétisme des mères influençait l'adhésion à la vaccination des enfants .le faible niveau d'instruction peut constituer un handicap à l'accès à l'information sur la vaccination.

    II. Connaissances des parents d'enfant de 12 à 23 mois sur la vaccination

    L'importance de la vaccination est bien connu des parents (96,2%) ce qui montre une bonne prédisposition de l'adhésion à celle-ci. Ce résultat est similaire à celui trouvé par Yomog,dans son étude surles facteurs d'abandon et de non vaccination des enfants de 12 à 23 mois dans le District de Santé de NgogMapubi au Cameroun en 2013 [37] qui était de 95%. Ouedraogoavait également trouvé que 92,42% des mères connaissent les avantages liés à la vaccination [38]. Les maladies les plus connues par les mères sont la poliomyélite (75,7%), la rougeole (75,2%), la fièvre jaune (73,3%), la tuberculose (70%) le taux élevé de connaissances sur ces maladies pourrait s'expliquer par de multiple journée nationale de vaccination et des semaines d'action de santé de nutrition infantile et maternelle. Seul 42,9% des parents connaissent le calendrier de vaccination des enfants.

    III. Perception des parents vis-à-vis des services de vaccination

    La majorité des parents (51%) disent qu'ils sont très satisfaits de l'accueil qui leur est réservé dans les services de vaccination. Le temps d'attente a été jugé long par les mères (61,5%) dans un contexte ou la longue attente est incompatible avec les occupations des mères ce résultat diffère de celui trouvé par Ouedraogo[38] où le temps d'attente a été jugé seulement de 33,6%Ce facteur est lié à l'organisation du poste et de la séance de la vaccination. Il avait déjà été retrouvé par l'enquête de couverture vaccinale de 2005 au Cameroun [10] comme la principale cause de non vaccination des enfants. 18% des mères affirment avoir déjà eu des effets indésirables après vaccination de leur enfant. Les parents qui ont eu ou connu un enfant ayant développé un effet secondaire modéré à grave après vaccination développent des craintes vis-à-vis des prochaines vaccinations. Ici une fois de plus, le système de santé est interpellé car la plupart de ces effets sont prévisibles. Les parents devraient donc être sensibilisés sur leur survenue éventuelle et la conduite à tenir. 91% des mères disent être informées de la date des prochains rendez-vous, statistiquement il existe un lien significatif entre le statut vaccinal et la date des prochains rendez-vous. 17,5% des mères déclarent l'existence des ruptures de vaccin au centre de vaccination, le fait de ne pas administrer une dose d'antigène à un enfant lorsqu'il se présente à son rendez-vous de vaccination pour une raison quelconque ( maladie de l'enfant, absence de vaccins, absence du vaccinateur,) contribue à l'augmentation du taux d'abandon Ce facteur avait déjà été décrit comme associé à la non vaccination des enfants par l'enquête de couverture vaccinale au Cameroun de 2005 [10].

    IV. Raisons d'abandon de la vaccination

    Il ressort de notre analyse que 28,5% des parents ont des enfants incomplètement vaccinés les principales raisons sont les suivantes :

    - L'insuffisance des connaissances des parents sur le calendrier vaccinal :C'est le facteur prédictif indépendant le plus significativement associé à l'incomplétude vaccinale dans notre étude. Il a été cité comme la première cause de non vaccination par les mères d'enfants non ou partiellement vaccinés. Les parents ne maitrisent pas correctement à quel âge l'enfant doit commencer et terminer ses vaccins, ni même le nombre total de vaccins à prendre.

    - La non maitrise complète des maladies cibles du PEV ;

    - La longue attente dans les services de vaccination ;

    - Le niveau d'instruction relativement bas des parents ;

    - Les longues distances entre le lieu de vaccination et le domicile des parents.

