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Les maires face aux journaux municipaux

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par Leila Mokeddem
Université Paris 13 Villetaneuse - Master 1 Information-Communication 2006
  

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B/ L'importance de l'image en politique

La notion et l'utilisation de l'image en politique est aujourd'hui, plus qu'hier, primordiale pour qu'un homme politique réussisse son parcours. On parle désormais de « communication politique », de « marketing politique » et « d'image politique ». De quoi cela s'agit-il ?

On peut dire que l'image en politique relève du domaine de la séduction, l'homme politique cherche à charmer ses électeurs à travers de beaux discours, des prestations télévisées, radiophoniques, etc. réussies et dans lesquelles il apparaît comme quelqu'un de sympathique, ayant de la répartie sur des sujets variés (pas seulement politiques). L'homme politique moderne doit avant tout soigner et travailler son image, et ne plus s'attarder en priorité sur les idées qu'il veut faire passer.

La séduction est de l'ordre du superficiel. Séduire, c'est l'art de faire de beaux discours, c'est la volonté de charmer son auditoire grâce à des atouts parfois non fondés, même irrationnels. Séduire n'est pas convaincre. Convaincre, au contraire, c'est argumenter de manière rationnelle en vue de faire ressortir la vérité des faits. 

(cf. Sous l'antiquité, les sophistes qui séduisaient à travers la rhétorique, en opposition avec Platon et Socrate.)

Les hommes politiques séduisent de plus en plus, leur but étant surtout de plaire.

« Plaire par une image de soi (ethos), attrayante, qui ne répugne ni au vernissage, ni au lissage par des moyens non plus discursifs uniquement, mais aussi, par un paraître, une gestuelle, voire une mise en scène à grande échelle permettant d'intégrer la nouvelle « société du spectacle » (Debord 1999)

Nous pouvons d'ailleurs illustrer nos propos par des exemples frappants et très actuels en France :

Dominique De Villepin qui donne une conférence de presse chaque mois et qui la médiatise.

Nicolas Sarkozy, le champion de la communication entre ses apparitions à la télévisions, ses petites phrases assassines, ses provocations, sa médiatisation lors de sa garden-party, ses rassemblements UMP façon show à l'américaine, etc.`

C/ Le journal municipal : un vecteur essentiel

Le développement de la presse communale a pris toute son ampleur dans les années quatre-vingt avec l'apparition de la formule « magazine ». Pendant cette décennie où la communication s'est développée tous azimuts en France et dans le monde, les journaux municipaux se sont multipliés de façon spectaculaire, en même temps qu'ils ont pris du galon en devenant attractifs et agréables à feuilleter, y compris pour ceux qui n'habitent pas les lieux concernés.

Les journaux municipaux ont comme principale vocation d'informer les habitants sur des événements qui ont eu lieu dans la ville. Ils ont aussi un rôle politique, puisque le journal sert le maire qui est élu. C'est à travers son journal que le maire fait passer ses idées, mais surtout - et nous avons vu à quel point cela est important- c'est là que le maire construit, développe, renforce, rajeunit, dynamise, etc. son image.

Le maire s'exprime toujours, et de façon constante, dans son journal. Il le fait parfois de manière explicite (l'éditorial du maire par exemple), et souvent de manière implicite (en mettant bien en avant les points positifs comme la construction d'une nouvelle école, la venue d'une célébrité qui va faire un spectacle dans la ville, etc.)

Il semble que cette communication implicite est efficace, car elle améliore l'image du maire. Souvent, à travers cette forme de communication non voulue, non calculée, les habitants se sentent écoutés, et se disent satisfaits de leur maire. L'image est donc un facteur important dans le journal.

Dans l'article de Martine Pinsseau, celle-ci parle de « levier politique puissant » en ce qui concerne la place des journaux municipaux dans la société actuelle. En effet, la société dans laquelle nous vivons est une société d'information, les gens réclament et sont très friands d'information, et notamment d'information politique.

Les gens veulent savoir ce qu'il se passe dans leur ville, ils se sentent concernés par bon nombre d'événements. Ils font, ce que l'on appelle, une lecture active du journal municipal. Une enquête réalisée de juillet à octobre 2002 auprès d'un échantillon de 429 communes, représentatif des 1849 communes de plus de 5 000 habitants a d'ailleurs révélé que beaucoup de gens lisaient même les journaux municipaux d'autres villes que la leur, notamment les journaux des villes voisines. Quelles seraient alors leurs motivations ? Nous pouvons supposer que ces gens trouvent ces journaux agréables à lire, intéressants, et peut-être aiment-ils à comparer les journaux et les événements qui ont lieu dans leur ville et ceux des villes voisines...

NB : distinction entre «ville» et «commune»

La difficulté de la définition de la ville tient à ses propres caractéristiques : une taille, mais également des fonctions diverses. Pour Pierre Georges (géographe), la ville « c'est un groupement de populations agglomérées défini par un effectif de population et par une forme d'organisation économique et sociale ».

On fait aussi souvent la distinction entre ville et village uniquement par rapport aux activités dominantes, sans tenir compte de la population : la ville n'a pas une activité essentiellement agricole, contrairement au village. Avec cette définition, une ville peut être plus petite qu'un grand village.

Le critère du minimum de population :

Le seuil est un indicateur de la conception de la ville et pose la question des représentations de la ville selon les pays.

Ce critère varie beaucoup selon les pays. Les statistiques des Nations unies sur cette question montrent les différences de seuil entre les instituts nationaux de statistiques (il en existe presque 200 à travers le monde).

En France, le seuil est de 2 000 habitants agglomérés. Les Nations unies se réfèrent quant à elles au seuil de 20 000 habitants. (définition wikipédia)

Une commune est une division administrative, formée d'une zone clairement définie, qui se réfère généralement à une ville ou un village. Dans la plupart des pays, c'est la plus petite subdivision administrative qui est régie par des représentants élus.

La commune est la plus petite subdivision administrative française mais c'est aussi la plus ancienne, puisqu'elle a succédé aux villes et paroisses du Moyen Âge. Elle a été instituée en 1789 avant de connaître un début d'autonomie avec la loi du 5 avril 1884, véritable charte communale.

Le maire est l'exécutif de la commune qu'il représente et dont il gère le budget. Il est l'employeur du personnel communal et exerce les compétences de proximité (écoles, urbanisme, action sociale, voirie, transports scolaires, ramassage des ordures ménagères, assainissement ...).

Il est également agent de l'Etat pour les fonctions d'état civil, d'ordre public, d'organisation des élections et de délivrance de titres réglementaires.

Au 1er janvier 2005 on comptait 36 684 communes, dont 36 571 en métropole.(définition INSEE)

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway