INTRODUCTION GENERALE
L'atteinte des objectifs de l'entreprise à savoir la
réalisation de profit maximum à travers son activité est
dépendante de la maîtrise par celle-ci des charges qu'elle engage
et des produits engendrés. La comptabilité lui est alors
indispensable, puisqu'elle lui permet un suivi de ces charges et produits
aboutissant à la détermination du résultat, du
bénéfice et du profit.
Pour son activité de production de biens et services,
l'entreprise est en relation avec son environnement constitué de ses
clients, ses fournisseurs, l'Etat, les institutions financières,... Ces
relations ont généralement un dénouement financier
créant ainsi une obligation de paiement de part et d'autre. Les
transactions financières qui en naissent mettent en jeu des comptes de
trésorerie principalement la banque et la caisse utilisées pour
les règlements. Il est donc idéal pour l'entreprise d'avoir une
bonne connaissance de la situation de sa trésorerie pour ne pas
être en situation litigieuse avec ses partenaires.
La MA.BU.CIG fort de ce constat a mis en place et sous la
tutelle de la Direction Administrative et Financière un service
chargé de la gestion de sa trésorerie.
Dans l'intention de mieux cerner cet aspect de la gestion
financière, nous avons pu effectuer un stage à la MA.BU.CIG et
choisi comme thème de notre rapport « la gestion de la
trésorerie ».
Le recueil d'informations pour la rédaction de ce
rapport a été fait à partir de recherches documentaires et
de nombreuses observations et questions à la MA.BU.CIG durant ces
quarante cinq (45) jours de stage. Ainsi nous avons pu le structurer comme
suit :
Ä une première partie où nous
présenterons la MA.BU.CIG, structure qui nous a accueilli pour ce
stage ;
Ä une deuxième partie où il sera
développé notre thème portant sur la gestion de la
trésorerie de la MA.BU.CIG ;
Ä un supplément pour les remarques faites et les
pistes de solutions proposées.
CHAPITRE 1 :
Généralités
Les généralités sur la MA.BU.CIG
débuteront par un exposé de l'historique de sa création et
de sa situation géographique, puis une description de ses
activités, ses produits et son environnement constitué de l'Etat,
les institutions financières, les fournisseurs,...
Section I : Historique,
évolution et situation géographique de la MA.BU.CIG
I. Historique et
évolution
La Manufacture Burkinabé de Cigarettes en
abrégé MA.BU.CIG est une Société Anonyme (S.A)
créée en 1966 par le groupe JOB avec un capital de cent millions
de francs C.F.A (100 000 000 F CFA), repartit en vingt mille
(20 000) actions de cinq mille francs C.F.A (5 000 F. C.F.A). C'est
en 1967 qu'elle débute ses activités sous l'appellation de
MA.VO.CI, Manufacture Voltaïque de Cigarettes. Le changement de nom du
pays en 1984 lui impose aussi un changement logique de dénomination et
devient Manufacture Burkinabé de Cigarettes (MA.BU.CIG).
Auparavant, la MA.BU.CIG était une filiale du groupe
CORALMA International qui est elle-même la fusion des
sociétés BOLLORE Technologie et Société
d'Exploitation Industrielle du Tabac Africain (S.E.I.T.A). CORALMA
International deviendra la propriété de BOLLORE Technologie en
juillet 2000, suite au rachat des actions de S.E.I.T.A. En mars 2001, BOLLORE
Technologie cède 75% de ses actions à Imperial Tobacco Group
(I.T.G) un groupe anglais longtemps présent dans le milieu du tabac. La
MA.BU.CIG devient dès lors une des filiales africaines de la
multinationale I.T.G comme les neuf (9) autres ainsi reparties sur le
continent :
· Afrique de l'Ouest :
o en Côte d'Ivoire : la
S.I.TAB (Société Ivoirienne de Tabacs) ;
o en Guinée : l'EN.TA.G (Entreprise des
Tabacs de Guinée) actuellement fermée ;
o au Mali : la SO.NA.T.A.M (Société
Nationale des Tabacs et Allumettes du Mali) ;
o au Sénégal : la M.T.O.A
(Manufacture de Tabacs Ouest Africain).
· Afrique Centrale :
o en Centrafrique : la SO.CA.CIG (Société
Centrafricaine des Cigarettes) ;
o au Congo Brazzaville : la S.I.A.T
(Société Industrielle et Agricole du Tabac Tropical) ;
o au Gabon : la SO.CI.GA (Société des
Cigarettes du Gabon) ;
o au Tchad : la M.C.T (Manufacture des Cigarettes du
Tchad).
· Madagascar :
La S.A.CI.MEN (Société Africaine des Tabacs de
Menchor).
De nombreuses augmentations de capital ont été
effectuées à la MABUCIG portant celui-ci à neuf cent
trente cinq millions trois cent quatre vingt seize mille francs C.F.A (935 396
000 F. C.F.A) soit neuf (9) fois son capital initial en moins de quarante (40)
ans d'existence. La répartition de ce capital se présente comme
suit, dans le tableau :
Actionnaires
|
Nombres d'actions
|
Pourcentages
|
CORALMA
|
30 886
|
72,64%
|
NATIONAUX
|
11 135
|
26,19 %
|
ETRANGERS
|
497
|
1,17%
|
TOTAL
|
42 518
|
100%
|
Source : service comptabilité 2005
Représentation graphique de la
répartition du capital
II. Situation
géographique
Le siège social de la MA.BU.CIG est situé au 55
rue 19.14 dans la zone industrielle de Bobo-Dioulasso dans l'arrondissement de
Konsa. Sur ce site sont aussi installées la direction technique, la
direction administrative et financière, la section commerciale du
Sud-Ouest ainsi que les magasins de produits finis et de matières
premières. Elle dispose en outre d'un siège permanent à
Ouagadougou abritant les Directions Générale et Commerciale.
Pour mieux vendre ses produits sur le territoire national, la
MA.BU.CIG dispose de six (6) agences de distribution disséminées
dans le pays à savoir les agences de Bobo-Dioulasso, Diébougou,
Kaya, Koupéla, Ouahigouya et Ouagadougou.
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