    CONCLUSION

    Notre étude réalisée auprès de 210 ménages aborde la problématique des abandons de la vaccination en milieu urbano-rural. L'analyse des facteurs favorisants l'abandon de la vaccination dans le district de santé de Bandja a fait apparaître des insuffisances. La résolution de ces dernières permettrait de réduire le nombre de ces abandons et d'améliorer significativement la proportion des enfants complètements vaccinés. La couverture vaccinale du district de santé de Bandja en 2016 est en deçà des objectifs. Des aires de santé avec des enfants ayant abandonnés leurs vaccinations ont été identifiées. L'insuffisance de connaissance des mères sur la vaccination, la non maitrise du calendrier vaccinal et les longs délais d'attente sont les facteurs les plus importants de l'abandon de la vaccination des enfants. Pour améliorer la couverture vaccinale dans ce district, nous proposons des recommandations suivantes :

    SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

    Au terme de cette étude, nous formulons les recommandations suivantes :

    · A l'endroit du Ministère de la Santé Publique :

    1. Rendre les carnets de vaccinations toujours disponibles par rapport à la cible annuelle ;

    2. Fournir les vaccins BCG et VAA/VARR en monodose pour éviter les occasions manqués ;

    3. Renforcer les formations sanitaires en personnel.

    · A l'endroit de l'équipe cadre du district :

    1. Former les agents de santé sur la communication dans les programmes de vaccination

    2. Sensibiliser les responsables d'aires de santé sur le renforcement des liens entre les services et les communautés sur l'atteinte de toutes les cibles;

    3. Renforcer le monitorage et la supervision qui permettront de détecter à temps les problèmes liés aux programmes de vaccination et d'agir ;

    4. Mettre en place un système de motivation, qui permettra à chaque agent de reconnaitre son mérite ;

    5. Amener les agents vaccinateurs à impliquer les populations dans le choix du site et de la date de vaccination.

    · A l'endroit des chefs d'aire de santé.

    1.Mettre en place un système efficace de recherche des perdus de vue en procédant par une approche multidimensionnelle : mise en place d'un cahier par communauté, implication des mobilisateurs et OBC, Communiquer radio, message ou appel téléphonique.

    2. Mettre en place un dispositif de rappel téléphonique systématique des parents des enfants absents à la vaccination ;

    3. Effectuer le monitoring mensuel des activités de vaccination des communautés ;

    4. Améliorer les commodités des sites de stratégie avancée vaccination ;

    · A l'endroit des parents :

    1. Se procurer un carnet pour leur enfant et le garder en lieu sûr pour éviter de le perdre ;

    2. Continuer les séries de vaccination pour la protection complète de tous leurs enfants.

    REFERENCES

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    2. OMS : comité consultatif mondial 10,11juin 2015 ; 90 ; 365-372.

    3. MAMADOU SERNE : déterminant communautaire de la fréquence élevée des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez les enfants de 0 à 11mois dans la ville de Pouytenga (Burkina Fasso).p 16.

    4. MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE 2015.PEV. campagne de vaccination RR ; module de formation 3.4.

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    10. Institut National de la Statistique (INS) [Cameroun]. Enquête nationale de couverture vaccinale des enfants de 12 à 23 mois au Cameroun. Décembre 2005. Calverton, maryland, USA : INS et ORC Macro.

    11. Institut National de la Statistique (INS) [Cameroun]..Calverton, maryland, USA : INS et ORC Macro.Enquête Démographique et de Santé et à indicateurs multiples, Cameroun. Octobre 2011

    12. Institut National de la Statistique (INS) [Cameroun]. Juin 2005. Enquête Démographique et de Santé, Cameroun 2004. Calverton, maryland, USA : INS et ORC Macro.

    13. Bureau Central des Recensements et des Etudes de la Population (BUCREP) [Cameroun]. Mars 1999. Enquête Démographique et de Santé, Cameroun 1998. Calverton, Maryland, USA: BUCREP et ORC Macro

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    18. Dicos. Microsoft® Encarta® 2008. 1993-2007 Microsoft Corporation.

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    21. Dictionnaire de langue française LAROUSSE 2009 Grand format (2008), Paris, 1812 p.

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    29. OMS. Lutte contre la rubéole et prévention du syndrome de rubéole congénitale-progrès accomplis au niveau mondial, 2009. REH, 2010, 85, 413-418.

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    32. NdèyeMagatte, Ndiaye Papa Ndiaye, AbdoulayeDiedhiou, Abdou Salam Gueye, Anta TalDia. Facteurs d'abandon de la vaccination des enfants âgés de 10 à 23 mois à Ndoulo au Sénégal en 2005. Cahiers Santé vol. 19, n° 1, janvier-février-mars 2009.

    33. SAVADOGO M.Déterminants des abandons de la vaccination entre le BCG et le VAR chez les enfants de 0 à 11 mois dans le district sanitaire de Tenkodogo en 2009. Mémoire de fin d'études Epidémiologie ; ENSP Ouaga, 2009,132 pages.

    34. Agbéko TT. Etude de la faible couverture vaccinale chez les enfants de moins d'un an et facteurs associés dans la communauté de sokode.MROEPIVAC.Togo, 2005.

    35. AhouiS.Etude des déterminants des réticences à la vaccination contre la poliomyélite aux cours des JNV dans la zone sanitaire de ZogbodomeBohicon ; Zakpota,MRO EPIVAC.Bénin,2005.

    36. OMS PEV Formation des cadres moyens, enquêtes sur la couverture vaccinale du PEV, Genève OMS, 1991, WHO/EPI/MLM/91.

    37. YOMOG MATHIEU. étude des facteurs d'abandon et de non vaccination des enfants de 12 à 23 mois dans le District de Santé de NgogMapubi au Cameroun 2013.

    38. OuedragoSM.Etude des déterminants du non-respect du calendrier vaccinal du PEV dans le district de santé de Bousse. MRO EPIVAC.Burkina Faso, 2004.

    ANNEXES

    GUIDE D'ENTRETIEN

    Guide d'entretien N° : /__/__/__/ Date de l'enquête : /___/___/___/

    I- Caractéristiques sociodémographiques du répondant :

    1.1. Age (en années) : /____/

    1.2. Sexe : ? Masculin ? Féminin

    1.3. Aire de Santé de résidence : _________________________________________________

    1.4. Communauté de résidence : ________________________________________________

    1.5. Nombre de personnes vivant dans le ménage : /__/__/

    1.6. Nombre d'enfants de 12 à 23 mois vivant dans le ménage : /__/__/

    1.7. Statut matrimonial de la principale personne qui s'occupe de l'enfant :

    ?Mariée ?Célibataire (jamais mariée) ?Divorcée/Séparée/veuve

    ?Cohabite /concubinage ?Ne sait pas ?Sans réponse

    1.8. Niveau scolaire de la personne principale qui s'occupe de l'enfant :

    ?Sans niveau ?Niveau primaire ?Niveau secondaire ?Niveau supérieur

    ?Ne sait pas?Sans réponse

    1.9. Ethnie de la principale personne qui s'occupe de l'enfant : ________________________

    1.10. Religion d'appartenance de la principale personne qui s'occupe de l'enfant:

    ?Catholique ?Protestante ?Musulmane ?Pentecôtiste ?Témoin de Jéhovah ?Animiste ?Sans religion ?Autre (à préciser) ____________________

    Données sur le statut vaccinal de l'enfant :

    2.1. Nom et prénom de l'enfant : ________________________________________________

    2.2. Date de naissance : /___/___/___/

    2.3. Age (en mois) : /____/

    2.4. Sexe de l'enfant : ? Masculin ? Féminin

    2.5 Rang de naissance : /____/

    2.6. Principale personne qui s'occupe de l'enfant : ?Mère ?Père

    ?Autre (à préciser) ________________________________________________________

    2.7. Votre enfant a-t-il déjà été vacciné (y compris au cours des campagnes ou des journées nationales de vaccination) ? ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    2.8. Si oui, avez-vous sa carte ou son carnet de vaccination ? ?Oui ?Non

    2.9. Si oui, vérifier le document (carte ou carnet ou autre document valide) de vaccination et indiquer les vaccins que l'enfant a reçus ainsi que la date d'administration :

    Antigènes

    Statut (oui ou non)

    Si oui, date d'administration

    BCG

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Penta 1

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Penta 2

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Penta 3

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Pneumo 1

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Pneumo 2

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Pneumo 3

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Polio 0

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Polio 1

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Polio 2

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Polio 3

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Rota 1

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Rota 2

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    VPI

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Vitamine A

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    VAR

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    VAA

    ?Oui ?Non

    /___/___/___/

    Si la réponse à la question 2.8. est non (enfant vacciné, mais pas de carte de vaccination), répondre aux questions 2.10. à 2.15 ci-après :

    2.10. Votre enfant a-t-il déjà reçu le vaccin BCG contre la tuberculose, c'est-à-dire une injection sur la face antérieure de l'avant-bras gauche qui laisse, généralement, une cicatrice ?

    ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    2.11. Votre enfant a-t-il déjà reçu le vaccin polio o ou VPO, c'est-à-dire un vaccin qui s'administre en gouttes dans la bouche ? ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    2.12 a. Votre enfant a-t-il déjà reçu le vaccin Penta c'est-à-dire une injection faite au bras ou à l'épaule gauche? ?Oui ? Non ?Ne sait pas

    2.12 b. Si oui, combien de fois ? /___/

    2.13 a. Votre enfant a-t-il déjà reçu le vaccin contre les diarrhées à rotavirus ?, c'est-à-dire un liquide contenu dans un tube administré dans la bouche? ?Oui ? Non ?Ne sait pas

    2.13 b. Si oui, combien de fois ? /___/

    2.14. Votre enfant a-t-il déjà reçu le vaccin contre la rougeole ??Oui ?Non ? Ne sait pas

    2.15. Votre enfant a-t-il déjà reçu le vaccin contre la fièvre jaune ?

    ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    II- Les facteurs liés à l'abandon de la vaccination des enfants de 12 à 23 mois.

    Accessibilité géographique

    3.1. Selon vous, par rapport à votre domicile, le lieu de vaccination de votre enfant est:

    ?Proche ?Eloigné ? Ne sait pas

    3.2. Selon vous, quelle est la distance entre votre domicile et le lieu de vaccination?

    ?= 5km ?>5km ? Ne sait pas

    3.3. Combien de temps en moyenne mettez-vous pour vous rendre de votre domicile au centre de vaccination ? ?= 10 minutes ?>10 minutes ? Ne sait pas

    3.4. Quel est votre principal moyen de locomotion pour vous rendre au centre de vaccination ?

    ?A pied ?Transport en commun ?Vélo ?Moto ?Voiture personnelle

    ?Autre (à préciser) __________________________________________________________

    Accessibilité financière

    3.5. Combien vous coûte en moyenne une séance de vaccination de votre enfant en dehors des frais éventuels de transport (achat de carnet, seringue et autres frais)?

    ?Aucune dépense ?<500 Fcfa?Entre 500 et 1000 Fcfa?Plus de 1000 Fcfa

    3.6. Combien vous coûte en moyenne le transport pour vous rendre de votre domicile au lieu de vaccination ?

    ?Aucune dépense ?<500 Fcfa?Entre 500 et 1000 Fcfa?Plus de 1000 Fcfa

    III- Perceptions des parents d'enfants de 12 à 23 mois vis-à-vis des services de vaccination.

    3.7. Que pensez-vous de l'accueil qui vous est réservé lorsque vous vous rendez au service de vaccination ? ?Très satisfait ? Satisfait

    ? Peu satisfait ? Non satisfait

    3.8. Que pensez-vous du temps d'attente que vous passez au lieu de vaccination pour faire vacciner votre enfant ? ?Court ?Moyen ?Long

    3.9. Votre enfant a-t-il déjà eu des réactions indésirables après qu'il soit vacciné ?

    ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    3.10. Lors d'un rendez-vous de vaccination de votre enfant, avez-vous trouvez au moins une fois qu'il n'y avait pas de vaccin au centre de vaccination?

    ? Oui ? Non ? Ne sait pas

    3.11. Etes-vous parti une fois au centre de vaccination pour un rendez-vous et que les vaccinateurs n'y soient pas présents ? ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    3.12. Le personnel de santé vous rappelle-t-il souvent la date de votre prochain rendez-vous de vaccination ? ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    3.13. Avez-vous déjà participé au moins une fois à une séance de causeries éducatives sur la vaccination? ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    IV- Les connaissances, attitudes et pratiques des parents en matière de vaccination

    4.1. Selon vous, quelle est l'importance de la vaccination ?

    ? Protège contre certaines maladies ?Ne sait pas

    ?Autres (à préciser) __________________________________________________________

    4.2. Pouvez-vous nous citer quelques maladies pour lesquelles les enfants sont protégés par la vaccination?

    ?La tuberculose ?La diphtérie ?Le tétanos ?La coqueluche

    ?La poliomyélite ?L'hépatite B ?La rougeole ?La fièvre jaune

    ?Le pneumocoque ? Ne sait pas

    ?Autres (à préciser) ________________________________________

    4.3. A quel âge doit-on commencer à faire vacciner l'enfant ?

    ?A la naissance ou le plus tôt possible ?Après un an ?Ne sait pas

    ?Autres (à préciser) _________________________________________________________

    4.4. A quel âge doit-il avoir fini de prendre tous ses vaccins obligatoires selon le calendrier PEV ?

    ? Avant 6 mois ?Entre 9 et 11 mois ?Après 12 mois (1 an)

    ? Ne sait pas?Autres (préciser) ____________________________________

    4.5. Quels sont les vaccins obligatoires que doit prendre votre enfant avant l'âge d'un an ?

    ?BCG ?Penta ?POLIO ?PNEUMO ?VAR ?VAA ?ROTA ?VPI

    ? Ne sait pas ?Autres (à préciser) ______________________________________

    4.6. Connaissez-vous les âges pour lesquels les différents vaccins sont administrés aux enfants (calendrier vaccinal)?

    ?Oui ?Non ? Ne sait pas

    4.7. Pensez-vous que la vaccination protège contre les maladies de l'enfant ?

    ? Oui ? Non ? Ne sait pas

    FICHE D'INFORMATION DES PARENTS

    M. NJOYA NGAPOUT SOULEY, étudiant en deuxième année de Masteroption santé publique, est l'investigateur principal de l'étude intitulée « étude des facteurs favorisants l'abandon de la vaccination chez les enfants de 12 à 23 mois dans le District de Santé de Bandja à l'Ouest-Cameroun», sous la supervision académique du Pr OMER NJAJOU (Chargé de cours à l'UDM) et du Dr TANKEU NORBERT (Consultant OMS, Epidémiologie du Terrain). Cette étude a pour but de déterminer les facteurs qui favorisent l'abandon de la vaccinationchez les enfants de 12 à 23 mois,afin de proposer aux décideurs des stratégies nouvelles et efficaces pour l'augmentation du taux d'enfants complètement vaccinés.

    Pour avoir toutes ces informations sur la vaccination des enfants, il nous a fallu choisir au hasard 07 ménages à interroger dans cette communautéet le vôtre a été sélectionné.Votre participation à l'enquête sera volontaire et l'entretienavec vous ne prendra que quelques 10 à 15 minutes. Cet entretiensera fait à travers un questionnaire qui portera essentiellement sur:

    - La vérification du carnet de vaccination de votre enfant afin de connaître s'il a été vacciné, quels vaccins il a reçus et s'ila été correctement vacciné ;

    - Ce que vous pensez en tant que parent ou tuteur de l'enfant, sur la vaccination et les raisons qui pourraient vous empêcher de vacciner complètement votre enfant.

    Toutes les informations que vous nous donnerez seront traitées en toute confidentialité et ne seront utilisées que par l'équipe d'enquête pour trouver des solutions plus efficaces aux problèmes ou aux difficultés liées à la vaccination des enfants dans votre village.

    En tant que parent, votre participation à cette enquête vous permettra d'être mieux informé sur les vaccins que votre enfant a reçus et sur ceux qui sont recommandés pour son âge.

    Au cas où votre enfant n'aurait pas reçu tous les vaccins recommandés pour son âge, vous en serez informé(e) par le personnel de l'étude. Toutefois, vous êtes libre de refuser que cette information vous soit transmise.

    Si jamais vous avez d'autres questions au sujet de cette étude, vous pourrez nous contacter à l'adresse suivant :

    NJOYA NGAPOUT SOULEY (Enquêteur principal). Téléphone : 696572015/676463211

    Merci beaucoup d'avoir accepté de participer à cette étude.






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera